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[Festival Kiyori] Une nouvelle année basée sous le signe du romantisme !

Rappel du premier message :

Le monde est en train de bouger, suite à une certaine annonce que j'ai pu voir passer dans le journal, on dirait que de nouveaux empereurs ont été annoncés par le Gouvernement. Ce même Gouvernement qui a l'audace de nommer un Canard empereur ? Il en faut pour tous les goûts me direz-vous, mais bon là, ça casse la démarche imposante que veux se donner ce conseil d'imbéciles. C'est sûrement le coup d'un stagiaire qui a inversé ses cartes à jouer avec les avis de recherches retenus pour le poste. Enfin, tout porte à croire que la décision d'organiser un festival sur Grand Line, par la grande Déesse Enfant, Kiyori, semble lié à tout ça. À vrai dire je ne peux que la comprendre, cette gamine devenue Impératrice n'a pas brillé par ses exploits dernièrement. Entre les affrontements qui ont lieu en ce moment même sur le Nouveau Monde pour destituer le Malvoulant, Red qui devient Empereur ... de grandes choses vont arriver mais la Déesse-Enfant, vraisemblablement trop mise de côté, semble vouloir montrer pourquoi elle a cette place ô combien convoitée.

« Lise, quand tu auras finie de rêvasser, j'aperçois la terre. »

Une voix suave et en même temps emplie d'impatience se profile dans mon dos, j'entre-ouvre les yeux pour apercevoir une jeune femme vêtue d'un haut de maillot de bain rose, d'une mini-jupe et de talons aiguilles lui faisant gagner quelques bons centimètres. Elle porte sur son dos une veste à manche longue bien épaisse et fournie d'une touffe rose sur la capuche, de la même couleur que ses cheveux courts. Il s'agit de Meira, notre toute nouvelle recrue, et navigatrice. Rencontrée il y a peu à Little Garden, en apprenant la nouvelle d'un festival par Kiyori, elle a absolument tenue à ce que nous répondions présent, quitte à repousser nos évènements à venir, ainsi donc, il fallut faire demi-tour de notre voie pour rejoindre l'archipel aux Éveillés sur la cinquième voie de Grand Line. Toujours allongée sur mon transat, j'aperçois Jyll qui se profile dans mon angle gauche. Il reste silencieux.

« Je n'aime pas les festivals. D'autant plus s'il s'agit d'une fête organisée par un Empereur, qui sait ce qu'elle prévoit à tous les participants, il s'agit tout de même d'une pirate à la base, même le Gouvernement n'ose pas agir, aucun navire de la Marine n'est à proximité. »

J'affiche un léger sourire en attachant mes bottines et en passant un revers de main dans mes longs cheveux argentés.

« Ne t'en fait pas, on saura s'enfuir quand le danger nous guettera. D'ici-là, vous avez quartiers libres jusqu'à la fin des festivités. Pas de bêtises surtout. Hein, navigatrice ? »

Son regard pourrait me tuer, elle se retourne vivement vers moi en me toisant de la tête au pied.

« Parle donc pour toi, Sorcière. Allez, il faut amarrer au port. Jyll largue la grand voile s'il te plaît, il nous faut un minimum de vitesse, le vent nous est favorable il va nous guider jusqu'à un emplacement de libre. Capitaine, veux tu bien saisir la barre pour nous guider convenablement ? »

Malgré son côté désobéissante et insolente, elle n'en reste pas moins notre navigatrice, son bien-être passe par la navigation de notre fidèle compagnon, notre navire Vaillant ! Nous l'écoutons donc sans poser de questions, Meira nous guide et nous suivons les indications, pour ainsi venir nous glisser dans une place disponible au port du lieu où vont se dérouler les festivités. La navigatrice du navire dépose l'Éternal Pose sur mon transat avant de récupérer son sac à dos et en ajustant ses lunettes flammes couleur violettes sur son nez.

« Sur ce, je file vo... emprunter deux ou trois petites choses, pas de bêtises. »

« Hé ! Ne te fais pas remarquer, on est en quelque sorte sur le territoire d'un Empereur, si tu te fais chopper ça va nous mettre dans la merde. »

« Oh ! Fait pas chier ... »

Nouveau revers de main dans mes longs cheveux qui virevoltent au vent, je m'approche de Meira en attrapant fermement son menton pour qu'elle me regarde fixement dans les yeux. Une peur indescriptible peut se lire dans ses yeux. Alors que dans les miens, une intimidation énorme peut s'y lire, un instinct du supériorité qui soumet intégralement ma navigatrice qui ne bronche plus en me fixant. D'une voix neutre et puissante je prends la parole.

« J'entends hurler, je te vois courir avec des larbins de Kiyori au cul, et crois moi que tu vas me craindre bien plus que cette Empereur ?! Me suis-je bien faites comprendre ?! »

« ... Tss ... »

Meira quitte finalement le bateau, grondée comme une enfant de cinq ans, elle part la queue entre les jambes et la tête haute, manifestement touchée dans son ego. Il ne nous fallut que cinq minutes supplémentaires avec Jyll pour quitter Vaillant et se faufiler dans les ruelles déjà bien bondées de ce festival. L'ambiance bat son plein, la musique est forte sans trop l'être, pour se mettre dans une ambiance festive. Des décorations illuminent notre passage et d'agréables odeurs de sucres et de gras viennent nous chatouiller le nez et les papilles gustatives. Décidément, cette Kiyori pense à tout, Jyll aurait peut-être raison, y'a t-il quelque chose que l'Empereur prépare pour nous faire profiter d'une telle fête ?! Certes, il faut fêter la nouvelle année, mais c'est tout de même très gros. Je reste sur mes gardes, mon Climat-Tact est accroché à ma cuisse gauche, par dessus mon pantalon noir et recouvert par ma longue cape rouge.

« Il y a trop de monde, trouvons une ruelle moins habitée, j'aimerais trouver des trucs médicaux. »

« Jyll ... c'est pas une brocante ici. HE JYLL ATTENDS ! »

Je le quitte des yeux deux secondes et voilà qu'il a emprunté une allée que je n'aperçois pas, mon dieu mais il est grand pourtant, je devrais le retrouver. Je souffle longuement avant de continuer mon chemin dans l'une d'elle totalement au hasard, je finirais bien par le retrouver ... oh des beignets au chocolat !
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L’agent Tarentule remarque que le groupe adverse s’est séparé. L’ange semble nous surveiller pendant que sa camarade s’éclipse. Cette stratégie privilégie donc les atouts individuels au détriment du travail d’équipe. Cela arrange bien la blonde qui aurait du mal à établir une cohésion de groupe en si peu de temps. Mettant les pieds dans les champs humides, Tarentule ne veut surtout pas se laisser devancer.

« Oh, cela chasse donc en solo ? Petite modification du plan, je vous laisse en amoureux et je traque la chasseuse. Hihi ! »

Progressant dans les rizières, le talent de Meira s’exprime dans le domaine. Elle repère en quelques minutes un groupe de canards. Ses pas essaient de jouer la discrétion pour en surprendre. Rosa n’en a que faire se précipitant dans la zone, elle utilise son Rope Action pour former un filet qui obstue quelques oiseaux dans leur échappée. Tirant son filet, elle peut compter désormais trois canards dont un dans un état douteux. Il doit être très vieux ou malade. Seul le nombre importe, après tout. De la boue lui a éclaboussé son kimono pendant l’opération. Souriante et fière, la fourbe contemple la décomposition du visage de son adversaire.

« Oh, zut ! Tu chassais le même peloton ? Toutes mes excuses, tes compétences de camouflage ne m’ont pas permis de te repérer. »

L’ayant suivi du regard tout du long, ces mots sont un mensonge évident trahissant le ton innocent par son expression joueuse. Portant son filet à bout de bras, elle essaie de miner le moral de Meira.

« Que trois sur les huit. Hum… je me déçoit. Mais cela devrait suffire pour nous quatre, tu ne penses pas ? Haha ! »
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- Oh, ne vous excusez pas. J'ai moi même choisi de vous retrouvez ! Et je dois vous avouer que ce n'était clairement pas une démarche désintéressée...

Je rougis un peu au cœur du mirage tandis que nous nous déplaçons sous couvert des mouvements de bâton de cette femme. La science météorologique ne m'est certes pas inconnue, mais je dois avoué ne l'avoir que trop rarement vu en action, si ce n'est jamais. Cela offre des avantages bien particulier... Cela dit, face à un haki, je suppose que ça ne sert pas à grand chose.

- J'espérais que peut être vous, vous accepteriez de bien vouloir m'apprendre à conduire un waver... Je... Je sais que ma demande est un peu osée alors même que nous ne nous connaissons pas mais... C'est peut être la seule chance de ma vie d'en faire et... Enfin... Vous comprenez ?

Surement que non. La pauvre petite fille de pecno que je joue n'a pas les moyens de s'amuser par chez elle. En plus ses pauvres parents sont mort d'une maladie un beau jour et, avant de mourir, l'ont fait promettre de profiter de la vie au maximum. Alors si Lila ne peut pas faire de Waver aujourd'hui, elle aura l'impression de rompre la promesse qu'elle a fait à ses parents. Si triste, si niais, si...
Bref, il faut savoir soigner sa couverture pour juger l'âme de la personne en face de nous.

Mais ce qui me semble de plus en plus évident, c'est que cette Elisabeth Gray doit être une pirate. D'ailleurs son nom me dit vaguement un truc... Est ce que j'aurai entendu une conversation de couloir à son sujet dans le QG du Cipher Pol ? Mais c'était dans quelle service... Et quand ? Après tout, j'ai fait quelques missions avec le CP4 et cet abruti de CP9... Du coup, ça ne m'aide pas du tout, une fois de plus.

Pour autant, vu sa réaction quant à mon amour de la piraterie, ça m'étonnerait qu'elle soit une marine. Parce qu'en m'entendant ainsi parler, un marine digne de ce nom m'aurait inciter à m'engager.
Le problème, c'est que la plupart des marines sont des bons à rien.

Ahlala, dans quelle monde compliqué vivons nous... Toujours à devoir tout faire soit même...

- Bien sûr, si vous acceptez de me rendre ce service, je suis prête à vous rendre la pareille de la manière que vous souhaiterez ! Du moins... Si je le peux, évidemment... Je dois avouer que je suis loin d'avoir des ressources telles que les vôtres...

Entre le haki des rois et la science du climat, cette grande perche pourrait se révéler problématique pour le Gouvernement Mondial... Et qui sait si elle ne cache pas autre chose dans sa manche...
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Du côté de Jyll & Meira, dans les rizières de coin-coin !

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Tiens ? Hitoshi semble ailleurs. Je m'approche discrètement de lui alors que ma coéquipière s'en va déjà pour pister les canards que Meira était en train de chaparder, je pense que c'est une mauvaise idée de jouer avec la patience de mademoiselle l'assassin m'enfin ce n'est pas mon problème pour l'instant. Une fois derrière Hitoshi qui semble concentré sur les deux femmes donnant leur maximum pour gagner, je me glisse derrière lui pour finalement faire glisser mes mains sur ses hanches en remontant jusqu'à ses épaules pour le coller tout contre moi, abaissant ma tête de son côté gauche, laissant un doux baiser sur son cou.

« Monsieur semble ailleurs, à quoi est-ce que tu pensais ? J'espère que tu ne penses pas à ce que Lise surgisse de ces rizières pour te tuer. Elle ne risque pas d'y poser un pied, les rizières c'est pas trop son truc. »

Je ris légèrement en prenant finalement l'ange dans mes bras, le laissant dos à moi, mes bras enlaçant tendrement ses épaules. Un moment si beau, si doux, combien de temps en ai-je rêvé ? Je n'aurais cependant jamais imaginé qu'il se serait déroulé avec un homme, mais comme quoi il ne faut jamais dire jamais. Ma tête se repose sur l'épaule de mon ange d'homme avec un grand sourire aux lèvres, ce moment de calme ... j'aimerait qu'il ne se brise jamais. Un coup de feu ? J'ouvre les yeux en peinant à croire ce qui se passe devant moi.

« CREVEZ ! J'vais pas laisser cette conne gagner. »

La violence ... je met ma main droite devant les yeux d'Hitoshi afin qu'il ne voit pas le massacre qui est en train de se passer. Cependant ... il peut facilement entendre les bruits des canards affolés par toute cette agitation ... et pour cause. Meira vient d'attraper un fusil de chasse par je ne sais quelle manière et la voilà qui est en train de tirer sur quatre canards d'un coup, les faisant tomber raide morts devant elle. Bon au moins ... si Kiyori déteste vraiment les canards, nul doute que Meira pourrait devenir amie avec elle. Allez, assez joué, je m'élance d'un bond dans les rizières, devant salir mes sublimes chaussures pour stopper cette frénésie incontrolable. Quatre canards passent à ma portée, je tournoie sur moi-même en leur donnant un coup d'index bien placé tout juste à l'encolure des yeux pour les sonner et les faire tomber sur place. Les canards n'ont pas le même fonctionnement physique que les humains mais les fonctions cognitives et le cerveau sont au même endroit. Ainsi, rien de plus facile pour moi que de les sonner. Je les attrape par les pattes et les tend à ma coéquipière en passant devant Meira.

« Tenez Rosa. Navré de la violence de cette femme. »

Je peux déjà entendre Meira râler derrière moi.

« Foutu médecin, j'en buterais plus ! »

Après avoir donné mes trouvailles à Rosa en ponctuant cela d'un grand sourire, je m'approche d'Hitoshi en trotinant.

« Notre équipe gagne, prépare ton argent pour un beau dîner aux chandelles mon ange ahah. »

******

Pendant que certains s'amusent ... du côté de Lise ...

******

« Non. Je refuse. »

On ne peut pas faire plus clair, j'aimerais me prétendre douée mais ce sport là le Waver ? Oh vraiment je n'ai absolument pas envie d'en refaire, cette humiliation m'a suffit. Et de plus, je ne pense pas avoir les capacités d'apprendre quoi que se soit à qui que ce soit concernant ce sport de gueux. Serait-ce une mine déçue que je vois sur le visage de Lila ? Je m'en fiche pas mal. Si elle veut des cours elle va sur une île céleste, de nos jours il n'y a rien de plus facile. Enfin je crois, mais je ne changerais pas d'avis.

« J'ai fait cette course de Waver face à cet idiot d'ange pour un simple pari. Je ne remettrais pas les pieds sur un engin de ce type avant bien longtemps. Une défaite suffit, je n'ai pas envie de perdre mon temps avec ce sport ridicule. »

Déjà que le qualifier de sport sonne faux à mes oreilles, donc bon. Je préfère encore changer de sujet. Sans s'en rendre compte nous nous étions rapprochées du centre du festival, où toutes les boutiques sont regroupées et forment un véritable labyrinthe, stoppant mon arme climatique et la rangeant à ma ceinture, le mirage se dissipe petit à petit alors que nous marchons, des regards ébahis nous regardent sans bouger. Tout le monde s'arrête de marcher tandis que nous continuons notre petit bonhomme de chemin.

« Ce n'est rien, c'est l'effet du Mirage Tempo. Bien que cette science se doit développée grâce aux exploits de Nami, la chapardeuse de l'équipage du Chapeau de Paille, il y a des années, maintenant elle est bien plus présente, sur Grand Line en tout cas. De là où je viens, j'étais une véritable sorcière ... »

Une sorcière c'est le cas de le dire. D'étranges souvenirs me reviennent à l'esprit, lorsque j'ai été recueilli à Luvneel pour finalement me faire trahir et pourchasser par la Marine parce qu'ils ont apprit mon don lié aux ponéglyphes.

« Enfin ... s'il n'y avait que ce maléfice que j'ai hérité de cet équipage. »

Cette phrase peut paraître si flou et en même temps pleine de sous-entendus. Cette Nico Robin, la seule archéologue connue ayant lu des ponéglyphes d'une infinie rareté, cette femme qui m'inspire tant, tout comme ma défunte mère. Enfin ! Ce n'est pas le temps pour pleurer sur son sort et être nostalgique. Je tourne mon regard vers Lila.

« Je pense aller rejoindre mes amis ainsi que l'autre abruti d'ange. Libre à vous de faire ce qui vous chante, mais ne me parlez plus de Waver. »

Terminais-je par dire en ponctuant ma phrase d'un revers de main dans mes longs cheveux.
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Une nouvelle année basée sous le signe du romantisme !

Bang bang bang

Les tirs de Méria pleuvaient sans discontinuer sur ces pauvres canards complètement sans défense. Malgré la main protectrice (et douce) de Jyll sur son visage, Hitoshi percevait aisément les cris désemparés des volatiles. Cela lui brisait le cœur, confirmant ainsi que la vie de pirate n’était définitivement pas faîte pour lui. Et il ne s’agissait ici que de canards… Que dire des vies humaines, d’adulte, de femme, que Jyll et ses comparses avaient enlevées. Difficile de faire abstraction de tout ceci.

« - Je n’aurais pas pu m’enticher d’un boulanger… Non, ça aurait été trop simple. »

Son père avait raison, l’ange n’aimait définitivement pas la simplicité. D’ailleurs, ses parents commençaient à lui manquer. C’était eux qui lui avaient envoyer son ticket pour le Festival, et il aurait aimé passer ce moment avec eux. Alors pas forcément CE moment, celui où des canards sanguinolents teintent les rizières de rouge, mais d’autres moments.

« - Notre équipe gagne, prépare ton argent pour un beau dîner aux chandelles mon ange ahah. »

Jyll souriait comme un adolescent, et poussa discrètement de la pointe de son pied la tête flottante d’un canard décapité qui se rapprochaient dangereusement d’Hitoshi. Le jeune homme lui sourit en retour, ravi de n’avoir rien eu à tuer. Il embrassa sur la joue le médecin avant de lui chuchoter quelques mots à l’oreille, loin de Meira et Rosa.

« - Dommage, pour un premier rancard, de devoir se contenter d’un double rendez-vous. »

Hitoshi décrocha quelques regards en direction des deux jeunes femmes qui ne semblaient pas s’apprécier le moins du monde.

« - Ça promet d’être… intense. »

Et malheureusement pas dans le sens désiré.

Un peu déçu de cette situation, mais conscient d’avoir la chance malgré tout de passer du temps avec Jyll, l’ange s’adressa au petit groupe.

« - Félicitations aux vainqueurs, vous avez de la chance que Meira ne se soit pas donnée à fond, pour ne pas vous ridiculiser, autrement je suis convaincu que nous aurions gagné haut la main ! »

Hitoshi espérait sincèrement que ce petit clin d’œil à la navigatrice lui permettrait d’entretenir avec elle de meilleures relations. Jusqu’à présent il n’arrivait pas à se faire apprécier du moindre membre de l’équipage de Jyll. Hitoshi, ne comprenais d’ailleurs toujours pas pourquoi. Concernant Lise il avait bien une petite idée… Dans tous les cas, il ne souhaitait pas prendre le même chemin avec Meira et comptait bien se faire apprécier de l’entourage du médecin.

« - Lorsque mes parents m’ont offert ma place pour ce festival ils m’ont également conseillé un restaurant à faire le premier soir. J’ai déjà repéré les lieux en arrivant donc si ça vous tente toujours qu’on mange ensemble… Suivez-moi ! »

L’ange, sans faire attention de savoir s’il était suivi, s’engagea alors dans les ruelles sinueuses et pavées de la ville éclairée par de splendides lanternes. Le soir le spectacle était encore plus beau. S’il ne s’agissait pour l’Impératrice que d’un festival, Hitoshi osait à peine imaginer la beauté de Tetsu Island. L’île qui servait de foyer à la Déesse-Enfant devait être encore plus grandiose.

La petite troupe arriva enfin au restaurant, où une file d’attente c’était déjà formée. Alors qu’il attendait son tour, l’ange fut interpellé par une personne qu’il ne connaissait que trop bien.

« - Hitoshi !
- Maman ?! »


Maman d'Hitoshi, Azumi:

Papa d'Hitoshi, Ryota:

Sa mère, accompagnée de son père, était plus belle que jamais dans un splendide kimono fleuri. Les personnes autour chuchotèrent devant l’arrivée de ces deux anges qui venaient de faire forte impression. Son père ne dénotait pas et, fier dans son costume, paraissait heureux de revoir son fils. Hitoshi les embrassa chaleureusement.

« - Mais qu’est-ce que vous faîtes ici ?? »

Sa mère, ravie de surprendre son fils, prenait un malin plaisir à le voir rougir.

« - Si on t’a donné cette place pour le festival tu te doutes bien que c’est parce que nous en avions d’autres en réserve ! Ton père et moi aimons beaucoup trop faire la fête pour rater une telle occasion. En vérité tu as la place de ta sœur qui n’a pas pu venir. »

Glissant une longue mèche noire derrière son oreille, le sourire ravageur d’un prédateur accroché au visage, Azumi observa plus attentivement Jyll.

« - Et bien tu ne nous présentes pas à tes amis Hito ? On t’a pourtant mieux éduqué que ça. »

Son rire cristallin empli l’espace tandis que son père ne lâchait pas Jyll du regard, attendant de savoir à quoi s’en tenir. Subitement une troisième personne fit son apparition.

« - Hitoshi ? C’est toi ? »

Un frisson parcourut l’ange tandis que, sans s’en rendre compte, il s’éloigna de Jyll.

« - Azyel ? »

Azyel:

Sa mère, ne semblant pas percevoir la gêne occasionnée enchaîna.

« - Oui, il a eu la gentillesse de nous accompagner quand il a appris qu’on venait te voir ! Olala on aurait eu l’air malin si tu n’étais pas venu ! »

Nouveau rire cristallin, nouveau frisson tandis qu’Hitoshi sentit son ex déposer un baiser sur sa joue.

« - On lui a donné le ticket de papy. Tu comprends il est moitié sénile donc il n’aurait pas profité de cette fête. »

Prenant une mine faussement agacée, sa mère enchaînait les phrases comme un combattant expérimenté de boxe.

« - Bon Hito. Tu nous présentes ? À moins que tes vieux parents ne te fassent trop honte ? »
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- Oh... Je comprends...

Pfff, ces gens sont d'un ennuis. Voilà que la pimbêche n'a aucune volonté de s'améliorer, préférant faire une croix définitive sur le waver, et mettant ainsi fin à ma couverture auprès d'eux. Car oui, je suis une professionnelle et Lila ayant insisté pour faire du waver, il est tout à fait normale qu'elle abandonne les gens si jamais ceux ci ne se montre d'aucune utilité.

- Dans ce cas, je vais surement essayer de trouver quelqu'un d'autre pour m'apprendre... En tout cas, ce fut tout de même un réel plaisir de passer ces quelques moments en votre compagnie et je vous avoue que je suis fort admirative de la maîtrise de cette fameuse science du climat.

Cette magie est à mon gout un peu trop répandue depuis que l'île de Weatheria a décidé d'y ouvrir une école accessible à tous... Non mais sérieusement, comme si les gens normaux devaient apprendre un tel art ! C'est vraiment n'importe quoi. Mais l'île n'étant pas sous la juridiction du gouvernement mondial tout en rendant service aux populations de celui ci, nous les agents du Cipher Pol avons ordre de ne pas nous en mêler.

Alors que franchement... On devrait détruire purement et simplement cette soit disant Académie ! Enfin... Il y a tellement de chose que nous devrions faire de part le monde, et si peu d'agent véritablement compétent, c'est à pleurer.

Une nouvelle fois, je m'incline tout en souriant timidement à la grande perche avant de lui faire mes adieux.

- Merci infiniment d'avoir accepté d'échanger ces quelques mots avec moi. Et peut être nous recroiserons nous à un autre moment de ce festival ! En tout cas j'en serais ravie !

Puis, lui faisant signe de la main dans un sourire tout a fait innocemment gentil, je me détourne d'elle et reprend la direction des courses de waver.

Et ce n'est qu'une fois sûre et certaine grâce à mon empathie que je suis à nouveau seule que je me dirige dans un coin sombre afin de changer la couleur de mes yeux et de mes cheveux et de rentrer immédiatement à mon hôtel pour changer de tenu.

Cette fois, Lila est définitivement rentrée chez elle pour laissée place à Mélissa Bellari, jeune journaliste de Marie Joie venu faire un article sur le festival de l'Archipel aux éveillés.
Et étrangement, Mélissa, en plus d'être brune aux yeux vert, est une grande perche d'un mètre quatre vingt dix portant des talons haut...

Moi, mauvaise joueuse ? Jamais de la vie enfin. C'est uniquement pour bien différencier mes deux rôles, au cas où je recroise certaines personnes...
Et que l'envie me prenne de les regarder de haut malgré leur potentiel haki royal.

J'attrape alors une sacoche avec un calepin et un stylo pour y prendre des notes et commencent mon faux rapport journalistique sur le festival, notant avec précision tout ce que j'ai pu remarquer jusqu'à maintenant : que ce soit les kimonos hors de prix, la fameuse boite à vœux, cette chasse aux canards que l'Impératrice a parfaitement respecté comme elle l'avait annoncé au conseil des cinq étoiles, mais aussi notant les différentes populations rassemblées : des peuples longues jambes, quelques rares long bras,... Et aussi des anges.

Une belle brochette d'anges dont un torse nu qui a refusé de former cette pauvre Lila au waver. Et non loin de cet attroupement d'emplumé, toujours une petite tarentule qui semble fort bien s'amuser...

Forcément, madame ne sait pas travailler, c'est bien connu. Bon, je vais tenter de les surveiller de loin tout en continuant de noter des informations plus où moins importante pour mon "article" mais surtout pour mon rapport auprès de Médias... Ce qui est globalement pareil, je dois bien l'avouer.
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Un tir, Rosa se couche au sol. Quelle sauvagerie ! Le style de cette Meira s’approche de la furie. Elle n’imagine pas le risque de chasser au fil dans un festival ! Il n’est pas anodin que sa supérieure démontre autant d’autorité. Sans cela, l’agent Tarentule ne lui donne pas un an avant de mourir ou se faire arrêter. Elle est plus intenable que Rosa. Malgré ses rires et ses coup bas, la blonde conserve une certaine grâce. Elle tient à se distinguer des brutes ou des singes. Une mentalité toute droit sortie de son éducation. Quelle veut le nier ou non, l’influence maternelle la poursuit encore.

Dans ce déferlement de brutalité méritant une interpellation musclée, Jyll et son… doigté sauve l’équipe d’une défaite. Voilà une preuve que le noir porte chance, elle a chopé l’allié le plus réactif. L’ange clame les gagnants. Malgré les joies d’une victoire, Tarentule ne fanfaronne pas longtemps. Réarrangeant son kimono en vrac, elle remarque une déchirure au bas de son tissu. Surement un détail pour la masse mais, ce détail lui fait déjà sentir porter un haillon.

Le soulagement de la victoire compense sa déception et elle suit le groupe. Finalement, ce sera un restaurant. Pour les canards, il aurait fallu trouver un organisateur. L’agent Tarentule laisse échapper les proies de son filet sans un mot. Elle aimerait se sustenter avant de provoquer une cible aussi facile que Meira, elle se retient donc de parler et observe avec le sourire.

Les premiers événements touchent le rocambolesque. A peine rencontrer, Rosa rencontre les parents de l’ange. Il semble perturber, mais, elle ne compte pas se laisser présenter par ce paumé. Il ne sait pas grand-chose d’elle après tout. Et elle tient à ce qu'il n'en apprenne pas plus.

« Enchanté, Madame. Je suis Rosa, je viens pour ma part de rencontrer votre aimable fils au festival. Nous passons une soirée amusante… enfin pour certains. Hihi ! »

La blonde n’a pas pu s’en empêcher. Une petite pique et un rapide regard à la perdante pour couronner le tout. Elle est curieuse de savoir si Meira se contrôlera. Des victoires faciles de temps à autres, c’est rafraichissant.
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Une nouvelle année basée sous le signe du romantisme !
« - Enchanté, Madame. Je suis Rosa, je viens pour ma part de rencontrer votre aimable fils au festival. Nous passons une soirée amusante… enfin pour certains. Hihi !
- Vous m’en voyez ravie ! »

La mère d’Hitoshi se focalisa rapidement sur Jyll, sentant que son fils adoré lui cachait quelque chose.

« - Et vous êtes… ? »

Alors que Jyll ouvrit la bouche pour lui répondre, un serveur en costume s’approcha du petit groupe.

« - Bonsoir ! Vous êtes tous ensemble ? Suivez-moi je vais vous conduire à votre table. »

Hitoshi marcha timidement aux côtés de ses parents, impressionné par ce magnifique restaurant.

« - Votre restaurant est magnifique. »

Le serveur lui sourit aimablement.

« - Merci, il a été construit il y a quelques jours grâce à la générosité de la déesse. »

Sans s’en rendre compte, Azyel s’était approché de lui furtivement.

« - Le serveur est mignon, non ? T’es content de jouer ton aguicheur comme ça ? »

Les ailes d’Hitoshi battirent d’un mouvement désordonné tandis que son cœur s’accéléra dans sa poitrine. Il avait du mal à cacher la peur que lui inspirait son ex-compagnon et la compagnie de ses parents ne le rassurait pas. Azyel avait toujours réussi à cacher son véritable visage auprès de ces derniers, et les choses n’avaient pas changées. Hitoshi accéléra le pas et rejoignit rapidement la tête du petit groupe.

« - Et voici, je vous laisse vous installer et je vous apporte le menu.
- Merci jeune homme. »


La mère d’Hitoshi s’installa et alors que l’ange allait se placer à ses côtés, Rosa le prit de vitesse, lui décochant son sourire le plus carnassier. Avant que le jeune ne puisse réaliser ce qu’il se passait, il se retrouva assis entre Jyll et Azyell, ses parents et Rosa en face.

Sa mère ouvrit la bouche pour de nouveau interroger Jyll mais le serveur l’interrompit de nouveau.

« - Voici les menus et la carte des vins. Nous ne proposons que deux menus ce soir, du canard évidemment, mais nous proposons pour les végétariens une purée de légumes façon l’emplumée, donc sous la forme d’un canard prenant son envol. »

Le serveur nota les commandes et s’éclipsa discrètement, laissant une table silencieuse. La mère de l’ange regarda à droite, puis à gauche, et seulement une fois qu’elle fut certaine de ne pas être interrompue de nouveau se lança. Azumi souhaitait passer à table, mais il n’était pas question de nourriture.

« - Bon. Et si vous vous présentiez maintenant ? »

Un sourire angélique, digne de Rosa, se dessina sur son magnifique visage.

« - je vais finir par croire que l’on nous cache des choses. »

Sa mère était splendide, comme d’habitude, mais une beauté qui pouvait se révéler dangereuse.
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En continuant de regarder tout autour de moi tout en prenant des notes, je garde mon haki de l'empathie totalement fixé sur les présences que je perçois et que je suis l'air de rien tout en réfléchissant à un moyen d'en apprendre plus sur qui ils sont.

Et finalement, le moyen le plus simple qui me viennent à l'esprit est bien évidemment de faire une petite interview de ces gens venus forcément d'ailleurs au vu de leurs petites ailes dans le dos. Et en bonne interlocutrice respectueuse, je me devrais alors de poser aussi des questions sur les pauvres humains qui les accompagnes. Et qui sont les véritables cibles de ma recherche d'information.

Je les regarde alors entrer dans un restaurant... "Au canard Laquais". Celui là, je le note, je suis certaine que mon cher et tendre Ike Basara trouvera la blague très amusante depuis l'enclos de son petit volatile de compagnie... Toujours est-il que, tandis que je griffonne dans mon carnet de ma plus belle écriture, je laisse au groupe le temps de s'installer, et même de commander histoire d'avoir une assurance supplémentaire qu'ils ne choisissent pas purement et simplement d'aller ailleurs.

Et une fois que c'est fait, j'entre l'air de rien dans le restaurant, me fait accueillir par un serveur à qui je signale effectivement que je suis seule, lui précise que si possible je voudrais pouvoir profiter de la vue sur le festival pendant que je mange, lui faisant changer son choix de table pour me rapprocher de mes cibles... M'installe et là, jeu d'acteur oblige : je joue la surprise de voir de véritables anges dans ce festival ! Ohlala, c'est si rare !

Alors rapidement je m'approche de la table en n'ayant pas peur d'interrompre une discussion en cours et m'introduis auprès de ces gens en prenant soin de modifier le ton de ma voix pour ne pas qu'ils puissent la reconnaitre... Surtout Tarentule qui me connait mieux que les autres...

- Je... Bonjour, veuillez excuser mes manières mais... Je m'appelle Mélissa, Mélissa Bellari, je suis une jeune journaliste et c'est la première fois que je croise des anges dans ma carrière ! C'est... C'est un réel honneur de vous rencontrer ! Et... Si ce n'est pas trop vous demandez... Serait-il possible de faire une interview ? Je prépare un article sur le festival et pour cela je souhaiterai interroger des personnes venu des quatre coin de Grand Line pour en savoir un peu plus sur ce qui les a amené jusqu'ici...

Sourire un peu gênée, yeux baissées mais mes mains sont toujours armées de mon crayon et de mon calepin.

- Mélissa ? Oh quel charmant prénom ! Si Hitoshi avait été une femme -ce que nous pensions au début puisque son sexe était passé inaperçue- je l'aurais appelé ainsi. Asseyez-vous je vous en pris ! prenez une chaise.

Et immédiatement je tire une chaise d'une table voisine libre et m'installe près de ces gens, en bout de table.

- Vous souhaitez savoir ce qui nous amène ici ? Mais c'est la fête pardi ! Vous êtes jeune et belle vous devriez nous comprendre... Chez les Kinoko on ne refuse jamais une invitation gratuite !

Kinoko... Voilà un nom que je dois noter l'air de rien. Madame Kinoko semblant tout à fait enjouée à répondre à mes questions, parfait.

- Oh, vous me flattez, merci beaucoup... Et oui, je comprends tout à fait ! Mais une question me taraude... Vous êtes des anges, n'est ce pas ? Vivez vous vraiment dans le ciel ? On parle d'une mer de nuage situé à 10 milles mètres au dessus de nos têtes ! C'est vraiment vrai ? Et comment est-ce là haut ? Ça n'a pas été trop compliqué de descendre pour atteindre l'archipel ?
- Exactement nous sommes des anges... L'ange rougit sous se qualificatif, portant ses mains à ses joues, à la fois gênée et ravie d'être de cette espèce... Pauvre naïve... Nous vivons sur Skypiéa mais vous savez il existe de nombreuses îles célestes ! Peut-être même certaines dont nous n'avons pas connaissance. Pour répondre à votre question vivre là haut est... paradisiaque. La mer est chaude, le ciel est bleu et les cocktails... un délice ! Pour descendre nous avons utilisé un homard géant. oui oui un homard géant.

Paradisiaque hein ? Ces gens ne travaillent-ils donc pas là haut ? D'autant que de ce que j'en sais, Skypieia est sous la protection d'un Dragon Céleste... Il faudrait peut être que je fasse mon enquête sur ce qu'il se passe vraiment là haut... Mais ce n'est pas le moment !

- Un homard ?! Vraiment ?! Et vous êtes venus tous ensemble à ce festival ? Ou peut être vous êtes vous rencontré durant celui ci ? A moins qu'il y ait aussi des humains vivant à Skypieia peut être ? Je tourne alors la tête celui qui semble être le compagnon de la dame et qui ne semble pas spécialement ravie de ma présence... Je... Je suis désolée si mes questions vous embêtent...
- Allons ne soyez pas gênée. C'est vrai que ça peut être impressionnant de parler à des anges. Les ailes peut-être ? Je suis un béret blanc, un soldat de Skypieia. La marine de là haut si vous préférez. Donc je suppose que mes muscles aussi impressionnent.

La femme lui donne alors un petit coup de coude pour le couper dans sa vantardise... Comme quoi, la dessus, les hommes anges ne valent pas spécialement mieux que les hommes humains...

- Ouille donc je disais. Voici ma femme, Azumi, Mon fils Hitoshi, son ex compagnon Azyel -qui est d'ailleurs un chic type, un ange un vrai ! Et ces deux femmes dont je ne sais ... rien ainsi qu'un homme...

Son ton change soudain, devenant lourd, noir... Voire même accusateur.

- Dont on ne sait rien non plus.

Ses yeux fixent alors son fils, attendant une réaction de sa part tandis qu'un ange passe et que personne n'ose réellement rompre ce silence...
Sauf sa femme.

- Mais c'est aussi ça la beauté du festival ! rencontrer des gens que nous n'aurions pas rencontre ailleurs !
- Oui, comme j'ai la chance de pouvoir vous rencontrer ! Et vous du coup ? Comment vous êtes vous retrouvé assis à cette table avec ces anges ?

Évidemment, ma question va pour le fameux humain qui a provoqué une telle réaction chez le doyen de la table. J'ose croire que les réactions risquent d'être amusantes... Et bien évidemment, je continue de consigner toutes ces réactions dans mon carnet.
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Cette science climatique me permet de fouiner un peu partout grâce à mon mirage tempo, rester cachée aux yeux du monde permet bien des choses. Après, je me doute que certaines personnes, qui possèdent le fameux haki de l'empathie, doivent sentir ma présence près d'eux. Mais tant qu'ils ne me voient pas, ce n'est pas une menace. J'affiche un sourire satisfaite tandis que je me promène non loin des rizières où devaient se trouver mes compagnons, cet idiot d'ange et la jeune demoiselle les ayant rejoint. Mais ... en arrivant devant cet endroit, je ne vois que des têtes inconnues qui chassent et loupent tellement de canards.

« Débutants ... »

Je reste à ma position mais décide de faire tournoyer mon arme climatique devant moi pour libérer une grande quantité de bulles d'air chaud, et des bulles froides. Les deux types de bulles montent progressivement dans le ciel, au dessus des rizières tandis que mon mirage tempo se dissipe dû aux bulles chaudes que je créées et qui dispersent la condensation présente sur mon corps, servant à le rendre invisible. Un nuage se crée finalement haut dans le ciel, ce nuage grossit de plus en plus, il s'annonce prometteur mais menaçant pour quiconque se trouverait en dessous. Les quelques chasseurs présents, comprennent le sort qui leur est réservé s'ils ne daignent pas quitter les lieux.

« Prévision éclatante prévue pour aujourd'hui ! Attention à bien sortir couvert ! Pluie de foudre, Thunderbolt Tempo ! »

Le ciel gronde, prêt à relâcher toute cette foudre ! Il ne fallut que quelques secondes pour que la rizière devienne un champ électrifié par les éclairs tombant en rafale sur ces pauvres canards qui remontèrent tous à la surface de l'eau, complètement grillés. J'ai dû exploser les compteurs là non ? Dans tous les cas, si toutefois un passant chercherait à me trouve, j'ai profité de la pluie vrombissante pour fuir les lieux et trouver un endroit plus sympathique où me poser pour boire un verre. Déambulant entre les restaurants tous plus ennuyants les uns que les autres, un nom attire mon oeil, avec un peu de chance, ce nom aura retenu l'attention de cet idiot d'ange avec son humour d'enfant. J'entre alors dans le restaurant, réajustant ma cape et affichant un regard supérieur destiné à la moindre personne qui oserait me regarder.

« C'est une blague, il y a toute la famille maintenant ? »

Voilà qu'à ma gauche, se dresse toute une attablée avec la prétendue famille de cet idiot d'ange, Jyll à ses côtés, Meira tenant la chandelle en se retenant apparemment de faire manger la table à la demoiselle qui les a suivit jusqu'ici ? Un peu opportuniste cette jeune femme. Et tiens ? Une nouvelle venue ? Je ne connais pas son identité mais elle semble salement intéressée par ces incapables d'anges. Quitte à faire une entrée remarquée, faisons là jusqu'au bout, j'ai des bribes de discussions qui sont venues à mes oreilles. Me voilà alors, toute mielleuse, me glissant derrière Hitoshi en lui massant les épaules. Un faux sourire aux lèvres.

« Cet homme ? Permettez moi de vous présenter Jyll ! C'est un médecin hors du commun, et c'est entre autre mon bras-droit, et d'après ce que j'ai pu comprendre, le petit-ami de votre fils. Quant à moi ? Enchantée, Elisabeth L. Gray, pirate recherchée sur la mer bleue. Enfin, sur la vôtre aussi j'imagine, bien que je ne sois pas assez connue pour crever le plafond de la renommée comme une certaine Izya ou un certain Red, je fais mes marques. »

C'est bien compris par toute l'assemblée ? Nous sommes des pirates, et votre fils, s'acoquine d'un pirate allié d'une primée. La nouvelle n'est pas trop dure à avaler ? Tout le monde suit, ou j'ai besoin de m'attarder sur les détails. Je regarde tout le monde d'un air si fière, Jyll n'ose pas décoller les yeux de son verre, c'est Meira qui vient rompre ce silence en frappant du poing sur la table.

« Allooooo ? Je suis invisible ? Tu as jeté on sort de mirage ? Je ne crois pas ! Moi c'est Meira, navigatrice de bord de l'autre archéologue perchée ! »

J'adresse à Meira un regard ennuyé, tandis que je m'installe de force entre le présumé ex petit-ami d'Hitoshi, et ce dernier. Faisant glisser ma main sur la cuisse de l'ange ex petit-ami.

« Ce n'est pas dans mes habitudes de fureter autant mais ... que faites-vous ici ? Si vous êtes venu récupérer votre ange ... »

« Lise... »

Mon regard croise celui de Jyll, en une demi-seconde, un frisson le parcourt, tout comme sans doute Hitoshi qui était sur le chemin de mon fluide royal, leur sommant de se taire.

« Je disais ... si vous êtes venu récupérer votre ange il va falloir vous opposer à Jyll, et si vous vous opposez à Jyll, vous vous opposez à moi. Êtes-vous sûr de vouloir prendre le risque. »

Terminais-je par dire à l'ange, droit dans les yeux, le regard fixe. Tandis qu'un silence de mort s'installe, et que les plats arrivent les uns après les autres. J'aime les entrées fracassantes, reste à savoir si maintenant, après toutes ces révélations, les assiettes vont voler ou les têtes vont tomber. Je suis bien tombée dans ce restaurant, l'ambiance promet d'être intéressante.
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Le petit groupe s’installe à table. Volant la place de l’ange au côté de sa mère, Tarentule pense que cela sera bien plus amusant d’être au coté de la matriarche. Sa présence est clairement imposante. Une dame chaleureuse comme on les aime.

Une étrange femme intervient dans la conversation comme un cheveu sur la soupe. Une certaine Mélissa, journaliste, grande, bref déjà très ennuyeuse. La matriarche semble plutôt enthousiasmée par cette intervention. L’agent Tarentule reste observateur, elle repère les lieux, et tente s’adapter à cette nouvelle situation. L’art du dialogue est maitrisé, la journaliste semble savoir où elle va. Elle en profite pour se faire oublier.

Dans l'ombre, il est plus facile de repérer les dangers à travers toute cette agitation... où de trouver l'occasion d'une blague bien placé.
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Une nouvelle année basée sous le signe du romantisme !

Décidément, Lise s’y connaissait en entrée fracassante. Hitoshi c’était raidi au contact de ses doigts sur ses épaules, s’attendant davantage à se faire décapiter qu’épauler. Azyel s’agaça lorsqu’elle se plaça entre les deux mais la poneglotte n’en eut que faire.

« - Cet homme ? Permettez-moi de vous présenter Jyll ! C'est un médecin hors du commun, et c'est entre autres mon bras-droit, et d'après ce que j'ai pu comprendre, le petit-ami de votre fils. Quant à moi ? Enchantée, Elisabeth L. Gray, pirate recherchée sur la mer bleue. Enfin, sur la vôtre aussi j'imagine, bien que je ne sois pas assez connue pour crever le plafond de la renommée comme une certaine Izya ou un certain Red, je fais mes marques. »

La bombe était lâchée. Mais de quelle bombe s’agissait-il exactement ? En quelques secondes Lise venait de lâcher un froid glacial sur l’assemblée, et ce sans même utiliser sa science du climat. Ce n’était décidément pas une sorcière climatique pour rien. De son côté, Rosa semblait profiter du spectacle, se régalant de tous ses rebondissements. Alors que la situation ne l’exigeait pas, Hitoshi vit du coin de l’œil la journaliste prendre des notes sur son petit calepin. Quel pouvait en être l’intérêt ? L’ange, devenu rouge comme une pivoine, baissa les yeux, honteux devant ses parents de se donner ainsi en spectacle.

« - Ce n'est pas dans mes habitudes de fureter autant mais ... que faites-vous ici ? Si vous êtes venu récupérer votre ange ...
- Lise… »


À cet instant Hitoshi perçu de nouveau cette sensation désagréable, comme une vague noire et scélérate à laquelle il ne s’attendait pas. Le jeune homme eut soudain des vertiges, devant s’accrocher à la cuisse de Jyll pour faire bonne figure et ne pas chanceler. Heureusement, cet état de fatigue disparut aussi rapidement qu’il était arrivé.

« - Je disais ... si vous êtes venu récupérer votre ange il va falloir vous opposer à Jyll, et si vous vous opposez à Jyll, vous vous opposez à moi. Êtes-vous sûr de vouloir prendre le risque. »

Il se passa de longues secondes durant lesquelles ses parents semblaient pensifs.

« - C’est vrai Hito ? Cet homme est ton petit ami ? »

Comme à son habitude, sa mère semblait désireuse d’avoir toutes les informations en mains avant de se faire son opinion.

« - Euh… Je ne sais pas. On s’aime beaucoup, en tout cas je l’aime bien, mais nous ne nous sommes vu que deux fois alors… »

Hitoshi avait l’impression d’être un panda chutant depuis le sommet de son arbre et essayant de se raccrocher aux branches.

« - Après si Jyll est intéressé… Je le suis aussi. Je ne voudrais pas parler pour lui. C’est difficile car…
- Tu ne sais pas exactement ce qu’il ressent et vous n’en avez jamais parlé.
- Oui… »


Sa mère soupira. Visiblement les informations qu’elle avait recueillies ne lui convenaient pas.

« - C’est un pirate mon cœur. Tu sais qu’en le côtoyant tu risques d’être pris pour l’un des leurs ? Qui sait si des agents du Gouvernement ne sont pas déjà sur vos traces. Au moins sur Skypiéa nous avons la protection du Dragon Céleste. Mais sur la Mer Bleue…
- Maman je ne suis pas un pirate. Et je…
- Hitoshi ça suffit. »


Le moment tant redouté arrivait : l’intervention de son père.

« - On ne t’a pas élevé pour que tu deviennes un criminel. JE ne t’ai pas élevé et appris à te battre pour que tu utilises ça contre des innocents. Que tu sois gay ne nous gêne pas, j’estime qu’avec ta mère nous sommes des personnes ouvertes d’esprit et t’avons fait te sentir à l’aise à la maison avec ça. Tu es notre fils et nous t’aimons. Mais. Nous t’avons vu chuter et te perdre après ta rupture avec Azyel. »

Les yeux d’Hitoshi devinrent humides, se remémorant tout ce qu’il avait enduré à cette période. La vérité était que l’ange avait commencé à se droguer juste après cette rupture et que sa relation avec le jeune homme l’avait complètement détruit, le rendant incapable de supporter la réalité sans être shooté.

« - À partir de ce moment tu as changé et tu t’es accroché à un fantôme : celui de ta grand-mère. Nous avons cru que te laisser partir à sa recherche sur la Mer Bleue te permettrait de reprendre ta vie en main, de vivre des aventures. Mais nous avions tort. Au lieu de ça, tu sombres encore davantage en fréquentant des pirates. »

Le regard ténébreux d’Azyel lui rappela les humiliations.

« - Je suis parti de mon plein gré ! Je suis parti en pleine nuit sans rien dire à personne !
- Mon cœur… À ton avis qui avait glissé dans ton sac de voyage des gâteaux ? Qui avait mis quelques billets dans ton porte-monnaie ? Qui a payé cet homme au port pour te faire partir de Skypiéa en sécurité ? »


Le sourire d’Azyel lui rappela les menaces.

« - Nous ne voulons que ton bonheur Hito. »

Les doigts sur la table d’Azyel lui rappelèrent les griffures.

« - Mais pas de cette façon, et certainement pas avec des pirates. »

Le poing d’Azyel sur son genou lui rappela les coups.

« - Tu devrais écouter tes parents Hito. »

Et sa voix lui rappela… tout.

L’ange cligna lentement des yeux, et ne les rouvrit pas.
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Je sens Jyll se tourner vers l'ex petit-ami de son ange, de manière trop vive, ma main se pose sur son genou, passant au dessus de celles d'Hitoshi. Hitoshi qui d'ailleurs a le regard bien ailleurs, eh bien ? C'est dans ses habitudes d'avoir des absences comme ça ? Enfin, je pense en saisir la cause, et bien que ça me dégoûte au plus haut point d'aller dans leur sens, c'est pour le bien de mon acolyte, et uniquement pour son bien. Je reprends d'une voix assurée.

« Excusez moi mais ... vous êtes l'ex petit-ami si je ne me trompe pas ? De quel droit vous permettez-vous de juger la vie de cet homme ? »

Il faut agir, et maintenant. Si je ne dis rien, il va se faire engueuler par toute sa famille et j'ai bien peur que Jyll le perde, ce n'est pas le moment. On a d'autres soucis plus importants à régler, et si pour ça je dois aller dans le sens de cet abruti d'ange, qui semble incapable de gérer ses problèmes personnels, je le ferais. Encore une fois ... pour le bien de Jyll, et uniquement le sien. Mon poing se serre alors sur mon genou, je pousse un long soupir en regardant l'ange à ma gauche, du coin de l'oeil ... il fait vraiment pitié à voir, qu'est-ce que Jyll peut bien lui trouver ? Je crois d'ailleurs apercevoir mon médecin tentant d'attraper la main d'Hitoshi.

« Votre fils est très bien éduqué et jamais il ne se lancerait dans la piraterie. C'est simple, il me déteste, plus que tout. Et la piraterie le répugne. À l'instar de ma personne, Jyll, mon bras-droit, est un véritable ange. »

« Très drôle ça, capitaine. »

Pesta Meira dans son coin, une cuisse de canard en bouche avec un regard dédaigneux au possible. Je me recentre sur la discussion principale.

« Pour vous faire simple. Nous nous sommes rencontrés à Whiskey Peak. »

Dois-je aller dans les détails ? Dois-je dire ce que nous cherchions là-bas ? Si toutefois des oreilles nous écoutent, et que je fais mention des ponéglyphes s'en est finit d'Hitoshi, il deviendra un ennemi public pour avoir osé se rapprocher d'un acolyte d'une ponéglotte qu'il pourrait livrer au gouvernement. En soit, ça pourrait le rapprocher de Jyll d'être un ennemi public. Mais bon, ça n'a pas l'air dans ses plans. Raaah non mais depuis quand je m'attarde sur ce genre de détails, la vie d'un simple civil m'importe si peu en temps normal ! Jyll ... tu me rends faible.

« Une chasseuse de prime plutôt célèbre en avait après nous. Hitoshi n'a pas hésité, il s'est allié à elle pour nous arrêter, allant même jusqu'à combattre Jyll qu'il ne connaissait pas encore. Drôle d'histoire d'amour n'est-ce pas. Mais comme on dit, l'amour est une chose qu'on ne peut pas contrôler. »

Mon regard furieux sur ces deux mots s'adresse à l'ex petit-ami d'Hitoshi qui daigne me regarder dans les yeux, un violent mal de crâne le prend alors subitement. Cet homme ... je ne le sens pas, et Hitoshi non plus, à en juger par son caractère de poule mouillée depuis qu'il est arrivé. Je reprends alors.

« Alors je peux vous l'assurer. Et libre à vous de me croire ou non, après tout, je suis une pirate. Mais votre fils est quelqu'un de ... bien ! »

Me voilà prise d'une toux inarrêtable ... non mais qu'est-ce qui me prends de dire des choses que je ne pense pas, ça va finir par me tuer ! Je lève ma main droite en claquant des doigts.

« Serveur, un verre de votre vin le plus doux que vous ayez. »

« Mademoiselle ... nous ne servons pas de vin ... »

« Quoi ? Minable. Un verre d'eau. »

« Bien ... mademoiselle. »

Pendant ce temps, Jyll, muet depuis bien trop longtemps se décide à se rapprocher d'Hitoshi, lui prenant la main et le regardant droit dans les yeux.

« Je n'ai jamais eu de ... relation, pour avoir passé le cap de la famille. Excuse moi d'être si peu ouvert à la discussion, mais la situation ne me plaît pas. Tout comme toi on dirait, mon ange. »

Il ponctua sa phrase d'une légère caresse sur sa joue en le regardant tendrement, semblant oublier tout ce qui se déroulait autour.
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Et bien, et bien, et bien... Je suis presque frustrée que de telles révélations soit sorties si facilement. Finalement, ces deux parents sont de véritables perles d'informations. Absolument pas méfiant, avec des avis tranchés, et n'hésitant pas à balancer toute leur vie en public.

Et que dire de la grande perche qui a fini par rejoindre le groupe ? Elisabeth L. Gray, maitrisant le Haki Royal et la science du climat, pirate primée accompagnée d'un médecin : Jyll, mais aussi d'une navigatrice, Meira. D'ailleurs, celle ci n'a-t-elle pas appelé Elisabeth "l'archéologue" ?

Et c'est où déjà qu'ils se sont rencontré avec l'ange au cœur d'artichaud ? Whiskey Peak ?

Alors tandis qu'un silence semble soudainement peser sur l'assemblée, je décide de le rompre une fois que le bruit de mon stylo sur le papier cesse enfin.

- Vous avez tout à fait raison Madame Gray, l'amour ne peut se contrôler. Et c'est souvent lui qui nous offre les meilleures histoires à offrir au monde ! Vous deux, je désigne l'ange toujours aussi troublé et le pirate à ses côtés, Vous me faites tellement pensez à des amants maudits, condamnés à s'aimer tout en œuvrant l'un contre l'autre ! Et vous : Cette fois c'est vers l'ange Azyel que je me tourne, Vous revenez à lui alors même que votre relation à pris fin, n'hésitant pas à parcourir des milliers de kilomètres pour le retrouver en proie au dilemme de ses sentiments ! Vous êtes si inspirant, vous tous ! A telle point que vous me donnez de l'inspiration non pas pour faire un banal article, mais pour écrire un véritable roman d'aventure et d'amour ! Où la puissante capitaine pirate je me tourne vers la femme aux cheveux gris, chercherait toujours à rejoindre son objectif, recrutant de puissant alliés à ses côtés ! Je désigne cette fois les deux autres pirates. Mais finalement, un ange tout droit tombé du ciel croiserait leur route et tomberait amoureux de son meilleur homme malgré les conseils fort avisé de ses parents bienveillants ! évidemment, je me tourne aussi vers les deux anges qui semblent sourires de mon intervention passionné même si je sens très bien que ce n'est qu'une façade.

- Et finalement, ce ne serait pas la capitaine qui serait sous les projecteurs mais bien vous ! Vous le petit ami en proie au doute : devrait-il renoncer à ses rêves d'aventures pour suivre le chemin de l'amour ? Devrait-il convaincre son aimé de le suivre malgré leurs différences de convictions ? Où devrait-il simplement renoncer à lui... Pour lui laisser une chance de vivre une histoire qui ne le forcerait pas à renier qui il est vraiment ?

Tant de possibilité, tant de péripéties épiques ! Je suis certaine qu'une telle histoire pourrait devenir un best sceller !


Faisant de grand geste dans la description de mon épopée pas si fantastique que cela, je m'arrête alors pour laisser retomber mes bras sur la table et reprendre mon crayon et mon calepin.

- Veuillez m'excuser... Mes collègues me reprochent souvent de m'emballer trop rapidement dans des histoires rocambolesques... Malheureusement, au lieu d'une série de livre l'on m'a envoyée ici pour faire un article du festival et non écrire une fantasy. Aussi, Azyel, puis-je vous demander ce qui vous a motivé à venir dans ce festival ?
- Je souhaitais simplement revoir Hitoshi. Et lui dire que j'avais beaucoup mûri depuis que nous nous sommes séparé. J'ai conscience d'avoir fait des erreurs, mais à mes yeux, l'aimer n'en a jamais été une. Et je pense que quoi qu'il puisse se passer maintenant, il restera à jamais mon seul grand amour...
- Oh... Je... Je vois...

Est ce que j'ai fais exprès de balancer de l'huile sur le feu ? Bien évidemment : maintenant que je sais que la moitié de ces inconnus sont des pirates, je me dois de vérifier si je dois bel et bien noté le nom du pauvre petit ange déchiré entre deux hommes dans la case pirate ou le laisser dans la case "a surveiller de très très près..."

Et c'est bien pour cela que je laisse un blanc exprès pour les laisser s'exprimer.
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Finalement, l’agent Tarentule ne regrette pas son silence et assiste à un véritable spectacle. Une pièce de théâtre dans le réel comme on en fait rarement. A chaque déclencheur, elle le ponctue d’un petit rire contenu. Lorsque la pirate révèle son identité avec aussi légèrement qu’elle fait tomber la foudre, lorsque qu’elle révèle la relation de son médecin avec l’ange, lorsque celui-ci se perd dans des explications niaises et ridicules auprès de ses parents, Aaaah… une mine d’argent pour les yeux et les oreilles ! N’ayant aucun droit d’intervenir lors de ce festival, la blonde est plutôt déçue. C’était l’occasion parfaite pour gagner des points auprès de Jyll et de son amant, afin de mieux les capturer ensuite. Eloigner Meira la bourrine avec une provocation toute trouvée. Et puis utiliser le médecin en appât pour attirer sa capitaine dans un traquenard classique. Les grandes lignes sont déjà tissées, malheureusement, dans à peine quelques jours sa longue infiltration va débuter. Elle va devoir remettre ce jeu à plus tard.

Couronnant le tout dans cette discorde, Elisabeth se lance dans un discours des plus moralisateurs et naïfs que Rosa n’avait eu l’occasion d’entendre qu’auprès des ambassadeurs et du Porte-Parole du gouvernement. Elle espère vraiment que les corsaires qu’elle va bientôt infiltrer seront aussi divertissement par leur niaiserie. Quelle ambiance ! L’agent Tarentule grignote les petits biscuits entreposés sur la table en guise d’apéritif tout en se délectant du malaise généralisé des échanges. La mastication lui permet de mieux contenir son fou rire.

Ah ! La journaliste relance l’affaire. Elle ignore magnifiquement les sentiments des parents pour exalter le simili de romantisme dans cette histoire. Dire qu’une pauvre mère ne voulait qu’un dinée idéale en bonne compagnie. Son enthousiasme semble avoir laisser place à l’inquiétude. Cette Melissa fait d’ailleurs un peu trop l’éloge de la piraterie. Il est probablement tant pour Tarentule de la calmer. Jusque là silencieuse, Rosa se lève tentant de sourire sans montrer les dents. Il est temps de tacler tout le monde avec joie.

« Mademoiselle Melissa, ne voyez vous pas l’inconfort dans lequel vous enfoncez d’honnêtes gens face aux mauvaises fréquentations de leur fils ? Etes vous de ceux qui profite de la peine et des inquiétudes des humbles pour votre profit ? Oh, j’oubliais. Vous êtes journaliste. Fufu. Essayez de faire preuve de bienséance, pour éviter que l’on vous chasse. »

Son petit sourire hypocrite est suivi par un regard en direction de la perche, Elisabeth, un nom à retenir. Cette fois ci, Tarentule montre les dents, signe d’un défoulement jubilatoire. Ajoutant ton théâtrale et gesticulations, elle ridiculise les propos de cette pirate.

« Aah, l’amour ne se contrôle pas, comme c’est mignon. Hihi !  Au bout de deux rencontres, oh oui, c’est si beau, tellement idéale, si magique, tellement… bête. A votre âge, Elisabeth, avec votre métier, si hors la loi en est un, je vous pensais plus mature. Je m’attendais à… Donnez moi un flingue chargé et je le fais danser l’amour moi ! Ou une réplique du style. Au lieu de cela, vous vomissez des arcs en ciel sur votre bavoir. Ahahah ! »

Calmant presque trop rapidement ses ricanements, elle se rassoit pour adopter une posture plus compatissante envers les parents, clairement les victimes de cette histoire. En réalité, elle s’en préoccupe peu mais défendre leur position est le moyen le plus amusant d’intervenir.

« Je m’excuse d’avance pour vous, Madame et Monsieur Kinoko. Si l’on me surprenait à m'amouracher d'un criminel, je ne pourrais plus me regarder en face. Je ne peux pas imaginer la déception que vous devez ressentir. Pour votre bien et votre intégrité, il vaut mieux annuler ce diner. Je suis tout aussi choqué que vous d’avoir sympathiser avec des délinquants. La faute à ma nature avenante. Il y a, néanmoins, des limites à la frivolité comme dit mon père. Hihi ! J’espère qu’un ange s’en rendra compte avant que ses ailes ne brulent pour le faire sombrer dans le gouffre de la débauche, sans avenir. »

Sa dernière phrase est prononcée en tournant le regard vers Hitochi. Cette baisse de ton et son sourire donne une allure de menace que les plus avisés peuvent ressentir. Elle reprend un petit biscuit dans sa bouche qui meurt d’envie de rire aux éclats.
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Une nouvelle année basée sous le signe du romantisme !
Hitoshi ne savait plus du tout où donner de la tête et dans quelle direction devait se tourner son attention. Ses retrouvailles avec ses parents ne se passaient pas du tout comme il l’escomptait et le repas avait pris une tournure qu’il n’appréciait pas tellement. Les pions s’étaient avancés sur l’échiquier et chacun, ou presque, avait dévoilé ses intentions. Certains, comme Lise, l’avaient réellement surpris tandis que d’autres, comme Azyel, n’avaient que confirmé ses craintes. Rosa, qui jusqu’à présent avait adopté une posture de spectatrice, venait sans crier gare de lui saper toute chance de repli offert précédemment par la journaliste. L’ange était désormais coincé entre le fer et l’enclume, obligé de faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Tout ceci ne lui plaisait pas, mais alors pas du tout. Soit le jeune homme décidait d’écouter la raison, s’accordant avec ses parents et tuant toute histoire d’amour avec Jyll dans l’œuf (du canard), soit en se rangeant du côté de son cœur, en se plaçant aux côtés de son cher médecin ainsi que de sa terrible capitaine. Dans tous les cas il était sûr que son chemin ne croiserait pas celui d’Azyel, en tout cas pas vivant. Hitoshi observa le canard mort dans son assiette, peut-être comme un présage du dénouement de cette soirée. Il sentait clairement les regards de l’assemblée posés sur lui, attendant qu’il ne joue son roi. Alors que ses doigts étaient posés sur cette pièce, le jeune homme se souvint subitement d’un petit pion laissé à l’abandon un peu plus loin. L’ange n’y avait pas touché car il savait que ce déplacement raviverait de douloureux souvenirs, toutefois il n’avait plus le choix. Désolé petit pion, tu allais être une victime collatérale ce soir.

« - De toute façon, vous n’avez jamais digéré que je rompe avec Azyel. Je me trompe papa ? Azyel est un Béret Blanc, comme toi, il est sportif, comme toi, et il suit les courses de wavers tous les week-end en buvant des bières skypiéennes. Bref, un ange parfait non ? »

Hitoshi venait de d’avancer timidement la pièce devant le cavalier de son père.

« - Mon cœur ne pense pas ça. Nous…
- Si.
- Ryota !
- Bien-sûr que si. Azyel, et qu’il soit là ne change rien à mon discours, tu me connais, est une personne formidable. Il t’apportait un équilibre et on te sentait sur le droit chemin. Avec lui jamais tu ne serais parti, et encore moins pour fricoter avec des pirates. Comment tu expliques que juste après sa rupture tu te sois autant effondré et renfermé sur toi-même ? Tu as compris que tu avais commis une erreur et Azyel, dans sa gentillesse…
- Sa gentillesse ?! »


Connard de petit pion.

« - Dis-moi papa, toi qui es si perspicace ce soir. Comment tu expliques qu’avec Azyel je mettais toujours des cols roulés ?
- Comment ça ? »


Son père secoua la tête, n’ayant tout bonnement d’aucune idée d’où son fils voulait en venir. Azumi de son côté blanchit légèrement et s’appuya sur la table.

« - Tu veux un indice ? »

L’ange se leva et, sous les yeux stupéfaits des convives, se mit torse nu. Le jeune homme pointa du doigt une large cicatrice rose qui lui longeait les cotes.

« - Tu te souviens quand j’ai été aux urgences ? Je t’ai expliqué que j’étais tombé en escaladant un conashier.
- Euh… Oui je m’en souviens très bien puisque c’est moi qui t’avais amené. J’étais passé te prendre dans votre appartement sur Maselfush.
- Il n’y a pas de conashier sur Maselfush.
- Que… »


Son père se tourna brusquement vers Azyel qui était désormais plus blanc que la nape.

« - Je… C’était un accident ! »

Hitoshi vit le regard fou de son père et à cet instant réalisa que, peut-être, il aurait dû tenir sa langue. Malgré tout il ne sentait plus cette lourdeur dans sa poitrine. Le jeune homme se sentait léger et apaisé. Il réalisa subitement qu’il avait fallu le festival d’une Impératrice pirate pour que sa parole puisse enfin se libérer.

Finalement, Kiyori Tashahari était peut-être bel et bien une Déesse.

L’ange n’eut pas le temps de tourner le regard vers Jyll pour observer sa réaction que son père se leva brusquement et sauta à la gorge d’Azyel.
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Le problème d'avoir rejoint le groupe alors même que je n'y étais pas attendue, c'est que ma place est évidemment en bout de table.

A ce même bout où d'un côté se trouve un père dont l'esprit protecteur vient d'être foulé du pied et de l'autre, un ex petit ami soit disant parfait qui est soudainement accusé de ne pas l'être.

Et si j'ai totalement ignorée la remarque de Rosatule, levant à peine les yeux de mon petit carnet quand elle prononça mon nom, je ne peux décemment pas ignorer la fureur d'un soldat ange près à en étriper un autre. Et heureusement, je suis une agent surentrainée sur Cipher Pol toujours prête à agir dans de telle situation : alors même que la chaise de Ryota gratte bruyamment le sol, moi je me recule dans ma propre chaise tout en m'interrompant une seconde dans mes notes pour laisser passer le béret blanc et terminer la phrase que j'écrivais.

Cette histoire d'amour devient finalement de plus en plus intéressante, j'adore !

Mais alors que Ryota choppe le col d'Azyel qui s'est à moitié levé de sa chaise, bousculant par la même le verre d'eau de sa voisine la capitaine de table sur elle même, qu'Azumi se lève en réponse pour arrêter le poing armé de son mari, qu'Elisabeth peste et commence à s'énerver, qu'Hitoshi surpris fait de gros yeux en se demandant si oui ou non c'était une bonne idée de mettre ça sur le tapis dans un tel lieu et que Jyll fronce les sourcils en imaginant la cause de toute cette agitation... Ne reste plus alors que Rosa, Meira et moi qui pouvons savourer ce spectacle des plus improbable.

- Ryota je t'en prie ! Réfléchis ! Qu'est ce que tu t'imagines enfin ?!
- Cette pourriture à fait du mal à mon fils !
- Je... Je vous en prie, Monsieur Kinoko...
- JE VAIS TE CREVER !
- ARRÊTE !

Et finalement, c'est le hurlement d'Azumi qui calme clairement la situation, atteignant surement la raison de son mari lui permettant de faire se toucher ses deux neurones pour réfléchir avant d'agir. Sans pour autant relâcher le col du jeune ange, Ryota fait retomber quelques peu la tention bien que restant clairement prêt à faire payer à l'ex petit ami peut être pas si parfait que cela.

- Maintenant Azyel, explique nous !
- Ce... Ce n'était qu'un jeu... Un jeu stupide, oui, je l'admets, mais nous étions jeune et... Hito a bougé... Alors j'ai dérapé... Ça n'aurait jamais du arrivé et encore aujourd'hui je m'en veux... Vous... Vous me connaissez... Hito... Tu sais que je t'aimais, que je t'aime ! Jamais je ne t'aurais fait du mal !
- Un jeu ?

Le pauvre petit ange semblait réellement surpris de cette réponse... En même temps, quelle autre choix avait-il laissé à son ancien amant pour ne pas risquer de se faire démolir la tête ? Aucune, bien évidemment. Seul le mensonge pouvait le sortir de cette mauvaise passe. Un mensonge que beaucoup ont peut être compris, mais dont je suis totalement certaines grâce à mon haki.

- Mais un jeu de quoi ?! J'étais simplement sorti avec des collègues sans te prévenir !
- Je ne tiens pas à étaler notre vie ... hum... intime... devant tes parents Hito mais tu sais de quoi je parle.
- Papa ! Maman ! Vous me croyez quand même ??

Et après avoir regarder ses parents avec autant d'espoir que de crainte, le pauvre petit ange acculé se tourne maintenant vers son pirate d'amour, cherchant réconfort et soutient tandis que celui ci semble plutôt avoir choisi de rester en dehors de toutes ces histoires. Une détresse que bien évidemment Azyel sait mettre à profit.

- Hito... Tu étais bien sortis mais... Quand nous nous sommes retrouvés... Enfin... Je ne tiens pas en parler devant tes parents... Mais je sais qu'avec cette blessure, à l'hôpital, ils t'ont donné beaucoup de médicaments pour calmer la douleur... Et ces médicaments sont connus pour provoquer des hallucinations lors des rêves... Hito... Jamais je n'ai voulu te faire du mal, je te le jure ! Ce n'était qu'un bête accident.
Un bête et regrettable accident...


Un atout de taille magnifiquement joué par l'accusé. Suffisamment pour créer le doute dans l'esprit du pauvre petit être acculé. Oh bien sûr, il se reprend vite, préférant immédiatement retourner à ses certitudes, ne serait ce que pour ne pas perdre la face... Malheureusement pour lui, son doute n'est pas passé inaperçu, rendant l'histoire du menteur d'autant plus crédible.

- Je sais ce que j'ai vu. Je sais ce que tu m'as fais et que tu me faisais. Papa ! Maman ! Dites quelque chose !

Et tandis qu'Hitoshi se laisse tomber sur sa chaise en soufflant de dépit, son père lui se décide enfin à lâcher le col d'Azyel avant de jeter un regard à sa femme. Et en silence, les deux se mettent d'accord avant de se rassoir, le père se renfermant sur lui même et la mère couvant son fils du regard.

- Mon chéri... Ton père et moi savons très bien à quel point cet expérience a été difficile pour toi... Mais, tu sais, quand tu es parti, Azyel a été le premier à s'inquiéter pour toi, il était même prêt à te rejoindre pour t'aider dans ta quête ! Nous avons confiance en toi trésor, si tu dis avoir vécu ce que tu as vécu, c'est que ça s'est passé... Mais est-ce que cela n'était pas que dans ta tête ? Azyel t'aime et... je ne suis pas certaine qu'il aurait réellement pu te faire du mal... Du moins volontairement...

Cette fois, c'est surement le bon moment pour intervenir et remettre de l'huile sur le feu...

- Peut être... Hm, je suis désolée, cette affaire ne me regarde pas mais... Peut être que vous, Hitoshi, et vous Azyel, devriez essayer de discuter de tout cela rien que tous les deux ? Bien sûr, je n'émets qu'une simple idée ! Excusez moi, c'est peut être totalement déplacée mais... A vous entendre j'ai l'impression qu'il y a un malentendu qui pourrait être facilement résolu avec une simple discussion...

Je rebaisse la tête, retournant à mon calepin tandis que la mère ange se penche du côté de son mari pour poser sa main sur la mienne.

- Je trouve que c'est une excellente idée.

Je lève alors les yeux sur elle tandis qu'elle me sourit, et qu'évidemment je lui rends son sourire timide... Tandis qu'au fond, je ricane d'avance de ce qu'il va bien pouvoir se passer maintenant.
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Tout est en train de partir si vite. Entre cette Rosa qui se permet de me juger alors qu'elle ne faisait que se taire depuis le début du repas. Eh bien, on dirait que la jeune demoiselle a de la haine à revendre, je ne compte pas la laisser bafouer mon honneur de cette manière, encore un mot de travers et je la foudroie sur place. Enfin, voilà que Hitoshi daigne se relever et balancer les dossiers. Jyll sert le poing, il va le frapper. Tiens non ? C'est son père qui l'attaque finalement ? Que de rebondissements autour de cette table. Je dégage le verre d'eau qui menaçait de me tomber dessus d'un revers de la main.

« Ils sont sanguins dans ta famille. »

Chuchotais-je à Hitoshi qui, plutôt fier de lui, restait debout devant cette scène que sa mère tentait tant bien que mal de calmer. Et voilà que la journaliste reprend la parole. Alors je ne voudrais pas paraître critique, mais pour une simple journaliste elle me paraît bien trop intrusive dans cette conversation qui ne la regarde absolument pas. Mais bon, elle fait son rôle de fouine après tout. Un bon journaliste a un talent tout particulier pour retourner les situations à leur avantage.

« L'avantage d'un pirate, c'est qu'il assume être une personne n'agissant pas dans la normalité. Trop rapidement jugé comme étant des malfrats et des meurtriers. Au moins nous ne sommes pas des menteurs. La pire espèce de ce monde, les menteurs manipulateurs. »

Oh ? Jyll vient de se lever et le voilà, poings fermés sur la table, le regard transperçant celui de l'ex petit ami de son ange. Il semble bien déterminé à en découdre, et personne ne pourra lui demander de se calmer à présent. J'ai rarement vu Jyll dans ce genre d'état, c'est un homme qui, d'habitude, ne montre jamais ses sentiments les plus profonds. Le voir ainsi me fait comprendre qu'il ressent véritablement quelque chose pour Hitoshi, allant jusqu'à se dévoiler devant nous tous.

« Jyll ... on devrait s'en aller. »

« Non. Je ne laisserais pas Hitoshi avec ce manipulateur. Je suis désolé, madame, monsieur, Kinoko. Avec tout le respect que je vous dois, vous avez donné naissance à un être pur et respectable. Mais vous semblez en tout point, aveuglés par cet homme si bien en façade. Je ne l'analyse que depuis quelques minutes et sa voix sonne faux ! Et vous, qui connaissez Hitoshi comme la prunelle de vos yeux, prenez un moment pour écouter les sentiments les plus enfouis de votre fils. Il a l'air d'avoir vécu des choses atroces, et sans même le connaître plus que ça, je ressens sa peine. Faites l'effort de le comprendre, s'il vous plaît. »

« Eh bien ... monsieur est un bel orateur. »

La tension semble être à son apogée, je ne saurais dire ce que je dois faire à cet instant. Les principaux acteurs pour l'instant sont Hitoshi et ses parents. Je n'aurais rien à rajouter, je termine juste mon verre d'eau qui manqua de m'éclabousser quelques minutes auparavant, comme ça, pas de nouvel accident.
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Rosa se satisfait de la scène de ménage qui continue sous ses yeux. Une bonne comédie à savourer sans modération. Les drames familiaux des autres sont tellement plus divertissants. Il est bien dommage que la situation ne dégénère pas en échange mais d’un coté cela fait durer le plaisir. Il commence donc à entamer sous plat sur le fond de cris et de tensions.

Malheureusement, après l’explosion, la résolution ne tarde pas à pointer le bout de son nez. La journaliste fouineuse et sans retenue se permet une nouvelle fois d’intervenir. La famille va s’apprêter à laver son linge sale à l’écart du public. C’est bien dommage. La blonde va devoir trouver un nouveau moyen de se divertir.

Seulement, l’intervention du médecin titille les oreilles de l’agent Tarentule. Elle n’apprécie pas trop que l’on la prenne pour une idiote. Jugé trop rapidement ? Quel comble, eux qui mettent autant d’effort pour fuir la justice. Rosa ricane avant de prononcer quelques mots entre deux bouchées.

« Mon cher Jyll, il vaudrait mieux laisser la famille Kinoko géré ses affaires. Et faites attention à ce que vous dites. Donner des conseils d’écoute à ceux qu’ils ont vu naitre Monsieur Hitoshi, je trouve cela mal placé pour le sujet d’une amourette récente. Si après deux rencontres vous pouvez cerner le cœur des gens, je vous jalouse. Néanmoins, votre dévouement ne pali pas la réputation des pirates. Je serai curieuse de savoir comment vous subvenez à vos besoins si vous n’êtes ni malfrats, ni pilleurs. Hihi ! »

Elle a bien conscience qu’elle ne va pas se faire des amis ainsi. Cependant, après le diner, elle ne compte pas leur parler à nouveau. La récréation ne durera pas éternellement.
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Cette gamine commence à me taper sur les nerfs, elle qui paraissait toute douce et fermée, dès que le sujet de la piraterie a été mit sur le tapis, il ne lui a fallut que quelques secondes pour hurler. Je la trouve assez profiteuse de la situation pour se faire bien voir, puis son ton supérieur lorsqu'elle parle à la famille d'Hitoshi en jugeant la piraterie. Je vais la calmer cette gamine, c'est clair et net.

« Écoutez Rosa. Je vous conseille de vous taire. »

Je dépose mon verre d'eau sur cette table avant de récupérer mon Climat-tact, d'un geste vif, je le tends devant la bouche de la tendre et douce Rosa, qui me sort littéralement par les yeux. Ma colère se diffuse dans tout mon être avant de ressortir par mes yeux, telle une vague emportant tout sur son passage, je sens à nouveau ce fluide royal qui s'échappe de chaque cellule de mon corps. Cette charge d'énergie se déversant hors de mon corps, fusait rapidement vers cette Rosa qui allait pouvoir sentir un violent mal de crâne émerger.

« Ramène la encore une fois avec une tirade sur "attention flash news, être pirate c'est être un méchant", et je te foudroie sur place. »

« Radicale comme prise de décision. »

« Navrée de ce manque de tenue de ma part. Mais ce dont j'ai horreur c'est la manière dont cette salle gosse s'est ramenée comme une fleur dans notre groupe, pour finalement dévoiler sa véritable nature et balancer des conseils sur la vie à mener à Hitoshi, mais dès que Jyll a parlé, elle s'est sentie offusquée. Tu sais, ça en devient lassant ce comportement envers les pirates, tu peux ne pas nous aimer, mais là tu passes juste pour une idiote. Donc ferme la. »

L'extrémité de mon arme climatique à portée de son visage s'électrise légèrement, de quoi faire réagir l'électricité statique de ses cheveux qui doivent être en pétard. Finalement, décidant de ne pas créer de remue-ménage ici, je range mon arme à son emplacement avant de me concentrer sur l'autre femme venue rejoindre le groupe en dernière.

« Et vous ? À part créer des scénarios et amener la famille d'Hitoshi à se poser des questions inutiles, vous n'auriez pas un article plus intéressant à réaliser ailleurs ? Je ne sais pas moi, peut-être sur les canards en voie de disparation. Ahlala, heureusement que c'est un festival en l'honneur d'un Empereur, je vous aurais dégagé tout ça en deux temps trois mouvements. »

Je termine ma petite tirade par un revers de main dans mes longs cheveux, toisant du regard la grande perche de journaliste avec son calepin.
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Oh, revoilà la pimbèche qui sort ses griffes... Décidément, cette pirate de pacotille n'a pas sa langue dans sa poche ! Une chance pour elle, mes rôles tenues devant elle ne me permette pas tellement de lui tenir tête... Mais est-ce un problème ? Car il y a au moins une personne ici qui semblait tout à fait ravie de ma présence, et c'est peut être la personne la plus dangereuse de cette attablée.

- Et vous ? Qui vous a invité Madame Gray ? Cette charmante journaliste a eu la décence de demander l'autorisation avant de venir s'installer auprès de nous mais ce n'est pas votre cas. Et ceux, quand bien même vos petits compagnons de piraterie était présent au départ. Alors s'il y en a bien une qui gêne ici, excusez moi de vous le dire, mais c'est vous avec vos menaces déplacés !
- Madame Kinoko... Merci mais... ce n'est rien je vous assure... J'ai l'habitude de me faire chasser... C'est chose courante dans ma profession alors, ne vous embêtez pas pour moi, vraiment...
- Mais non très chère, c'est juste normal ! Nous sommes venus passer du temps avec notre fils chéri qui nous manquent et dont le peu de nouvelles nous inquiétait. Et nous avions raison de nous inquiéter ! Regardez le ! A s'accoquiner avec de telles personnes aussi irrespectueuses qu'immatures ! Franchement Hitoshi : tu veux vraiment nous faire croire qu'une personne qui a choisi de suivre une telle femme est digne de ton amour ? Es-tu devenu aveugle mon fils ? Ne vois-tu pas que de telles fréquentations vont te conduire à ta perte ?!
- Si tu n'aimes plus Azyel, nous ne te forcerons pas à retourner avec lui Hitoshi mais si tu ne sais pas choisir tes fréquentations, alors il vaux mieux que tu rentres à la maison pour que je t'apprenne la différence entre d'honnêtes gens et des criminels.
- J'avoue que moi même je suis surpris du choix que tu as fait Hito... Chercher à me remplacer par ce petit pirate de bas étages... Cela me déçoit. Vraiment.
- Azyel, ce n'est clairement pas le moment de faire de tels commentaires ! Bref, Madame Bellari, Rosa, si vous souhaitez rester à notre table, vous le pouvez, vous y êtes les bienvenus. Et si Madame Gray a encore quelque chose à y redire, il y a d'autres endroits où elle peut aller se sustenter !

1 - 0 En faveur du gouvernement mondial contre la piraterie.
Alors, la Elisabeth, elle va rester ou partir ? Quant à Tarentule, qu'est ce qu'elle va encore trouvé pour semer un peu plus les graines de la discorde ?

Je demande à voir.
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