Se retirer un poids mort

Posté Mar 20 Déc 2022 - 17:02 par Clotho

Quelques jours après notre départ, la vigie indique voir l'île. Je contacte Toshi pour lui donner rendez-vous à un endroit précis. J'observe son bâtiment. Il s'est payé un galion avec tout l'argent qu'il a empoché. Tu m'étonnes que la marine ai découvert son stratagème. Un galion coûte cher, donc soit il a économisé les petites primes qu'il a encaissé, soit il en a obtenu des beaucoup plus grosses. Le connaissant un peu, c'est pas le genre économe. Il a donc encaissé des primes plus importantes qu'habituellement. Passer de cent millions à quatre cent, c'est peut-être trop, oui.

Un bateau de cinquante mètres de long, 3 ponts, 9 voiles, de la dorure en voilà, des finitions de maître. Pas étonnant que certaines personnes se soient posé des questions sur ses activités et leur légalité. J'avoue être un peu jaloux de son navire. Quand nos bateaux sont à une dizaine de mètres, je saute sur le sien avec des geppous. Il n'a pas changé. Toujours torse nu avec ses pectoraux bien développés, ses abdominaux à dévorer tout cru. Par contre, il semble en train de faire des nœuds avec des cordes. Va savoir pourquoi. On a tous nos passe temps.

« Toujours aussi bien gaulé.
Toujours aussi hétéro.
… Dommage. Je pourrais utiliser un casse croûte. Bon, passons aux choses sérieuses. On est pas là pour enfiler des perles après tout. Sauf si tu aimes les Geisha.
Clotho !
D'accord. »

Mon empathie envahit le bateau intégralement, je vois et sens jusqu'à la moindre créature vivante autour de moi dans un rayon assez large. Les marins sont alignés, Toshi devant eux. Je passe et examine chacun d'eux. Ils ont l'air réglo. Pas l'air de pirates, mais de marins suivant leur capitaine. Dommage que ce soit vers la tombe. Je passe derrière Toshi, mains sur la poignée de mon sabre.

« Maintenant que vous allez rejoindre Armada, il y a une règle à connaître. Une règle absolue.
Ne jamais faire confiance à personne ?
Non. Mais oui. Enfin, sauf si tu as quelque chose sur eux. Non, la règle principale, c'est de manger avant d'être mangé. »

Je dégaine mon arme, la couvre de haki de l'armement, puis l'enfonce dans la cage thoracique de l'ancien chasseur de prime. Ils sont tous surpris et sortent les armes. Mon haki se heurte au sien pour empêcher que mon arme ne pénètre plus profondément dans son corps.

« Qu'est-ce que ça veut dire ? Il n'y a pas de traître ici.
En effet. Mais tu as des infos que je veux garder pour moi. Si tu te fais capturer, tu ne pourras pas les conserver. Et j'ai la flemme de devoir sauver quelqu'un comme toi pour me sauver moi. Autant remédier à ça tout de suite.
Juste pour ça ?!
Dans ce monde, les informations sont le nerf de la guerre. À elles seules, elles font gagner ou perdre des batailles. Elles changent le cours de l'économie. Elles façonnent le monde. J'ai des informations qui peuvent mettre à mal la Révolution, le Cipher Pol, et Armada. Sans compter la BNA si vraiment je prends le temps. Ça vaut de l'or. C'est mon ticket pour me sortir de toutes les situations compliquées. Et je ne laisserai personne me prendre ça. Alors je suis désolé, mais ton histoire s'arrête ici.
Comment j'ai pu te faire confiance ?!
Il ne faut jamais me faire confiance. A aucun moment. »

Je soupire de dépit. Je ne prends aucun plaisir à faire cela. Mais c'est nécessaire pour ma survie. Je retire mon sabre de son torse puisque je ne peux plus l'enfoncer, et le combat commence. Non sans décapiter ses marins d'un coup de lame d'air en libérant mon arme de sa prison de chair. Bon, il se peut que j'abîme le mât au passage. Mais ça se répare.

Posté Mar 20 Déc 2022 - 17:02 par Clotho

Toshi voit rouge. Je l'ai trahit. J'ai tué ses hommes. Je l'ai insulté lui et son honneur. J'ai méprisé son intelligence. Je l'ai berné. Je lui ai menti. Je n'ai jamais eu l'intention de l'amener sur Armada. Je suis fou, évidemment, mais je peux quand même discerner un bon d'un mauvais plan. Parfois. Il se retourne et fonce sur moi. Je sens son navire bouger, des cordes se mouvent toutes seules, sans aucune aide extérieure. J'avais oublié qu'il maîtrisait cette technique, le rope action ou un truc du genre. Mais c'est aussi utile sur moi que de vouloir vider l'océan avec une tasse. Je ressens tout ce qui se passe sur le bateau. Il n'a aucune chance de me toucher. Je ferme les yeux et je me détends. Le temps semble se figer. Il n'y a aucune pression. Aucun impact pour moi. Je suis calme. Je suis détendu. Je suis serein. Je ne pense à rien. Je fais le vide dans mon esprit, me concentrant uniquement sur l'intention de mon adversaire. Happé par la rage, il est aussi facile à lire qu'un enfant dans un magasin de bonbon qui tend la main en pleurant vers un bonbon précis. Mon entraînement entre en action en situation réelle. Ce n'est plus un combat sur mon bateau où je ne risque rien. Ma vie est en jeu, tout comme la sienne.

Un détail m'interpelle rapidement. Je ressens ses émotions venir de plusieurs endroits, chose impossible d'ordinaire. Et pourtant, il m'attaque du haut, du bas, de la droite et de la gauche. Je comprends. Les cordes ne sont pas vivantes, mais pour les contrôler, il doit leur insuffler quelque chose. Il envoie ses émotions, ses intentions dans les cordes. C'est comme ça qu'il parvient à les manipuler. Hélas pour lui, un défaut important de cette technique me saute aux yeux grâce à mon empathie. Les cordes qui m'attaquent sont toutes reliées à lui. Il ne peut pas les contrôler si la connexion entre eux est coupée je suppose. Une corde posée sur le pont s'élance sur moi pour me ligoter la jambe gauche. D'un coup de lame, je tranche la corde en deux. Le bout séparé de Toshi tombe au sol, inerte. Plus aucune émotion n'émane de cette partie désormais inerte alors que l'autre morceau continue de venir vers moi. Pendant qu'il contrôle les cordes, il est moins concentré sur moi. D'un coup de lame, je coupe les cordes qui partent de ses bras. Elles tombent sur le sol et ne bougent plus. Il est surpris, mais reprend son attaque.

Soru, j'arrive derrière lui, et d'un mouvement net, viens lui entailler l'avant bras gauche d'un coup d'épée. Il ne perd pas son bras parce qu'il a un réflexe de combattant vraiment rapide. Il a acquis son instinct au fil des combats qu'il a mené. Mais il ne s'est presque jamais retrouvé dans cette position, à devoir se battre pour sa vie. On lui a toujours amené des criminels déjà capturés, menottés, ficelés, entravés. Alors que moi, je me suis déjà battu pour ma vie des dizaines de fois. J'essuie le sang sur mon sabre avec un vêtement d'un des morts. Ça l'enrage encore plus. Il se retourne pour me coller une droite. Il envoie des cordes, de ses bras, qui vont m'attaquer par derrière pour me ligoter tandis qu'il vient devant. Il fait une diversion. Je mets ma main gauche devant lui puis j'utilise mon bras perçant. Une technique imitant le shigan du cipher pol que Shaïness a eu la gentillesse d'utiliser sur moi pour me ''renforcer'' quand j'étais marin. Quatorze fois je me les suis pris. Je les ai revu sur Drum quand un agent du cipher pol a tué tout un village pour faire accuser la révolution. Imiter cette technique n'est pas bien compliqué au final. J'utilise mon armement afin d'être sûr de le toucher. Et d'un mouvement égal au sien, j'envoie mon poing à sa rencontre. Son haki se concentre pour bloquer mon attaque. Mais dès l'impact, il regrette. Si sa puissance de haki dépasse la mienne, de peu, la puissance brute rétablit l'équilibre.

La différence vient de mon empathie. Je vois son coup me toucher avant qu'il ne frappe. Trois secondes d'avance, mais ça me suffit. Je sais ce qu'il va se passer, les dégâts qui vont en découler. Raison pour laquelle je lui ai envoyé un poing d'air hakifié au lieu de toucher son poing avec le mien. Ça le prend par surprise. L'air le touche avant que son poing ne soit en position, avant que nos corps ne se touchent. Son bras est violemment envoyé en arrière. L'impact est tel que son corps entier pivote sans qu'il ne le veuille. Je pourrais en finir avec un coup de sabre ou un autre bras perçant. Mais je prends un risque. Ma vie pour développer mon empathie. Il faut savoir faire des paris risqués si l'on veut rafler la mise parfois. Sans risque, la vie est ennuyeuse, monotone, chose que je refuse. Mieux vaut vivre une vie entière, pleine et risquée qu'une demie vie de sécurité. Le danger nous fait grandir, nous fait évoluer. Il nous force à nous dépasser.

Posté Mar 20 Déc 2022 - 17:03 par Clotho

J'envoie des poings d'air sur ses cordes pour les détruire avant qu'elle ne parviennent à m'entraver. Elles sont très rapides, je le reconnais. Mon combat contre Manson sur le glacier de Toreshky m'a permis de renforcer mon armement. Mon corps est enfin retourné à 100% de ses capacités. Il est temps d'utiliser mes atouts. Profitons de cette opportunité pour accroître nos pouvoirs. En ces temps d'épreuve, grandissons, élevons nous au dessus du rang de simple mortel. Devenons une légende. Mon sabre, toujours dans ma main droite, veut trancher les appendices avec une lame d'air, mais je refuse. Dans ce monde, toute chose à une voix pour qui sait l'entendre. Des fruits du démon choisissent la personne qui va les manger. Des armes mangent des fruits du démon. De cordes bougent toutes seules. Des plantes peuvent se mouvoir et tuer des humains sans aucune soucis. Et des connards peuvent vivre sur une montagne en se prenant pour les rois du monde.

Non, arrête, on se calme tout de suite. Je fais le vide dans ma tête aussi rapidement que possible. Mais c'est trop tard. J'ai perdu ma concentration et Toshi est déjà sur moi. Il frappe ma tête avec la sienne, pendant que ses deux poings touchent mon torse. Je ne peux pas couvrir les deux endroits en même temps, alors je privilégie mon buste. On peut vivre sans tête, pas sans cœur, comme Manson me l'a appris. Son coup est plus puissant que je ne m'y attendais et je perds l'équilibre, tombant sur le sol.

Il se rue sur moi, poings en avant. Calme toi Clotho. Retrouve la paix intérieure. Concentre toi. Ressens ses émotions. Sens sa volonté de te faire mal. Vois sans regarder. Je sens du sang couler de mon front et me cacher l’œil droit. Grosse perte pour moi dis donc qui n'utilise plus beaucoup mes yeux. Je roule sur le côté, esquivant son attaque qui consistait à me sauter dessus avec ses deux poings en première ligne. D'un mouvement pas du tout plaisant à voir, je pivote à 90° pour lui balayer les jambes et le faire tomber. Haki contre haki, rien ne se passe. Hum. Sa force aurait autant augmentée par rapport à la dernière fois ? Possible. Il attrape ma jambe droite avec sa main gauche. Des cordes sortent de son espèce lanière en cuivre au niveau de son bras. Elles commencent à m'enserrer la jambe pour me garder prisonnier.

« Tu n'aurais jamais du tuer mes hommes et me trahir ! »

Et tu ne devrais pas parler. C'est un combat, pas un débat politique. Je ne te fais pas de cadeau, alors pourquoi m'en fais-tu ? Je soupire. Puis je sors une flasque, au contenu bleu, de mon blouson et la lance sur son torse. La flasque explose sans lui causer le moindre dégât. Il veut me frapper de son poing qu'il lève au ciel. Il s'abat sur mon torse. Je déploie mes deux bras vers lui, entourant le sien. Ma jambe libre se plie, puis se lève d'un seul coup.Utilisant sa force contre lui, et celle de ma jambe, je le soulève par dessus moi. Son corps décrit un arc de cercle et il s'étale sur le sol. Mais n'ayant pas lâché ma jambe, je bouge également. Mon bassin contre sa tête. Je ne peux pas me dégager de sa prise, il tient ma jambe fermement avec son bras et ses cordes.

J'ai lâché mon épée qui est au loin sur le pont en train de prendre le soleil. Il a brisé ma concentration, bien joué à lui. Je pose mes mains sur son torse pendant que son poing fonce vers ma tête pour en finir. Je suis déjà en train de dessiner sur son torse, dans la couleur bleue, un symbole précis. Aussitôt, il arrête de lutter. Je sens ses émotions basculer d'un seul coup. Il ne s'y attend pas, et ça le prend par surprise. Il perd ses repères, arrête son poing et libère ma jambe. Je me relève et recule en vitesse. Une seconde plus tard, ses yeux s'humidifient. Oui, un puissant chasseur de prime va pleurer devant moi. Mais il n'a pas le choix. La couleur de l'océan le rend déprimé, triste. Il se retrouve dans le même état où j'étais il y a encore quelques semaines. Hélas pour moi, il reprend vite sa consistance habituelle en se levant. Et son visage redevient rouge de colère. Au contraire, j'essaie de me calmer. Je refais le vide en moi. J'imagine une sphère blanche, et toutes mes pensées sont dedans. La sphère étant impénétrable, mes pensées me sont étrangères.

« Qu'est-ce que tu m'a fait ?!
La blanche colombe ne comprend pas les charabia de la grenouille.
Grenouille ta mère ! »

Il me fonce dessus et libère un torrent de cordes. Je fais demi tour et cours récupérer mon sabre. Il doit bien y avoir une vingtaine de cordes me fonçant dessus. Plus, accessoirement, un ancien chasseur de prime qui trouve que ma tête ferait un bon trophée pour sa cabine. Aveuglé par sa rage, il redevient facilement lisible pour moi. Il feinte un pied droit au lieu de son poing. Je pivote. Fauchage horizontal avec le bras, je me baisse. Coup de genou vertical pour me forcer à me lever. Roulade en arrière puis petit saut pour me remettre debout. Je ne sais par quel miracle, il réussit à projeter des cordes de ses quatre membres pour attraper les miens. Il a du être plus rapide que moi. On se retrouve dans une situation compliquée. Je suis prisonnier de ses liens. Mais s'il les relâche un tant soit peu, je reprend l'avantage. Si rien ne change, c'est une question d'endurance. Considérant que c'est un chasseur de prime qui n'a pas vraiment chassé de primes depuis longtemps, alors que moi j'ai combattu et frôlé la mort récemment, mon endurance doit être supérieure à la sienne. Plus loin, mes hommes regardent l'affrontement et rigolent de la situation. Ils ne me savent pas en danger et donc n'ont aucune raison de s'inquiéter.

Posté Mar 20 Déc 2022 - 17:03 par Clotho

Je n'aime pas les égalités. Il essaie de tirer sur ses cordes pour me faire venir à lui. Hélas, il échoue. Pire encore. Je me rends compte que si j'essaie de tirer en arrière, j'y arrive. Pas de beaucoup ni même rapidement, mais je réussis. Ce qui signifie qu'en terme de puissance brute, comme je le pensais, je le dépasse un peu. Ce n'est pas non plus la différence entre un empereur et un bébé, hein. Mais dans cette situation de pseudo égalité, ça se voit petit à petit. Toshi sent que la durée ne va pas jouer en sa faveur. Il doit trouver quelque chose, et rapidement. Je ne peux pas utiliser ma divination, l'effort physique demandé est trop intense. Si j'essaie de voir le futur, je vais perdre en puissance brute à cause de ma concentration. Alors il me vient une idée. Sans prévenir, j'avance mon bras droit le plus loin possible devant. Toshi se retrouve donc à tirer de toute ses forces, mais sans rencontre aucune résistance d'un seul coup.

Je me fais donc attiré à lui comme une épée par un aimant. Si rien ne change, il va se manger mon poing en pleine poire et de pleine force. S'il tente de bloquer ou parer, ça fera toujours mal. S'il esquive, il devra forcément sacrifier ses cordes. Je gagne quoi qu'il arrive. Il choisit de pivoter son corps et arme son poing en retour. Là, ça sent mauvais pour moi. Mais je suis retord, et j'ai plusieurs solutions pour m'en sortir. J'attrape un truc dans mon blouson, puis j'utilise des geppous pour nous emmener dans les airs. Il se retrouve suspendu comme un abruti qui serait tombé d'un mur d'escalade. Il pend. Il rajoute de la distance à ses cordes pour retourner rapidement sur le sol. Malheureusement pour lui, je prends la direction de l'océan.

« On va voir qui a la meilleure apnée ! »

Il rajoute des cordes pour atteindre le navire. J'arrête les geppous et nous laisse tomber en chute libre. Je tire sur les cordes nous reliant de toutes mes forces. Toshi se retrouve légèrement attiré vers moi. Assez pour que je puisse geppou la tête en bas. J'arme mon poing et je le frappe avec un bras perçant. Le choc, même s'il pare avec ses bras, laisse une marque dans ses membres. Il sent le coup passer, en plus de le propulser vers le bas rapidement. Et moi je suis la trajectoire sans vraiment avoir le choix. On plonge dans l'océan, la corde le reliant à son bateau s'étant faite arrachée sous la violence de mon attaque. On est tous les deux sous l'eau, relié par les cordes qu'il refuse de lâcher.

Je ferme les yeux et je me détend. J’appuie sur le truc que j'ai sorti de mon manteau plus tôt, à savoir un sub dial. Le sub dial le plus rentable de l'histoire puisqu'il m'a déjà sauvé presque une dizaine de fois depuis son achat sur Armada en 1626. Je l'avais acheté en même temps que les deux vento dial pour ma terreur, inspiré par le moyen de transport d'Ace aux poings ardents. Jamais un objet ne m'aura duré aussi longtemps et ne m'aura été aussi utile. Hormis mes navires, bien entendu. Une bulle d'air se forme autour de moi, me permettant de me calmer encore plus. Mon empathie sent Toshi qui panique un peu et tente de remonter à la surface rapidement. Sans moyen de respirer sous l'eau, un homme est condamné à remonter à la surface ou à périr.

Je concentre toute mon empathie sur sa personne. Je deviens étranger à toute autre chose. Je ne sens plus le monde extérieur. Il pourrait y avoir une explosion sous-marine sous mes pieds que je le verrais pas venir. Je veux le voir. Je veux savoir. Je veux prévoir. Mais on dirait que je suis trop loin. Alors pendant qu'il atteint le seuil de délivrance et que son corps absorbe autant d'air qu'il lui est possible de le faire, je remonte tranquillement. On est assez loin de son bateau pour que j'ai le temps de rejoindre mon adversaire avant qu'il n'atteigne sa possession. Je sais que si j'utilise soru ou geppou dans l'eau, la bulle se brise ou ne réussit pas à me suivre et reste sur place. J'ai déjà testé. Contrairement à lui, je ne suis sous aucune pression. Je peux rester sous l'eau pendant des heures il me semble. Il se rapproche de son bateau. Et tel un requin, je vais le harceler. Je me rapproche aussi vite que possible, sans briser ma bulle. Et je le vise avec mes poings d'air chargé au haki. Un gros shigan en somme. Je le touche plusieurs fois.

S'il ne sent pas les attaques venir avec son empathie, il les entend. Il entend un bruit étrange venant d'en bas derrière lui. Pas longtemps à l'avance, mais ça lui suffit pour se couvrir d'armement. Il veut aller sur son navire ? Il se pense en sécurité là bas ? Je brise ma bulle de plusieurs soru de suite. Avec deux geppous, j'atterris sur le pont de son galion tandis qu'il approche. Je récupère un sabre qui traîne sur le pont, baigné dans le sang des hommes de l'ancien chasseur de prime, je le renforce au haki, et d'un geste sec, je viens trancher le moyen de transport en deux, dans le sens de la longueur. Une nouvelle lame d'air et je le tranche dans la largeur cette fois. Ton bateau ne te sauvera pas, Toshi. Je suis désolé pour toi, mais il s'agit de la fin de ton voyage. Le navire se met à couler, emportant trésor, cadavres, rêves et espoirs. Il voyait en ce bâtiment son salut. Désormais, il l'entraîne vers le fond tandis que je geppou plusieurs petites fois pour rester au dessus. J'envoie des poings d'air dans la direction du galion et de l'ancien chasseur de primes. Aucune hésitation, aucune faiblesse de ma part. Je fais ce qui doit être fait.

Il essaie de remonter à la surface, mais l'effet de succion du bateau qui coule l'entraîne. Et en plus, il doit esquiver ou contrer mes attaques. Ce n'est pas de tout repos. Mon empathie m'indique que sa barre de vie diminue rapidement. Après plusieurs minutes de ce traitement, je ne ressens plus aucune forme de vie venant d'en bas. Mon navire s'approche un peu plus de moi. Une pince vient me serrer le cœur. Dire que j'aurais pu tirer tellement d'argent provenant du galion. Et là, il a sombré dans l'océan, perdu à jamais. Ça me rend triste. Mais bon, c'est la vie. Cette affaire étant réglée, il est temps d'aller rendre visite au contre-amiral.

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