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La bonne direction [FT AZE & REN].

Avoir des idées c'est bien, mais pouvoir les appliquer c'est mieux. L'argent, c'est le nerf de la guerre. Et la guerre, c'est le foyer le plus fournis pour les rêves, comme pour le pire des cauchemars. Tout dépends ou l'on se place, et qui l'on est. Après tout, y'a rien de dramatique dans la vie, suffit d'accepter que les choses sont ce qu'elles sont. Et que même en prenant tout ça à cœur, se ronger les sangs, s'inquiéter pour le futur, ou bien enrager pour tout et n'importe quoi, ça ne changera rien à l'histoire, et à ses aboutissements. Tout ça pour rappeler que si Nox était un utopiste bourré de bonnes idées, leur application tenait à un objectif lointain, flou, et peut-être inaccessible. Trouver le One Piece. Le trésor le plus recherché au monde, et pourtant ... Toujours aussi mystérieux, toujours aussi introuvable. Nox avait sa petite idée à lui, quand à savoir si elle était bonne, l'avenir nous le dirait ... Pour l'instant, il menait une vie de dilettante, visitant les pays qu'ils ne connaissaient pas encore, cherchant la voie qui le mènerait vers le chemin, qui lui même l'emmènerait jusqu'à ses rêves les plus fous ; L'égalité des hommes, des femmes, des hommes poissons ainsi de suite... et que tout le monde s'entende. Pas facile, car la différence effraye, parce que la peur est un frein, pas un moteur. Elle vous coupe les jambes, vous serre le ventre, vous enlève le souffle, et ne parlons pas de l'empathie qu'elle peut détruire comme si c'était un simple fétu de paille contre le vent.

Aujourd'hui, l'aventure se déroule à Clock Work. Une île autrefois à la pointe de la technologie, grandiose et sans doute décadente - souvent les deux vont de paire. Juste par curiosité, et parce qu'il avait entendu parler de ville sous marine, que cela l'intéressait et l'intriguait, Nox se trouvait dans le port de l'île horloge. Ses bottes cirées, son manteau de capitaine et ses cheveux blancs comme neige, le faisait attirer les regards. Ne lui restait plus qu'à trouver une auberge décente mais pas trop onéreuse. Les finances se faisaient difficile en ce moment, le pirate ayant un code de conduite particulier pour sa caste, il ne gagnait de l'argent qu'à de rares occasions. Cela lui importait peu, il arrivait à faire sans, alors pourquoi voler quand on pouvait simplement vivre sans un confort exubérant ?

Il se remémora ses années à Kage Berg, l'errance, le manque de confiance en lui, cette attitude vile et les vices qui l'avaient emportés loin de ses idéaux. Rien ne pouvait changer ça, mais rien ne pouvait non plus lui enlever la détermination qu'il avait fallu marteler de tout feux, quand il fallut s'en sortir. Et depuis, il prennait garde à ne plus jamais toucher aux liquides frelatés, comme aux opiacés les plus doux. Tolérance zéro. Surveillance et rigueur étaient ses compagnons depuis toujours et puis ... Il avait un objectif, un rêve, un dogme. Depuis qu'il s'était mit en tête que la seule solution à un problème de société, c'était de saturer le marché d'argent, et de lui faire perdre toute valeur pour ceux qui l'aimaient le plus, de manière à rendre plus humain une foule anonyme et fantomatique, qui ne faisait que suivre comme des moutons, plutôt que de réfléchir, il se sentait mieux. Tout s'était éclairé un jour, comme le soleil brille après les plus houleuses tempêtes.

- Reviens là, gamin, tu n'iras pas loin !
Fit une voix dans son dos ... Son attention éparpillée dans ses pensées fut surtout retenue par le ton, et les paroles qui lui parlaient. Il se retourna suffisamment tôt pour voir arriver sur lui un jeune à l'allure singulière fuir pour échapper à un quelconque remontrance, correction ou un éventuel danger imminent... Il fonçait comme un boulet de canon, en ligne droite, rentrant dans la populace, qui, offusquée, ne faisait ni ne disait rien. Effaré, Nox se mit entre la petite tête blonde et son poursuivant, et le fit s'étaler d'une balayette si elle n'était protocolaire, restait efficace.

- Halte la, mon gars, il va falloir arrêter d'harceler les jeunes zig, surtout s'ils sont deux fois moins grand et expérimenté que toi. Essaye de trouver quelqu'un à ta hauteur, que diable ! Fit-il en remontant ses lunettes à montures d'argent sur son nez pointus, et souriant d'une étrange parabole mi figue mi raisin.

- T'es qui toi ?! Et puis qui t'as dis de te mêler de ce qui te regardais pas ???! commença l'homme patibulaire. Putain il s'est barré, le patron va me buter... Il voulut se relever, et attraper le pirate trentenaire -bien tassée la trentaine, au colbac, sans autre forme de procès, une bonne projection et une clef de bras le clouèrent au sol sans autre forme de procès.

- Toi, tu restes ici, pas bougé. Tu vas m'expliquer qui est ce "patron", et ce qu'a fait ce jeune pour mériter pareil traitement, ou je te casse le bras. Il assortis son discours d'une torsion qui fit geindre l'autre type.

- P'tin ... P'tin ... Mon patron, c'est ....Aïe putain lâche moi un peu, ... Man Power ... Et ce gredin c'est un membre de notre équipage, pauvre blaireau ! Il essaye de s'enfuir alors j'ai pour ordres de l'amener avec les autres, pour la vente aux enchères de ce soir ... Mais il s'est faufilé entre mes bras, et j'suis dans la merde ... Il se tourna vers l'homme qui le maintenait avec un air mi triomphant, mi suppliant ... C'est bon là ? Lâche moi maintenant !

Et *crack* ... Un bras cassé le fit se tordre de douleur. La colère commençait à lui monter, comme la moutarde au nez. Comment pouvait-on vendre des humains comme du bétail ? Il se releva, mit de l'ordre dans sa tenue, et s'en fut trouver une auberge, avec une seule idée en tête...

Il y allait avoir du sang et de la sueur, au programme de cette sauterie organisé par Man Power. Et ça n'allait pas lui plaire.


Dernière édition par Nox de Beaufroi le Sam 09 Juil 2022, 20:25, édité 1 fois
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Goût amer en bouche, La Harpie d’Ébène, le navire de Dagna arriva enfin aux abords des Atolls de l'Horloge. Celui que l'on surnommait "L'Increvable" avait accepté de déposer son camarade d'infortune sur cette île autrefois d'une splendeur sans pareille afin qu'il puisse retrouver son équipage. Il n'avait pas pipé mot durant tout le voyage, ruminant certainement à l'échec cuisant qu'il avait essuyé sur Astérion. Et le capitaine des Sandstorm Pirates décida de descendre sur la terre ferme afin de laisser son ami ruminer et digérer leur revers. Le jeune pirate originaire de South Blue n'avait jamais vu pareil endroit, en y regardant de plus près, il était même possible d’apercevoir des structures au cœur même des abysses sous ses pieds. Azerios ne mit pas bien longtemps avant de repérer ses hommes, Le Noirsillage et L'Impardonnable, les deux navires récupérés sur Citadelle étaient amarrés non loin. Il fallait le reconnaître, retrouver les siens sains et saufs était rassurant. En plus de Djaymily, Reyshu et les autres, Ren était également de la partie avec Borat. Il avait laissé le jeune homme en mer quelques jours auparavant et était également soulagé de voir que lui aussi était sauf. Après un rapide debriefings des derniers évènements, l'objectif était clair pour tout le monde : regagner le Royaume de Drum et mettre la main sur le butin promis par Megumi.


Rien de particulier ici.. à moins que t'aies développé une passion soudaine pour la plongée... railla Djaymily avec un large sourire.

Vrai qu'il à l'air d'y avoir pas mal de choses la dessous. ajouta Ren, penché sur le bastingage en observant les flots.

Une autre fois peut être. Faut que je retourne en ville, dire au revoir à un vieil ami.. Ça vous dit de vous dégourdir les jambes ?


Pieds sur "la terre ferme" à nouveau, Azerios s'enfonça dans les petites ruelles en compagnie de Ren et Djaymily. Voilà plusieurs heures qu'il était arrivé en compagnie de Dagna, et il comptait bien proposer à ce dernier de l'accompagner au Royaume de Drum. Avoir retrouvé ce vieil ami après tant d'années avait éveillé en lui un maigre espoir de le voir accepter de se joindre aux Sandstorm Pirates et il comptait bien battre le fer tant qu'il est encore chaud. Le trio de pirates fut interpelé par un rassemblement autour d'un homme maigrelet. Curiosité primant, le jeune capitaine pirate s'approcha pour savoir de quoi il s'agissait.


Ce soir ! C'est ce soir qu'vous f'rez des affaires ! scanda l'homme.


Intrigué, Azerios attendit patiemment que la foule se disperse et que l'homme reprenne son chemin pour l'attraper au détour d'une ruelle. Faire des affaires ? C'était typiquement le genre de chose que le pirate appréciait, cette halte avait pour objectif de se rassembler... Maintenant s'ils trouvaient quelconque moyen de s'enrichir, alors autant allier l'utile à l'agréable. Il suivit donc le crieur et empoigna son épaule pour le stopper. Le gaillard tenta de résister un bref instant mais Daymily dégaina sa carabine et la pointa tout droit sur sa tempe histoire de le dissuader de faire une bêtise.


J'ai pas d'sous.. j'ai rien sur moi.. j'vous jure... pitié...

Relax, on en a pas après toi. Tu parlais de faire des affaires.. ce soir... De quoi s'agit-il ?

Oh ça ? ... P'tet que cinq berrys me rafraichiraient la mémoire...

Mon poing dans ta gueule va te rafraichir la mémoire ça fait pas un pli. menaça Ren.

C'est bon.. c'est bon ! C'est Man Pawer... la tour de l'Orge.. ya une vente aux enchères ce soir... si vous voulez vous payer un d'ses disciples...


Le pauvre diable se hâta de disparaitre, craignant le courroux du pugiliste, ce dernier échangea d’ailleurs un regard pensif avec son capitaine. Il avait été dans le circuit de l'esclavage jadis, et entendre parler de trafic humain ne le ravissait certainement pas. Azerios avait déjà entendu parler de ce Man Pawer, un pirate avec de la bouteille qui était réputé pour tenter de refourguer ses disciples aux équipages de passage en échange d’une poignée de berrys. L'occasion qui se présentait était trop belle : supprimer cet enfoiré et ajouter sa jolie petite prime au compteur de la Corsair Race. Pourquoi se priver ? Le capitaine des Sandstorm Pirates sourit à l’idée du bordel que lui et ses acolytes allaient bientôt pouvoir répandre, puis se tourna vers Ren.


Tant qu'on est là... Que diriez-vous d'aller jeter un œil à cette petite vente ce soir ?

J'allais justement vous le suggérer ! répondit Ren avec le sourire.

Pourquoi j'ai la sensation qu'on va encore s'attirer des emmerdes...


Le trio de pirate prit la direction du centre de l'attol, à la recherche de cette fameuse Tour de l'Orge dans l'idée de participer à la vente aux enchères du soir même d'y mettre un joyeux bordel et de s'occuper de Man Pawer par la même occasion avant de reprendre la mer pour le Royaume de Drum


    La Bonne Direction


    Flashback
    ✘ Feat. Azrios & Nox de Beaufroi




    ~ GRUIIIIIIK!!~

    Un réveil, au clairon brutal du mugissement d’un Borat désireux de nous alarmer. Le pauvre cochon vert géant avait navigué toute la nuit, tandis que dans la taverne sur son dos, la fête battait son plein. Il avait dû supporter nos cris et nos rires tandis que nous vidions les fûts avidement, parvenant à peine à entamer la réserve de picole subtilisée à nos derniers adversaires. La traversée avait été mouvementée et, à l’approche de Clock Work, nous avions décidés de festoyer comme il se devait. Ce qui expliquait probablement pourquoi nous étions tous affalés sur nos tables et sur le bar en angle, ronflant bruyamment à la limite de faire trembler la baraque.

    « Eh s’passe quoi...jour ? Pajour ? » grommelais-je en me réveillant, la tête collée au comptoir à côté d’un pichet à moitié finit. « Ah ouais, jour...mal de tête...chiée de gueule de bois..raaaaaah. » tentais-je de m’exprimer en ouvrant les yeux, constatant le bordel ambiant, à moitié aveuglé par le soleil perçant à travers une fenêtre.

    Me relevant péniblement, je manqua de peu de m’étaler par terre en descendant du tabouret sur lequel je m’étais endormis. J’avais l’impression que la pièce tournait autour de moi, me vrillant le crâne alors que je titubais jusqu’à la porte d’entrée. Accroché à la rambarde bordant la taverne, je pus observer le majestueux pachyderme géant qui brassait la mer de ses grandes oreilles pour nous propulser vers notre objectif. À l’horizon commençaient à se dessiner des formes qui se précisaient à mesure que nous approchions. De ce que j’avais compris, Clock Work avait autrefois été une île perchée sur un grand pilier, trônant haut dans les airs jusqu’au jour de sa chute où le pilier fut détruit. Aujourd’hui, l’ancienne ville était sous l’eau, abritant la promesse de richesses et de trésors enfouis. Tanguant au rythme des puissantes brasses de Borat, je préférais m’asseoir sur le perron par sécurité, m’adossant à la rambarde pour ne pas me laisser partir sous les soubresauts qui nous secouaient.

    « Yo mon pote, y a moyen que tu ralentisses un peu la cadence ? » m’exclamais-je, assez fort pour couvrir le bruit de la houle, portant une clope à ma bouche.

    L’immense tête ronde, principalement composée de son groin, sortit de l’eau en soulevant une bruine qui vint m’asperger de la tête aux pieds. J’imagine que cela comptait comme une douche, et ça avait eut le mérite de me réveiller, bien que ma clope était foutue. Les oreilles de Borat, aussi grandes que des voiles, sortirent de l’eau, s’élevant au-dessus de sa tête pour qu’elles ne soient plus en contact avec la mer. Une bourrasque, et les voiles-oreilles se gonflèrent, portant le cochon vert géant en avant, ralentissant légèrement son allure et lui demandant beaucoup moins d’effort que de ramer. Niveau stabilité, c’était également bien mieux, me permettant même de me remettre debout malgré ma gueule de bois.

    ~Gruigruik!~ mugit Borat en recrachant un jet d’eau par son évent dorsal.  

    « Ouais, c’est bien mieux, merci l’ami. »

    Encore titubant, je m’avançais jusqu’à m’asseoir au sommet de sa tête, enfonçant mes mains dans ses poils semblables à de hautes herbes. Les vestiges de l’île perchée sortaient de l’eau ci et là, et sous la surface se dessinaient les contours des bâtiments engloutis, un véritable monde sous-marin. Toutefois, bien que la nage n’avait jamais été mon truc, depuis que j’avais mangé mon fruit maudit explorer cette cité subaquatique m’était à présent impossible. Enfin, pour l’instant, viendrait peut-être un jour où mes pouvoirs seraient assez puissants pour ressortir cette île des fonds marins.

    Cap sur l’est, Borat se dirigea droit vers le port, là où nous attendaient les navires des Sandstorms. Le capitaine était partit sur Citadelle pour ramener du renfort et que l’équipage soit enfin au complet, ce qui sera réellement le cas une fois sur Drum. La mâtinée était encore jeune quand le pachyderme amphibie s’arrêta à côté de L’impardonnable, l’un des nouveaux navires de l’équipage. Quelques-uns des tontattas dans la maison-taverne s’étaient réveillés, s’activant maladroitement à lancer des échelles de cordes vers le bastingage du navire un peu plus haut. D’un bond, je gagnais le pont de L’impardonnable, arrivant face à beaucoup de visages inconnus. Azerios avait dû les mettre au parfum, car personne ne sembla surprit de ma soudaine apparition. Il faut dire qu’un cochon vert géant amphibie portant sur son dos une maison, c’est pas commun, et ils m’avaient probablement reconnus ainsi.

    Lorsque mes semi-hommes nous rejoignirent, accompagnés d’un ‘Liquor’ Jack encore nauséeux, les présentations débutèrent entre les deux équipages. Apercevant sa face de poiscaille derrière la foule, je fis un signe à Reyshu qui se trouvait accoudé au bastingage du pont arrière aux côtés de Djaymily et quelques têtes inconnues. Je les rejoignis pour faire les présentations et saluer ceux que je connaissais déjà. Décidément, à mesure que nous avancions sur la route de tous les périls l’équipage grandissait et bientôt, les Sandstorms seraient inarrêtables.

    Les heures passèrent, me laissant suffisamment de temps pour cuver tranquillement avant que le capitaine Azerios ne débarque seul. On avait probablement un tas de choses à se raconter, mais cela attendrait. Tout comme les cadeaux que je lui avais ramené de Little Garden qui l’aideraient un peu plus dans la fameuse Corsair Race. Le débrief fut rapide, le prochain cap au programme serait le Royaume de Drum où le reste de l’équipage nous attendait. Suite aux évènements récents qui avaient impliqués Méria, nous jetant de force en plein cœur d’une bataille navale, je n’étais pas très rassuré de la savoir loin de la vigilance du capitaine. Finalement, Aze nous proposa à moi et Djaymily de l’accompagner en ville et, après tant de temps passé en mer, je n’étais pas contre me dégourdir un peu les jambes.

    Enfin, sur ces atolls composés de bric et de brocs, je n’étais pas particulièrement rassuré. Depuis que j’avais ingéré ce fruit du démon, je faisais bien attention là où je marchais lorsque je me trouvais ce genre de plancher sur pilotis. Nous parcourions ainsi la ville, jusqu’à ce qu’un rassemblement attire notre attention. Faire des affaires ? Il n’en avait pas fallut plus à Aze pour être aussitôt intéressé et se mettre à suivre l’inconnu. Et la suite, vous la connaissez.



    À présent, j’étais en rage, les poings et les dents serrées. S’il y avait bien quelque chose que je ne pouvais supporter, c’était le commerce d’être humains. Réduire l’individu à une simple valeur marchande me débectait au plus haut point. Mon passé et la manière avec laquelle ma famille m’avaient été enlevés n’étaient probablement pas inconnues à cette réaction et ce dégoût. Et, si le bougre ne s’était pas dépêché de disparaître de ma vue, sa tête aurait finit encastrée dans un mur. Quoi qu’il en soit, nous avions à présent un objectif : Aze se ferait un plaisir de récupérer la tête de ce Man Pawer, et moi d’éclater quelques tronches d’esclavagistes, que demander de plus ?

    Remontés à bloc, nous nous enfoncions vers le centre de l’atoll où cette fameuse Tour de l’Orge se trouvait. Avec un peu de chances, il y aurait de véritables biens de valeur à cette vente aux enchères que je me ferais un plaisir de subtiliser. Toutefois, je ne parvenais pas à me débarrasser de cette rage qui bouillonnait en moi, serrant les poings jusqu’à ce que mes articulations deviennent blanches. Je n’avais qu’une envie, celle de déverser toute cette colère sur le premier esclavagiste venu et de le planter dans le sol comme un clou.

    Nos pas finirent par nous mener jusqu’à la Tour de l’Orge, bâtiment qui s’élevait plus haut que les autres adjacents. Une grande porte de bois marquait l’entrée, surmontée d’une banderole qui annonçait :


    Ventes exceptionnelles, aujourd’hui seulement -25 %
    - Trois esclaves achetés, un esclave offert.


    Un slogan qui n’arrangea en rien mon humeur du moment. Les poings plus fermés que jamais, je commençais à avancer d’un pas décidé vers la porte gardée par deux golgoths patibulaires qui semblaient vérifier que les clients n’étaient pas armés. Je sentis alors une main se poser sur mon épaule, le capitaine me retenait, il savait très bien ce que je comptais faire. Et, à y repenser, il y avait probablement plus discret que de débouler aux enchères en détruisant tout sur notre passage.

    « Toi, t’as un plan, c’est ça ? » lui demandais-je alors d’un sourire narquois.





    © Fiche par Ethylen sur Libre Graph'


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    Après avoir fait autant de grabuge dans le centre du port de Clock Work, la prudence et surtout la bonne intelligence voulait qu'il se mette au vert quelques heures, pour échafauder un plan et surtout éviter de tomber sur des sbires du fameux Man Pawer. Selon toutes vraisemblances, ayant laissé en vie l'homme au bras à présent cassé, l'équipe du pirate devait être au parfum des intentions de l'utopiste, quand à cette vente aux enchères abjecte. Ses projets allaient tombés à l'eau, du moins pour ce soir. Même si un homme seul ne pouvait pas faire grand chose, dans l'esprit de Nox, il était clair qu'il fallait mettre un terme à ses malversations. Du temps ou il était un simple marine, il trouvait déjà horrible la traite d'être humain, et cela n'avait pas changé avec les ans. Alors, qu'allait-il faire ? Quelles actions entreprendre pour faire cesser instamment les erreurs et les actes de Man Power ? Il fallait déjà que le pirate encore jeune dans sa carrière de fauteurs de troubles, ne trouve les renseignements suivant ; Le lieux ou se déroulait la vente, le nombre d'hommes qui accompagnaient l'équipage pirate, mais aussi comment se battait ses plus fidèles lieutenant, leur niveau de puissances, en soit, tout une foule d'informations vitales pour le sniper, qui aimait pourlécher ses armes, ses idées et ses intentions, jusqu'à ce qu'ils soient aussi aiguisées que sa vision acérée.

    Il se décida pour une taverne du port, qu'il investis sous les regards atterrés des locaux et habitués de l'endroit. Il poussa la porte de "La boîte à clou" sans avoir qu'il était le QG de son plus secret ennemis, ce genre d'ennemis qu'on s'est décidés à prendre parce que ses actions vous débectaient.

    - C'est lui ! C'est lui qui m'a cassé le bras ... !!! Fit une voix nasillarde qu'il reconnu entre mille, ses bottes cirées et ses lunettes à montures d'argent, étant pleinement reconnaissable entre mille. Geignant comme une bête furieuse et incapable de se venger de son détracteur, alerta tout l'établissement qui se mit bientôt au gap de ses intentions guerrière. Qui n'attrapa pas un poignard ou un pistolet, se retrouva avec une chaise dans la main, ou bien tout arme de fortune qui fit de la quinzaine d'hommes devant lui, une troupe d'homme dangereux. Un fin sourire ne quitta pas le visage de Nox tandis qu'il reculait lentement, les mains en l'air tandis qu'on le visait avec tout les plus mauvaises volontés du monde, réunie dans ses hommes capable de vendre les leurs, pour augment leur soldes du jour.

    - Allons, Allons, messieurs, êtes vous sûr qu'il est raisonnable de ... Commença le pirate à la crinière blanche, qui, du haut de ses trente huit ans, connaissait déjà la suite des évènements prévue dans la tête de tout à chacun. On approcha de lui avec prudence et fort nombres d'armes pointées sur lui. FERME LA !!! Fit le type au bras pendant le long de son buste. Il sourit de plus en plus fort ... Peut être qu'il avait un problème, peut être qu'il devrait le corriger un jour, avant qu'il ne l'amène vers une mort certaine. Pour l'instant, toujours en vie, il savourait chaque instant de manière atypique, à sa façon.

    Quand on vint pour lui mettre les pince, le corniaud attrapa le bras de l'un, pour qu'il enferme le bras de l'autre, et rapidement, fit en sorte que deux des hommes ne soient mis au fer à sa place. Précisément ceux qui voulaient l'enfermer, se retrouvèrent avec les menottes aux poignets, et bientôt poussé sur la table la plus proche, là ou les hommes pourvus en poudre noir pouvaient l'atteindre de leur balles en plomb. S'en suivit une rapide bataille contre les cinq hommes armés de sabres et de couteaux, et le trentenaire bien tassé par les ans, trouva plus intelligent de se laisser capturer par ceux là.

    En vérité, s'il ne connaissait pas le lieux ni les effectifs, Nox n'avait qu'à se laisser porter par le flot, et suivre la marée, le courant. IL en apprendrait bien plus en étant capturé. Et certains que l'appât du gains de Power ne lui donnerait l'occasion de voir de plus près cette "vente" aux enchères, posa les armes qu'il avait dans les mains quand on l'encercla de manière agressive, ne lui laissant plus aucun échappatoire. A quoi cela servait de combattre, alors qu'il serait plus efficace d'abandonner ? Son sourire sur le visage ne bougea pas d'un pouce quand on l'enferma, et qu'on le jeta sans ménagement dans la réserve, au sous sol. Il frappa durement le béton, sa tête heurta un coin de table et il se retrouva tout groggy pour quelques heures.

    Dans le flou, dans l'ombre du bâtiment, il attendit patiemment son heure, et l'arrivé d'un lieutenant ou du pirate responsable de tout ça lui même, qui viendrait statuer sur son sort tout bientôt. Il entendait le reste des nakamas de Power, inconscients qu'un jour, leur tour viendrait dans la vente aux enchères d'esclaves du Man, fêter la capture d'un individus comme lui ... Ah là, il leur fallait pas grand chose. Les heures s'égrainèrent quand s'ouvrit la trappe du sous sol ... Et qu'une ombre se glissa derrière Nox, qui semblait profondément endormis, alors qu'il était alerte et vigilant. La douleur avait se genre d'effet sur lui.

    - Emportez moi ce gueux, et qu'il serve d'exemple à toute la population, ceux qui se mêlent de nos affaires, finissent comme les autres, enchainés au piloris et vendu au plus offrant ! Fit la voix qu'il ne connaissait pas. Se retenant d'éclater de colère, il fit l'endormis mais grava dans sa mémoire, la tête du lieutenant de Power qui venait de parler.

    Transporté dans une charrette, il se fit emmener comme le reste des hommes entassés là, poing liés par une longe, et essaya de jauger la situation. Il n'avait pas emportés ses affaires durant le voyage, ayant laissé tout son équipement dans le navire qui devait repartir le lendemain matin direction une nouvelle île de Grand Line. Il ne savait plus laquelle, mais d'ici le lendemain matin, il devrait y retourner pour récupérer son Leviathan, un fusil qu'il aurait aimé avoir sur lui ce jour là.

    On lui avait enlevé les pistolets à six coups qu'il portait, et il n'avait plus pour arme que les différents instruments, tantôt coupant, tantôt pointus, qui faisaient sa certitude ... Celle qu'il allait s'échapper, et faire de cette vente un fiasco.

    - On y va ... Fit le lieutenant en se postant, toujours dos à Nox, sur le banc du cocher qui cria un ordre à ses chevaux, et fit démarrer l'attelage direction la vente aux enchères.

    Il profita de cette accalmie pour aiguiser ses arguments, et encore plus s'énerver  du traitement inhumain des hommes autours de lui ... Sales , diminués et faibles qu'ils étaient alors. Tout en se demandant pourquoi les hommes se faisaient ça entre eux, il continua son jeu d'acteur, qui fabriquait une image de lui faussée, celle d' un homme abattus et désarmé.
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    Plutôt évident de trouver cette fameuse tour, la vente d’esclave apparaissait comme un événement attendu et tout semblait indiquer sa direction. Le trio de pirate arriva rapidement aux abords de ladite tour dont l’entrée était gardée par deux gorilles. Trônant au centre d’une place spacieuse, une foule commençait à s’amasser, probablement dans l’optique d’assister à la vente en quête de bonnes affaires. Ici il ne serait question que de trafic d’individu, les "lots" décrits par les quelques crieurs présents sur place étaient majoritairement des esclaves. Ren semblait nerveux et Aze le sentait, les choses dégénéreraient très certainement une fois à l’intérieur. S’avançant vers l’entrée, les Sandstorm Pirate furent stoppés par l’un des deux gros bras.


    Pas d’armes à l’intérieur. grogna l’un d’entre eux.


    Jetant un coup d’œil à Djaymily, Aze détacha Griffon de sa ceinture et lui tendit sans hésiter un instant. Après tout, il n’avait pas nécessairement besoin d’arme dans l’immédiat. Et en cas de pépin, il savait qu’il pourrait compter sur Ren pour l’épauler.


    Je vais faire un tour ? demanda le quartier maître en nouant Griffon à sa taille.

    Ouais.. t’éloigne pas trop non plus.


    Hochant la tête, Djaymily tourna les talons et s’éloigna, probablement en quête d’un point en hauteur où elle pourrait se poster et d’où elle pourrait couvrir ses camarades. Affichant un sourire bienveillant aux gorilles, Aze entra en compagnie de Ren. L’endroit était bien plus spacieux qu’il n’y paraissait. De larges estrades de bois étaient alignés et pointaient vers une imposante scène en bois au bout de la pièce. Probablement l’endroit où seraient exposés les « lots » lorsque la vente débuterait. Le jeune capitaine pirate jeta un regard rapide à l’horloge qui trônait au dessus de la scène : cinq heures. L’objectif était donc de faire profil bas et de tuer le temps en attendant que les festivités commencent. Le duo s’assît donc au bar afin de commander quelques rafraîchissements et le sablonneux en profita pour interroger le barman.


    Sacré événement hein ?

    Oep. Parait qu’il y aura même des amazones. Hâte de voir ça.

    Des amazones ? Génial… Parait qu’il y aura des pirates à la pelle aussi ?

    Oep. Un bel arrivage.

    Parfait, j’ai entendu dire que Pawer allait proposer ses disciples ? Une sacrée bordille celui-là.

    Pour sur !


    Confirmation établie, Aze et Ren échangèrent un regard furtif et se tournèrent vers la foule qui se rassemblait. La grande pièce se remplissait à mesure que les minutes défilaient. Scrutant les alentours, Azerios pu compter une bonne vingtaine de gros bras, probablement là pour veiller à ce qu’il n’y ait pas de vague. il ne leur restait désormais plus qu’à faire preuve de patience, le temps que la vente démarre.


    —————————



    Huit heures pétantes, les festivités pouvaient enfin commencer. Un homme en costume monta sur scène sous les applaudissements du public, un gaillard qui attrapa un micro et toisa la foule avec un large sourire.


    Bonsoiiir Clock Works’ !! La fête va pouvoiiir commencer ! hurla-t-il accompagné d’un brouhaha provenant des gradins.


    Et sans plus attendre, les premiers esclaves, enchaînés, des hommes usés et fatigués, entrèrent dans la pièce et montèrent sur la scène. Le spectacle commença, véritable parodie de ce monde bousillé et les « lots » défilèrent les uns après les autres, attendant que quelqu’un parmi le public fasse une offre. Le capitaine des Sandstorm Pirates jeta un rapide coup d’œil à son acolyte qui semblait nerveux, probablement avait il du mal à ne pas craquer. Mais il fallait qu’il tienne.. encore un tout petit peu, tant qu’ils n’auraient pas localisé ce pourrit de Man Pawer.


      La Bonne Direction


      Flashback
      ✘ Feat. Azerios & Nox de Beaufroi



      La fête battait son plein, enfin si on pouvait vraiment appeler cette exhibition d’esclaves comme ça. Les hommes et femmes enchaînés passaient sur la scène les uns après les autres, quelque chose de brisé habitait leur regard à tous. Un espoir perdu, des regrets d’avoir suivi ce Man Pawer, tout ça pour finir ainsi. J’avais pitié pour eux, mais c’était surtout la colère qui m’envahissait, gonflant peu à peu comme une bulle prête à éclater. Je me contenais autant que possible, un poing serré dans mon dos pour contrôler la rage et laisser la bête en cage pour le moment, paradoxalement. La liberté était l’équivalent d’une religion à mes yeux, celle de la voie que l’on choisit et des choix que l’on fait. Mais, ces ‘lots’, défilant les uns après les autres, s’en étaient vus complètement dépourvus. Plus de choix, ni de libre arbitre à présent, ce serait probablement le collier et le fouet qui les attendait.

      Ma nervosité était contagieuse, je sentais par ses brefs coups d’œil que le capitaine n’était pas parfaitement à l’aise. Toutefois, ce n’était pas pour les mêmes raisons, Azerios me savait capable de me jeter sur les organisateurs de cette mascarade à tout moment. Mais, je me contenais, prenant sur moi pour ne pas gâcher tout le plan consistant à attendre l’arrivée du dénommé Man Pawer. En attendant, je noyais ma frustration dans l’alcool, engloutissant ma pinte à grandes gorgées.

      Les ‘lots’ continuaient de défiler, soumis au spectacle sordide d’hommes ventripotents et de femmes aux airs sadiques qui levaient des pancartes pour surenchérir. En y regardant un peu mieux, la plupart des personnes présentes semblaient aisées, des costumes qui sortaient tout droit du tailleur, des hommes de mains ou des servants pour répondre servilement à leurs ordres. En bref, le genre de personne que je ne regretterais pas de compter dans la liste des dommages collatéraux. Je bouillais d’impatience de me déchaîner, guidé par cet esprit de vengeance et cette tendance pathologique à la destruction.

      « J’espère que ce type va pas tarder à se montrer, je sais pas si je vais pouvoir me retenir très longtemps. C’est tellement...débectant. » dis-je à Aze d’une voix qui, pour le coup, ressemblait plus au grognement d’une bête, tapotant frénétiquement le bois du bar du bout du doigt.

      « Sois patient, il va venir. » répondit-il, attentif aux alentours, aux gardes et à toute information qui pourrait leur être utile. « Tu pourras te déchaîner en temps voulu, t’en fais pas. »

      « Pourvu qu’ils aient un peu de répondant. » grommelais-je dans une barbe imaginaire. « Mon petit voyage sur Little Garden m’a permis de développer un peu mieux ce pouvoir maudit. J’ai deux ou trois nouveaux tours à te montrer. »

      Un pauvre hère un peu trop bien habillé à mon goût passa à côté de moi, me laissant par son air éméché lui subtiliser son porte-feuille dans sa poche arrière. Bien que retenu par une petite chaîne d’argent, une légère caresse du pouce sur le mousqueton et il céda à mon charme de voleur, me laissant récupérer le larfeuille en toute discrétion. Sortant une liasse nouvellement acquise, je posais quelques billets sur le bar au passage du barman, adressant un regard amusé à Aze, j’étais un voleur après tout c’était plus fort que moi.

      « La prochaine tournée est pour moi...enfin de la part de ce type techniquement, à sa santé ! » shots servis, j’en engloutis aussitôt un au goût de pomme et de cannelle.

      Les lumières dans la salle s’éteignirent alors brusquement, illuminant soudainement la scène où celui qui annonçait les ‘lots’ depuis tout à l’heure levait le bras pour capturer l’attention. Une fois que le silence se fit, il prit enfin la parole, accompagné d’un roulement de tambours de l’orchestre qui faisait l’animation depuis un coin de la grande salle d’enchère. De mon point de vue de musicien perfectionniste, je n’aurais pas fais comme ça et celui qui avait décidé d’une telle mise en scène ne pouvait qu’avoir des mauvais goûts.

      « Et enfiiiin ! Celui que vous attendiez tous, accompagné de ses plus beaux lots de disciples élevés aux petits oignons...l’hôte de cette soirée...Maaaaaan Paaaaweeeeeer ! » annonça le présentateur avec des intonations qui me rappelaient les annonces des arbitres des combats clandestins auxquels j’avais participé plus jeune.

      Sous les applaudissements de la foule, les rideaux d’un côté de la scène furent repoussés pour laisser passer plusieurs hommes et femmes enchaînés, suivis d’un homme. Enfin, le moment était venu. Et pour cette raclure de fond de cale, la messe était dite. Me tenant prêt à bondir, j’attendais l’ordre du capitaine pour faire parler les poings.





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      Thème ♫


      Dans la calèche qui les menaient vers d'autre lieux, vers d'autres mœurs également que celles dont il avait l'habitude, Nox jouait son rôle d'homme proscrit et vaincu, que l'on menait droit vers un sort que l'on ne devrait souhaiter à aucun homme. Les yeux baissés, pour éviter que l'on voit briller la flamme de la rage et de la détermination brûlant en lui, le pirate utopiste fourbissait son plan, et louait ce que certains appelaient dieu, ou un esprit supérieur de la destinée, qu'on ne l'ait pas fouillé pour le moment. Depuis certains évènements de Kage Berg, puis sur Innocent Island, l'ancien scientifique de la marine était toujours prêt à tout, prêt à vivre des aventures plus ubuesques les unes que les autres, et se voyait toujours pourvu d'une sacoche pleine d'ustensile, ou d'une manche savamment organisée en poches secrètes, pour les situations d'urgence. Pour le moment, il attendait patiemment, le nez baissé, tandis qu'on le menait à la fête organisée par Man Pawer.

      - Hey .... Psst, toi ! Fit une voix dans un angle de la cage qui retenait les pauvres âmes en peine vers la tragique fin de leur liberté. Oui, toi !  Le nouveaux ... Fit la voix tandis qu'il cherchait du regard un être capable de discuter dans ses conditions. Un homme au regard aussi bleu que le sien, à la barbe de plusieurs jours mangeant ses joues, et dont l'aspect déguenillé, en faisait un escogriffe pour le moins remarquable. Toi aussi, t'es pas du coin ? J'aurai jamais dût leur faire confiance, à ses mange pavés ! Lâcha-t-il en grommelant. C'est marrant, parce que tu m'as l'air différent des esclaves que j'ai rencontré ses dernières semaine ... Il baissa le ton, s'approchant en tirant sur les menottes et le métal qui le retenait solidement au sol en bois du véhicule. T'as l'air d'un homme avec un plan... Alors je sais pas ce que c'est, mais j'en suis. Lâcha-t-il tandis qu'un homme de main de Man ne passait par là en frappant contre les barreaux avec force et leur intimant de se taire.

      Le regard de Nox croisa celui de l'homme-esclave, et il lâcha en bougeant à peine les lèvres : Alors tiens toi prêt, il nous reste une seule chance de nous en sortir, et de faire stopper cette mascarade. Fit le Good Guy, en serrant es poings autours des chaînes. Il avait un allié dans la place, et cela faisait du bien pour le moral. Comment tu t'appelles, l'ami ? Qu'il fit tandis que s'éloignait les gardes du convois qui montait vers les hauteurs de l'île.

      - Charles Higgins, mais tu peux m'appeler "Le trappeur", aussi.   Et il s'entendirent sans parler, sur une alliance temporaire.

      Arrivé sur les lieux de la vente, Nox se fit balader jusqu'à des cages disposées en sous sol, l'eau croupissant dans les coins de la geôle, s'échappant goute à goute du plafond, et la froideur des lieux lui indiquant qu'ils étaient sous le niveau de la mer. Le gars qui les menait jusqu'à leur geôle n'était pas des plus causant, mais avait assisté à la capture de Nox. Il en profita pour lui donner un coup de pied qui l'envoyait valser jusque dans le fond de la pièce obscure et humide. Il se frappa le visage contre le mur, tordant ses lunettes, du sang coulant jusque sur ses lèvres inférieures, dans une gerbe sanguinolente plus impressionnante que douloureuse.

      - Connard de merde ... Siffla Nox dans sa barbe, tandis que l'homme qui avait accepté de l'aider de son propre chef, ne lui fila la patte pour se relever.

      - Alors, c'est quoi le plan ? Fit l'homme qui rendait une ou deux têtes à Nox. Ce dernier sourit, et les mains toujours liées, fouilla dans la sacoche qui ne le quittait jamais.

      - Le plan, c'est de se libérer, et de faire de cette soirée un fiasco, fit-il dans l'indifférence totale du groupe, sauf du fameux "Trappeur" qui le regardait avec de l'avidité, et un espoir redoublée. Simple, efficace, un plan comme je les aime. Et pour se faire ... Il sortit avec difficulté une grande barre en métal pourvu de crocs, comme une sorte de scie à métaux, en beaucoup plus petit. J'ai encore mon matériel.... Pfff, amateurs. Lâcha-t-il dédaigneusement, au summum de sa haine pour l'équipe des Intérimaires.

      Dans le fond, il comptait la dessus, et cette bourde était la bienvenue.

      Il amorça sa libération, sciant ses menottes puis celle de Charles : Il n'y a plus qu'à faire un sort aux barreaux de cette geôle. Dit-il en commençant à travailler sur les barreaux, sortant un deuxième ustensile à l'intention de Charles. Toi, occupe toi des autres et fait passer le mot ... Nous dinerons en liberté ce soir.

      Il termina de scier une deuxième porte dans les barreaux, mais impossible de faire bouger les barreaux d'un pouce, les forces lui manquant depuis qu'il était tomber le nez en premier dans la salle de la "Boite à Clou"; il n'entendit qu'un "Pousse toi, l'ami !" tandis qu'une frappe de pied dans l'ouverture préalablement créer ne fasse un boucan de tout les diables, et tordis les barreaux de manière fort impressionnante, par Charles, qui semblait maîtriser les arts secrets du Hassoken.

      Un sourire vile sur le visage de Charle, naquit également sur celui de Nox ; Ils étaient libre, enfin. Des bruits de voix se firent entendre depuis le couloir, les hommes de Pawer non destinés à la vente se radinaient. Il faut y aller ... Charles ! L'autre compris instantanément qu'il fallait faire sortir le plus d'esclaves possible de la geôle. Et que Nox allait lui donner le temps nécessaire à cela d'une manière ou d'une autre.

      Il attrapa une cartouche grosse comme quelques doigts repliés,  qu'il avait toujours dans sa sacoche et après une petite seconde ou deux, le couloir fut totalement enfumé comme s'il y' avait un incendie dans les tréfonds de l'édifice.

      Pendant ce temps, dehors, Man Pawer faisait son entrée avec son habituelle confiance en lui, et son sadisme latent. Un sourire sur le visage, il commença son discours par une petite courbette, sous les applaudissements généraux.

      - Merci, mon gars ! Lâcha-t-il en se relevant, ne voyant -presque- que des visages connus d'habitués de ses sauteries, et amicaux. Il ne reconnut pas tous ceux qui étaient là, et c'était peut être la chance d'Azeglio et de Ren. Il continua en disant : Je suis très heureux de cette édition du Man Pawer Slavery tour !! Ca n'a pas été facile de réunir autant de bon sujets à la vente, je vous rassure, le meileur arrive encore ! Des pirates de mon propre équipage ou d'autre horizon, qui sauront défendre vos interêts avec beaucoup de foi ! Sans attendre, le lot numéro 66, les pirates des l'intérimaire ! Fit-il en descendant de l'estrade, tandis qu'un cris perça les tympans de tout le monde....

      - De la fumée !!! Un Incendie !!!! Au s'cour ! Fit la voix d'une bourgeoise endimanchée,  qui voulut fuir la scène derechef, propageant sa panique aux autres richous qui manquait ni d'argent, ni de pouvoir, mais de beaucoup de courage.

      C'était le moment, tu crois pas ?

      Charle Higgins:


      -
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      Man Pawer était dans la place. Un type aux allures d’aventurier, qui n’avait pas l’air de se considérer comme un rien. Discours pompeux, il présenta les « lots » qui allaient suivre, des pirates de son propre équipage et d’ailleurs semblait il. Ren trépignait d’impatience, leur cible n’était qu’à quelques mètres, les choses sérieuses allaient pouvoir commencer. Aze regarda ce pirate respecté avec dédain, pendant qu’ils attendaient patiemment, ils avaient pu en apprendre davantage sur lui. S’il avait la réputation de proposer ses disciples aux équipages pirates en escale sur Clock Works Island, il s’agissait en réalité d’un redoutable requin dans le monde du trafic d’être vivants. Sous ses airs de gaillard paisible se cache en réalité un homme d’affaire sans scrupule. Quelques gus non enchaînés étaient monté sur scène, sans doute les disciples de Pawer.


      Tiens toi prêt Ren…

      Oh t’en fais pas pour ça. souffla le pugiliste avec un sourire.


      Mais au moment où Man Pawer redescendit de scène en pointant le doigt vers les rideaux derrière lesquels étaient regroupés des prisonniers, probablement « les pirates d’ailleurs », un cri strident retentit un peu plus loin. Une femme hurla au feu, provoquant un mouvement de panique aux abords de la scène. Effectivement, de la fumée commençait à s’en échapper, le capitaine des Sandstorm Pirates bondit de sa chaise. Hors de question de laisser ce pourrit de Pawer s’en tirer et lui glisser entre les doigts. Les gros bras s’activent, les disciples Intérimaires ne savent pas quoi faire et restent statiques et une bande de prisonnier parfaitement libérés de leurs chaînes fait alors irruption sur scène. Et en quelques secondes, le chaos règne dans la salle des enchères, sans doute l’instant rêver pour intervenir. Aze se dematerialise donc dans un nuage de sable et se faufile rapidement à travers la pièce pour arriver devant la scène, a seulement deux-trois mètres de Pawer. Changeant son bras gauche en lame de sable pour frapper, le capitaine des Intérimaires lui lance alors l’un de ses disciples à la figure.


      Reste pas planté la Mike ! Couvre moi ! hurle alors Pawer en prenant la tangente.


      Déterminé à ne pas laisser sa proie filer, Aze ne se laisse pas intimider par le disciple, qui tente un coup de poing. Noircissant le point d’impact, grâce au fluide offensif afin de se protéger, l’assaut ennemi échoue. Mike Graver se met à hurler de douleur en se tenant le poignet. Aze le gratifie alors d’un coup de genou dans les valseuses avant de pointer son indexe en direction de Pawer et de tirer plusieurs balles de sable durcit qui font mouche. C’est alors que l’un des gros bras charge le pirate par surprise, le projetant au sol. Se relevant tant bien que mal dans une lutte acharnée avec son assaillant qu’il finit par assécher grâce aux pouvoirs de son fruit, Aze parvient à apercevoir parmi la foule sa cible, désormais blessée au dos, qui essaie de s’enfuir.


      Tu vas pas t’en tirer comme ça…


      Pointant de nouveau son indexe dans la direction de Pawer, il est de nouveau interrompu par une gamine qui lui donne un gros coup à l’aide d’une barre métallique. L’arme contendante traverse le corps du sablonneux sans lui faire le moindre mal et ce dernier reconnaît l’un des disciples des Intérimaires.


      Quoi encore ?! Dégage petite !

      LAISSE NOTRE PATRON TRANQUILLE ! hurle alors Elma Poignedefer.


      Pas de temps à perdre avec le menu fretin, Aze saisit alors la barre de fer pour attirer sa nouvelle adversaire vers lui et lui donne immédiatement un violent coup de poing en pleine figure, l’envoyant rouler au sol un peu plus loin. Faisant volte-face, le sablonneux scrute alors la foule en panique à la recherche de Pawer et parvient à l’apercevoir, prenant la direction de l’entrée. Il entreprend alors de le stopper, générant une tornade de sable qu’il projette sur lui sans même se soucier des bourgeois et autres raclures se trouvant entre lui et le capitaine des Intérimaires. Envoyant valdinguer une bonne quinzaine de personne, la tornade frappe sa cible de plein fouet. Pawer part violemment contre le mur mais deux gros bras tentent alors de stopper Aze, le frappant à plusieurs reprises avec violence. Chaque impact explose une partie de son corps, véritables marteau, les poings de ces types auraient sans doute fait énormément de dégâts si le Logia du sable n’offrait pas une certaine intangibilité. Changeant ses deux bras en d’épais poings de sable compact, il balaye alors les deux pauvres diables et s’avance inexorablement vers sa cible, plus personne ne lui barrant la route.


      PAWER ! Arrête de courir putain de lâche !


      Mais alors qu’il n’est plus qu’à quelques mètres de lui, le capitaine des Intérimaires se relève d’un bond et le frappe en pleine figure, le poing chargé en fluide offensif lui ouvrant la lèvre à la volée.


        La Bonne Direction


        Flashback
        ✘ Feat. Azerios & Nox de Beaufroi




        Et voilà que le chaos s’enclenchait, une fumée s’échappant des coulisses derrière les épais rideaux comme un départ déclaré pour la baston. Le capitaine n’avait pas perdu un instant et avait disparu en se dématérialisant, s’élançant en direction de Man Pawer. Et je fis de même, sautant sur une table ronde alors que la foule de bourgeois tout autour courait vers la sortie en criant. Franchement, il ne leur fallait pas grand-chose pour paniquer de la sorte à ceux-là, un peu de fumée et ça partait dans tous les sens comme un poulet sans tête.

        « Et c’est partit pour le clou du spectacle ! » m’écriais-je en affichant mon sourire préféré, le carnassier, toutes dents visibles sur ce visage mû par l’excitation du combat.

        Une main tendue devant moi à l’horizontale, paume vers le haut, je levais celle-ci alors qu’une force mystérieuse soulevait la table sur laquelle je me trouvais, ainsi que les chaises, tabourets et verres alentours, quelques bouteilles se mettant à tourner sur elles-même dans leur élévation. Malheureusement pour eux, deux bourgeois qui étaient passés trop près, furent pris dans la zone et se mirent à me suivre, toujours debout sur ma table mais à présent à trois mètres au-dessus du sol. Soudain, la direction de la gravité montante revint à la normale, faisant tomber la table et ce qui m'entourait un court instant avant qu'une nouvelle zone ne soit enclenchée, à l’horizontale alors que je plaçais ma paume à la verticale. La table fut propulsée droit vers la scène, suivie de nombreux objets attirés sur son passage. Quelques bourgeois, n’ayant pas le réflexe d’éviter les projectiles se prirent tables, chaises et pintes en pleine tronche, les étalant au sol.

        « Laissez passer ! » m’exclamais-je alors que j’arrivais sur scène, sautant du haut de ma table qui finit sa course contre le mur et les rideaux du fond.

        Les gardes s’étaient mis en mouvement, certains se dirigeant avec précipitation vers l’origine de la fumée. Les autres se jetaient sur nous, l’un d’eux, un grand type de plus de deux mètres à l’air patibulaire était déjà sur moi, armé d’une matraque. Il l’abattit dans ma direction, et sans bouger mes pieds d’un pouce je repoussais l’arme du dos de la main, la poussant vers l’extérieur alors que mon autre poing s’écrasait dans le ventre de l’homme. Propulsé en arrière, il vint rejoindre les tables et autres meubles écrasés derrière lui.

        Enchaînant bourgeois et gardes assez malheureux pour passer à ma portée, je finis par tomber sur une femme qui tenait un balais dans une main, me pointant du bout d’un doigt de son autre main qui tremblait comme si elle avait vu un fantôme. Sa bouche s’entrouvrait comme si elle essayait désespérément de parler sans y parvenir, l’effroi se lisait dans son regard, mais il semblait y avoir un semblant d’admiration également.

        « Tu...tu...tu es un sorcier ?! » s’exclama-t-elle, sa bouche formant un ‘o’ parfait sous la surprise de m’avoir vu soulever des objets de quelques tours de mains. « Tu veux bien m’apprendre ? Je suis moi-même une fervente adoratrice des arcanes secrets de la sorcellerie, je saurai me montrer utile...maître ? Professeur ? » continua-t-elle d’une voix qui ne faisait que monter dans les aiguës à mesure qu’elle parlait, sans me laisser le loisir de lui répondre, ce qui avait tendance à me taper sur les nerfs.

        L’apprentie sorcière continuait de déblatérer ses âneries en encensant ses arcanes magiques, me faisant froncer les sourcils sous l’agacement montant. « Bon, vu que tu veux pas te taire, désolé mais t’es recalée à l’école de sorcellerie. » je pointais la fanatique du doigt avant de le lever vers le plafond. « Abracadabra machin-truc leviosa. » déblatérais-je pour jouer le jeu tout de même.

        Aussitôt, la gravité fut inversée autour de la sorcière en herbe, la soulevant rapidement dans les airs jusqu’à ce qu’elle vienne se coller brutalement au plafond. Toutefois, j’étais resté concentré, ou plutôt mon attention avait été détournée trop longtemps par la disciple un peu foldingue de Man Pawer. Et, une autre de ses disciples en avait profité pour passer derrière moi en levant son balais. Elle frappa de toutes ses forces entre mes omoplates, me surprenant et me faisant par la même occasion perdre mon emprise sur la zone de gravité inversée. L’apprentie-sorcière restée au plafond se mit alors à tomber du haut des cinq mètres atteints, s’écrasant lourdement sur la scène en brisant les planches à son passage.

        Passablement énervé, je me retournais pour attraper le balais qui m’avait frappé, le brisant simplement en le serrant dans ma main. Une autre disciple, pas bien grande, me faisait face, les yeux rivés sur son manche à balais brisé.

        « Mais..comment j’vais faire le ménage moi maintenant ? »  murmura-t-elle d’une voix innocente.

        « Tu vas le faire plus loin pour commencer. » raillais-je en levant un poing menaçant.


        Fly Me to the Moon



        Frappée en plein ventre, ses pieds se décollèrent du sol alors que j’appliquais une nouvelle zone gravitationnelle devant moi pour alourdir l’impact de mon coup de poing. La pauvre disciple fut projetée à toute vitesse à travers la salle, le mobilier sur son passage suivant sa course et le plancher se brisant sur la partie basse de la zone, comme rongé par la force invisible. Elle vint alors s’encastrer contre le mur à côté de la porte par laquelle la foule se pressait pour sortir. Tout le mobilier vint alors faire de même, contribuant à briser partiellement le mur alors que je relâchais la pression de ma technique. Tout le mobilier qui s’était envolé s’entassait en un amoncellement de bric et de brocs qui formaient une barricade haute de deux mètres encombrant l’entrée. Toute la petite bourgeoisie paniquée qui s’y précipitait se retrouva bloquée par la barricade improvisée par la seule décision de ma gravité.

        « Mes excuses messieurs-dames, mais nous fermons l’établissement au nom des Sandstorm Pirates ! » m’exclamais-je en m’avançant au centre de la salle désencombrée, en affichant un grand sourire et en ouvrant les bras comme pour les inviter à venir prendre leur patate. « Bijoux, or, montres, berrys ou tout autre objet de valeur est à déposer à mes pieds, enfin ça c’est si vous ne voulez pas tous vous mettre à flotter. »





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        Dans les couloirs nauséabonds qui menaient vers la sortie, Nox et son acolyte s'y donnèrent à cœur joie. Un gardien fit les frais du Hassoken du trappeur, et se retrouva par terre sans autre forme de procès. Nox avançait et Charles se battait comme un beau diable. Arrivant devant une sorte d'estrade et un grand rideau rouge qui occultait la scène, il lança une balle-fumeuse sur le sol, et il n'était pas bien compliqué de deviner la suite. Les cris retentirent au bout de quelques instants, tandis que Nox chargeait le vieux pirate qui l'accompagnait d'aller libérer les autres esclaves, et que petit à petit, les pauvres erres ne sortent de leur isolement, et envahirent la scène en détruisant tout sur leur passage. Nox avait un autre objectif, qui se campait bien sur ses pieds devant lui, un autre Charle, musicien énervé qui ne voulait pas que son patron ne soit mis aux arrêt, parce que sinon "Comment ferais-je pour devenir un star???!" lança l'autre dans sa direction, lui barrant la route de son corps.

        Un premier pas, un deuxième, il prit de l'élan, le pirate trentenaire, et passa à travers l'individu, esquivant son corps de lâche comme le ferait un homme pleinement conscient de la différence de niveau entre lui et l'adversaire, et qui souhaitais simplement le démontrer à ce dernier.

        - Je t'ais dis de la laissé tranquille d'abors... LA LA LA LA ! fit le musicien en s'accrochant aux jambes de Nox, et le rideau s'ouvrit sur ses entrefaites. Une bataille semblait avoir éclaté dans la salle des enchères, et un chaos sans nom régnait en lieu et place de la paisible vente qu'ils auraient dû vivre.

        Au loin, un homme au charisme sans équivoque, blond et semblant maîtriser la situation s'écriais en ses termes : « Mes excuses messieurs-dames, mais nous fermons l’établissement au nom des Sandstorm Pirates !  Bijoux, or, montres, berrys ou tout autre objet de valeur est à déposer à mes pieds, enfin ça c’est si vous ne voulez pas tous vous mettre à flotter. » ; Ainsi il y'avait d'autres pirates sur le coup ? Quelles étaient leur intentions? Leur puissance, leur forces ? Un tas de question se mit à flotter autours de lui, tandis que la Clarinette tentait toujours de le retenir, et qu'il le chasse d'un coup de plat de la main qui lui fit perdre la conscience, et sa célèbre flute.

        Plus loin Man Pawer se battait au côté d'un homme qui rappelait fort à Nox sa capture, il attrapa sa grenade de désarmement et la dégoupilla, avant de la lancer entre les deux protagonistes, en pleine baston. Mèche courte ! Un nuage de couleur rosâtre s'échappa en pétardant des étincelle cuivrée, comme un dégradé de couleur pastel qui aveugla les trois hommes entrain d'en venir au main.

        Coucouche panier, les intérimaires.

        Il se tourna vers le pirate qui avait prit à partie Man Pawer, et lui lança un : Pardon pour la grenade, je savais que cela ne vous ferait pas grand chose eeeeh ... Il se gratta l'arrière du crâne en signe de gêne, conscient que cela ne faisait pas meilleure impression En tout cas même si ce n'était pas par altruisme appramment, merci quand même ... Du coup de main ?Et il tendit un bras amicale vers l'autre, pour l'aider à se relever et lui serrer la pogne. Tu peux m'appeller Nox, Nox de beaufroi.

        Nox se mit en position de combat devant Man Power qui reprenait ses esprits. Et se relevait peu content d'avoir été interrompue dans son duel.
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        Le chaos semblait à son paroxysme, un peu plus loin Ren s'en donnait à cœur joie, Aze s'apprêtait à se relever afin de contre attaquer quand une grenade roula à ses pieds entre Pawer et lui. L'explosif déchargea alors un épais nuage rosâtre et le jeune capitaine des Sandstorm Pirates se couvrit rapidement la bouche par réflexe, mais ce gaz ne semblait pas toxique de prime abord. Une silhouette émergea tranquillement dans cette purée de pois mais il ne s'agissait pas du capitaine des Intérimaires, il s'agissait d'un homme à la chevelure cendrée, lunettes rondes sur le nez qui le regardait d'un air gêné. Il comprit rapidement que c'était lui qui venait de lancer la grenade et saisit le bras tendu afin de se relever. Un certain Nox de Beaufroi.


        Enchanté Nox.. tu peux m'appeler Aze. Quel bordel, quel bordel... On dirait que t'es tombé à pic ! répondit le pirate avec un sourire en cherchant Pawer du regard.


        Un autre homme surgit de la fumée, un gros bras qui s'apprêtait à frapper quand Nox l’étala d'un rapide coup de genou dans le côtes. Aze hocha la tête en direction de son nouvel allié de circonstance avant de se prendre un violent coup dans le dos. Coup qui le projeta au sol, signe que ce dernier était probablement chargé au fluide offensif : Man Pawer avait décidé de se montrer. Roulant sur le côté, Aze pointa ses deux indexes en direction de son agresseur afin de lui envoyer une volée de balles en sable durcit, mais ce dernier parvint à les stopper à l'aide du fluide offensif et à répliquer dans le même temps, gratifiant le capitaine pirate d'un rapide coup de pied au visage. Grisé par le combat, ce dernier ne pu s’empêcher d'afficher un sourire amusé, et ce malgré la rafale de coups de poings qu'il du parer/encaisser immédiatement après. Pawer n'avait pas l'air de vouloir s'arrêter là et c'est Nox qui intervint pour prêter main forte à son nouveau camarde de jeu. Il s'élança avec vitesse, ramassant deux armes à feu laissées à terre par des gros bras et tira quatre coups en direction du boss des Intérimaires. Ce dernier parvint à contrer deux d'entre eux à l'aide du fluide offensif mais fut touché aux deux cuisses. Il fit malgré tout volte-face, le visage déformé par la rage, sans doute dans l'optique de bondir sur le pistolero. Mais le sablonneux profita de cet instant d’inattention afin de s'élancer dans le dos de sa proie, frappant de son poing noircit couleur haki de l'armement. Man Pawer fut projeté au sol à son tour et c'est Ren qui enfonça le clou, utilisant les capacités de son fruit pour rompre la gravité sous le pauvre homme et le faire flotter un instant.


        J'AI DIT LAISSE LE TRANQUILLE !! hurla alors Poignedefer en réessayant d'attaquer Aze à l'aide de la même barre de fer.


        L'objet traversa encore une fois son corps sablonneux sans effet et Aze la saisit par le col à cet instant. Il la souleva pour l'envoyer avec force, sourire sadique aux lèvres, tout droit sur son "boss". Les deux intérimaires entrèrent en collision et s'écrasèrent un peu plus loin. Mais pas question de laisser Pawer s'échapper, au milieu du chaos ambiant, Aze créa une énorme main de sable compact et l’abattit en direction de leur proie, écrasant tout ceux qui eurent le malheur de se trouver dans la zone d'impact. Même si la marine n'était semble-t-il pas présente sur l'île il ne faudrait tout de même pas trainer, car le risque pour qu'une patrouille n'ait vent de leurs agissement et rapplique augmentait de minute en minute. Surgissant du sable, Man Pawer se releva, défiguré par la rage, et fondit sur Nox qui effectua un bond en arrière, tout en pointant ses pistolets en direction de l’intérimaire, qui se saisit alors de l'un de ses disciples pour s'en servir comme bouclier humain forçant le pistolero à réviser ses options. Ren utilisa alors à nouveau ses pouvoirs pour faire voler tout ce qui se trouvait autour de Pawer et faire flotter ce dernier. Azerios réitéra son attaque, bondissant dans sa direction en noircissant son poing, mais cette fois-ci c'est le capitaine des Intérimaires qui envoya son disciple en direction du pirate.

        Esquivant le pauvre garçon de justesse, qui termina sa course en s'écrasant sur le sol, Azerios manqua de peu de se prendre un énième coup chargé au fluide offensif, la gravité n'ayant plus d'emprise sur lui, il se retrouva également à flotter. Destabilisé, il parvint tout de même à saisir sa cible d'une clé de bras et Ren les renvoya s'écraser au sol avec fracas, en rétablissant la gravité. Ne perdant pas une seule seconde, Nox aggripa Man Pawer, le souleva et Ren en profita pour le frapper de plein fouet d'un coup de poing noircit au fluide offensif, ce qui eut pour effet de l'envoyer au tapis à quelques mètres. Azerios, se relevant tant bien que mal après s'être écrasé, en profita pour générer une épaisse bourrasque de sable qu'il projeta avec force sur leur cible.

        Quelques secondes après l'impact, Man Pawer se releva doucement, émergeant d'un mélange de débris de tables et de sable. Silencieux, il regarda tour à tour Ren, Nox et Aze, qui figuraient parmi les rares personnes encore présentes et conscientes.


        Qu'est ce que vous me foulez putain... grogna-t-il.

        On est venu mettre un terme à ton trafic d'êtres humains. Et tes "disciples" pourront même s'en aller saufs.. si tu te rends bien sur.

        Aucune foutue reddition ! Fumez moi ces connards bande d'incapables ! hurla Pawer.


        Ses quelques disciples encore debout ne bougèrent pas d'un pouce. Peut être étaient ils tétanisés.. ou peut être était il temps pour eux de prendre leur revanche, à être traités comme des moins que rien, proposés contre une poignée de berrys aux premiers équipages venus. Peut être que cette fois-ci, ils refuseraient de se battre pour celui qu'ils se devaient d'appeler "capitaine" jusqu'à présent, mais qui n'avait dans le fond jamais représenté la figure paternelle qu'ils avaient toujours espéré. Le disciple le plus proche, Charles Clarinette, regarda alors en direction de l'entrée, bouche bée.


        Coach...


        Se tournant en direction de l'entrée le capitaine des Sandstorm Pirates remarqua alors un nouvel arrivant, et pas des moindres : Le Bateau-Stoppeur de Légende. Il se tenait là, les bras croisés et n'avait pas l'air content du tout. Aze avait entendu bien des choses à son sujet, et il savait pertinemment que tout n'était pas forcément vrai. Mais devrait il prendre le risque de l'affronter pour autant ? Il sentait que les choses risquaient de se compliquer bien vite et déjà Ren se préparait à sauter à la gorge de ce nouvel arrivant, qui contre toute attente ne quittait pas Pawer des yeux, ignorant purement et simplement le trio qu'il affrontait.


        Qu'est ce que c'est que cette histoire Pawer. Je croyais que les Intérimaires étaient hors du coup ? gronda le "Coach".

        Ils.. je leur donne une chance inespérée.

        On était d'accord... Je peux faire d'eux de vrais pirates. Disciplinés. Efficaces. Tu m'avais donné ta parole. Tu m'avais dit que tu attendrais de voir les résultats. Je comprends mieux pourquoi tu as essayé de me tenir loin de cette... "vente aux enchères"...

        Je.. commença alors Pawer.


        Mais le Coach bondit à une vitesse folle, passant à quelques centimètres à peine d'Azerios, puis frappa de son poing son camarade dans le bas ventre. Ce dernier, les yeux écarquillés jeta un dernier regard d'incompréhension et s'écroula. On pourrait dire ce qu'on voudrait au sujet du Bateau-Stoppeur de Légende, il était tout bonnement redoutable. Il regarda un bref instant Man Pawer avant de se tourner dans la direction d'Aze, la mine sombre. Devait il s'attendre à être le prochain sur sa liste ? Est ce qu'ils allaient devoir l'affronter ?


        On en a finit ici. Intérimaires ! Avec moi et plus vite que ça ! Je ne suis pas content du TOUT ! On va tripler les exercices aujourd'hui ! DU NERF !!


        Soulagé par la tournure qu'étaient en train de prendre les choses, le jeune capitaine des Sandstorm Pirates se contenta de regarder les disciples de Pawer sortir les uns après les autres, regard baissé en passant devant leur Coach. Ce dernier s'apprêta à leur emboiter le pas quand il se figea. Tournant la tête tout doucement en direction d'Azerios il le fixa un bref instant.


        Disparaissez. Si je vous revois dans le coin, ça va très très mal se passer.


        Puis le bonhomme sortit, laissant Ren, Nox et Aze livrés à eux même, au milieu d'une salle des enchères en proie aux flammes et au chaos. Ramassant le corps inerte de Man Pawer, ils ne trainèrent pas dans le coin, quittant la tour en moins de deux avant qu'elle ne s'affaisse et s’effondre sur elle même. Ils ne trainèrent pas dans le coin, prenant l'avertissement du Bateau-Stoppeur de Légende au pied de la lettre et rejoins par un quatrième homme qui semblait de mèche avec Nox, ils regagnèrent avec hâte les navires. Man Pawer solidement ligoté et sous bonne garde, équipage presque au complet et navires prêts à appareiller, Aze s'apprêta à retourner trouver Dagna afin de l'informer qu'ils partaient et lui proposer de se joindre à lui quand il tomba nez à nez avec Nox qui discutait avec Ren. Ce dernier lui avait sans doute sauvé la mise dans la tour, sans lui et sans Ren, le combat aurait probablement pu connaître une issue différente.


        Merci du coup de main Nox. dit il avec un sourire.


        L'idée de leur proposer, à lui et à son acolyte, de quitter Clock Works Island pour gagner le Royaume de Drum en leur compagnie traversa alors l'esprit du capitaine des Sandstorm Pirates. Il le savait, pour ce qui les attendait, avoir des alliés en nombre était primordial. Mais avant toute chose, il se devait d'en savoir un peu plus au sujet du gaillard.


        On lève l'ancre ce soir, direction le Royaume de Drum. Je ne sais pas quels sont tes projets.. mais si tu cherches un moyen de quitter l'île alors on pourrait faire un petit bout de chemin ensemble.


        Comme indiqué quelques jours auparavant à Méria, une paie de bras supplémentaire n'était jamais de trop. Et puis Nox ressemblait à un marin avec du vécu, sans doute que l'équipage pourrait bénéficier de son expérience le temps ou il accepterait de les accompagner. Si toutefois il acceptait...


          La Bonne Direction


          Flashback
          ✘ Feat. Azerios & Nox de Beaufroi




          Le combat avait fait rage dans la Tour de l’Orge, un chaos sans nom présenté par les Sandstorm Pirates, tous droits réservés. Nous nous étions acharnés sur Man Pawer, l’aide providentielle d’un mystérieux pistolero s’ajoutant à la bataille, ne laissant alors plus aucune chance à l’esclavagiste. Il se défendit bien, mais l’étau finit par se resserrer autour de lui. Étalé au sol, le capitaine des Intérimaires était à notre merci, trop faible pour tenter quoi que ce soit. J’avais alors profité de cet instant de fottement pour retourner au milieu de la salle où j’avais annoncé plus tôt nos intentions et poliment demandé à tous bourgeois soucieux de survivre de nous déposer une offrande. Ainsi, je pus retrouver avec joie un petit tas de richesses en tout genre au milieu d’une large nappe de table. Des montres, des bagues et colliers, et quelques liasses de billets, la récolte avait été bonne dans la foule de bourgeois qui avaient fuis après coup.

          « Aaaaah que j’aime lorsque les choses se passent si bien. » souris-je en sifflotant, m’affairant à rejoindre les coins de la nappe en leur centre pour en faire un gros baluchon cliquetant et sonnant.

          Accrochant le butin à un long pied de tabouret, je plaçais le tout par-dessus mon épaule en continuant de siffloter, revenant auprès du capitaine et du dénommé Nox. Et, alors que Man Pawer se réveillait de choc, un autre individu avait fait son apparition, large et puissant, ça se sentait rien qu’à le regarder. Titillé à l’idée d’affronter plus fort que moi, je m’étais mis en garde, prêt à en découdre, mais je ne semblais pas mériter son attention. Vif comme l’éclair, il était passé à côté de moi sans que je ne puisse réagir. Assurément qu’en combat, il m’aurait shooté comme un bébé, droit vers la stratosphère. Et c’est à peu près ce qu’il fit subir à Pawer, le frappant si violemment que l’homme s’évanouit sur le coup. Ce mystérieux nouvel arrivé se faisait appeler ‘coach’ par les Intérimaires qui, complètement soumis à son autorité, sortirent le regard bas en passant devant lui. J’étais fasciné par l’aura que dégageait cet inconnu, une force brute palpable. Il prit congé à son tour n nous mettant en garde de ne pas traîner dans le coin. Suivant son conseil, ou menace, nous ne nous attardions pas et quittions la salle des enchères alors que la tour s’effondrait bruyamment, soulevant un nuage de poussière dans le quartier.

          Nous eûmes bien vite rejoins les navires, accompagné par le mystérieux pistolero aux cheveux cendrés et son acolyte barbu. L’homme aux lunettes rondes savait se battre et saurait se rendre utile s’il rejoignait l’équipage. Les Sandstorms avaient le vent en poupe en ce moment, à recruter à tour de bras à droite et à gauche. Et l’optique d’un nouveau camarade de baston était toujours alléchante. Nous retrouvant juste à deux, je décidais de rompre le silence.

          « Nox, c’est ça ? Moi c’est Ren, le pugiliste et musicien officiel de cet équipage de joyeux lurons un peu tarés. T’es un pirate toi aussi ? » commençais-je l’interrogatoire en me sortant une cigarette d’une des multiples poches de mon pantalon cargo, lui en proposant une au passage. « Merci pour ton intervention tout à l’heure, il était coriace le bougre et tout le monde n’a pas le cran pour sauter dans la mêlée comme tu l’as fais. Mais, ça me rassure qu’on se soit débarrassé de ce genre de raclure d’esclavagiste...la liberté c’est tout ce qui importe dans la vie. » j’avais terminé ma phrase d’un air rêveur en observant le nuage de poussière élevé par la chute de la tour au centre des atolls.

          Le capitaine nous rejoignit finalement, remerciant à son tour Nox et lui proposant de se joindre à nous. L’idée me plaisait, le pistolero avait l’air précis et c’était toujours bon d’avoir quelqu’un pour nous couvrir à distance quand on fonçait dans le tas comme les fins stratèges que nous étions. Aux côtés du navire, le cochon vert géant fit son apparition, me trouvant enfin de ses petits yeux noirs comme si je lui avais manqué.

          ~Gruigruiiik!~ s’exclama-t-il d’un mugissement joyeux en nous regardant tous les trois.

          « Lui, c’est mon poto Borat, je crois qu’il te dit bienvenue chez les Sandstorms. » ricanais-je en me tournant vers Nox.







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          - Je pense que rester ici risque de m'apporter des ennuis ... Commença Nox en souriant d'un air flegmatique, nettoyant ses lunettes à monture d'argent avec sa chemise de lin, doux pour la lunette mais efficace contre les saletés, ce truc là. En même temps, j'ai l'impression que vous suivre m'en apporterait bien plus ... Il porta un regard en arrière, sur le Coach qui enguirlandait ses recrues. Oui, c'était peut être ça qu'il lui manquait, pas un objectif, non, il s'était trouvé. Mais des Nakamas pour le pousser dans la bonne direction, vers des hauteurs inégalées, même au dessus du soleil, au delà ! Son regard se fixa sur celui du capitaine des Sandstorm pirate, essayant de deviner le piège, ou l'arnaque. Pourtant, rien de tout cela n'aurait pû être organisé par autre chose qu'une force cosmique auquel il croyait fort, nommée destin. Il décida de se laisser aller, et en serrant la pogne de Azerios, décida de le rejoindre ... Au moins pour un temps, je vais t'accompagner, cap'. Et ainsi la messe fut dite, et le bras armé du Sandstorm se doter d'une puissance de feu sans limite, que l'imagination de l'ingénieur. Il se tourna vers Ren. Pas le pro des mots mais sincère au regard du lunatique Nox, il découvrit un homme authentique, qui n'aimait pas transiger avec la morale, et surtout pas quand sa concernait les plus faibles que lui. Le good guy, se reconnu quelques années plus tôt, mais sans doute avec un vécut différent du sien.

          Pour autant ils étaient fait d'un même moule. Souriant plus par compassion que par amusement, le pirate utopiste répondu laconiquement, un brin ironique et surtout très désabusé : Et bien, oui, j'imagine que c'est ce qu'on dira de moi plus tard ... Si on en parle. C'était bien connu, le victorieux écrit l'histoire, et le perdant la déserte, ou lui sert d'exemple. Il suivit paisiblement Ren et Azerios, tandis qu'ils passaient dans les rues, avec une longe tirant par les poignets le dénommé Man Pawer. Encore une crasse de moins dans ce monde, encore une mauvaise âme qui allait rejoindre les bancs de la prison. Même s'il ne cautionnait pas le gouvernement, ne voulait-il pas le détruire, il savait chose impossible. Le reformer semblait chose envisageable. En tout les cas, avec suffisamment d'argent et de prestige pour changer la face du monde, le pensait-il possible.

          Tout son plan tenait à cette certitude, aussi fine que la raison qui ignore la folie, sert parfois de béquille à l'inconscient. Il accepta bien volontiers la cigarette, et craqua l'une de ses allumette spéciales sur son pantalon, les flammes consumant l'oxygène dans une étincelles vivaces, tandis qu'il cramait le foyer, envoyant derrière lui le petit bout de bois nappé de souffre. Une odeur qui lui rappelait ses premières heures en tant que marine, quand tout était plus facile, moins ... tordu. Il aurait préféré vivre comme un imbécile heureux, et ne jamais rencontrer la perfidie de certains hommes de pouvoirs, avides de tout posséder, ou de tout détruire. Ceux là ne méritaient qu'une chose : Tout perdre, et tout recommencer de zéro. Qu'on voit si avec moins d'argent et moins de pouvoirs, ils soient capable de survivre plus d'une semaine dans les conditions d'un miséreux, ou bien d'un simple employé, petite main négligé et pourtant ciment de la nation. Merci pour la cibiche, rien de mieux après une bonne action, que de s'encrasser les poumons.

          Il se tourna ensuite vers Ren et lui dit : Mais après tout, selon toi, c'est quoi un "pirate" ? Fit-il tandis qu'ils arrivaient vers l'étrange bâtiment en forme de ... cochon ? Non, c'était carrément l'animal lui même qui supportait une taverne, et qui en plus de ça semblait propulser l'étrange embarcation.

          - Heu ... Merci borat ... Il sourit, un peu gêné. Capitaine ... je monte avec vous ? J'ai encore une ou deux affaires importantes à récupérer, sur le navire qui m'a amené ici. Du genre, létales, ses choses. Et il fit un clin d'oeil en disparaissant vers le fond du port de Clock Work.

          Il reviendrait avec une grosse housse de contrebasse, qui intriguerait fort à propos le jeune Ren, mais dont l'ingénieur ne dévoilerait pas encore les mystères qu'elle contenait.
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