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Une traque interminable

— Alors, combien t’en veux ?!

Stephen prit le temps de tirer sur sa cigarette en scrutant son potentiel client. Depuis plusieurs minutes, ce dernier transpirait à grosses gouttes et ne cessait de s’agiter. Il attirait l’attention sur eux. Trop. Ils étaient certes dans l’une des tavernes les plus mal fréquentés de la frange, Stephen y reconnaissait d’ailleurs quelques clients, ça ne voulait pas dire qu’Anne Stanhope n’y avait pas d’agents. Et Stephen n’avait pas envie de voir débarquer des chiens de pierre à l’armurerie Castillo. Sa planque et son lieu de travail « officiel ».

Baisse d’un ton et assied-toi. On va prendre un verre.

Le ton était sec et n’attendait pas de réponse. Stephen fit signe au tavernier et s’installa à la table la plus proche. Son client le suivit de près et, surtout, avec plus de calme. Le silence plana jusqu’à ce que deux bières arrivent à table.

Alors, c’est un chasseur de primes ?
— Ouais. Un vrai de vrai !
…Il va falloir m’en dire un peu plus.
— Bah, c’est un peu comme un tueur à gages finalement, mais qui s’en prend qu’à ceux qu’ont une prime.
Je sais ce qu’est un chasseur de primes, merci. Dis-moi plutôt de quoi il a l’air ?
— Je vais te montrer.

Aussitôt dit, il sortit un papier froissé de sa poche et l’étala devant Stephen. Ce dernier le prit attentivement en main avec un regard dubitatif.

Il est fiable ce dessin ? Ce type a l’air encore plus débile que toi...
— Heu… Ouais. Ouais, il est fiable. C’est quelqu’un de confiance qui me l’a confié en me prévenant de son arrivé.

Face à l’air toujours aussi peu convaincu du tueur, il tint bon d’apporter un semblant de justification.

— L’oncle du cousin d’un ami.
Continu comme ça et notre discussion deviendra très déplaisante.

Un silence tendu s’installa après un bruit de déglutition de la part du client. Stephen en profita pour prendre quelques gorgées de son breuvage en continuant d’observer le portrait. Il arrêta de boire avant de voir le fond de son verre et rompit le silence posément.

Son visage ne m’est pas familier. Il ne doit pas avoir beaucoup de coups d’éclat à son actif. Alors, en quoi il te pose problème ce chasseur de primes ?
— Il n’est peut-être pas très connu, mais j’ai des raisons de croire qu’il en a après moi, et ça m’inquiète.
Toi ? Je pourrais te tuer maintenant sans avoir le moindre problème. Personne ici ne débourserait un berry pour ta tête. Pourquoi le gouvernement mondial le ferait ?

Le client regarda nerveusement aux alentours en se penchant vers Stephen avec un air de conspirateur.

— J’ai vendu quelques trucs aux révolutionnaires d’ici. Je soutiens leur cause.
Ah oui ?

Le tueur termina son verre et se pencha lui aussi avec un regard perçant.

Et ça te donne les moyens de recourir à mes services ?
— Donne-moi ton prix.
800 000 berrys en tout. Et j’en veux 300 000 d’avance.

Le soi-disant révolutionnaire s’enfonça cette fois dans sa chaise en fouillant son pardessus. Il fit glisser ses mains à travers des coutures qui ne semblaient déboucher vers aucune poche et en sortit discrètement plusieurs liasses qu’il fit passer sous la table d’un regard entendu. Stephen récupéra les liasses avec la même discrétion puis fit les comptes avant de les glisser dans sa veste en émettant un léger sifflement.

Il y a presque de quoi croire ton histoire. Je vais aller voir du côté du port avec l’arrivée des premiers navires pour commencer.

Stephen quitta sa chaise en prenant autant de haut que possible son client douteux et en écrasant sa cigarette dans le cendrier de la table.

Je viendrai te trouver ici demain à la même heure pour le reste de l’argent. Ne me fais pas attendre si tu ne veux pas que je vienne te chercher moi-même.

Le tueur se contenta ensuite de quitter les lieux. Il fit un passage à l’armurerie Castillo avant l’ouverture pour y cacher l’avance dans son coffre personnel. Après s’être assuré de la sûreté du coffre, il enfila une paire de gants, vérifia son pistolet et prit la direction du port. Il ne lui manquait plus qu’à trouver sa cible.
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Alegsis, les révolutionnaires, il les aimait bien. Non pas qu'il fut sympathisant de leurs revendications, il était de toute manière trop imbécile pour s'attarder sur les choses de la politique. Ce qu'il aimait chez eux, outre leur prime sans laquelle il ne leur aurait jamais accordé deux regards, c'était encore la facilité pour obtenir des renseignements à leur sujet. Il suffisait que la première voisine venue fut passée à la question, suspectée fallacieusement de sympathie révolutionnaire à son tour, pour que très vite, la délation lui coule de gueule comme une longue traînée de miel qu'Alegsis ne savourait que trop.

À peine débarqué qu'il fut, c'est à même le port qu'il y alla de sa harangue, dressé qu'il fut sur une caisse au milieu de la plèbe. Les dockers ne connaissaient que trop bien son engeance et se défièrent de lui un regard en coin - et pas un qui fut sympathique. Aussi le chasseur de primes, lancé qu'il était dans sa traque, hélait le tout venant sans tact ni discrétion aucune.

- Mesdames et messieurs, cet homme est dangereux, et il est parmi vous. Clamait-il en brandissant l'affiche de ce révolutionnaire dont il était venu faucher la rançon gouvernementale.

La relative foule qui allait et venait au milieu des docks ne trouva pourtant que matière à pouffer. Il fallait dire qu'il avait brandi une Visio Dial de lui affalé ivre mort la tête dans le sable, cadeau de son copain Kant. La première impression, en toute chose, était cruciale ; Alegsis eut au moins le mérite d'attirer l'attention.
La prime substituée à sa photo compromettante, il reprenait son discours. Dans la foule, un mauvais esprit lui fit remarquer bien assez tôt :

- Ce type a l'air encore plus débile que toi.

- C'est un très bel homme ! Le corrigea vertement Alegsis dont le physique était pareillement ingrat à celui dont il venait récolter la prime. Où j'en étais... ah oui. Cet homme est un révolutionnaire ! Il veut qu'on vive dans un monde où les humains seraient les égaux des hommes-poissons ! Tempêtait-il en espérant ainsi indigner la foule.

- Bah... ce serait pas plus mal, non ? Se hasarda-t-on à lui répondre fort à propos.

Alegsis, alors, était le seul raciste des environs sur une île où l'ouverture d'esprit y était finalement plus béante qu'on se plaisait à le dire.

- Non mais... chercha à rattraper Alegs dans sa course à la plus grosse bourde, ce gugusse est même opposé au port de collier explosif pour les enfants esclaves ! C'est un dangereux maniaque ! Assénait-il avant qu'on ne commença à ramasser toutes les marchandises qui traînaient pour les lui jeter à la gueule.

Parce qu'il était bête, comme tout bon chasseur de primes qui se respectait, Alegsis était un loyaliste forcené. Il considérait en effet que la loi était juste car celle-ci était dictée par le plus fort et, que ce plus fort, précisément parce qu'il il y était subordonné par confort, était alors légitime en toute chose. Des caricatures aussi outrancières que cet illustre crétin, à elles seules, justifiaient que les révolutionnaires se mobilisèrent pour l'occasion. Heureusement, elles étaient fort rares.

- Arrêtez aïe, glapissait-il laborieusement entre deux harengs venus lui fuser en pleine tête, arrêtez... mmh, du cabillaud. Pathétiquement, il se défendait les deux mains brandies, l'une d'elles dans laquelle se trouvait son pinceau de combat où, déjà, une myriade de poissons passés de fraîcheur s'étaient emmêlés dans les poils. Arrêtez ou je vous dénonce pour complicité révolutionnaire outch !

De cette menace ainsi proférée, les jets d'ordures diverses lui étant adressées s'écoulèrent plus profusément encore. Ainsi débutait-il sa remarquable traque. Qui que fut au bout de la piste qu'il espérait ainsi remonter ne pouvait alors que dormir sur ses deux oreilles. L'ironie du sort voulut que ce dernier fut suffisamment angoissé pour se résoudre à embaucher un bien ténébreux personnage qui, du reste, lui coûtait une petite fortune. Fortune qui serait mal acquise à force car, à en juger la ferveur populaire avec laquelle on lapidait présentement Alegsis, plus aucun tueur ne serait nécessaire, car le lynchage serait vraisemblablement accompli avant même son intervention.
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En cette heure, le port grouillait d'activité. C'était l'heure où on se débarrassait des invendus de la veille avant de garnir les étals de produits frais. L'heure où on réglait ses comptes avec la concurrence, les accusant des mauvaises ventes de la veille. Typiquement, le genre d'ambiance dans laquelle il était simple de poser des questions louches sans avoir l'air louche. Pour peu que quelqu'un veuille bien se donner la peine de répondre. Tous ces marchands étaient tellement obnubilés par leur compétition qu'ils ne réagissaient qu'à la vue d'une poignée de berrys ou à une insulte sifflante.

Une chance pour Stephen que ce n'était pas sur les marchands qu'il comptait. Non, lui, il se fiait plutôt aux gamins des rues qui traînaient çà et là pour gagner quelques pièces. C'était de bon cœur que nombre de commerçants leur payaient une misère pour qu'ils se débarrassent de sceaux d'invendus pesant souvent leur propre poids. Et c'était avec la même bonté que ces enfants répondaient aux questions de ceux pouvant faire du tort à leurs exploiteurs. Non sans avoir d'abord fait diversion pour qu'un de leurs camarades fasse les poches du malheureux qui leur ferait aveuglément confiance. Stephen en avait déjà fait l'expérience, et avait depuis pris l'habitude d'avoir ses poches aussi vides que possible en ne gardant que le plus important. À savoir, principalement son pistolet et quelques bricoles utiles dans la poche de sa veste. Rien qui n'empêche le tueur de héler une bande de garnements portant, ou plutôt traînant, des sceaux de poissons pestilentiels en riant aux éclats.

Les gars, où vous allez comme ça ? Je peux vous poser une question ?
— Désolé, m'sieur, on n'a pas le temps !
— Ouais, c'est pas tous les jours qu'on peut jeter des trucs sur un type sans se faire engueuler.
Hé, ça a l'air marrant. Je peux vous aider à porter des sceaux ? On parlera en chemin.

Sentant peut-être une entourloupe, ou étant déçu du contenu des poches de Stephen, les gamins se montrèrent moins enjoués, mais ça ne restait que des gamins et le tueur savait qu'il arriverait à les convaincre.

Franchement, j'aimerais bien pouvoir en profiter moi aussi. Je porte autant de sceaux que possible et vous allez chercher autant de vos copains que possible ! On va en faire baver à ce type ! Qu'est-ce que vous en dites ?
—Boooonn, d'accord !

C'est comme ça que Stephen apprit que le cœur de toute cette attention était un chasseur de primes récemment arrivé sur la place centrale du port. C'est aussi comme ça qu'il découvrit qu'un sceau de poisson, c'était lourd, mais que deux au bout de chaque bras, c'était horriblement lourd, très vite insupportable même. En plus de ça, il devait avoir l'air d'un imbécile vu la démarche qu'il était obligé d'adopter. Et ça, ça lui donnait vraiment envie d'en finir très vite avec le chasseur de primes. Ce dernier fut, heureusement, vite en vue. Il se débattait ridiculement face aux projectiles d'une foule agressive malgré la tension qui semblait retomber mollement. Malheureusement pour lui, l'arrivée d'une dizaine de garnements chargés de munitions à ras bord donna un nouvel élan à l'action.

Alors là...

Laissant les gamins s'amuser en paix, Stephen en profita pour sortir le dessin de sa cible de sa veste. Son regard fit des allers-retours impressionnés entre le chasseur de primes et son portrait. Ce qu'il avait pris pour un vulgaire brouillon à l'encre dégoulinante sur du papier froissé était en fait très bien réussi. Le seul souci, maintenant qu'il avait trouvé si simplement sa cible, c'était de l'abattre. Et avec une foule pareille, ça n'allait pas être si compliqué d'abattre l'abruti et de disparaitre dans le tumulte qui en suivrait.

Le tueur se mit alors à jouer des coudes pour avancer dans cette masse et sur les pavés rendus poisseux par toutes les ordures jetées ici et là. Il glissa une main dans sa veste, directement sur la poignée de son pistolet. Il posa le doigt sur la gâchette et se prépara à en finir lorsqu'il trébucha et fit feu à travers sa veste dans la foule massée derrière lui.

— Il m'a tiré dessus !

Nul ne sut clairement de qui parlait ce pauvre dommage collatéral à la jambe ensanglantée, mais la panique et la fureur se déclenchèrent de pair. Certains se mirent à courir dans tous les sens pour échapper au tireur, d'autres cherchèrent un coupable alors que d'autres encore accusèrent le chasseur de primes. Quelques secondes bien humiliantes pendant lesquelles le tueur préféra rester à terre. Il finit néanmoins par se relever l'air de rien, son costume impeccable désormais maculé de crasse et sa veste trouée. Il masqua sa honte en affichant son plus bel air suffisant et prit son pistolet clairement en main en cherchant sa cible.

Où t'est passé fichu chasseur de primes ?!

Après tout, il fallait bien un coupable et ça ne pouvait décemment pas être un professionnel comme Stephen.

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Un troupeau de gnous – ou d’autre chose d’aussi grégaire – n’eut pas agi autrement. Bien qu’un lynchage en règle eut le don de cimenter la plèbe, car il faisait bon être moutonnier dans la haine comme dans la veulerie, toute la petite assemblée, au premier coup de feu tiré, se rua dans toutes les directions, piétinant sans scrupule ni vergogne qui se serait effondré sous eux. Alegsis eut beau chercher à les rassurer, la débandade ne fut pas moins indélicate. Au milieu des cris divers et rendus informes dans le brouhaha ambiant des lamentations terrifiées, le piètre orateur, sur sa caisse, multiplia les exhortations au calme.

- Craignez rien ! Je suis chasseur de primes ! Craignez rien…………… mais vous allez arrêtez de craindre, oui ?!

Surestimant de trop les dotations inhérentes à sa charge, il pensa que sa licence de chasseur de primes lui octroyait une respectabilité indéniable. Peut-être plus capable qu’un autre, en tout cas davantage que la petite foule en pagaille, il n’était pas plus compétent pour autant. Tant qu’une somme ne gratifiait pas le front de qui de droit, rien dans son mandat ne justifiait la moindre de ses prérogatives.

Toujours perché sur son estrade de fortune, son pinceau de combat en main, il scruta à gauche, il scruta à droite, puis, au milieu des cavalcades malhabiles, perçut sans peine cet homme armé qui, bien que trottinant, s’approcha de lui à pas de loup. La perspicacité du chasseur de primes lui remua les sangs aussitôt pour porter jusqu’à ses méninges la seule conclusion vraisemblable qui put se concevoir.

- Ah bah ! On a de la chance. Regardez tout le monde ! Voilà le Cipher Pol.

La démarche du luron, du fait qu’elle fut si feutrée, ne concourut que mieux à ce qu’Alegsis s’en tînt à son idée. Cet intriguant qui approchait, avait en plus le vêtement classieux et un mousquet de belle facture en main. Tout, dès lors, intima au chasseur de primes la certitude d’être en présence d'un de ces agents de l’ombre du Gouvernement Mondial. Des stipendiés de cette extraction, Alegs en connaissait deux, dont une trônait dans son répertoire escargophonique ; aussi pensa-t-il avoir l’œil – et le bon – pour les déceler en un instant seulement.

Ingénu, surtout inconscient du complot qui s’était ourdi dans l’ombre contre lui, Alegsis s’était alors rué sur le bougre, l’abdomen tout contre l’arme que celui-ci avait en main. Qu’il suggéra que le Cipher Pol fut dans la place avait relativement calmé le fouillis de fuyard, dont les regards, dorénavant, se portèrent sur ce sauveur maintenant qu’il fut porteur de leurs espérances.
Son mousquet au tueur, celui-ci ne l’avait alors non pas à bout portant en direction d'Alegsis mais à bout touchant ; rivé l’embout contre sa cible. Et malgré cela, il ne put en faire l’usage qu’il s’était initialement désigné. Trop de témoins, beaucoup trop, mais surtout, une incongruité qu’il ne fut en mesure de soupçonner.
Car alors qu’il se crut en bonne compagnie au point même de le savoir, le sujet même de son contrat s’était apparemment lié à lui.

- Vous inquiétez pas mon petit bonhomme, c’était en ces termes qu’il s’adressait à ce qu’il tenait pour membre du Cipher Pol, je vais vous aider à le retrouver moi le tireur. Parce que faut pas croire, je suis très doué pour pister les criminels, ajouta-t-il pas peu fier alors qu’il avait face à lui l’individu même chargé de l’assassiner, allez, j’attends vos ordres. Dit-il en se mettant au garde-à-vous avant d’aussitôt se raviser en rigolant. Non, je plaisante, c’est moi le chef. Et en tant que chef, il ne laissa la voie ouverte à aucune contestation quant à l’autorité qu’il venait de s’arroger, je dis, il est sûrement au marché.

Se saisissant avec son pinceau d’un panier abandonné dans la cohue, il usa son bras de libre pour l’emmêler à celui de son partenaire de traque afin de le convier à cette improbable aventure.

- Ça tombe bien, j’ai des courses à y faire.

Cela tombait rudement bien, en effet. La piste lui fut finalement non pas dictée par ses compétences, sans quoi il aurait déterminé que le tireur fut littéralement à son bras, mais pas ses intérêts du moment. Il avait des méthodes de chasse bien à lui, Alegsis ; du genre à justifier qu’il resta si pauvre dans ses œuvres. Cela, quand il ne cheminait pas vers une mort quasi-certaine en copinant sur le tas avec son assassin.

- En avant la Justice ! Scanda-t-il alors qu’il embarquait purement et simplement son meurtrier en devenir.

Alors qu’on les applaudissait finalement ces deux-là, révélés comme des héros providentiels sortis d’un fatras improbable, Alegsis se pencha vers son binôme, un air grave sur son visage, afin de deviser de son plan de traque.

- Fais-moi penser à pas oublier d’acheter du céleri. Puis, reprenant aussitôt son air niais, il salua la foule qui les acclamait, celle-ci avide de la Justice qu'ils s'en allaient délivrer.

Alegsis Jubtion savait choisir ses batailles. Celle qu’il mènerait le temps qu’une traque qui ne conduirait nulle part, ce serait alors contre la vie chère. D’autant qu’il espéra en plus y trouver là-bas, au marché, le malfrat qu’il s’en était allé chasser.
Tous les criminels, cela se savait, allaient en effet faire leurs emplettes en plein air et cela, nonobstant les risques que suggérait une prime imprimée sur leur minois.
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