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Ciclorokadons le cinéma

Nous sommes en 1627, au temps où je suis encore sur Rokade, avant de re-re-repartir sur Grand Line. Il n'y a pas grande activité à faire sur l'île en attendant que mes navires soient prêts. Alors je flâne, et je m'ennuie. Oui, je m'ennuie sur mon île. Sur ce même morceau de rocher que je viens de capturer. Je déambule sans but. Les gens s'éloignent de moi, il paraît que je suis crains dans le coin depuis que j'ai mis les gens au pas. Mouais. En même temps, ce sont les Blues, pas grand monde pour me tenir tête. Je sais qu'un type de mon acabit n'a pas à être là, mais les meilleures îles sont ici. Si j'avais de la patience, je pourrais prendre le contrôle de plus d'îles. Mais si ça augmenterai mon pouvoir monétaire, militaire et créerait un réseau d'informations, ça ne changerai en rien ma puissance personnelle. Or, c'est elle que je dois développer en priorité. Imaginons que demain, je tombe face à un vide-amiral. Ça le fera bien quand je fuirait la queue entre les jambes.

Je pense à tout ça en arpentant les rues de mon île. Ça me fait encore bizarre d'appeler Rokade mon chez moi, désormais. J'ai mon chantier naval, le CNR et Forgearme sur l'île qui m'appartiennent en boutique. Excepté les boutiques de prostitution et les bars, il n'y a pas grand chose. Ça manque de divertissements. Je réfléchis à ce qu'on pourrait faire pour attirer plus de monde. Puis je me souviens du mariage où j'avais été engagé comme garde du corps. Le marié était un cyborg, et la flemme une actrice de cinéma. Le cinéma, ça se fait avec des den den. Or, j'ai plein de den den vu que je possède des boutiques d'escargophones. Et si je montais un cinéma ? Un cinéma sous terrain qui plus est ?! Pas besoin de plus pour être motivé. Je décide d'aller voir Ochon "Polochon" Paul, mon homme de confiance sur l'île. Il connaît l'endroit par cœur. Polochon est l'archétype du pirate avec sa couche de vêtements inutile, son sabre, son tricorne qu'il ne quitte jamais et sa barbe bien fournie. Il traîne chez moi à faire des trucs qu'un administrateur doit faire. Si seulement quelqu'un pouvait l'aider ...

« Salut Paulo.
Ah, salut boss.
Toi qui connaît tout sur ce caillou, dis moi voir s'il y a un cinéma.
Un cinéma ? C'quoi ça ?
Ok, merci, c'est la réponse que j'attendait. Tu peux me trouver un endroit assez grand, inutilisé et non affecté ? J'ai envie de créer un cinéma. Pour la place, j'ai besoin d'un truc qui fasse vingt mètres minimum de côté.
Ouah. Tu vas chercher grand.
Trouve moi un endroit, même si c'est de la roche pure, je m'en fou, je creuserai moi même s'il le faut.
Ok, laisse moi voir les archives, je regarde ça dans la journée. »

Pour les den den, je peux les faire venir d'Armada, ce n'est pas un soucis. Pour obtenir les pellicules par contre, là ça va coincer. Heureusement, il y a les usuriers. Même si je ne peux pas les piffer, ils sont utiles de temps en temps. Heureusement, Edouardo n'est pas sur Rokade. Ma dernière rencontre avec lui a … mal tournée, comme qui dirait-on. Je ne l'aime pas, il ne m'aime pas, personne ne nous aime, le monde est d'accord là dessus. Je fais le tour de l'île jusqu'à atteindre le comptoir, là où les usuriers règnent en maître absolus. Mais sous mon autorité quand même. Dans les faits, je m'en fou. Ils font leur job, je fais le mien, mes hommes font le leur. Personne ne se tire dans les pattes, et c'est tant mieux. Je passe le dédale jusqu'à arriver à l'endroit principal. Une sorte de vieux fort sur un flanc de montagne. C'est pas le plus luxueux, mais ça fait le job. J'ouvre la porte et rentre à l'intérieur.



Dernière édition par Clotho le Lun 1 Aoû 2022 - 17:51, édité 2 fois
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Raf' ne semble pas occupé. La femme est assise, en train de ranger des papiers. Pas besoin de me voir qu'elle sait que c'est moi qui rentre. Les usuriers ont une manière fatigante d'avoir des informations qu'ils ne sont pas censé avoir grâce à tous les yeux qui traînent.

« Salut Clotho.
Salut Raf'. Je viens ici parce que j'ai besoin que tu me trouves quelque chose.
Mais encore ?
Des films. Des pellicules, plus précisément. Je vais créer un cinéma, et il me faut ça pour que ça tourne.
Hum. Trouver ce que tu veux ne va pas être facile.
Sauf si l'on sait où chercher. Je sais que vos oreilles traînent partout et que vos mains atteignent jusqu'aux bourses des gens les plus aisés. Tu me trouveras ce que je demande, je suis confiant. Quand tu l'auras, fais passer ça en note de frais.»

Elle comprend où je veux en venir. Pourquoi devrais-je payer un truc alors que nos revenus de nos quartiers sur l'île pirate de Grand Line suffit amplement ? Ça fait parti de mon train de vie luxueux. Je ne vais pas payer des suppléments quand même, non mais oh ! Je ne lui impose pas de délai. Deux semaines devront suffire je pense. Elle est grande, indépendante, elle saura se débrouiller pour savoir où me trouver. Bon, un soucis de réglé. Maintenant, il reste la main d’œuvre, les produits, l'emplacement. Et j'ai encore ptet oublié un truc, on verra sur le moment. En rentrant, je décide de descendre jusqu'au CNR. Je vérifie que tout se passe bien. La construction des bateaux avance, ça fait plaisir. J'en profite pour glisser aux pirates présents que je recrute du monde pour une boutique. Pourquoi devrais-je aller chercher les gens quand ce sont eux qui peuvent venir à moi ? Pourquoi m'emmerder ? Je précise de venir demain à 10h devant chez moi. Comme ça, la livraison arrive directement à ma porte, même pas besoin de bouger.

Le lendemain, Paul est devant ma porte, avec d'autres personnes. Je m'assois sur le parvis et les fait avancer un par un. Il me faut un vendeur, un type chargé de la sécurité et un qui sache cuisiner des trucs. Parce que rester une heure minimum dans une salle, ça peut donner faim. Et pour les restaurants autour devraient en profiter ? Deux humains se détachent du lot. Mon empathie me dit que je les ai déjà croisé. Je leur fait signe d'avancer. Brun, cheveux mi longs, yeux acerbes, doudoune, le jeunot m'inspire un truc de déjà vu. Quant au vieux, ses muscles sont clairement pas du flan. Il doit bien faire deux fois ma carrure. Lui aussi m'inspire un quelque chose avec ses lunettes.

« Qui êtes-vous ?
Jack m'sieur. J'fais parti des gens qu'vous avez libéré. Alors j'veux vous dire merci et bosser pour vous.
Et toi ?
Ben. J'étais chargé de la sécurité dans plusieurs bars où les proprios en ont eu marre d'avoir des dégâts matériels chaque jour. J'ai voyagé d'un bar à un autre, d'un bordel au suivant.
Avec ta carrure, personne doit venir te chercher des noises.
Non, c'est plutôt calme.
Et pourquoi tu veux travailler pour moi ?
Les sous. J'parie que vous payez mieux que mes anciens patrons réunit.
Tant que le job est fait et que les clients sont contents, le reste m'importe peu. Que tu viennes dix minutes avant le début du job ou cinq heures, c'est payé pareil. Je veux juste que le taff soit fait en temps et en heure. Une erreur, je peux tolérer. Deux, c'est finit, vous nourrissez les poissons. Des questions ?
Quel genre de boutique ?
Un cinéma. Un endroit où on passe des films et où les gens viennent se détendre après un pillage, un massacre, un vol … Ils viennent et posent le cerveau, tout en dépensant.
Ingénieux m'sieur.
Tu sais vendre des trucs toi ?
Oh oui.
Alors vends moi ce stylo. » Je sors un stylo de mon manteau. Il réfléchit deux secondes.
« Si vous avez un papier, j'vous fait un chèque. » Je sors un bout de papier. « Mais vous n'avez pas de stylo. Je vous vends celui-ci pour 200 berry.
Hum. »

Je souris. J'aime ce petit. Il créé l'offre et la demande. Je l'engage, tout comme le vieux.  Bam. Bam. Bababam. On se tournent tous vers le bruit. C'est une sorte de moine qui tape une pâte.

« Quoi ? C'est l'heure de pétrir, j'vais pas attendre comme un con pendant que vous tailler la bavette.
Tu fais quoi ?
Tarte aux pommes avec muscade, vanille et cannelle. Il manque juste la glace à la vanille. J'aime cuisiner. Mais le resto dans lequel je bossais vient de couler, alors je cherche un job. Il paraît que t'engages ? »

Il a pas froid aux yeux pour me tutoyer. Les autres préparent déjà ses funérailles. Mais je m'en fou. Si j'suis à l'aise avec quelqu'un, je tutoie, peu importe son rang. Il fait pareil. J'suis pas difficile à approcher. Je ne pète pas plus haut que mon cul, contrairement à beaucoup de personnes.

« Possible. Je cherche un pâtissier, chocolatier, confiseur.
Ça fait beaucoup de job ça.
Mais c'est bien payé et personne te cherchera d'emmerde. Tu sais faire ?
Pas tout. Mais j'apprends vite.
Alors démerde toi, la boutique ouvrira dans deux semaines. »

Je leur donne des consignes pour qu'ils puissent se préparer au mieux. Puis Paul m'indique avoir trouvé un endroit, alors on s'y dirige. Arrivé devant, c'est un mur de roche que je vois.

« C'est là ?
Tu voulais un truc assez grand. Les possibilités sont pas nombreuses.
C'est sûr qu'au moins, là, le voisins feront pas chier. Bon, tu ramènes la paperasse, je creuse. Et amène des gars aussi, j'vais pas tout faire solo. »

Je sors mon sabre, et comme j'avais commencé à le faire sur Kage Berg, je tranche la roche, cube après cube.



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Des hommes arrivent pour m'aider à sortir les bouts de murs. Si je ne peine pas trop, ce n'est pas le cas pour eux. Alors je fais des bouts plus petits, on passe à trente centimètre de côté. Et ils ont déjà beaucoup moins de mal. Ça me prend plus de temps, vu que je dois faire plus de coupes. Mais si derrière, eux gagnent du temps à dégager le surplus, alors tant mieux. Ils chargent les brouettes et vont dégager ça plus loin, dans l'océan. Je fais le gros du travail quand une équipe de démolition arrive. Elle installe des explosifs. Je ne suis pas sûr, mais Paul ne jure que par eux, alors je les laisse faire. Trois explosions plus tard, un gros trou est créé. Je cherche où est passé la roche en trop, on me pointe le mur en disant qu'avec ces bombes spéciales, de l'air comprimé en sort au moment de l'explosion, et ça comprime les contours de la pièce, rendant les murs plus solides. Mouais, pas sûr que ça fonctionne comme ça. Mais le résultat est là, donc ça passe. Ils refont la chose plusieurs fois, selon mes indications. D'ici la fin de soirée, le gros du travail est fait. Tout le monde met la main à la patte pour dégager les cubes de roche. Pendant ce temps là, Polochon va passer commande avec la liste que je lui ai donné. Les contracteurs se suivent dans la bâtisse, et le job avance bien.

Une dizaine de jours plus tard, Paul vient me trouver en me disant que c'est prêt. Le même jour, Raf' me fait livrer les films. Parfait. Je décide d'aller visiter l'endroit. On traverse le dédale qu'est l'île jusqu'à arriver sur place. Là où avant il n'y avait qu'un mur de roche se trouve désormais le devant de ma boutique. Sur la devanture, des affiches indiquant les films qui vont passer cette semaine, avec les horaires, les tarifs … L'enseigne est illuminée par des den den projecteurs. Elle indique 'Ciclonéma'. Ça me fait tout drôle. Les torches sont également allumées, pour me donner l'expérience complète. On passe la porte en bois pour rentrer dans l'établissement. On arrive dans un couloir dans lequel on retrouve des affiches. Le guichet est juste devant, et Jack nous attend. Il nous remet nos tickets. On poursuit la visite en arrivant dans le hall. Toilettes à droite, magasin à gauche, salle devant. Je redoute ce moment. J'ouvre la porte. Je vois des sièges étranges. Ce ne sont pas ceux que je voulais. Paul le voit et s'explique.

« Ce sont des éponges récupérées en bas de l'île, sur les rochers. Elles sont nettoyées, lavées, séchées puis mises ici. Elles s'adaptent en fonction de la morphologie de la personne qui s'assoit dedans. Elles absorbent aussi les liquides qui sont renversés. Et grâce à un système de plomberie, les liquides sont évacués par en dessous. Tu ne connais pas, mais les locaux oui. Ça ajoute une touche personnelle qui peut les faire venir. Et c'est vachement plus confortable que des fauteuils ordinaires. »

Je me pose dans un fauteuil éponge donc. Ça fait bizarre. J'ai l'impression de m’asseoir sur un nuage. Je n'y suis pas habitué du tout. Elles sont de plusieurs couleurs, même si le thème reste sombre. Les murs sont en roche, forcément, mais pas un truc calcaire, non, un truc bien solide qui résiste au temps. L'écran est assez grand pour que même les gens dans le fond voient correctement. L'éclairage se fait avec plusieurs den den disposés de façon stratégique. La salle fait cent mètres carrés me dit-on. Pour la suite de la visite, on suit les flèches mises au sol et sur les murs. On retourne dans le hall, puis nous allons dans la boutique. Le magasin est petit, mais bien organisé. D'un côté la nourriture, d'un autre les boissons, d'un troisième, les souvenirs. Qu'il s'agisse de bonbons, chocolats, pain d'épice, bière, whisky, vodka, rhum, tous les arômes sont présents. Pourtant, aucun ne surpasse les autres ou ne se mélange. C'est vraiment agréable. J'ai une sensation de bien être qui s'infiltre en moi. Je suis content du résultat et le fait savoir. Je goûte aux plats préparés par Paul. Chocolat avec cœur fondant qui fait battre le mien. Une merveille. Il a bien appris rapidement, je me fou de savoir comment ou avec qui. Et bah, si ça, ça ne ramène pas du monde, je ne comprends pas.

Quelques jours plus tard, l'inauguration a lieu. Je décide de ne pas y participer. Un bébé doit prendre son envol sans l'aide de ses parents. Aujourd'hui, c'est ce jour. Les gens vont apprendre un peu de culture, voir d'autres horizon, pour ceux n'ayant jamais quitté south blue.
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