Cours de baby-sitting
With Pandore
Si Hat Island était connu pour ces nombreux élevages de bovins dont la plupart furent malheureusement abandonnés par la fainéantise des cow-boy, Tanuki correspondait en tout point au dur labeur des éleveurs. Les habitants de cette immense île recevaient déjà le respect de Jaina Rosenberg. Même si ces gens élevaient des moutons à la place des vaches. Depuis une bonne heure, elle était assise sur une barricade en bois d'un enclos à observer un chien tourné autour d'un groupe de moutons afin de les rassembler. Le clébard effectuait un meilleur boulot comparé aux cow-boy. En pensant à cela, des souvenirs de son enfance revinrent dans sa mémoire. Les moments où elle galopait avec Orphée aux côtés de ses sœurs pour diriger le bétail bovin. Son père en était fier et ne ratait jamais de conter les prouesses de ses filles à la mère de Jaina. Ce bon vieux temps lui manquait énormément. Surtout son adorable père qui vagabondait désormais dans les prairies du paradis.
Lorsque les rayons du soleil se mirent à vaincre les nombreux nuages, Jaina enfila son chapeau pour se protéger au mieux de ces mauvais rayons ultraviolets. Elle soupira longuement et descendit de son perchoir pour poursuivre sa route. L'albinos n'était que de passage sur Tanuki. Un navire marchand l'avait déposé à cet endroit, car c'était sa dernière destination. Jaina ne souhaitait pas rester ici, surtout quand son cerveau lui dictait de pourquoi pas s'installer sur cette île pour y couler des jours heureux. Oui, ça lui arrivait de penser à ce genre de choses. De laisser tomber les armes et de faire comme son père. Douze années à faire parler la poudre la fatiguait de temps en temps. Peut-être que sa solitude en était la cause. Voyager toute seule apportait parfois des désavantages.
Tirant les rênes d'Orphée, elle marcha en longeant les nombreux parcs d'ovins. Sur sa route, elle croisa un couple qui devait être âgé de plusieurs années de plus que Jaina. La femme s'arrêta et écarquilla ses yeux en regardant la cow-girl. Cela irrita l'albinos qui préféra garder cela pour soi-même. Même si Jaina avait l'habitude qu'on la regarde comme un monstre de cirque à cause de sa maladie, il y avait des jours où ça ne passait pas. Elle ignora les deux personnes.
« Bonjour, pardonnez-moi, vous êtes Jaina Rosenberg ? » demanda la femme qui coupa la rose sur son chemin. « Jaina Rosenberg d'Hat Island? La fille de Lawrence et Daisy ? »
Fronçant ses sourcils et sentant son rythme cardiaque s'accélérer, Jaina eut le réflexe naturel de rapprocher sa main vers l'un de ses deux revolvers. Un individu possédant beaucoup d'informations sur sa personne représentait généralement un ennemi. Rosenberg recula d'un pas.
« Et si c'était le cas ? » questionna à son tour la hors-la-loi qui sentit une goutte de sueur froide perler le long de sa tempe. Le stress débuta à torturer la pistoleras.
« Je vous en prie. Je ne vous veux aucun mal. » prévint l'inconnue qui mit ses mains devant Jaina. « C'est au sujet de votre fille que nous élevons. Wanda. Nous avons besoin de votre aide... »
Qui l'aurait cru, quand suivant ces personnes désireuses de bien élever Wanda eurent lâcher l'affaire à cause d'un mauvais comportement. Sans prendre de pincettes, ils avaient redonné comme une chaussette malpropre Wanda à sa mère. Ils n'en pouvaient plus, réagissant comme ses parents dont surtout son père dans le passé. Ce fut à ce moment précis que Jaina compris la décision de Lawrence.
« T'es vraiment ma mère ? » posa comme question Wanda qui était assise sur la selle d'Orphée. « Pourquoi tu m'as abandonné ? »
Jaina qui continua à tirer les rênes de sa jument ne répondit pas pour le moment. En fait, la mère commença à être paralysé par la peur. Comment devait-elle se comporter pour sa fille ? Fallait-il l'enlacer ?
« Parce que j'étais jeune et conne. » répondit Jaina qui ne mâchait pas ses mots devant la gamine. « Ils ont été correct avec toi ? » s'inquiéta l'albinos qui s'étonnait au passage d'être soucieuse envers quelqu'un. Si sa réponse était non, Jaina ne se gênerait pas pour abattre les parents adoptifs.
« Ils m'ont soûlé à vouloir être une fermière comme eux. J'aime pas l'odeur des moutons. J'aime pas me salir. J'avais même pas d'argent pour m'acheter des vêtements. »
Jaina arqua un sourcil aux remarques de sa fille, elle tourna légèrement son visage pour regarder cette…chose qu’elle avait mis au monde. Était-elle réellement le bébé qui sortit de son ventre quatorze ans plus tôt ? Wanda possédait son nez, la même couleur de cheveux et ses magnifiques yeux correspondaient parfaitement au seul homme qui arriva à charmer Jaina. Cependant, ses petites réactions ressemblaient à une bourge, une princesse. Tout le contraire de sa mère.
Après une heure de marche, les deux Rosenberg arrivèrent dans une petite ville. Un lieu que connaissait que trop bien Wanda. Elle s’empressa de descendre d’Orphée pour lorgner les vitrines des magasins proposant des vêtements pour les demoiselles.
« Si t’es ma mère, tu peux m’acheter cette robe ? »
S’étant grillé une clope, Jaina vint aux côtés de Wanda pour inspecter le prix du vêtement. La somme fit presque tomber la cibiche des lèvres de l’albinos. Cela coûtait une somme bien plus importante que certains pirates primés de North Blue. Il était hors de question de céder à la demande de sa fille de sang.
« Non. Va bosser et récupérer du fric. Moi je suis fauché Wanda. »
L’adolescente gonfla ses tendres joues et croisa ses bras sous sa fine poitrine en croissance. Elle se décida de couper la route à sa mère par des pas d’enfant boudeur et quémandeur. Wanda piqua une crise qui se fit remarquer par les personnes aux alentours. Jaina ne savait pas comment réagir, surtout lorsque les personnes chuchotaient entre eux de cette situation bien embarrassante.
Laissant ses bras pendre et mettant sa tête en arrière de manière désespéré, Jaina s’énerva et administra une gifle sur la joue de Wanda.
« Arrête de chouiner ! C’est pas en pleurant que tu auras ce que tu désires ! Si tu veux cette foutue robe, va te servir en douce ou vole de l’argent. » gronda la louve à son louveteau en zappant que les gens pouvaient entendre ces déclarations. Elle tenta de se rattraper, de bien se faire voir en tendant une clope à sa fille de quatorze ans. « Tu veux une cigarette ? »
:copyright:️Codage by Mr. Chaotik from Never-Utopia