[FB 1626] Entraînement à huis clos (Feat Laurie & Agent Tarentule)

Posté Mer 26 Juil 2023 - 16:01 par Alexandre Dubal

C'est après plusieurs semaines de navigation que Laurie et Alexandre posaient finalement le pied sur cette île. Le paysage pouvait sembler paradisiaque avec cette plage et le soleil qui commençait à se coucher dans leur dos, cependant le jeune Dubal ne se faisait aucune illusion quant aux activités qu'ils allaient subir ici-même. Alexandre avait pu se reposer convenablement dans la résidence familiale avant son départ et il s'était contenté de ses entraînements physiques habituels lors de leur temps de trajet. S'il avait eu peur de s'ennuyer lors du voyage, la présence de Laurie à ses côtés l'avait aidé à passer le temps.

Au vu du climat local, la simple chemise que portait le jeune marine semblait adaptée, tandis qu'il retroussait ses manches. Auraient-ils seulement le temps de se reposer pleinement une seule fois lors de ces 6 mois de formation et d'entraînement intense ? Il se demandait également avec quel genre de personne pourraient-ils se retrouver. Peu importe leur origine, Alexandre voulait surtout éviter les boulets et les tire-au-flanc, le pire genre de personne avec qui on pourrait lui imposer de travailler. Les deux recrues se dirigèrent vers les bâtiments au centre de l'île afin d'officialiser le début de leur formation. Dans la queue se trouvaient déjà quelques personnes ; certaines à l'air plus recommandable que d'autres. Des sourires leur étaient adressés, mais il était compliqué de savoir si ces sourires étaient là pour leur souhaiter la bienvenue ou pour les faire déguerpir.

Après plusieurs minutes ils avaient enfin pu signer leur engagement dans la formation et on leur avait confié leur uniforme à porter tout au long de leur séjour. Leur prochaine destination était désormais les grandes tentes, endroit où il leur était autorisé de se reposer en dehors des horaires d'entraînement et qui avait été aménagé avec le strict minimum. Bien qu'il avait vécu dans la bourgeoisie jusqu'à maintenant, ça n'allait pas être un manque cruel de mobilier qui allait pouvoir briser le moral d'Alexandre. Sans trop se concerter, il déposa ses quelques affaires sur le lit du bas tandis que Laurie fit de même sur le lit supérieur. Si les installations plus que sommaires n'étaient pas un problème pour le Dubal, le brouhaha ambiant et constant l'était un peu plus, lui qui avait eu l'habitude d'évoluer dans un environnement relativement calme chez ses parents.

Il avait connu des couchettes plus confortables, mais cela n'empêcha pas Alexandre de parvenir à trouver le sommeil, après avoir plié son oreiller contre ses oreilles. Cela ne le prévint pas de se faire réveiller par un bruit cuivreux désagréable dès les premiers rayons du soleil, suite à quoi il enfila leur nouvel uniforme et attendit en rang, à côté de Laurie, que leur premier instructeur viennent leur expliquer leur première mission.

Posté Mer 23 Aoû 2023 - 14:29 par Laurie S. Nelseen

- "Debout les tires au flanc !" Hurlait l'instructeur dans les couloirs. "Dans 5 minutes, je vous veux tous dans la cours. Les retardataires seront de corvée de chiotte !"

Le bruit des pas de l'instructeur resonnaient dans les couloirs alors qu'ils se faisaient de moins en moins fort. Laurie soupira un instant avant de se reculer pour se laisser tomber dans lit le plus proche.

- "On doit aller dans la cours." Dit Alex en se tournant vers lui.
- "On doit aller dans la cours, dans 5 minutes. Nuance."

Un blanc s'installa alors, le regard des jeunes marines se croisèrent et Laurie reprit :

- "T'inquiète pas, je fais attention à ne pas défaire ton lit."

Laurie tendit le bras pour attraper un rouleau de papier sur la table, un des rares meubles habillant cette chambre triste et simpliste. Eclairé par la lumière du soleil perçant à peine les nuages, il dépliait le journal pour lire les nouvelles du monde. Tournant les pages, il se contentait de s'intéresser au titre jusqu'à que l'un le marque plus que les autres.

- "Il y a eu une prise d'otages à Saint-Uréa. Des stupides révolutionnaires qui voulaient récupérer un Logia à la salle des ventes. Tu vois qu'on a bien fais de s'engager dans l'élite. Sinon on aurait surement été en première ligne ..."
- "Il y a eu des morts ?"
- "Un contre-amiral et une noble. J'espère que ma mère va bien."
- "Tu lui enverras une lettre plus tard. On nous attend dans la cours."

Un nouveau soupire s'échappa d'entre les dents de Laurie alors qu'il se relevait. Alexandre ouvrit alors la marche jusqu'à la cours où ils vinrent s'aligner avec les autres marines suivant le BAN. L'instructeur, à la barbe repoussante et à l'odeur de cigarette si forte qu'elle piquait le nez à plus de vingt mètre de distance, se tenait droit devant les recrus.

- "Aujourd'hui nous allons travailler sur la coopération Marine et Cipher Pol. L'élite n'a pas de base fixe. Elle exerce sont autorités sur toutes les mers et parfois elle sera secondé par le Cipher Pol. La coopération entre ces deux groupes est donc nécessaire. Et pour m'aider dans cette tache, je serais assisté par une agent du Cipher Pol 5 : Capulina Dubal."
- "Oh merde. Alors ça, tu l'avais pas vu venir." Murmura alors Laurie en donnant un coup de coude dans son camarade.

La tension montait déjà et cette journée promettait une discord sans précédant. Qui pourrait croire que réunir un petit frère rancunier et sa grande sœur maltraitante pourrait voir de mauvaise répercussion ? Franchement, tout le monde.

Dernière édition par Laurie S. Nelseen le Dim 22 Oct 2023 - 20:55, édité 2 fois

Posté Dim 17 Sep 2023 - 18:03 par Agent Tarentule

La blonde souriante posté au côté de l’instructeur s’avance devant toutes ses recrues. Balayant du regard cette petite troupe, un visage très familier la surprend. Elle ne peut s’empêcher de penser que son administration en est responsable. Les coordinateurs ont été particulièrement insistant pour l’envoyer spécifiquement dans ce QG. Surement à cause de ses origines partagées avec de nombreux soldats de cette génération, ils doivent imaginer stupidement que cela renforce la cohésion. L’agent Tarentule a coupé avec Saint-Uréa, ce n’est pas pour en retrouver les gens plus tard. La présence de son jeune frère lui montre à quel point le temps passe. Encore petit et fragile lorsqu’elle l'a vu pour la dernière fois, aujourd’hui il la dépasse en taille et émane toute l’énergie d’un jeune homme. Un cache-oeil sur la face, Capulina imagine qu’il a vécu des choses en son absence. Elle réprime cette curiosité autour de la perte de cet œil. Recentré sur son boulot, en tant qu’agent, la jeune femme se doit de faire bonne impression. Après une rapide révérence, elle prend la parole.

"Mes salutations. Merci pour ses présentations, cependant Agent Tarentule est plus adéquat. Vous aurez rarement l'occasion qu'un homologue daigne vous donner son identité, surtout si vous stagnez au plus bas de l'échelle hiérarchique. Ce qui sera certainement le cas pour la majorité d'être vous. Hihi !"

L’assemblée ne semble pas broncher de cette pique. Ils sont sûrement habitués à la dureté de leurs encadrants. Parfait, l’agent Tarentule peut donc avoir le loisir de les titiller à volonté.

"Je serais ainsi votre accompagnante. Je sais que cela doit en ravir certains. N’est ce pas, mon très cher petit frère? Hihi !”

Son regard malicieux se pose sur le jeune Dubal. Devenant brutalement le centre de l’attention, les regards se tournent vers lui. Capulina s’amuse à réaliser cette petite humiliation. Elle sent que cette formation sera finalement plus drôle qu’elle ne pensait. Après cet aparté, l’Agent du CP met en garde toutes les recrues.

“Nous allons passer quelque temps ensemble. Amplement suffisant pour vous de constater votre malchance d’être tomber sur moi. J’adorerais vous voir craquer, broyer et briser en milles morceaux. On m'a vendu l'élite après tout. Malheureusement, je dois aussi vous apprendre des choses. Je ferai de mon mieux pour allier les deux. Hihi !”

Le ton donné, Capulina prévient qu’elle sera dans la droite ligne de l’exigence et de l'intransigeance du BAN. Peut-être que cette mission lui sied mieux qu’elle ne le pense.

“Je me permet de marteler le théorique tant que vos petites cervelles sont fraîches et disposées. Le plus souvent le Cipher Pol vous livrera des informations à exploiter pour vos prérogatives. Chapeauté par un haut-gradé, la coordination se fait ainsi. Néanmoins, ne pensez jamais avoir l’initiative avec tous les agents. Notre institution obéit parfois à des impératifs propres. Notre but commun reste le bien du Gouvernement Mondiale, mais on ne combat pas l’épée comme on lutte contre une grippe. Certaines actions vous paraîtront absurdes ou surprenantes pour vos quelques neurones. Il est préférable de ne pas trop se poser de questions.”

Pour la blonde, la supériorité du Cipher Pol sur la Marine n’est pas sujet à débat. Néanmoins, les hiérarchies et les prérogatives sont à replacer dans le contexte. Bien qu’un agent enchaîne les missions à risque, ce que la majorité des sergents ne combattront pour le Gouvernement que rarement. En réalité, le Cipher pol est idéale pour jouer les relais d’informations pour les bras armés.

“Le but de ma venue est de rendre plus fluide la coopération dans n’importe quelle condition. Je laisse notre cher informateur vous expliquez dans quelle sauce, je vais vous manger. Gnihihi !”

L’instructeur ne perd pas de temps une fois l’introduction de l’accompagnante terminée. Le vif du sujet ne tarde pas à frapper les recrues à peine réveillées.

“Pas de place aux feignasses. On a préparé le terrain pour vous faire morfler comme d’habitude. Première épreuve. Une cabane a été installée au fond de la forêt. Il y a un fugitif et des otages à sauver. Vous serez assisté par Madame…
-Arum.
-par l’Agent Tarentule. Elle aura des informations pour sa position et des pièges sur le chemin.”

Capulina fouille ainsi dans sa mallette pour sortir un escargophone. Il servira de toute évidence à la contacter pour leur exercice. L’air joueuse, l’agent a déjà une idée en tête pour continuer à martyriser son pauvre petit frère comme le bon vieux temps.

“Qui sera chargé de l’escargophone ? Hum? Am, stram, gram, Pic et pic et colégram, Bour et bour et ratatam, Am, stram, gram. Tiens donc, monsieur Dubal !”

Elle met dans les mains du borgne l’animal en souriant. L’instructeur siffle.

“L'épreuve a commencé. Votre temps est limité. Vous connaissez les usages de la maison en cas d’échec.”

Posté Ven 29 Sep 2023 - 15:50 par Alexandre Dubal

Alors ça, Alexandre n’aurait pas pu l’imaginer même dans ses cauchemars les plus malsains. Il avait totalement perdu contact avec Capulina depuis son départ et il ignorait tout de son parcours au sein du Cipher Pol. Une chose était sûre, elle était toujours aussi malicieuse et fourbe, en témoignaient son large sourire et la manière dont elle s’était adressée à son frère. Pour autant, sa carrure n’avait pas grandement évolué, quelques centimètres ici et là, mais il allait sans dire que sur le point physique, Alexandre la surpassait en tout point. Restait encore à déterminer les connaissances qu’elle avait pu acquérir au sein du Cipher Pol.

Agent Tarentule ? Un surnom aussi ridicule que approprié au vu de ses mandibules acérées comme des sabres, dont les actes et les paroles blessent sur leur passage.

Après ses nombreuses piques et tentatives de provoquer le Dubal, elle passa brièvement sur la raison de leur présence ici, chose complètement futile puisque chaque personne présente ici savait pour quelle raison elle s’était portée volontaire. Chacun sait qu’il ne sera que de la chair à canon tant qu’il n’aura pas tiré son épingle du jeu. Et c’était là l’unique objectif d’Alexandre. Sa sœur laissa finalement la main à leur instructeur qui leur expliqua la mission du jour. Une mission de sauvetage, des otages, un criminel, un exercice somme toute classique sur le papier.

Cependant, la route était désormais piégée, sûrement très lourdement connaissant la réputation du BAN. Le pire dans cette histoire était sans aucun doute que la personne censée leur communiquer la position des dits pièges, n’était autre que sa fourbe de sœur. Son sourire déjà présent lui faisait bien comprendre qu’ils ne parviendraient pas à éviter les obstacles dissimulés.

Il y avait cependant une chose sur laquelle Alexandre doutait, le preneur d'otage était il réellement un criminel ? Certes cela lui semblait surréaliste, mais rien n’était impossible sur cette île, il valait donc mieux redoubler de prudence. Ils ne devraient pas avoir trop de route avant d’atteindre la cabane, un bon quart d’heure au maximum, il en saura davantage rapidement.

C’est donc en tête de file qu’Alexandre se positionna, Laurie marchant de part et d’autre et jetant divers cailloux et branches sur des pièges mal dissimulés qui se refermaient alors sur eux-mêmes. Continuant de suivre les instructions de sa sœur, Alexandre fit bifurquer le groupe sur la gauche, bien qu’il sentait que cette dernière lui préparait un mauvais coup. Avant même qu’il ait eu le temps de prévenir Laurie, ce dernier lança un énième bâton sur une corde tendue, d’un air fier et se voulant probablement intelligent.

Cependant, ce piège n’avait pas pour but de capturer un maladroit qui ne ferait pas attention à ses pas, mais plutôt à écraser ce dernier sous une demie douzaine de rondins de bois qui dévalaient le chemin qu’ils empruntaient à toute vitesse. Le groupe tenta temps bien que mal de rebrousser chemin, mais il était compliqué de semer des rondins lancés à plein régime. Quelques hématomes et blessures plus tard, ils arrivaient en haut du chemin, depuis lequel ils pouvaient apercevoir la cabane en contrebas. Sur le côté, cachées derrière des arbres, se trouvaient quatre cages en bois, toutes ouvertes, qui attirèrent leur attention.

Alexandre examina les alentours, et découvrit rapidement des traces de sanglier, comprenant facilement ce que contenait ces dites cages.

“- Tu savais que les sangliers avaient un sens de l’odorat surdéveloppé ? Tu ferais mieux de ne pas te faire dessus si tu ne veux pas qu’ils te pourchassent, hihihi !” s’exclama l’escargophone, suivi d’un sifflement aigu.

A la suite du bruit strident, les quatre animaux sauvages débarquèrent des bosquets, visiblement furieux et prêts à charger. Il n’en fallut pas moins au groupe pour se dépêcher de se hâter vers le lieu visé, dévalant la pente aussi vite que possible. Tout en bas de la colline, ils remarquèrent, tous trop tard, que la maison était encerclée d’un mélange de boue et de vase, dans lequel ils finirent tous embourbés, certains de leur plein gré, d'autres poussés par les bêtes sauvages. Les plus agiles parvinrent à rester debout, la tête émergée, tandis que les autres se retrouvaient entièrement couverts de la substance visqueuse. Alexandre faisait évidemment partie du second groupe.

Il y avait tout de même un bon côté à cela, ils n’étaient plus pourchassés par les sangliers, et ils étaient désormais face à la cabane.

Posté Dim 22 Oct 2023 - 23:40 par Laurie S. Nelseen

- "C'est vraiment dégueu."

Laurie se tenait devant cette étendue vaseuse, la boue visqueuse et étrange jusqu'au genou. Si comme les autres, il avait mis le pied dans ce bourbier, il avait été suffisamment réactif et agile pour s'en tirer avant d'être définitivement piégé par son propre poids. Il regardait ses bottes, l'une après l'autre avec un air dégoûté.

- "Je les aimais bien. Tant pis."

Puis prenant un peu d'élan, d'un bond, il franchissait l'étendu pour arriver devant la porte de la cabane, sur une zone bien plus stable et moins ... dégoûtante. Sifflotant, il posa la main sur la poignée, prêt à entrer, seul, laissant le reste du groupe derrière lui.

- "Laurie ?"
- "Humm ?"

La voix d'Alexandre l'interpella, sur le moment, le marine se retourna en s'interrogeant. Puis après quelques secondes à regarder Alex se débattra dans la boue, imité par le reste de ses coéquipiers, Laurie tiqua.

- "Ah oui ! L'esprit d'équipe. J'oublie tout le temps."

Un large sourire amusé se dessinait sur le visage de l'intéressé quand bien même ces paroles n'avaient rien de rassurant venant d'un futur marine de l'élite. Il tendit le bras à Alexandre pour le tirer de sa mauvaise passe. Puis une fois son camarade sorti de la boue, ils s'attelèrent tous les deux à aider leurs autres compagnons. Pourtant, les pensées de Laurie lui criaient que cela n'était pas nécessaire. Qu'il n'avait besoin que d'Alexandre. Il chassa bien vite cette idée et alors que tous étaient sortis d'affaires et peinés à tenir sur le petit espace stable devant la cabane, Laurie ouvrit la porte pour enfin entrer. Doucement, avec délicatesse, prêt à intervenir au contacte du criminel.

- “C’est quoi cette histoire ?”

Poussant la porte grinçante de la cabane, Laurie devait se résoudre à un triste constat: il n’y avait rien. Pas de trace d’otage, pas de criminel à appréhender. Et tant mieux au vu de leur pitoyable performance de discrétion qui aurait surement mené à une interpellation chaotique. Le parquet de la cabane était poussiéreux et le vent soufflait au travers de carreaux cassés, murmurant à leur oreille un silence de mort. Puis un ricanement s'élevait derrière Laurie. L’escargophone se tordait, imitant sûrement le fou rire de leur interlocutrice. Puis elle se reprit avant d’ajouter :

- “Je n’ai jamais dit qu’il n’y avait qu’une seule cabane. Hihihi !”
- “Elle ne m'avait pas manqué celle-là.” Ajouta alors Laurie devant la mine agacée d’Alexandre qui devait, en ce moment même, penser la même chose. Voir pire.

Posté Dim 29 Oct 2023 - 9:44 par Agent Tarentule

La jeune espionne s’amuse à entendre les futures marins d’élite lutter pour réussir cette épreuve. Se balançant sur une chaise à côté de l’instructeur qui prend toutes les informations du terrain, l’agent Tarentule prévient son petit frère que le temps presse.

“Tic Tac ! L’horloge tourne, mes chéries. Un nouvel indice pour la bonne cabane. Il y a aurait des molosses à proximité de la bonne cabane. Il faudra établir une stratégie adaptée.”

Fermant la communication, la jeune femme reprend son tricot en écoutant les retours en fond. Soudainement, l’instructeur l’interpelle.

“Agent Tarentule. Nous avons un problème.
-Que se passe-t-il?
- Les cobayes ont réussi à s’enfuir.
-Comment est-ce possible? Ne sont-ils pas en cage?
-Le sergent entraînait sur quelques techniques, et un faux mouvement a fait tombé la cage laissant tous les rongeurs s’échapper. Annulons cette épreuve.
-Vous abandonnez trop facilement, mon cher. Voyons plutôt comment vos recrues s’adaptent au problème.
-Les chiens sont déjà en train de courser les bestioles.
-Encore mieux. Hihi !
-Si vous le dîtes.”

Reprenant son escargophone en main, l’agent s’adapte à la situation comme un membre du Cipher Pol modèle, rajoutant toujours plus de difficultés aux pauvres recrues.

“Il y a un imprévu. Les otages se sont enfuis. Ne soyez pas discriminant, ils ressemblent à des petites boules de poils très vivaces. C’est probablement une stratégie pour diviser vos forces. Je vous conseille de prioriser les otages des dangers de cette forêt rapidement et de sélectionner quelqu’un pour neutraliser le ravisseur !”

Comme elle aimerait les voir courser des cobayes affolés à travers les bois. Mais pour l’instant, l'intervention sur le terrain est réservée à une autre épreuve.

Dernière édition par Agent Tarentule le Jeu 8 Fév 2024 - 14:37, édité 1 fois

Posté Dim 10 Déc 2023 - 17:06 par Alexandre Dubal

Ils rebroussaient chemin, après s'être assurés que les sangliers étaient bien partis, alors que l'imprévu leur était annoncé.

"- Attendez, on est censé secourir des foutus animaux ? Mais à quoi bon nous dissimuler cette information cruciale. Bon, passons, tout le monde ! Nous devons nous séparer, un groupe doit se charger de retrouver les otages qui sont des.. bestioles poilues, tandis que l'autre doit trouver et neutraliser leur ravisseur" déclara Alexandre au reste du groupe.

Cette première mission se montrait définitivement plus complexe que ce qu'on leur avait présenté initialement. Dans quelle direction devaient-ils s'orienter désormais, avaient-ils ne seraient-ce qu'un seul indice ? Fermant son œil valide, Alexandre se concentrait progressivement et réfléchissait tandis que les gens autour de lui se faisaient de plus en plus silencieux. Ce n'est pas qu'ils s'étaient arrêtés de parler ou de marcher, mais Alexandre était passé outre leur présence et cherchait un indice que sa vision ne saurait déceler. Enfin, il détecta à une cinquantaine de mètres au nord-ouest, une série de couinement, grincement et craquèlement de branches. Au vu des bruits ils étaient plusieurs, se déplaçaient à une vitesse moyenne, sur une direction en parallèle de la leur.

"- Laurie ! Les rongeurs à 3 heures, je vais avoir besoin de toi !" s'écria alors le borgne sans attendre une quelconque confirmation de son ami, étant sûr que ce dernier saurait quoi faire. Ils fonçaient alors, remontant la colline qu'ils avaient dévalé il y a encore quelques minutes alors qu'il apercevait à l'horizon des bestioles sortant des fourrés, suivis de trop près par deux chiens, déterminés à goûter à leur peau dodue.

Sans hésiter davantage, Alexandre sauta et couvrit de son corps les deux molosses, alors que Laurie prenait son temps pour s'abaisser et caresser chacune des petites bêtes terrifiées. Les chiens, entraînés pour l'occasion, avaient heureusement calmé leurs envies et ne mettaient pas le jeune Dubal en danger.

Un peu plus loin, le reste des recrues revenait, poussant également des cris de joie. Le "faiseur d'otage", qui n'était autre qu'un formateur, avait été capturé, ses lunettes ayant été emportées par un rongeur dans la panique, le combat n'avait pas dû être fameux.

Ils revenaient tous plus ou moins sains et saufs au point de rendez-vous.

"- Vous avez tous fait du plutôt bon boulot, il y a eu quelques.. cafouillages dirons-nous, des deux côtés, mais c'est un bon début. Maintenant dirigez-vous vers le réfectoire avant que je ne change d'avis !" ordonna alors l'instructeur, marquant la fin de leur première mission.

Posté Lun 18 Déc 2023 - 11:03 par Laurie S. Nelseen

Si le vent soufflait en cette fin de journée, les ventres vides des jeunes marines faisaient couvraient tous les bruits environnants. Tous laissaient exploser leur joie lorsque l'instructeur leur ordonna de se rendre au réfectoire. Les pas rapides mais dans une une rigueur militaire, les rangs se formaient et le site d'entrainement fut bientôt vidé du monde l'occupant.

Le réfectoire était austère. Les murs tapissés d'un blanc cassé jaunie par les années et les traces d'humidité laisser présager le peu d'entretien des cuisinière. Mais les officiers marines avaient tendance à dire que cette cuisine forgeait le système immunitaire des jeunes recrues. Alors tout le monde s'y était acclimate rapidement. Poussant son plateau sur des rails métalliques, Laurie passait devant Alexandre en continuant déchanger sur la journée qu'il venait de vivre.

- "Moi je voulais mettre une patate aux cobayes." Ajoutait-il avoir un air déçu.
- "Les cobayes c'était les otages qu'on devait sauver."
- "Ah bon ?"

L'interrogation de Laurie montrait bien le peu d'attention qu'il avait eu lors des nombreuses prises de parole de l'agent du Cipher Pol. Il redressa le menton, regardant le plafond en réfléchissant un instant avant de frapper du poing dans une main.

- "Ouai mais comme ça, il se serait tenu tranquille."

Les yeux s'élevant vers le ciel, Alexandre n'était pas convaincu par les arguments de son confrère et le pressait un peu plus pour que ce dernier arrête de boucher la file de marine affamé. Avançant au bout du rail, Laurie tomba nez à nez avec la principale cuisinière du réfectoire. L'image basique d'une cantinière s'affichait sous ses yeux : vielles, crasseuse et au visage dépressif. Le marine avait l'impression qu'en un regard, cette femme lui faisait comprendre que tous les marines ici présent était la raison de sa prise d'analgésique récurrente.

- "Salut Darla, comment ça va aujourd'hui ?" Demanda Laurie avec son plus beau sourire en tendant son plateau.
- "Grrrr."

La réponse de la vielle femme fut bref. Elle laissa une épaisse et large cuillère d'une bouillasse informe s'écraser dans l'emplacement centrale du plateau creusé avant de faire un signe de tête pour passer au suivant. Laurie pris alors une grande inspiration avant de se décaler en déclarant :

- "Ca fait plaisir de te voir en forme ! T'as le teint moins jaune aujourd'hui."

Puis le marine se dépêcha de rejoindre une table circulaire où il avait pris l'habitude de s'installer avec Alexandre. C'était presque devenu leur table personnel, bien qu'ils aient du dégager plusieurs fois quelques autres marines pour se faire une place. Une fois installée, Alexandre vint s'assoir à côté de lui. La troisième chaise de la table était libre et le futur sergent aimait y étendre ses jambes. Pourtant, avant même qu'il ait le temps de lever un pied, une blonde s'y faufila, un plateau dans les mains.

- "Cette place est libre ? Hihihi."
- "Aaah, Capulinaaa..."

Laurie était loin d'être ravie de la voir se joindre à eux pour le repas. À vrai dire, il trouvait déjà la nourriture assez infame pour ne pas souhaiter se rajouter le spectacle d'un conflit familiale en guise d'animation. Il commença à se lever en ajoutant :

- "Bon bah c'était bien bon. Je vais aller fumer dehors, vous me raconterez vos touchantes retrouvailles."

Alors qu'il se redressait, son bras fut retenu par la main d'Alexandre. Dans les yeux de son camarade, il voyait bien qu'il avait besoin de soutient pour affronter sa sœur. Pourtant, la fuite était bien souvent beaucoup plus simple face aux démons de l'enfers que représentait cette fille.

- "Je préfère encore m'éplucher les parties avec un économe que de rester manger avec elle." Murmura Laurie doucement à son camarade.

Le regard d'Alexandre se fit plus sévère. Il était clairement plus dans la demande, mais dans l'ordre. Laurie soupira alors en se rasseyant. Il se tourna alors vers leur nouvelle camarade de tablé avant de lui dire d'un sourire crispé et emprunt de sarcasme :

- "Capulina... Comment tu vas depuis le temps ? Alors comme ça t'es agent du Cipher Pol ? C'est super ..."

Laurie n'en avait que faire mais le silence pesant était pire que tout avec les Dubals.

Posté Mer 20 Déc 2023 - 20:08 par Agent Tarentule

Croisant les jambes, le bassin tourné vers le coté, le torse incliné légèrement vers le duo, Capulina pose un coude sur son plateau avec une certaine désinvolture.

“Que c'est aimable de nous tenir compagnie, l'ami d'Alexandre dont j'ai oublié le nom. Hihi ! Agent de troisième catégorie, en effet. Il se trouve que j'ai des talents idéals pour le métier. Mais, cessons de parler de moi. Je ne pensais pas que votre amitié puisse autant durer. Il semblerait que l'influence de vos mères vous ait marqué en profondeur. Oh ! Maintenant que j'y pense, je n'ai jamais vu mon petit frère s'intéresser à la gente féminine. Bande de petits cachottiers ! J'espère que vous restez discret lors de vos nuits torrides. Il avait déjà la réputation d'être très bruyant dans sa jeunesse ton amant, très cher. Ne vous inquiétez pas, je sais garder un secret. Hihi!”

Un clin d'œil sarcastique clôture fièrement sa provocation graveleuse. La nonchalance de ce garçon mérite quelques piqûres pour le dompter. La blonde commence, ensuite, à jouer avec la bouillie qu'on lui a servi précédemment. Tournoyant sa fourchette dans son assiette, elle n'a pas l'intention de consommer ce plat.

“C'est donc cela que l'on sert à la future chair à canon de l'élite. Vos formateurs ont au moins du bon poisson. Rend toi compte de tous les sacrifices que fait ta grande sœur pour venir te voir, mon cher Alexandre.“

L'usage du tutoiement tend à montrer qu'elle s'est bien délestée des contraintes de leur éducation. Une sorte de démonstration de sa liberté acquise dont seule elle y apporte la moindre importance. Laissant cette nourriture nauséabonde tranquille, son regard se concentre sur le visage de son frère borgne. Un grand sourire au visage, elle pose naturellement la question qui lui trotte dans l’esprit depuis cette retrouvaille.

“D'où te vient ce cache œil ? Je ne pensais pas que le style pirate était en vogue à Saint-Uréa. À moins que quelqu'un t'aurait maltraité?”

Posté Jeu 18 Jan 2024 - 21:25 par Alexandre Dubal

Alexandre n'avait pas levé les yeux depuis que son aînée s'était incrustée à leur table. Il poursuivait son repas, laissant les moqueries et insultes couler le long de son uniforme déjà sali par leur épreuve. Ressentait-il de la colère, de la nostalgie, peut-être de la tristesse ? Il n'aurait su le dire. Si l'envie de lui faire fermer son clapet ne lui manquait pas, qu'il rentre dans son jeu procurerait trop de plaisir à l'agente du Cipher Pol. En entendant la remarque à propos de son cache-œil, il releva le visage et laissa glisser son bandeau le long de sa joue après l'avoir desserré.

"- Tu veux que j'aille demander si ils ont des marrons ? Il parait que ça fait fuir les araignées..." chuchota Laurie, voulant sans doute détendre l'atmosphère et éviter un conflit inutile.

"- Ce bandeau est là pour cacher les caprices d'une fille trop égoïste pour assumer ses actes. Si je ne peux même pas constater sa présence lorsque je le porte, son poids me rappelle la raison pour laquelle je continue de me battre. Cette raison, si tu en doutais, c'est notre famille. Ou devrai-je plutôt dire ma famille, puisqu'il me semble que tu y as tiré un trait et si ce n'était pas encore le cas, sache que nous ne t'avons pas attendu pour le faire de notre côté." répondit le borgne, sans lâcher du regard le sourire de sa sœur.

Il finit les quelques restes dans son écuelle, remit en place son cache-œil, puis se leva sans demander son reste.

"- Tu n'as qu'à demander à Laurie si tu veux connaître l'origine de la blessure, mais je ne m'abaisserai pas à te répondre plus qu'il ne me sera nécessaire lors de cette formation." enchaîna-t-il avant de se diriger vers les couches.

Une fois arrivé à son lit, Alexandre fit ses exercices physiques habituels, mais à une vitesse plus élevée que d'habitude, le cœur encore serré d'avoir eu à adresser la parole à cette vipère.

Posté Lun 5 Fév 2024 - 22:46 par Laurie S. Nelseen

Oh que non, il n'était pas prêt à raconter quoi que ce soit. Et maintenant que Alexandre avait quitté la table, il n'avait plus aucune raison de rester en présence de sa sœur démonique. Après tout, ils n'étaient ni amis, ni camarades. Il tapota des doigts sur la table, mettant de côté l'attitude dégradante de l'agent du Cipher Pol pour se concentrer sur quoi lui répondre. Une réponse cinglant, méchante et satirique. Et puis il se ravisa. Il connaissait Capulina, contre son gré mais il la connaissait. Sortir maintenant une tirade moqueuse ne ferait qu'exciter la Dubal. Et honnêtement, il préférait déclencher ce genre de réaction chez de plus jolie fille. Des filles qui ne seraient pas des psychopathes moqueuses, instables et méprisables. Qui ne seraient pas la sœur de son meilleur pote aussi. On touche pas à la famille. Son regard croisa alors celui de Capulina attendant surement des explications.

- "Heuuu, m'en fous plus pas écouté. Démerde-toi."

Puis il se leva de table en saisissant son plateau pour le renvoyer en cuisine sans même avoir touché à son repas. Il faut dire que les araignée avait le don de le dégouter. Traçant rejoindre son camarade dans leur chambre, il constata bien vite que Alex était déjà couché. Tourné vers le mur, il ne dit aucun mot lorsque Laurie entra dans la pièce.

- "Demain, debout à 5h les feignasse."

Les cris de l'instructeur résonnaient dans les couloirs. Laurie haussait les épaules en levant les yeux au ciel. 5h, c'était déjà plus de sommeil qu'ils n'avaient eu les deux derniers jours réunis. Le BAN était dur, mais c'était la BAN. Et pour rentrer dans la 102ème élite et fuir définitivement l'ennuyeuse Saint-Uréa, tous les sacrifices étaient bons à ses yeux. Il finit rapidement de se mettre en tenue puis monta dans son lit, au dessus de celui d'Alexandre ne bougeant toujours pas.

- "Ah, qu'elle grognasse ta sœur. Agent du Cipher Pol ça lui va bien. C'est bien un job de saloperie."

Des critiques gratuites auquel il s'attendait à ce que Alexandre surenchérisse. Pourtant il n'eut qu'un râle pour validation. Que c'était déprimant de l'entendre déprimer. Vivement que cette foutue araignée retourne d'où elle venait : les entrailles de l'enfer.

Posté Mar 20 Fév 2024 - 12:53 par Agent Tarentule

Il semble que les petites remarques ont fait moches un peu trop efficacement sur son petit frère. Est-ce son attirance refoulée ou son style douteux qui lui provoque autant d'insécurité ? L'agent Tarentule ne cherche pas vraiment à élucider ce mystère. Il a pris bien trop vite la fuite à son goût. Finalement, cela ne valait pas le coup de louper ce repas. Alexandre a grandi d'une manière bien plus ennuyeuse qu'elle ne l'imaginait. Le chouchou de sa mère est devenu le parfait pantin. Que c'est pitoyable.

Soupirante, elle passe rapidement à autre chose. L'agent Tarentule sort un calepin malgré le bruit ambiant de la cafétéria. Elle commence à préparer ses prochains cours avec un petit sourire mesquin. Jusqu'au soir, elle finit par être la dernière dans cette grande pièce. Personne n'a osé la déranger dans ses planifications.

Le lendemain matin, les recrus ont été levés aux aurores pour rejoindre une salle de cours. Ils sont tous confiés à l'agent Tarentule pour le traditionnel cours théorique de la matinée. Elle ne fait pas les présentations, et scrutent quelques poser sur son bureau. Capulina n'offre plus aucun regard particulier à son frère. Sa tâche de formatrice lui est bien plus divertissante.

“Bienvenue dans ce qui sera mon domaine pour quelque temps, mes chers cadets. Hihi ! Alors, alors, l'ordre du jour… ah oui ! L'art de l'enquête. Imaginons que lors d'une opération d'intervention classique, vous faites face à une situation particulière.”

Soudain, un mannequin déguisé en marine perce le plafond pour tomber bruyamment sur le bureau de la blonde. Divers traces de lames l'ont entailles et de nombreux indices peuvent être repéré sur ce corps de bois. Néanmoins, l'agent Tarentule n'en dit rien, restant avec un grand sourire satisfaite de l'effet de surprise de son auditoire.

“Cette situation ! Un marine de votre brigade sauvagement assassinée. Quelles sont les bonnes mesures à prendre dans ses conditions? Allez-vous pouvoir élucider l'affaire avant le temps imparti? Qui sait? Le criminel est peut-être parmi nous. Tant de questions ! Hihi !”

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