Eoleria ! Mais comment on s'en va?

Ho bordel que c’était-il passé ? Où étais-je ? Je me réveillai dans un lit. La pièce était sombre, mais j’entendais la respiration d’autre personne autour de moi. Comment étais-je arrivé là ? Ho purée j’avais mal partout, mais j’étais en sécurité en tout cas. Etais-je en danger avant ? Ah oui, je me souvenais maintenant. Nous affrontions Glutony, Izya avait été congelée. Tous ensemble nous tentions de prendre le dessus sur lui. Il m’avait asséné un coup violent. Puis après, je vis que l’ilot allait être pulvérisé une seconde avant que ça ne se produise. Était-ce possible ? J’avais mal à la tête et je n’osai pas y croire. Je me souvins que le corsaire fit quelque chose et l’ilot implosa nous éparpillant dans les airs. Ce fut là que je perdis connaissance. Comment étais-je arrivé ici ?

Je me levai prudemment, car j’avais appris à la dure qu’après un combat si je me levais trop vite, je morflais. J’avançai donc à pas prudent vers la sortie de la chambre. Je débouchai dans une petite cuisine où Gerard était en train de se préparer un thé. Il se précipita vers moi et m’aida à m’assoir.

« Yuki comment te sens-tu ? »
« Comme si je venais de me faire rouler dessus par le train des mers, mais ça va encore. Et toi comment te sens tu ? »
« Mes blessures sont bien plus superficielles que les tiennes. J’avoue, je ressemble à une momie, mais je n’ai pas dormi une journée complète moi. »
« J’ai dormi une journée ? C’est possible, j’ai le sommeil réparateur. Ça m’arrive assez souvent. Comment est-ce que je suis arrivé ici ? »
« D’après ce qu’on m’a dit, c’est Izya qui a rattrapé tout le monde avec ses nuages. On a ensuite réparti tous les blessés dans différentes maisons troglodytes appartenant à la tribu de Senna. »
« Elle est vivante ? Son aura était vraiment faible dans sa prison de glace. »
« Oui, mais elle est vraiment mal en point. Elle n’a pas encore repris connaissance. »
« On a gagné ? »
« Oui, je crois. Glutony a disparu dans l’explosion de l’ile. »
« Il doit encore être vivant. S’il a fait ça c’est qu’il savait qu’il s’en sortirait. On entendra encore parler de lui. »

« Tu as faim ? »
« Oui ! »
« Et bien mangeons et buvons. Puis allons nous coucher, car c’est le soir. Demain nous verrons quoi faire. »

Le lendemain, je me rendis compte que mon corps était également couvert de bandage. En faite tous les gens que je croisai en étaient recouverts, à croire que ceux qui nous avaient soigné, pensaient que plus on en avait mieux on se soignerait.

Nous suivîmes les couloirs menant à la surface. La journée était belle et les rayons du soleil réchauffaient la peau. C’était parfaitement agréable. Nous zonâmes donc en profitant du soleil. Soudain, je ressentis de l’agacement. Je ne compris pas tout de suite. Nous étions tous des survivants de la bataille, pensant nos blessures ensemble. Cependant, le groupe qui s’agitait était composé de marines. Je compris que voir un révolutionnaire se promener librement sous leur nez les agaçaient. Je retournai donc dans la maison.

Plus tard, Izya se réveilla à son tour et parvint à faire tenir leurs promesses à la marine. Alfred, l’un de ces hommes de confiance vint me chercher. Ensemble, nous marchâmes jusqu’au ruine de la base de la marine locale. Ce fut Minoël avant l’heure. Il me conduisit directement dans les quartiers de détentions. Et là, bingo ! Une cellule en granite marin pour détenir les utilisateurs de fruit du démon. Je passai l’heure suivante à démonter tous les barreaux de la prison. J’en fis un fagot qui je fis tenir avec des menottes. Nous rentrâmes comme nous étions venu, c’est à dire à dos de dragon. C’était de belle créature capable de transporter des humains dans les airs. Puis leurs écailles avaient l’air aussi solide que l’acier. Je me demandai si Izya me permettrais d’en récolter pour une pièce d’armure ?

Ce serait pour plus tard, en effet Alfred me laissait le dragon pour l’après-midi également. J’allais en profiter pour sillonner l’ile. J’avais trouvé bien assez de granites pour l’instant. Enfin, pour mon utilisation personnelle, car pour la révolution je n’en trouverai jamais assez en une seule vie à mon avis. Il fallait que je retrouve Shiro. Il avait disparu lors de notre arrivée mouvementée sur l’ile. A l’heure actuelle, il devait fouiner sur les cendres du champ de bataille. Il devait s’y sentir comme chez lui, comme sur Kuraigana.

Je survolai l’ile et ces champs de bataille. Nous nous étions battus sur une étendue considérable. Et en effet, les combats avaient transformé les ilots et ça ressemblait à ce que l’on pouvait voir sur l’ile natale du Mandrill. Je repérai son aura avant sa fourrure blanche. Je me posai un peu plus loin et l’observai. Il ramassa systématiquement toutes les armes. Ils les comparaient et gardaient celles de meilleures factures.

« Shiro ! Tu ne vas pas faire toute l’ile comme ça à comparer toute ce que tu trouves. Choisis-t-en trois ou quatre et rejoint moi. »

Le Mandrill opina du chef pour me dire qu’il avait compris. Puis s’assit face au tas d’arme qu’il avait constitué. J’en profitai pour voir les stigmates de la bataille vue du ciel. Ces ilots allaient être marqués de manière durable. Sur les autres plus loin, il régnait une beauté naturelle qui mérite d’être protégé.

Lorsque je revins de mon tour, une heure plus tard, Shiro était encore en train de choisir. Je me laissai tomber près de lui.

« Alors mon petit Shiro tu n’arrives pas à choisir ? En tant que forgeron, je peux te dire qu’elles sont juste bonnes à être reforgées. Je sais que tu as été habitué à des armes usée jusqu’à la moelle, mais je t’en donnerai de bien meilleurs que ça. Prends celle-ci, la poignée est bien ouvragée ! »

Il s’empara ensuite rapidement de trois autres armes, toutes de dimensions différentes. Il les fourra dans son sac à dos et nous pûmes rentrer là où nous dormions.

« Ça y est Gerard, nous sommes au complet. On va pouvoir penser à quitter cette ile. »
« Et Mr Wolfy ? »
« Quoi Mr Wolfy ? »
« Ben, je ne l’ai plus vu depuis la fin de la bataille. »
« Moi non, plus. Mais en tant que monstre marin, il doit se cacher dans l’eau quelque part à attendre qu’on y aille. »
« Peut-être, mais s’il est blessé. Ça m’étonnerait qu’il ait laisser quelqu’un d’autre que toi le soigner. »
« C’est pas faux. Je regarderai à ça demain. »

Le lendemain, alors que je partis à la recherche de Mr Wolfy, Izya reconduisit la marine sur la mer. Rechercher quelqu’un était devenu un grand mot pour moi. Si je connaissais son aura, je pouvais le retrouver assez facilement en déployant mon empathie. Il fallait dire que la portée de ce sens que j’avais découvert il y a déjà un moment sur Bulgemore avait considérablement augmenté. Dernièrement sur Rusukaina qui était une petite ile, j’arrivais à tous couvrir quand j’étais au centre. Ici je ne couvrais pas tout, car l’archipel était plutôt grand. Cependant comme, je le pensais, Mr Wolfy n’avait pas été bien loin. Il savait se déplacer sur la terre et nager parfaitement dans l’eau, mais il ne savait pas voler du coup, il aurait eu du mal à changer d’ilot flottant. Je le retrouvai malgré tout un étage plus bas. Il avait suivi une cascade qui s’y jetait. Il était maintenant dans le petit lac où se jetait la chute d’eau.

Son aura m’avait sembler plus tremblotante que dans mes souvenir, mais je ne m’étais pas inquiété plus que cela. Cependant, en le voyant nager, je compris qu’il était mal en point. Il vint près de moi, mais j’eu beau l’examiner, je ne compris pas trop ce qu’il avait. Il avait deux plaies profondes sur les flancs à la moitié de sa queue environ. Cependant, la cicatrisation avait déjà commencé et ça avait l’air propre. Il devait avoir une fracture quelque part, mais ça sortait de mes compétences. Si seulement Krishna était là, lui il saurait quoi faire.

Je retournai sur l’ile où nous avions nos quartiers. L’ombre d’un dragon géant me survola, puis se posa non loin de moi. Elle déposa dans son dos un gros nuage, portant. Je ne sais quoi.

« Ha Yuki ! Je te cherchais. Je les ai trouvés qui fouinait sur la mer d’en bas. Ils disent qu’ils te connaissent. »
« Qui-ça ? » Dis-je en me décalant.
« Ho pour sûr, que je le connais ce sous-marin. C’est le mien. Tu l’as déjà vu également, non ? »
« Oui, il me semblait bien l’avoir reconnu. C’est pour ça que je ne l’ai pas coulé et que je te l’ai amené. »

Je vis alors la tignasse orange de Bouly qui sautait par-dessus bord. Il fut suivi par Krishna plus modérer comme toujours.

« Je te remercie grandement Izya. Tu es trop bonne envers moi. »
« Tu es trop modeste. Tu viens de combattre deux géants et Glutony pour moi. »
« Avec toi, mais ce n’est pas faux. »

La conversation fut interrompue par l’arrivée de mes camarades de routes. Il s’en suivit les traditionnelles effusions des retrouvailles. On pourrait croire qu’à force de se retrouver séparer pour des missions, il n’y a plus la joie de voir que les autres vont bien, mais non, ça ne changeait pas. Il fallait dire qu’il m’avait quitté en plein combat contre trois agents gouvernementaux. Après moulte serrage de main avec mon équipage, je me rendis compte que je n’avais pas vu Viktor.

« Mais où est Viktor ? »
« C’est une longue histoire. »
« Est-il… »
« Ho, non. Bien sûr que non. C’est ce crétin de Bouly qui ne sait pas s’exprimer. Viktor a préféré sur Weatheria pour étudier leur art climatique. Et ça c’est une longue histoire. »
« Ouf, tu me rassures. Moi aussi, ça a été une longue histoire au cours de laquelle je me suis fait de nouveau ami. Suivez-moi vers l’endroit où l’on est installé. Je vous explique en chemin. »

« Donc, je vous avais ordonné de fuir sur Dead End alors que trois agents de Cipher Pole m’attaquaient. Les deux jeunes hommes-poissons qui accompagnaient Nush sur l’autre sous-marin ont désobéit et sont venu m’aider. Ils ont perdu la vie en désobéissant, mais j’ai pu en blesser un sérieusement grâce à eux. J’ai ensuite fui dans une barque de pécheur. Là, une tempête les a empêchés de me retrouver. Cette tempête ma propulsé sur Calm Belt. De la par chance j’ai fini sur Rusukana. J’y ai rencontré Gerard qui était prisonnier de l’ile. Ensuite, je me suis fait ami avec un Loup des mers. »
« Un pirate ? »
« Non, un monstre marin de type loup. Il nous a aidé à quitter Calm Belt. On s’est retrouvé sur Kuraigana. Là, on a réquisitionné un navire, comme des pirates. Et j’ai rencontré Shiro. »
En se pinçant le nez Krishna dit : « Laisse-moi deviner un Mandrill géant de l’ile ? »
« Comment tu le sais ? »
« Je commence à te connaitre. »
« Puis de là, je ne voulais pas reprendre contact avec vous aux risques de vous mettre en danger. Puis suivant des informations de la révolution, j’ai échoué ici sur Eoleria. On vient de botter le cul de Glutony et des Mangemondes avec les alliés d’Izya. »

« Bon, on s’installe et on mange. Puis vous me racontez vos péripéties. »
« Et tu détailleras les tiennes ? »
« Bien-sûr. Ha voici, Gerard. Gerard ! Je te présente une partie de mon équipage, Krishna, mon médecin et Bouly, mon artilleur. »
« Les gars, Gerard, mon compagnon d’infortune et futur… Tiens tu faisais quoi avant encore ? »
« Bonjour à tous. Tu veux dire à part être le capitaine d’un équipage ? Rien, je sais juste mener des hommes. »
« Cool, un quartier maitre pour gérer les petites mains de la flotte. »
« Oui, pourquoi pas, c’est vrai qu’on s’agrandit bien. Je ne le dirai plus. Allons mangeons. Nous verrons Shiro et Mr Wolfy demain. »

Nous mangeâmes et Viktor commença à raconter ce qu'il leur était arrivé. Nuage de fumée, fondu enchaîné et flash back.

Le départ de Dead End des révolutionnaires avait été on ne peut plus chahuté. Traqué par des agents gouvernementaux, les deux sous-marins avaient dû partir en triple vitesse. Viktor avait juste eu le temps de préparer le colaraburant que le Manta plongea pour fuir le combat en surface. Il avait dû nager pour réintégrer le Divergence. Ses derniers ordres à Nush avaient été de retourner se cacher à CW25 sans refaire surface et en s’assurant que personne ne les suivait. Lui, de retour sur le Divergence, ils avaient pris la mer dans une direction inconnue. Et pendant ce temps-là Yukikurai occupait les agents du Cipher Pole.

« Personne ne nous a suivi. Ça veut dire que Yuki a réussi ? »
« Je n’en sais rien Bouly. Je l’espère tout comme toi. J’espère aussi que le Manta n’a pas été suivi. »
« Je souhaite la même chose, mais vous ne pensez pas qu’il est temps que l’on choisisse une direction ? »
« Si, mais on a un problème comme je vous l’ai déjà dit. Notre log pose pointe toujours vers Dead End, nous n’y avons pas passé assez de temps. La vivre card de Yuki, elle est toujours intacte, mais il nous a dit de ne pas venir le rechercher. Il y a peut-être encore du danger. L’Eternal vers Clock Work, hors de question. On doit se cacher ailleurs. »
« Oui, mais nous sommes presque à court de vivre alors il va falloir choisir. »
« On n’avait pas d’autre Eternal ou vivre card à suivre ? »
« Je ne sais plus, c’est Yuki qui les a rangés. »
« Mais il ne sait pas ranger ! »
« Ho bordel, je reviens. »

Cinq minutes plus tard Bouly revins avec une petite boite pleine de poussière.

« Visez un peu ce que j’ai trouvez sous son lit dans sa cabine. »
« Notez bien que si ce n’est pas une arme et que ça ne se mange pas, il hors de question que se soit Yuki qui le gère. »
« Totalement. »
« Oui. Aucune indication, ça ne m’étonne même plus. Il a encore dû gagner ça par hasard. Suivons le vers notre salut, espérons-le. »

Ils suivirent donc le logpose sans étiquette. Peu avant d’arriver en vu de l’ile, ils croisèrent un navire de la marine. Malheureusement, ils n’étaient pas en état pour se dire que le navire ne les cherchait pas. Ils étaient beaucoup trop paranoïaques pour cela. Ils activèrent l’hélice du sous-marin et disparurent bien vite de la vue du croiseur qu’ils croisèrent.

Ils étaient soulagés d’avoir évité cette menace fantôme quand ils arrivèrent en vue de leur ile de destination. En se rapprochant, ils se rendirent compte que c’était un archipel avec plein d’ilot de tailles variables. L’eau semblait chaude et poissonneuse à en croire le banc de poisson qu’ils croisèrent en arrivant.

Ils avaient fait une bonne pioche avec cette ile. Il y avait plein de canaux et de recoin où se cacher. Ils s’enfoncèrent donc et trouvèrent finalement un endroit où jeter l’ancre. Prudemment, ils explorèrent et se ravitaillèrent. Ils pourraient souffler tranquillement la présence de la marine était très faible.

C’est ce qu’ils firent. Pendant cinq jours, ils se reposèrent et firent le plein de vivre. Puis un jour, alors que Bouly se baladait sur un port, il vit un navire de la marine accosté. Paniqué, à l’idée d’être traqué, il voulut fuir. En fouillant dans la cabine de Yukikurai, il avait trouvé un joli éventail. Comme il faisait parfois chaud, il l’avait pris avec lui. Il cacha donc son visage derrière l’éventail pour éviter d’être reconnu.

Alors qu’il regardait anxieusement au coin d’une rue, une main se posa sur son épaule. Ce qui le fit sursauter

« Je peux vous aider jeune homme ? »
« Heu, non merci. »
« Vous avez un bien bel éventail enfant de la déesse enfant. »
« Quoi ? Qui ? »
« Je suis un adepte de Kyori tout comme vous. Je peux vous aider. Vous avez l’air traqué ? »
« Heu, oui. Vous pouvez me cacher ? »
« Bien sûr. Ce que tu tiens en main t’en donne le droit. »

Ce fut ainsi que Bouly alla se cacher dans le temple/pont dédié à la déesse enfant. Il y apprit que c’était plus qu’un éventail et qu'ils se trouvaient sur l'ile aux éveillés. Il se dit qu'il faudrait qu'il note l'information sur l'éternal. Rapidement, il fit venir le Divergence et ses amis pour les cacher. Et grand bien leur en a pris car la présence marine sur l’ile augmenta fortement par la suite.

Ils décidèrent de laisser la tourelle qui les encombrait sous le pont de Kyori. Elle serait sous bonne garde là. A la suite de quoi, grâce au prêtre de Kyori ils quittèrent l’ile et gagnèrent la flaque toute proche, direction East Blue.

S’ils avaient été un peu moins parano, ils auraient appris que les navires marines n’étaient pas à leur recherche, mais qu’ils venaient participer à une course de Weaver.

Le passage par la flaque c’était toujours un peu flippant. Peut-être moins pour la révolution qui possédait des gens qui naviguaient y constamment pour faire passer clandestinement tout et n’importe quoi. Grâce à l’aide de l’adepte de Kyori, ils trouvèrent facilement l’une des entrées de la flaque. Là, ils trouvèrent l’un de ces fameux passeurs. Celui-ci avait plus l’air d’être un mafieux qu’un révolutionnaire, mais bon quand ton métier c’est convoyer de la marchandise illégale, il ne faut pas trop s’étonner que le pot vin s’installe et que la mafia s’en mêle.

Enfin, il les guida efficacement jusqu’à East Blue qui était la Blue la plus proche. Ils n’eurent pas à subir les perturbations du au manque de soleil. Leur voyage fut rapide, mais on raconte certains qui se sont perdus dans ce dédale totalement sombre sont ressorti totalement fou. Pour nos révolutionnaire, la seule folie était d’être venu sur les Blues. Là, où toutes les iles sont pro-gouvernementales. Où allait-il se cacher ? Ils sortirent leur carte des blues. Fouillèrent pour trouver celle d’East Blue. Elle n’était pas très précise, mais renseignait beaucoup de petites iles. Sur la carte était entourée Logue Town. L’ile où avait été mis à mort GolD Roger, drôle de destination, mais ils décidèrent de se rendre là-bas. Avec le passage constant d’équipages pirates, il devrait y avoir moyen de se cacher là-bas.

Comme prévu, beaucoup de navire allait et venait de cette ile. Ils allèrent donc accoster dans un coin un peu malfamé entre deux goélettes dont l’une n’avait même pas pris la peine de cacher son joly roger.

Il pleuvait quand ils débarquèrent donc ils ne firent pas tache avec leur grande capuche pour masquer leurs visages. Ils purent ainsi se détendre un peu et refaire des provisions. Toujours commencer par faire les courses, car ils ne savaient jamais quand ils devraient fuir au plus vite. C’était devenu une habitude, comme celle de regarder si personne ne les suivait, s’il y avait de troupe de la marine dans le secteur. C’était devenu une deuxième nature pour eux.

Tout se passa bien pendant deux jours. Ils avaient pu se refaire une petite santé, avoir des informations du monde. Mais un jour, ils se trouvèrent au mauvais endroit au mauvais moment. Un groupe de pirates trop pressé décida de voler dans le magasin où Bouly se trouvait. Il fuit en même temps que les pirates. Puis prit de panique il assomma trois soldats qu’il croisa. Il se cacha ensuite dans une ruelle sombre. Heureusement pour lui, la marine avait fort à faire avec les pirates qui avaient décidé de frapper un grand coup avant de rejoindre Grand Line. Le meilleur plan pour ne jamais l’atteindre.

Finalement, il revint essoufflé et tendu à mort à bord du Divergence. Heureusement pour lui, Viktor avait travaillé de son côté et leur avait acheté un trajet jusqu’à Weatheria, l’ile météo qui se trouvait justement au-dessus de Logue Town. Après de rapide renseignement, il apprit que l’ile était neutre et sous la protection d’Izya. Après un instant de réflexion, il considéra qu’ils pouvaient se dire allié de la reine céleste. C’était donc l’endroit parfait où se cacher.

Ce fut ainsi qu’au petit matin le lendemain, le Divergence s’éleva dans le ciel pour rejoindre l’ile voyageuse.

La conversation continua jusque tard dans la nuit. Arrivé sur Weatheria, c’était rapidement devenu répétitif et ennuyeux pour tous les autres. Seul Viktor qui fut intriguer par l’art météorologique trouva quelque chose à faire sur cette ile. Pour les autres, ils tournèrent en rond. Au point de partir à la recherche de Yuki sans l’ingénieur.

Le matin venu la réalité vint nous rattraper. J’avais parlé de Mr Wolfy et de son état à Krishna la veille. Nous allâmes donc le retrouver pour qu’il puisse l’ausculter. Je dus cependant faire d’abord comprendre au monstre marin que le cybernétiste était un ami et non un casse-croute. Il l’examina un long moment et le verdict fut sans appel.

« Il est salement amoché. Il a une fracture à la colonne, sans doute aussi des dégâts internes. Qu’est-ce que vous avez fait pour qu’il soit amoché comme ça ? »
« Ben, on a combattu un géant qui maitrisait un haut niveau de Haki de l’armement. Il prit quelques coups recouverts de fluide. C’est surement ça qui a causé les blessures.
Tu peux le soigner ? »
« Oui, je peux le soigner, mais je vais sans doute devoir l’améliorer un peu. »
« Oui, mais déconne pas. »
« Je ferai ce qui est nécessaire pour le sauver. »
« Le sauver ? »
« Oui, je pense qu’il y a des dégâts mortels dans le tas, si on ne fait rien. »
« C’est vrai que maintenant que le dit, son aura est plus faible qu’avant. Qu’est-ce qu’il te faut ? »
« Il faut que je déplace tout mon matériel. Les membres de l’équipage vont m’aider pour ça. Et non, tu ne peux pas m’aider, tu vas être dans mes pieds. »

J’acceptai de mauvaise grâce, mais je savais que Krishna préférait travailler seul ou avec les membres d’équipages qui étaient habitués à l’assister. Je retournai en boudant sur l’ilot où nous vivions. Je le raccompagnai jusqu’au Divergence. Alors qu’ils rassemblaient le matériel nécessaire, je flânai dans mon navire, qui avouons-le, m’avait manqué. Je retrouvai le four que Viktor m’avait fabriqué pour travailler le granite marin. Là, je sus ce que j’allais faire pour m’occuper pendant que Krishna soignerait mon nouvel allié. J’avais récupéré pas mal de granite, j’allais en faire de nouveaux jouets.

J’attendis dehors pour voir passer Krishna. Il me jeta un regard sévère en passant. Il était chargé de plusieurs grosses mallettes. Et les hommes qui l’accompagnaient disparaissaient presque sous leur charge. Ce fut à ce moment que je me rendis compte que c’était une opération plus que des soins qui allaient être prodigué. Je devins instantanément angoissé d’avoir réalisé ça.