Pari risqué

Quelque part sur South Blue, une bataille vient de se terminer. Flore, une rookie pirate primé à 20 000 000 de berry vient d'enfin battre son adversaire, un lieutenant de la marine plutôt coriace. Elle s'avance vers lui, récupère le sabre tombé sous la pluie, dit une slogan, puis décapite le marin pour qu'il aille rejoindre ses hommes. Les compagnons de la pirate viennent la récupérer avant qu'elle ne s'effondre et l'emmènent au navire pour qu'elle se fasse soigner. Ils posent le sabre nonchalamment sur la table un peu plus loin. Quelques minutes plus tard, à la manière d'un certain pirate, après avoir mangé de la viande, elle est déjà sur pied. Leur bateau est en train de fuir les renforts, un peu tardifs, des marins désormais décédés.

« Mais ils n'en ont pas marre de venir un par un, ces abrutis?! Ils ne peuvent pas nous laisser tranquilles, non ?
C'est-à-dire qu'on a quand même volé un trésor.
Et tué les gardes.
Et des marins.
Et libéré des animaux pour faire une diversion.
Ouais bon d'accord. Mais on a au moins ce pourquoi on est venu. C'est quand même de sacrés branquignols les marines …
Hey ! Mais attends ! Ça là, ce sabre, ça ne serait pas un meitou ? Il est trop beau pour être un sabre classique. Je suis sur que je l'ai déjà vu quelque part.
Souviens-toi si ça t'amuse. Nous, on doit trouver un moyen de décamper vite fait.
Capitaine, un second navire de la marine nous prend en chasse.
Et merde. Un, c'était déjà difficile, alors deux … Comment on se sort de là ?
Je sais ! C'est Phoenix, le meitou de 3ème rang Phoenix.
Ça nous arrange bien de connaître son nom.
Oui, ça nous arrange. Parce que je sais à qui il a appartenu.
À qui ?
Clotho.
L'autre fou ? On parle bien d'un type qui change d'avis aussi souvent qu'il y a de gouttes d'eau dans un nuage ? Celui qui a trahi et changé de camp deux fois ? Celui qui vient de faire couler le sang de plus d'une centaine de personnes en une nuit ?
Oui, celui-là.
Tu veux qu'on en foute quoi de ton info ? Tu peux te la foutre bien profond, compris ?!
Vous vouliez savoir, je vous dis. Ce meitou peut nous sortir de cette situation.
Comment ?
Je vous ai dit à qui il a appartenu.
Et alors ?
T'es vraiment pas fut-fut, capitaine … Si on lui ramène le sabre, il sera content de le retrouver. Et en échange, il pourra nous protéger.
Tu penses vraiment qu'un type comme lui nous aidera ?
C'est son meitou, après tout … Tu veux qu'on fasse quoi sinon ? On est pas de taille face à deux croiseurs de la marine. Nos actions ont trop attiré l’œil, on est pas prêt pour ça. On aurait du la jouer plus petite. Un autre plan ? Quelqu'un ? Non.
…
On fait quoi capitaine ?
… C'est vrai qu'on ne peut pas gérer la marine, elle est trop partout. Et on ne va pas se cacher, j'aime pas. Le rejoindre nous assure une protection, personne n'a envie de se frotter à un type comme ça sur les Blues. Mais quand il partira …
On aura qu'à rester sur Rokade. Il prend soin de ses hommes d'après les rumeurs. En lui demandant …
Hum. Cap sur Rokade.
Heu … Les rumeurs disent qu'il a quitté Rokade et se trouve près de Bliss désormais.
Bliss ? Qu'est-ce qu'il peut bien vouloir faire là-bas, l'île est protégée par la marine … ET BAH CAP SUR BLISS CONNARD ! »

Suite à des manœuvres habiles, le navire pirate parvient à semer les deux croiseurs de la marine pendant le voyage pour finalement arriver là où une flotte mouille très loin au large de l'île.

Dernière édition par Clotho le Lun 19 Juin 2023 - 15:41, édité 1 fois

« Capitaine, nouveau navire en vue qui se dirige sur nous. Un petit rafiot, pavillon pirate dressé. » Hum. Je ne sais pas de qui il s'agit, mais garder son drapeau en haut du mât, tout en approchant d'une flotte de plus de dix bâtiments avec drapeau pirate, certains ont des envies un peu folles. J'ordonne un tir de semonce. Le boulet dépasse la portée d'un tir habituel grâce à mes boulets spéciaux de Rokade. En parlant de spéciaux, en me livrant mes navires, j'ai trouvé 3 centrales de canons dans les cales. Ça m'a agréablement surpris. Je suppose que Paul a déduit le coût directement de mes finances de Rokade, ça ne m'étonnerait pas. « Capitaine, le navire hisse le drapeau blanc.
Laissez les approchez. Ben, va voir. »

A peine ai-je finit ma phrase qu'il plonge dans l'eau. Il revient quelques minutes plus tard.

« Ils disent qu'ils ont un cadeau pour toi et qu'en échange, ils demandent protection. Il veulent rejoindre tes troupes.
Tiens donc. Ils ont piqué ma curiosité. Je ne sens aucune mauvaise intention de leur part. Faîtes les monter. »

Quelques instants passent avant qu'ils n'arrivent devant moi. Ils sont tous venus, ayant laissé leur bateau vide, plus une âme à bord, ce qui me paraît étrange. J'ai les yeux fermés, dos posé contre le bastingage, bras légèrement en arrière.Je profite de l'air pur du grand large, je ne sais pas combien de temps va durer mon infiltration sur Bliss. Eux sont là, debout, devant moi, sans oser bouger ou parler.

« On m'a parlé d'un cadeau.
Oui. On m'a dit qu'il vous avait appartenu avant, alors on est venu vous le restituer. Le voici. » Sans que je n'ouvre les yeux, je souris. Il est enveloppé dans un morceau de tissus assez grand pour le cacher intérieurement. Pourtant, je ne le vois avec ma divination. « Phoenix. Où l'avez-vous trouvé ?
Sur un lieutenant de la marine.
Je vois.
Mais heu … Comment pouvez-vous savoir de quoi il s'agit sans voir ?
Il n'y a pas besoin de regarder pour voir. Il existe des pouvoirs en ce monde dont vous n'avez pas idée. Vous êtes encore jeunes pour l'instant, profitez de votre insouciance. Vous m'offrez mon ancien sabre en échange de ma protection, ai-je compris ?
Oui.
Pourquoi devrais-je vous garder en vie ? Pourquoi est-ce que je ne vous tuerai pas et garderai le sabre pour moi ?
… » Petite goutte de sueur de leur côté. Ils ne trouvent pas les mots.
« Tor. Amènes en un et donne le leur. À partir de maintenant, en haut de votre mât, c'est ce pavillon que je veux voir. Vous m'avez fait un cadeau. J'accepte ce don, et je consens à votre demande. Avec ce drapeau, plus personne ne devrait vous causer de soucis. Dans le cas où ça arriverait quand même, aller à Rokade, trouvez Paul Ochon, il s'occupera du reste. »

Ils me disent merci tous en même temps, créant une cacophonie. J'ouvre enfin les yeux, les ayant gardés jusqu'à présent. Je prends le morceau de tissus que je retire doucement du sabre. Le rouge me saute aux yeux. J'avais oublié à quel point il est vif. Un sabre typique se présente à mes yeux quand je le sors du fourreau. Il n'y a plus un bruit sur mon navire. D'un geste vif, je tranche l'air, envoyant une lame au loin qui tranche l'eau tel un aileron de requin avant de sombrer définitivement. Il n'a pas changé d'un iota. Son maniement reste toujours aussi facile et simple. Je range la lame et accroche le fourreau à ma ceinture. Désormais, tu ne me quitteras pas. Je plonge une main dans mes affaires pour en sortir un ticket sur lequel j'écris 7 000 000 avec un mot. Je le tends à la jeune femme en face de moi. Elle est rousse, quelques taches de rousseur sur le visage, un gabarit sportif, dans la vingtaine, je dirai. 'Polochon, à la personne qui te donnera ce mot, tu donneras 7 000 000 de berrys. Ton Dieu' voilà ce que contient le morceau de papier. Elle me regarde en bégayant. Je la congédie d'un signe de la main, mes hommes les poussent gentiment à rentrer sur leur navire, avec mon drapeau. Et très rapidement, il flotte en haut du mât, remplaçant le leur. Ils s'en vont rapidement pour ne pas gêner mes projets. En voyant ma flotte ici, ils ont compris que je voulais faire quelque chose.

Je fais quelques passes d'armes avec le meitou dégainé pour bien me souvenir de sa masse, sa longueur, son épaisseur, la rapidité avec laquelle je peux frapper. Ça me fait bizarre de le tenir à nouveau dans mes mains. La dernière fois, je n'étais qu'un petit marin au cap des jumeaux. Je m'en suis séparé pour une stupide médaille de la marine avant de manger mon logia de la terre. Je suis désormais une puissante supernova connu dans le monde entier, avec une flotte, des terres, des hommes, des alliés parmi les plus puissantes personnes de ce monde et un réseau d'informateurs. Il ne me manque que la puissance personnelle et ça sera bon. Je pourrais devenir empereur. Voilà le parcours que j'ai fait depuis la dernière fois que je l'ai tenu. Ça me fait tout drôle de voir à quel point j'ai changé. Je voulais sauver le monde, puis le détruire alors que désormais, je veux simplement y vivre. Puis je le range et retourne à mes projets, je n'ai pas de temps à perdre.