Quel spectacle !
Quel spectacle que cette île. Qui aurait pu dire qu’il y a à peine quelques dizaines d’années, ce n’était plus qu’un bout de terre, ravagé par les flammes de l’Ordre, un fragment consumé d’Histoire qui tenait tant bien que mal la tête hors de l’eau ? La Nouvelle Ohara exposait à qui voulait bien la voir sa fierté, sa force. La force d’être née à nouveau, depuis les cendres. De s’être relevée, lentement mais sûrement, de s’être redressée face aux foudres du Gouvernement, après une tragédie dont personne ne pensait qu’elle pourrait un jour se remettre. C’était la beauté même. Le grand arbre de la Connaissance se dressait à nouveau, et à l’intérieur de lui, une bibliothèque fourmillante de scientifiques, de chercheurs, de passionnés… et d’autres personnes aux objectifs relativement flous, et qu’il ne valait mieux pas questionner sur leurs activités au détour d’un couloir. C’était aussi ça, la grandeur d’Ohara ; le savoir pour tous, et sans aucune autre limite que celle du nombre de bouquins présents dans la Bibliothèque. Une grandeur qui avait autrefois causé sa perte ; à voir si durant ce nouvel Âge, le Gouvernement tolérerait les aspirations des Ohariens… ou non. Même si d’après les rumeurs de rangées, les responsables de la Bibliothèque feraient montre d’une prudence qui manquât à leurs prédécesseurs.
Quel spectacle.
Nikolas s’était laissé entendre dire que les plus belles des îles se cachaient au fin fond de cet océan légendaire nommé Grand Line. Mais à la vue de Nouvelle Ohara, il lui semblait difficile d’imaginer un endroit plus enchanteur, plus démesuré. Toutes les activités humaines de l’île étaient concentrées autour du Grand Arbre, et à l’intérieur d’icelui. Excepté un petit port d’accueil, l’île ne comptait que des forêts et des plaines herbeuses, entourant ce monument unique. A l’intérieur de cet arbre, la plus grande bibliothèque des Blues, et certainement du monde connu, mais aussi des logements, divers commerces de nécessité, et toutes les institutions nécessaires à la vie quotidienne des dizaines de chercheurs qui créchaient ici toute l’année ; sans oublier la population de l’île. Depuis la reconstruction, les artisans avaient également pris soin d’aménager plusieurs salles de lectures, où l’on pouvait s’installer confortablement, un livre à la main ; peu de gens, excepté les architectes eux-mêmes, connaissaient le nombre exact de ces salles, réparties sur toute la hauteur et toute la profondeur de l’arbre. On dit même que certaines n’avaient jamais été utilisées, à cause du cheminement improbable qu’il fallait emprunter pour y accéder. Il existait même une salle de lecture contenant une fontaine en son milieu ; pour les lecteurs souhaitant écouter le doux bruit de l’eau, une fois plongé dans leurs ouvrages.
Nikolas s’était quant à lui contenté d’un simple bar, avec terrasse… à ciel ouvert. En effet, si la salle était creusée à même le tronc de l’arbre, et jouxtait une des nombreuses ailes de la Bibliothèque, la terrasse se tenait sur l’origine d’une gigantesque branche, dont la surface avait été aplanie. Il ne fallait certainement pas avoir le vertige, mais le vent frais qui traversait les feuilles et les cheveux dissipait la chaleur estivale, et n’était pas de refus pour un jeune homme qui venait de fuir East Blue en toute hâte, son méfait à la ceinture. Le jeune Baeteman se tenait donc à une table, à plusieurs dizaines de mètres du sol, confortablement installé, un ancien recueil de poésie dans une main, et une limonade fraîche dans l’autre. Son chapeau à plumes était exceptionnellement posé sur la table, permettant à la brise de gonfler et aérer ses cheveux, à l’ombre du Grand Arbre. Il n’attendait rien ni personne ; Nikolas était en vacances. Juste pour quelques temps, tout du moins. Ses dernières frasques avaient manqué de peu de l’exposer au grand jour, ou pire, de le faire capturer. Il était donc de bon ton selon lui de laisser reposer les choses, et de ne pas faire trop de bruit. Il avait mis plusieurs semaines à circuler entre les îles, à bord de plusieurs navires, depuis Goa jusqu’à North Blue, pour enfin arriver ici, à l’autre bout des quatre mers. Il inspira un grand coup, fermant les yeux et appréciant la douceur du moment. Le calme de l’endroit.
Il faisait bon.
Quel spectacle que cette île. Qui aurait pu dire qu’il y a à peine quelques dizaines d’années, ce n’était plus qu’un bout de terre, ravagé par les flammes de l’Ordre, un fragment consumé d’Histoire qui tenait tant bien que mal la tête hors de l’eau ? La Nouvelle Ohara exposait à qui voulait bien la voir sa fierté, sa force. La force d’être née à nouveau, depuis les cendres. De s’être relevée, lentement mais sûrement, de s’être redressée face aux foudres du Gouvernement, après une tragédie dont personne ne pensait qu’elle pourrait un jour se remettre. C’était la beauté même. Le grand arbre de la Connaissance se dressait à nouveau, et à l’intérieur de lui, une bibliothèque fourmillante de scientifiques, de chercheurs, de passionnés… et d’autres personnes aux objectifs relativement flous, et qu’il ne valait mieux pas questionner sur leurs activités au détour d’un couloir. C’était aussi ça, la grandeur d’Ohara ; le savoir pour tous, et sans aucune autre limite que celle du nombre de bouquins présents dans la Bibliothèque. Une grandeur qui avait autrefois causé sa perte ; à voir si durant ce nouvel Âge, le Gouvernement tolérerait les aspirations des Ohariens… ou non. Même si d’après les rumeurs de rangées, les responsables de la Bibliothèque feraient montre d’une prudence qui manquât à leurs prédécesseurs.
Quel spectacle.
Nikolas s’était laissé entendre dire que les plus belles des îles se cachaient au fin fond de cet océan légendaire nommé Grand Line. Mais à la vue de Nouvelle Ohara, il lui semblait difficile d’imaginer un endroit plus enchanteur, plus démesuré. Toutes les activités humaines de l’île étaient concentrées autour du Grand Arbre, et à l’intérieur d’icelui. Excepté un petit port d’accueil, l’île ne comptait que des forêts et des plaines herbeuses, entourant ce monument unique. A l’intérieur de cet arbre, la plus grande bibliothèque des Blues, et certainement du monde connu, mais aussi des logements, divers commerces de nécessité, et toutes les institutions nécessaires à la vie quotidienne des dizaines de chercheurs qui créchaient ici toute l’année ; sans oublier la population de l’île. Depuis la reconstruction, les artisans avaient également pris soin d’aménager plusieurs salles de lectures, où l’on pouvait s’installer confortablement, un livre à la main ; peu de gens, excepté les architectes eux-mêmes, connaissaient le nombre exact de ces salles, réparties sur toute la hauteur et toute la profondeur de l’arbre. On dit même que certaines n’avaient jamais été utilisées, à cause du cheminement improbable qu’il fallait emprunter pour y accéder. Il existait même une salle de lecture contenant une fontaine en son milieu ; pour les lecteurs souhaitant écouter le doux bruit de l’eau, une fois plongé dans leurs ouvrages.
Nikolas s’était quant à lui contenté d’un simple bar, avec terrasse… à ciel ouvert. En effet, si la salle était creusée à même le tronc de l’arbre, et jouxtait une des nombreuses ailes de la Bibliothèque, la terrasse se tenait sur l’origine d’une gigantesque branche, dont la surface avait été aplanie. Il ne fallait certainement pas avoir le vertige, mais le vent frais qui traversait les feuilles et les cheveux dissipait la chaleur estivale, et n’était pas de refus pour un jeune homme qui venait de fuir East Blue en toute hâte, son méfait à la ceinture. Le jeune Baeteman se tenait donc à une table, à plusieurs dizaines de mètres du sol, confortablement installé, un ancien recueil de poésie dans une main, et une limonade fraîche dans l’autre. Son chapeau à plumes était exceptionnellement posé sur la table, permettant à la brise de gonfler et aérer ses cheveux, à l’ombre du Grand Arbre. Il n’attendait rien ni personne ; Nikolas était en vacances. Juste pour quelques temps, tout du moins. Ses dernières frasques avaient manqué de peu de l’exposer au grand jour, ou pire, de le faire capturer. Il était donc de bon ton selon lui de laisser reposer les choses, et de ne pas faire trop de bruit. Il avait mis plusieurs semaines à circuler entre les îles, à bord de plusieurs navires, depuis Goa jusqu’à North Blue, pour enfin arriver ici, à l’autre bout des quatre mers. Il inspira un grand coup, fermant les yeux et appréciant la douceur du moment. Le calme de l’endroit.
Il faisait bon.