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Les cours de la bulle sont trop élastiques

Shabondy, un soir, dans les locaux du syndicat des Émérites Artisans Enrobeurs De Shabondy (EAEDS)


- Alors ?





- Vous dites qu’elle fait quelle taille votre coque ?
- Hors tout ? A peu prés trois mille cinq cent pieds.
- Hein ? Vous parlez en pieds quoi ?
- Y’a plusieurs types de pieds ?
- Ben c’est sûr. Nous on compte en pieds Luvneelien, mais si on compte en pieds Marijoen c’est plus long..
- Ils ont des pieds plus grand à Marijoa ?
- Tout est plus grand à Marijoa mon gars. Mais quand on est un vrai professionnel de l’enrobage, on parle en pieds Luvneelien. C’est celui de tous les spécialistes de la navale.
- Avant on comptait en verge, mais toutes les iles voulait avoir la plus grosse.
- Ils font combien vos pieds ?
- A peu près ça…
- Alors ça colle.
- Vous dites que vous avez un navire de trois mille cinq cent pieds Luvneelien de long ?
- Pas vraiment de long, c’est une coque circulaire. Donc plutôt de diamètre.
- Hé les gars ?! Vous avez entendu ça ? Le type ici il a un navire de de trois mille cinq cent pieds Luvneelien !
- En brasses ça fait quoi ?
- Boh… A peu près mille neuf cent je dirais, à quelques brasses prés…
- Y’a aucun navire aussi grand…
- Et le Cuisino ?
- Bon… D’accord, y’a peut-être un navire aussi grand. Vous voulez faire enrober le Cuisino ?
- Je veux faire enrober un navire. Vous pouvez ou pas ?
- Un truc de cette taille la ? Non, impossible.



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Le même soir, plus loin, dans les locaux du syndicat des Artisans Émérites Enrobeurs De Shabondy (EEADS)

- Alors ?





-C’est les gars de l’EAEDS qui vous envoient hein ? Quelle bande de guignols. Ils devraient mêmes pas avoir le droit de s’appeler enrobeurs ! Alors dites moi, quelle taille il fait votre navire ?
- Vous la voulez en quoi la taille ?
- Ben c’est vous le client hein, c’est comme ça vous fait plaisir. Nous par habitude on compte en brasses, c’est un peu une tradition qui est resté de l’époque ou l’enrobage était géré par les hommes poissons qui faisait ça a la nage. Pour vous donner une idée, avec deux brasses, vous avez a peu près trois pieds Luvnelien, enfin, a une verge prés quoi…
- La coque est un cercle d’a peu prés trois mille cinq cent pieds.
- trois mille cinq cent pieds ? Fichtre… Ça fait une sacré grosse coque…
- Ouais, on y est plutôt à l’aise.
- Tu m’étonnes, on doit pouvoir y rentrer un château !
- C’est l’idée oui. Alors, vous pouvez ?
- Faut qu’on calcule ça… Hé les gars, venez par ici.

Et après quelques minutes d''intense réflexion, de calculs mental et de doigts brandis..

- Non impossible.
- Impossible ?
- Ouaip, impossible.
- Pourquoi impossible ?
- C’est a cause de la résine. Vous voyez, le principe de l’enrobage, c’est que c’est un peu comme une peinture, on recouvre la coque de résine, ça fait couler le navire, et pendant que vous coulez on injecte de l’air dans la résine, qui va gonfler jusqu'à ce que ça forme une bulle qui englobe le navire, et hop, vous pouvez naviguer sous l’eau jusqu'à l’ile des hommes poissons.
- Je vois l’idée ouais.
- Le truc, c’est que la résine se solidifie si on la gonfle pas rapidement après l’application sur la coque. Sur votre bateau, on mettrait si longtemps à tout enrober qu’en finissant, la résine qu’on aurait mis au début serait toute sèche et plus bonne à rien. Nan, c’est impossible.
- Et avec plus de gars ?
- Y’a pas assez d’enrobeurs syndiqués sur tout Shabondy pour votre truc. Personne peut enrober un truc comme ça. Désolé.



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- Alors ?
- Trop gros
- Pas assez de gens.
- On a vu tout le monde ?
- On a vu l’ EEADS et l’ EAEDS.
- Et c’est tout ?
- C’est les seuls qu’on a trouvé.
- Hé l’aubergiste ! Ou est ce qu’on peut trouver des chantiers d’enrobage dans le coin ?
- Et bien c’est facile, il y en a deux qui se partagent le marché. Le syndicat des Artisans Émérites Enrobeurs De Shabondy, et le syndicat des Émérites Artisans Enrobeurs De Shabondy.
- Et à part ces deux-là ?
- Vous voulez dire… Vous cherchez un enrobeur n’appartenant pas aux syndicats ?

Dans la taverne, la question de l’aubergiste, pourtant posé à demi ton, a soudain laissé comme un grand froid. On ne parle plus, on ne trinque plus, et on se retourne pour regarder d’un air soudain très suspicieux la bande d’étrangers qui cherche un chantier d’enrobage…

- Ces choses-là sont pas très bien vu par ici vous voyez. Rapport que j’ai beaucoup de clients des syndicats d’enrobage…
- Ouais ! Les enrobeurs non syndiqués ça n’existe pas !
- Exactement ! Vive l’EAEDS !
- Pff ! Plutôt couler mon bateau directement que le confier à l’EAEDS ! Les seuls enrobeurs digne de ce nom c’est les gars de l’EEADS !
- T’as un problème avec l’EAEDS ?
- Un problème ? Pas du tout ! Mais je pense qu’ils trouveraient pas leur propre cul même en cherchant avec les deux mains et un guide ! Alors c’est sûr qu’avec la résine ils ont du mal !
- C’est ma botte ferré qui va le trouver ton cul ! Je vais te l’enfoncer si loin dans le derche que tu pourras lire ma pointure en baillant ! Avec moi les gars de l’EAEDS !
- A moi l’EEADS, Enrobons ces guignols !

La taverne sombre dans un chaos classique, et après avoir rangé nos chopes dans les gueules les plus proches, nous foutons le camp du chaos ambiant, retrouvant a l’extérieur le calme aquatique de l’archipel, et sans avoir avancé d’un pouce dans nos problèmes.

-Hey Psst, messieurs !

Depuis un des murs d’angle de l’établissement, et soigneusement dissimulé dans l’ombre, un type nous hèle d’un sifflement discret et nous fais signe de le rejoindre.

- Dites, j’ai entendu votre question dans la taverne. Et, je trouve que c’était une question légitime, mais c’était trop dangereux de répondre la dedans. Les travailleurs non syndiqués ont pas vraiment une bonne réputation ici. Et les gars des syndicats sont pas tendre avec la concurrence.
- Et donc ?
- Si vous voulez des enrobeurs non syndiqués, allez trainer du coté du quai des embrumes..


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Le contraste. C’est le truc que j’ai toujours trouvé le plus marquant sur Shabondy. Ce bout de mangrove c’est plus qu’une ile, c’est une carte du Monde a taille humaine. Ou arrivent à se mélanger presque sans se marcher dessus des zones de non droits pleine de pirates et des zones civiles pleines de marchands et de marines. Shabondy c’est toute la quintessence du GM avec ses hypocrisies révélées au grand jour sans que ça ne choque personne. Des pirates dans le coin ? Bien sûr, mais attention, ils sont de l’autre coté de ce cours d’eau, alors tout est normal. Acheter des esclaves ? Bien sur que c’est possible, juste ici. C’est interdit par le GM ? Oui bien sûr, la traite d’être humain c’est horrible, mais vous comprenez, c’est une particularité locale, ici c’est permis par les dragons célestes, alors évidemment c’est différent…

Je crois que je déteste ce trou marécageux.

Sans surprise, le quai des embrumes se trouve à l’exact opposé des zones luxueuses de ventes d’esclaves destinés aux gens de la haute de Marijoa venu chercher un peu de frisson dans le bas monde. Dans un groove ou même la végétation fait la gueule, ou les arbres sont marrons plutôt que verts, et ou les bulles ne font qu’éclore a la surface en lâchant des bruits de pet nauséabond, le quai ne porte plus que les ruines d’une ancienne activité florissante. Jadis on a construit ou réparé des navires dans le coin, surement enrobé les premiers navires qui ont plongés vers l’ile des hommes poissons, mais il n’y a plus ici que des taudis squattés par la lie de la faune locale.

Mais bon. Maintenant qu’on est là…

D’un trou pourri à l’autre, on finit par nous dénicher ce qu’on est venu chercher ici, un type qui enrobe les bateaux dont les syndicat ne veulent pas. Dans un abri a bateau usé mais entretenu, et où sont bien entreposés des brassés de ces pinceaux géant qui sont les outils du métier, nous tombons sur un homme poisson dont la gueule et l’âge suffisent largement à expliquer pourquoi il a fini par atterrir ici...

- Alors l’ancêtre ? Tu bosses encore ?

- Je travaillerais encore si les syndicats nous laissait des clients. Qu’est ce que vous me voulez ?





- Et ben justement, on est clients. On a un enrobage à faire.
- Hum…
- Je croyais que la question c’était « quel taille fait votre navire »
- Ici on demande plutôt pourquoi les syndicats d’enrobeur n’ont pas pris votre commande.
- Il parait que c’est trop gros pour eux.
- Trop gros ?
- D’après eux, le temps d’enrober toute la coque la résine appliquée au départ serait déjà foutue…
- Hum. Quelle taille fait votre navire ?
- A peu près comme le groove…
- Ah… C’est un très gros navire. Effectivement, on ne peut rien faire, vraiment désolé.

Délaissant l’homme poisson, nous tenons un conciliabule rapide dans un coin du hangar.

- C’est la merde. Je vois pas comment on va pouvoir faire. On peut pas démonter, on vient de le reconstruire.
- D’après mes calculs nous pourrions envisager une version alternative avec des bulles multiples plutôt qu’une seule grosse bulle de la taille de la coque. Thriller Bark n’est pas une coque classique, en nous contentant d’englober le château et les infrastructures, je pense que nous pourrions obtenir une mise en œuvre possible.
- C’est plutôt malin.
- Plutôt Marvin oui…
- Néanmoins, cela rendra le trajet sous marin beaucoup plus risqué, avec des risques accrues de disloquer la structure qui se retrouverait tiraillé entre les différentes bulles..


- Grand père ! On peut le faire avec mes pisto pinceaux !




- Tais toi. Laisse les clients tranquille.
- Mais je suis sur qu’on peut le faire !

L’irruption cavalière dans la discussion est celle d’une jeune fille poisson, en tenue de mécano, et qui vient de se planter à coté du vieux pour le pousser du coude pendant qu’il essaye sans succès de la faire disparaitre a nouveau dans le décor.

- Vous pouvez le faire avec quoi ?
- Avec rien. C’est trop gros, impossible.
- On peut le faire avec mes pistos pinceaux !
- Un seul à la fois, merci. La demoiselle à la parole.
- La demoiselle n’est pas une enrobeuse ! C’est mon chantier !
- Il est mort ton chantier Grand père ! On a plus un seul client depuis que les syndicats nous ont mis sur la liste noire !
- Ce n’est que passager !
- Ce n’est pas passager du tout ! Ouvre les yeux enfin ! On a même plus de quoi entretenir les outils ! Regarde !

Saisissant un des pinceaux, la môme en attrape le crin géant et le tord, le brisant net comme une poignée de branches séchées là où il devrait être souple et soyeux…

Un coup vache pour le vieux poisson.

- Reprenons, vous aviez dit que vous pouviez le faire. Vous êtes qui ? Et comment vous pouvez ?
- Je m’appelle Alienor. Et j’ai mis au point une méthode d’enrobement révolutionnaire !
- Vraiment ? Et qui marche ?
- Alors… En théorie oui…
- Ces gens sont dangereux Alienor. Il ne faut pas leur mentir… Ne l’écoutez pas messieurs, s’il vous plait, je suis désolé qu’elle vous ait importuné…
- En théorie Aliénor ? Continue…
- Ne bougez pas, je vous montre.  

Ignorant la désapprobation qui suinte du regard de Papy, la miss part farfouiller dans un coin du hangar, et en revient avec un tonneau équipé d’un dispositif complexe, tuyaux, pompes, manomètre…

- J’ai appelé ça un pisto pinceau. Regardez, on met la résine dans le tonneau. Grace au dispositif de compression et à un solvant de mon invention, on peut la comprimer pour en rentrer beaucoup plus. Le tonneau fait deux cent litres, mais on peut en fait en rentrer cinq fois plus !
- Et ensuite ça explose ?
- Non. Enfin, normalement non. Ensuite, on utilise ceci !

Au bout d’un tuyau qui sort du tonneau, la môme attrape ce qui ressemble effectivement à un pistolet, un de ces modèles en bec de canard qu’adorent les navires esclavagistes, ou tous ceux qui prévoient d’être confrontés a des ennemis beaucoup plus nombreux.

- Quand on appuie sur la gâchette, la résine est projetée en éventail par le canon. Ça permet d’enrober une zone bien plus grande que par le pinceau, et de recouvrir tout un navire sans jamais s’arrêter ! D’après mes calculs, on pourrait aller dix fois plus vite qu’avec un pinceau traditionnel !
- Si le tonneau n’explose pas, ou le canon, comme c’est arrivé jusqu’ici…
- C’est parce que je n’ai pas assez d’argent pour acheter de vrais matériaux !
- Marvin ? T’en penses quoi ?

Le cyborg se penche sur l’appareil que la fille poisson lui abandonne a regret, et commence à en examiner méthodiquement les différents composants. L’étude dure quelques longues minutes, au bout desquels Marvin repose le tout avant de hocher la tête.

- Le principe de l’appareil est valide. Mais en l’état il est plus dangereux que fonctionnel.



- Et il marcherait comme elle le prétend ?
- Il faudrait que j’étudie le solvant dont elle parle. Mais en théorie c’est possible.
- Ne l’encouragez pas ! L’enrobage se fait au pinceau !
- Ouais il parait. Mais il parait aussi que sur mon navire ça ne passe pas. Alors désolé pour la tradition, mais on va jouer la carte moderne. Gamine ? Fais nous une liste de ce qu’il te faut pour fabriquer un de tes bidules.
- Pisto pinceau.
- C’est ça ouais. Marvin va rester avec toi le temps de piger la méthode…
- Mais ce sont mes pistos pinceaux ! Je ne les vend pas !
- Je me doute, et de toute façon je n’en ai pas l’usage. Mais tu vois, j’ai pas l’impression que tu ais les installations ici pour en fabriquer plusieurs, alors que moi je les ai. Alors, si tu penses que tu peux enrober mon navire, il va falloir qu’on se répartisse le boulot. Marvin peut s’occuper de faire fabriquer un certain nombre de tes bidules. De ton coté tu vas devoir réunir réserver un stock de résine suffisant pour qu’on puisse lancer le chantier, et trouver des gens pour le gérer. Je suppose que Papy doit avoir encore quelques contacts s’il arrête de bouder ?
- Papy ?
- Humpf…
- Il a dit d’accord ! Mais… Les syndicats risquent de ne pas vouloir nous laisser acheter autant de résine. Et puis… Nous n’avons pas les fonds pour ça.
- Baker ?
- Patron ?
- Tu vas rester ici et aider la demoiselle a gérer le relationnel avec les syndicats et les achats. Sois souple, mais pas trop.
- Souple, mais pas trop. Ça marche patron, je vais gérer.
- Pour ce qui est des fonds, payer la résine et le chantier ne sera pas un problème. Mais si tes plans fonctionnent je vous laisserai avec un outillage sacrément fonctionnel…
- Si ça marche et qu’on décroche des contrats, on vous remboursera les frais du chantier !
- Hum… Je préfèrerais qu’on considère ma participation à votre remise à flot comme un…. Investissement.
- Vous voulez devenir actionnaire du chantier ?!
- Je ne sais pas quand j’aurais a nouveau besoin de revêtement. Mais c’est quelque chose qui risque d’arriver. Je me dis que ce jour la j’aimerais bien bénéficier des services les plus rapides…
- Je vous promet que ça va marcher !
- On verra bien.


Deux jours plus tard, je quitte shabondy allégé de Baker et d’un gros tas de pognon, mais plus lourd d’un prototype de pisto pinceaux que je vais m’empresser de faire dupliquer par les gars d’Armada.





Dernière édition par Red le Ven 24 Fév 2023 - 17:10, édité 2 fois
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Quinze jours plus tard. Shabondy, quai des embrumes.

En quinze jours le chantier a déjà bien changé, visiblement Baker n’a pas chômé. Et le pognon déversé dans le coin commence déjà à ruisseler sur le reste du quai des embrumes. Le bâtiment à été retapé, repeint, et toute une bande de types sont en train d’y travailler. Visiblement l’ancêtre et sa môme ont battus le rappel de tous les hommes poissons à la rue du coin.

- Salut patron. Alors ? ça marche ou ça marche pas ?
- Pour ce qu’on en sait ça marche, en tout cas avec de la peinture. Pour ce qui est de la résine, on va bien voir. Ou est Aliénor. ?
- Bougez pas, je vais la chercher.

Le temps de commencer à entreposer les caisses contenant le matos et Baker revient avec la demoiselle en remorque, une demoiselle dont le regard brille immédiatement d’une convoitise non feinte en voyant les gars en train d’aligner les caisses de transport.

- Vous les avez fait ! Ils marchent hein ?
- Avec de la résine faut voir. C’est toi qui a le solvant, a toi de nous montrer.

D’une pichenette j’éventre une caisse, révélant une version améliorée et tout a fait neuve du harnachement de pisto pinceau créé par Alienor. Un tonneau plus coriace et cerclé de fer pour résister à la pression, un harnachement pour le porter plus facilement, et même un holster pour y ranger la partie pistolet pendant qu’on ne l’utilise pas. Ouais, Marvin a fait du bon boulot, et on est loin de la création de bric et de broc qu’on nous a montré l’autre jour. L’appareil est toujours aussi énigmatique, mais au moins il a l’air sérieux et fonctionnel.

- Ils sont magnifiques !
- Ouais, c’est Noël.

Encore plus pressé que nous de l’essayer tout de suite, Alienor nous entrain dans son laboratoire personnel, un hangar annexe qui a l’avantage de ne pas être ouvert au public, et de posséder un accès à la mer ou se trouve une barque qui a dû voir un paquet de test, ou elle se lance dans la confection d’un plein tonneau de sa préparation secrète, transformant une résine pâteuse en quelque chose de bien plus liquide, avant d’en remplir le tonneau et de se fixer dans le dos.

- Papy ? En combien de temps tu serais capable d’enrober cette barque ?
- Hum. Peut-être vingt minutes…
- Alors je le ferais en deux !
- J’ai le chrono. Je le lance dès que tu bouges !

Aliénor prend le temps de vérifier que le matos marche toujours comme le modèle qu’elle a monté elle-même, puis fais un signe de tête a Baker qui lance le chronomètre pendant qu’elle se jette a l’assaut de la barque.

Un chuintement puissant accompagne le déclenchement du pistolet qui crache un fin nuage de résine, quelques secondes de réglages et Aliénor obtient un rideau de résine de la hauteur de la coque, et nappant d’un seul coup toute la hauteur à couvrir, elle parcourt la barque de la poupe à la proue d’un seul mouvement. Perdant en flottabilité la barque s’incline du côté de la résine pendant qu’Aliénor change de bord et entreprend d’enrober l’autre côté aussi vite que le premier.

Ne reste qu’a percer la bulle installé sous la barque, et qui la garde en surface maintenant que la résine doit lui avoir supprimé toute sa flottabilité. La barque s’enfonce, et l’air qui se vide de la bulle s’engouffre dans le navire maintenant enrobé, l’englobant d’une bulle qui grossit à vue d’œil tout en disparaissant dans l’eau. Jusqu'à ce que la barque repose au fond du quai, sous l’eau, mais parfaitement incluse dans une bulle de bonne taille.

- Une minute quarante ! Victoire pour Aliénor !
- Bien joué. Maintenant on va pouvoir parler de l’enrobage de mon navire...


[...]

- Donc nous sommes bien d’accord ? Je vous laisse dix jours pour récolter la résine et former vos équipes. Et ensuite j’amène le navire.
- C’est quand même pas très pratique de n’avoir que des dessins…
- C’est la joie de la piraterie. Dés que ce navire sera en vue de Shabondy on en entendra parler partout, et il ne faudra pas longtemps avant que le Gouvernement s’y intéresse. Alors il faut qu’il arrive et qu’il plonge dans le délai le plus court possible.
On va attendre un jour ou tout le coin sera nappé dans le brouillard, on s’amarre de nuit, on commence à bosser à l’aube, et quand la nuit tombera je veux être en train de sombrer dans les profondeurs entouré d’une grosse bulle.

- Même avec les pisto pinceaux, ça va être compliqué.
- C’est pour ça qu’on t’a amené les plans. J’ai fait fabriqué des tronçons de coque et des balises qu’on va placer en mer a l’endroit ou on mettra le navire, ça va te permettre d’entrainer tes gars. Répartis les par équipe, chacune en charge d’un secteur précis, et fais les bosser en condition. Je veux que le jour ou on jette l’ancre ici, ils sachent exactement quoi faire, et comment le faire au plus vite.
- On sera prêt !
- J’espère. La dernière fois que j’ai trainé trop longtemps ici ça s’est soldé par deux groove de moins…
- Je vais houspiller tout le monde !


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Plus tard, ailleurs, dans un bar,


- Mais puisque je vous dit que je l’ai vu !
- Mais oui…
- Un navire ! Un navire immense ! Grand comme une ile ! Il a surgi de la brume ! Il était si grand qu’il y avait un château maléfique dessus ! Et un équipage de démons !
- Ah, c’est nouveau les démons non ? Je crois qu’ils y étaient pas la dernière fois..
- Mais je les ai vu !
- Mais oui, on sait que tu les as vu, on sait. Mais en attendant ce que je vois moi, c’est que ton ardoise se remplit et pas mon tiroir caisse… Si tu vois ce que je veux dire…
- Mais oui je vois ! Je n’arrête pas de le dire…
- Et après avoir surgis de la brume, il sont fait quoi tes démons ?
- Ils ont attendu dans la brume ! Toute la journée !
- Pas très démoniaque tout ça…
- Roh les gars, arrêtez de le chauffer la….
- T’inquiète Roger, tiens, regarde, je paye sa bouteille, ressert le…
- Vous l’aurez voulu…
- Alors vieux, l’ile des démons est juste resté là, dans la brume devant le groove 21 ?
- Un temps seulement ! Parce que c’est connu, les démons ne peuvent pas poser un pied à terre pendant la journée ! Les monstres attendaient la nuit pour mettre Shabondy a feu et a sang !
- Hé ben ça fait peur. Et il s’est passé quoi ensuite ?
- Ensuite ?! ENSUITE ?! ENSUITE J’AI INVOQUÉ L’ABYSSE ! J’AI SUPPLIÉ LE VIEUX ET TERRIBLE POSÉIDON DE NOUS VENIR EN AIDE ET DE CHATIER LES MONSTRES QUI OSAIENT SOUILLER SES EAUX !
- Fort ça…
- Et ensuite ?
- Et ensuite rien. Poséidon m’a entendu ! Ses naiades ont tourbillonnés autour du navire maudit et hop ! Les flots l’ont englouti comme ça ! D’un seul coup d’un seul !
- Sacré Poséidon !
- Il en fait de belles ouais. Dommage qu’on ne voit qu’a l’aube en quittant les tavernes hein ?
- Tu l’as dit, je vous ai déjà parlé du monstre de la flaque ?


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