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Buffle à l'eau... grillé

Chapitre 1.


Voilà ce qui arrivait quand on confiait le boulot à deux bonnasses manucurées. Elles savaient, certes, se servir d'un manche, euh... des rames. Mais si c'était pour avancer à deux à l'heure, et éviter de se casser un ongle ou se froisser l'épiderme... autant y aller à la nage, à ce compte là ! C'est pourquoi Gura commença à ronchonner intérieurement. Ça le démangeait grave de vouloir prendre le relais au plus vite, quitte à transpirer comme un porc et inonder malheureusement l'embarcation. Qui sait ? Avec du bol, les trois lurons auraient pu trouver un littoral bien avant le drame.
Ainsi, la traversée de West Blue avait un peu beaucoup tourné en rond depuis sa dernière anecdote. Et plus les minutes s'égrenaient dans sa tête, et plus ça bouillonnait dans ses tripes. Au final, avec ou sans effort, la température semblait tellement grimper que l'overdose de sueur pas fraîcheur Narta était bientôt sur le point de se mettre en marche.

_ Ça va pas, mon chou ? S'inquiéta l'une des pagayeuses.

_ On pourrait pas aller plus vite ? Râla l'obèse en chaleur. J'ai l'impression que ça fait des siècles qu'on avance pas !

_ Bah quoi, on n'est pas bien là ? Enchaîna l'autre sportive du dimanche. C'est romantique, calme, seuls au monde. La mer rien que pour nous.

_ Grrr ! C'est bien des répliques de bonnes femmes qui veulent se caser, ça...

Heureusement, Gura avait dit ça entre ses dents. Alors quand on lui demanda de répéter, il imita juste des bruits risibles, du genre "nananère" avec sa langue.

Qu'est-ce qu'il s'ennuyait profondément ! Pour s'occuper de temps à autre, il récupérait de l'eau dans ses grosses paluches, et faisait des gargarismes ensuite, une fois mise en bouche. Puis, un petit jet d'eau par-ci, un petit crachat par-là. Le truc crade (ou pas ?) qui avait quand même le don de réchauffer les jeunes femmes, lorsque du 37 degrés leur coulait dessus... même au travers de leurs fringues, piqués au marché de la dernière fois.

_ Bon, j'en peux plus ! Finit par abdiquer le gros, en se levant comme cette connerie à ressort au fond d'une boîte. J'ai bien réfléchi. Je vais vous donner un petit coup de main.

_ Noooon !!!
_ Noooon !!!

On se serait presque cru au cinéma, avec l'audio en THX qui bourrine les oreilles des spectateurs avant le départ du film.

_ Toupie Booblade !

Cette fois-ci, Gura ne tourbillonna pas comme à l'accoutumée avec sa fameuse technique de baffes à distance. Il avait donc pensé à varier un peu en s'étirant lui-même la graisse de ses mamelles pendouillantes, afin de se concocter ses propres rames. Bon d'accord, elles avaient plus l'allure de gros saucissons ou boudins ! Mais selon lui, ça ferait amplement l'affaire.
Ainsi, au lieu de vriller de tout son être, il fit tournoyer ses boobs allongés tels des roues latérales sur certains bâteaux. À première vue, ça semblait fonctionner du feu de dieu. Néanmoins, la barque se mit à tanguer au fur et à mesure. Les rotations rapides et répétées éclaboussaient partout, et des vagues de plus en plus fortes se mirent à malmener les passagers.

Quand tout à coup, une brise ne tarda pas à venir souffler dans le dos du Sumo. Et comme cet abruti exhibait son châssis aux nanas, elles eurent droit à du beau spectacle, tandis que le souffle du vent dessinait des ondes sur ses fesses gonflées. Un peu comme quand on balance un caillou dans une eau stagnante.

_ Désolé, s'excusa-t-il, même si le cauchemar serait inévitable au moment d'aller dormir. Je ne suis pas un spécialiste, mais je vous parie que je peux faire office de voiles avec mes...

_ Ça va, on a compris !


Dernière édition par Gura le Jeu 27 Fév 2014 - 12:28, édité 1 fois
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De mieux en mieux... ironiquement parlant, hein ! À force d'avoir agité la mer, Gura s'aperçut enfin de sa bêtise. Il se rendit compte que la mer ondulait de plus en plus. Bientôt des vagues se levèrent déjà dans les cinq ou six mètres de hauteur, histoire de chahuter un peu plus les trois énergumènes. En guise d'offrande au seigneur Poséidon, un... deux... trois vomis partirent s'évanouir dans les profondeurs obscures du Grand Bleu.
Bref, même en se sentant plus léger, la panique ne diminuait pas à bord. Et puisqu'un malheur n'arrivait jamais seul, les efforts du Sumo le faisait dégouliner du front et des autres interstices de son immense carcasse. Bien sûr, avec les litres de flotte qui avaient pris un malin plaisir à inonder la barque, on pouvait s'imaginer que de la futile sueur n'y changerait pas grand chose, à l'allure où c'était déjà mal engagé ? Eh bien, en fait, si ! La sueur du gros porc était ce qu'on appelait la fameuse dernière goutte qui fait déborder le vase !

_ Ah ! On va couler ! À l'aide !
_ Gura ! Fais quelque chose, bordel !

Les poufs avaient beau jacasser en même temps, de toute façon Gura ne les écoutait plus depuis longtemps. Car en effet, elles avaient raison. Si quelque chose n'était pas fait, là, tout de suite, maintenant, dans la seconde... ils y passaient tous.
Sauf que l'homme à tout faire n'avait pas plus d'idée qu'une huître, pour l'instant. Il donna alors des coups de tête dans tous les sens, espérant trouver une solution au loin dans l'horizon. Mais ce qu'il vit à la place dépasser tout entendement. Une étrange montagne commença à sortir à la surface, qui s'avéra rapidement être ni plus ni moins qu'un über monstre marin !

_ Omagad ! J'ai vu une grosse bête...

Partagé entre la stupéfaction et la terreur du bestiau, Gura resta planté quelques secondes, la mâchoire décrochée. Un rugissement démoniaque le réveilla fort heureusement, et lui redonna un réflexe de survie. C'était les deux accompagnatrices qui avaient beuglé.
Le catcheur subtilisa alors les deux rames et se prépara à les expédier dans la face du giga poisson, si tenté que ça en soit véritablement un. Il avait bien un corps écailleux avec nageoires et tout le toutim, mais sa tête était reliée par une sorte de long cou de brachiosaure.

_ Restez sage, les chéries ! Je reviens !

Gura décolla ensuite comme une fusée, sans prévenir. Le fond du petit bâteau parut résister au moment où le gros avait utilisé ses larges fesses moelleuses comme un trampoline (Kamik'Ass). Une fois dans les airs, au niveau de la face du monstre, il vrilla pareil à un rotor d'hélicoptère, chaque main tenant fermement une rame. Combiné à sa fétiche attaque tornade (Toupie Booblade), la graisse de son torse étirée ajouta une pointe de fouets supplémentaires à son assaut.

_ Prends-ça dans les dents, sale bête !

Ululant, La créature vertigineuse prit cher dans les gencives, à tel point que quelques canines ou molaires se décrochèrent même pendant la rafale de pains. Pendant sa chute, l'embarcation, quant à elle, se disloquait enfin pour de bon. Alors comme Gura n'avait plus la possibilité de regagner le plancher, il trouva le moyen d'atterrir méchamment sur la gorge de l'énorme bête. Crak ! Cervicales pétées ?

_ Allez, dépêchez vous ! Faut qu'on se casse de là ! Attrapez mes euh... enfin ce que vous pouvez, quoi !

Eh oui ! Gura avait beau mesurer plus de deux mètres de haut, emmitouflé dans ses bourrelets à ne plus savoir quoi en faire, il se trouvait donc court des extrémités, en quelque sorte. Résultat, les naufragées avaient plus de chances de lui pincer un téton (sans dire camion), que de lui choper les doigts ou les orteils. Et encore moins son slip, naméoh !
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Gotcha ! Les deux aguicheuses n'avaient pas loupé leur transport. Après quoi, Gura n'attendit pas plus longtemps pour se donner une nouvelle impulsion. Le cou du monstre marin subit alors une seconde pression énorme, pour ne pas dire deux cent cinquante kilos, plus cinquante et encore cinquante. Malgré l'impressionnante taille de la bête, elle ne résista pas à un second choc. Dommage qu'elle finit par couler ensuite, ça aurait pu faire un bon petit encas avec les olives et l'apéro.
Les trois astronautes ignoraient totalement jusqu'où ils voyageraient, mais c'était toujours mieux que de finir dans le bec d'un foutu animal des océans. Et justement, chance de gros cocu ou non, une fois les ras-de-marée intempestifs survolés, un navire apparut comme par enchantement. Il arrivait à point nommé, celui-là ! Quoique...

_ Wouhou ! On y est presque !

Gura s'excitait de voir qu'après toutes ces longueurs désertiques, à devoir supporter deux quiches, il avait bien mérité de pouvoir retrouver un minimum de civilisation sur cet énorme bâtiment.

Peuplé quasi exclusivement de mâles à casquette, le catcheur déglutit tout de même. Il ne valdinguait pas chez McDonalds, mais bel et bien sur un véhicule de la Marine. Malheureusement, ne sachant pas contrôler sa trajectoire ou juste à cause de la confusion, son poids lancé à vive allure dégomma un mât, une voile, le pont, et même un canon à l'étage inférieur. On put même entendre une détonation qui ajouta ainsi un peu plus de dégâts au navire.

Pendant ce temps évidemment, l'équipage en uniforme était en stress. Les vagues, le monstre, et maintenant ce merdier avaient de quoi leur faire perdre la tête. Ça courait dans tous les sens, ça gueulait à tort et à travers, ça se vautrait l'un sur l'autre ou à la mer... vive l'organisation !
En tout cas, une chose était sûre. Lorsque l'explosion retentit, tout le monde se tut. Un peu comme si cela signifiait de se mettre au garde-à-vous. Genre, un Amiral allait prendre la parole ou quelque chose d'approchant ?

Et Gura, dans tous ces décombres ? Il s'était tout simplement évanoui, après que ses boules eurent heurté l'arme de destruction massive en métal. À son réveil alors, quelques minutes à peine plus tard, il fut accueilli par toute une ribambelle de fusils. Il ouvrait les yeux encore difficilement, mais il savait reconnaître une arme à feu. Ses mains se levèrent alors en signe de capitulation.

_ C'est pas moi, j'suis innocent, je le jure ! Déballa-t-il alors, impatient de sortir du pétrin.

_ Qui es-tu, étranger ? Demanda le supérieur de toute cette armada.

Gura ne le distinguait pas encore, car celui-ci se trouvait derrière ses hommes. Il leur demanda alors de s'écarter, mais pas de baisser leurs armes.

_ Je m'appelle Gura, Monsieur. Et je euh... j'étais perdu en mer avec deux copines. Puis on s'est fait ensuite attaquer par truc énormissime.

Qui sait ? S'il en disait le moins possible, ça suffirait. Après tout, c'était la vérité dans un sens. Les petits détails d'à côté ne feraient sans doute que l'enfoncer un peu plus, il y avait à parier. Donc autant s'abstenir. À condition bien sûr que ces Marines n'avaient pas assisté à la scène aux premières loges, hein !

_ Et pourquoi tu étais perdu en mer, exactement ?

_ Pour rejoindre la prochaîne île. Et je confirme, espérer s'y rendre juste avec une barque, c'est pratiquement la mort assurée.

_ Je ne te le fais pas dire, espèce de newbie ! Dit-il sur un ton soudainement élevé.

Il se tourna pour constater les autres blessés de l'accident. Il y avait bien sûr pleins de trouffions basiques éparpillés ici et là, évanouis ou sacrément secoués. Mais surtout les dépouilles des deux donzelles. Elles n'avaient, semble-t-il, pas survécu à leur chute parmi tous ces gravats.
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En tout cas, maintenant la question de la prochaine terre en vue était officiellement réglée. Il fallait se grouiller de regagner n'importe quelle côte au plus vite. Le navire était mal en point et devait donc être réparé. Quant à tous ces matelots, certains d'entre eux nécessitaient plus de soins que ceux qu'on pouvait prodiguer à bord. Et tant qu'à faire, pourquoi pas un check-up du Sumo lui-même. Les rembourrages naturels, c'est cool... mais sait-on jamais !

_ Gisèle ! Jacqueline ! Pleurnicha le gros, pour de faux.

Ce con n'avait même pas pensé à faire plus amples connaissances avec ces jeunes femmes. De ce fait, en attendant de pouvoir prendre des cours chez Meetic ou eDarling, il se voyait contraint d'inventer une connerie ou deux à leur sujet. La Marine l'ayant à l'oeil vingt quatre heures sur vingt quatre, il ne pouvait même pas espérer se moucher les naseaux à l'air, tel un footballeur sur le terrain... sous peine de se prendre une amende.
La seule exception fut qu'à cause de son récent impact, il avait le droit de se toucher en permanence vous-savez-où.

_ Je vous aimais bien, continua-t-il sur sa lancée. Je ne vous oublierai jamais. Finir amputée des jambes toutes les deux, c'est euh... moche. Le jaune de cette jupette mettait pourtant bien en valeur tes euh... ton... enfin maintenant, moins, c'est sûr.

Au fond de lui, Gura avait plus mal qu'il ne voulait laisser transparaître. Primo, ça lui rappelait ce qu'avait subi sa mère, lors de sa naissance. Deuzio, il souhaitait vraiment les sauver de l'autre proxénète, et donc leur refiler une nouvelle vie. Il aurait peut-être même pu leur proposer un partenariat, en les faisant entrer dans les méandres du cirque. Quand on y pense, il y avait toujours besoin de ces chaudasses pour passionner un peu plus la foule pendant la pub, avant un combat de catch, de boxe, et même dans le tuning de bagnoles.

_ Au fait, où sont passés tes vêtements, mec ? S'intéressa un simple soldat baby-sitter du gros lard. Me dis pas que c'est le monstre marin qui a cherché à te violer ?

_ Hein ? Ah oui ! Eh bien, je ne porte pas plus que ce que j'ai à la taille. Vu comment je suis bâti, c'est pire avec. Mes bourrelets les boufferaient tôt ou tard, et ma transpiration a tendance à les abîmer un peu vite aussi.

Le gars se figea, le temps de calculer si l'excuse paraissait plausible ou non. Il avait déjà croisé des plus grands ou des plus gros, voire même... entendu parler des géants, et ô grand jamais les types prenaient un malin plaisir à se trémousser sans rien comme Gura. Pourtant, en voyant aussitôt après que le catcheur était capable d'arroser le sol comme des plantes, il se ravisa tout de même et pria alors pour que sa couche soit assez hermétique.

Le voyage dura plusieurs jours, et visiblement, la Marine n'avait rien contre leur intrus corpulent. Pas de menottes, pas de casier judiciaire ou pas encore. À moins que les mecs attendaient de lui annoncer la surprise une fois dans un port ? Bah oui, même si leur hôte avait plus la tête d'un vainqueur de dîner de cons, plutôt que d'un suspect flagrant, qu'allait-il advenir de l'identité des deux femmes, une fois découverte ? Leur photo serait dispatchée dans le monde ? On les reconnaîtrait un jour ou l'autre ? On apprendrait alors l'histoire de leur kidnapping ? Et tout, et tout...!
Et là, Gura aurait peut-être des comptes à rendre.

Quoi qu'il en soit, Gura s'était proposé de participer à quelques épreuves de force. Son gabarit aidant, personne ne fut contre des poutres, des planches et autres matos à soulever, trimballer à babord/tribord/proue/poupe. Du terme technique qu'il zapperait assez vite, de toute façon.
Manque de bol, dès qu'une construction arrivait à terme, une peur résidait toujours que le gros ait la capacité de bousiller le bois, ou rouiller l'acier.

_ Mais à quoi tu sers alors ? S'était une fois plaint un bête marin, voyant le désastre du bonhomme.

_ Héhé ! Avait alors jubilé Gura. Moi, c'est le catch ! J'étais dans un cirque avant. Mais depuis, je rêve de pouvoir montrer ma vraie force jusqu'aux confins de Grand Line, s'il le faut.

_ Mouarf, sans rire ? Ne le prends pas mal, mais une baleine comme toi peut vraiment faire le show d'empiler ses adversaires sur un tapis ? Je suis même pas sûr que tu saches te relever.

Gura ne dit rien mais sourit. Son index désigna alors le plancher saupoudré à la transpiration depuis tout ce temps. Le mec ne comprit pas tout de suite qu'il était en fait prisonnier dans cette mare. Ces bottines collaient apparemment au liquide, un peu comme s'il marchait avec des ventouses. À contrario, les pieds du Sumo nageaient dedans avec une aisance hors du commun. En gros, il pouvait presque... glisser dessus !
C'était trop tentant de lui coller une mandale. Mais avant de pratiquer sa Fatality de chez Mortal Kombat, Gura récolta un peu plus d'huile gluante sous ses aisselles. Une fois le cobaye enseveli et ses mouvements au ralenti...

_ Toupie Booblade !

Bien entendu, une toute gentille, toute douce dans la figure. C'était avant tout pour servir de démonstration.
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Et c'est dans la boîte ! Gura venait de lancer la nouvelle tendance du moment. Enfin plutôt le nouveau passe-temps favori. Ça permettait aux soldats de se décontracter tout en s'amusant. D'accord, qui a dit que la baston n'était pas un jeu dangereux ? Les hommes devaient avant tout rester sur le qui-vive. À chaque instant, le navire était susceptible de devoir prendre en chasse des pirates, ou même de se faire attaquer carrément.
Mais bon, c'était du catch. Vous savez ? Le jeu où on simule ses coups. Bah voilà. Gura était un expert dans ce domaine. Sans vantardise, hein ! Et puis que pouvait-il vraiment lui arriver de plus grave, que de se faire briser menu les roupettes en montant à califourchon sur un canon ? Quasiment rien, puisque les coups de poings ou pieds se faisaient absorber par les bourrelets.

Évidemment, chut ! Le catcheur profita alors de lancer des paris. Celui qui le faisait au moins tomber remportait telle mise en jeu. Bon ok, vu que le string XXL du gros n'avait pas de poches, il n'avait pas encore la somme sur lui. Mais comme il n'y avait pas de risques à perdre les rounds dès le départ, les sommes des autres lui servirent à payer finalement sa part, au cas où.
Heureusement, le petit comité se trouvait seulement être des marins de faible rang sur l'échelle de la Marine. Comprendre, pas de Fruit, pas de technique particulière, et tout le tralala. Bref, juste du baffage viril, quoi.

Oh et pis carotte ! Il y eut parfois des mauvais coups. Mal dosés, mal contrôlés, la fatigue, la vexation ou la honte. Tant de facteurs qui laissaient plus souvent qu'il n'y paraît, des bosses ou des bleus. Par chance, le grand manitou de ce cargo avait d'autres chats à fouetter dans son bureau de riche.

_ Vas-y Francky, c'est bon ! Criait la foule, tous unis derrière leur pote. Tu vas l'avoir !

Enfin, on ne comptait plus les mots doux ou les surnoms. Bobby, Jimmy, Johnny, Charly. Fallait s'y attendre lorsqu'on naviguait sur West Blue, de toute façon. Surtout dans le secteur Z. Ou Zeta Sunny, pour les intimes (Etats-Unis, quoi).

Mais en vain. Plus Gura dégoulinait, plus le ring collait. Et donc, plus ça dérangerait le déplacement des adversaires. Pendant ce temps, le porcin n'avait plus qu'à les voir venir avec une facilité déconcertante, comparé à sa dégaine de pingouin pourtant.
Bouing ! Spouik ! Slurp ! Une vraie playlist d'onomatopées, ce Gura Doobid. Le trajet se déroula ainsi sans accros. Et surtout sans l'ennui mortel d'une traversée habituellement longue et routinesque.

_ On est presque arrivés ! Se réjouit un gradé en uniforme.

Gura était dans les cales à ce moment-là. Il courut comme un canard jusqu'à la surface. C'était la nuit tombée et on pouvait remarquer déjà les lumières d'un phare à quelques centaines de mètres de là. Il y avait plusieurs bâteaux de pêche et autre type commerces qui campaient sur les docks. Des soulards finissaient leurs bouteilles, des amoureux leur calinou, des chiens leur commission, etc. Bref, l'heure de rentrer chez soi au chaud et de se pieuter, quoi.

_ Il me tarde de remarcher sur de la bonne vieille verdure, s'émoustilla Gura, en se frottant les mains.

Son voisin le dévisagea discrètement quand il nota que Gras Double n'enfilerait jamais de chaussures, jusqu'à preuve du contraire. Puis d'un air compréhensif, il tenta de lui poser une main sur l'épaule, à cause sa hauteur, comme pour le réconforter. Beh oui ! Le chauve avait quand même soi-disant perdu deux amies proches, dans l'affaire. Il se disait alors que ce serait dur d'ici le passage au cimetière.
Gura grimaça alors embarrassé et finit par lui avouer avec une certaine gêne, qu'il les avait balancées à la flotte pendant le voyage, quand une occasion s'était présentée. L'excuse d'être des amoureuses de la mer, du corail et des coquillages, et donc d'y mourir comme dernière volonté, suffit à convaincre.

Ouf, c'était juste ! Même si ça n'augurait probablement rien de bon un de ses quatre.
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Chapitre 2.

Ainsi s'achevait le premier acte de cette nouvelle expérience. Gura serra la main de quelques marines, et même du suprême décideur de l'engin. Avec une petite réticence tout de même, car les hauts-gradés étaient connus pour ne pas être la moitié d'un con. Enfin, en général.

_ À la revoyure, les gars !

Juste histoire de faire bonne figure, hein. Mais bon, il valait peut-être les garder le plus longtemps dans sa poche.

Après quoi, Gura tourbillonna, façon hélicoptère, du bâteau jusqu'à la terre ferme. Un gros boum s'en suivit, le sol trembla aussi, mais personne ne perdit l'équilibre dans les parages. Puis, dernier salut de la main plus tard, le gros s'éloignait petit à petit des quais, pour se diriger à présent vers la ville.
Même dans l'obscurité, ce trou pas si perdu que ça illuminait pas mal. Les routes étaient faites de pavés, les maisons faisaient toutes quatre étages ou presque, et de nombreuses enseignes ne manquaient pas non plus à l'appel. Pas un rat, pas de SDF, pas de saletés. Soit tout le monde était bien élevé, soit il y avait un service de nettoyage, se disait Gura.

_ À boire, et vite ! S'écria-t-il, au premier barman de la première taverne trouvée.

C'était histoire de se mettre aussitôt dans l'ambiance. Le Sumo voulait paraître jovial et festif dans ce lieu de picole et de rire. En plus, son entrée en scène ne fut pas un calvaire. Il n'avait qu'à pousser des portes battantes, comme dans un saloon à la Clint Eastwood.

Malgré l'heure, il y avait encore pas mal de pochetrons. Un peu de tous les bords, dirait-on. Du vilain pirate rebelle, du civil qui voulait juste se mélanger, peut-être de la Marine infiltrée, des touristes, des habitants, etc. Certains racontaient des blagues salaces, d'autres dormaient déjà sur leur table. Il y avait ceux qui jouaient aussi aux cartes, et même dans un coin, un type qui brisa sa chope sur le front d'un autre.
Bref, comme on disait à NRJ12, © "on va s'ambiancer", quoi !

Pour changer par contre, et l'obèse s'y était fait depuis des lustres heureusement, il devait se confronter aux regards méchants ou intrigués de son entourage. Contrairement à des gosses qui trouvaient ça rigolo, les grandes personnes avaient souvent tendance à ne pas mettre certains types de personne dans le même sac que... la normalité.
Et donc, pour ne pas changer une équipe qui gagne, la cacophonie de la fête avait soudainement baissé d'un ton quand ils virent... le thon débarquer. Plus de deux cents kilos qui faisaient courber et grincer le plancher, ça marquait l'esprit au moins une fois.

_ Ne vous inquiétez pas, les mecs ! Plaisanta-t-il, pour les rassurer. Une fois que je ferai face au comptoir, je vous autorise tous à mater la ficelle si ça vous chante, hahaha !

Là, c'était la blague la plus saugrenue à laquelle on pouvait s'attendre, que le public éclata de rire tous en choeur. L'alcool aidant aussi un peu, sans doute.
En tout cas, le divertissement revint ensuite à son plus haut niveau.

Pour la peine, lorsque Gura commanda enfin sa boisson, le barman sympathique lui répondit que c'était lui qui offrait. Il avoua avoir eu les chocottes au départ, mais qu'il le remerciait, en quelque sorte, d'avoir dissipé assez vite tout soupçon.

_ Santé ! Dit-il alors, en rigolant et en cognant son verre contre celui de son interlocuteur.
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La fiesta dura une bonne partie de la nuit, en fin de compte. Gura n'avait beau avoir que vingt ans, il s'était enfilé autant de pintes que n'importe quel autre pilier de bar. À la seule différence près que lui était beaucoup plus difficile à éjecter du local, lorsque la fermeture des portes sonna. Oh ! Et aussi, il y avait la partie où il fallait lui extraire le tabouret de vous-savez-où. Le con s'était pourtant dit et répété qu'il ne s'asseoirait pas, de peur de tout casser. Encore un sale coup à devoir rembourser, sinon !

Bah ça n'avait pas loupé. Trop émêché pour tenir debout, le moment de s'affaisser lui pendit au nez inéluctablement. Alors que deux cent cinquante kilos se calaient de manière confortable, c'était une chose. Mais devoir tirer au sort pour savoir qui se chargerait ensuite de l'en extraire, en était une autre.
Même un pirate s'était dévoué afin de procéder par élimination, grâce à son flingue très sophistiqué pour l'époque. Un truc à barillet, quoi. On y mettait une seule balle et si le coup partait, le type était consigné à la corvée. Bien sûr, l'idée n'était pas de se trouer la cervelle, hein !

Bref, le père Dodu se réveilla donc dehors, allongé sur le sable d'une plage isolée. Une mouette avait fait son nid sur son nombril, en attendant les premiers rayons du soleil. Lorsque Gura ouvrit ses yeux encore collants, il gémit dans un premier temps. Le volatile prit alors la fuite vers la mer en piaillant.
Il tira ensuite une des pires grimaces de toute sa carrière de clown. Ce n'était pas sa première cuite, mais ça devait être celle où il battait tous les records de lever du coude.

_ Oh bordel de dieu ! Qu'est-ce que j'ai mal aux cheveux ! Ah non mince, j'en ai pas, c'est vrai.

Il rit tout seul à cette feinte tout kéni, et se massa le crâne pendant quelques secondes. Le temps de faire passer les dernières traces de migraine.

_ Bon ! Et où est-ce que je suis ?

Il se redressa pour analyser son environnement. Il lui suffisait juste de se tourner brusquement sur le ventre, et hop ! Son gros bidon servit de bouée sur laquelle il put en quelque sorte rebondir. Un peu comme ces énormes ballons de fitness, qu'on voyait avant ou après les émissions de télé-achat.

À part ça, pas le temps ou le courage de se frotter partout. Tant pis ! Le sable resterait donc incrusté. Pas de quoi en faire une montagne quand on s'appelait Gura, et qu'on transpirait quasiment sur demande. La cascade de suintements s'en chargerait bien assez tôt.
Ne nous méprenons pas ! Le Sumo pensa à faire sa toilette aussi. Vision d'horreur pour la population aquatique, c'est tout.

Quoi qu'il en soit, Gura ne savait pas dans quelle direction allait, dans un premier temps. Des palmiers ornaient efficacement son petit coin douillet, à vrai dire. Pourtant, en y zieutant d'un peu plus près, il suffisait de suivre la large traînée qui tamponnait encore un chemin tout défini.
Quelques bribes de souvenirs lui revinrent en tête, à ce moment-là. Et en effet, il se remémora ne plus être très frais la veille, et que des gens l'avaient saucissonné afin de mieux pouvoir l'exporter d'un point A jusqu'à un point B.

_ Bah quoi ? Qu'est-ce qui se passe tout à coup ?

Gura avait marché jusqu'à regagner le centre du village, mais déjà dès les premières maisons, des badauds s'excitaient à tour de rôle. Tantôt ils s'engueulaient, tantôt ils se tapaient carrément. On aurait dit qu'ils se rejetaient tous la faute dessus.
Enfin bref, le gros ne comprenait rien de toute façon. Il n'avait pas osé se mêler de bon coeur à la foule. En tout cas, pas tout de suite. Parce qu'avec sa chance légendaire, il y avait fort à parier que ça lui retombe sur le coin de l'oreille.
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Ce fut seulement lorsqu'il reconnut quelques compagnons de gnole dans la ronde, qu'il décida de se lancer dans cette intrigue. Néanmoins, ses neurones continuaient de se mettre à jour en chemin. Alors il ne remarqua pas tout de suite que la plupart des gens s'étaient tous munis d'une arme. Appelons ça comme ça, du moins. C'était surtout des balais, des battes ou des pelles, des ustensiles de cuisine et autres bonnes blagues du genre. Enfin on visualisait grave le niveau des... super combattants.
Gura salua de la main ses potes de la veille, puis s'imisça tant bien que mal parmi les convives mécontents. Beh oui ! Caser son énorme derrière entre deux citoyennes aussi fines que des tartines, c'était comme faire un créneau avec un Monster-truck entre deux Coccinelles.

_ Faut taper quelqu'un et on ne m'a pas prévenu, c'est ça ? Plaisanta le gros, pour tenter de détendre l'atmosphère.

Malheureusement, de fil en aiguille, ça semblait pire que mieux. Primo, Gura était un étranger, et deuzio, il paraissait louche aux yeux des gens "normaux". Il y en avait même qui osait marmonner entre eux que le Sumo avait probablement dû bouffer un Fruit du Démon, au vu de sa dégaine. Se balader en slip taille extra-large, ce n'était pas commun ! Mesurer si haut et être si enveloppé non plus apparemment.

_ Oh, bijou, oh ! Reprit-il, obligé de se mettre sur la défensive. J'y suis pour rien, moi, les gars.

Bref, de rumeur infondée en hypothèse illogique, ces satanés paysans n'y allaient pas de main morte. On l'interrogea même pour savoir s'il avait été hébergé chez quelqu'un, ou même payé une chambre à l'hôtel. Résultat, avouant par la négative, Gura expliqua qu'il ne se souvenait plus très bien, si ce n'est s'être réveillé sur la plage, ce matin.
Une vérité un peu pauvre pour l'assemblée, en somme.

_ Mais vous allez au moins me dire ce que j'ai soi-disant fait, boudidiou !? Récidiva le grand bonhomme, en haussant un peu plus la voix.

Le mec s'emportait ? Il cherchait à se défiler ? Hmmm... encore plus louche alors pour l'opinion publique, ça !

Gura essaya alors de trouver du soutien dans les regards de ses compatriotes à la bouteille facile, mais ils hésitaient. Coincés entre deux versions, il était alors plus judicieux de tenir avec la majorité. Et puisqu'ils créchaient sur l'île depuis au moins deux ou trois jours, leur crédibilité valait plus de clous que celle d'un gars qui avait déboulé à peine la veille.

_ Bande d'enf**rés !

Gura craqua. Il espérait avoir pourtant tout fait la veille à la taverne, pour justement se révéler comme une personne gentille, rigolote et conviviale. Ça ne suffisait pas, dirait-on !
Il serra les poings et les dents. Une attitude qui plaisait donc de moins en moins. Son voisinage armé se mit alors sur ses gardes, et finit même par sonner à l'attaque.

Par chance, les premières frappes n'en valaient pas une cacahuète. Les bourrelets de l'ours imberbe amortissait tout à la perfection. Cependant, la cohue s'acharnant toujours plus solidairement et toujours plus violemment, bientôt les sabres et autres outils tranchants s'ajouteraient à la punition, si ça continuait d'empirer de la sorte.
À ce moment-là, Gura dut choisir d'exprimer son ras-le-bol... à coup de...

_ Toupie Booblade !

Tourbillons, rotations, rafales de nichons, baffes dans le menton. Une vraie boucherie s'ensuivit. Bien sûr, la manoeuvre ne visait qu'à repousser tous ces étroits du bourrichon, même si les plus fragiles morfleraient sans doute sévèrement. Gura n'avait pas le temps de réfléchir et doser après qui-qui-méritait-plus. Le troupeau de moutons ne possédait pas que des muscles, certes, mais tous dégageaient à coup sûr de l'amertume.
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Après quelques pif-paf-pouf, la ronde se voyait enfin dispersée. Seulement pour un court délai. C'était tout de même utile d'avoir un peu de champ libre et d'espace vital autour de soi. Pour se remettre de ses émotions, respirer profondément, ou juste pour transpirer en paix. Ce dont ne se priva donc pas d'entreprendre Gura.
Puis, un tour d'horizon plus tard, les adversaires les plus résistants commençaient déjà à se relever. À part une joue gonflée ou une bosse rougeâtre, les sauvageons avaient encore largement de la ressource à revendre. Le gros les contempla un moment, regrettant son geste dans son for intérieur, avant de revenir à la réalité. En clair, s'il campait ici, ces animaux étaient prêts à lui arracher la jugulaire... à condition de pouvoir escalader deux mètres vingt de graisse glissante, bien entendu.

Sur ce, le Sumo se mit en route. Sauf qu'il courait lentement et lourdement. De quoi laisser des empreintes dans le sol, de quoi suer toujours plus et ainsi laisser des traces pire que le petit Poucet. Et logiquement, bientôt de quoi se faire rattraper avant d'avoir pu dire "tartes aux myrtilles".
Seul lot de consolation parfois, les gens trop rancuniers ne pensaient pas à regarder où ils mettaient les pieds. Alors au fur et à mesure, les flaques gluantes de l'énorme fuyard se chargeaient de ralentir ses poursuivants. On fait avec les moyens du bord, quoi !

Heureusement, au milieu de la course-poursuite, tandis qu'on était pratiquement sur le point d'arracher son seul vêtement, Gura se prit les pieds sur une peau de banane. Une chance inouïe dans une ville où le ménage était pourtant réalisé plusieurs fois par jour, sous peine d'amende. Ou peut-être que les nombreux tremblements du catcheur avaient fini par faire sauter le fruit de son caisson ?
Quoi qu'il en soit, de gré ou de force, l'opportunité de skier comme à la montagne arrivait pile poil au bon endroit, au bon moment. Le hic fut que tenir l'équilibre n'était pas donné à tout le monde. Vous avez déjà essayé de faire rouler un ballon sur un fil ? Beh là, c'était quasiment le même problème. Gura se tordait dans tous les sens, en priant pour ne pas se vautrer... au risque sinon de se mettre à rebondir à travers tout.

_ À moins que...? se réveilla-t-il avec une idée en tête. Kamik'ass !

Ça tombait bien ! Un mur finirait par lui faire obstacle tôt ou tard. Surtout dans une ville où les rues ressemblaient à une grille de mots-croisés. Tiens, justement ! Un panneau avec écrit "Nouilles-Orque" dessus annonçait ledit barrage en briques. Sans doute un restaurant.
Gura utilisa alors sa technique d'envol afin de passer de l'autre côté, par la voie des airs. Ses fesses crissèrent pareil à des pneus de voiture, et se mirent à cracher brièvement de la fumée. La douleur aussi se fit entendre sur l'instant. Brève mais intense.

Le gros beugla comme une fillette sur le coup. Le décollage se passa sinon plutot pas mal. Il avait eu le temps de se caresser, et de tourner la tête pour constater que les fous furieux se trouvaient bel et bien distancés à présent.

_ Fiouuu ! Je l'ai échappé belle. Bon, et maintenant ?

Maintenant, Gura dut se préparer à la chute imminente. Un gros obus de sa trempe allait forcément faire des dégâts. Il se souvint d'ailleurs de son crash impromptu mais salvateur sur le bâtiment de la Marine... en omettant l'extrait où ses passagères clandestines eurent les jambes sectionnées, cela va de soi.

Boum ! L'impact destructeur le ramena dans le monde réel. Rha, ces flashbacks qui se manifestent quand on ne s'y attend pas ! Pire que de la pub à TF1.
Gura avait défoncé le toit d'une baraque. Il dégringola ensuite les quelques étages, en les déglinguant eux aussi, jusqu'à ce que son gros petch se plante dans le bois du rez-de-chaussée.
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_ Ouch ! Pesta le gros, tout en évacuant des objets écrabouillés lors de sa chute.

Bah oui, entre les miches, pardi ! Il y avait notamment une laisse, une cravache et un petit canard en plastique. On se demande bien qui pouvait habiter ici, quand même !

Sinon, la maison était vide. Tant pis, le propriétaire remercierait Gura plus tard de lui avoir fabriqué un super accès au ciel. Désormais, dormir à la belle étoile en intérieur, c'était possible. Bien sûr, il faudrait refaire la déco, mais trois fois rien. Un coup de balai, un peu de peinture, de planches, de ciment... et c'était dans la boîte.
Bon d'accord, pour les bibelots, ce serait une autre histoire. Surtout ceux qui avaient plus ou moins de valeur sentimentale. Et là, à part en retrouvant quoi scotcher ensemble parmi les innombrables morceaux éparpillés... bof bof.

_ Ah ? Ça c'est pas moi ! réagit-il pour se rassurer, tout à coup.

Après s'être relevé en s'aidant de ses formes, généreuses mais disgracieuses, Gura avait remarqué un trou dans le sol du salon, autre que celui qu'il avait lui-même imprimé. Cette étrangeté dans la maison ne semblait pas d'origine, à première vue. Il y faisait très sombre, et même sans distinguer le fond malgré le soleil matinal, le tunnel devait s'étendre à perpèt'-les-alouettes.

_ Bizarre... Est-ce que les autres habitations auraient été victimes de... Et ça voudrait donc dire que quelque chose ou quelqu'un aurait creusé par-dessous... Mais pourquoi ?

Gura se la joua fin limier. Quand on y pense, toute la ville avait une dent contre lui. Normal alors qu'il cherche à prouver son innocence ?
Il tourna ensuite la tête de droite à gauche, et promena en cercle dans la maison, les mains dans le dos. Malheureusement, il fut incapable d'en déduire qu'on y était forcément venu piller. De la bouffe ? Du fric ? Allez savoir...

_ Bouh ! Finit-il par crier dans l'ouverture, après s'être penché.

Il y eut seulement deux ou trois infimes échos qui lui répondirent au loin. Néanmoins, une évidence flagrante lui sauta enfin aux yeux, tandis que sa tête restait toujours suspendue au sommet du néant.

_ Mais comment j'aurais pu passer par une cavité aussi étroite, au fait !? Mouais... non... les villageois seraient encore capables de me sortir que j'ai payé des nains de jardin ou des anorexiques pour faire le sale boulot, je parie !

Gura serra les dents, revenu à la case départ. Et pas question de signer des aveux forcés, s'il était amené à devoir se rendre, tout ça parce que les autochtones de cette contrée demeuraient paranoïaques !

_ Je crois qu'il faut que je trouve un moyen de m'introduire dans cette brèche, conclut-il alors. C'est la seule manière de comprendre ce mystère.

Son poing fermé cogna sur le sol, mais le bruit de l'impact n'alluma aucune lumière dans sa cervelle. Il resta donc là, penaud, figé par le vide et le silence, replongeant dans une évasive réflexion.
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Gura se mordit les lèvres. Il avait tout envisagé avec ses neurones, mais rien à faire. Il pouvait à peine loger sa grosse tête dans la fente, et avait bien failli déjà rester coincé lors de son essai. Alors penser une seule seconde qu'un bras ou une jambe ferait l'affaire, en priant pour que le reste du corps suive... c'était perdu d'avance.
Cependant, peut-être que la solution se cachait vraiment tout près de ses concepts, certes, mal mesurés mais audacieux. Et comme dirait l'autre, avec des "si", on refait le monde !

_ Si je transpire suffisamment, je peux peut-être ramollir les parois ? Dit-il en levant le doigt. Si j'élargis l'orifice, je peux peut-être commencer à pénétrer ? Et si...

Ahem ahem... on va s'arrêter là, hein ? Vous avez compris le message, quoi. Laule.

_ Home Sweat Home ! Kamik'Ass ! Toupie Booblade ! Récita Gura à la suite, en marquant un temps entre chaque technique.

Ainsi, le gros ouvrit le bal du gros chantier en arrosant le tunnel avec des poches de sueur récoltée sous ses bras. Puis, il exécuta un saut vertical et vertigineux, avant de retomber cul-sec sur la base de la maison et former un large cratère. Patatrak !
Et pour finir, il plongea tête la première dans le fond de l'entonnoir esquissé, bras collés au tronc et jambes presque l'une dans l'autre, et tourbillonna tel un foret de perceuse.
Dommage que ses pis de vache ne lui furent pas plus utiles cette fois... mais bon, on ne peut pas toujours obtenir ce qu'on veut dans la vie !

Quoi qu'il en soit, yeehaa ! Gura ne tarda pas à surfer ultra-vite comme ces types aux JO d'hiver, dans leur Bobsleigh. Virage à gauche, virage à droite, et même looping de grand huit, le gros en avait pour son argent. Le souci fut pourtant rapidement que la terre dans les yeux le chagrinait. Okay, il n'avait qu'à suivre le tunnel déjà tout tracé, de toute façon. Mais que trouverait-il une fois sorti de là ?
De plus, il fallait avouer que se balader quasiment dévêtu dans un environnement aussi rebutant, rendait en quelque sorte la tache plus ardue. Beh oui ! Pour quelqu'un qui prenait goût à s'exhiber le nombril à l'air, à tout bout de champ, bonjour le traumatisme qui s'ensuivrait !

_ Aaaaargh !!! hurla-t-il, lorsque l'impatience le prit en étau, et certainement aussi le manque d'air.

En effet, le trajet durait des plombes, et impossible de voir ou deviner quand la sortie lui éblouirait la rétine. Du coup, il se demanda à un moment donné s'il se trouvait toujours dans la bonne galerie.

Manque de bol, après une demie douzaine de kilomètres parcourus, il ne pouvait bientôt plus tenir. Il n'avait jamais autant dû mettre en avant son endurance sur le terrain. Et évidemment, un énorme bonhomme de sa trempe ne pourrait produire plus d'efforts qu'à condition de s'entraîner, dans un premier temps. En l'occurrence, pas demain la veille.

Voilà. Au final, il céda tout bonnement. Tout ça pour quoi ? Résoudre une énigme ? Être dans les petits papiers des habitants incrédules ? L'aventure ? Le danger ?
Bref, pour l'heure, sa force l'avait abandonné.
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Chapitre 3.

_ Qui t'es, toi ? S'éleva une voix dans le black-out le plus total.

Shlak !

_ Comment tu nous as retrouvés ? Continua-t-elle.

Shlak, Shlak !

_ Allez, goret ! Réveille-toi et parle, bon sang !

Bouing, bouing, bouing !

_ Hmmm, pas là, ça chatouille... Baragouina enfin Gura, toujours dans le coma pourtant.

Où était-il depuis son évanouissement ? Il faisait toujours noir, si ce n'est quelques torches, exposées avec parcimonie, sur les murs de la grotte. Appelons ça comme ça, du moins.

Dans tous les cas, le gros ne se trouvait plus serré comme des sardines en boîte, dans une maudite tuyauterie souterraine. Chouette ! Apu les vers, apu des vieux os restants, de cailloux, de terre et de poussières.
Il pouvait donc enfin respirer normalement. Par contre, l'air restait frais. L'atmosphère, quant à elle, était... spéciale. Il y avait du bruit, provenant des cris d'enfants qui jouaient. L'écho qui allait avec. Cependant, il n'y avait pas plus de vie autour pour autant. Pas de décoration intérieure, pour ne citer que cet exemple.
Bref, ce qui faisait ainsi penser que les saligauds du coin devait, soit se contenter de la misère, soit ils n'étaient présents que pour des brèves vacances.

_ Ah enfin ! Fit la voix. Tu te décides à l'ouvrir !

Lui aussi était spécial, au fait. Et toute sa bande avec, pour ne rien cacher. Premièrement, on aurait dit un animal. Il portait un manteau de fourrure, qui le couvrait de la tête aux pieds. Son visage n'avait rien d'humain non plus, à cause d'une sorte de casque d'armure modifié, qui ne représentait ni plus ni moins que la gueule d'un monstre ou d'un démon. Notamment avec une longue corne, légèrement courbée, au bout de son nez. Genre, une licorne... mais vraiment plus bestial, hein. Tout le contraire de My Little Poney, en somme.

Néanmoins, il se tenait aisément sur ses deux guiboles qui, elles aussi, se finissaient à la mode sauvage. Des griffes à l'extrémité de ses bottes, et même des griffes au bout de ses gants.

_ J'attends toujours ! Reprit le type à qui appartenait la voix.

Une voix bien criarde, style chanteur de hard rock.

Shlak, shlak, shlak ! Ce bruit se produisait tout simplement, chaque fois que le tortionnaire frappait le gros boudin au bois dormant, avec sa longue tige nasale.
Bouing, bouing ? Boarf, le mec s'était juste permis de sautiller sur la graisse du Sumo. Et à vrai dire, il n'y avait pas trente six façons de secouer une personne de cette envergure.
Manque de chance, s'aventurer entre les bourrelets de Gura pouvait vite devenir un problème. On s'y embourbait facilement dedans, sans espoir d'en ressortir un jour. Sauf si le propriétaire de tous ces kilos en trop s'en chargeait personnellement, bien sûr.
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Le piège boueux ne tarda donc pas à agir. Les pieds de l'homme-bête s'enfonçaient lentement dans le ventre vorace de Gura, toujours allongé et en pleine sieste. Enfin, bientôt plus pour longtemps, car les griffes du sauvageon se mirent à empaler, l'une après l'autre, la chair tendre du dormeur. Au début, ce ne ressembla qu'à de basiques piqûres de seringue. Pas de quoi pleurer après sa mère... ah non mince, elle était morte, la sienne !
Mais une fois les blessures plus sérieuses et entamées, la douleur ne se fit pas attendre plus longtemps. Et la réanimation du catcheur non plus, d'ailleurs.

_ Bwaaaargh !!! s'écria-t-il brusquement, les yeux écarquillés.

Faisant ainsi peur au griffu, ce dernier répondit à son rugissement. Puis dans un second temps, et histoire de le faire taire, il usa de ses mains pour taillader un peu plus le bidon affamé.

_ Bordel, mais ça fait mal ! Enchaîna-t-il au travers des filets de sang.

Malheureusement, dans une telle position de soumission, Gura ne pouvait pas faire grand chose pour s'échapper. Il avait tenté de gigoter sur les côtés, mais l'autre empafé s'en donnait à coeur joie avec ses gros ongles acérés.
Gura gueula alors de plus belle, mais en vain. Dans le feu de l'action ou la panique, l'agresseur nageait un peu trop dans son instinct de survie, ou quelque chose d'approchant.

Quelques lacérations plus tard, le calvaire s'atténua jusqu'à extinction totale. Fiouuu ! Quel cauchemar ! Le catcheur n'avait pas perdu des litres et des litres de jus de tomate, en fin de compte. Un soulagement que le sale type tapait comme une lopette, qui sait ? Ou alors c'était voulu, puisque l'interrogatoire de tout à l'heure se trouvait toujours au point mort, quand on y pense.
Quoi qu'il en soit, les baffes du Wolverine de bas-étage s'étant interrompues, Gura réussit, avec beaucoup de mal quand même, à se détendre l'abdomen afin d'expulser ce prisonnier indésirable. Il ne lui restait désormais plus qu'à récupérer son souffle, tandis que sa transpiration colmatait, discrètement et en quelque sorte, déjà ses plaies.

_ P*tain, mec, t'abuses ! J'faisais un super rêve ! Il y avait plein de nanas dénudées avec des ailes d'ange dans le dos, qui me tournaient autour pour me faire du gringue !

_ Non, ça s'appelle le paradis... mec ! On t'a sauvé la vie. Tu pourrissais dans un de nos tunnels, en train de clamser. Faut vraiment être taré pour croire qu'un bouffi de ton espèce puisse vadrouiller chez nous, en toute impunité ! À ce propos, il est grand temps de te présenter, et de m'expliquer ce que t'es venu glander ici ?

Gura essaya de gagner du temps, en cherchant la meilleure manière de répondre. Il déambula alors sans trop montrer qu'il épiait surtout son nouvel environnement, et aussi les membres de cette drôle de communauté. Avec l'excuse du gars trop large, qui a trop chaud, et en bonus claustrophobe, l'autre andouille s'écarta. Tout en restant sceptique, faut pas déconner !

_ Alors voyons... par où je commence ? Euh... ah oui ! Je m'appelle Gura. Et si je me retrouve dans cette galère, c'est à cause de toi et ta bande de vautours !

Le catcheur finit cette accusation avec l'index ferme, pointé sur son interlocuteur. Il tira ensuite une méchante grimace, ce qui eut pour effet d'ajouter de l'huile sur le feu.
Pour la peine, et à son insu, Gura fut foudroyé dans le dos et tomba lourdement à genou, en beuglant de nouveau. Sa tête pivota avec difficulté, mais il put apercevoir deux ombres derrière son épaule. Elles paraissaient plus petites, mais toutes aussi animales et aiguisées que l'autre homme des cavernes qui lui faisait face. Probablement ses adjoints.

_ Mouhahahaha ! Dis pas merci, plaisanta le leader dans sa cape poilue. Comme ça maintenant, tu as autant de coupures derrière et devant.
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Tout ce vacarme attira l'attention des autres frères d'armes dispatchés dans la grotte. Ils s'installèrent aux premières loges tout autour du gros blessé, et couinèrent entre eux dans une langue incompréhensible. Gura leva alors le nez vers eux, car il y avait vraiment quelque chose d'extraordinaire avec ce public. La plupart faisait le tiers de la taille du chef cornu et ses collègues griffus... comme des gosses ?
Le catcheur, dans cette nouvelle position de la levrette, cherchait à comprendre comment pouvait-on oser impliquer des gamins dans leur sale boulot. Il déglutit en s'imaginant les pires scénarios, avant de reconnaître son erreur monumentale.
Ouf ! Plus de peur que de mal, en fait. Ce n'était pas des être humains, seconde réflexion faite !

_ Hahaha ! Fit le chef, fier et moqueur. Je sais, ça t'en bouche un coin, n'est-ce pas ? Comme tu peux le constater, je ne travaille pas avec des vautours... mais avec des taupes !

_ Keuaaah !? Réagit Gura, pourtant devant cette vérité vraie.

_ Rassure-toi, personne n'aura peur de toi. Elles sont toutes aveugles. Elles ressentent juste les choses différemment, avec leurs autres sens... ceci expliquant notre réputation de qualité.

_ Bah pourtant, je vous connais pas !

_ C'est justement ça l'idée, pauvre andouille. Ne pas se faire choper.

Ce n'était pas faux. Le saligaud marquait donc un point, pour le coup.

_ D'accord. Pas besoin de me faire un dessin alors. Pour changer, vous n'êtes donc qu'une énième et vulgaire meute de hyènes, cherchant gloire et fortune, d'île en île. J'ai bon ?

_ C'est tout à fait ça. Et un jour, nous deviendrons de légendaires criminels, inconnus au bataillon, avec le One Piece en poche ! Ça ne fait aucun doute, mouhahaha !

Gura s'étrangla en voulant se retenir de rire à son tour. Tous ces glandus n'avaient même pas encore passé Grand Line, qu'ils croyaient déjà dur comme fer que leur rêve se réaliserait aussi facilement, rien qu'en creusant des systèmes d'égoûts et compagnie.

_ Sauf si je vous en empêche, je me trompe ? Fit remarquer le Sumo.

Une petite aiguille qui piquait au vif était malvenue, au vu de la situation, mais tellement jouissive. Gura se voyait déjà en train de piétiner toutes ces piètres bestioles, du haut de ses deux mètres vingt. Mouarf !

_ Pfff, répondit simplement l'autre type. Tu nous prends pour des amateurs, ou tu as attrapé juste le melon ? Je n'ai qu'à claquer des doigts pour que mes lieutenants te troue le slip ! Pour preuve... Trisse et Ratehope, charcutez-moi les énormes fesses de ce guignol !

En un éclair, le donneur de leçons s'éclipsa de quelques pas, tandis que ses deux plus fidèles guerriers en retrait ouvraient les hostilités à coups de griffes.

Le gros se laissa alors choir sur son bide afin de rebondir, et ainsi évita les salves tranchantes derrière lui. Une fois dans les airs, son saut se révélant trop haut et violent, il trouva le moyen de s'encastrer dans le plafond rocheux. Résultat, plusieurs arbres généalogiques plus tard gravés dans la caillasse, le toit s'écroula sur toute la population en contrebas.
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Séquestré de son plein gré dans la roche, Gura contempla son chef d'oeuvre. Pas sûr en fait que ce soit le plan parfait , ni même ce qu'il pensait réaliser au départ, mais il s'en contenterait. À noter qu'il sentait quand même la douleur passer dans son dos. S'être jeté avec autant d'amour dans la pierre, avec des blessures sanguinolentes encore fraîches, ça ne faisait jamais du bien.
Bref, il se contenta donc de la finalité en serrant les dents, le temps que les boulets finissent de cuisiner toutes ces taupes en crêpes.

Une fois la sale besogne exécutée, Gura se décrocha de son fauteuil improvisé. Il y laisserait une belle signature, si jamais d'autres primitifs venaient à s'implanter dans le coin. Ou alors, tout le contraire. À cause de ses mensurations élevées, il leur ferait peur.
Quoi qu'il en soit, le Sumo reposa enfin le pied à terre, et se frotta les mains. Satisfait d'avoir pratiqué du génocide sans trop se salir, ça n'a pas de prix ! Malheureusement, à peine avait-il parcouru deux mètres, que de nouvelles craquelures se firent entendre. Il regarda alors logiquement au ciel, croyant que c'était encore de la faute à son poids, mais non.

_ Nom d'une moule échouée ! Piailla le gros, en découvrant son travail bâclé.

Des lames venaient d'avoir râpé des rochers en apéricubes. Pas besoin d'être fûté pour deviner que c'était le gang des taupes qui avait survécu. Ces parasites devaient sûrement avoir creusé dans le sol, ou dans le rocher lui-même, pour se protéger des obus qui leur tombaient sur le coin de la truffe.

_ Bien tenté, je dois dire, répliqua le chef. Mais sérieusement ? T'as vraiment cru que ce genre de petit tour allait fonctionner sur nous ? Pfff !

Il claqua ensuite des doigts pour rappeler à ses gardes du corps personnels qu'ils avaient encore du pain sur la planche. Aussitôt dit, les deux combattants retournèrent dans la bataille.

Gura avait bien du mal à gérer l'embrouille. Autant il pouvait facilement créer des cratères, briser la roche et autre. Mais ses adversaires étaient bien plus agiles que lui. Et ils n'avaient aucun mal non plus pour percer dans la grotte, s'y engouffrer, et enfin réapparaître à un autre endroit dans un minimum de temps.
Le gros prit donc cher dans sa graisse, parce qu'il ne pouvait compter que sur sa lenteur et l'espace confiné de l'arène. Des gerbes de sang en veux-tu, en voilà ! Tous ses bourrelets ou presque se retrouvèrent bientôt tailladés sans exception.

_ Bon maintenant, finissons-en ! Ordonna Alibaba à ses voleurs. Trisse, Ratehope ! Achevez-le !

C'est à ce moment là que Gura eut une idée géniale. Bon, en fait, deux !

_ Aaaah d'accord ! Je viens de piger l'astuce ! Tricératops, quoi. À cause de vos cornes sur le nez. Un, deux, trois. Les deux ploucs et votre boss.

Ledit boss soupira, et se claqua la main sur le front. Mais à cause de la fameuse corne, il se blessa dans son facepalm... le con ! Il ne lui restait désormais plus qu'à crier et saigner.
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Plic, ploc ! Des gouttes chaudes et écarlates coulèrent sur le sol, à la même cadence qu'un robinet qui fuit. Le truc bien chiant et bien lent, quoi. Avec l'écho de la grotte, ça donnait même un petit côté sympatoche.

_ Pas glop, hein ? Se moqua alors Gura.

Tout ceci n'était évidemment que le début d'une diversion.

Le catcheur avait prévu cette énormité afin de faire cogiter les deux cobayes qui ne lui lâchaient pas la grappe. Ainsi, en entendant leur chef l'ouvrir, ils se mirent à douter en quelque sorte.

_ Bah alors, mes petits chats ? Son maître dépérit, et on n'accourt pas à son chevet, héhéhé ?

En plus du jeu de mot foireux sur le boys band à cornes, Gura s'était surtout souvenu que toutes ces taupes étaient soi-disantes aveugles. Et que grâce à cette infirmité, les bestioles avaient depuis développé leurs autres sens.

_ Home Sweat Home ! Enchaîna-t-il, pour appliquer la suite de son plan.

Une averse de transpiration repeignit alors les murs de cet endroit. L'odeur si particulière du catcheur était maintenant dispersée partout, partout, partout. De quoi déboussoler les deux assaillants pourtant tenaces, en train de s'interroger "mais où est Charlie ?".
Quoi faire ? Continuer d'exécuter les ordres du chef, ou s'inquiéter de son état de santé ?

De toute façon, c'était déjà trop tard. Le temps que le chevalier-taupe prenne le temps d'expliquer la fourbe ruse de Gras Double, la sentence se prononçait déjà pour le duo de troubles-fêtes.

_ Toupie Booblade !

La terre trembla, la poussière vola, les débris de pierre se brisèrent un peu plus, et Gura tournoya sur lui-même de plus en plus vite. Sa poitrine pendouillante s'étirait toujours plus loin, et s'apprêtait à mitrailler les Frères Taupes. Lorsque ses tétons cognèrent une première fois dans leur face, la punition ne s'arrêta plus de sitôt.
Le gros était vraiment en colère et bouillonnant au fond de ses tripes. Il leur dédicaça donc au centuple, chacune de ses blessures.

_ Impossible ! Noooooon !! pleura leur commandant, coincé entre l'impuissance et l'ébahissement.

Il fallait s'y faire. À la fin, il ne pouvait en rester qu'un. Gura, tatatam !
Il ne stoppa pas net car il n'y avait pas de frein à main, une fois la machine lancée. Et il dut encore ensuite prendre quelques secondes de plus pour se remettre la cervelle en place, sous peine d'évanouissement sinon. Ou de perte de raison carrément, dans le pire des scénarios ?
Mais à part ça, tout est bien qui finit bien, on pouvait en conclure. Du moins, pour ce premier véritable round. Le catcheur avait seulement repoussé une menace. Avec un peu de bon sens, on prédisait déjà que la vraie guéguerre ne faisait que commencer, par contre. D'ailleurs...

_ Alors toi... alors toi ! Répéta sans cesse le rhino-taupe sous son casque. Ah, tu veux un adversaire à ta taille !? Hein ? Hein ! Bah tu vas être servi !
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Quoi ? Encore un nouvel ennemi qui attendait dans les vestiaires ? Le roi des taupes se mit à claquer du pied sur le sol, à plusieurs reprises. Ça ne rimait à rien en apparence, surtout quand Gura commença à trouver le temps long.
En effet, rien ne s'était produit depuis une trentaine de secondes, et ce plouc à manteau de vison avait plutôt l'air de vouloir se briser le talon, à la place.

_ Euh... t'as des fourmis, c'est ça ? Se moqua le gros, avec un large sourire jusqu'aux oreilles.

L'autre ne répondit pas verbalement, mais tira une grimace qu'il ne fallait pas prendre à la légère. Le genre d'expression du visage qu'on esquisse quand on cache quelque chose, et qu'on est sûr de soi.

Gura se ravisa alors lorsque le sol se mit enfin à trembler. Il connaissait bien ce genre de vibrations, car lui-même pouvait en créer dans le même style, à cause de son poids très élevé.
Il fronça alors les sourcils, montra les crocs, et devint tout dur des biceps. Façon de parler, hein. Avec sa graisse, ça n'y changeait pas grand chose, mais il bandait bien à l'intérieur, quoi... euh, des muscles, on est bien d'accord !

_ C'est qui, cette fois-ci ?

_ Hoho, chut ! Je suis sûr qu'il va te plaire.

Soudain, le peu qui restait du toit se décrocha, pareil à un couvercle qu'on ôterait d'un plat. On découvrit alors que la base secrète des taupes se trouvait sur une petite colline, en dehors du centre-ville, à quelques centaines de mètres à peine. Bah ça alors !
On distinguait même les premières maisons, ou encore des points noirs correspondant à des habitants, sans aucun doute. Pourtant, le vrai souci du moment était cette gigantesque silhouette sombre, qui surplombait le Sumo.

Godzilla ? Pas loin. Goldorak ? Pas mieux. Bref, une créature des plus immenses qui puisse exister sur cette terre. Aussi grande qu'une bête de Calm Belt, dans tous les sens du terme. Mais avec des mimines, des papattes, et des poils.

_ P*tain, mazette ! Dégobilla Gura, la bave sur le menton, tête renversée. Ça mesure combien, un monstre pareil ?

_ Amuse-toi bien.

_ Ah tiens, il n'a pas de corne, celui-là, remarqua le catcheur, ignorant complètement son interlocuteur.

_ Une espèce rare chez les taupes, tu en conviendras. Il s'appelle Runnay.

_ Pouah ! Il est trop mignon. Gros, mais mignon.

Effectivement, cette taupe géantissime avait de quoi donner du torticolis à vie, si on cherchait à la mater trop longtemps dans les yeux. Quant à ses autres dimensions, elles étaient aussi vastes qu'un bâtiment de la Marine, et aussi vertigineuse qu'un immeuble.

Plus sérieusement donc, comment venait-on à bout d'un truc aussi surréaliste ?

Ailleurs, dans la cité, les premiers curieux tombaient eux aussi nez à nez avec ce truc démesuré. Bien sûr, ils ne savaient pas précisément à quelle bizarrerie hors norme ils avaient affaire. Mais puisque des soldats de la Marine avaient été avertis, entre temps, des vols, la discrétion du gang des voleurs allaient bientôt voler en éclats, à ce train-là.
Une chose que refusait, à tout prix, le leader de ce groupe malfaisant. Règle numéro un !

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Puisque la voie était dorénavant libre, pourquoi ne pas plutôt se tailler en douce ? Le géant n'y verrait peut-être que du feu, se disait Gura, au début. Mais force fut de constater que ce n'était pas la meilleure astuce du siècle. Peut-être alors utiliser les tunnels précédemment creusés par les autres comparses minipouces ? Là aussi, Gura s'y refusa, après coup. Son corps était toujours tailladé de part en part, et les boyaux souterrains trop étroits lui feraient sans doute un mal de chien.

Le gros voulut alors se précipiter sur des adversaires plus petits que lui, pour compenser son inutilité face à l'ogre touffu. Mais de un, il était bien trop lent. Et deux, la véritable menace n'aimerait certainement pas que l'on touche à ses frangins.
Conclusion, catch ou pas catch, drôle ou pas drôle, il ne restait logiquement plus aucune autre alternative. Se battre. Son maître avait profité de mettre les voiles, direction le centre-ville, avec ses potes. Et il laissait son gros toutou régler le compte de Gura. Obèse Versus Obèse-puissance-dix, quoi !

_ S*laud ! Laissa échapper le Sumo, à l'attention du père Licorne déjà loin et enterré.

Résultat, c'est la bête qui prit l'insulte pour elle. Ah bah vous savez comment ça marche, non ? Conne, grosse, ignarde et sensible. Elle ne capta donc pas la subtilité de la situation, si tenté qu'il y en ait une.

_ Mais non ! Toi, j'ai dit que t'étais mignon ! S'excusa-t-il piteusement.

Ainsi, prenant la mouche sur-le-champ, Runnay rugit comme Tarzan, se mit à quatre pattes, et fonça sur le petit humain en culotte. Gueule grande ouverte, il s'apprêta alors à mordre, voire même avaler tout cru, Gura. Par chance, dans un combat d'énormes limaces, on avait le temps de prévoir l'esquive. Ce qu'entreprit aussitôt le Sumo, en s'éjectant plus loin vers l'arrière.
Par contre, autant deux cent cinquante kilos, ça paraissait lourd. Autant plusieurs tonnes de mâchoires lancées à une certaine allure, c'était capable d'aplatir un pan de colline ?

_ Calmos, mec ! Tu devrais penser à te reconvertir dans la chanson... Continua le comédien du cirque, essayant de négocier un semblant d'amitié.

Et c'est le drame ! La roche se déroba sous le fion de Gura. Il dévalla la pente sans plus attendre, en ricochant un peu partout grâce à ses bourrelets. Il ne souffra pas trop pendant la chute, mais ses anciennes blessures se réveilleraient inéluctablement d'ici la fin du déluge.
Oui, parce que des rochers qu'on se mangeait dans les dents pour tout et rien, ça devenait une habitude dans les mangas. Néanmoins, le problème de la bestiole énorme restait entier, lui ! Et cette dernière ne tarda pas non plus à suivre le mouvement... dans le vide.

_ ... Ou pas. Chiottes ! Reprit-il, abasourdi.

Tout était donc à refaire lorsqu'il regagnerait la terre ferme, cela voulait dire. Mais en pire, car maintenant les deux énergumènes déboulaient vers la civilisation.
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Chapitre 4.

Un boucan d'enfer tonna sur toute l'île et dans les cieux, lorsque Gura, suivi de Runnay, imprimèrent leurs miches respectives dans le sol, à deux pas de la ville, cette fois-ci. Des tremblements, des fissures, ou même carrément des failles commencèrent à se dessiner, et à se propager dans l'horizon. Encore un peu, et on aurait pu penser que Barbe Blanche était passé par-là... dans un accès de rage.
Les premières habitations en subirent d'ailleurs le contrecoup. Le quadrillage des routes se disloqua. Des passants se vautraient comme des carpettes, sans pouvoir rien contrôler. Et forcément, des débris leur tombaient même sur le coin de l'oreille.
Il y avait même eu ce drôle de monument. Les Twin Tatas Whores. Deux colonnes en marbre pour symboliser la naissance des jumelles fondatrices de cette méga-bourgade, il y a très très longtemps. Deux p*tes assurément, qui avaient dû pomper le dard d'un richissime pour se faire une place. Elles non plus ne furent pas épargnées par la violente secousse.

_ En joue ! Feu ! Ordonna la Marine, tout à coup.

Gura se retourna vers un épais nuage de fumée et de poussière, et ne vit donc pas où se trouvait exactement les soldats. Du moins, quand on entendait ce genre de réplique exprimée sur un ton solennel, ça ne signifiait qu'une exécution pure et simple. Ça, ou un hommage dans un cimetière militaire, quoi.

_ Attendez ! J'suis encore là, moi ! Paniqua-t-il, en courant vers la source sonore.

Il tourbillonna évidemment comme une toupie pour aller plus vite, et tant qu'à faire, prier aussi pour passer entre les premiers coups de feu tirés. Par chance, il ne mourut pas après avoir rejoint les exécuteurs dans le brouillard.

Le gros expliqua alors à ses nouveaux copains, que cette grosse bestiole n'était ni plus moins qu'une taupe géante appelée Runnay, ainsi que d'autres détails apportés plus tôt par le leader des voleurs. Histoire de se consister victime innocente, rien de tel que d'en déballer le plus possible. Et en prime de ses nombreuses blessures sanguinolentes sur le corps, il parut plutôt crédible.
D'ailleurs, la Marine aussi échangea quelques renseignements à son tour. Elle raconta qu'il fallait être très vigilants contre le reste du gang. Même les plus petites bébêtes pouvaient faire de sacrés dégâts. Déjà de nombreux confrères en uniforme avaient morflé.

_ D'accord. Je vais vous prêter main forte, de toute façon.

L'un des carabiniers sourit et répondit qu'il n'en attendait pas moins du catcheur. À cause de cette couche nuageuse dûe aux maisons détruites, Gura n'avait pas capté qu'il s'adressait à des marines rencontrés sur le navire. Alors dans un sens, ils savaient quel genre de bonhomme ils possédaient de leurs côtés.
Que le monde est petit !

_ Vous avez déjà une stratégie ?

_ Ouais ! Répondit le peloton, en choeur. On va tout bonnement le charger. Allez, les gars !

Aussitôt dit, aussitôt parti. Les sbires de la Justice se lancèrent à l'assaut du monstre, tantôt fusil à l'épaule, tantôt sabre au poing. À vrai dire, il y avait un peu de toute sorte d'ustensiles de combat. Et de toutes les tailles.

Pendant ce temps, le Sumo parut être un peu pris au dépourvu, sur le coup. On aurait dit que les hommes à casquette n'avaient pas vraiment l'intention d'inclure un pauvre gars en slip, dans leur plan de maîtrise de suspect gigantesque.
Quoi qu'il en soit, après une rapide fouille, il piocha une poutre en bois dans les divers décombres environnants. Il s'empara d'une extrémité, la coinça dans son ventre enrobé, et broya le tout grâce à sa technique du Hot Dog. Tada ! Un magnifique pieu y fut confectionné en un tournemain, façon McGyver. Ou taille-crayon, c'est selon.

Vous connaissez la Toupie Booblade, n'est-ce pas ? Eh bien sur ce même principe, ou celui du lancer du poids (ou du marteau des J.O), Gura n'avait ensuite plus qu'à vriller de plus en plus vite. Sauf que lui pouvait sortir librement de sa zone, sans appréhender une quelconque disqualification.
Festival powa ! Les armes à feu, les sabres, et maintenant cette énorme lance dirigée vers le coeur de Runnay... splotch !
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Il y eut un long silence, comme si le temps s'était arrêté. L'animal immense aussi avait tout à coup l'air de stagner au garde-à-vous, durant quelques secondes. Alors que tout le monde restait sur le qui-vive, l'impatience d'un dernier souffle de vie se faisait attendre. Crierait, crierait pas ? Runnay avait, en fait, un chat dans la gorge. Ou une boule au ventre, quoi. Bref, il avait enfin les chocottes, celles de la mort imminente, bien sûr. Et lorsque son dernier battement de coeur cessa pour de bon, son visage se décomposa. Une grimace de terreur se dessina, puis au ralenti, il tomba enfin de tout son être. Le vacarme assourdissant qui s'ensuivit annonça la victoire de cette bataille. Un ennemi de taille en moins !

Les militaires se félicitèrent entre eux, fiers de leur performance. Le Sumo se réajusta la Pampers et quelques bourrelets, et s'invita dans la ronde pour l'acclamation générale. Certains se voyaient déjà en train de lui serrer la main, mais après s'être fait innonder de transpiration, ils n'avaient plus qu'à partir se sécher le maillot.
Après quoi, des équipes de secours arrivèrent ensuite en renfort. La tempête était passée, certes, mais ce n'était pas les éclopés qui manquaient pour autant. D'ailleurs, même le catcheur eut droit à son quart d'heure de chouchoutage à coups de pansement.

_ Le s*laud à la tête de ce zoo est connu sous le pseudonyme de Taupe-chef, raconta le supérieur du bataillon de marines.

_ Eh bah il s'est pas foulé, intervint Gura, entre deux découpages-collages de sparadrap.

_ Mais il s'appelle en vérité Sacha D. Bourrepalette. Un gosse qui a mal tourné. On a peu d'informations sur lui pour l'instant. Mais il paraîtrait que le père du gamin a abandonné sa petite famille pour réaliser son rêve : creuser dans Red Line de haut en bas, comme le célèbre Goal D. Rongeur, cent ans plus tôt. Enfin, ça reste une rumeur avant tout.

_ Euh... bégaya le gros, ayant lui aussi un rêve et une famille.

_ Enfin bref. Un cas social, quoi. Sa mère s'est donc retrouvée seule, et croulant sous les dettes, elle se serait ensuite tapée tout le village contre de l'argent... après avoir jeté son propre gosse à la rue. Trop de temps à consacrer.

_ La p*te !

Qui sait ? Peut-être de la descendance des Tatas Whores.

_ Voilà. Le type a ensuite appris à survivre par ses propres moyens. Il s'est découvert un don de symbiose avec les taupes. Puis il a mis à profit son talent, on dirait bien.

_ Ouais, je comprends. Moi aussi, je connais une dresseuse. De fauves. Dans le cirque où je bossais.

Gura s'imaginait déjà qu'il pourrait peut-être alors le raisonner, et le faire entrer dans son cercle perso, mais le gars de la Marine refusa illico. On n'était pas là pour donner une seconde chance à un fauteur de troubles, mais bel et bien pour l'expédier en prison.
Ça arrangeait tout aussi bien Gura, de toute façon. À cause de la dernière branlée qu'on lui avait infligé, des comptes à rendre s'imposaient donc, en fin de compte. Ce n'était pas plus mal.

Ainsi, une fois remis sur pied, le Sumo se sentait de nouveau prêt et paré au combat. Son but n'étant pas de signer des autographes à ses nouveaux fans en blanc, il profita d'une seconde d'inattention de ces derniers, et disparut au coin de la rue.
Mouais, c'était balaise pour un type aussi large et lourd que lui, il fallait avouer !
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