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Pour une poignée de berries

Année 1624, dans un petit village côtier d’Hat Island.

Malgré la brise marine, la chaleur tapait dur et me cuisait aussi sûrement que le soleil de South Blue. Hat Island est pour ainsi dire le trou du cul du monde. Une île en dehors de la juridiction mondiale réputée pour la violence et la sauvagerie de ses habitants. C’est pourtant ici que me menait la piste de Carol Reyghland. Un révolutionnaire que je traquais depuis plusieurs mois. Le bougre avait échappé à une opération d’infiltration du CP6 et lorsque toute la cellule à laquelle il appartenait s'était faite massacrer, il avait eu le talent de prendre la poudre d’escampette.

Les huiles avaient été pour le moins furieuses et mon boss m’avait envoyé illico sur sa piste pour en finir une bonne fois pour toute. Pourquoi un tel intérêt pour un seul homme ? Carol était un symbole, l’une des plus fines gâchettes de la Révolution dans les Blues. Sous ses balles, un nombre incalculable d’officiers de la Marine, d’agents du Cipher Pol et même d’officiels gouvernementaux étaient tombés. Tous les révolutionnaires des mers extérieures connaissaient son nom. Pouvoir annoncer sa mort porterait un coup sensible au moral des rebelles.

Cependant, au-delà de ses talents de tireurs, Carol était futé et plein de ressources. Il avait su échapper au CP6 pendant de long mois avant que l’on signale le dernier navire connu sur lequel il avait embarqué dans les parages de Hat Island. L’île étant un véritable trou, c’était ingénieux de venir s'y planquer. D’autant plus que cela empêchait toute intervention massive au vu de l’hostilité des locaux envers le Gouvernement mondial ou du moins contre toute forme d’autorité.

Ainsi je me retrouvais seul, largué dans une bourgade paumée, sous un soleil de plomb dans mes habits typiquement kanokuniens tandis que les habitants me lorgnaient comme une proie.

Un groupe de baroudeurs ne mit pas longtemps à m’interpeller.

??? :  “Bah alors pied tendre ! On s’est perdu ?”

Un autre aux dents pourries et aux traits émaciés renchérit bien à l’abri de son costaud ami.

??? : “Tsais que t’es drôlement fringué mon mignon ! On n'en voit pas souvent de beaux morceaux comme toi par ici, un peu de rouge sur les lèvres et on pourrait même s’amuser.”

Un rire gras et bruyant circula parmi la congrégation de poivrots et de rascasses. Je pouvais en dénombrer cinq. Parmi eux, il y en avait un aux dimensions similaires aux miennes.

Cai : “Toi là-bas ! File-moi tes fringues !”

Un court silence fut suivi d’éclats de rire. Celui aux dents pourries revint à la charge.

??? :  “Jcrois que t’as mal compris mon gars. C’est pas dans ce sens là que ça va se passer.”

Je poussais un soupir avant d’attraper à la gorge le plus gros du groupe qui me dominait. Ma poigne se serra autour de sa gorge tandis qu’il devenait violet et tentait vainement de desserrer ma prise. Une vermine imbibée pareil n’avait pas la moindre chance de rivaliser avec un agent entrainé du CP.

Aussitôt, le reste du groupe se mit à dégainer les colts.

??? : “Lâche le pied tendre ! Tu crois qu’il va se passer quoi ? T’as même pas de flingues alors montre toi gentil et on ne sera pas trop méchant.”

Un silence entrecoupé des râles de ma victime plana sur la scène. De grosses gouttes de sueur perlaient sur les tempes des brigands tandis que je les balayais d’un regard ennuyé. Un crac caractéristique brisa le silence.

Blanc comme des linges, les types restèrent figés un instant avant de vider leurs chargeurs. D’un mouvement je plaçais le corps de leur défunt pote entre eux et moi tel un bouclier de viande pour encaisser les tirs.

Cai : “Le problème avec les armes à feu c’est que ça fait du bruit... et il faut recharger.”


Plus tard dans une petite bourgade de l’intérieur des terres.

Je marchais d’un pas décidé dans l’avenue poussiéreuse de ce qu’on pouvait appeler une ville par ici. Mes vêtements de cow-boy empestaient l’alcool bon marché et la sueur. Malgré tous mes efforts, je n’avais pas pu épargner du sang de les tâcher de part et d'autre lorsque je m’en étais emparé. Sans conviction j’avais également récupéré un ceinturon avec le colt d’une des ordures pour parfaire mon apparence. Si on faisait fi de l’odeur, les habits m’allaient assez bien à l’exception du chapeau en feutre que je trouvais trop grand. Pour ponctuer le tout, j'avais également mis la main sur une paire de lunette noire afin de dissimuler ma vue.

Mes pas me menèrent au bâtiment le plus massif de la bourgade, le saloon. D’un geste j’écartais les portes battantes pour entrer d’un pas décidé. La musique qui s’échappait du tripot s’interrompit tandis que tous les regards se tournaient vers moi. Je balayais la salle d’un regard de défis avant de me diriger vers le bar pour commander d’un geste, un verre de gnole.

Progressivement les conversations reprirent bientôt suivi par la mélodie enjouée du pianiste. Le barman, un homme bourru et tanné par le soleil arborant une imposante moustache, se mit à faire glisser un verre dans ma direction.

Barman : “On ne t’a jamais vu dans le coin pied tendre. T’es nouvellement arrivé à Hat Island ?”

Cai : “Qu’est ce qui te fait dire que je suis nouveau ?”

Il eut un petit rictus.

Barman : “Mon gars, pour avoir la peau aussi blanche qu’une jeune pucelle, t’as pas dû trainer longtemps dans le coin. Et si t’es un natif, ça doit faire un sacré moment que t’es coincé dans une mine.”

Quelques habitués attablés au bar se mirent à ricaner. Je répondis avec un sourire en coin qui les invitait à continuer s’ils l’osaient.

Cai : “Eh bien ça tombe bien que tu sois aussi observateur, je cherche justement un ami à moi qui est arrivé sur l’île il y a peu. J’ai eu l’occasion de traverser deux trois villages et on m’a parlé d’un type dans la région qu’on appelle l’Etranger. Cela te dit quelque chose ?”

Il haussa un sourcil tandis que ses traits devenaient plus durs.

Barman : “Ouaip je connais, il a débarqué il y a quelques semaines et a refroidi des types dès son arrivée. Pas n’importe quels types, les frères Olson. De sacrés bon tireurs et pourtant il les a dessoudés comme un rien. Après ça, il a annoncé qu’il cherchait des gars qui ont du cran et qui savent tirer. Depuis, on l’a plus vu mais on sait qu’il a rassemblé une petite bande de salopards et il écume la région avec.”

D’une traite je vidais mon verre avant de reprendre.

Cai : “ Et tu saurais pas où le trouver à tout hasard ?”

Barman : “Même si je le savais, je te l'dirais pas mon gars. Etre trop bavard c’est pas le meilleur moyen de se faire des amis dans le coin, encore moins quand on bave sur l’Etranger. Et puis de toute façon, c’est pas le seul problème qu’on a par ici. Depuis peu, a débarqué en ville c'tenfant maudit d’Exact Town, la fille démon Jaina Rosenberg et à ce qu’il parait, elle aussi s’intéresse à l’Etranger.”

Cai : “Jaina Rosenberg ? Et c’est sensé être qui ça ?”

A ce moment-là, les portes battantes du saloon volèrent pour laisser entrer un nouvel arrivant tandis que la musique s’interrompait.
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Pour une poignée de berries

With Qin Shi Cai


Sur Hat Island, dans un village quelconque, l’animosité était toujours au rendez-vous. Bagarre dans les rues pour un simple mauvais regard, pendaison haut et court pour le vol d’un cheval, ou encore l’exécution d’un pauvre bougre qui avait volé le portefeuille d’une personne qui ne fallait pas embêter. Le paradis sur terre, selon les Chapeautés qui ne connaissaient que ce mode de vie depuis leur tendre enfance. Dans un des nombreux bars, réputé pour avoir d’innombrables courtisanes, le patron des lieux sortit en trombe de son établissement le fusil de chasse à la main. Deux de ses employées ne répondirent pas à l’appel. Ce fut courant pour le patron que ces filles ne rentrèrent pas immédiatement au bercail…à cause de leurs clients bien trop entreprenants…

De ses pas énervés, le tavernier avec ses gros souliers quitta de terrasse en terrasse en ayant une seule destination en tête. La grange à chevaux à l’extérieur de la ville. Les rumeurs racontèrent que deux courtisanes auraient été emmenés dans ce bâtiment remplit de foin. L’homme espérait de tout cœur que la vermine n’eut pas blessé ses demoiselles. Sur sa route, un ivrogne effectuant des pas de danse dont il avait le secret, se fit renverser par le fusiller. Le bougre perdit équilibre et s’effondra dans l’abreuvoir pour les équidés. L’eau tiède réveilla la victime qui se demanda ce qu’il faisait dans ce bassin. Au moins…il pût prendre son bain de l’année et retirer cette odeur infâme de transpiration.

Lorsque Wilford, le patron des femmes de plaisirs arriva devant les deux grandes portes entrouvertes, il entendit le rire d’une de ses employées. Cassant son fusil à canon scié pour remplir les deux canons de douilles pleines, l’homme le referma aussi sec et entra dans la grange.

« Emma ! Violet ! » hurla le manieur du fusil qui manqua de se casser la figure en percutant un seau vide. « Où êtes-vous ?! »

Les deux demoiselles sortirent d’un enclo et se dépêchèrent de bien ce rhabiller, surtout devant leur patron. Wilford devint tout rouge, ses oreilles pourraient presque dégager de la fumée comme la cheminée d’une locomotive. Jamais ô grand jamais un client pouvait profiter de deux courtisanes en même temps. Il était fin énervé, terriblement en colère. Wil perdrait de l’argent, car dans son établissement, c’était une femme pour un homme. Subitement, le responsable ou plutôt la fautive de cette histoire rejoignit les deux beautés. La chemise presque déboutonnée, son tour de taille qui ne portait pas de ceinturon et ses cheveux en bataille recouverts de pailles, Jaina Rosenberg remit ses lunettes de soleil pour cacher le rubis de ses iris.

« Quoi ?! Tu as jamais eu de cliente qui aime en prendre deux pour le prix d’une ?! » La pistolera leva plus rapidement son bras face au fusiller et tira la première. Son ogive, sa balle coupa l’index de son ennemi. Il hurla à la mort, fit tomber son arme à feu. D’habitude la prédatrice tuait ses proies, mais pour les beaux yeux de ses louves, elle n’avait pas donné un patient pour la Faucheuse. « J’ai payé tes dames. » exclama Rosenberg qui récupéra son ceinturon pour le placer sur son épaule.

S’éloignant de la zone, se grillant une clope au passage, Jaina attacha correctement sa ceinture. Par des moulinets elle rangea ses deux colts dans les holsters. La fille de l’Homme à l’Harmonica n’était pas là par pur hasard. Rosenberg traquait une proie depuis plusieurs jours. Un prédateur affirmant être le meilleur de la détente. Un gêneur de plus pour celle qui désirait être la Reine des tireurs. Il y avait peu, l’albinos souhaitait abattre les célèbres frères Olson, hélas elle arriva trop tard. Sa proie d’aujourd’hui en était le responsable. Carol Reyghland. Au début Jaina pensait à une femme, sauf que les racontars affirmaient qu’il s’agissait bien d’un tireur et non d’une tireuse.

Les femmes avec qui elle avait passé toute la nuit possédaient des informations sur ce formidable gibier. Autant dire que la pêche fut bonne. À présent, elle se rendit dans un saloon, là où se terrait normalement un membre du nouveau gang de Carol dit l’Étranger. Le bandit logerait dans une chambre à l'étage. Poussant les portes battantes, sa tête inclinée pour permettre à son Stetson de cacher la moitié de son visage, Jaina mordit férocement le cul de sa cibiche. Ses oreilles qui fonctionnaient bien, entendirent le barman mentionner son prénom. L’enfant maudite ? Encore un nouveau surnom à ajouter dans son répertoire.

« On me demande ? » questionna l’albinos qui redressa sa tête en y retirant en même temps ses lunettes de soleil. Elle entama son chemin jusqu’au comptoir, les clients préférèrent se pousser pour la laisser passer. D’autres burent cul sec leurs Bière-Hat et s’empressèrent de quitter l’établissement. Le saloon devint moins rempli à l’arrivée de la cow-girl. « Ton meilleur whisky et un repas chaud. » Plissant ses rubis en se doutant que le gérant possède une arme derrière son comptoir, l’albinos sortit dans une vitesse époustouflante son révolver. Les moins bons, les moins expérimentés que Jaina pensaient qu’elle dégainait plus rapidement que son ombre. « Ton flingue tu le laisses bien sagement sur l’étagère. J’ai de l’argent, je suis une cliente, si tu me refuses dans ton établissement j’en parlerai au Juge du coin. On ne sait jamais…je peux avoir gain de cause… »

Posant son revolver sur la table, elle inclina son chapeau au touriste. Son teint de peau et l’ensemble de sa bouille ne correspondaient pas à un habitant de cette île.

« Je recherche l’Étranger et je m’appelle Jaina Rosenberg ! » déclara la Louve Blanche à l’inconnu. « Je t’ai entendu à l’extérieur, que tu cherchais ma proie. Tu lui veux quoi ? Si tu souhaites le dézinguer passe ton chemin, à moins que tu souhaites régler ça contre moi dans un duel. » fit-elle en effectuant un moulinet de son arme après l’avoir récupéré.

« C’est un ami à lui ! » balança le barman qui souhaitait sans doute compliqué les choses ou recevoir les faveurs de la louve pour sa propre sécurité.

« Ah oui ? Tu es aussi un bon tireur comme ton copain ? »

Tant de questions à l’encontre de Qin Shi Cai…
Jaina avait hâte de connaître les réponses. Affamée par sa chasse, elle avait en ce moment le tempérament à avoir la détente facile…et également à oublié qu'un membre de la troupe de l'Étranger avait loué une chambre en haut...



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En un instant l’ambiance s’était transformée au sein du tripot alors que la nouvelle venue s’accoudait au comptoir.

J’étais encore un jeune agent mais j’avais déjà eu mon lot de missions. Les criminels, les pirates, les révolutionnaires tous ont en commun de pouvoir être rangés dans de précieuses cases et parmi ces cases on trouve celle des grandes gueules. Le problème avec les grandes gueules c’est qu’il peut soit s’agir d’un bluff prodigieux pour dissimuler une médiocrité affligeante soit au contraire une dangerosité bien réelle. C’est pour cela que je n’ai jamais aimé les grandes gueules car avec elles, on est fixé que lorsqu’il est trop tard pour faire machine arrière.

Dans le cas présent, je n’avais guère envie d’une mauvaise surprise et ce d’autant que la frousse qu’elle collait aux locaux semblait bien réelle. Peu importe qui était cette Jaina, elle n’était pas ma cible mais semblait en revanche savoir deux ou trois choses et qui plus est, elle était du coin. Une idée séduisante germa dans mon esprit.

Ses prunelles rouges ne m’avaient pas lâché une seconde durant le laps de temps de ma réflexion. Tout respirait chez elle, le prédateur attendant un faux pas pour se jeter sur sa proie. Son colt posé négligemment sur le comptoir semblait même un appel à la croire vulnérable et à déclencher une action stupide à son encontre. Enfin si bien sûr, elle n’était pas qu’une baudruche remplie d’air.

Cai : “Je ne dirais pas qu’il est un ami. Plus une connaissance que je dois retrouver pour raisons personnelles. Quant à mes qualités de tireur... Je crains de devoir vous décevoir gente dame.”

Je déposais mon colt dans un mouvement lent et visible sur le comptoir.

Cai : “Je n’ai guère de goût pour le tir ni même pour la violence en général.”

Je luis offris mon plus beau sourire.

Cai : “Cependant je sais un certain nombre de chose sur l’Etranger comme les caractéristiques de l’arme qu’il affectionne, sa personnalité et j’en suis sûr tout un tas de choses qui vous seraient d’une grande utilité dans votre traque, gente dame.”

J’appuyais les derniers mots de ma phrase comme pour titiller mon interlocutrice.

Cai : “Je suis quelqu’un de coopératif, je suis prêt à tout partager et même gratuitement. Je ne demande en retour qu’une menue faveur. Emmenez-moi avec vous au cours de votre traque. Je connais mal la région et j’ai un besoin urgent de revoir l’Etranger. Une demande dérisoire en contrepartie de ce que je peux apporter, vous en conviendrez.”

Je n’eus guère le temps d’attendre une réponse car à l’étage, un homme ouvrit en trombe une porte de chambre avant de sortir en gueulant.

??? : “Et qui c’est qu’a coupé la musique bordel !!! Barman t’sais que ça me bloque en pleine action quand y a pas la musique !!! Tu veux que j’me plaigne à l’Etranger ?”
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Pour une poignée de berries

With Qin Shi Cai


L'homme devint rapidement inintéressant aux yeux de l'albinos. Un tireur bon marché, ayant un revolver en guise de décoration. Ce fut presque une insulte pour Jaina qu'un individu se promène avec un colt à la ceinture sans savoir s'en servir. Il y en avait des tonnes sur cette île. Pourquoi ? Car l'arme était une assurance vie, une protection contre les gens malhonnêtes. Sans pétard, les coyotes attaquèrent les lièvres sans défense. Mais passons, revenons à cette histoire de cow-girl qui aurait voulu défier ce mystérieux personnage. Le tenancier de ce saloon remplit de poussières et sentant fortement l'homme, avait grossièrement raison sur le lien qu'entretenait le pied tendre.

Il jouait un rôle flou, ce qui donna beaucoup plus de méfiance et de curiosité à Jaina. Une personne qui considérait untel comme une connaissance pouvait soit le voir comme un allié, soit comme un ennemi. Alors, dans quel côté se trouvait ce méconnu ? Dans la logique de Rosenberg, gueuler haut et fort de traquer l'Étranger nuirait à l'inconnu s'il faisait partie du camp de ce dernier.

« Si tu n'aimes pas la violence et le tir, tu vas très vite être déçu d'Hat Island. C'est une coutume ici. Même les Juges y ont recours pour donner un semblant de justice en ces lieux. »

La louve retira sa cigarette de ses lèvres pour expirer la fumée prisonnière de ses poumons. Elle reçut son plat chaud ainsi que son whisky. Des haricots avec un morceau de veau. Décidément cet établissement était assez riche pour se permettre de servir un morceau de viande à sa cliente. Elle mouilla son index et son pouce pour pincer la tête fumante de sa cibiche et ainsi l'éteindre. Jaina rangea sa drogue dans une petite boîte métallique.

Attrapant ses couverts, elle découpa sa bidoche et s'empressa de manger son bout de viande. La cow-girl écouta les dires de l'inconnu. Il souhaitait le retrouver en s'aidant des talents de la Chapeauté, mais le pied tendre ne mentionnait aucune tuerie. Juste de rembourser les services de la louve en partageant tout. Qu'est-ce qu'il définissait par tout ? Son argent ? Son cheval ? Son flingue ?

« Si j'accepte. » reprit Jaina qui racla son assiette pour rassembler les haricots baignant dans de la délicieuse sauce. « Comment puis-je te faire confiance ? Quel est ton nom ? Si tu n'aimes pas la violence, que feras-tu si l'Étranger te tire dessus ? »

Ses questions, elle les avait posés après le râle de sa proie qui logeait toujours à l'étage. Pas la peine de se presser pour venir le cueillir, surtout en ayant demandé au musicien de reprendre sa musique pour éviter que le bandit sorte de sa chambre. Donnant quelques pièces de berries au patron pour le repas et l'alcool, Jaina termina ensuite son assiette. D'une traite, elle vida son verre. L'effet de l'alcool lui donna un bon coup de fouet.

« Le type en haut doit sûrement connaître la planque de ton homme. Si tu veux que je t'aide à traquer l'Étranger, il va falloir faire tes preuves. » Croisant ses bras sous sa poitrine généreuse, elle toisa l'inconnu tout en fronçant ses sourcils. « Je te laisse interroger son sbire qui doit passer du bon temps avec une courtisane. Si tu arrives à récolter l'endroit où se trouve son terrier, je t'emmène avec moi dans ma chasse. Si tu échoues, nous reprendrons nos routes séparément. » Elle haussa ses sourcils et observa de haut l'individu. Ses iris d'un rouge sang brûlèrent d'une animosité malveillante. La louve était affamée...désirant mordre de la chair fraîche.

Ne rajoutant aucun mot, plus de phrases composées voyelles et de consonnes, la Louve Blanche s’éloigna du comptoir pour emprunter l’escalier tapissé d’un ravissant paillasson vert émeraude. Instinctivement, elle préféra marcher sur les côtés pour ne pas salir l’épais tissu qui avait dû coûter une bonne blinde au maître des lieux. Arrivant dans un couloir donnant à des chambres de chaque côtés, Jaina entendit une mélodie amoureuse, plaisante entre un homme et une femme. Le sbire devait être dans la pièce numérotée par le chiffre quatre. Plaquant son dos contre le mur d’en face, elle attendit que son potentiel allié décide de jouer le rôle d’interpellateur et d’enquêteur.



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Dernière édition par Jaina Rosenberg le Mar 12 Mar 2024 - 8:00, édité 1 fois
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Je regardais la cow-girl s’éloigner pour prendre l’escalier tout en faisant preuve étonnamment d’une grande considération pour la moquette des lieux.
La confiance voilà qui était un vaste sujet, une chose bien fastidieuse à gagner et qui ne s’accordait qu’avec parcimonie. Cependant dans ce cas précis, il semblait que les efforts à fournir en vaille la peine. Cela ne faisait même pas 1h que j’étais dans ce bar, que déjà grâce à cette charmante demoiselle, j’avais un début de piste.

Le gueulard de l’étage n’avait pas trainé pour rejoindre sa trainée aussitôt que la musique avait reprise. Désormais, à la suite de la louve je prenais position devant la porte de la chambre d’où il était sorti. Le barman avait tenté de protester mollement en me voyant me lancer à la suite de celle qu’il nommait l’enfant maudit mais un bref échange de regards avait suffi pour le convaincre de retourner essuyer ses verres.

La chambre arborait un numéro 4 mal défraichi qui pendait sur la porte, cette même porte dont s’échappaient des gémissements langoureux. Je poussais un soupir car je devinais que la suite comporterait des cris et autres joyeusetés cassant les oreilles. Sans compter que les méthodes que je connaissais pour extirper une information étaient salissantes et déplaisantes. Je n'aimais guère la torture.

Les yeux carmins dans mon dos ne me quittaient pas une seconde me rappelant comme je l’avais prévu plus tôt que toute marche arrière était impossible.

Je me calais sur un coin de mur encadrant la chambre avant de taper plusieurs fois à la porte.  

??? :  “Casse-toi ! Si j’ai b’soin d’un truc je sais où te sonner !”

Je laissais un court instant s’écouler avant de retoquer.

Il n’y eut pas d’autres sommations puis soudain plusieurs tirs percèrent le bois. Je les comptais avec attention.

Un, deux, trois, quatre, cinq.... Le type ne semblait pas aussi idiot qu’il ne le laissait paraitre car il gardait une dernière balle dans son six coups.

En prenant garde de ne pas trop m’exposer, je donnais un coup de pied en biais pour entrouvrir la porte avant de balancer mon chapeau à travers la pièce. Un ultime coup vint transpercer le couvre-chef qui retomba platement sur le parquet. Le type était prudent mais il était aussi nerveux.

Je jetais un œil à la pièce pour y découvrir une chambre assez banale dans laquelle trainaient des fringues d’hommes et de femmes emmêlés à même le sol. Dans un coin, recroquevillée et tremblante se trouvait une prostituée assez quelconque tandis qu’une silhouette abritée derrière un paravent mimait les gestes d’un colt que l’on recharge nerveusement.

Tout en entrant dans la pièce, je saisissais un tabouret qui trainait pour ensuite l’envoyer voler à travers le paravent, droit dans ce qui semblait être la tête de la silhouette.

Le tissu se déchira violemment avant que le tabouret ne fasse un bruit sonore accompagné du cri de la victime et suivi d’un gros plouf. Je m’avançais pour découvrir le gueulard en tenue d’Eve, immergé dans une bassine en bois devant faire figure de baignoire en ces contrées.

Le choc lui avait fait lâcher son arme et son regard oscillait avec terreur entre elle et moi. Visiblement, il considérait que n’ayant pas dégainé mon colt, il avait une chance de renverser la vapeur. D’un mouvement, il se jetait vers le pistolet, mouvement dont l’élan vint rencontrer le bout de ma botte qui était poussé dans un élan inverse par un bon coup de pied dont j’avais le secret.

Le bonhomme retomba dans la bassine avec un éclaboussement énergique agrémenté de sang frais s’écoulant de sa langue profondément entaillée.

??? : “Boel (bordel) qu’est u veux ? T'es ui ?

Il tentait d’articuler maladroitement malgré sa blessure ce qui me fit pousser un nouveau soupir. Voilà que je l’avais trop esquinté, le reste de la discussion serait pénible.

Cai : “Ecoute, je suis relativement pressé alors on va aller au plus simple toi et moi. Première règle, je pose les questions, seconde règle tu y répond avec sincérité et enfin troisième règle, si tu contreviens aux deux premières tu perds quelque chose. Maintenant, est ce que tu fais partie de la bande de l’Etranger ?”

??? : “Eu’l connais as.”

Ma botte plongea dans la bassine pour broyer l’un de ses bijoux de famille. Un hurlement déchira l’établissement tandis qu’un immense silence le suivit seulement entrecoupé des pleurs de l’homme et des sanglots de la courtisane toujours recroquevillée dans un coin.

Cai : “Une deuxième chance pour une deuxième burne. L’Etranger, tu le connais ?”

Il hocha la frénétiquement la tête.

Cai : “Bien. Où est ce qu’il se terre ?”

En dépit de son regard terrifié, je pouvais sentir qu’il pesait le pour et le contre de balancer. J’imaginais après tout que sur cette île, le sort des balances devait être assez salé.

Cai : “Souviens-toi de la troisième règle !”

Une énorme trainée de sueur dégoulina de sa tempe. Il prit sur lui l’effort d’articuler quelque chose malgré la douleur.

??? : “Eul ocher (rocher) des coyotes. La bande oit y retrouver ce oir.”

Je souris à son égard avant de dégager son flingue d’un coup de pied vers l’autre bout de la pièce. La précaution prise, je me tournais vers la louve aux yeux rouges.

Cai : “Le rocher des coyotes, cela vous dit quelque chose gente dame ?”


Dernière édition par Qin Shi Cai le Lun 18 Mar 2024 - 23:38, édité 4 fois
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Pour une poignée de berries

With Qin Shi Cai


Jouant le rôle d'observatrice, la Louve Blanche ainsi nommée par les Drognars, décida de ne pas rester face à la porte de chambre de sa proie. Quand on dérangeait une personne faisant son affaire, il n'était jamais plaisant d'être interrompu. Donc, par mesure de sécurité, Jaina s'éloigna pour être devant l'autre chambre porteuse du numéro six. L'épaule contre le mur, ses mains agripant son ceinturon, Rosenberg resta silencieuse, curieuse de connaître le procédé de l'inconnu.

Si l'homme n'aimait pas la violence, il allait avoir beaucoup de mal pour faire parler un frère d'arme de l'Étranger. Au tout début, il frappa à la porte. Un procédé inutile surtout à la deuxième tentative qui créa une grande hostilité du gibier. Cela dit, Jaina nota que ce potentiel allié se débrouillait plutôt bien. Il utilisait sa cervelle et non de ses muscles. En l'observant entrer, l'albinos décida de remettre sa clope à moitié consumée entre ses lèvres. Faisant abstraction du boucan, elle alluma la tête de sa cibiche et se plaqua contre le mur pour laisser la charmante courtisane s'enfuir du couloir. Cette dernière avait pris son courage à deux mains pour quitter la chambre. Notons que Jaina en profita pour bien se rincer l'œil...

Prenant le temps de finir sa drogue tout en émettant un doux rire en entendant le sbire parler difficilement, Jaina revint lentement auprès de l'inconnu. Tout d'abord, elle ouvrit la fenêtre pour épargner ses narines de l'odeur nauséabonde de la pièce, puis elle vola les munitions du torturé. Radine, la cow-girl détestait dépenser son fric pour des broutilles. L'alcool et le tabac n'en furent pas parti.

« Pour quelqu’un qui n’aime pas le goût de la torture… » Elle soupire et reprit. « Le rocher des coyotes est à une demi-journée de cheval, à l'ouest de ce village. » déclara la Louve Blanche qui posa sa santiag contre le rebord de la bassine. Ses rubis lancèrent un regard infernal, démoniaque, digne du diable en personne. Le cow-boy se recroquevilla dans sa bassine, la peur lui fit voir une demoiselle des enfers venant chercher son âme. « Le nom n'est pas à prendre au sérieux, surtout pour un étranger. On l'appelle ainsi du fait que les personnes du mauvais côté de la loi y viennent pour préparer des sales coups. Là-bas, on y trouve un saloon isolé nommé : le rocher. Ne me demande pas pourquoi le bar se nomme ainsi, je n'en sais rien. »

Crachant sa clope qui percuta le front du bandit, l'albinos sortit de la chambre pour retrouver sa fidèle jument. Elle ne dit pas un mot de plus à l'homme qui ne s' était toujours pas présenté. S'il continuait à cacher sa réel identité, la cow-girl n'allait pas se gêner pour lui trouver un petit surnom. Malheureusement, il sera moins plaisant que pour celui d'une femme.

Empruntant la descente d'escalier, le musicien reprit sa musique, préférant ne pas se poser de questions à propos des précédents coups de feu et hurlement d'en haut. Tout était parfaitement normal, surtout à Hat Island. Se poser trop de questions finissait par raccourcir sa propre existence. Jaina attrapa une pièce dans sa poche pour la jeter non pas au tenancier, mais au pianiste qui donnait de l'ambiance dans le bâtiment.

Sortant de la bâtisse, enfilant ses lunettes de soleil, Jaina siffla après avoir placé son pouce et son index entre ses lèvres. Par ce son, Orphée galopa jusqu'à sa maîtresse, heureuse de la retrouver. Le canasson  donna un coup de museau pour réclamer de l'attention, des cajoleries et surtout un bon brossage. Caressant le chanfrein, la cow-girl lui promis de s'occuper de son toilettage après son affaire régler.

Grimpant sur la selle d'Orphée, Jaina attendit que son nouvel allié récupère son compagnon à quatre sabots. Une fois que cette attente fut terminée, Jaina ouvrit le chemin jusqu'au Rocher des coyotes. La traversée fut longue, ennuyante et éprouvante à cause de la forte chaleur. Une fois proche des lieux, Jaina se tourna face à son collègue. La voie était dégagée, n'offrant pour le moment aucun traquenard. C'était à l'intérieur du bar que tout pouvait dégénérer.

« Nous y voilà. As-tu un plan avant de rentrer dans le saloon ? » questionna la louve qui préféra jouer de la prudence. « Ou souhaites-tu renoncer ? À l'intérieur du rocher, nous n'y serons pas les bienvenues. »



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Un bar au milieu de nulle part, décidément ce pays ne cessait de me déconcerter. Comme si les locaux se complaisaient à entretenir leur propre criminalité. En redescendant à la suite de la Louve, cette dernière envoya un pourboire au musicien. Oui, peut être bien que les locaux se plaisaient à choyer leurs criminels…

Au moins ce petit interlude à l’étage avait, me semblait il, convaincu ma comparse de m’accorder une relative confiance pour la suite. Sans demander son reste, elle avait enfourché son canasson pour prendre la route dudit bar tout en faisant mine de m’attendre.

Une fois sur mon destrier je la rejoignais pour ce brin de route qui nous mènerait soit dans un fameux traquenard soit vers la fin de ma mission.
La Louve n’était pas d’une grande causerie sur le chemin, elle s’enfilait chique sur chique de tabac sans jamais baisser sa garde. J’en profitais pour lui faire mon meilleur numéro de charme, non pas celui que je réservais aux conquêtes féminines mais à ceux que je voulais me mettre dans la poche. Je minaudais, faisais la discussion en glissant de pars et d’autres des informations sur l’Etranger au milieu de banalités sur le paysage et la beauté du pays. Je poussais même le vice à me présenter en tant qu’humble marchand de Kanokuni venu réclamer une dette à notre cible commune. Quand aux informations sur la proie, je lui laissais savoir qu’il était un fameux tireur affectionnant la longue distance. Son arme fétiche étant un colt modifié avec une imposante crosse afin de rivaliser en précision avec les meilleures carabines sans en avoir l’encombrement. L’Etranger n’était pas du genre à faire face à ses adversaires, il était bouffi d’orgueil de ce que les rapports m’avaient appris mais il tirait fierté de ses nombreux succès en tant que sniper qui lui avait valu la reconnaissance de la Révolution.
Bien entendu, je prenais bien garde de ne pas mentionner la Révolution dans ce que je laissais filtrer à ma comparse.

Alors que la journée était bien avancée, le bar que l’on surnommait le Rocher se laissa finalement deviner à l’horizon. Je comprenais mieux pourquoi Carol en avait fait son pied à terre. Niché entre des rochers qui crevaient le ciel et brisaient toute ligne de vue, il était dans un endroit parfait pour observer des visiteurs impromptus sans se faire voir ou encore mieux pour s’en débarrasser.

Jaina : « Nous y voilà. As-tu un plan avant de rentrer dans le saloon ? » questionna la louve qui préféra jouer de la prudence. « Ou souhaites-tu renoncer ? À l'intérieur du rocher, nous n'y serons pas les bienvenues. »

Cai : « Pour être honnête, je pense qu’il est trop tard. Celui qu’on appelle l’Etranger est du genre prudent, m’est avis que nous sommes déjà dans sa ligne de mire ou qu’il soit. Cependant, s’il ne nous a pas logé une balle dans le buffet c’est sans doute qu’il est curieux alors autant en profiter. »
Sans rien ajouter de plus, je mis pied à terre et pris la direction d’un pas décidé vers l’entrée du Rocher.

Après des heures sous le soleil infernal de la région, l’intérieur du bar faisait office de véritable refuge glacé. Une légère humidité planait dans la vaste salle parsemée de tables tandis que le bois dégageait une odeur douçâtre de pourri.
L’ambiance était radicalement différente de celle du précédent établissement. Attablés à diverses tables, je pouvais compter Une bonne vingtaine de pistoleros qui m’observaient d’un air goguenard et pas surpris le moins du monde. Cela confirmait que notre arrivée avait été repérée depuis un moment.

Les bandits nous regardaient d’un air carnassier tels des matous prêts à jouer avec une proie démunie. Le genre d’atmosphère qui hurlait à mes tripes que le moindre faux pas pourrait être fatal.
Avec ce genre de rascasses, je savais qu’il fallait ne pas montrer sa peur et au contraire allait au-devant d’eux. Sans me départir, je m’approchais du vieux bar en ruine pour saisir une bouteille de gnole afin d’en prendre une bonne rasade. J’en profitais pour zyeuter plus avant ce qui se trouvait derrière le bar. Des bouteilles d’alcool forts de diverses natures, de l’absinthe et à mon plus grand étonnement je trouvais une petite liqueur exotique enfouie sous la poussière. Je connaissais cette liqueur et une idée germa dans mon esprit m’arrachant un sourire.

??? : « Bah alors foie jaune ! Tu viens dans notre antre, tu bois notre bibine et tu te présentes même pas ? A moins que tu ne te sois perdu jolie gueule ? »

L’assistance se mit à rire bruyamment puis s’interompit brutalement à l’entrée de la Louve. Sa réputation semblait la précéder jusqu’ici. La plupart des pistoleros posèrent nerveusement une main sur leurs colts.

Cai : « Du calme messieurs. Avant de tous nous entretuer joyeusement, nous pourrions discuter un brin ? »

??? : « Qu’est ce que vous voulez ? Qu’est ce que fout c’démon par ici ? »

Je jetais un regard à ma comparse dont les prunelles carmins flamboyaient
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Pour une poignée de berries

With Qin Shi Cai


Sa destination enfin atteinte, Jaina descendit de son fidèle destrier. Elle tenait toujours les rênes en cuir pour y faire un noeud sur la barre d'attache. Ainsi, Orphée ne pouvait pas s'échapper et les voleurs devront passer du temps pour retirer le lien bien emmêlé. Ayant promis un brossage pour son amie, la louve ne s'occupa plus de son collègue, qui, une fois ses pieds à terre entra dans le saloon. L'albinos récupéra une brosse dans l'une des sacoches accrochées à sa selle. Avec amour, Jaina astiqua le cuir de la robe ténébreuse de sa belle. Elle y retira les bactéries se baladant sur la peau de son animal tout en améliorant son lien avec ce dernier. Son travail durement accomplit après plusieurs minutes, Jaina rangea l'objet et effectua une petite tape amical sur la fesse droite d'Orphée.

Faisant à présent face aux portes battantes, les mains tenant fermement le ceinturon, Jaina se remémora les paroles de son partenaire de crime. Ils étaient déjà repérés, installant une certaine intelligence et prudence au sein de son adversaire se faisant appeler l'Étranger. Cela réjouit intérieurement Jaina Rosenberg de devoir traquer un gibier beaucoup plus malin que ses congénères. D'après son potentiel ami, son ennemi aurait pu abattre les deux cavaliers depuis un temps. Donc, le prétendu tireur surveillait de loin la Louve Blanche, comme un vautour guettant l'occasion pour voler de la chair humaine.

Entrant dans le bâtiment, l'ambiance pesante devint encore plus désagréable. Visiblement, sa réputation atteignait également cet endroit perdu. Était-ce le fait qu'elle était la fille de Lawrence Rosenberg ? Ou bien que ses nombreux crimes à elle lui donnait une bonne renommée sur Hat Island ? Passant ses crocs contre sa lèvre inférieure comme s'il s'agissait d'une caresse, Jaina préféra ne pas retirer son Stetson ainsi que ses lunettes de soleil. Les bonnes manières ne furent pas dans le dictionnaire de la prédatrice.

D'un pas en direction du comptoir, du bar, les bandits proches de la sortie eurent le réflexe d'approcher leurs mains sur leur holster. D'une patte de louve à l'avant pour dépasser l'autre, un homme détenant un ventre bien rond se leva de sa chaise pour tenter de dégainer son pétard. Il fut surpris de constater que Jaina était nettement plus rapide que ce dernier. L'homme se ravisa en reposant son pistolet dans l'étui, en levant ses mains au ciel tout s'asseyant sur sa chaise.

Désormais face au présentoir, l'albinos le contourna pour chercher dans le stock une bouteille de whisky. La plus forte, la plus efficace pour lui permettre d'oublier, de ressasser de mauvais souvenir. Elle trouva son trésor en saisissant une bonbonne poussiéreuse. De sa main, elle retira les particules pour inspecter l'étiquette. Jaina ne connaissait pas la marque et haussa ses épaules. Retirant le bouchon, la buveuse vida la moitié du contenu pour être suffisamment satisfaite.

Que cherchaient ces deux visiteurs dans ce trou perdu remplit de coyotes ? Un règlement de compte bien évidemment. Jaina qui lâcha un bon rot, ne mâcha pas ses mots pour expliquer sa venue.

« Nous cherchons l'Étranger. Il piétine mon territoire, attaque mes proies sur mon terrain de chasse et se permet d'affirmer d'être un excellent tireur. » Violemment, la prétendante au titre de Reine des tireurs voulu poser la bouteille sur le bar. Résultat ? Sa force brisa le récipient allongé, l'alcool se dispersa un peu partout, tâchant au passage le haut de la jeune femme. Elle pesta dans sa barbe inexistante et attribua un coup de santiag sous le menton du tavernier. Sa faute à vouloir saisir son fusil de chasse sous le comptoir. Dans le royaume des songes, le nez en sang et la bave sortant de ses lèvres, le gérant de l'établissement ne posa plus aucun problème.

« L'Étranger n'est pas encore là... » révéla le plus lâche de la bande. Soudainement, il s'attira la foudre des regards de tout ses petits copains. « Il...il se pointe toujours vers dix-neuf heures pétante. Mais...mais on était déjà au courant de votre venue. L'Étranger est...est très prudent. »

Plissant ses rubis, les bras croisées contre le comptoir, la louve inspecta l'horloge accrochée contre l'un des murs du bâtiment. Les aiguilles désignèrent dix-huit heures et quatre minutes. Pour passer le temps, Jaina pouvait éliminer toutes les personnes sauf son partenaire dans l'établissement. Néanmoins, elle jugea bon de ne rien commettre. Son copain n'aimait pas la violence.

Sortant de sa sacoche accrochée autour de sa cuisse un paquet de cartes, Jaina proposa à son allié une petite partie pour passer le temps. Elle n'avait aucun souci à se faire des coyotes, la louve sera toujours plus rapide pour mordre ces charognes.

« Tu veux jouer ? Au fait c'est quoi déjà ton nom ? » Elle se souvint de la mention de Kanokuni dans les révélations de ce dernier lors du trajet. « T'es un cousin de Feng Han ? Tu m'as l'air aussi déterminé que lui. J'ai croisé ce maréchal sur cette île exotique, il m'a foutu en taule pour avoir agressé un menteur se prétendant être bon tireur. »



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Les cartes défilaient en un ballet hypnotisant tandis que Jaina les faisaient glisser entre ses doigts. Autour d’elle, la tension était à son comble tandis que les bandits la scrutaient tout en se jetant des regards en coin afin de se rejeter mutuellement le devoir d’entamer les hostilités. Cependant aucun ne semblait avoir l’audace de franchir le Rubicon.

Les cartes continuaient de glisser d’une paume à l’autre de la Louve tandis que ses yeux carmin me fixaient. D’un geste évasif je saisissais discrètement la flasque de liqueur que j’avais repéré derrière le bar pour la faire glisser en toute discrétion dans ma poche. D’un même élan afin de dissimuler mon action, je m’adossais au comptoir en affichant un sourire radieux avant d’accepter avec joie une partie de cartes.

Elle commença à distribuer en faisant la conversation. Ses questions portèrent sur Kanokuni, un certain Feng Han. Bien qu’originaire de ce pays, je n’y étais pas retourné depuis ma tendre enfance ou plus précisément depuis que j’avais, tout jeune, intégré les rangs des recrues du Cipher Pol. Je m’abstenais bien évidemment d’en faire mention et ne laissait rien paraître à la gêne que ses questions pouvaient m’occasionner.

Cai : “Le maréchal Feng ? Ahah je ne le connais que de nom. Kanokuni est une grande île, nous n’entretenons pas tous des liens de filiation mais j’ai déjà entendu parler de l’homme et en effet il n’a pas la main légère avec les perturbateurs de ce que je sais. En tant que marchand, je passe hélas plus de temps à l’étranger que chez m...”

Une vieille pendule craque au fond du bar avant de se mettre à sonner le passage à la dix-neuvième heure. Le léger gong imposa le silence à la pièce tandis qu’il se répétait plusieurs fois en alourdissant l’ambiance d’une chappe de plomb à chaque passage. La pendule acheva son chant funeste sans que rien ne se passe, un silence de mort régnait dans l'établissement alors que chacun semblait dans l’expectative d’une action. De quelle sorte ? Je n’en avais pas la moindre idée et je pouvais affirmer instinctivement que tous les présents n’en savaient pas plus mais n’en étaient pas moins dans l’attente.

Les secondes défilèrent en ce qui sembla être une éternité lorsque le mutisme explosa au son d’un coup de feu venant de l’extérieur. Le projectile brisa une fenêtre en hauteur depuis un angle improbable avant de ricocher sur un fer à cheval pour prendre la direction soudaine de Jaina.
Cela ne dura qu’une fraction de seconde mais la Louve parvint à dégainer son arme pour tirer droit sur la balle qui fonçait sur elle. Les deux morceaux de plomb se heurtèrent dans un clinquement sonore avant de se repousser mutuellement.

Il n’en fallut pas plus pour décider les bourrins de passer à l’action. Ils dégainèrent en cœur leurs pétoires et se mirent à faire pleuvoir le plomb. La partie reptilienne de mon cerveau prit le dessus tandis que je dégainais la fiole de liqueur avant de la jeter droit sur un des types ou plus précisément sur le bout du canon de son arme pour ensuite me jeter à couvert derrière le bar.

Cette liqueur était un met plutôt rare. Elle était interdite dans la plupart des royaumes relevant de la juridiction du Gouvernement mondiale. En effet, cet alcool était réputé pour être un mélange des plus explosif et inflammable. Sa consommation avait été officiellement proscrite car il pouvait rendre aveugle, ce qui était vrai, mais surtout car il faisait office de fabuleux accélérateur d’incendie.

Lorsque le pistolero tira avec son arme enduite de ladite liqueur, une brève explosion recouvrit le bruit de la pétarade. Des jets de flamme se répandirent à travers le bar. En quelques instants un brasier émergea et se mit à ravager les lieux en portant le chaos à son comble.

Les tirs fusaient dans toutes les directions sans que quiconque ne semblait savoir sur quoi il tirait. Quant à moi, je n’avais qu’une certitude, le tir initial était celui de Carol et cet enfoiré était à l’extérieur.
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Pour une poignée de berries

With Qin Shi Cai


Son partenaire de crime accepta la fameuse partie de cartes. Distribuant le bon nombre à celui qui désirait ne pas émettre son identité, l'albinos choisit de ne pas être très sympathique envers ce dernier. Du moins, pour les manches de poker qui tuaient le temps. Il restait environ quarante minutes avant l'arrivée du soi-disant pistolero. Au fond de son être, son palpitant bouillonnait d'impatience et d'excitation. Si le bonhomme disait vrai, l'Étranger représenterait une proie de qualité. Depuis sa péripétie pour être la meilleure tireuse au monde, l'albinos se confrontait généralement à de grandes gueules qui n'avaient rien dans le pantalon. Ce gars pouvait changer la donne et remplir pendant un temps l'estomac de la Louve Blanche.

Ayant fait attention de récupérer les bonnes cartes pour remporter à coup sûr cette première bataille, Jaina gardait un fragment de son attention sur les cow-boys qui remplissaient ce bar miteux. Autant dire que sa présence ainsi que celle de son coéquipier installait une nervosité palpable. Beaucoup pourrait dégainer leur pétoire et tirer sur les deux gêneurs, seulement Jaina était réputée pour être très rapide et adroite au tir.

Tout à coup, un élément de surprise ou du moins tant attendu, mais arrivant bien vite, perturbe la conversation entre les deux. La vieille pendule se mit à chanter, à prévenir qu'il était dix-neuf heure pétante. Ce gong signala que l'Étranger allait enfin venir. Tout le monde fut à son paroxysme, sauf Jaina qui décida de poursuivre la conversation, mettant fin au silence oppressant.

« Feng ferait un bon Juge pour Hat Island. » ajouta la desperada en changeant discrètement un dix trèfles contre une dame de cœur qui se trouvait sous sa manche. « Il est droit dans ses bottes, ne se laisse pas marcher dessus et apporte de la crainte aux bandits. Hat Island serait légèrement plus sûr en sa présence. »

Quelle ironie de parler en bien à la personne qui avait non seulement réussi à coffrer Rosenberg, mais aussi à garder ses anciens pétards durant son évasion. Ce fut une réelle défaite pour l'albinos que de se frotter à ce spécimen. Sa réputation en prit un coup, néanmoins la Louve Blanche avait réussi à s'évader par ses propres moyens. La prochaine fois, Jaina comptait réussir à surpasser ce brave homme. Elle avait appris deux trois choses grâce à Feng. Savoir comment protéger d'une main de fer son pays. Car oui, la cow-girl espérait conquérir Hat Island y établir ses propres lois.

Subitement, après ses dires en la faveur du Maréchal, l'antagoniste de cette histoire décida de présenter son show, son numéro éclatant et bruyant. Une balle, un projectile, un plomb qui entra dans la bâtisse, décida de rebondir sur un fer à cheval et de s'orienter sur Jaina. Répondant par toute son excitation, la cow-girl sortit un revolver par sa vitesse inouïe, légendaire, bref son "Infernal Speed" lui permit de non seulement dégainer, mais aussi de tirer dans la trajectoire de la balle. Les plombs se heurtèrent dans un son strident qui provoqua une légère étincelle.

Comme disaient les Drognars, la hache de guerre fut déterrée. Les faibles au foie blanc sortirent leurs joujoux pour canarder les deux gêneurs de l’établissement qui furent Qin et Jaina. Tous deux se jetèrent derrière le bar après que le coéquipier de la louve eut lancé un petit cadeau pour les hostilités. Un composant chimique nettement inflammable. Nom d’un cheval, il en a fallu un poil de cul pour que Jaina ne soit pas carbonisé comme les cow-boys malchanceux.

À couvert derrière le comptoir, Jaina pesta en sentant une vive douleur à sa main gauche qui venait d’embrasser des morceaux de verres et ainsi provoquer un début de saignement. Heureusement, ce ne fut pas sa paluche directrice bien que la cow-girl était ambidextre, un talent indispensable pour un tireur. Levant sa tête pour observer le grand miroir reflétant l’intégralité de la pièce, la desperada pouvait s’assurer du nombre de bandits encore debout. Une petite poignée comparée au grand monde de tout à l’heure…

Attendant que les assaillants vident tous leur chargeur en même temps comme des idiots, Jaina Rosenberg sortit de sa cachette pour canarder les ennemis. Une balle pour chaque opposant, ce qui fit un nombre de six morts. Puis, elle attrapa son deuxième pétard reposant dans son deuxième holster. Toujours avoir un revolver de secours. Cette dernière effectua le même schéma d’attaque, marquant sur son ardoise six autres victimes dans sa longue liste de personnes qu’elle avait osé tuer. Ce fut cependant insignifiant pour battre le record de son père Lawrence Rosenberg.

Puis se doutant que l’Étranger guette une opportunité à l’extérieur pour entamer un deuxième round. Jaina décida d’envoyer un cadeau à l’ennemi qu’elle désirait surpasser. Pendant qu’un voyou s’apprêta à se précipiter sur la sortie. Jaina alluma la mèche d’une dynamite et balança l’explosif pour que ce bâton rouge mentionnant TNT, tatoué sur sa peau, atterrisse dans le sac en bandoulière du Chapeauté. Ni vu ni connu, le bandit sortit de l’établissement, les bras en l’air pour être épargné par l’Étranger. Une faute à ne pas commettre, surtout contre Jaina Rosenberg. D’une distance raisonnable, le fuyard qui ne se doutait pas d’être devenu une bombe humaine, explosa à l’extérieur en laissant les résidus de son corps s’éparpiller un peu partout de la zone. Pendant ce temps, l’albinos pointa du doigt une porte de sortie donnant sur l’arrière du bâtiment.

« Profitons-en pour filer du bar et prendre par surprise le gars que tu recherches. » proposa la Louve Blanche qui rechargea minutieusement ses deux revolvers. Elle espérait au fond de son être que l’explosion surprise puisse avoir blessé sévèrement ou légèrement le tireur d’élite se nommant l’Étranger…



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