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海 軍

∆ feat. Helena ∆


Depuis des mois maintenant, les Broyeurs dirigés par le Commodore Epinondas avaient l'habitude de cueillir à la sortie de Reverse Mountain les pirates audacieux tentant leur chance sur la route de tous les périls. Si l'homme voyait cela comme une mauvaise utilisation de ses capacités, il accomplissait malgré tout sa tâche avec un zèle manifeste. Les forbans tombés sous sa lame étaient si nombreux qu'il était presque impossible aujourd'hui de les compter. Fière de servir un tel homme, Ambrosias de retour d'Alvel patrouillait aux abords du début de la troisième voie. Miltiades étant un homme intelligent, il savait que certains pirates plus débrouillards parvenaient à lui échapper, raison pour laquelle il dispersait régulièrement quelques navires à lui sur les différentes premières îles de la route de tous les périls pour attraper les fuyards. Telle était actuellement la tâche confiée au Béluga. Si pendant une semaine le calme avait été complet, un peu d'animation était à prévoir. Après avoir reçu un appel de son supérieur, Ambrosias avait appris qu'un équipage avait été échappé récemment à la capture. Bien que leur navire ait été fortement endommagé, les Maraudeurs Sombres filaient à toute vitesse sur la troisième voie pour échapper aux forces de l'Ordre. Conformément aux ordres du Commodore, la vétérinaire avait donc lancé le Béluga à leur poursuite. En moins d'une journée, faisant appel aux nombreuses mouettes des cieux mais aussi aux divers poissons et dauphins alentours, la militaire avait rapidement remonté la piste de ses proies. Son navire de ligne fendant les vagues à pleine vitesse, elle n'avait pas tardé à rattraper sa cible. Malheureusement pour les hommes du Béluga, les pirates approchaient d'une île. Bien que les canons firent parler la poudre, rien n'y fit et les forbans parvinrent à accoster.


Après avoir ordonné que son navire ne s'arrête, Ambrosias avait analysé la situation. Le problème majeur était que la terre qui faisait face à son bâtiment n'était quatre qu'Union John, un bastion révolutionnaire bien connu du Gouvernement Mondial. Bien que cela l'étonnait, l'endroit n'avait pourtant jamais été réellement inquiété par ses opposants. La militaire supposait que cela avait à voir avec la taille ridicule de l'endroit et à son manque de réelles richesses. Quoiqu'il en soit, il était évident que les Maraudeurs Sombres avaient trouvé là une cachette idéale. Ce qu'ils ne savaient pas, c'était à quel point leur poursuivante était déterminée. Faisant fi du danger, elle fit mettre une chaloupe à l'eau et y prit place en compagnie de l'adjudant Thacker et de quelques soldats de la section Tanuki. Assise à l'arrière de l'embarcation, la lieutenant-colonel fumait un gros cigare en observant la côte. Une immense tête de mort lui faisait face. S'il fallait bien reconnaître qu'une telle chose était impressionnante, elle la laissait de marbre en comparaison de son passage récent sur Little Garden.


Quand la chaloupe entama sa manœuvre d'approche, elle arriva au niveau de ce qui se trouvait être le seul port de l'île. Minuscule, ce dernier semblait plus adapté à la plaisance qu'à quoi que ce soit d'autre. Ayant visiblement raté sa manœuvre à cause de la précipitation, le navire des Maraudeurs était échoué sur la plage et penchait dangereusement sur la droite. S'il n'y avait aucun signe des forbans, l'endroit n'était pas désert pour autant, bien au contraire. Sur le quai, une cinquantaine d'hommes armés attendaient les militaires. Voyant que l'endroit ne semblait pas très accueillant, Ambrosias décida de débarquer seule. Bondissant sur les planches en bois, elle expira un épais nuage de fumée grise. Quelques hommes brandirent immédiatement leurs fusils dans sa direction. Ils n'étaient pas réellement agressifs, plutôt inquiets et prêts à en découdre. Balayant l'endroit de son regard sévère la vétérinaire avança de quelques pas. D'autres fusils se levèrent et elle s'arrêta tandis qu'un homme d'une quarantaine d'années approchait. Il avait les cheveux châtain et une longue barbe, le tout surmonté d'un impressionnant tricorne. L'illustre inconnu avait surtout l'air d'un pirate.



« Bien le bonjour. Rackham, enchanté.

- Lieutenant-colonel Ambrosias, seconde de la 17ème division.

- La Marine, le pavillon de votre bâtiment était effectivement assez éloquent à ce sujet. Que faites-vous ici ?

- Mes hommes et moi sommes à la recherche d'un équipage pirate, celui-là même qui vient juste d'arriver à bord de ce navire.

- Les Maraudeurs Sombres.

- C'est tout à fait exact.

- Je vois.

- Je vais devoir vous demander de nous laisser faire notre travail.

- Excusez-moi, je vous arrête tout de suite, le Gouvernement Mondial n'a rien à faire ici. Union John n'est pas sous son autorité, vous êtes donc bien loin de votre juridiction.

- Vous allez me laisser passer malgré tout.

- J'ai bien peur que non.

- Écoutez-moi bien attentivement, si vous nous empêchez de mettre sur la main sur ces pirates, alors vous devenez leurs complices.

- Avec ou contre vous n'est-ce pas ? Pourquoi être si manichéenne ?

- Vous n'aurez pas de deuxième chance.

- Je vais vous demander de partir. Immédiatement.

- Vous faites une grave erreur.

- Adieu. »



Croisant les bras contre son torse, l'homme n'avait aucunement l'intention de fléchir. Sachant qu'elle était en infériorité et ne souhaitant pas agir dans la précipitation, Ambrosias tourna les talons, non sans jeter un regard froid à son interlocuteur. Les révolutionnaires semblèrent se détendre à mesure que la chaloupe rebroussait chemin. Fortement énervée, la vétérinaire resta muette durant tout le trajet de retour. Une fois à bord, elle prit la direction de ses quartiers et ne tarda pas à faire son compte-rendu au Commodore. Ayant bien pris note de la situation, il ordonna au Béluga de lever les voiles et s'écarter de l'île jusqu'à ne plus en être visible le temps qu'il prenne une décision. Quelques heures plus tard, alors que la nuit tombait, il rappela sa seconde.


« Nous ne laisserons pas ces misérables cloportes s'en tirer à si bon compte. Je vous ordonne de lancer l'assaut sur Union John et de les capturer.

- Commodore, la résistance locale risque d'être particulièrement élevée.

- Si ces gens choisissent de se dresser contre nous, alors qu'ils périssent. N'ayez aucune pitié pour des révolutionnaires lieutenant-colonel.

- À vos ordres.

- Malgré ma confiance en vos capacités, j'ai également demandé à ce que vous ayez des renforts.

- Ils ne seront pas de trop.

- Dans la nuit, un patrouilleur qui navigue non loin de votre position débarquera une équipe à bord du Béluga.

- Une équipe, Commodore, combien sont-ils ?

- Trois.

- Trois ?

- Ils sont membres de l'Élite et m'ont été vivement recommandés par le Colonel Yamamoto.

- Très bien.

- Bonne chance, et n'échouez pas.

- À vos ordres. »



Assise dans son fauteuil derrière le bureau en bois de sa cabine, la jeune femme s'affala. La mission confiée par son supérieure n'était clairement pas un cadeau. S'il était vrai qu'elle avait déjà pris part à d'autres tâches difficiles, jamais elles n'avaient été d'une telle ampleur. Qui plus est, aujourd'hui, c'était elle qui serait pleinement à la tête des opérations. Elle n'avait pas le droit à l'erreur et elle le savait. Fermant les yeux, elle prit quelques minutes pour elle avant de rassembler ses officiers pour leur expliquer la situation. Durant les heures qui suivirent, elle se servit toutes les heures de ses pouvoirs pour s'assurer que le navire des Maraudeurs n'avait pas repris la mer. Finalement, une caravelle de la régulière approcha et entama sa manœuvre d'approche. Grâce à une planche reliant les deux navires, l'équipe de la caporal de Ruyter monta à bord du Béluga. Ambrosias ignorait tout d'elle en dehors du fait qu'Epinondas vantait visiblement ses compétences et qu'elle était sous les ordres du Colonel d'élite Yamamoto. La réputation de la branche d'Élite n'étant plus à faire, la vétérinaire décida également de leur faire confiance. Droite comme un «i», elle accueillit les nouveaux venus et leur rendit leur salut.


« Lieutenant-colonel Ambrosias, enchantée de faire votre connaissance caporal. Nous n'avons pas une seconde à perdre, suivez moi. »


À peine les membres de l'élite à bord, la capitaine du Béluga les mena en direction de sa cabine où ils furent rejoints par tous les officiers. Avant de lancer les hostilités, il fallait qu'un plan soit défini et que tous sachent ce qu'ils avaient à faire. La grande table de la cabine personnelle d'Ambrosias accueillit une carte sommaire d'Union John basée sur de vieux renseignements. La topographie globale de l'endroit était fidèle, mais il ne fallait pas en attendre beaucoup plus.



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Dernière édition par Ambrosias le Ven 13 Jan 2023 - 17:17, édité 1 fois
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PNJ:


Union John. Sa montagne en forme de crâne, son légendaire trésor déterré par le roi Minos, ses puits de mine labyrinthiques… Et ses révolutionnaires. Contrairement à ce qu’elle avait pensé en entendant que l’île servant d’entrée vers la troisième voie de Grand Line serait le lieu de sa prochaine mission, la caporale n’y était pas envoyée pour aider à mater l’antenne locale de la Révolution. Une mission plus simple l’y attendait : une banale chasse aux pirates. La flottille du commodore Epinondas, réputée pour servir de vigile entre les Blues et Grand Line, avait pour une rare fois laissé filer une de leurs proies ; ladite proie avait largué les amarres sur Union John afin d’utiliser le contingent révolutionnaire local comme bouclier le temps de lécher leurs plaies. Et vu que le commodore avait contacté directement Kogaku pour lui demander s’il avait quelques-uns de ses marins d’élite qui ont autant de victimes au compteur que de poils aux jambes pendant l’hiver, leur stratégie payait. La Marine allait devoir hausser le ton et ramener du muscle supplémentaire pour faire comprendre à la Révolution qu’ils allaient devoir baisser les yeux cette fois.

Il faisait nuit noire quand on vint réveiller le trio de Navarone. L’absence de lune faisait qu’à moins de savoir exactement quoi chercher ou que les lumières soient allumées, réussir à voir le Béluga sur l’eau relèverait du miracle. Fort heureusement, il n’était pas nécessaire pour la Marine de se cacher dans cette situation-ci, aussi le navire de la lieutenante-colonelle Ambrosias était bien visible. Flanquée de ses deux acolytes, De Ruyter traversa la planche reliant les deux navires afin de rejoindre Ambrosias.



- Caporale d’élite De Ruyter, le plaisir est partagé, colonelle.


Très vite, les officiers et la troupe d’élite se retrouvèrent dans la cabine de la lieutenante-colonelle, où une carte de l’île les attendait. Helena et ses hommes avaient été cependant informés du nombre qui les attendait sur place ; outre les pirates que la flotte d’Epinondas poursuivait, il y avait une centaine de mineurs et le triple de forces révolutionnaires selon les estimations. Du menu fretin, mais bien assez nombreux pour clouer sur place la Marine si elle tentait un assaut direct en ligne droite.


- Cela va être compliqué… L’armée révolutionnaire doit surveiller nos moindres faits et gestes et nous n’avons pas le nombre nécessaire pour un débarquement.
- Difficile de dire à quel point les mineurs seraient prêts à se battre aux côtés des révolutionnaires, mais de mon expérience, ils les suivront sans hésiter en grande majorité.
- Aucun point de tir accessible facilement pour moi non plus, patronne. Même en me déplaçant dans les airs, je serai pas à l’abri d’une balle perdue ou de tomber dans un groupe.
- Nous ne changerons pas cette bataille à nous trois en effet… Colonel, avez-vous déjà un plan établi ou un atout dans votre manche ?
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海 軍

∆ feat. Helena ∆


Les hommes de l'Élite envoyés par le Colonel Yamamoto étaient assez loin du cliché habituel que l'on pouvait se faire d'eux. Bien souvent, ils se sentaient supérieurs à la Régulière et n'hésitaient pas à le montrer. Leur propension à l'excentricité était bien connue, mais de ce que voyait Ambrosias, ils étaient tout à fait normaux. Les bras croisés dans le dos, la vétérinaire écoutait et observait dans un premier temps. Hochant lentement la tête de bas en haut, elle avança de quelques pas vers la table.


« Je suis une maudite. Les pouvoirs de mon fruit me permettent de communiquer avec les animaux et leur demander de m'aider. Ils acceptent la plupart du temps. Je vais utiliser leur aide pour en apprendre le plus possible sur l'île et ses habitants. J'irai également moi-même survoler l'île pour ajouter un point de vue humain à la chose. Je partirai au petit matin, quand les premières lueurs du jour feront leur apparition et vous ferai mon compte-rendu. »


En même temps que la militaire sortait un épais cigare, elle continuait d'observer la carte dans le silence général. Seul le crépitement du tabac prenant feu et les craquements du navire se faisaient entendre. Quand les premières bouffées de tabac arrivèrent, elle reprit.


« Nous avons la chance de dominer les cieux et je compte bien tirer parti de cet avantage. Avec mon compagnon Kroak, nous ouvrirons un premier front avant que le gros de nos forces ne lance les hostilités. Je compte déstabiliser les défenses ennemies pour vous assurer un débarquement plus facile.

- C'est assez dangereux, vous serez seule contre tous.

- Pas éternellement. Lieutenant Zhang, je compte sur vous pour lever le brouillard sur les abords de l'île au petit matin.

- Entendu.

- Commandant Ligéia, vous aurez la charge de mener la première équipe à terre. Vous prendrez avec vous l'équipe de Ruyter et le lieutenant Chinmoku. Vous partirez à la nage et eux en chaloupe. La brume couvrira leur arrivée mais je compte sur vous pour leur permettre de mettre le pied à terre.

- Bien sûr.

- Le but de la première attaque sera de permettre l'approche en toute sécurité du Béluga et son accostage. Quand le port sera sûr, vous donnerez le signal au lieutenant Zhang qui sera alors seule maître à bord. Branagh, vous serez alors chargée d'ouvrir le feu sur Bella Union du mieux que vous pourrez. Ne faites pas dans la dentelle, notre but est juste de fragiliser les défenses adverses et d'entamer leur moral.

- Pas de problème, mais je doute que nous soyons très précis avec le brouillard.

- J'en ai conscience, faites simplement au mieux.

- À vos ordres.

- Une fois le Béluga au port, la section Tanuki partira en première ligne avec l'équipe de Ruyter pour commencer à sécuriser la route vers Bella Union. Caporal, vous serez fortement sollicitée et l'opposition risque d'être la plus forte. Vos talents seront fortement sollicités. Thacker, ne jouez pas les têtes brûlées.

- Hum.

- Quand la situation sera jugée propice à cela, le gros des forces de l'équipage partira à l'assaut. Ligéia, vous scinderez les forces en deux pour encercler la ville, vous irez à gauche et Zhang à droite. Paracchini, vous resterez à bord avec cent marins pour assurer la sécurité du Béluga.

- Rester à bord, vraiment ?

- Nous ne pouvons pas prévoir les plans de l'ennemi, je préfère être trop prudente que pas assez.

- Allons bon, faisons donc comme ça.

- J'attire votre attention sur le fait que notre but n'est ni d'exterminer tout le monde sur l'île ni d'en prendre le contrôle. Nous sommes là pour capturer les Maraudeurs Sombres et leur capitaine. Nous ferons un grand nombre de victimes, j'en suis consciente, mais je ne veux pas que l'attaque se transforme en boucherie. Soyez durs et incisifs mais ne vous montrez pas cruels. Je ne tolérerai pas non plus la mise à mort du moindre prisonnier. Ces gens ne sont pas rompus au combat, brisons les et contraignons leur chef à négocier avec nous. Avez-vous des questions ? »



Le plan était établi, il n'y aurait plus qu'à la confronter à l'ennemi, ce qui était toujours le plus compliqué. Il était évident que tout ne passerait pas comme prévu, mais Ambrosias espérait que tout aille malgré tout pour le mieux. L'attaque d'Union John serait jusque-là la plus grande opération de sa carrière. Les circonstances n'étaient pas anodines et elle prenait largement la mesure de leur ampleur. Écartant son cigare de ses lèvres, elle balaya l'assemblée du regard.



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Dernière édition par Ambrosias le Ven 11 Nov 2022 - 12:19, édité 1 fois
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C’était à des trucs comme ça qu’on reconnaissait de suite la régulière. L’élite n’était pas composée uniquement de crétins juste bons à être pointés dans une direction en leur disant sur qui ou quoi taper, loin de là ; mais établir des stratégies complexes ou des plans de bataille un minimum élaborés, c’était du ressort de la régulière. Ambrosias avait déjà prévu la reconnaissance préliminaire et les différentes vagues de l’attaque, en plus de ré-expliquer que le but de la mission n’était ni une conquête ni une extermination, mais une démonstration de force pour pousser les mineurs à plier le genou ou du moins s’écarter du chemin de la Marine pour les laisser faire leur travail en paix. Le plan était clair, détaillé et net, aucune question de la part des renforts de la 101ème.

Le soleil commençait à pointer le bout de son nez tandis que la lieutenant-colonelle utilisait son dinosaure-oiseau-truc et son fruit pour recueillir le maximum d’informations sur ce qui attendait la Marine sur l’île. De leur côté, nos trois héros, comme le reste de l’équipage, se préparaient à ce qui les attendait. Certains différemment, car si les hommes d’Epinondas étaient pour la plupart sérieux comme des papes, on ne pouvait pas en dire autant de la 101ème d’élite; les coudes sur la rambarde du pont, Helena et Janos emplissaient l’air de fumée de tabac tandis que Tanja remplissait la mer de coques de graines de tournesol.



- Hâte d’essayer votre « souvenir de vacances », caporale ?
- Je… Mentirais si je dirais non, Kuznetzov.
- Je vous comprends. Une lame de cet acabit qui traînait dans la cave d’une de vos amies, incroyable…



Il fallait avouer qu’Helena prenait de plus en plus goût aux challenges que la vie de Marine d’élite lui jetait au quotidien. Penser qu’il y avait encore quelques mois, l’idée d’une telle bataille avec un gradé comme Ambrosias à ses côtés aurait été un motif suffisant pour se pisser dessus comparé à aujourd’hui… La petite blonde de Boréa avait fait du chemin.

Un cri d’alarme sortit De Ruyter de sa rêverie. Le signal pour lancer l’assaut était donné, et avec, le signal pour la 101ème division d’ouvrir le bal. Une chaloupe fut vite mise à l’eau et, profitant du brouillard, arriva tout aussi vite à terre sans encombre. Le calme ambiant était pesant, mais la preuve que les mineurs et les révolutionnaires n’avaient pour le moment rien détecté. Mettant le pied à terre, Helena fit un signe de main pour indiquer d’aller de l’avant.



- Montrons à quiconque se met sur notre route ce que peut faire la Marine quand elle est lancée.
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海 軍

∆ feat. Helena ∆


Pas de questions. Tirant une nouvelle bouffée de fumée, Ambrosias fit rompre ses hommes ainsi que l'équipe de Ruyter. Bien que cela lui semblât impossible, elle alla se coucher après avoir retiré son uniforme. Du mieux qu'elle le put, la jeune femme lutta contre l’insomnie et le stress qui la rongeaient pour tâcher de se reposer un minimum. Se retournant sans cesse dans ses couvertures, le corps ballotté par le roulis du navire, elle n'arrivait pas à trouver le sommeil. Quand finalement elle parvint à se laisser tomber entre les bras de Morphée la nuit était déjà presque achevée. Ne profitant que d'une longue sieste, la capitaine du Béluga fut réveillée par Snick qui lui expliqua que le jour ne tarderait pas à se lever. La boule au ventre, elle se leva avant de se préparer pour la suite des événements. Avalant un repas frugal , elle demeurait silencieuse, comme faisant la paix en elle avant de monter à l'assaut. La gamberge la submergeait et elle avait le plus grand mal du monde à faire taire ses craintes. Bien plus que pour elle-même, c'était pour ses hommes qu'elle avait peur. Il était évident qu'il y aurait des pertes des deux côtés et elle avait le plus grand mal du monde à accepter de conduire les siens à la mort. Quittant finalement ses appartements, elle affichait un air déterminé pour montrer à ses hommes sa confiance en elle et son sang-froid. Il était important que leur moral reste au plus haut.


Tandis que les premières lueurs du jour faisaient leur apparition, la lieutenante Zhang leva un brouillard aux alentours de l'île pour empêcher les locaux de voir quoi que ce soit. Sur le pont, près du gaillard avant, Kroak regardait la vétérinaire avec insistance. Plusieurs marins avaient apporté des caisses de munitions qu'ils accrochèrent sur la selle du ptérosaure malgré leur peur manifeste à son égard. Mentalement, la capitaine intima au dinosaure de garder son calme. Kroak n'aimait guère les humains en dehors d'Ambrosias mais il n'y avait pour le moment jamais eu le moindre incident. Approchant de son ami volant, elle le caressa avant de vérifier que les sangles de la selle étaient bien serrées. Une fois grimpée en haut de sa monture, elle donna ses dernières consignes à sa seconde avant de décoller. Le vent frais du matin lui fouettait le visage et la faisait grelotter. Voler était décidément plus agréable en pleine journée par un temps plus lumineux et des températures plus clémentes. Sortant une longue-vue à l'approche d'Union John, Ambrosias commença à observer l'île plus en détail depuis les cieux. Pas idiote pour un sou, la lieutenante Zhang avait fait en sorte de concentrer le brouillard sur le littoral et non sur les terres, en conséquence la reconnaissance de la vétérinaire était largement facilitée. Ce qu'elle voyait correspondait aux informations récupérées par les animaux de la région, mais un détail dérangea rapidement la militaire. Non loin de Bella Union se trouvait un immense canon. L'arme était extrêmement impressionnante et un seul de ses tirs aurait certainement suffi à envoyer le Béluga par le fond. Considérant que le laisser en état de marche serait une erreur, la jeune femme décida qu'elle lancerait son attaque à cet endroit, bien qu'il se trouve en plein centre de l'île. Elle préférait prendre des risques pour épargner la vie de ses hommes. Après avoir fait son dernier compte-rendu par escargophone, elle donna le signal pour lancer le début de l'opération.


Collaborant par la pensée avec Kroak, Ambrosias fit descendre l'animal en piqué, droit vers l'immense canon. Dégainant son meitou, elle arma le bras et, d'un geste vif et puissant, le trancha net quand elle arriva à sa portée. Quelle ne fut pas sa surprise de voir que cette arme aux proportions démesurées était en réalité factice. Il fallait certainement y voir là une volonté de dissuader les ennemis. Quoiqu'il en soit, en voulant se débarrasser d'une menace qui n'existait pas, Ambrosias venait de perdre son effet de surprise et se trouvait en plein cœur de l'île, près de la mine de Bella Union. D'abord pris de court, les mineurs et gardes révolutionnaires des environs ne tardèrent pas à réagir et l'alarme fut donnée. Rangeant sa lame, la lieutenant-colonel posa les deux mains sur la gatling accrochée à la selle de Kroak et ouvrit le feu la première. Bien que son arme ne soit pas prévue pour faire dans la dentelle, la militaire tâchait au mieux de viser les jambes de ses adversaires. D'une part pour éviter leur décès et d'autre pour mobiliser des gens sur leurs soins. Il était de notoriété publique qu'un blessé était toujours plus encombrant à la guerre qu'une mort. Faisant pleuvoir le plomb en contrebas, le ptérosaure et l'humaine qui le montait virevoltaient pour éviter les tirs de riposte. Malgré des pertes déjà importantes du côté des défenseurs, ces derniers se défendaient admirablement et Ambrosias estimait sa monture de plus en plus en danger. Voyant les balles se rapprocher, elle se décida à atterrir quand l'une d'elles effleura le crâne de l'animal. Ordonnant à Kroak de reprendre l'altitude, elle sauta et se servit du geppou quelques mètres avant de s'écraser au sol pour amortir sa chute. Dégainant à nouveau Coeur d'Acier, la militaire fit une telle sensation que les opposants cessèrent de faire feu. Encerclant bien vite la jeune femme isolée, ils pointèrent leurs armes vers elle.



« Ceci est une intervention officielle du Gouvernement Mondial. Déposez les armes et vous aurez la vie sauve ! »


Aboyant ses consignes avec autorité, la militaire sentit bien qu'elle en faisait douter certains, malheureusement, ils étaient trop peu nombreux pour faire pencher la balance. La force du nombre étant de leur côté, les défenseurs reprirent vite du courage et répondirent par la négative. Tel un seul homme, les opposants de la jeune femme firent feu. Ayant anticipé l'attaque, elle se servit du soru pour se mettre à l'abri et se rua vers les adversaires les plus proches. Ne faisant pas dans la mesure, Ambrosias trancha dans le vif. Alternant coups de sabre, attaques avec ses cordes et tirs grâce au canon du meitou, la militaire ne tarda pas à sécuriser sa position. Pendant ce premier combat, les civils partirent se mettre à l'abri. Quand le calme revint, la lieutenant-colonel demanda à Kroak de venir la chercher. Se servant d'une corde projetée depuis sa manche, elle retourna dans les airs pour attaquer un autre endroit avant de se faire submerger par des forces bien trop nombreuses. De plus, en attaquant à divers points de l'île, elle comptait bien perturber les défenses et rendre fous ses opposants.



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On devinait facilement les intentions des mineurs dans leurs yeux. Si le débarquement à la faveur du brouillard levé par l’équipière d’Ambrosias avait permis à la Marine d’avancer sans se faire trop remarquer, il y avait malgré tout des lève-tôt et des oiseaux de nuit comme partout, qui s’empressèrent de courir réveiller les copains. Très vite, le groupe d’Helena se retrouva criblé de regards oscillant entre l’hostilité et l’interrogation. Personne ne disait rien parmi les « spectateurs », mais le message était clair : la Marine n’était pas la bienvenue ici. Menant la troupe avec ses bras droits, Helena défiait le regard des mineurs ; tous autant qu’il étaient, plus grands et surtout plus baraqués qu’elle, la caporale d’élite n’était pas impressionnée pour trois sous. Certains des mineurs tentaient de jouer les gros bras en portant leurs pelles et leurs pioches posées sur leurs épaules tels des racailles, sans pour autant oser s’approcher des marins; rien qui n’impressionnait les troupes.

Une cloche d’alarme qui se mit à sonner à tue-tête brisa le silence. Levant les yeux, les Marins et les mineurs constatèrent que le gigantesque canon, la seconde particularité qui faisait la réputation de l’île en forme de crâne, avait été tranché net. Note pour plus tard : quand la lieutenant-colonelle Ambrosias parlait d’ouvrir le front, elle ne faisait pas les choses à moitié. Même si cette mission finissait en échec, le fait d’avoir neutralisé la fameuse pièce d’artillerie qui défendait l’île venait de mettre un genou métaphorique dans les burnes aussi métaphoriques de la Révolution. La bravoure des travailleurs, voyant que le Gouvernement Mondial avait décidé que leur patience était épuisée, s’évapora en un instant; laissant leurs outils derrière eux, ils fuirent en courant vers leurs mines. Quelques-uns des hommes d’Ambrosias tentèrent de les poursuivre, mais leurs officiers les stoppèrent aussitôt. S’en prendre gratuitement aux civils, peu importe à quel point ils étaient peu coopératifs, c’était du pain béni pour les révolutionnaires.

En parlant d’eux, ils ne tardèrent pas à se manifester. Sitôt la première rangée de bicoques passées, le groupe fut accueilli au pied d’une rue en montée par des coups de feu et un grondement de pierres roulantes. Faute d’avoir pu installer des barricades dignes de ce nom, l’Armée Révolutionnaire avait opté pour « simplement » se cacher au coin des maisons et faire rouler les gravats des mines dans les rues pour combattre les envahisseurs. Pas impressionnée pour trois sous devant cette situation, Helena fit un signe de tête en direction de son estomac sur pattes/archer monté sur grappins, Tanja. Tartine de rillettes toujours entre les dents, la petite brune décolla aussitôt; quelques secondes plus tard, des cris de douleur retentirent. Sortant de derrière le coin de maison qui l’abritait, De Ruyter vit que sa subordonnée avait réussi son assaut et délogé la force ennemie. Si certains avaient des « dégaines » de révolutionnaires (comprendre par là qu’ils étaient habillés comme des personnes du quotidien, mais étaient armés avec des sabres et des fusils), d’autres avaient clairement « pirate » écrit un peu partout sur eux vu leur accoutrement. Désormais sans couverture, la meute opta pour avancer lentement mais sûrement vers la position de la Marine. Mais malheureusement pour eux, les hommes et femmes au chapeau orné d’une mouette avaient ramené leurs copains costauds cette fois-ci. Seule contre tous, Helena, au milieu de la rue, dégaina Fafnir et frappa le vide.

La lame d’air générée n’était pas assez large ou puissante pour stopper tout le groupe, loin de là; mais assez de malandrins ne se relevèrent pas pour briser le moral des survivants, qui fuirent plus profond dans les terres. Les quelques pirates qu’Helena avait neutralisé furent vite ramassés et, une fois leurs blessures grossièrement traitées, mis sous bonne garde par les hommes d’Ambrosias. Pas de trace de leur leader pour le moment, aussi le plus gros du groupe partit vers les mines.
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海 軍

∆ feat. Helena ∆


Bien que factice, l'artillerie de l'île avait été neutralisée et une première diversion effectuée. Pour l'heure, Ambrosias n'avait aucune idée de ce qui pouvait bien se passer au niveau du port mais elle avait toute confiance en ses hommes pour mener l'opération à son terme avec succès. La présence d'une membre chevronnée de l'élite à leurs côtés la rassurait plus encore. Soucieuse de continuer de disperser et de désorganiser les forces de l'île, Ambrosias, sur le dos de son ptérosaure, prit la direction de l'entrée de la mine. Il était évident que des travailleurs s'y trouveraient, très certainement protégés par quelques révolutionnaires. Pendant que Kroak volait à pleine vitesse en tournoyant autour de la position, la militaire rechargea la mitrailleuse. Quand elle s'estima prête, elle inspira longuement et donna l'ordre mental à son compagnon de descendre en piqué. De la même manière que précédemment, elle ouvrit le feu sur toute personne armée. Visant les membres inférieurs, elle s’assurait de faire le plus de blessés en limitant au maximum les morts. Après avoir presque vidé le magasin de l'arme, elle sauta de sa monture pour atterrir en soulevant un nuage de poussière. Alors que le dinosaure reprenait de l'altitude, Ambrosias projeta une lame d'air vers l'entrée de la mine. Son attaque toucha le plafond de l'entrée et la force du coup fit s'effondrer un tas conséquents de pierres et de gravats. La mine à présent condamnée, les mineurs s'y trouvant déjà se retrouvaient bloqués. Cela ne lui faisait pas plaisir, mais elle se doutait que l'impact sur le moral des défenseurs puisse être élevé. Savoir des proches ou des connaissances enfermées sous terre conduirait les locaux à vouloir les sauver, peut-être même en échange de leur reddition, car il serait impossible de lancer une opération de sauvetage tant que les combats feraient rage.


Les révolutionnaires semblaient fous de rage et ils mettaient toute leur énergie dans la bataille. Malheureusement pour eux, même si leur nombre était élevé, ils faisaient pâle figure face à une militaire d'expérience telle que la lieutenant-colonel. Bien vite, les défenseurs se retrouvèrent acculés, mais un homme vint aux devants de la jeune femme. Ses traits étaient grossiers et il avait un peu d'embonpoint, le rendant difficilement impressionnant, mais il semblait malgré tout avoir une grande confiance en lui. Tenant une grosse pelle sur son épaule, il s'avança d'un pas décidé vers la militaire qui se mit en position défensive. De son regard terrifiant, elle tenta de le faire plier mais il résista. Voyant qu'il ne lâchait pas l'affaire, elle pointa le canon de son meitou dans sa direction et tira vers sa cuisse. Avec une étonnante facilité, l'homme se servit de l'acier de sa pelle pour dévier la balle.



« Pourquoi vous venez nous péter les couilles ? Vous êtes vraiment tous que des crevures, Marine, Gouvernement Mondial, tout ça c'est la même chose. Vous voulez nous exploiter et si on a l'audace de résister, la seule réponse c'est la violence. Tu veux de la violence blondasse ? Je vais t'en donner ! »


Fronçant les sourcils face aux menaces du mineur, qui s'avérait être en réalité Hog Weed, un contremaître local, la militaire se prépara au combat. Le grand homme fonça vers Ambrosias pour lui mettre un coup de pelle droit sur le haut du crâne. S'il semblait puissant, ses mouvements étaient grossiers et assez facilement prévisibles. Esquivant d'un pas sur le côté, la capitaine du Béluga lança un coup de taille vers le flanc gauche de sa cible. Sa lame trouva sa chair et fit couler son sang, pourtant, l'homme ne semblait en avoir cure. Faisant fi de la douleur, il se contorsionna sur lui-même pour faire voler le manche de sa pelle vers la militaire. Prise par surprise, Ambrosias para le coup mais ce dernier la fit reculer de quelques mètres. Perdant l'équilibre, elle ne fut pas en mesure de se défendre quand l'homme se rua vers elle pour l'envoyer dans les airs d'un terrible coup de pied ascendant. Tournant misérablement sur elle-même, la lieutenant-colonel alla s'écraser contre un wagon rempli de pierres. Cherchant rapidement à se relever malgré la douleur, elle essuya son front ensanglanté du dos de sa main. Weed n'ayant aucune envie de laisser la jeune femme se remettre sur pieds lui fonça dessus une fois encore. Ayant perdu son arme après la dernière attaque, la vétérinaire contracta les muscles de son corps pour se renforcer. Le tekkai lui permit ainsi assez aisément de bloquer le coup de pelle qui s'écrasa contre sa tempe. Déconfit de voir son adversaire littéralement insensible à son attaque, le contremaître hésita une seconde. Profitant de cette ouverture, la militaire lança deux cordes qui vinrent enserrer les bras de sa cible avant de les tirer vers l'extérieur. Immobilisé, l'homme fit tomber sa pelle. La ramassant d'un habile mouvement du pied, Ambrosias s'en servit pour frapper son adversaire en plein visage. Estimant qu'il avait son compte, elle laissa son corps retomber au sol.


« Coriace celui-là... »


Crachant un glaire de sang, la jeune femme toussa avant de se rendre vers l'endroit où se trouvait son meitou. Alors qu'elle se penchait pour le ramasser, elle sentit du mouvement dans son dos. Incapable d'esquiver l'assaut, Ambrosias se retrouva dans les bras puissants du mineur qui la souleva avant de l'écraser violemment contre la roche. Profitant de sa position ascendante sur la jeune femme, il commença à la rouer de coups. Décidant de ne pas se laisser faire, la militaire commença à sérieusement s'énerver. Après plusieurs droites encaissées, elle tendit son doigt et le planta dans le torse de l'homme qui se stoppa net. Son souffle coupé, Weed tituba légèrement en arrière. Refusant catégoriquement de le laisser la surprendre une fois encore, Ambrosias ligota le corps de l'homme avec plusieurs cordes et le fit tournoyer rapidement dans les airs avant de l'envoyer violemment contre une paroi rocheuse. Répétant l'opération plusieurs fois, elle termina en suspendant l'homme dans les airs. Ligoté comme un saucisson et assez gravement blessé, elle estima qu'il ne représentait plus une menace. Face à son déchaînement de violence et au fait qu'elle venait de défaire l'une des personnes les plus puissantes de l'île, les quelques défenseurs encore présents prirent une fois encore leurs jambes à leur cou. Cela ne faisait pas d'eux des lâches, mais ils avaient la présence d'esprit de comprendre qu'il valait parfois mieux battre en retraite pour mieux revenir. Sortant son escargophone de sa poche, Ambrosias appela Helena.


« Caporal, comment évolue la situation de votre côté ? »


Attendant une réponse de la part de la militaire d'élite, Ambrosias s'assit contre une pierre en grimaçant. Le contremaître ne l'avait pas manqué et elle avait besoin d'un peu de répit avant de se lancer de nouveau dans la bataille. Mis au courant de la situation par son amie, Kroak descendit des cieux pour venir chercher la militaire.



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Le fracas causé par Ambrosias seule et le groupe d’attaque était en train de retourner Union John. La Révolution et les pirates que la lieutenant-colonel traquait en voyaient de toutes les couleurs, et aucune des deux femmes n’était encline à lever le pied tant que leur objectif ne serait pas accompli. Utilisant toujours les ouvriers locaux et les terroristes opposés au Gouvernement Mondial comme bouclier, les Maraudeurs Sombres continuaient à s’enfoncer dans les terres. Il était évident que leur plan était d’utiliser le dédale que formaient les mines pour soit se cacher, soit prendre l’avantage sur la Marine en obligeant leurs poursuivants à se séparer pour couvrir toutes les galeries. La résistance s’effondrait peu à peu devant Helena, les révolutionnaires et les mineurs semblaient avoir compris que la Marine n’était pas là pour eux, ou du moins ils n’appréciaient pas assez leurs invités pirates pour se jeter sur les lames et les canons de la troupe menée par De Ruyter. Ou du moins, c’est ce qu’elle aurait aimé pouvoir dire où voir, car impossible de faire trois pas sans tomber sur une barricade ou juste des doux-dingues armés de tout et n’importe quoi. La haine contre Marie-Joie était si forte que ça ou alors ils étaient juste territoriaux !?!


- Vont-ils se mettre dans le crâne à un moment ou un autre que nous ne sommes pas là pour eux…?


L’organisation planifiée à la base par Ambrosias avait vite laissé place à une formation beaucoup plus compacte ; à l’arrière, les matelots formaient un bloc destiné à prévenir toute attaque par-derrière tandis que devant, Helena, Janos, Tanja et les subalternes d’Ambrosias agissaient telle une moissonneuse-batteuse face à ceux et celles assez idiots pour leur résister. Cependant, force était de reconnaître qu’ils allaient plutôt lentement… La « monotonie » de la lente avancée fut brisée par la sonnerie d’un escargophone.


- Colonelle, vous semblez épuisée, tout va bien ? Nous arrivons près des mines et-


Un coup de feu stoppa net Helena. La lourde casquette noire d’officier, qui semblait soudée au crâne de sa porteuse, tomba au sol avec deux trous nettement visibles dedans. Levant les yeux, De Ruyter vit le tireur, ayant tout du pirate, s’enfuir aussitôt en voyant qu’il avait manqué son coup. D’une voix aussi froide et dure que le permafrost de son île natale, Helena reprit le den den.


- Et nous arrivons bientôt. Terminé.

Kuznetzov. Allez aider la lieutenant-colonel, voulez-vous.

- Vous-vous ne venez pas avec nous ?
- Non, j’ai un trou dans ma casquette qui demande des excuses immédiates.
- Ah. Oui. Votre casquette. Évidemment. Caporale, vous ne pouvez pas être sérieuse ?!



Le bras droit d’Helena se décomposa peu à peu en voyant le mélange d’incompréhension et de colère remplir les yeux de sa supérieure. Oui, Helena était non seulement en train d’insister pour aller défoncer quiconque avait abîmé son galurin, mais elle était en plus outrée que ses subalternes ne pensent pas pareil !


- Oh nom de Dieu vous êtes sérieuse on en est vraiment à ce point.
- Ravie de voir que nous nous comprenions. Dépêchez-vous d’aller la rejoindre.



Secouant la tête de façon incrédule, Kuznetzov prit la tête du groupe tandis qu’Helena poursuivit le tireur. Au bout de quelques minutes, la poursuite la mena devant un entrepôt qui brillait par son calme apparent comparé au reste de l’île. Son calme anormal, même… Temps de voir si son instinct ne l’avait pas trompée.


- Vous pouvez sortir de là, capitaine Owen.


Une seconde plus tard, les portes de l’entrepôt s’ouvraient brutalement, vomissant le reste des membres des Maraudeurs sombres dans les rues. Parmi eux, le fameux capitaine Owen, toujours en retrait derrière ses hommes, mais le sabre à la main, chargeait Helena avec l’air incrédule.


- Mais comment est-ce que-
- Intuition féminine, évidemment !



Dans les faits, il n’y avait rien d’intuitif ; Helena avait simplement remarqué que ce groupe d’ennemis qui lui avait tiré dessus semblait bien peu enclin à engager le combat et avait donc des raisons de garder ses distances ; qu’est-ce qui pouvait motiver un groupe de pirates à ne pas se battre excepté être recherchés ?

Pendant ce temps, alors que le reste du groupe arrivait aux mines, un éclair de lucidité frappa Kuznetzov et sa main frappa son front.



- Oh mais quel con… J’viens de comprendre pourquoi De Ruyter est restée derrière.
- Ramasser la prime des Maraudeurs pour elle seule et s’attribuer la gloire ?
- S’attribuer la gloire ? Non. Agir en maman poule qui met ses « enfants » hors de danger ? À tous les coups !
- …Bordel…
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Tout se déroulait visiblement pour le mieux. Laconique, Ambrosias répondit qu'elle allait bien avant de raccrocher quand la caporale lui expliqua que ses hommes continuaient d'avancer. Soufflant longuement, la militaire ferma les yeux pour faire le vide. Son corps la faisait souffrir et elle maudissait cet idiot de mineur qui l'avait ainsi rossé. En quelques minutes seulement, la troupe précédemment menée par de Ruyter trouva la vétérinaire en train de recharger la mitrailleuse sur le dos de sa monture volante. Face à elle se trouvaient les membres de la section Tanuki ainsi que le soldat Kuznetzov. Le membre de l'élite en était le parfait archétype, cela ne faisait pas le moindre doute.


« Lieutenant-colonel, le caporal de Ruyter nous envoie vous épauler.

- Pourquoi n'est-elle pas avec vous ?

- Elle est restée derrière.

- Comment ça ?

- Nous avons trouvé les Maraudeurs sombres, je pense qu'elle voulait nous mettre à l’abri en chargeant d'eux seule.

- Hum, je vois. Kuznetzov.

- Lieutenant-colonel ?

- Allez vite lui prêter main forte, je garde le reste de la section avec moi. C'est un ordre. »



La militaire attendit que l'homme lui obéisse avant de reporter son attention sur le reste de ses hommes. L'adjudant Thacker lui expliqua la situation. Ambrosias fut ravie d'apprendre que tout se déroulait bien pour le moment. Tandis qu'ils parlaient, le gros des troupes du Béluga était en ce moment même en train de manœuvrer autour de Bella Union pour encercler la ville. Désireuse qu'il n'arrive rien à ses hommes, la militaire prit la tête de la section Tanuki et se mit en route elle aussi. La progression vers la ville était rendue particulièrement difficile à cause de la défense effrénée des locaux. Révolutionnaires et mineurs luttaient avec poigne contre l'envahisseur. Malheureusement pou eux, face à la supériorité aérienne de la lieutenant-colonel, ils étaient démunis et n'arrivaient qu'à ralentir leurs opposants. Lentement mais sûrement, la troupe d'élite du Béluga se fraya un chemin et pénétra dans Bella Union. L'endroit n'avait pas été épargné par le bombardement naval mais la plupart des bâtiments étaient encore en bon état. Une petite foule de défenseurs était encore présente et comptait bien se défendre. Descendant de son ptérosaure, Ambrosias leva la paume de sa main pour intimer à ses hommes l'ordre de cesser le feu. S'avançant avec confiance, elle fit quelques pas sur l'avenue principale tandis que les fusils des locaux étaient toujours de plus en plus nombreux à pointer vers elle. Face à elle, Rackham s'avança également.


« Vous ne bluffiez donc pas.

- Ce n'est pas mon genre non.

- Les pirates ne sont plus en ville. Votre attaque les a fait paniquer, j'ignore où ils se trouvent actuellement.

- Mes hommes en font leur affaire actuellement.

- Que diable faites-vous ici dans ce cas ?

- Je viens exiger votre reddition.

- Pardon ? Je croyais que seuls les maraudeurs vous importaient.

- Comment savoir si vous n'en cachez pas d'autres en ville ? Je n'ai pas la moindre confiance en vous. Déposez les armes et laissez nous faire notre travail. Nous repartirons quand ce sera fait.

- Je n'ai pas plus confiance en vous que vous en moi. Nous sommes dans une impasse.

- Je ne crois pas. »



Le maire de la ville haussa un sourcil interrogateur, ne comprenant pas où voulait en venir la militaire. Quelle ne fut pas sa surprise de voir quelques secondes plus tard surgir de tous les côtés de la ville des centaines de marins. Bella Union était définitivement encerclée et les pertes déjà subies par les défenseurs les mettaient en plus de ça en position d'infériorité numérique. Manquant de confiance, mineurs, simples civils et autres révolutionnaires étaient manifestement peu enclins au combat à présent.


« Bien joué.

- Épargnez la vie des vôtres, rendez-vous.

- J'ai une proposition à vous faire.

- J'écoute.

- Un duel. Si je l'emporte vous déguerpissez.

- Un duel ? Alors même que vous êtes déjà acculés ? Pourquoi vous ferais-je une telle faveur ?

- Pour éviter des morts inutiles, de votre côté comme du mien.

- Bien. »



Un léger sourire discret et éphémère traversa le visage de l'homme. Dégainant son sabre dans une main, il prit son pistolet dans l'autre. Tout en lui criait à l'ancien pirate, mais Ambrosias était pourtant formelle, aucun avis de recherche ne courrait à son encontre. Se concentrant sur l'affrontement à venir, elle resserra sa poigne sur Coeur d'Acier. L'homme ouvrit le feu mais la militaire esquiva d'un pas de côté avant de lui foncer dessus. Préparant d'abord un coup de taille, elle fut contrée mais enchaîna rapidement. Les deux opposants avançaient et reculaient en fonction des différents coups de chacun. Aucun ne prenait véritablement le dessus sur l'autre. Souhaitant profiter d'une ouverture, Rackham tira à bout portant sur la jeune femme qui fut contrainte de se contorsionner pour éviter. Malheureusement pour elle, la balle lui effleura la joue et fit couler son sang. Ne laissant pas passer cette occasion, l'homme se servit de sa diversion pour faire la première touche. Son arme pénétra dans le corps de la vétérinaire, se logeant dans son flanc. Prise de court, Ambrosias cracha du sang mais refusa de laisser passer une telle chose. Laissant tomber son meitou au sol, elle agrippa le manche du sabre de Rackham d'une main et planta l'index de l'autre dans le poumon de sa cible. Se servant alors du geppou, elle décolla en compagnie de l'homme, lui envoya un puissant coup de boule en plein nez et le laissa ensuite s'écraser au sol en soulevant un nuage de fumée. Retombant à son tour, la militaire posa un genou à terre en posant sa main contre la plaie. Son adversaire ne lavait pas raté et son corps avait de plus en plus de mal à réagir comme elle le voulait. Inspirant puis expirant lentement, elle observa le maire se redresser à son tour. Durement touché lui aussi, il tituba quelques instants avant d'aller ramasser son arme. Ce n'était pas fini.


Projetant une corde de sa manche, Ambrosias récupéra son meitou et et vida son chargeur sur Rackham tandis qu'il fonçait vers elle. Seule une balle parvint à l'effleurer sans toutefois le ralentir. Toujours très énergique, l'homme s’essoufflait malgré tout assez vite. Difficilement, la lieutenant-colonel contrait du mieux qu'elle le pouvait en reculant. Une pierre manqua alors de lui ôter la vie. Trébuchant sur elle, la militaire tomba à la renverse en se livrant bêtement à son adversaire. L'homme ne se fit pas prier pour profiter de la situation et lança un coup d'estoc qui fit mouche. Consciente de la précarité de la situation, Ambrosias sacrifia sa main gauche pour dévier le coup. L'acier de la lame lui transperça la peau et s'enfonça jusqu'à son épaule. La douleur était intenable mais elle avait réussi à se sauver la mise. D'un violent coup de pied, elle envoya l'homme s’effondrer lui aussi en arrière. Rampant difficilement au sol, la vétérinaire se servit de son autre main pour retirer le sabre qui la faisait souffrir et étouffa un hurlement. En sueur, elle saignait de plus en plus et se trouvait en piteux état. Se redressant comme elle pouvait, elle attacha une corde autour de la lame de l'adversaire et commença à la faire tourner de plus en plus vite. L'attaque tournoyante prit Rackham par surprise et son torse se fit lacérer à plusieurs reprises avant qu'il n'envoie un couteau trancher la corde. Son sabre alla s'écraser dans une maison mais il n'en avait toujours pas assez. Récupérant le meitou de la militaire, il s'avança vers elle et chercha à lui planter en plein cœur. Plusieurs cordes sortirent alors des vêtements de la militaire. Un premier nœud marin vint frapper l'adversaire au visage pour le faire reculer, le second lui balaya le genou pour le faire chavirer et le troisième vint trouver le dessous de son menton pour lui coller l'équivalent d'un uppercut. Tandis que son corps décollait, de nouvelles cordes vinrent s'emparer de ses membres pour les écarter avant qu'une dernière ne se noue autour de son cou. L'étreinte se fit de plus en plus forte jusqu'à ce que le maire ne perde connaissance. N'ayant aucune envie de le tuer, Ambrosias relâcha aussitôt la prise. Le duel était terminé, la marine était la grande gagnante. Avec une difficulté inouïe, la capitaine du Béluga se releva, bien vite épaulée par l'adjudant Thacker qui se porta immédiatement volontaire pour lui servir d'appui.



« Déposez les armes et vous aurez tous la vie sauve ! »


Les défenseurs, dont le moral était déjà plus que vacillant, flanchèrent finalement en voyant leur chef au sol. Fusils, revolvers et autres épées furent jetées au sol et les locaux levèrent les mains au ciel. Les hommes du Béluga commencèrent alors à les constituer prisonniers.


« Commandant Ligéia, prenez quelques hommes avec vous et allez voir si le caporal de Ruyter a besoin d'aide. »


La sirène hocha la tête de haut en bas sans rien dire avant d'emmener plusieurs membres de la section Tanuki avec elle. Complètement épuisée, Ambrosias avait toutes les peines du monde à rester debout et se serait sûrement déjà effondrée sans l'aide bienveillante de Thacker. Ne mettant pas longtemps à arriver, le docteur Loréada commença à prodiguer les premiers soins à sa supérieure.



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∆ feat. Helena ∆


À la tête d'une escouade, la sirène courait à toute allure en direction de la dernière position connue de la caporal d'élite. Les ordres d'Ambrosias étaient clairs et elle ne comptait pas y déroger. En arrivant finalement sur place, la femme tomba sur Helena en train d'affronter seule le capitaine Owen et ses terribles maraudeurs sombres. Même si elle semblait clairement en position de force, la commandante décida de se jeter dans la bataille en compagnie de ses soldats. Pris de revers, les pirates eurent rapidement du mal à tenir le coup et ils ne tardèrent pas à capituler. Ce ne fut cependant pas le cas de leur chef qui continuait à lutter. Tendant les bras vers ses hommes, il tira des rayons lumineux qui semblèrent galvaniser les flibustiers qui venaient pourtant de capituler. Revenant au combat de plus belle, les criminels luttaient avec tant de force qu'ils parvinrent à prendre le dessus sur les quelques marins présents. Seules Helena et Constance restaient debout. Combattant ensemble, l'humaine et la sirène virent finalement à bout des pirates. Attaquant ensemble dans plusieurs directions, elles commencèrent ensuite à acculer le capitaine. Malgré toute sa bonne volonté, la commandante Ligéia fut finalement envoyée au tapis, mais cela permis à Helena de porter le coup fatal. De son sabre, elle trancha la gorge du forban qui s'écroula mollement à terre. Blessés, les marins savaient qu'ils étaient victorieux malgré tout.


En ville, Ambrosias, aidée par l’adjudant Thacker, s'était rendue au bar tenu par le maire pour y établir ses quartiers temporaires. Durant tout le reste de la journée, les locaux furent mis au pas par le troupes de la marine tandis que des fouilles étaient effectuées un peu partout pour dénicher de potentiels pirates cachés. Durant la nuit, Rackham se réveilla les poings liés, mais il s'étonna de voir que ses blessures avaient été pansées par la médecin militaire. En piteux état, la lieutenant-colonel tomba de sommeil dans sa chambre temporaire et eut le plus grand mal du monde à se réveiller au petit matin. Comme cela était convenu, elle respecta sa parole en acceptant finalement de quitter l'île avec ses prisonniers. Le tout se passer sans accrocs, mais sous l’œil haineux des habitants du coin. Remontant à bord, les marins ne se firent pas prier pour décamper. Ambrosias venait techniquement de prendre le contrôle d'une petite île, mais non sans mal, et elle savait qu'elle ne pourrait pas la tenir dans le temps seule. Son objectif étant accompli, il ne lui appartenait pas de faire plus de zèle. Le commodore Epinondas serait ravi, et c'était tout ce qui comptait.




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