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Le tombeau de la momie ▬ Pv rafaelo.



La sueur coule le long de mon front, et s'écrase sur les planches en bois de mon petit navire, tandis que mes bras s'activent pour soulever la fonte. A mon âge, je me dois de rester en forme, et ses quelques exercices auxquels je m’astreins me le permettront peut être. J'dépose les deux altères à mes pieds, et fait quelques passement de bras, quelques exercices pour combattre la raideur des jambes, et un peu de shadow boxing, prenant pour adversaire ceux qui font peur aux enfants, ceux qui font rêver certaines ménagères, ou qui mettent en sueur la plupart des combattants. J'ai eu plus peur de passer Reverse Montain que de ses gens là. La nature est terrifiante, les gens le sont moins pour moi. La toute puissance de notre mère la terre, nourricière et parfois garce de première, est absolue, elle.

Vous vous demandez pourquoi je suis entrain de m’y confronter si j’en ai peur ? Et bien mes chers petits, sachez le, la curiosité malsaine de mon vilain petit cerveau est pire que tout, pire que l’idée de mourir, l’idée de ne pas savoir ce qui se passe autours de moi, ou ce qui s’est passé dans notre monde, me fait l’effet d’une balle de canon dans l’estomac, noue mes entrailles et me fait déglutir comme si on avait coulé une chape de plomb en fusion dans ma gorge. Alors je me force, je trépigne et j’attends le moment ou les choses se révéleront à moi.

Et puis mon réseau d’informateurs, qui commencent à grandir de plus en plus, m’a parlé de choses intéressantes sur Albasta. De choses que je « ne devrais pas manquer … » sous aucun prétexte. Et même si ma confiance en l’être humain a toujours été ébréchée, je sais que mon réseau ne se trompe que rarement sur les choses qui m’intéressent.
Aujourd’hui, je pars à la chasse au Poneglyphe, sachant que cet acte est passible d’une mort certaine, je ne peux quand même pas m’en passer. Ce serait bête de mourir sans savoir. Et la mort nous attends tous au tournant, qui traverse sans regarder à droite et à gauche, qui sera envoyé dans le fond par une tempête, qui aura contrarié un sergent d’élite en sifflant d’une manière trop guillerette.

Notre monde est dangereux. Alors autant s’adapter et le connaitre à fond. Ce que mon informateur sait pour sûr, c’est qu’il se cache quelque chose de pas net dans les profondeurs d’Albasta. Qu’on y cache des choses. Qu’on nous cache des choses.  Et que je peux les découvrir.

Alors mon instinct de détective me dicte la conduite suivante : Trouver et exhumer les secrets qu’on nous cache et qu’on détourne des bonnes gens.

Même si c’est pas sûr qu’il y’ait encore des gens bons dans notre ère. Dans tous le cas, j’ai au minimum 20 jours d’attente pour en repartir, donc pour faire mon job.

Ce pourquoi j’ai abandonné ma carrière de boxeur émérite.

- Alabasta, me voila ! que je fais en levant le poing vers le ciel, quand au loin se dessine les pourtours d’une île gigantesque, qui ne peut être qu’elle … La belle désertique, la fleur du désert, la capitale d’un royaume quasi indépendant du gouvernement, ça me fascine, moi, quand on arrive à mettre la nique aux cinq étoiles.

Vivi doit être une sacrée bonne femme, quand même. Je me prépare à accoster avec ma coque de noix, et le port et son activité débordante se révèle à mon regard au détour d’une crique. De gigantesques navires me frôlent dans un ballet rondement mené, mille et une fois répété, millimétré et presque usité dans ce coin du monde.

Je touche enfin du doigt ma destination finale. Un des administrateur de l’endroit me demande une somme rondelette, et la raison de ma venue.

- Je suis là pour affaire, et tenez, voilà vos 100 000 Berrys m’sieur … Que je fais en lui souriant de manière désarmante.

Pourquoi se méfier, après tout ? Je suis seul, dans un tout petit bateau. Que pourrais-je faire de mal ici ?
Je remonte les allées du port sous un soleil de plomb, alors qu’il n’est pas encore 11h du matin. Mon sac en toile de sportif sur l’épaule, contient quelques affaires de change, de la corde, et une lettre de mon informateur pour un trafiquant de bijoux anciens et d’autres cartes pour des trésors enfouie. Je dois le rencontrer dans la soirée.

D’ici là, j’ai le temps de m’adonner à un peu de tourisme. Ou trouver une bonne auberge pour boire quelques godet bien mérités.





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Revenir sur l’intégralité des projets construits et s’assurer de leur bon déroulement n’était pas qu’une croisade nostalgique pour l’assassin. Il était nécessaire confirmer ses positions et de confirmer les projets mis en branle, et Alabasta en faisait partie. Ainsi tentait-il, lorsque le temps le permettait, de revenir sur ses anciennes réussites pour s’assurer que tout se passait selon les plans. Cependant, suite à sa rencontre avec Reyson, les conséquences avaient … un peu chamboulé ses plans. Il s’était donc retrouvé avec une apparence féminine et personne ne semblait à même de le reconnaître, à part les quelques experts du mantra. Ce qui était à la fois un soulagement pour ses infiltrations, mais aussi frustrant lorsqu’il devait réinvestir ses anciennes planques. Ce fut précisément le cas à Alabasta où, à part contempler de loin le développement de l’extraction du sable de granit marin à Syrdaha, il ne peut approcher bien plus du camp des nomades, quand bien même ils le prirent à l’époque pour le grand Djinn des sables.

Quoi qu’il en fut, il revint frustré de sa rencontre avec les nomades et avait dû se résoudre à se faire passer pour une simple révolutionnaire auprès de l’Asherafi, avant de se faire éconduire comme quoi seuls ceux qui avaient autrefois offert leur aide à ses compères avaient toute sa confiance et ils auraient un compte-rendu quand ça le chanterait et de la façon dont il l’envisageait. Inutile de se casser le dos à expliquer, mais les quelques jours de voyages s’étaient soldés par une visite de deux heures sur site. La frustration de l’assassin était à son comble. Sans compter les coups d’œil graveleux qu’il avait dû supporter.

Les derniers rayons de soleil perlèrent sur la cité lorsqu’il s’en approcha, criblant le désert de fantasmes gigantesques. Sous cette apparence, inutile de chercher à rencontrer la Reine Vivi et à renouer une fois de plus. Surtout que la dernière fois qu’il s’était fait éconduire, cela ne s’était pas si bien passé. La Reine n’avait pas apprécié son insistance pour s’approcher du ponéglyphe et en lire ses secrets … ni ce qu’il avait sous-entendu quant à l’assistance qu’un royaume comme le sien devait apporter à la révolution contre l’ordre du Gouvernement Mondial.

Ces pensées austères guidèrent le révolutionnaire vers une taverne après avoir rendu le dromadaire qu’il avait loué à son propriétaire. Il s’accouda au comptoir et entreprit de commander ce qui s’approchait le plus d’alcool dans cet endroit, un jus de cactus fermenté. S’il y avait bien une chose qu’il aurait pu retirer de ce foutu voyage infructueux, c’était bien ce ponéglyphe et vu la réaction des nomades, il n’irait pas jusqu’à une nouvelle audience avec la Reine. Cette pensée tournait en boucle dans sa tête, à mesure qu’il s’indignait de plus en plus de son nouveau sexe. Bien que son genre restât inchangé, le monde qui l’entourait avait du mal à le percevoir ainsi. Il sirota donc sa boisson, après qu’on lui ait répété deux ou trois fois que c’était fort pour une jeune et frêle donzelle comme lui. Si ses vêtements en lin, amples et élimés, n’avaient pas caché sa tenue de cuir noire d’assassin et les symboles révolutionnaires qu’il arborait, peut-être se seraient-ils tus … Quoi qu’il en fut, avec sa toge censée le protéger du soleil et du sable, mais aussi cacher ses atours, il avait l’air d’un simple voyageur : la blancheur de son teint et la rosée sur ses joues n’allait pas dans le sens d’un grand guerrier. Pas plus que ses lèvres pulpeuses. Seule sa cicatrice trahissait quelconque mésaventure. Or, dans un monde aussi dangereux que le leur, une femme balafrée pouvait avoir son charme. D’autant plus que tout le monde ici semblait chercher à le protéger en vue de fins malsaines … Il soupira donc et entreprit de descendre un deuxième jus fermenté.

Puisque c’était comme ça, il irait le chercher lui-même son foutu ponéglyphe. Personne ici ne semblait se soucier de qui il était ou ce qu’il pouvait bien faire là, à part pour son visage et de vils instincts. L’assassin serra le poing et tapa sur la table. Il commanda un troisième jus. Ouais. Voilà. Il le trouverait, et il leur montrerait à tous qu’il était pas juste une joli visage sur un joli corps ! Il était un grand révolutionnaire et heu … oui. Un QUATRIEME JUS QUI ETAIT PAS FAIT POUR LES FEMMELETTES. NON MAIS.

- ET JE LE TROUVERAI MOI-MÊME CE PONEGLYPHE. VOILÀ !


Silence gêné. Hm, ça s’était passé dans sa tête ça, ou bien … ? Bah tant pis, un cinquième jus ferait bien l’affaire. Oulah, ça tournait un peu non ?

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J'étais tranquille dans l'auberge, adossé à un mur juste au cas ou la faune locale soit pas vraiment accueillante. Pour l'instant rien d'anormal, ambiance classique même si la chaleur a tendance à m'assommer un peu, et à me faire dodeliner de la tête devant mes pintes de mousses à l'orange. Pour celui qui aurait une réclame sur mon choix d'alcool, faudrait qu'il m'explique avec quoi il fait de l'alcool lui, parce que les fruits, y'a rien de mieux pour faire son petit effet une fois distillé. Fin, c'est que mon avis. On peut pas dire que je sois le pro, ni le néophyte en matière d'alcoolémie, je tiens mon verre bien en main, je sauve toujours ma bière, et je me prends pas pour un héro après cinq verres. Déjà pas mal non ? Disons que j'ai rien d'un sauveur avec une cape, ni d'un bon samaritain. Je suis juste trop curieux pour mon propre bien être ... Sixième verre à l'écorce amère, bière locale brassé avec des fruits de l'île d'orange. Un met que je savoure avec une grande avidité. Mon enquête commencera pas avant ce soir, alors autant me donner un peu de cœur à l'ouvrage et de passer un bon moment.

Tout ça, c'est avant qu'elle ne débarque dans le boui boui. Un truc en sous sol, pour garder la fraicheur des boissons et des voyageurs. Une auberge standard dans la capitale, rien de plus, rien de moins. Je regarde l'heure sur le mur, il est pas encore le moment de stresser et d'appréhender la rencontre avec le contrebandier. Mine de rien, avant de faire un truc passible de mort, je réfléchis toujours beaucoup. Surtout quand ce truc va à l'encontre de toutes les lois et règles du coin, et du monde. Pas de quoi casser trois pattes à un canard. Mais de quoi faire la boule au ventre à un connard comme moi.

Je l'ai vu arrivé du coin de l'oeil, ombre fugace, promesse de divertissement pour tout les vils faquins du coin. Moi ça m'en touche une sans faire bouger l'autre, des femmes j'en ai connu, j'en connais, j'en connaîtrais. Pas sûr que ce soit mon heure ce soir là. Mine de rien, la gueuse est pas vilaine, si on lui enlève sa satané cicatrice qui mange un de ses yeux, mort. Un truc qui me dit que la donzelle à du répondant, ou qu'elle a connue moulte galère. En tout cas, elle semble stoïque aux effets qu'elle provoque, et s'emmure dans sa murge. Rien de très marquant ni remarquable, mais bon, je surveille quand même ce qui se passe autours d'elle, manière de me dire que j'suis pas un si mauvais bougre. Puis j'me dis que vu les courbes et la coque apparente de l'enchanteresse, y'a moyen que son sort finisse en baston générale. Ce que je voudrai éviter. Ce que je ne pourrais éviter vu que personne me connaît dans le coin.

Ah ça, le champion il a belle figure, la terreur de North Blue, le Machine gun, l'inconnu oui. Et puis là, au détours de mon huitième verre, y'a un truc qui change tout, pour toujours et à jamais.

-  ET JE LE TROUVERAI MOI-MÊME CE PONEGLYPHE. VOILÀ ! Qu'elle balance comme si personne ne l'écoutait dans le capharnaum des conversation.

Sauf qu'elle a provoqué un vilain et gros blanc dans tout ce qui se disait avant. Et qu'on la regarde de travers, manière louche, même que y'a trois gardes royaux qui s'arrête de bibiner, leur casques à pointes sur la table en frémissent presque eux aussi. On sent que l'ambiance s'alourdit, et là je comprends qu'il faut faire quelque chose. Que les gardes vont pas rester assis sur leur cul, que la populace aime sa reine, son indépendance, et n'a pas envie de se faire buster call la tronche pour une alcoolique.

- Qu'est-ce que tu raconte pauvre folle ?! Balance un capitaine aigris de la garde, le genre barbu avec rouflaquettes, qui a cuvé plus que de reste, et qui se dit que y'a de la graine de criminel dans son bar fétiche. La fête est gâchée pour lui, et il l'a mauvaise. Il va devoir faire son taff, et s'il est là depuis plus longtemps que moi, c'est qu'on le force rarement à faire ça de gaieté de cœur. De tendu, la scène devient électrique, la bonne femme qui a crié se rembrunit, je sens quelque chose de lourd dans l'air. Pas comme une menace, plus comme une promesse. La mort accompagne son chemin, on sentirait presque le relent de souffre et de cadavres s'échapper tout autours d'elle. Rien de plus qu'un instinct, un murmure, une sonorité. Une voix qui souffle à mon oreille de me mefier.

Mais ça, il faut savoir écouter pour le savoir. J'aime pas trop la tournure des choses, alors j'attrape mon verre. Tout le monde se tait, le capitaine se lève devant le mutisme de la jouvencelle. Accompagné de ses deux "gars", il a fier allure, et j'me dis que dans sa tête, sa doit chercher le moyen de profiter de la situation pour faire d'elle son jouet.

Les pervers et les mauvaises âmes, j'ai comme qui dirait un détecteur pour les repérer. Mon flair de détective, mes observations de vieux loubards, mon experience des malfrats ... Tout me dit qu'elle va passer un sale quart d'heure. D'un autre côté, fallait peut être fermer sa bouche. Mais je ne peux m'imaginer rien faire, alors je me lève, et intercepte le trio en divaguant et en tanguant de gauche à droite.

- Schucez moi m'sieur l'cap, que je fais alors que ma bibine finit sur son plastron tout neuf. Et hop, j'lui ruine son effet d'entrée, je coupe son élan de violence, ptain applaudissez moi tellement je suis malin ...

- Riri, fifi, faite moi jarter ce rigolo ... Qu'il dit, le capitaine. Et la je comprends que c'est à moi d'encaisser ce sale quart d'heure, mais que d'un autre côté, la dame a tout l'temps de s'enfuir sans demander son reste ... Moi j'vais m'occuper de la p'tite dame.

Et toujours ce silence iréel, cette sentence du bas peuple.

On mériterait presque ce qui nous arrive enfaite ?


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Ne jamais dire tout haut ce qu’on pense tout bas. Et inversement. Quelques secondes avant de se rendre compte de l’effet de la bombe et une sueur froide lui ruissela le long de l’échine. Pas de quoi faire dessouler, mais de quoi raviver la flamme. Un peu d’audace ne faisait jamais de mal, n’est-ce pas ? Quoi qu’il en fut, en ce cas précis, s’emporter aurait été la pire décision possible et les quelques cellules grises qui ne baignaient pas dans l’alcool furent assez solides pour empêcher la donzelle d’adresser sa hargne à l’assemblée. Elle se mordit la joue et ses oreilles virèrent au rouge. Tout grand révolutionnaire qu’il était, ce corps-ci n’était pas … adapté. Il ne maîtrisait pas ses esclandres, sa nouvelle résistance. Il était bien plus souple, certes, et vif. Mais niveau carrure et endurance, cela n’avait rien à voir. Des avantages, et des inconvénients. Comme celui-ci de ne pas tenir la boisson.

Elle tourna sur son tabouret et s’étonna devoir un autre larron qui se tenait entre ce qui ressemblait à un garde et ses hommes, verre à la main et un peu décontenancé. Et mince, tout ça à cause d’elle, de lui. Il ferma les yeux, se pinça le nez pour évacuer ce qui tournait dans son environnement. Il serra les dents et secoua la tête. Son instinct aurait dû lui souffler de fuir, mais en l’état, ne pas commettre d’imbécilité c’était déjà beaucoup demander. D’autant plus que s’il considérait le savoir des ponéglyphes comme accessible à tous, ce n’était pas le cas des lois en vigueur … et encore moins de ses adversaires de toujours. Quel imbécile il faisait, écluser sa frustration dans les bars n’était jamais bon.

- Pauvre gamine, tu te rends compte de ce que tu viens de dire ? commença-t-il en se faisant craquer les doigts, au milieu de postillons chargés d’une haleine de scorpion des sables. Y’a deux choses qu’on ne tolère pas ici : l’insurrection et … hgn …

Le mystère resterait entier, à la mesure du genou qui vint s’enfoncer entre ses jambes et le projeta plus d’un mètre en l’air. Le pauvre se retrouva à terre, les mains serrées sur ses bijoux et laissa échapper un sifflet plaintif très aigu. Face au spectacle, ses deux hommes dégainèrent aussi tôt leurs sabres et l’un d’entre eux maintint l’étranger qui les avait interrompu tandis que l’autre hésita entre connaître le même sort et aller rameuter des renforts. Le choix le plus lâc… le plus évident s’imposa à lui et il détala dehors … pour se retrouver face à la fameuse demoiselle qui l’assomma du tranchant de la main. L’instant suivant, elle se retrouvait à côté de celui qui semblait s’être interposé et enfonça son poing sous le plexus du soldat, ce qui eut pour effet de le faire s’écrouler à terre et dégobiller ses entrailles. Et la vinasse …

- Pourquoi t’as fait ça ? Maintenant t’es aussi dans la merde … grommela-t-elle, avant de saisir la main de l’imprudent qui avait juste cherché à corriger sa connerie à elle.

Elle l’embarqua en le tirant par le bras et lança un « désolé ! » assez peu convaincant au patron puis sortit de la taverne. Elle ignora le gradé qui tendit la main vers eux, les larmes aux yeux. Dans sa course elle tira avec ferveur le bras de son nouvel ‘allié’, et le poussa à s’engouffrer dans une ruelle, avant de l’envoyer sur les toits et enfin s’abriter entre plusieurs teintures. Elle s’y glissa à son tour, sans même être essoufflée, mais masqua tout de même un haut le cœur suite à sa déconvenue au cactus. Elle guetta les quelques cris et hurlements de la garde, puis se cacha de nouveau. Elle tourna son regard océan et gris vers l’étranger et lui enfonça son doit dans le plexus.

- T’es vraiment inconscient : maintenant ils vont te chercher aussi à cause de heu … putain je suis vraiment débile … faut que je m’y habitue …
soupira-t-il avant de s’appuyer sa main contre sa tempe, luttant contre la céphalée en devenir …

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Sacré bonne femme. On peut pas dire que la discrétion ce soit son premier mantra. Enfin, elle fait illusion le temps que le capitaine fait son approche, puis lui colle un coup de pied dans les bijoux de famille, à moins que ce soit le genoux je ne vois pas très bien la de la ou j'suis, et la différence est minime... En tout les cas, je déglutis comme les deux autres, j'aurais pas aimé être à sa place, très clairement. Moi je m'empoigne avec celui qui reste, tandis qu'elle, se débarrasse des gêneurs comme d'autre de petit animaux nuisibles. Le genre insectes qu'on écrase de la botte. La populace reste interdite tandis qu'on s'enfuit, moi poussé par la jeune dame qui ne fait que m'engueuler tout le long de la route. Elle, poussé par des démons intérieurs qui semblent vouloir la dévorer. Qui essaye en tout cas.

On se cale sur un toit, je sais même pas pourquoi je la suis. P'tet que je suis faible devant le sexe opposé, le genre de faiblesse qui ressort, quand on me tiens la main. Comme on dit, à la Saint valentin, elle te tiens la main, à la saint marguerite ... bref. Je sais plus qui a inventé cette fête des amoureux, mais ça devait être soit un sacré coquin, soit un sacré connard. L'amour, ça se fête tous les jours. Et les dames de son calibre, je leur fais leur fête tous les jours, à coup de bouquet de fleurs et de resto chic. Pas à sa place, est-ce qu'elle se rend compte de sa beauté, de sa fragilité qui transparait dans ses mots jetés à mon visage ?

- Boarf, un peu plus un peu moins, on est dans le même bateau ma grande, je suis pas le genre à laissé un dame d'vot qualité se faire alpaguer par des méchants hommes, aux vils intentions, c'est tout ...
Que je lui dis. J'aurais peut être du lui avouer que cela avait été un reflexe ? Que j'avais agit presque malgré moi ? Puis le fait qu'on recherche la même chose, cela avait aidé. Disons que je me suis sentis solidaire, presque comme si nous étions dans la même case : Celle des fouineurs professionnels.

Celle des personnes à qui des explications ne suffisent jamais. Celle de ceux qui ont besoin de preuve. Mon sourcil zébré s'arque d'un coup.

- Tiens l'est coriace celui là, il doit t'en vouloir personnellement ... Que je lance comme si je n'avais pas assisté à la mise en boite du capitaine de la garde du quartier ou nous nous trouvions comme j'avais pu en être témoin ... Marrant ça, il se tiens encore les valseuses .... Je me tape la cuisse de la main, et j'étouffe un rire sincère.

- Je m'appelle Gabin, et toi, ma chère, t'es qui ? Pourquoi tu cherches le ponéglyphe ? Que je fais, avide de savoir tout cela. Je suis curieux, et surtout, j'aimerai savoir dans quoi je m'embarque. Je manque pas de remarqué l'armement hétéroclite et significatif de la donzelle.

- M'étonnerait que tout le monde sorte avec ça au poignet ... Que je fais en appuyant sur le bouton qui déclenche sa lame secrète. Eh ouai, j'ai l'oeil, poupée.

Et je me dis que les ennuis ne font que commencer.
Pour l'instant nous sommes en sécurité.
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Une dame de sa qualité ? Hm. Comme toujours, même si le compliment n’était dû qu’à un concours de circonstance, il fit rougir le haut des oreilles de l’assassin. Il ne maîtrisait plus ses émotions, ne maîtrisait plus ses réactions … ni son métabolisme. Les fameuses petites lettres en bas du contrat : il n’aurait jamais imaginé que ce changement serait aussi profond chez lui. Tant d’années à parfaire sa panoplie du parfait assassin à refaire. Il tira une lanière en cuir de ses chausses et entreprit de s’attacher ses cheveux gris qui poissaient sur ses joues et de dégager son front de ses mèches rebelles. Il révéla une nuque délicate, et une peau tout aussi pâle. Ses gestes rapides et précis d’homme avaient une teinte féline et un peu ampoulée dans son corps de femme. Sa nouvelle musculature, moins imposante, l’avait marqué de gestes plus amples … ce qui semblait avoir un effet sur son nouvel ami, si on pouvait appeler ça ainsi.

- Je suis capable de m’occuper de moi-même. grommela-t-il, avant de suivre le regard de son compagnon d’infortune qui observait le gradé baver ses ordres avec une voix de soprano.

Elle les contempla quelques secondes avant de juger qu’il n’y avait pas de réel danger, mis à part une descendance incertaine et un ego émietté.

- Hm. J’ai peut-être tapé un peu fort … répliqua-t-il, distrait, avant de comprendre que le dénommé Gabin s’adressait à lui. Gabin ? Moi c’est … Céline.

Un temps d’hésitation assez éloquent. Quant au fait d’avoir choisi le nom de sa femme et mère de ses enfants, allez savoir pourquoi. Elle darda à nouveau un regard en dehors de leur cachette pour s’assurer qu’il n’y avait aucun risque mais déjà les voix de la milice s’éloignaient. Son mantra aussi parlait en ce sens. Le révolutionnaire soupira et se tourna vers Gabin pour lui signifier qu’il valait mieux ne pas s’intéresser aux ponéglyphes lorsqu’on voulait rester en vie. Cette petite expérience semblait l’avoir fait rapidement écluser son alcool, ou peut-être pas … car quand l’assassin se retourna, les paluches dudit Gabin étaient posées sur son poignet. Ses neurones ne percutèrent pas tout de suite ce qu’il était en train de faire, et mirent le temps à faire le lien entre ses mots et son geste. Ses oreilles rougirent de nouveau alors sa lame saillit de son poignet.

Une seconde gênante s’écoula entre eux.

Une fumerolle s’échappa de l’œil blessé de l’assassin et un torrent de fumée saisit Gabin par le torse avant de le plaquer contre le mur. La pierre se fendit sous l’impact et le fracas résonna aux alentours. Le gantelet d’arme tendu en avant, Rafaelo s’avança d’un pas et le torrent de fumée se réduisit pour ne prendre l’apparence que d’une main colossale qui maintint le curieux dans une position inconfortable. D’un geste, il rengaina sa lame secrète tandis que sa tenue en lin battait au vent face à la quantité de fumée générée. Elle révéla le cuir qui la ceignait, les multiples armes que Gabin n’avait pas encore pu voir et … le symbole de la Confrérie. Comme si la dague secrète n’était pas assez éloquente en soi. L’assassin réduit la pression et s’avança d’un nouveau pas. Les sifflets de la garde retentirent alors aux alentours. La violence du coup n’était pas passée inaperçue.

- Ne … refais … jamais … ça … tonna-t-il, ceignant sa main fumigène de veines noires de haki pour rendre sa poigne douloureuse sur le torse de Gabin.

Puis il le relâcha. Maintenant s’imposait une décision : s’assurer de son silence, ce qui impliquait de bafouer l’un des principes de l’ordre, ou s’encombrer de ce curieux jusqu’à émettre un avis sur sa dangerosité. Pour l’heure, il avait tenté de le défendre et posé une question sur les ponéglyphes. Alors soit, il parlerait de ponéglyphes. Mais d’une humeur massacrante et avec une mine courroucée. Rafaelo réintégra sa fumée d’un geste, son gantelet cliqueta avant de se taire. Les sifflets se firent de plus en plus proche. Un grognement de colère lui échappa.

- Tu vas me dire ce que toi, tu leur veux aux ponéglyphes. Et après je déciderai quoi faire de toi.
menaça-t-il, le bracelet et sa dague secrète bien en évidence.


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Les hommes, les femmes, m'entonneront toujours. Mettez le doigt sur leur contradictions, et la colère, la haine, le vice et les violences commenceront  à pleuvoir comme une grêle au mois d'aoüt : Abondamment, et avec beaucoup de fracas. Sans réfléchir, je me met en garde de boxeur, même si cela n'a pas servie à grand chose devant la femme, cette fameuse "Celine" qui arbore une tenue, des signes distinctifs et un pouvoir qui ne la mettent pas en position de me faire croire que des vessies sont des lanternes. J'ai pas affaire à n'importe qui, et si je me souviens bien, cette fumée et cette propension à la démonstration sont l'apanage d'un révolutionnaire que tout le monde connaît et craint. Seulement, chat échaudé craint l'eau froide, et c'est pas avec cette façon d'agir qu'elle glanera mon amitié ni ma confiance, ni mes confidences. Je cherche plutôt un plan de retraite. Et en plus, maintenant que nous sommes repéré, que je suis mis dans le même panier que cet énergumène, cette guerrière grossière et franchement ingrate ...

- Non mais sérieux ? Eh oh, moi j'avais aucune obligation de t'aider ptet ... Que je fais en haussant un sourcil, mes côtes me faisant un mal de chien, pire que quand le Grand Joe me foutait des raclée étant un simple gamin de Zaun qui apprenait la boxe ... Mais toi t'en avais aucune de m'embarquer sur ce toit. Pas ma faute donc.

Oui, je fais la gueule. J'aime pas qu'on me maltraite, et je réagit mal à la douleur, et surtout, l'impuissance.

- Si t'es pas capable de cacher tes sentiments, ton inimité, et d'être professionnelle, alors commence pas à jouer les gros bras avec moi ... Que je lui fais avec une lueur de défis dans le regard. Vas-y, fais moi cracher mes motivations intrinsèques, mes désirs les plus secrets, mes secrets les mieux enfouis. Je suis archéologue, alors déterrer des trucs, voir l'invisible, remarquer ce que d'autre rate, c'est mon métier. Je suis détective privé, pas une putain de menace pour tes plans ...J'allais te dire qu'on pouvait faire front commun, qu'on pouvait s'associe sur ce dossier... Que je fais en tapotant mon ticket vers le contrebandier qui devait me donner une localisation, et quelques recommandations pour retrouver un trésors enfouis ; Surement le poneglyphes. Mais tu m'as coupé l'envie, là.

J'aime vraiment pas qu'on me frappe pour rien. Par négligence. Et je suis vraiment enervé. Sa aurait été n'importe qui d'autre, je serai rentré dans le tas, mais au vu de sa démonstration de rage et de puissance, je sais que je ne peux rien contre elle. Alors ... Reste plus qu'une chose à faire, une seule solution pour m'en sortir et c'est ... La fuite.

- Tu m'excuseras, on causera chiffon plus tard, ma grande. Je suis déjà au bord de la coursive qui longe le toit. En dessous de moi, une charette pleine de foin. Là, j'ai un rendez vous à tenir... Et avec ton attitude ... Tu comprendras, la confiance ça se gagne, ça ne se prend pas de force. Que je fais avec un sourire amer. On m'oblige à rien moi, je suis un esprit libre, une entité avec ses propres motivations, un électron libre.

Elle me comprends que trop tard, j'ai déjà sauté dans le vide, faisant genre je tombe en trébuchant, les bras grand ouvert cependant. Le saut de l'ange, de la confiance et de l'abnégation. Elle se penche, nos regards se croisent, et je lui fais un clin d'oeil, tandis que les sifflets se font de plus en plus proche.

Les gardes arrivent, en masse. Et moi, je sors par la petite porte, tandis qu'on demande au charretier qui attends là de dégager de la zone sensible, il m'evacue en toute tranquillité.

Tel est prit, qui croyait prendre.

Ciao bambina.
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Il le contempla partir, la haine dans l’âme. Pas contre ce pauvre type, non, mais contre lui-même. Incapable de savoir se taire, de se maîtriser. Penchée au-dessus du vide, il s’était éclipsé avec une façade qu’il n’avait que trop vue. L’assassin serra les dents, le trouble sur son identité n’aurait pas fait long feu de toute manière. Au moins était-il à la hauteur de sa réputation de boucher. Un détective privé, donc. Et faire front commun ? Mais sur quoi ? Les ponéglyphes ? Hm. Il n’avait pas tort sur cette histoire de confiance, mais venir dans l’espace vital d’un assassin ça méritait en général une sanction plus appuyée … Pour seule réponse à l’audace du détective, alors qu’elle aurait pu le saisir d’aussi loin et lui enfoncer son nez en plein dans sa verve, le révolutionnaire choisit de suivre son conseil : apprendre à cacher ses putains de sentiment et devenir professionnel. Enfoiré de Reyson et de corps féminin qu’il ne comprendrait jamais. Heu, non pas dans ce sens-là. Pff. Bande de …

Le révolutionnaire rabattit sa capuche sur son visage et parut disparaître du toit où se trouvait pour que sa silhouette se matérialise sur un autre, précédée par un mince rai de fumée. Puis un autre, jusqu’à dépasser la charrette du détective privé. Il avait un rendez-vous et il avait attisé sa damnée curiosité. Il avait un rendez-vous, il enquêtait sur les ponéglyphes. Hm. Bien vu Miss « Chère loque ». La prochaine fois, il faudrait éviter les boissons alcoolisées et ne pas écluser sa frustration dans les bars comme si tu mesurais encore ton mètre quatre-vingt et tes quatre-vingt kilos.

Les sifflets n’étaient plus qu’un lointain souvenir qui encerclait la bâtisse où les deux s’étaient trouvés quelques instants plus tôt. Un capitaine hurla des ordres et prétexta dénicher des terroristes mais il ne fit que se ridiculiser une fois de plus face à la trace d’une main géante dans un mur. De l’autre côté, la silhouette d’une femme en tenue de cuir se tenait en hauteur, accrochée à la flèche d’un bâtiment. Elle contemplait une charrette qui disparaissait au loin dans les rues.

- Très bien, jouons donc à ça … murmura l’assassin, laissant sa susceptibilité très légèrement guider ses choix.


Trouver le ponéglyphe en premier, le contempler en premier. Maîtriser ses sentiments, et être professionnel ? Ah ça, il allait se faire coiffer au poteau le pauvre détective privé. Et comment faire pour trouver l’introuvable ? Bien vu, compagnon, il fallait commencer par se perdre. Ce qui n'avait, certes, aucun sens car l'assassin savait très bien où il allait ... mais l'endroit étant considéré comme un lieu de perdition, la solution était plutôt raccord.

Pendant ce temps-là, à quelques dizaines de mètres sous terre …


Pantalon ample, vareuse de navigatrice et cheveux bruns emmêlés dans un fichu sombre et sale, la nouvelle recrue des Gardiens du Temple soupesait des caisses d’arme avec une facilité déconcertante. Ses bottines usagées crissaient sur les dalles des souterrains, et nul n’aurait su dire si le cliquetis métallique venait de ses multiples ceintures ou du contenu des caisses. Un homme en bure noire passa à ses côtés. Une croix dorée ornée de six yeux décorait son habit, et il renifla avec mépris en passant à côté de la frêle créature.

- Je croyais avoir dit pas de femme ici, elles détournent nos valeureux combattants de la pureté de leur combat. grogna le religieux.

Son compagnon, un homme de forte carrure et à l’arcade sourcilière bien trop prononcée haussa des épaules. Il se frotta son crâne glabre et frotta la lippe d’un doigt bien trop gros pour affirmer sa subtilité.

- Ajax, désolé, mais … Francis étant malade, heu … c’est sa sœur qu’est venu aider, alors heu …

Le cul-béni lui intima le silence d’un geste et poursuivit sa route. Francis avait une santé bien trop fragile, il avait dû offenser le roi-momie d’une façon ou d’une autre : que sa sœur assume son travail serait un bien juste châtiment. Ainsi avait-il pensé. Alors continuèrent-ils leur chemin, laissant la pauvre femme charger des caisses : elle était assez musculeuse pour en remontrer à plus d’un, à commencer par Ajax, peut-être était-ce là la raison pour laquelle il l’avait laissée tranquille après tout …

Les deux comparses s’engouffrèrent dans les tréfonds des souterrains d’Alabasta. Ce soir serait un grand soir, ils trouveraient enfin la voie vers le salut et la réalisation de leur souhait le plus cher. Les Gardiens du Temple trouveraient l’artefact, trouveraient la clef du tombeau du Roi-Momie. Ne leur manquait plus que l’emplacement dudit tombeau … mais ils avaient justement ouïe dire d’un contact qui pourrait leur donner une carte à cette fin … Ainsi, au fond des égouts du royaume des sables, les échos des lames qui s’aiguisaient contre les meules se firent entendre. Sinistre présage pour une sinistre nuit.
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Minuit sonne l'heure du crime. Minuit, sonne l'heure de suivre la piste encore froide du Ponéglyphe tant attendu. Après m'être échappée du joug de l'autre psychopathe qui devrait prendre un traitement pour calmer son hystérie, et de la garde que je me suis définitivement mis à dos maintenant, je me dirige en rabattant mon trench coat sur ma nuque, et en mettant mon béret en quinconce sur ma tête, histoire de paraître encore plus louche, ou plus discret, en fonction.

J'ai encore de la paille dans le derche -quelle idée de sauter dedans aussi, quand j'arrive devant l'officine de l'antiquaire, un vrai filou, un flagorneur aussi, qui vend toute sorte de chose, surtout si elles sont pas chères, surtout si elles sont volées, ou illégales. L'adresse n'est connue que de quelques connaisseurs et j'ai du faire des pieds et des mains auprès de mes contacts sur place, pour réussir à l'avoir. Pas sûr qu'il est mon bonheur, mais c'est le plus à même de me fournir une carte vers la caverne qui m'intéresse.

Je passe la porte, la clochette sonne. au dessus de moi, annonçant mon arrivée en tintinnabulant gaïement. Moi j'ai faim, j'ai soif et j'ai envie de prendre une bonne douche. Pas joyeux donc.

- Bienvenue à vous, cher client ! Me fait un gros bonhomme, portant une sorte d'habit que je n'ai jamais vu -on dirait une robe mais avec un col ouvert, des bagues en or à chaque phalanges, un lourd collier sertis de pierre montrant la richesse opulente dans laquelle il se vautre et se baffre. Je suis Ali Mama, l'antiquaire ! Je vous laisse faire le tour de la boutique, si vous avez une question, je suis là ! qu'il lâcha, aussi mielleux que la reine des abeilles. Pfouah, je déteste les gens dans son genre. Sa te serre la main tandis que de l'autre ça t'en met un dans le ... Bref, vous avez compris, j'apprécie pas les gens qui ont l'air trop gentils, trop vite et trop fort.

- C'est Joe qui m'envois, j'aimerai m'interesser à votre arrière boutique ... Que je lâche comme un coup de fusil, qui a l'air de le faire sursauter. Ah oui, il sursaute c'est bien ça ... Eh bien, monsieur....euh, je veux dire, mot de passe ?

- Oh que j'aime à faire connaître un nombre utile aux sages ...
Que j'fais, de mon air blasé et peu commode.

- Ah, bon, venez ... Qu'est-ce qu'il vous faudrait ?

- On m'a parlé d'une carte, une carte qui mènerait vers un trésor oublié et sacré ...


- Eh bien oui, venez, venez, si vous êtes un ami de Joe, je vous ferai une petite ristourne
, me fait le gros homme en frottant ses mains l'une contre l'autre, ce qui fait un bruit particulièrement désagréable, et m'indique que la ristourne, c'est une grosse arnaque pour m'amadouer encore.

Sauf que je suis pas un pied tendre, ni un pigeon.
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