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Les chieurs contre le reste du monde. (Pv IDK)

STOP !
Je pouvais pas rester une minute de plus sur ce fucking navire. Il ne se passait strictement rien vu que cela faisait des bonnes heures qu'on glandait comme des morues séchées au milieu d'la flotte, sans mat ni barre... Bah oui, vous pensiez tout de même pas qu'au bout de tant de temps coller l'un à l'autre sans occupation James et moi n'allions pas nous fritter ? Vous êtes de grands rêveurs les amis ! J'lui ai fait traverser la porte de la cabine, il m'a balancer dans la rambarde devant la barre et c'est à ce moment qu'on a saisi en même temps cette dernière pour se l'écraser respectivement dans la face. De nos jours les navires c'est de la camelote, sa tombe en ruine au moindre pet de mouche.
Pour le coup, je m'étais retranché sur le point culminant du rafiot, le toit de la cabine vu que y'a plus d'mat... posé sur une chaise en toile, la longue vue à la main.


" Quel connard ce mec. Le jour où il a une prime sur la tête, j'serai le premier à venir lui arracher des épaules. "

Tout en râlant dans ma barbe, j'observai les alentours, m’intéressant un peu plus aux côtes du Cap. Si seulement j'pouvais aller poser mon cul là bas.

" Où est ce con de poulpe putain. Wooh ! Paul ! Ramènes ta gélatine ! "

Ouai Paul, j'trouve Poulpy débile. Paul le Poulpe ça fait plus sérieux. Toute façon, je sais que le vieux a dû se chier dans la traduction. Les monstres marins sont peut être pas originaux mais de là à donner un prénom pareil à leur fils... Non j'suis sûr que c'est un truc bien chiant du genre: "Mr. Globyboulga Boulgagloby". Oh putain qu'est-ce que ? J'ajuste ma longue vue.

" Oh'oh.. oh'oh'oh.. Ah'ah'ah'ah ! "

Un drapeau trônait fièrement sur le toit du phare du Cap: Ghost Dog. Quel splendide opportunité de s'occuper un peu. Les Chiens fantômes allaient regretter d'avoir été si fantôme... Laissant la longue vue sur place, je sautai du toit et couru en direction de ma piaule pour en ressortir harnaché d'une sacoche bien pleine.

" Bon. En premier le vieux, après Paul. "

C'est d'un pas décidé et hâtif que je m'en allai retrouver Iwan. J'avais besoin de lui pour expliquer à notre collègue tentaculé que sa allait bouger !
Le voilà, comme toujours à l'avant du navire, on pourrait l'utiliser en figure de proue si ça continue.


" Yosh Papy, j'ai besoin de toi. "

J'étais excité comme un gamin préparant la bêtise de l'année. J'avais pas la patience d'expliquer quoi que se soit, ni de l'écouter. Si il est si intelligent, il comprendra. J'empoignai le vieillard par le col arrière de sa veste et le traînai derrière moi jusqu'au bord du bateau. Relâchant mon emprise, le laissant tomber sur le cul à mes pieds, j'observai déjà la mer.

" Pauul ! Woh ducon ! Manger ! "

Un regard vers mon collègue me fit comprendre que ce dernier prévoyait d'aller prévenir les autres de l'état de folie dans lequel était entrer le navigateur. C'est donc à ce moment précis que je décidai d'entrer en négociation mais je n'y perdrai pas mon temps pour autant ! Je ferai court et taperai fort. Je lui offrit mon sourire le plus vicieux possible et lui lança au visage:

" Tu vas voir, ça va être génial. On va faire chier tout le monde sans effort ! "

Je savais que l'argument ne le laisserai pas de marbre. D'ailleurs en parlant d'argument, le "manger" avait lui aussi fait effet et les énormes ventouses du poulpe commençaient déjà à se rassembler prêt de nous.

" Faut qu'il nous emmène à terre ! "
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-Woooh woooh! Tu fous quoi là jeune sot! Allez lâches-moi bon sang! Si tu me lâches pas je…aaarg!

Ça y était. Mon lumbago me reprenait hargneusement alors que je me labourais l'arrière train sur le pont multicolore du navire. Le col bien chiffonné dans le poing à l'épiderme tendu, égratigné et frais de Zegaï qui me tirait sans considération vers la rambarde de tribord de l'embarcation. Mon derrière bien irrité et le tissu de mon pantalon empoussiéré vinrent percuter le sol du navire après que Zegaï m'eut fermement projeté devant lui, là où les appendices tentaculaires de Poulpy faisaient peu à peu surface.
Je jetai à l'improbable navigateur un regard outré face à la manière dont il s'était comporté à mon égard. Qui oserait faire ça à un vénérable héros comme moi?! Seulement un jeune mal élevé qui ne savait que parler avec son sabre. Très certainement.

-Bon sang c'quoi le foutu problème espèce d'atrophié cérébral!? Tu cherches à me tuer avant l'heure?!


" Tu vas voir, ça va être génial. On va faire chier tout le monde sans effort! "

Mon visage creusé par d'innombrables fissures s'éclaircit devant la justification peu précise mais convaincante de mon acolyte. Faire chier? Ça je savais. Écraser la compétition? Ça aussi je savais. Faire se reproduire de façon asexuée un roi des mers? Ça aussi je savais… En fait maintenant que j'y pense j'avais oublié, mais peu importe. L'important, c'était que le mec de l'entretient affichait un sourire qui devait tout dire. Un sourire malicieux comme j'aimais si souvent en arborer durant ma jeunesse. Tout pour me convaincre.

-Ah! Là tu me parles! Tu sais mon p'tit Zeg', lorsque j'avais ton âge j'adorais faire des petites farces à mes compatriotes juvéniles. Si bien qu'on m'appelait, dans les quartiers de Luvneel, "Le p'tit con". Un surnom dont je n'étais pas peu fier! Ça me rappelle un des mauvais coup qu'j'avais fait à l'époque. C'était un mardi, pluvieux je crois, un avant-midi, j'imagine. J'aimais bien faire l'école buissonnière le mardi avant-midi, mais je m'écarte. C'était donc un mardi que j'avais décidé de…


" Faut qu'il nous emmène à terre ! "

-Ah euh, oui, bien sûr sans problèmes. Non mais ça va pas interrompre quelqu'un quand il parle comme ça. Dans mon temps on ne l'aurait pas laissé foutre le boxon dans un dialogue comme ça non de… POULPY!!!!!!!!!!!

Je m'égosillai fortement, faisant voleter ma moustache sous mon nez par la force de mon cri qui me grilla puissamment les cordes vocales en plus d'assécher ma bouche.

-Bloup. (Bien le bonjour Iwan. Tout va bien pour toi? Ah et pas besoin de crier si fort.)

-Salut Poulpy. On a déjà b'soin de tes services.

-Bloup bloup? (Ce fameux Cap des Jumeaux j'imagine?)

-Tout à fait. Hum, la rapidité de compréhension de ton cerveau céphalopodien m'impressionne grandement. Il faudrait bien que je pense à te disséquer une bonne fois pour pouvoir mieux t'étudier.

-Bloup! (Tu dis ça une autre fois et je te noies.)

-C'est bon ça va les menaces hein! Allez abrège! Sur ton dos!

-Bloup… (Ah les vieux…)

Deux des tentacules du décapode nous saisirent moi et le jeune garçon à la chevelure au pigment foncé, puis no posèrent sur la tête humide et gélatineuse du calmar. J'indiquai à Zegaï d'indiquer la direction du Cap au calmar. Calmar qu'il appelait étrangement Paul, disons que ce nom lui scellait plutôt bien, mais ce n'était pas le sien donc…

Bien assis sur le confortable crâne du mollusque, je m'étirai un dos rouillé en laissant mon vieil épiderme se faire agresser par les nuisibles rayons solaires. Ma moustache frémit à l'idée d'une nouvelle aventure, ou était-ce plutôt par la faute du léger vent d'à peine 11,2 km/h que son poil s'agita doucement. Il fallait le dire, la journée restait embellie depuis le passage de Reverse Mountain, là où un constant mauvais temps régnait pour le déplaisir de n'importe quel marin. Encore plus pour moi. J'avisai un sac tout près de Zegaï qui, lui aussi, s'était assit sur la tête de Poulpy qui se propulsait placidement sur les flots vers un phare que je n'avais remarqué plus tôt de par ma vue qui faiblissait à chaque année. Foutue vieillesse.

J'arquai un sourcil broussailleux et tirai la manche du sabreur comme Uriko l'aurait fait; d'une façon agressante et énergique. À cela fallait-il au moins enlever la voix fluette et geignarde du jeune garçon.

-Dis-moi Zeg'. Y'a quoi dans c'sac?
    Ah les vieux et leur éternel histoire de jeunesse qu'ils se sentent obligé de raconter dès qu'un mot vient titiller leur mémoire. Un détail avec lequel il fallait faire quand on avait un p'tit père comme IDK dans l'équipe, j'm'y suis habitué comparé à la plus part des autres, enfin habitué vite fait, j'aurai plutôt tendance à dire que je me démerde le plus souvent pour le couper au moment où j'le sent partir. Paul pointait son pif (Je sais pas si on peut le dire dans son cas.) au bon moment et me permis d'écourter le monologue. Une fois que le bout d'homme eu fini discuter avec le poulpe, le mec il parle à un poulpe s'te plait, ( J'm'y ferai jamais.) - le mollusque nous emporta sur sa tête en direction de l'objectif.
    C'est que c'est confortable mine de rien, genre t'es sur une sorte de coussin géant fait en peau d'poulpe plutôt qu'en tissu. Bon, humide ça, y'a pas à dire, mais faut être con pour penser qu'on s'ra pas mouillé au milieu des océans. Je respirai ce bon air frais qui venait me caresser le visage à intervalle régulier et comme le vieux pour sa moustache, ce vent discret balayait les mèches qui tombait devant mes yeux. Ramené sur terre par une sensation désagréable, comme si un type osait s'accrocher à mes vêtements.


    " Tu fais quoi papy ?! Tires pas comme ça sur mon kimono bordel, c'est le seul que j'ai ! T'sais pas comment c'est la merde d'en retrouver un dans ces bleds paumés ! "

    Nan mais oh ! Le vieux tirait tranquillement sur ma manche façon bambin, c'est pas le geste qui m'dérangeait, c'était surtout le fait que se soit avec mes fringues... Ouai j'suis matérialiste si vous voulez, n'empêche qu'on touche pas les affaires des gens comme ça, c'est mal élevé.

    " Hmm. Pardon, les habits c'est sacrés ! Tu disais, la sacoche ? Les outils de notre gloire. Notre atelier c'est là haut. "

    Lui expliquai-je en pointant le phare du doigt sans vraiment faire allusion au drapeau etc... T'façon il le verrait pas. La vue d'une taupe l'IDK, c'est pour ça qu'il faut se méfier quand il a une seringue dans les mains.

    " J'espère juste que tu t'es bien reposé, y'a des escaliers et pas d'place sur mon dos. "

    Pour qu'il foute des traces sur mon kimono avec ses chaussures toutes dégueulasse ? Mort de rire.
    A peine eu-je le temps de terminer ma phrase que Paul arrivait prêt d'la berge. J'attrapai ma sacoche et l'attachai en travers de mon dos en vu de la rive, maintenant à deux mètres, puis je la rejoins d'un bon, j'amorti mon atterrissage en déposant mes mains devant moi et en posant un genou à terre. Me relevant tranquillement, je voyais à présent la hauteur de mon plongeoir.


    " Ouai, euh Paul ! Fais descendre le vieux ! Si j'ramène un corps écraser sa va être de ma faute. "

    Pas dit que je le ramène non plus. Les Ghosts et les femmes d'abords ! J'époussette mon kimono au niveau des genoux puis me remet en marche d'un pas excité vers le phare. J'avais hâte de m'amuser. Et j'serai pas aussi débile qu'eux, si on touche au miens, surprise.

    " Bwahahahahahahahahah "

    Un katana sur l'épaule et une main planqué dans un pli de mon vêtement, j'avançai le rire au lèvre tel le pyromane marchant au milieu des flammes et des cendres s'extasiant devant son barbecue.


    Dernière édition par Zegaï Makiavel le Dim 31 Mar 2013 - 0:02, édité 3 fois
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    Escalier menant au phare du Cap des Jumeaux


    Fémur gauche qui grinça au niveau de la hanche. Rotule droite qui craqua lorsque mollet et tibia furent mis de l’avant pour atteindre une nouvelle marche. Muscle du grand fessier qui se plaignit ardemment lorsqu’une nouvelle pression s’effectua pour propulser douloureusement le reste d’un vieux corps aigri sur un nouvel étage de l’escalier creusé à même la roche du Cap des Jumeaux. Alors le coccyx lui, n’en pu plus. Un violent message nerveux sous forme de cuisante douleur traversa la complétude de ma moelle épinière pour faire sonner les neurones surévolués de mon supérieur cortex cérébral. Provoquant inévitablement une réaction en chaîne impliquant ma bouche, qui s’ouvrit largement pour laisser agir mes cordes vocales qui firent ensuite équipe avec ma langue pour lâcher ce que l’on peut communément appeler chez les êtres inférieurs psychologiquement une « gueulante ».

    -AAAAAAAAAAÏÏÏÏÏÏEEEEEUUUUUUHHHHH!!!!!! MON DOOOOOOS!!!!

    Je m’écroulai théâtralement au sol, le dos de la main posé sur mon front comme pour me protéger d’une attaque invisible. Mes yeux mis clos couverts de l’agressante lumière du soleil, je continuai ma pénible plainte pour tenter d’ultimement convaincre mon compagnon.

    -Ah Zegaï! Je me meeuuurs!! Par pitié aide un pauvre doyen à accomplir sa mission pour le bien de son équipage! Aide un pauvre vieillard à avoir la chance de voir une nouvelle fois le soleil se lever! Fais en sorte que ce colossal obstacle ne soit pas le tombeau de celui destiné à devenir le futur plus grand scientifique du monde (S’il ne l’est pas déjà)!

    Une main me saisit par le collet et me remit sur pied avec vigueur. En voilà des manières de traiter un respectable homme d’âge vénérable! Alors le sabreur de la Team Rocket continua de monter à ma gauche les marches menant au phare. Par-dessus son épaule, le jeune garçon portant toujours le sac allant servir à notre méfait me lança :
    "Putain Iwan! Ça fait trois fois qu’t’essais un truc du genre! Il reste même pas trente marches merde! Et puis je t’avais dit dès le départ que je te prendrais pas sur mon dos!"

    Je ronchonnai. Sam lui au moins aurait daigné me transporter sur ses épaules. Alphonse aussi. Je repensai avec un léger sourire camouflé derrière ma moustache à la tête du cuisinier. Une énorme bosse avait fait son apparition sur son front et je l’avais laissé avec un joli bandage avant mon départ du bateau arc-en-ciel dont la Team avait prise possession. Héhé, la tête qu’il faisait en réalisant petit à petit qu’il ne pouvait même pas cuisiner le titanesque mollusque qui lui avait fait une si bête blessure.

    Après une bonne dizaine de minutes de souffrance et de sueur non-méritées, je rejoignis Zeg’ qui patientait au pied du phare, assit les jambes croisées. J’haletais toujours lorsque je posai mon derrière à ses côtés sur le sol rocheux et inconfortable du sommet du Cap.

    -Bon, on fait quoi maintenant? Tu m’l’expliques ou tu m’l’expliques pas ton plan? J’espère que j’ai pas fait tout ce chemin pour rien!
    Au pied du Cap,
    Au même moment

    Paul Poulpy le Poulpe barbotait sagement devant l’escarpement où il avait laissé deux de ses compagnons gagner le sommet du Cap des Jumeaux un peu plus tôt. Il avait un peu plus tôt réalisé la présence d’un monstrueux Kraken mort au fond de l’océan. Traumatisé, il avait alors renoncé à s’éloigner du Cap et s’était résolu à percevoir le retour d’Iwan et de Zegaï, l’homme qui par un malheureux quiproquo lui avait confisqué le bout d’un de ses tentacules. Mais il ne s’en faisait pas pour ça. Les tentacules, ça repousse. Voulant à nouveau réchauffer son bulbe aux dimensions de toit de maison, le poulpe refit surface et laissa le soleil lui caresser tendrement l’épiderme chitineux. Ses larges yeux exorbités se promenèrent sur le paysage rocheux dénué de toute vie qui s’offrait à lui.

    Il comprenait avec difficulté pourquoi la Team Rocket avait besoin de son aide pour atteindre un endroit si peu attrayant. L’instinct grégaire des êtres humains ne les poussait-il pas à rechercher la présence des autres membres de leur espèce au lieu de la solitude? Et pourquoi le vieillard aussi grand que son œil était-il le seul à avoir la capacité de compréhension de son langage? Tant de questions qui se bousculaient dans le grand et complexe cerveau du mollusque qui interrompit sa cogitation par l’arrivée d’un groupe de gens qui lui était inconnu.

    Des pilleurs d’épaves.

    Des hommes aussi bien armés que Zegaï ayant revêtus des loques dignes de l’homme aux chats qui créaient de drôles de sons bien appréciables à l’aide d’objets de bois et de cordes sur le navire de la Team Rocket. Et ceux là, ils avaient l’air méchant. Et ceux là, ils prenaient à leur tour le long escalier emprunté par Zegaï et IDK. Et ceux là, ils étaient dix fois plus nombreux que les deux protagonistes. Et ceux là, Poulpy (ou Paul, faut voir hein.) n’allait pas les laisser faire. Car le céphalopode avait impérativement besoin de la Team Rocket pour retrouver sa famille sans danger sur la Mer de tous les périls.
      Dernier étage du phare


      S't'enfoiré avait quand même essayé, j'pouvais pas lui ôter ça, quand il a une idée dans la tête le vieil IDK l'a pas dans l'cul. Cet épisode lui aura au moins apprit une chose, je reviens pas sur mes paroles. Le moment M approchait et comme l'avait fait remarquer le vieillard, j'allais devoir le tenir au jus.

      " Je sais pas si t'as remarqué le drapeau qui flotte là haut. D'après ma mémoire, il appartient à des marines: les Ghost Dog. Autre chose, j'aurai p'tetre dû en parler avant par contre, y'a pas de système de défense, pas de garde, rien. Je le sais parce qu'on vient de prendre les escaliers et qu'on a croiser personne. "

      Je me redressai sur mes deux jambes et m'étirai histoire de remotiver mes membres endormis par l'attente du final "IDK vs Escalier", lui, je le laissai se reposer encore un peu. Au bord de la syncope le vieux.

      " On va leur décrocher leur foutu bout de tissu. On dit qu'un drapeau c'est l'âme de l'équipage et blah et blah. Moi, j'me moque éperdument de tout ça. Rien a foutre que les ennemis m'assimilent à logo, j'peux y coller un ours en voulant expliquer ma puissance alors que les autres penseront que j'kiff juste bouffer du miel. Alors qu'un mot... c'est un mot... dur de faire passer un "J'vous éclate le crâne" pour un "J'vous sert un verre ?" tu vois l'topo ? "

      Je saisi donc ma sacoche pour sortir l'un des éléments qui le remplissait et le montrer à mon compère.

      " Regardes moi ce chef d'oeuvre. "


      Spoiler:

      " Si en voyant ça les mecs comprennent pas c'est qu'ils valent pas la peine. "

      Et là, j'commençai à tout sortir gentiment du sac.

      " J'ai prévu un peu d'peinture pour modifier la toiture. J'ai une dizaine de boule puante et de même pour les fumigènes, ainsi que plusieurs paquets de bonbon à Uriko histoire de refaire le système de sécurité. J'ai pioché dans ta réserve de produits bizarres aussi mais ça, j'te laisserai m'expliquer, j'ai un peu choisi au bol. "

      Je savais déjà que là il allait gueuler, c'est dans sa nature, du coup mes oreilles c'étaient déjà fermées automatiquement. Les siennes aussi puisque visiblement il n'entendait pas ses hurlements animaliers qui émanait du dehors.

      A l'extérieur du phare, sur le navire.
      (Melody s'impatiente.)

      Où était il encore passé cet ahuri ? A tout les coups, comme à chaque fois que je ne suis pas en sa compagnie, l'heure des ennuis sonnait. J'avais fouillée le navire de font en comble et pas un couillon à l'horizon... Enfin si, y'a toujours cet équipe de bras cassé ! Mais pas MON couillon à moi. Il ne surveillait même plus Uriko, pourtant il c'était attaché à ce p'tit bouchon et évitait de le laisser sans surveillance... Sauf si... Oui sauf si je pensai bien... L'absence du poulpe et du vieux ne faisait que confirmer mes peurs. Le poulpe ? C'est pas lui que j'entend ? Qui est-ce qu'il essaye de prévenir ? Oh bordel de fleur de cerisier fanée !
      C'était comme si je venais de passer en mode "Hyper Vitesse". J'me sentai déborder d'énergie et je fusai déjà en direction des avertissements.


      * Dans quelle emmerde t'es tu encore fourré ! *

      Je survolai l'eau en décrivant de subtile zigzag pour éviter de me retrouver à boire la tasse et, vu ma vitesse, commençai à remarquer la silhouette du céphalopode géant. Plus je progresse, plus je perd espoir d'une fausse alerte. Je vois Poulpy furax comme pas deux balayant la terre du Cap avec ses énormes tentacules, qu'essayait il de faire ?

      * Non d'une cerise !! *

      Avec chance et grâce aussi à mes réflexes et mon agilité, je réussi à esquiver au dernier moment l'homme qui volait en ma direction puis je récupérai ma trajectoire initiale en passant au dessus du poulpe. C'était bel et bien la merde, une vingtaine de mec (moins un) à l'allure peu aimable cherchait à pénétrer le phare.

      * Ils sont dedans ces glands c'est ça ? *


      - Bloup ! Bloup, bloubloup bloup ! (Oui ! J'essaye de retenir ces bandits mais ils sont hors de ma porté et les autres m'entendent pas, il faut les avertir !)

      * T'inquiètes, j'sauvais déjà la vie à Zeg' alors que c'était encore qu'un nourrisson dans ses couches mouillées. Toi jettes des cailloux ou autre bêta, au lieu de t'essayer à la pêche au canard ! J'm'occupe d'aller réveiller ces deux tarés ! *

      - Bloup, bulubulu bloup. (Lancer ? Je sais faire ça ! )


      A peine je fus retournée pour partir en direction des deux chasseurs de prime que le monstre marin faisait déjà s'ébouler la berge pour y lancer les blocs rocheux qu'il y détachait. Bien en harmonie avec ces fêlés de la Team Rocket, dont je fais parti dorénavant. Malheureusement. Enfin, bon, les deux gosses d'abord. Repartant comme une fusée, je fouettai le visage d'un pilleur proche de la porte au passage, j'avalais à présent les marches qui me séparait de mon protégé et de sa carcasse d'acolyte.

      Au dernier étage du phare, loin de se faire du soucis.

      " Faudrait qu'on s'organise bien, qu'on gagne du temps, qu'on soit efficace quoi. S'pour ça qu'il me fallait un autre cerveau. J't'ai déjà fais grimper jusqu'ici j'peux m'occuper du drapeau et... "

      * DROP'KICK ! *


      Qui a éteint la lumière ? Hmm... des étoiles ? Un p'tit vieux au milieu ah'ah, dingue, et ... AAH !

      " Mais putain t'es c.. "

      J'avais l'équivalant d'un coussin dans la bouche représenté par ma sacoche dans laquelle je venais de tout ranger. Elle avait l'air dans un de ses supers mauvais jours... Alors je mâche mon sac et je me tais. Prions pour que le vieux en fasse de même.

      * Attardés mentaux ! Vous partez sans prévenir ! Comme ça là ! *

      Elle sauta sur la tête d'IDK et frappa, voir piétina (dur de savoir avec sa taille ah'ah) le haut de la boite crânienne du pépé.

      * Et toi carcasse pourrissante, t'emmènes mon bébé n'importe où alors que sa fait une putain d'heure que je le cherche et que y'a une vingtaine d'homme qui vous foncent droit dessus ! *

      " Comment oses tu me parler ainsi petite ... "


      OH LE CON ! Fallait s'y attendre... Voilà le vieil Iwan avec un joli nœud à sa moustache, façon lacet d'chaussure.

      * J'ai pas fini ! Et toi tu vas où ? * ajouta-t-elle en me regardant entamé la descente de trois marches.

      " J'vais en bas leur péter la gueule.

      - Mais tout seul ? T'as pas d'plan.

      - On s'en fou, on m'interrompt pas.

      * Tu m'as entendu ? Y'en a vingt ! *

      - Baston ! "


      J'entendais déjà la porte d'entré claquer violemment et mes katanas avaient leur crocs sortis. Juste le temps pour moi d'entendre un "Ah c'est comme ça !" suivit d'un "Attention Z.." et je dégringolai déjà les escalier en mode boule de bowling.

      " MELOOOO PUTAIIIIIIIIIiiiiiiiiiiiiiinnnnnn !"

      Les chieurs contre le reste du monde. (Pv IDK) Sans_t10
      Bwah'ah'ah'ah
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      Je plaquai une main sur mon front creusé de rides et assailli d'une vague sueur pouvant se rattacher à découragement alors que sous nos yeux à moi et Melody un pauvre Zegaï descendait. Que dis-je! Déboulait! Que dis-je! Dévalait! Que dis-je! Roul…

      -Papy il faut faire quelque choooooseuuuuh!!!
      -Aïeuh pas la peine de crier si fort non?!
      -Nan mais c'est mon bébé qui s'en va mourir là! Magne-toi la carcasse et va le sauver! T'es toubib y m'semble!
      -Toubib oui! Mais j'suis pas Seigneur de Guerre! Ça non!

      Pour tout dire, je serais bien descendu à mon tour histoire de me dégourdir un peu les articulations sur de pauvres pirates probablement perdus aux alentours, mais quelque chose de bien plus puissant que mon indéfectible volonté me retenait au sommet du phare. Une entité qui venait à l'instant d'avoir raison de mon compagnon qui subissait maintenant souffrance et torture pour avoir osé défier ce puissant phénomène architectural. Oh oui, quelque chose d'inimaginable à affronter pour un vieillard de ma catégorie.

      L'escalier du phare.

      Devant la supérieur puissance de la première marche qui me hurlait chaque seconde de la mettre au défi, je frissonnai dans mes pantoufles. Réfléchissant sous les cris redoublés de Melody qui cherchait visiblement à me faire craquer en attaquant irrémédiablement mes tympans, je défis le nœud dans ma moustache à faisant les cent pas. Cent pas qui furent interrompus par un objet lourd et bruyant. Je posai les yeux sur ce dernier et un immense sourire illumina mon visage, déformant ce dernier dans un rictus plus ou moins effrayant.

      Comprenant mon plan, la petite fée, ou humanoïde-insectoïde-volante si vous préférez, cessa son vacarme et se pencha sur l'ouverture du bagage pour en analyser le contenu.

      -Hum….Gnihihihi! De l'arsenic! Bon sang Zeg' t'aurais pas pu trouver mieux! Et…oh! De l'acide sulfurique en flacon avec quoi?...Avec de la nitroglycé…DE LA NITRO?!

      BOOM

      Une déflagration ébranla le sommet du phare, faisant voler contre les cloisons de ce dernier Melody, suivit de mon corps mou et endolori qui vint l'écraser douloureusement. Douloureusement pour moi! Ça fait mal au dos une fée mal aplatie!
      Je me relevai difficilement, étourdi par la puissance de l'explosion du flacon de nitroglycérine. Mais quel idiot pouvait transporter une tel substance aussi inconsciemment?!
      -Ah quel idiot!
      -Justement j'me l'disais moi-même.
      -Nan mais regarde il est seul contre vingt! Quel idiot!

      Je passai une paluche velue et fatiguée sur mon visage pour en enlever la poussière. Un petit cratère s'était creusé au milieu de la salle et le contenu du sac s'était éparpillé autour de nous. Euh attendez une seconde… UNE PALUCHE VELUE?!
      Je fixai ébahi, mes deux mains devenues petites pattes griffues et couvertes d'un poil foncé et hirsute. Que c'passait-il!?

      -AAAAAAAAH C'ES QUOI C'TE TRUC!? IL EST OÙ IWAAAAN?!
      -Non attend Mélo' c'est moi!
      DROP'KICK
      -Puuuuuuuuutaaaaaaaaiiiiin moooooooonn dooooooooooooss!!!!!!

      Je dévalai l'escalier (ou mon pire ennemi c'est comme vous voulez) en expérimentant mille douleurs qui m'étaient inconnues jusqu'alors. Réalisant petit à petit que j'avais véritablement perdu ma forme humaine. En analysant la taille des pattes que j'avais vu, la disposition des griffes sur ces dernières ainsi que la qualité du poil qui les recouvrait, je pouvais déduire que j'avais pris la forme d'un rongeur. Un rongeur?! Pourquoi? Comment? Par quel maléfice? Peut-être les bonbons d'Uriko trouvés au fond du sac y étaient-ils pour quelque chose? Uriko… Toujours en cavalant violemment vers le bas du haut phare, je pris conscience de la raison pour laquelle je m'étais soudainement changé en créature animale. Le fruit du démon que j'avais ingéré sur Inu Town était la cause de cette métamorphose. Encaissant les dernières marches, je débouchai en roulant à toute vitesse à l'extérieur du bâtiment où Zegaï se relevait péniblement de sa chute, encerclé par les brigands. Une légère plainte lancinante émanant de la bouche entrouverte du sabreur m'indiqua que j'étais bien atterrit sur son dos, stoppé dans ma course folle. Étourdit, je regardai autour de moi, les yeux bien écarquillés.

      Autour de moi me fixaient avec ébahissement l'entièreté des pilleurs d'épaves, la majorité de leur visage exprimant incompréhension et désarroi devant ma présence. Puis d'une seule voix, tous s'écrièrent dans un chœur surprenant.

      -UN PORC-ÉPIC?!

      Ah, voilà pourquoi se plaignait douloureusement Zegaï.
        Comme ci cela ne me suffisait pas de débouler les innombrables marches des escaliers en position "boule", des débris de pierres entamaient la descente à mes trousses, sûrement que le savant avait trouvé une utilité aux fioles que j'avais emmené. Bordel, je trouvais pas le frein ni les commandes pour virer à gauche ou à droite, le seul moyen que j'avais pour me diriger c'était de ricocher sur un des murs du phare. J'approchai à grande vitesse du rez de chaussé et je remarquai déjà par intermittence des traits noirs sur fond lumineux avec un flou de mouvement vertical, genre tableau de peintre abstrait, ironiquement ça faisait un peu penser à des quilles...

        " ChoooOOOOOooooOOoo'devaaaaaaaaant !!"

        Et bam ! C'est pas un strike, mais j'en ai tout d'même renversé trois.
        Qu'est-ce que ? C'est pas de la pierre ça ! Bordel ! Je vais mourir ! Ça se plante partout dans mon dos, quel est donc ce sort surpuissant ??!!


        " UN PORC-EPIC ?! "

        Ils se foutraient d'ma gueule ces connards... Mais attends voir... Je peux bouger ! Allez Zeg' montre leur la puissance du type lunatique ! J'envoyai toute ma force dans l'avant des mes bras pour me permettre de me redresser, si je dois mourir face à la magie j'éclaterai tout ce qui n'est pas magique !
        Je me trouvai maintenant debout, entouré de vingts connards qu'allaient regretter de me donner des noms de rongeurs.


        " Comme dernière insulte, vous auriez pu choisir mieux. Hé, hé... "

        Bah ouai, beau réfléchir, j'vois pas ce qui fait penser à un porc-épic chez moi. Même pas une lueur d'hérisson. J'ai une chevelure lisse et toujours bien coiffée !

        " Jeune gland ! Tu peux prévenir quand tu te lèves !

        - Iwan ?! .... Un porc-épic ....

        - N'y penses même p... "


        Trop tard, j'empoignai la patte arrière de la bestiole tombé de mon dos lors de mes mouvements et éclatai déjà le côté doté de piquant de mon collègue dans la face du brigand à ma gauche. Oh putain génial ! J'lui ai crever un oeil ! Next skill !
        D'une pression sur sa tête et sur son postérieur, je fous en boule IDK, le lance en l'air et décroche un katana a ma ceinture, sans le sortir du fourreau.


        " JAMES PARODIE ! "

        Le rongeur dans le rôle de la balle, le ronin dans celui du batteur ! Frappe bien ajustée, puissance max, détente ! Rien a envier à ce poulet d'mes deux ! Iwan fusa en direction d'un bandit et alla se planter dans son abdomen.

        " Sa lui apprendra à ce vieux con, j'ai cru qu'on m'avait lancer un putain de sort ! Ah désolé. Me suis pas présenté ! "

        Dégainant mes deux sabres, pointant l'un vers celui qui semblait être le leader, même si ils avaient tous des faces de steack, je lui lança déjà amusé:

        " Zegaï !

        - IDK !
        se relevant.

        * Melo ! *

        - La Team Rocket, plus rapide que la lumière !

        - Rendez vous tous ou se sera la guerre ! "

        * Melo ! Oui la guerre ! *


        Hé'hé, qu'est-ce qu'on a la classe ! On c'était enfin regroupé, d'la faute à Melody, mais personne ne s'aventurera a le lui dire. Les types d'en face savaient plus vraiment comment réagir face à se trio, que dis-je quatuor, puisqu'on entendait Paul gueuler dehors en balançant d'la caillasse. Il est pas sensé être violent lui... Un regard vers ma nourrice qui haussait les épaules me confirma qu'elle y était bien pour quelque chose.
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        Jamais il ne m'avait été possible de considérer la douleur comme une compagnonne omniprésente. À mon âge bon sang! À mon âge ne devrais-je pas plutôt couler de douces journées dans un bon fauteuil sur la galerie d'une échoppe d'antiquaire? Vous avez le genre de joli balcon où l'astre solaire frappe constamment de ses rayons pour réchauffer de vieilles carcasses comme la mienne? Eh bien c'est de ça que je parlais. Mais avec Zegaï, non, avec la Team Rocket, pour être plus général, souffrir semblait être besogne de tout les jours. Mais le pire, c'était bien quand je le faisais volontairement, littéralement envoyé sur la tronche des méchants par les fourreaux du sabreur. Foutues emmerdes. Au moins, une chose qu'on ne savait enlever à notre groupe était bien sûr le talent avec lequel nos entrées en scène pouvaient subvenir. Et sur le moment, jamais je n'm'étais senti aussi supérieur à un groupe de brigands qu'après la réplique puissante et clichée orchestrée par Zeg' et moi-même. Maintenant, les choses sérieuses pouvaient commencer… Où plutôt continuer. Bah ouais quoi, après une demi-douzaine de mecs bien empalés qui agonisaient au sol, on pouvait pas vraiment assumer que ce n'était que le début d'un combat voyons.
        Allant donc à l'encontre de mon corps qui hurlait de douleur après avoir percuté plusieurs détrousseurs, je fis signe au ronin à mes côtés et me lançai à nouveau en l'air pour être propulsé vers le groupe de pilleurs d'épaves. Pas besoin de calcul dans le cal échéant, oh non. Les idiots étant tellement collés les uns sur les autres, il semblait insensé de ne pas faire un strike en me dirigeant à toute vitesse vers eux, le dos en charpie.

        La situation donnait l'impression de nous appartenir, mais certes, les imprévus savent être de bien vils salauds. De bien vils salauds surtout avec les pauvres vieillards dans mon genre. Ouais… De bien vils salauds…

        Ah! Euhm.. Où en étais-je? Ah, voilà. Sphère velue et hérissée de piquants volant à toute vitesse vers un groupe de brigands. Toute vitesse? Environ 73 km/h si vous voyez le genre. Le genre de projectile qui vous coupe le souffle assez hargneusement, sans oublier les longues épines qui le recouvraient. En fait, je perdis probablement le contrôle du truc. Ouais le truc. Le truc qui permet de devenir un rongeur douer d'un QI de 200 'voyez? Parce qu'au moment de l'impact, ce fut un vieux rabougri et bien étonné de ne plus avoir de fourrure qui s'écrasa sur la tronche du premier pilleur dans le plan. Pelage et épines devenus peau et moustache frappèrent mollement le visage d'un homme qui ne broncha à peine et me regarda pathétiquement choir au sol, le souffle coupé et une vilaine douleur régissant ma cage thoracique et…

        -…Puutain…Pourquooii toouujoouurs mooon dooos…

        Je me relevai péniblement, le brigand devant moi toujours debout et près à m'abattre d'un coup de son sabre. Pourquoi ça n'arrivait qu'à moi tout ça? Premièrement une altercation avec des pilleurs d'épaves, deuxièmement un fruit du démon absurde, troisièmement un fond d'air très humide qui me ferait sûrement attraper froid… Qu'est-ce que je ne faisais pas pour le petit ronin qui moissonnait la vingtaine de combattants, sabres au clair.
        -AAAAAAAAAAH Y VEUUUT MA PEAAAAAAU!!!
        Hurlais-je simplement lorsque le criminel brandit son sabre au dessus de son crâne dans la probable initiative de vouloir me brusquer avec. Hurlement qui, à part d'être une arme qui fut particulièrement nuisible, s'avéra à être une sirène d'alarme fichtrement efficace. Au moment où le pilleur s'apprêtait à me tailler en deux, un immense caillou à la circonférence éléphantesque s'écrasa lourdement sur lui, l'enfonçant d'un bon mètre dans la roche solide du cap. Ouf. Ça avait été près. Ma moustache frôlait toujours le roc qui avait fait disparaître mon adversaire, j'avais failli y passer aussi. Je tendis le cou pour apercevoir mon sauveur qui se baignait dans les eaux du cap, tentant à nouveau d'envoyer des morceaux de la falaise à nos assaillants.

        -POULPY!! ESSAIE À NOUVEAU DE ME TUER COMME ÇA ET J'T'INJECTE UN EUTHANASIANT!!
        La seule réponse que je reçus à cette menace fut un nouveau rocher qui s'abattit à quelques pas de moi, ne manquant pas de me faire légèrement crier. Soudainement surpris par la soudaine arrivée du projectile dimension titan.

        Comme complètement sonné par l'arrivée innombrable des gigantesques cailloux qui n'osaient pas faire attention à ma pauvre carcasse, je me mis en boule, priant intérieurement pour passer inaperçu au sein de la mêlée. Ce fut là que je réalisai qu'à nouveau mon physique était celui d'un large rongeur au dos hérissé d'aiguilles. Chose que Zegaï qui s'approchait de moi avait aussi compris…

        "JAMES PARODY!!! VERSION GOLF!!"

        Hurla-t-il avant de me faire voler directement vers un adversaire qui regretta aussitôt d'avoir été sur ma trajectoire. Mais cette fois-ci je n'allais pas en rester là.

        -Augmentation de la tension des muscles et ligaments, propulsion plus directe apportée par un meilleur aérodynamisme… VERSION PINBALL!!

        En effet, sous le choc de mon impact avec le nouvel adversaire qui hurlait de douleur, le visage couvert d'épines, au sol, j'avais rebondis et frappais en rebondissant tout les brigands du champ de bataille. Finalement, parfois les imprévus avaient du bon, et cette fois n'échappait pas à l'habitude. Et les brigands dont le nombre diminuait drastiquement avec les minutes ne sauraient me contredire!
          C'était génial de se bastonner avec un porc-épic, jouissif même. Un coup d'rongeur sa pardonnait pas, peu des brigands ayant subi les assauts du savant épineux avaient trouvés la force de se relever. La moitié pour dire vrai. La moitié et un ! Iwan venait de rebondir sur un ennemi et fusait maintenant en ma direction, étant doté de peu de conscience et d'une bonne capacité d'adaptation, c'est donc sans grand regret que ma main désarmée se saisi de l'arrière du col d'un malheureux que je déplaçai a présent entre la bête et moi même.

          " Tu pourrais apprendre à viser. A croire que dans cette équipage vous avez une capacité spéciale pour toucher les alliés ! "

          Lançai-je au vieillard en lâchant sans soin mon bouclier humain quand un rocher faisant ma taille passa à quelque mètre de moi.

          " Mais j'vais te niquer toi aussi ! "

          Lançai-je au poulpe en lâchant sans soin mon bras armé sur un humain se trouvant malgré lui sur mon chemin, tranchant vulgairement son torse. Histoire de m'emmerder, IDK avait stoppé son combat et s'accrochait maintenant à ma jambe essayant de m'empêcher de couper un nouveau tentacule à notre compagnon fraîchement recruté.

          " Laissez le moi, j'vais me le faire ! J'vais le... "

          Ah, une mini perturbation du vent, un trou duc essayait de m'avoir par surprise... Dans un mouvement fluide et presque parfait, bah ouai avec un rongeur en guise de chaussure, je me baissai simplement et décrocha un coup de pied circulaire pour faire tomber l'assaillant puis une fois redressé, comme ci tout ceci n'avait été qu'un seul est unique geste, j'écrasai violemment mon pied dans le plexus de l'homme hurlant de douleur car oui, je m'étais appliqué à ce que le dos de mon ami scientifique couvert d'épine percute le visage du pauvre gaillard. Mon regard ce reposa sur Poulpy.

          * Mais c'est moi qui lui ai dit de tirer sur tout ce qui bouge. *

          Tout le monde fit silence lorsqu'un nouveau rocher s'écrasa sur un des derniers pilleurs d'épaves avant de rouler en direction du phare et finir par s'encastrer dans le mur qui craqua dans un grondement sourd. Si on continuait de maltraiter cette ruine, on risquerai de devoir chercher le drapeau des Ghost dans les décombres. A la limite, le vieux cherchera pendant que je superviserai. M'enfin, s'pas le tout mais il nous restait cinq marioles à dézinguer. Je laisserai de côté Paul pour le moment.

          " Papy, tu survies ? Reposes toi, j'fini ces glands. "

          Comme pour accompagner mes paroles j'avançai déjà vers les survivants, lame au clair, en me faisant craquer la nuque d'une inclination de la tête à gauche puis a droite. D'ailleurs, rien à voir, Iwan était le seul mec de l'équipage qui m'ait vu combattre réellement, sans pousser quelqu'un par dessus bord ni lui écraser le visage contre un quelconque support. Le quintuplé de crapule se tenait en formation en V inversé devant moi, un sourire malin se dessina sur mes lèvres et d'une impulsion soudaine offerte par mes jambes, je fondai sur eux tenant mon katana des deux pognes vers l'arrières.

          " Slide.. FLASH ! "

          Et c'est partit, comme si je glissai littéralement sur le sol, je me retrouvai sur le flanc du mec de gauche et lui trancha le bide, le temps pour lui de comprendre que je tailladai déjà l'abdomen de son collègue de droite et c'est en continuant de zigzaguer vers l'avant que j'achevai les deux suivants de la même façon mais arrivé face au dernier, je lui décochai un croche patte circulaire et le coupa en deux en me relevant avant que lui ne tombe au sol.
          Trônant là, au milieu des cadavres je lançai un dernier regard à mon compère scientifique.


          " Bon, on va l'foutre ce drapeau ? Avant que le phare tombe en lambeau ? "
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          Peu après la baston,
          Le Cap


          -Un peu plus à gauche! Oui…oui…continue…parfait! Euh non finalement tourne-le d’environ vingt-cinq degrés sud et ça sera beaucoup mieux… ah plutôt vers le nord au fond ça me semble…

          -ÇA VA LA FERME J’VAIS L’FAIRE COMME BON ME SEMBLE!

          -Rhololo…Si on écoute plus les conseils de ses aînés… Qu’est-ce que le monde devient.

          *Vrai que tu sais être bien emmerdant sale vioque.*

          -Hého! J’t’ai pas sonné moustique!

          *Oh tu vas voir sale idiot!*

          -Aïeuh! J’ai déjà assez mal comme ça bon sang!

          Littéralement assailli par Mélody, je dévalai le monticule de pilleurs blessés sur lequel j’étais assis un peu plus tôt. Cet endroit étant le plus accessible ainsi que le plus élevé des environs, il m’avait été plus facile de dicter les manœuvres de positionnement de notre étendard au sommet du phare à Zegaï qui était perch. En son sommet. Le drapeau des Ghost Dogs avait plongé un peu plus tôt au bas du Cap, se perdant dans les eaux s’écoulant de Revers Mountain. Moi et Mélody étions restés en bas, plus ou moins confortablement perchés sur les corps des pilleurs vaincus. Par chance, j’avais aussi réussi à recouvrer ma forme humaine, grâce à un phénomène qui ne pouvait ni être associable à la science, ni à la magie. Seule la chance devait y être pour quelque chose.

          Maintenant au bas du tas de blessés, je souffrais à nouveau de douleurs musculaires et articulaires, la trace vermillon du pied d’une saleté de fée bien imprimée au centre de mon occiput frontal. Fée, oui, car je devais bien assumer de nommer d’une façon courte et précise l’humanoïde volant aux proportions d’insectes qui nuisaient tant à ma santé physique. Me frottant l’arrière train plus ou moins rigoureusement, je tirai une pilule de ma poche que j’avalai difficilement de par sa taille qui se rapprochait de celle d’une boule de billard. S’en suivit une plaisante sensation de bien être et un oubli soudain des multiples souffrances qui régissaient mon pauvre corps. Me relevant avec plus de dynamisme que plus tôt, je lissai positivement ma moustache alors que le ronin, fier de lui, sortait du phare. Me balançant un sac dans les mains.

          -À ton tour IDK! Mine moi ce phare comme ça doit se faire!

          Renversé par le sac particulièrement lourd, je me relevai tant bien que mal en recommençant curieusement à fouiller le contenu de la sacoche pleine de produits m’appartenant. Au moins cette fois-ci la nitroglycérine n’était plus de la partie. Même que mon compagnon avait prit le soin de ramasser le gâchis fait au sommet du bâtiment pour que je puisse bien le piéger. Comme quoi ce dernier pouvait s’avérer très efficace et aidant lorsque l’on servait ses objectifs.

          -Nyéhéhéhéhé. Pas de problème, je m’en occupe.

          Un peu plus tard,
          Même endroit, ouesh


          -Au pied de l’escalier : présence de cordes au niveau des chevilles qui, si brisées, relâchent des balles colorées explosant sous forme de peinture; flacons facilement cassables d’acide sulfurique légèrement enterrés sous la poussière de l’intérieur du phare juste sur la première marche; poudre aveuglante tombant du plafond pouvant être déclenchée par l’arrivée à la dixième marche du phare par une nouvelle ficelle, cette fois-ci au niveau du cou. Le reste de l’escalier a été minutieusement huilé une marche sur deux, les autres marches étant recouvertes de sève de sylvecèdre de Little Garden, une sève qui ne sèche et ne colle que si touchée par du cuir, du métal ou du tissu. Finalement, l’échelle menant au toi du phare a été piégée en sommet avec trois ou quatre feux grégeois dans des flacons. L’ouverture menant au toit les jetant au sol pour faire casser les flacons, le liquide à l’intérieur ayant la capacité de s’enflammer au contact de l’oxygène. Bref, z’on aucune chance de survie les idiots qui voudront enlever notre chef-d’œuvres.

          -J’ai pas trop compris vers le milieu, mais ça à l’air chiant de monter là haut.

          -Ouais et puis le gag d’OPR peut continuer avec le changement de drapeau au sommet du cap…

          -Comment tu dis?

          -Ah laisse tomber… tu comprendras quand tu seras grand… Ah au fait on fait quoi pour les pilleurs d’épa…

          La plupart des pilleurs se réveillaient, peu fringants pour la plupart, mais certes près à en redécoudre avec mon camarade et moi. Chose que nous ne les laisserions pas faire. Un sourire carnassier brillant sur mon visage ponctué par le regard amusé de Zegaï répondit à ses idiots qui se dressaient à nouveau devant nous, couverts d’hématomes, de sang, de poussières et de gravier pour certains. Je tirai une seringue de ma poche alors que Zeg’ brandissait son sabre vers l’ennemi.

          Lethal Injection No4!

          L’aiguille bien enfoncée dans mon bras répandit rapidement ses effets. Mon bras gonfla, devint énorme et musclé, complètement disproportionné par rapport au reste de mon corps.

          -C’est parti IDK!

          -On y va mon p’tit! Team Rocket combo!!

          -Les chieurs contre le reste du monde !!

          Et du sommet du cap des jumeaux, on vit un équipage de pilleurs dégringoler les uns après les autres de la falaise, poussés en bas par deux personnages complètement atypiques. Deux personnages atypiques pourtant typiques représentant de l’équipage le plus taré de Grand Line. Un équipage qui en avait à revendre à tous les pirates de ce monde, et tous ces pirates devaient être près à recevoir la Team Rocket sur cet océan de malheur. Car le Cap des Jumeaux aujourd’hui, demain, le Monde!


          Les chieurs contre le reste du monde. (Pv IDK) 711420932fd98d0e786e4e56995373ea156a26