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[FB 1624] ~ Le médicament, les cris et l'hôpital. (Feat Kusanagi, Enzo and Rydd)

« [FB]~ Le médicament, les cris et l'hôpital. »


Une mouche prenant son envol jusqu'à un pissenlit parmi les autres, une herbe marron et des arbres sans feuilles étaient les seuls spectacles que voyait Véra en regardant par la fenêtre de sa chambre toujours close. Cela faisait maintenant plusieurs années qu'on laissait enfermée la jeune peintre dans cette pièce et qu'on ne l'autorisait que très rarement à en sortir. Elle se demandait comment on pouvait faire ça à un cas si peu grave, elle ne savait même pas pourquoi elle  se trouvait à cet endroit, n'étant toujours pas au courant du fait que c'était elle qui avait tué son frère. De plus, son occupation préférée, à savoir la peinture était restreinte, elle ne faisait presque plus de tableaux, car les paysages qu'elle voyait sur cette île était bien ennuyeux. En effet, Véra n'avait plus d'hallucinations, des médecins passaient chaque matin lui administrer un médicament contre, dont elle ne connaissait même pas le sens.

Il était d'ailleurs temps de le prendre. Le médecin Joël ouvrit la porte, juste le temps d'entendre encore plus fort les cris de folie qui sillonnaient les couloirs. L'homme en blouse blanche tenait dans sa main un verre d'eau et le fameux bonbon rose qui calmait les hallucinations. Les quelques fois où elle avait pu sortir, elle s'était débrouillé pour écouter telle une taupe les discussions de certains autres patients. Apparemment, le médecin Joël s'occupait des cas les plus graves. Véra n'en revenait pas à quel point les gens pouvaient affirmer des choses fausses et dont ils ignoraient tout. Mais à vrai dire elle se trouvait dans un hôpital psychiatrique, ici tous étaient des fous mis à part elle. Finalement, après s'être assis sur le lit aux côtés de la femme aux pinceaux, il lui annonça une chose, peut-être une chose de trop, tout en lui administrant le médicament.

« Aujourd'hui, nous allons t'endormir pour pouvoir regarder gentiment ton cerveau. »

« Vous voulez me le voler ? Non ! Je refuse. »

« Ne t'en fais pas, il restera à sa place. »

Cinq petites secondes passèrent dans un silence des plus totales, cinq secondes qui permirent à Véra de réfléchir. Que voulaient-ils faire avec son cerveau s'ils ne voulaient pas le lui enlever ? Elle en vint très rapidement à la conclusion qu'ils allaient le lui transpercer pour la tuer dans son sommeil et faire de son corps un cobaye pour ensuite le transformer en hippocampe et tenter de remplir un aquarium géant dans le but de pouvoir faire des bénéfices tout en faisant en sorte que cette île si moche serve à autre chose qu'à soigner des fous. Oui, les médicaments ne faisaient rien contre son imagination intérieure. Joël n'avait pas fermé la porte puisqu'il allait bientôt repartir pour laisser de nouveau la jeune femme dans la solitude la plus complète. Prise de panique, Véra se leva et partit en courant dans le couloir tout en se bouchant les oreilles à causes des cris de plus en plus infernales qu'elle était obligée d'entendre, mais transperçant tout cela, elle surpris surtout la voix du médecin Joël.

« Alerte ! Un patient s'échappe ! »

Très vite, deux hommes de la sécurité, en costard et munis de lunettes noires avec les cheveux autant rasés l'un que l'autre prirent en sandwich Véra. L'attrapant par le bras, ils la ramenèrent sous le propre nez du médecin qui était d'ailleurs bien poilu et sale. Avec son sourire mesquin et narquois, il dicta à ses hommes d'amener la folle dans la salle d'opération. Toujours portée par les deux hommes telle une déesse égyptienne, elle se dirigea vers une porte jaune.
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                         


Dernière édition par Grow Véra le Sam 3 Aoû 2013 - 10:55, édité 3 fois

      North Blue, une mer bien inconnue de Rydd. Il venait d’accoster sur une île pas très bien répertoriée. On la connaissait principalement pour son hôpital aux activités pas très nettes. Le chasseur de primes n’était pas en visite de courtoisie, il préférait les lieux plus festifs pour ses rares vacances. Non, aujourd’hui c’était pour le travail qu’il se retrouvait sur une mer lointaine. L’hôpital abritait un membre important de la famille d’un parrain de la mafia. Celui-ci risquait de passer très rapidement d’un statut de parent ordinaire à une monstruosité sans noms. Car oui, cet hôpital avait la sale réputation de régler les problèmes de certains groupuscules mafieux. Ainsi Rydd Steiner avait été embauché, on cherchait l’efficacité et il commençait véritablement à se faire un nom par delà South-Blue.

      Le temps était plutôt au beau fixe, l’île n’était pas particulièrement dense et l’hôpital, plein centre, ne pouvait être manqué. C’était un bâtiment dont la fonction rimait avec l’austérité extérieure. Solide carré de pierre, barreaux aux fenêtres et quelques petits hurlements étouffés, un véritable paradis de cinglés. Le chasseur de primes se présenta à l’entrée, sa tenue rougeoyante pouvait aisément le faire passer pour un permanent des lieux… Les gardes étaient particulièrement massifs, pas très loin des brancardiers habituels ils avaient néanmoins pour différence la tenue. Des costumes noirs et l’air patibulaire qui sied si bien aux membres de la mafia. Au regard de la qualité des intervenants, l’accueil s’annonçait des plus chaleureux.

      -«Y veut quoi le cinglé ?» Cracha le massif garde.

      -«Entrer évidemment…»

      A sa plus grande surprise il fut introduit sans trop de difficultés. Il pénétra dans une salle destinée à l’accueil où une charmante demoiselle lui lança un sourire ravageur. Sur un petit nuage l’espace d’un instant, le chasseur de primes s’avança vers elle. Arrivé à sa hauteur la femme se baissa légèrement pour le saluer. A peine relevée elle lui enfonça une seringue dans la cuisse.

      -«Hey !» Et Rydd, agacé, lui donna une gifle qui propulsa la jeune femme directement dans le mur du fond.

      Aussitôt plusieurs hommes arrivèrent, fait dans le même bois que le premier vigile. Rydd, soudain fatigué, constata que la seringue était encore plantée dans sa cuisse. Le mal était fait, il retira bien vite l’ustensile diabolique mais cela ne l’empêcha pas de chanceler.

      -« OoooOoo, ça c’est pas bon du tout…»
      Et il s’effondra sur le sol.

      -«C'est lui, pas de doute ! Heureusement qu'on a été prévenu. Qu'on l'enferme, attention c'est un sacré lascar !»

      Il se réveilla quelques minutes après dans une salle capitonnée, une camisole de force plantée sur son torse. Pantalon retiré, suspendu au plafond et bave dégoulinante probablement due à l’injection du produit inconnu. La situation était pas mal critique...

      [FB 1624] ~ Le médicament, les cris et l'hôpital. (Feat Kusanagi, Enzo and Rydd) 741429camisoel
      «J’ai connu des débuts de mission plus aisés…»


    Dernière édition par Rydd Steiner le Jeu 1 Aoû 2013 - 11:35, édité 1 fois
    • https://www.onepiece-requiem.net/t3753-rydd-steiner
    • https://www.onepiece-requiem.net/t3468-rydd-steiner-termine
    - Alors, Uryu ? Comment vous sentez vous aujourd'hui ? Vous continuez toujours à croire que des êtres surnaturels venus d'une autre planète vont venir pour nous coloniser et que tous vos semblables sont en faite des extra-terrestres ?


    Ce furent les premiers mots qui sortirent de la bouche du directeur de cet établissement, Joseph Cross, assieds derrière son bureau, alors que j'étais installé sur un grand divan en train d'échanger avec lui. Où étions nous ? Dans son bureau et plus précisément j'étais dans un hôpital psychiatrique depuis presque deux semaines. Vous ne vous y attendiez pas, n'est-ce pas ?

    - Baah, je me sens plutôt bien. En faite, Docteur ... Je ne sais plus quoi penser et je crois que pendant tout ce temps, j'étais vraiment dans mon délire.


    Dis-je avec un air de chien abattu en baissant les yeux comme si j'avais honte, histoire d'amener le directeur à avoir de l'empathie envers moi. Un grand sourire se dessina sur son visage puis il répondit :

    - C'est bien mon ami, continuez comme ça et vous sortirez bientôt de cet hôpital... GARDIENS!!

    Il apostropha les deux gardiens, debout derrière la porte, qui entrèrent dans la pièce puis il ajouta :

    - Monsieur Kusanagi a montré ces temps-ci une volonté de vouloir vraiment guérir et donc pour le récompenser, il ne sera pas enfermé dans sa chambre aujourd'hui. Laissez aller et venir comme il le semble dans les couloirs et plus particulièrement le " Happy Room". Merci, vous pouvez à présent disposer.

    Sur ces mots, les gardes s'exécutèrent, m'escortèrent hors de la pièce et me laissèrent seul, dans la zone réservée aux individus avec des problèmes mentaux.
    Plongé dans mes pensées, je me baladais dans les couloirs, réfléchissant à la raison de ma venue sur ces lieux, car oui, je m'y étais délibérément fait choper pour un but bien précis. En effet, dans cet hôpital psychiatrique avait été interné l'un des plus grands chasseurs de trésors, Zack McCarthy, qui selon la rumeur, avant de devenir complètement timbré à cause de la mort de sa fille, cachait ses trésors dans une île isolées dans les Blues. La raison pour laquelle je me trouvais dans ces lieux était donc de pouvoir parler McCarthy, mais malheureusement, le bougre s'était donné la mort il y'a quelques jours de cela, réduisant en cendre mes espoirs de me remplir suffisamment les poches. Grrr ! C'était de la merde, il pouvait au moins retarder son suicide de quelques semaines, putain.

    Cependant, un petit bout de soleil continuait encore de briller à l'horizon. A ce qu'il parait, cet enfoiré de Zack McCarthy avait l'habitude de discuter ou d'avoir en sa compagnie une jeune fille du nom de Grow Véra. Cette dernière était désormais mon ultime chance et je comptais bien savoir ce que McCarthy avait bien pu lui dire avant d'essayer par la suite de m'évader de cet établissement de malade.

    * Hummm... Désormais il reste à savoir comment faire pour approcher ce jus de poubelle sans qu'elle disjoncte et fasse une bêtise. *


    Pensais-je quand soudain... Ooh ? N'étais-ce pas la fameuse Véra qui venait à l'instant de passer près de moi, portée et escortée par deux gorilles tel un sac de banane qu'il fallait mettre dans un lieu sûr ? Oui, c'était bien elle et la façon dont l'un des types m'avait bousculé du chemin, ils devaient être pressés les bougres. Mais qu'est-ce qui pouvait bien se passer ?

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    - HEY ! Le loup garou à la graisse de renoncule, tu m'as presque déboité l'épaule, putain. J'éxige des excuses ou sinon je vous jure que j'en parle au directeur et vous allez le regretter.


    Distrait par mes propos, les deux gars de la sécurité s'arrêtèrent et se tournèrent vers moi, me dévisageant avec un regard intimidant tandis que la petite Vera se débattait afin de s'échapper, mais en vain. Le type qui m'avait bousculé, touché par l'insulte que je venais de lui asséner, répliqua à travers une voix hostile pendant que je m'avançais vers leur position:

    - Tu ferais mieux de dégager de là toi ou je te donnerais vraiment une raison pour aller te plaindre chez le directeur.... Ne fais pas un pas de plus vers notre direction et retourne chez tes amis... HEY ! T'a pas compris ou quoi, dégage d'ici du con.

    - Quoi ? Tu m'as fait Bobo alors je veux mes excuses. Toi, méchant.

    Répondis-je en gesticulant et en faisant des grimaces digne d'un vrai handicapé mental, énervant par la même occasion mon interlocuteur qui laissa la p'tite Vera entre les mains de son collègues et se dirigea vers moi, munis d'un bâton qui reproduisait des décharges électriques.

    - Je vais t'en donner des excuses moi.


    A peine eu-t-il terminé sa phrase qu'il dirigea son bâton électrique au niveau de mes flancs, mais je fis une légère feinte pour l'éviter avant de le désarmer en donnant des coups avec le tranchant de ma main sur tout le long de son bras avant de finir avec un " Biim " violent uppercut sous le menton qui l'envoya au pays des merveilles.

    - Merde, STARKY !!!

    S'écria son collègue qui lâcha Vera et essaya de prévenir ses amis de la sécurité à l'aide d'un Den Den Mushi. Cependant, malheureusement pour lui, la p'tite Vera s'empara du bâton électrique de l'autre type K.O par terre avant de le neutraliser avec une violente décharge électrique au niveau des parties intimes. Le pauvre, je n'aurais pas aimé être à sa place.

    Vera se tourna vers moi et brandit le bâton électrique vers ma direction comme pour me tenir à l'écart avec une expression sur le visage qui trahissait tant bien que mal sa peur. Je mis mes mains en évidences puis je m'avançais vers lui aussi lentement et calmement que possible en disant :

    - Je ne te veux aucun mal, j'aimerais juste te parler de McCarthy... Zack McCarthy. Tu sais de qui je parles, n'est-ce pas ?


    Fis-je, donnant de temps en temps des coups d'oeil dans les environs juste au cas ou les renfort allaient s'amener. Et puis de toute façon avec ce que je venais de faire, il était peut-être temps pour moi d'essayer de m'évader, cela faisait un bon de temps depuis que c'était dans mes pensées, alors... C'était probablement le jour idéal. Mais comment ? Telle était la question.
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    La plupart des gens sous-estime le nombre de lieux servant de point de rencontre aux agents du gouvernement, et ces normal, car ces derniers sont très bien camouflés, et on l’air à première vu de commerce comme les autres. L’un d’entre eux, par exemple, est un petit café se situant sur une île banale de North Blue.

    Un petit café sans prétention, et ne laissant rien paraître de suspect ou d’étrange. Les seules choses vraiment marquantes le concernant étant les jambes de la serveuse (ayant déjà fait tourner plus d’une tête), et la terrasse de l’étage, donnant sur la cour intérieur du café, et étant fermé à certaines heures pour diverses raisons.

    Et les fameuses « raisons » sont des agents du gouvernement ayant besoin de se réunir dans un endroit pas trop suspect pour discuter de leurs prochaines missions. Et ce jour la justement, la terrasse était fermée au publique, parce que quelques CP avaient besoin de taper la causette.

    L’avantage de cet endroit, c’est que les agents pouvaient s’entretenir entre eux ou avec leurs supérieurs, ou parler de chose et d’autre en toute tranquillité en attendant qu’on leur remette leurs objectifs. De plus, surement par déformations professionnelle, ces clients « spéciaux » étaient généralement discrets, et ne se dérangeaient pas entre eux…

    Et pourtant….

    Et pourtant ce jour la, l’une des tables attirait clairement l’attentions des autres agents. Peut-être était-ce due à la pile d’assiettes trainant dessus et étant si nettoyées qu’on aurait du mal à croire qu’elle contenait, il y a encore quelques minutes, de grosses quantités de nourriture. Ou peut être était-ce due au fait que l’un des occupant de la table se trouvait être un serpent, sirotant tranquillement une tasse de thé. Ou encore cela pouvait être du au fait qu’un autre occupant de la table faisait plus de deux mètres, portait un étrange accoutrement composé d’une longue redingote, d’un foulard masquant une partie de son visage, et d’un haut de forme plutôt suspect, le tout couplé au fait que l’individu avait des yeux vairons et semblait être plutôt mal proportionné : tout en longueur, rien en largeur…

    Mais la chose la plus surprenante dans ce tableau plus proche de Tex Avery (ayant prit une bonne quantité de produits illicites) que de Léonard de Vinci, c’était probablement le ton et le discours que tenait l’espèce d’épouvantail filiforme à la personne en face de lui, les joues légèrement rouges et une petite lueur dans les yeux.



    -Wow, je dois dire que je ne m’attendais pas à ça…. Le café, le repas, c’était très sympa je dois l’avouer, mais…. Wow…. Venant de vous en plus…  Moi qui pensais que vous ne me voyiez que comme un simple collègue…

    -…Agent Hisachi……

    -Non ! Non, ne dites rien, ne….. ne rajoutez rien, ça pourrait me troubler encore plus que je ne le suis déjà….. Non, vraiment, je suis profondément touché par tant d’attention de votre part envers moi mais…. Mais voyez vous, c’est dur pour moi de me relancer dans une relation sérieuse…. Je ne sais pas si mon cœur est prêt…..

    -Agent Hisachi….

    -Non pas que je ne vous apprécie pas, hein, je vous ai toujours admiré en tant que collègue… Mais voila, tout ça va peut être un peu trop vite pour moi… Je pense que…. Je pense que l’on devrait essayer de se connaitre un peu plus avant de sauter le pas, et….

    -AGENT HISACHI !



    La voix sortant de l’escargophone qui se trouvait en face de l’énergumène dénommé Hisachi s’était fait entendre à travers toute la terrasse. Et malgré les yeux blanc et vitreux du gastéropode, preuve que la personne au bout de la coquille portait des lunettes, on pouvait lire sur le visage de l’animal toute la fatigue et l’agacement qui habitait cette dernière en ce moment.

    L’agent Hisachi, plus connu sous le nom de Enzo P. Hisachi, lui, semblait plutôt content de sa petite prestation. Inconsciemment, il avait commencé à jouer avec ses couverts, sans pour autant quitter du regard l’escargophone qui trônait en face de lui, tout comme le petit sourire scotché à son visage n’avait nullement l’intention de quitter ce dernier.



    -C’est bon agent Hisachi ? Avez-vous terminez votre petit sketch ? Parce que les blagues les plus courtes sont les meilleurs, on vous la surement répété plus d’une fois…

    -Oh, oui, mais ce qui est bien avec les blagues courtes, c’est qu’on peut rapidement enchaîner avec d’autres blagues une fois qu’elles sont terminées ! Tenez, par exemple : vous connaissez la blague du petit déjeuner ?

    -Non agent, et franchement je n’en ai rien à faire, alors pa….

    -Oh ben ça c’est pas de bol !



    Il y eu trois secondes de silence, le temps que l’information soit analysée par le cerveau de l’interlocuteur, silence qui fut suivit d’un éclat de rire d’Enzo, et de plusieurs bruits sourds répétés, comme si quelqu’un se cognait la tête contre un mur. L’homme au bout du fil se mit à penser tout haut, marmonnant différentes phrases avec un ton désespéré.


    -Pourquoi il faut que ça arrive à moi hein ? Pourquoi ? Quand je pense que j’aurais pu travailler avec un professionnel, un grand agent, mais noooooon, il a fallut que je décide de remplacer un de mes collègues malade…. Nooooon, il a fallut que j’accepte quand on m’a dit « Tiens, il faudrait que quelqu’un s’occupe de ce Enzo P. Hisachi la qui semble être un CP un peu spécial mais assez prometteur, tu pourrais t’en charger toi ?»…..

    -Je réalise que vous devriez plutôt m’appeler « agent P. ».

    -….Ah ? Il est vrai que ce nom collerait plus aux actuelles procédures et…

    -Nan, mais c’est surtout que vous semblez désespérément vouloir que je vous fiche la P…………..KEHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA !

    -….*BLONK* Je suis pas assez payé pour ce job moi….

    -Allez, vous savez très bien ce que vous avez à dire pour que tout s’arrête mon chou…

    -….Votre… ? …Oh et puis vous savez quoi, vous avez gagné agent Hisachi : je m’excuse platement et sincèrement d’avoir sous-entendu que votre animal était stupide et qu’il n’était qu’une gêne au cours de vos mission. Voila ! Satisfait maintenant ? On peut arrêter avec ce calvaire humoristique et passer au briefing ?!

    -… Oui, oui monsieur, même si très franchement, j’ai du mal à comprendre en quoi c’était un calvaire. Elles sont très drôle mes blagues ! Enfin bref, Anko, tu as terminée ton thé ? Parfait, parce qu’on va parler boulot la !



    L’expression de l’homme au chapeau changea soudainement, pour devenir plus sérieuse, tout comme celle du reptile qui reposa sa tasse et se mit à fixer intensément le gastéropode de communication. Non pas qu’elle comprenait avec exactitude le langage des hommes, à part quand son maitre, possesseur et père (c'est-à-dire Enzo) lui parlait (et encore), mais elle était assez maligne pour avoir saisie que l’heure de la rigolade était terminée.


    -C’est...C’est vrai ? Je…Hum hum, donc, parlons de la mission : sachez que, non loin d’ici se trouve un hôpital un peu spécial.

    -Quel genre d’hôpital ?

    -Un hôpital psychiatrique.



    Même si Enzo affichait toujours une mine sérieuse, l’atmosphère avait soudainement changée, pour devenir plus froide.


    -Voyez vous, cet hôpital à depuis longtemps des liens avec la mafia, et cela fait un moment que le gouvernement aimerait bien les arrêter, le soucis…..

    -Ils ont un truc pour nous empêcher d’agir ?

    -Globalement, oui. En fait, par le passé, plusieurs hauts dirigeants du GM se sont…. « débarrassé » d’éléments gênants en les envoyant dans cet hôpital, et…

    -Et donc si on tente quoi que ce soit contre les mafieux dirigeant l’endroit, ils révéleront au grand publique le fait que des haut gradés ont fait passé pour fous ceux qui les gênaient dans leurs affaires, c’est ça ?

    -Oui, oui, dans les grandes lignes, c’est ça. Et donc, pour éviter tout problème, nous aimerions que vous vous infiltriez dans l’hôpital et que vous subtilisiez tous les documents en rapport avec ces fameux patients.

    -… Avez-vous déjà été interné monsieur ?

    -Hein ? Que…Non, non, pas du tout, je suis totalement saint d’esprit, mais pourquoi cette ques….

    -Parce que moi si monsieur… Ca na duré que quelques mois, mais je vous assure que c’est une expérience que je n’ai aucune envie de revivre… L’atmosphère d’un asile, la sensation de se retrouver entièrement prisonnier, le comportement des gardiens et des infirmiers…. Ce sont des choses désagréables, horrible même, et je peux vous dire que j’en ai subit des horreurs avant ça…. Alors, mettons les choses au clair tout de suite : si vous comptez me faire aller la bas en me faisant passer pour un patient, c’est non.

    -Que….M…Mais voyons, calmez vous, nous n’avions aucune intention de vous faire passer pour un malade mental, ne vous inquiétez pas agent.

    -…. Mouais, c’est pas ce que j’ai cru comprendre en entendant les différents avis des psychologues et des docteurs du QG, mais bon… Passons. Oubliez ce que je viens de dire même….. Bref, je devrais y aller déguisé en quoi ? En homme de ménage ? En simple visiteur ?

    -Non, non, pour avoir accès aux documents nous intéressant, vous allez devoir vous faire passer pour un docteur ayant traîné dans des affaires un peu louches… D’ailleurs, de ce qu’on m’a dit de vous, vous possédez de nombreuses connaissances médicales, cela vous sera surement utile pour paraitre plus crédible.

    -En effet, en effet. Et j’oubliais la question la plus importante : quelle sont mes limites ?


    -Vous devez agir en toute discrétion, donc, évitez le plus possible les affrontements ou les comportements suspects. Vous rentrez, vous prenez ce qui nous intéresse, et vous partez. Après…. Si une personne vous a repérez et qu’il faut la faire taire, et bien.. N’hésitez pas, arrangez vous juste pour bien cacher le corps ou pour trouver une excuse crédible à la mort du malheureux… Enfin, je ne vais pas vous apprendre votre métier, c’est vous le CP9 après tout.

    -En effet mon cher monsieur, en effet…. Au final, c’est juste une petite chasse aux infos, rien de bien compliqué….. La mission sera remplie, ne vous inquiétez pas, n’est ce pas, Anko ?

    -Sssssssssssiiiiii !



    Et c’est ainsi que, quelques jours plus tard, un homme à l’accoutrement étrange, se promenant avec un énorme scalpel, portant un serpent autour de la taille, cachant son visage et l’un de ses yeux sous un sac en papier, et ses cornes sous un haut de forme, avança dans les couloirs de l’asile à la recherche du bureau du directeur.



    [FB 1624] ~ Le médicament, les cris et l'hôpital. (Feat Kusanagi, Enzo and Rydd) Faust



    Même se les employés avaient été prévenus de l’arrivé d’un docteur plutôt original, ils avaient tous poussé un petit cri de surprise à la vue du reptile qui semblait servir de ceinture pour blouse à l’homme. Et à chaque fois qu’on lui demandait ce que l’animal faisait la, il se lançait dans une grande explication à propos du fait que c’était un spécimen de recherche, utilisé pour étudier l’effet apaisant des animaux à sang froid sur le psyché et l’organisme. L’emploi abusif de termes techniques et scientifiques, couplés à l’air convaincu de l’énergumène suffisait à convaincre les curieux, permettant ainsi à l’agent secret de continuer sa route en toute tranquillité.

     Enfin, tranquillité, Enzo n’arrivait pas à rester complètement tranquille dans un endroit comme celui la. Mais même s’il n’appréciait guère l’atmosphère de l’hôpital, ce qui lui rappelait de mauvais souvenirs, le CP se devait de faire son travail. Et puis, avec un déguisement pareil, peu de personne le reconnaîtrait, surtout que ses talents d’acteurs n’étaient plus à prouver.

    Cependant, constatant au bout de plusieurs minutes qu’ils étaient incapables de trouver le fameux bureau, notre brave espion et son fidèle serpent décidèrent de demander leur chemin. Et cela tombait bien, car, au détour d’un couloir, ils rencontrèrent une jeune fille et un jeune homme, tous les deux un peu essoufflés, qui, au vu de leur accoutrement, étaient des patients en vadrouille. Et probablement pas en vadrouille autorisée, vu les deux infirmiers dans les vapes qui se trouvaient à leurs pieds.



    [FB 1624] ~ Le médicament, les cris et l'hôpital. (Feat Kusanagi, Enzo and Rydd) GG-Portrait-faust

    -Bonjouuuuuur les jeunes ! Je suis le docteur Acula ! Vous pourriez m’indiquer où se trouve le bureau du directeur s’il vous plait ? On m’attend pour un rendez vous ! Allez, soyez sympa, et si vous faites vite, je ne répéterais à personne ce que vous avez fait à ces deux charmants messieurs. Ça marche ?
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    Tandis que Véra tentait tant bien que mal de s'extirper des grosses mains gluantes des hommes de la sécurité, un patient sans doute interloqua ceux qui faisaient prisonnière la jeune peintre.. Ils les provoquaient. Apparemment le pauvre avait mal à l'épaule, il faut dire que les deux brutes avaient une démarche plutôt étrange, s'ajoutant à un surplus de poids et au fait qu'ils étaient pressé d'emmener leur proie en salle d'opération..Peut-être une salle de torture.. Après plusieurs répliques qui ne cessaient de faire bouger le cou de Véra , l'un des deux porteurs la lâcha et lui permis ainsi de se tourner pour mordre le deuxième, mais rien à faire, il était solide ce gars là... Finalement, elle ne retourna la tête que lorsque qu'elle entendit un « Bzzzzt ». L'homme aux cheveux noirs corbeaux venait de mettre à terre l'un des gardes...

    Le deuxième fit alors l'erreur de lâcher à son tour la fameuse déesse égyptienne. Cette dernière regarda d'abord ses poignets tout rouges, elle tenta de faire disparaître ces quelques rougeurs disgracieuses en les caressant lentement mais rien à faire... Enfin, l'inconnu venait de lui enlever un sacré problème, elle devait à son tour l'aider un minimum. Elle accourut discrètement telle une petite souris se faufilant dans les catacombes, se saisit du bâton électrique qui se trouvait à ses pieds et asséna le coup le plus violent qu'elle pu dans les parties génitales de l'ogre, ce qui eut don de le mettre à terre ! Même le plus mécréant des personnages n'aurait pas contester cette conclusion. Elle regarda ensuite l'homme plus précisément, il n'inspirait pas tellement la confiance, et maintenant, ils étaient quitte, elle mit donc le bâton en position d'attaque devant  son sauveur.

    - Je ne te veux aucun mal, j'aimerais juste te parler de McCarthy... Zack McCarthy. Tu sais de qui je parles, n'est-ce pas ?

    Zack McCarthy, Véra en perdit l'arme qu'elle tenait en main... Cet homme était la lumière parmi la pénombre, la fleur dans le désert, le fruit dans l'arbre mort ou le mouton parmi les loups. En clair, il était l'homme le plus gentil qu'elle eut jamais rencontré. Il était celui qui  rendait ses journées moins moroses, la jeune peintre adorait le voir. Malheureusement, cela n'avait pas semblé réciproque puisqu'il s'était jeté du quatrième étage de l'hôpital. Cependant, avant sa mort,il lui avait révélé l'endroit où il avait caché tous les trésors qu'il avait amassé, il voulait certainement qu'elle aille prendre ses richesses mais cela lui était impossible, la jeune femme n'était pas assez forte ni assez bonne navigatrice, ni assez chanceuse pour trouver et se rendre dans un tel endroit. Mais pourquoi cet homme s'intéressait à Zackounet comme elle avait pris l'habitude de l'appeler ? Véra s'apprêta à resaisir le bâton pour asséner un coup également à cet homme trop curieux lorsqu'elle fut interrompue.

    - Bonjouuuuuur les jeunes ! Je suis le docteur Acula ! Vous pourriez m’indiquer où se trouve le bureau du directeur s’il vous plait ? On m’attend pour un rendez vous ! Allez, soyez sympa, et si vous faites vite, je ne répéterais à personne ce que vous avez fait à ces deux charmants messieurs. Ça marche ?

    Encore un homme étrange.. Très étrange même, filiforme, et qui portait un drôle de sac sur la tête. Décidément aujourd'hui était une journée mouvementée, elle aurait pu aisément en peindre des tableaux. DES TABLEAUX ?! En y repensant, Véra n'avait plus son grand pinceau qui lui servait également d'arme, le directeur le lui avait confisqué. Cependant, la jeune femme ne pouvait s'en passer pour ses œuvres..

    - Je vais vous y conduire, mais soyez gentil si vous voyez un grand pinceau, pourrez-vous me le ramenez ? Je l'ai oublié la dernière fois et comme je suis peintre, c'est un peu embêtant...

    Puis elle le pris par le bras pour l'emmenez jusqu'au bureau du directeur ne se souciant que très peu de l'autre homme. S'il était là pour le fameux trésor de toutes façons, il les suivrait certainement.
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                             
        Par un procédé inconnu, Rydd ne parvenait pas à stopper le flot de bave qui se dégageait de sa bouche tel un torrent. Cela coulait, coulait et coulait encore. Cet étrange phénomène agaça tellement le chasseur de primes que son visage devint rapidement aussi rouge que sa cagoule. Il remuait alors dans tous les sens comme un forcené. Rydd se balançait alors tel un pendule solidement accroché au plafond. Il y mettait tant d’ardeur que le mouvement de balancier devint très dangereux tant sa tête parvenait à se hisser jusqu’au plafond. Autour de lui ce n’était pourtant que silence, nul doute que des énergumènes qui hurlaient dans des cellules capitonnées étaient le quotidien de cette clinique.

        Rendu fou par le flot continu de bave qui s’échappait toujours de sa bouche, il joua des abdominaux pour avoir la tête à hauteur de ses pieds. Il entreprit alors de ronger à pleines dents les cordes qui liaient ses pieds. L’entreprise, bien que difficile, avançait bon train sous les coups violents d’un Rydd plus que déterminé. Par cette attitude furieuse le chasseur de primes se classait sans le savoir dans un cas d’école bien connu des professeurs de psychiatrie. Si l’un d’eux avait été là avec sa classe il aurait aussitôt pointé du doigt le laxisme du personnel qui devait bâillonné un individu de cette dangerosité.

        Mais personne n’était là pour constater les erreurs du personnel et Rydd mâchonnait donc son cordage sans être inquiété. Après plusieurs minutes de dur labeur il parvint enfin à se libérer et chuta sur le sol. Il resta sur le sol, haletant, pendant de nombreuses minutes. L’intégralité du revêtement était ampli de bave à présent sans pour autant que la source se soit tarie. En effet, le tigre rouge bavait toujours à n’en plus pouvoir. Il se mit donc sur les pieds tant bien que mal puisqu’il avait toujours sur le dos une camisole de force. D’un coup de pied expert il enfonça la porte de sa chambre qui valsa dans les airs et ne stoppa sa course qu’en heurtant le mur du couloir adjacent.

        En sortant dans le couloir, Rydd croisa une jeune demoiselle accompagnée de deux hommes. Ce petit groupe fut donc confronté à une vision des plus atypique. Rydd avait toujours sa cagoule sur la moitié supérieure du visage tandis que la moitié inférieure laissait apparaître une bouche entrouverte qui libérait une bave abondante. Il portait toujours une camisole de force trempée de sueur et de salive. Pour parfaire la tenue le chasseur ne portait en guise de pantalon qu’un somptueux caleçon à motifs.

        Devant un tel groupe interloqué, Rydd se sentit contraint d’y aller de son petit commentaire. Il tenta d’être le plus calme et intelligible possible pour ne pas passer pour un cinglé.

        -« Pardonnez moi Messieurs, Dames. Auriez vous l’amabilité de m’indiquer un moyen efficace pour stopper cette agaçante écume ? Et si vous pouviez également m’ôter cette camisole et m’indiquer le moyen le plus rapide POUR BRÛLER CETTE SALOPERIE DE CLINIQUE DE CONS ! »
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