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[En Mer] Vendredi 13 pour Marines et Révos

    Encore un nouveau navire. Encore un nouvel équipage. Encore une nouveau capitaine. Et pourtant, elle restait Bosco. Elle était de tous les fronts, une pièce rapportée qui servait à beaucoup trop de gens à son goût. Elle n'aurait pas tout simplement pu être assignée à un capitaine, colonel ou autre, de la marine ? Un qu'elle suivrait ? Un qu'elle pourrait appeler par son nom. Comme Salem. Un qui n'était pas alcoolique. Un dont la cargaison était autre chose que des tonneaux de vins d'East Blue. Un pour qui marchandises n'était pas synonyme de boisson. Et dont les passagers n'étaient pas relégués à fond de cale, fers aux poignets et chevilles.

    Politiciens véreux, Crapules frauduleuses, Bandits de grands chemins, Gamin en Réclusion criminelle. Des civils en somme, tous étaient parqués dans une ou deux cages dans la cale. Un navire carcéral, parfait pour les transhumances de petites frapes dans le genre. Rachel l'avait découvert le deuxième jour de navigation, alors qu'elle allait chercher une bouteille d'alcool dans la cale à vivre, pour un matelot qui s'était presque « éventré avec le mât ». De ses propres dires. De ceux de Rachel, il s'était enfoncé une écharde dans l'estomac. Une écharde de la taille du poignet de la bosco. D'ailleurs, pour faire taire ses jérémiades, elle avait mimé la scène de son bras dans le ventre du blessé. Il avait tourné de l’œil. Pas bien gaillardes les recrues cette saison. Cela dit, j'en étais au moment où le Lieutenant était allé chercher ladite de bouteille pour la blessure du jeune homme en mal de patience à l'ouïr hurler ainsi sa douleur. Elle était alors tombée de haut en découvrant un vieil homme si bien conservé, aux traits de marbre taillé et au regard si dur. Il la fixait avec une intensité qui la fit frissonner, puis sourire -espérant un jour inspirer de telles émotions chez les autres- et finalement de dégoût. Un regard à la ronde lui avait appris qu'ils étaient une bonne vingtaine comme ceci. De toute âge, de tout genre, de toute race. Le Sergent ramassa la gourde d'eau de vie et remonta sur la tillace, enjambant l'escalier quatre à quatre. Pour aller gueuler sur une capitaine ivre mort, lui intimant l'ordre de baisser d'un ton, une main sur son crâne, l'autre sur un goulot vidé depuis la veille.

    Rien n'y fit. Ce n'était que du transport de prisonniers. Qu'un simple déménagement de cellule après tout. Ce qui n'empêcha pas Rachel de malgré tout jouer avec sa dague, assise sur le bastingage, le regard perdu vers l'horizon. Maussade, elle l'était. Mais son visage était plutôt inexpressif. Plus effrayant en soi pour les membres d'équipages qui durent se gérer tout seul. Pendant les deux qui suivirent, elle ne donna pas un ordre aux matelots pour naviguer. Malgré les récriminations du second, qui lui aussi avait un verre de trop dans le nez. Elle l'avait ignoré magistralement, et il était reparti fier de lui comme s'il avait obtenu d'elle quelque chose qui lui tenait à cœur. Mais une fois le vent tourné, une fois que tout le monde eut compris qu'elle ne scanderait aucun nouvel ordre, une nouvelle mécanique se mit en place à bord, sans fonctionner au son d'un quelconque tambour. Les chants résonnèrent et, portés par le rythme, le navire prit de la vitesse et l'équipage de la bouteille. Au sens figuré, bien sûr. Le teint livide comme tous les autres jours, notre poupée de porcelaine fixait les vagues, l'horizon, l'écume, et savourait les embruns sur son visage candide. Pourquoi donc était-elle amère de cette manière ?

    ...Peut-être irait-elle manger une poire avec les prisonniers, un peu plus tard...
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Carnet de notes de Kyoshi Okabe


Année 1621, semaine 48, jour 3

Me voici donc en mer depuis deux jours. Je ne sais pas le moins du monde pourquoi on m'a envoyé sur ce bateau. L'ordre de mission que j'ai reçu il y a une semaine était quelque peu étrange. Et je n'ai toujours pas abouti à des conclusions concernant cette fichue optimisation qu'ils m'ont demandé il y a trois semaines. J'dois bien avouer que ça m'insupporte pas mal qu'on me prenne pour un ingénieur.

Et me voilà, perdu en mer, sans matos. L'ordre était celui-ci:

Il est temps de mettre à l'épreuve ton cerveau dans une situation où tu devras être plus spontané. À la grande crique à l'est d'Hinu Town tu embarqueras lundi à l'aube.


Spontanéité... Je me demande où ils m'emmènent et ce qu'on va devoir faire. On est quand même un certain nombre sur ce navire, et ils n'ont pas tous l'air des plus tolérants envers les handicapés. J'en ai déjà remis quelques-uns à leur place. Comme de par hasard, ils sont tous au courant de mon surnom... Ce type qui m'a recruté a vraiment mis toute la révolution au courant, on dirait. Pour l'heure, je suis attendu par le capitaine du navire.



***


Kyoshi montait vers le pont principal. À côté du navigateur, le capitaine rigolait. C'était un grand gaillard, la moustache et la barbe hirsute, la casquette de marin... Un capitaine typique qui semblait marqué de sagesse par les années. Il semblait au moins... Il appela Kyoshi en le voyant arriver. Ils ne s'étaient pas encore rencontrés, mais visiblement, comme les autres, il reconnaissait aisément le manchot.

- Ohé l'Empereur! Ici!

L'ordre était plus donné sur un ton bon enfant plutôt qu'un ton strict. Faut dire que tant qu'maintenant, y'avait pas d'raison de s'emballer. Y'avait pas l'feu au pont. Kyoshi s'avança donc et se présenta au capitaine et au navigateur répondant à quelques questions sur ce qu'il savait de la mission, c'est-à-dire pas grand-chose, sur son expérience, inexistante sur un navire, et sur sa connaissance de la marine, qui se limitait à peu près à un barbare sanguinaire, Toji Arashibourei. Le capitaine rigola à nouveau en s'apercevant que le bleu qu'on lui avait refourgué allait lui être aussi utile qu'un rasoir.

Les deux hommes expliquèrent alors brièvement à Kyoshi la situation. Ils cherchaient visiblement un navire. Ils ne précisèrent pas pourquoi et ignorèrent le physicien quand il posa la question qu'il posait le plus souvent: pourquoi? Visiblement, il devrait attendre pour savoir ce qui allait se passer. Il se dit qu'il pourrait toujours demander aux membres de l'équipage qui se révéleraient peut-être plus loquaces à ce sujet. Finalement, le capitaine posa une dernière question en déballant une carte de la région:

- Bon... T'es une tête, m'feille, c'est bien ça? Alors, le navire qu'on recherche est parti de ce point il y a deux jours et fait route vers ce point. Nous sommes ici en ce moment. D'après toi où doit-on se diriger?

Le scientifique réfléchit. En bonne approximation, on pouvait sans doute considérer les vitesses constantes. Il demanda si les vitesses des deux navires étaient égales, s'il y avait des conditions particulières qui devaient retarder les navires sur certaines zones. Quelques rapides calculs plus tard, Kyoshi pensait que la solution était plutôt évidente.

- En considérant les indications que vous me donnez, il suffit de trouver l'intersection des lieux des points à même distance de notre navire, qui correspondent à un temps défini univoquement vu que nous sommes en MRU, avec la droite qui joint le point de départ au point d'arrivée du navire à intercepter. Après c'est l'histoire d'un p'tit système pour déterminer le temps auquel on a une intersection... Qui se produirait ici! Cependant, pour peu qu'il y ait des éléments du problème ou des événements aléatoires que nous n'ayons pas envisagé, nous nous retrouverions potentiellement semés. Je préconiserais donc de prendre de l'avance sur le navire en nous rendant plus près du point d'arrivée puis de ralentir en le laissant nous rattraper. Ici, ça me paraît bien.

Le navigateur comme le capitaine se regardèrent, et à nouveau, se poilèrent comme des gosses qu'on chatouillerait. Visiblement, ils aimaient se foutre de la gueule des bleus. Ça ne réjouissait pas Kyoshi, mais il attendit patiemment un retour. Lorsqu'il récupéra de ses émotions, le navigateur expliqua à Kyoshi qu'il avait bon sur le début de son raisonnement, mais qu'il n'y avait nul besoin de commencer à prendre quarante-deux précautions. Pourquoi quarante-deux? Le scientifique n'en avait pas la moindre idée, il n'en avait proposé qu'une... Ce navigateur était douteux, nom d'un epsilon! Enfin, bon... Le manchot savait qu'il n'était qu'un bleu, et qu'il n'était pas navigateur. Dans la vie, il faut toujours remettre en cause ce qu'on t'enseigne. Encore une leçon du vieux Al Beret n'Stein. Il avait aussi rajouté, alors que Kyoshi remettait en cause cette remarque elle-même: Et parfois, il vaut mieux la fermer si tu n'veux pas perdre ton chapeau! Nihihihi. Une bonne leçon que le physicien jugeait bon d'appliquer dans le cas présent.

Il s'en alla vers le pont inférieur avec l'idée de s'informer sur cette fichue mission dans laquelle il était embarqué et dont il ne savait toujours presque rien.

Spoiler:
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En cette fin d’année 1623, Yukikurai avait été envoyé sur une nouvelle mission. Cette fois-ci, il était parti avec un nouvel équipage qu’il ne connaissait pas. Le bateau provenait de West Blue et avait fait le plein de bras à Inu Town. Il allait en avoir besoin, car si le jeune révolutionnaire avait bien compris, le but de la mission était de rattraper un navire de la marine et l’attaquer. L’attaque avait pour but de libérer un révolutionnaire influant qui s’était fait capturer. Il avait donc rejoint l’expédition pour compléter la force de frappe avec quelques autres membres qu’il connaissait. Grâce à cela, il n’était pas totalement en terre inconnue. Puis de toute façon, sur un bateau c’est toujours un peu pareil. Les gens font leur boulot, mais ils ne sont pas les derniers pour papoter ou pour blaguer.

D’ailleurs, il y avait un homme qu’ils s’amusaient à appeler l’empereur. Il ne comprenait pas pourquoi et encore moins pourquoi cela était censé être marrant. En tout cas, celui qu’il appelait comme ça n’était pas un marin expérimenté. Ça se voyait à sa tenue vestimentaire singulière et puis sa façon de parler était vraiment singulièrement différente de celle des vieux loups de mer. Cependant, il lui rappelait vaguement quelques choses, mais impossible de se rappeler pourquoi. En plus, il semblerait que l’homme au chapeau, dénommé Kyoshi s’il avait bien compris, était là en teste. Yuki avait reçu l’ordre de ne pas lui divulguer le but de la mission. Il avait trouvé ça étrange, puis il s’est souvenu de ses premières missions où il en savait le strict minimum, comme par exemple pour la mission des tracts à Inari. C’était semblerait-il un passage obligé pour voir ce que valent les nouvelles recrues. Il était lui-même passé par là, il comprenait donc la situation.

Enfin, soit après quelques jours de navigations, excédé de ne pas comprendre en quoi la vanne de l’empereur était drôle, il questionna le premier venu. Il l’agressa presque à vrai dire, tant le fait de ne pas comprendre lui courait sur le haricot. Celui-ci lui expliqua, un peu forcé, qu’en fait Kyoshi avait perdu une main ce qui le rendait manchot, l’empereur. Yuki trouva en effet que la vanne était assez drôle et qu’il la retiendrait.

***

Les voyages en mer sont rarement exaltant, une succession de journée répétitive. D’après le capitaine du navire on allait bientôt être en vue du navire de la marine. Tout le monde avait été envoyé à sa position de combat. Yuki était dans la salle des canons. Il n’avait jamais utilisé de tels engins, mais il obéit et descendit aider les canonniers. Quand il arriva à l’étage contenant les pièces d’artilleries, il constata que le bateau ne servait pas souvent à des opérations d’attaques. En effet, on trouvait toutes sortes de boites qui avaient été stockées là, en attendant. Ils devaient donc commencer par ranger le foutoir avant d’entamer le combat.

Yukikurai rangeait depuis près d’une heure, quand le bateau vira de bord de manière assez brusque. Ce qui lui fit perdre l’équilibre avec la petite boite qu’il transportait. Il se rattrapa du coude contre la paroi, mais la chance n’étant pas avec lui. Il s’appuya sur le sabord avec assez de force pour qu'il s’entrouvre. Son coude happé par l’ouverture, lui fit lâcher la boite qui tomba à l’eau. Après s’être remis de sa presque chute, il passa sa tête par le sabord et vit sa boite flotter à quelques mètres du bateau déjà.

* Tant pis, je ne saurais pas la récupérer. Espérons que ce n’était pas important.*

Important, non ça ne l’était pas, mais la caisse en boit bien hermétique contenait à peu près un kilo de sodium sous forme de différents petits blocs. Quand l’eau entrera en contact avec le sodium, cela créera une belle petite explosion.

Ha, oui et vous me direz pourquoi le bateau a-t-il changé de bord brusquement, bonne question. Le navire de la révolution s’était rendu compte qu’il était devant le bateau qu’il devait intercepter. Ils effectuèrent donc une manœuvre pour se rapprocher du bâtiment de la marine. Ne possédant pas d’étendard à la tête de mort, mais celui d’un bateau marchand, il y avait une chance pour que leur manœuvre n’attire pas l’attention des marines.

Spoiler:


[En Mer] Vendredi 13 pour Marines et Révos 229f206b0ad68563dc50c5d95741feb2[En Mer] Vendredi 13 pour Marines et Révos Kuroko.no.Basuke.600.1903798 [En Mer] Vendredi 13 pour Marines et Révos Steamp10
"C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"
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    Pour être exact, c'est Rachel qui vient de provoquer la rencontre entre les deux navires. Sur le pont, elle avait entendu la vigie crier qu'un navire s'approchait par bâbord, à 8 heures. Elle avait alors ordonné à l'équipage de se tenir prêt sous l’œil perdu du second. Prêt à quoi ? Que craignait-elle ? Et puis depuis le hunier, la vigie hurla qu'il s'agissait d'un navire marchand. Et le sourire qui éclaira le visage de notre jeune Sergent ne dit rien qui vaille au second.

    La liste d'ordres qu'elle brailla alors à tue-tête étonna alors tout le monde. Nous irons à la rencontre de ce navire. Le second s'y opposa bien sûr, s'époumonant qu'ils avaient un horaire à respecter et un itinéraire tout tracé. S'en suivit un bras de fer entre Bosco et Second pour diriger la coque de noix qui leur servait de navire. Une véritable pièce de théâtre dont le public restait coi. Le public, c'était les marins immobiles, ne sachant s'il fallait ferler les voiles ou les remonter. Finalement, lorsque la garde du sabre de la bosco vint rencontrer la nuque du second, plus aucun n'avait de doutes quand à la marche à suivre. Ils allaient aborder les marchands. Mais pourquoi... ?

    Et avec tout ce remue-ménage, le capitaine n'avait même pas mis le pied dehors.

    Rachel soupira, le regard noir en s'en alla faire claquer ses talons sur le pont alors que tous redoublaient d'efforts pour obéir au second. À la seconde d'ailleurs. Enfin, manière de parler. Elle n'était que Bosco. Rachel descendit dans la carré puis jusqu'à la salle de la batterie et dénicha ce qu'elle cherchait. Remontant quatre à quatre sur la tillace, elle s'approcha du bastingage, s'y pencha, et tira en direction des marchands une fusée de détresse. Oui, c'était tout ce qu'elle avait trouvé...
    Satisfaite, elle n'eut plus qu'à attendre que les deux navires se rejoignent. Et une petite demi-heure plus tard, en effet, les navires furent à une distance raisonnable. Assez proche pour que d'un bond, et un clin d’œil à son équipage, elle fusse à bord du navire marchand. Par contre... Un détail qui n'avait pas sa place dans le contexte...

-A l'abordage !!!!! J'ai toujours rêvé de dire ça.

    Alors qu'elle se relève dans une roulade, les réactions sur le navire qu'elle accoste sont de tout poil. Surpris, certains ont fait un bond en arrière, la plupart font les gros yeux et il y en a même deux ou trois qui ont pris les armes. Des protecteurs, sûrement. Mais beaucoup venaient de redouter son arrivée.

    Dans un éclat de Rire, Rachel rangea le sabre qu'elle venait de sortir de son fourreau. Rayonnante, elle dévisagea chaque homme amassé autour d'elle, un sourire jusqu'aux oreilles. Ça avait du bon, il faut le reconnaître. Faire peur pour quelques secondes et pour un malentendu. Il faudrait qu'elle réessaie un jour, c'était distrayant.

-Du calme, je viens juste acheter quelques fruits et un peu d'eau douce.

    Pour un peu, elle serait hilare.

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Le calme plat... Ils voyageaient simplement à un rythme soutenu pour rattraper un navire dans une direction qui ne semblait pas du tout appropriée, de l'avis du physicien. Depuis l'appel du capitaine, il n'avait plus eu le moindre ordre. Personne ne s'occupait de lui, personne ne lui parlait, et quand il posait des questions autour de lui sur le sujet de la mission, il semblait que personne ne voulait dire quoi que ce soit. Et plus il posait des questions, plus les gens l'évitaient même. Attitude étrange pour des révolutionnaires, censé être soudés par la solidarité, nom d'un sigma!

Il se baladait le long de la rambarde à bâbord, en observant l'immensité de la mer, se demandant comment il pouvait en modéliser la surface via les équations des fluides. Le problème était complexe et il avait un peu l'esprit ailleurs, vagabondant de temps en temps à des questions existentielles sur son futur dans la révolution. La réflexion fut interrompue lorsqu'il aperçut un point étrange à l'horizon. C'était plus que probablement un navire... Le bon? Kyoshi allait devoir se remettre en question, semblait-il. Il fallut une trentaine de secondes pour que leur bateau vire de bord.

* Ah... On dirait qu'ils ont repéré la cible... *

Le navire au loin, aussi étrange que cela puisse paraître, semblait se rapprocher tout droit dans leur direction. Un navire de la marine! Nom 'un sigma! Pourquoi le vieux Frank décidait-il de ralentir son bateau, visiblement en attente des marines?! Un piège? Mmmh... Faut croire. Restait à espérer qu'ils avaient été bien renseigné sur ce qui se trouvait sur la cible. Histoire de pas se retrouver avec un amiral sur la gueule quoi. Sur le pont en face, il semblait y avoir peu de mouvement. Très peu... Étrange. Visiblement, il ne s'attendait pas du tout à se retrouver face à une meute d'ennemis. Sacré avantage pour les révolutionnaires pensa Kyoshi. Chez ceux-ci en revanche, tout le monde semblait nerveux. Très nerveux... Y'avait visiblement quelque chose de prévu. Les navires arrivèrent côte à côte, doucement. De l'autre côté, un équipage classique de marines. Semblait-il... Lorsque soudain, une jeune demoiselle, aussi sombre qu'élégante, sauta depuis l'autre pont. Dans un roulé-boulé, elle se releva en s'écriant, très fière et sûre d'elle, un sabre tiré:

- A l'abordage !!!!! J'ai toujours rêvé de dire ça.

* Woooh, bordel d'omega! Qu'est-ce que c'était que ce bordel?? C'est pas nous qui sommes censé les attaquer, les prendre par surprise?? *

D'un coup, tout le monde se plaça en position de combat, commença à dégainer, à sortir les sabres. Un vent de panique s'abattit une seconde sur le Cost a Guève Ara (Kyoshi trouvait ce nom ridicule... Un véritable appel à couler le couler au plus vite). Le scientifique remarqua que, plus encore que les révolutionnaires, les marins semblaient complètement pris au dépourvu par la charge de la demoiselle et de ses longues anglaises pendant délicatement sur ses épaules.

- Du calme, je viens juste acheter quelques fruits et un peu d'eau douce.

Le temps sembla se figer un instant, le temps que tout l'monde comprenne. Arrêt sur image...

SBAF!

Les gens de deux équipages tombèrent simultanément à la renverse. Cette fille était... Particulière! Ça plaisait plutôt bien à Kyoshi, de l'humour atypique... Peut-être comprendrait-elle le sien... Il avait un peu de mal qu'une fille si délicate se retrouve à bosser pour ces chiens du gouvernement. Sans doute une erreur de parcours. Il se releva en même temps que tous les autres et observa un homme s'avancer. C'était le second de Squettine, Joe Stal. Un bellâtre qui avait toujours été dans la révolution plus pour le capital charisme que ça apportait auprès des filles que pour des idéaux. En tout cas, c'est comme ça que, à l'approche de la marine, Kyoshi le perçut. Bon c'est vrai que les deux hommes ne s'étaient jamais parlé, mais le manchot avait le nez pour ces choses-là! Un coureur de jupons!

- Mademoiselle, voilà une étrange manière d'aborder d'honnêtes marchands... Vous devriez vous méfier avant de faire ce genre d'humour. Les mers ne sont plus sûres de nos jours, et nous, commerçants, devons être prompts à nous défendre face aux pirates. Vous auriez pu être la cible d'une malheureuse balle d'un marin trop vif.

Aaaah le fourbe! Il se la jouait ainsi, filoutant et continuant de se faire passer pour un marchand. Quelle insolence de mentir à une jeune fille! Kyoshi n'avait reçu aucun ordre... A priori, il devait rester en observateur tant que rien de clair n'apparaissait, ou tant qu'aucune directive directe ne lui était donnée. Mais rester là alors que cet homme infâme qui n'aurait jamais dû être dans la révolution s'apprêtait à berner une pauvre âme... C'était hors de ses conceptions de la révolution, nom d'un deux pi cube! Et vu la cible, un navire de marines... Il semblait clair qu'il y allait y avoir un combat dans l'histoire...

- Si vous me l'permettez, je vais vous emmener voir les quantités de vivres que nous pouvons vous vendre, et nous discuterons d'un prix.

Elle était en danger! Seule avec cet homme sans scrupule, elle allait être violée, puis tuée, soit-disant au nom de la révolution! Raaah, l'infâme goujat! C'était le moment d'intervenir. Remettant son chapeau en place pour donner la meilleure première impression possible à la jeune dame, Kyoshi s'avança.

- Excusez-moi, m'sieur Joe, mais... J'peux éventuellement accompagner mademoiselle pendant que... Merde... Pendant que quoi? Une idée, une idée... Ah! Pendant que vous discutez du prix avec le capitaine de ces braves marines... C'est tout d'même lui qui fixera les prix, j'imagine.

C'était incohérent? Oui, bon ben, il avait un perdu ses moyens. Faut bien dire que les yeux verts de l'ange noir étaient plus perturbants que les yeux mille femmes! Nom d'un puits d'potentiel infini! Avec tout ça, il prenait des risques... Et si elle était la capitaine? Avec tant de classe... Et si elle ne l'était pas, si c'était elle qui s'avançait pour parlementer, c'était sans doute elle qui négocierait les prix. Et s'il fallait parlementer avec le capitaine, il eut été logique que le capitaine Squettine soit aussi en charge des négociations pour les prétendus commerçants... C'était vraiment foutrement insensé! Chiotte!

Sploch

Énervé par son incompétence à réfléchir rapidement, l'Empereur, alors à deux mètres à peine de la sublime créature, ne remarqua même pas que Ginette la mouette avait fini de digérer son dernier repas, juste au-dessus de son chapeau.
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Bon ben pour l’arrivée par surprise au contact avec le navire de la marine, il faudrait repasser. En effet, celui-ci après quelques minutes changea lui aussi de cap pour venir à la rencontre du bateau qui transportait les révolutionnaires. Pendant un bon moment le chaos régna à bord, ils n’avaient pas envisagé qu’ils viennent à leur rencontre. Ceux qui préparaient les armes et les canons ne savaient plus quoi faire. Devaient-ils continuer selon le plan initial et afficher clairement leur attitude belliqueuse ou bien faire profil bas en attendant de voir ce qui se passait. Le capitaine trancha et descendit donner ses ordres une fois qu’il eut vu une fusée de détresse tirée du navire cible.

« Bon, les gars pas de panique ! Ils nous ont repéré, mais à en croire la fusée qu’ils viennent de tirer, ils ont peut-être besoin de quelques choses. On ne sort pas les canons, on garde juste ce qu’il faut d’arme pour être prêt au cas où et on attend qu’ils arrivent et on avise. »

Par ce petit discours, il calma les hommes qui avaient commencé à agir n’importe comment dans les salles d’armes et des canons. Le capitaine c’était arrangé pour calmer ses hommes sans pour autant, mettre au courant celui qui était en teste. Comme Yukikurai n’avait plus rien à faire en bas, il remonta sur le pont pour voir ce qui allait se passer comme l’avait dit le vieux Frank. Les bateaux se rapprochèrent inexorablement et la tension montait du côté révolutionnaire. Il semblerait que le fait d’être dans l’expectative ne convienne pas à la majorité des hommes présents sur le Cost a Guève Ara. Quand Yuki put voir sur le bateau marine, ils n’avaient pas l’air près à se battre. On aurait même dit qu’il ne savait pas plus qu’eux ce qui allait se passer.

Soudain, une ombre atterrit sur leur pont, le sabre en main en ayant crié un classique, mais déroutant : - A l'abordage !!!!! J'ai toujours rêvé de dire ça.

Déjà que la moitié de l’équipage était à cran, voilà qu’une marine abordait leur navire, seul qui plus est. Yuki comme presque tous les hommes présents sur le pont avait réagi par pur réflexe. Enfin, les réflexes, ça varie d’une personne à l’autre, il y en avait qui avait fait un bond en arrière, d’autre qui s’était protégé le visage et d’autre encore qui était prêt au combat. Yuki, lui, avait arrêté son mouvement avant dégainé, il ne fallait pas faire de bavure. Bavure qui n’eut pas le temps d’être commis, car la demoiselle rengaina son sabre en éclatant d’un rire qui fit fondre plusieurs gros dure.

- Du calme, je viens juste acheter quelques fruits et un peu d'eau douce.

Cette réplique eut le don de mettre au tapis l’entièreté des deux équipages. Yuki s’était tapé violemment la tête dans les mains. Elle était folle ou quoi ? Pour peu qu’on ait eu une gâchette facile à bord, elle se serait retrouvée avec un trou balle un plus, juste pour des fruits et de l’eau. Faut vraiment être pas bien pour faire ce genre de choses. Qui n’avait jamais entendu l’histoire d’un marin mort pour avoir fait une mauvaise blague à la mauvaise personne.

Quand Yuki eut fini de se consterner sur le mauvais gout de l’entrée en scène de la demoiselle que déjà Joe, le second, avait fait apparition au milieu du pont. Il n’était pas second pour rien. Il avait analysé la situation rapidement et avait su réagir en conséquence rapidement. Ou plutôt il avait senti le doux parfum d’une donzelle et la vue de sa tignasse volant au vent l’avait attiré comme les mouches avec du miel. Enfin soit, son intervention était très dans le ton, il n’y avait aucun soucis.

Mademoiselle, voilà une étrange manière d'aborder d'honnêtes marchands... Vous devriez vous méfier avant de faire ce genre d'humour. Les mers ne sont plus sûres de nos jours, et nous, commerçants, devons être prompts à nous défendre face aux pirates. Vous auriez pu être la cible d'une malheureuse balle d'un marin trop vif.

*Exactement ce que je viens dire. Tu me plais bien Joe.*

- Si vous me l'permettez, je vais vous emmener voir les quantités de vivres que nous pouvons vous vendre, et nous discuterons d'un prix.

C’était très habilement jouer, en lui vendant des provisions ils allaient pouvoir s’introduire à bord sous le prétexte de la livraison et en profiter pour effectuer l’extraction. Yuki sentait qu’il y avait moyen de mener l’opération de manière plus discrète et peut-être bien plus efficace. Si on a l’aller tranquille, c’est déjà ça de gagner. Il quitta sa place dans l’ombre pour se porter à l’avant et participer au plan qu’il espérait avoir en commun avec les autres.

- Excusez-moi, m'sieur Joe, mais... J'peux éventuellement accompagner mademoiselle pendant que... Pendant que vous discutez du prix avec le capitaine de ces braves marines... C'est tout d'même lui qui fixera les prix, j'imagine.

Tiens voilà que le nouveau prenait des initiatives, il avait dû sentir qu’il y avait un coup à jouer et n’étant pas sûr des intentions de Joe, il préférait y aller lui-même. C’est qu’il n’était pas con le bougre. Il avait même devancé Yukikurai dans son intervention pour prendre part aux choses. Certes dans son empressement ces mots furent quelques peu confus, mais ça arrive à tout le monde. Bakasaru sortit des rangs à son tour.

« C’est une bonne idée l’empereur. Si je peux me permettre madame, je viendrai avec vous pour vous aider à emporter vos provisions jusqu’à la cale de votre navire, comme tout galant homme le ferait. »

Il ponctua sa phrase par une petite révérence qu’il espéra gracieuse et bien placée. Cela lui permit également de cacher son embarras. En effet, il avait appelé Kyoshi l’empereur par habitude, c’était le premier nom qui lui était revenu. Il espérait ne pas l’avoir froissé, en plus ce n’était pas son genre d’embarrasser publiquement dans ce genre de situation. Quand il se releva pour observer les réactions des autres révolutionnaires, il espéra que son message avait été compris. Soudain, un doute lui traversa l’esprit, restait-il assez de provision pour en vendre aux marines. Il n’en était plus sûr et en avisa directement l’acheteuse pour qu’elle ne suspecte rien.

« Par contre, je ne suis pas sûr qu’il nous reste de grand stocks à vous offrir. C’est que voyez-vous, nous sommes sur le chemin du retour et nous avons déjà vendu le gros de notre cargaison. » C’était totalement faux, mais ça justifierait la petite taille du stock.


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    Bien sûr que son attitude venait de réveiller une dizaine de réactions différentes, sur le navire marchand comme sur le sien propre vers lequel elle n'avait obstinément pas jeté un seul regard. Des réactions si hétéroclites qu'elle s'en réjouissait encore et ce pendant que les quelques rares personnes visiblement habilitées à prendre la parole le faisaient, se coupant mutuellement l'herbe sous le pied. Un trouble commun qui n'atteignit en aucune façon notre jeune bosco. Plus satisfaite de son petit effet que jamais, elle laissait son regard dériver d'un visage à un autre, gueule cassée sur visage d'ange, gros baraqués jusqu'à mousses squelettiques. Mais surtout, elle dévisagea ceux qui prenaient respectivement la parole. Le visiblement capitaine. Puis un manchot au grand chapeau subitement tâché puis le gamin qui était comme sorti de nulle part. Ou du moins ce qui ressemblait à un gamin. Enfin, elle pouvait parler, elle, de couverture, du haut de ses 16 ans. Pour une gamine, elle devait y ressembler. Si ce n'était ses yeux verts qui pouvaient, par ce qu'ils ont vu et l'impression qu'ils donnent, la faire passer pour plus vieille qu'elle en l'était en réalité.

    Et à chacun de renchérir à qui mieux mieux. Pour quelle raison ? Bonne question. Tous voulaient être dans les petits papiers du Sergent... ou bien ? Oui, c'était ça ! Elle leur avait tapé dans l’œil. Tu vois, Konan (personnage secondaire de sa promotion), elle pouvait très bien être forte et belle ! Droite comme un « i », elle laissa passer quelques secondes qui devinrent des minutes. Des minutes où plus un bruit ne se fit entendre. Tout le monde semblait attendre la réaction de la bosco comme elle s'immergeait dans son monde fait de réussites et de destin hors du commun. Puis un fracas se fit entendre sur son propre navire. D'où sortit un capitaine hurlant, un Second évanoui entre ses mains. Rachel se raidit et sans un regard pour son capitaine qui l'invectivait de tous les noms qui lui passaient par l'esprit -ce qui allait de mouette dégénérée à huitre des platanes avariée en passant par sapin rétrogradé- elle s'enfuit en attrapant sous le bras le manchot bègue ainsi que le passe-partout -qu'elle chercha quelques instants tant il se fondait dans la masse d'hommes dans son dos et ce même courbé.

-Vous avez raison, monsieur, allez donc parler des prix avec le capitaine, il en sera très heureux. Dit-elle par-dessus son épaule à la cantonade à l'attention dudit Joe. Vous deux, continua-t-elle en s'engouffrant de son propre chef dans les cales, vous allez me montrer votre marchandise et me prêter vos bras. Enfin, ceux qu'il vous reste, se rattrapa-t-elle en coulant un regard d'excuse au chapeau tâché.

    Elle dévala les quelques marches avec tant de précipitation pour échapper à son capitaine qu'elle faillit trébucher sur la dernière de l'escalier de bois mité. Elle se rattrapa en sautillant à cloche-pied. Malencontreusement, alors qu'elle dérivait, une poutre de soutien lui barra la route. Enfin, ce n'était pas pour elle que c'était malencontreux. Car lorsqu'elle tendit le bras pour se stopper... c'est le jeune homme qu'elle tenait à bras le corps qui fit office d'amortisseur. Le pauvre. Mais c'était pas de sa faute à elle s'il était trop transparent !

-Désolé, je t'avais oublié ! Implora-t-elle abattue en s'inclinant devant son visage excessivement plat et ensanglanté. Puis se détournant vers celui encore intact -ou presque : Faisons vite, plus je trainerais plus dure sera la sanction pour cet arrêt inopiné. Où sont les provisions ? Ne vous en faites pas pour la quantité, je prendrai les pommes pour les prisonniers. Et même s'il n'y a plus beaucoup de vivre, ce sera tout de même plus que ce qu'ils ont maintenant.

    Elle leur fit un sourire rayonnant. Y'a pas à dire, elle savait charmer, Rachel. Enfin, même si ce n'était peut-être pas l'avis de bakasaru....

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