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L'échange.

Je suis là, le cul sur une chaise, une tasse sur la table et un journal tendu devant le visage. Dans le journal, y'a deux œillères, à leurs travers je vois toute la place. Elle est bondée, les gens rient, se tiennent la main et discutent tranquillement, j'avais oublié que ça existait. Là-bas, c'était pas comme ça, enfin des fois ça y ressemblait, mais ça sonnait faux, c'était souvent l'éclairci avant l'orage. Bref, j'avais oublié ce qu'étaient les mers bleus.

Je bois une lampée de thé. Vert, à la menthe et sans sucre bien sûr, on est pas dimanche, mais Ils m'ont donné cette foutue habitude. Celle là et celle de plus toucher à l'alcool, c'est bien la première fois que je suis seul à une terrasse sans alcool. J'ai peut être grandi c'est deux dernières années. OH, ce cul !! …. Oubliez ce que j'viens de dire.

J'observe encore. Ils sont pas encore là. Non, pas les Ils de tout à l'heure, les ils dont je vous cause ne méritent pas de majuscules, ils sont secondaires, ce ne sont que des cibles. Des cibles qui seront probablement armées, dangereuses et nombreuses, mais des cibles quand même, donc pas de lettres capitales pour eux. Honnêtement, je sais pas trop qui ils sont, dans le dossier de Ray, y'avait plein d'infos que j'ai pas mémorisé parce que je suis moi en fait, j'ai juste lu les trucs écrits en gras, le reste c'était probablement du remplissage. Donc, eux, ce sont des gangsters, les machins choses et la Triade Pourpre, les premiers, je les connais pas, les seconds par contre, j'en avais entendu parlé à l'époque. Inutile de dire que les retours n'étaient pas très positifs. D'ailleurs en général, y'en avait pas, les morts sont silencieux. Quelqu’un pourrait me rappeler pourquoi j'ai accepté ça ?

-Car sinon t'étais mort Jev.
-Quoi vous êtes encore là ?
-Tou sais Yev, oun est tes consciences, oun sera touyours là.
-Et vous étiez où quand j'ai décidé d'attaquer un second bateau ? Hein ?
-RTT.
-Congé maladie.
-Je passais un coup de fil à un ami.
-Putain mais vous vous étiez cru à la translinéénne ? Sérieux ? Maintenant, je dois voler non pas un gang, mais deux organisations criminelles de haut rang ! Et si je le fais pas Monture à tête d'écailles va me buter !
-Détail, détail.
-C'est vrai, c'est le passé Yev.
-Je vous deteste. Tous !
-Même moi ?
-Surtout toi Uri-Jev.

Tiens, y'a deux hommes en noir, avec les attachés de caisses et tout, qui se fixent. A tout les coups c'est des mafieux. Ils s'éloignent vers les ruelles sombres. Je pose mon journal de ninja et je me barre.

-Hey toi là ! Faut payer.

Je lance une pièce au serveur : quel connard, me faire chier pour deux thés,... Bref, je suis les gusses de loin en me planquant derrière tout objet décoratif à ma disposition : lampadaire, pot de fleur, bancs, passants, poubelles, cartons,... Je les vois rentrer dans le stéréotype de la rue glauque où on fait l'échange. J'enfile mes sans honneurs.
-Yev, pas d'marque le Ray il a dit.
-Et ?
-T'es con espèce de loque incapable ou quoi ? Des os de moutons là, qu'est ce qu'ils font ?
-Bah, mal ?
-Oui, mais non espèce de con !
-C'est coupaing, ils marquent aussi tong nomg sur les victimes, c'est pas très très discret tout ça, heing.

J'enlève mes poings dead-endois Je chope un pot de fleur : je fais avec ce que j'ai sous la main. Petit coup d'oeil dans la ruelle, qui est en fait une impasse, ils se montrent le contenu des mallettes. C'est le moment ou jamais.

ARGGGGGGHHHHH !
Le pot est lancé. Il tape à coté. Les deux gusses sortent leurs armes et s'accusent mutuellement, puis ils canardent. Je me planque derrière le mur. Très vite y'a plus de coups de feu. Je passe le tête. Ils se sont entretués. Les cons. Je vais voir ce qu'il y avait dans les mallettes, c'est juste de la contrebande. Fait chier, c'est pas les bons. Je me casse rapidement, ce serait con de se faire prendre pour ça, je leur laisse les mallettes. Quand je suis de retour sur la place, trop rien a changé. Je retourne me poser à une terrasse, mais sans mon journal ninja c'te fois ci.

Je commande un café au garçon. Un café noir, avec deux sucres. Ishii n'approuverait pas, paraît que ça dénature le truc, m'en fous, sans le sucre c'est infâme. Le serveur me dit que ça arrive dans deux minutes et moi je me dis que je l'aurais dans cinq.
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Alors que tu es assis à cette terrasse, devant un café brûlant qui arrivé un peu tard à goût et qui n'a même pas de petit gâteau à la cannelle avec -juste deux petit malheureux morceaux de sucre au bord de ta petite tasse, à l'opposé de la cuillère- tu surveilles avec attention les alentours.

Sauf que rien ne se passe. Aucun mec en costard, aucune mallette noire suspecte digne d'un bon mafioso. Rien. A part quelques familles heureuses de passer du bon temps -ou pas, de jolies petites fesses -ou pas, bref un vrai catalogue de ce qu'on peut faire en terme d'humains, mais de types louches.

On t'aurait menti ? Non ! Tu connais à peu près ceux avec qui tu traites.

Oh, à la rigueur, il y a peut être bien un vieillard entre deux âges qui s'est assis deux tables plus loin, qui a commandé des oeufs et du bacon avec un café. Depuis qu'il est arrivé, il y a quelques minutes, il n'arrête pas de se tordre les doigts, de regarder sa montre, de stresser, de s'éponger la sueur qui perle sur son front, de se tordre les doigts, de regarder sa montre, de s... Bref !

Son attitude te parait louche, du coup, tu commences à lui prêter un peu plus d'attention. C'est alors que tu remarques qu'il a une valise. Pas un attaché-case super classe, mais une petite mallette rouge, avec une forme dessus.




Tu l'entends un peu paniqué aussi, quelques bribes genre "Oh non ! Non non non !", "Mais qu'est ce qu'elle fait ?", "Allez ! Pitié !" !

Tu voudrais bien en savoir plus, mais tu ne peux pas te permettre de perdre de vue ta mission. Mais heureusement pour toi, un homme l'aborde, et tu peux entendre la discussion.

- Bonjour monsieur. Qu'est ce qu'il vous arrive ?
- Oh bonjour, j'attends ma femme, elle m'avait donné rendez-vous dans cette brasserie, elle devait me donner une seconde chance mais je suis arrivé en retard ! J'espère qu'elle n'est pas partie ! Ou pire, je n'espère pas qu'elle ne viendra pas ! Si ça se trouve, elle ne m'aime plus ! Oh non non non !
- Calmez vous, calmez vous ... Ca fait longtemps que vous auriez du être là ?
- O-Oui, assez, il y a une heure ! J'avais rendez vous il y a une heure dans le brasserie Chez Sörena !
- Oh, je vois où est le problème ! Ici, vous êtes dans la brasserie Chez Seren !
- Quoi ?! Mais c'est atroce !
- Allons allons, relativisez ...
- Non mais vous ne comprenez pas ! J'ai commandé en pensant être au bon endroit mais c'est elle qui m'invitait ! C'est elle qui a l'argent !
- Hmm, des oeufs, du bacon et un café, ça ne doit pas valoir bien cher ... C'est moi qui paierait votre note !
- Oh, c'est vrai ! Comme c'est gentil ! Ne bougez pas, veillez ma valise, je dois aller aux toilettes !
- Entendu !

Le vieil homme soulagé part ... se soulager mais autrement. Physiquement je dirais même. Mais là n'est pas le propos. Surtout que le serveur arrive, l'homme généreux lui dit qu'il paiera cette commande, le pingouin accepte et continue de travailler tranquillement. Toi, tu suis attentivement cette petite scénette.

Seulement, pas une seule trace du vieil homme durant plus de vingt minutes ! Le jeune homme qui a décidé de payer à sa place se lève et se met à la recherche du propriétaire de la mallette. Mais tu attends encore un peu, ça t'amuse un peu cette histoire dans le fond.

Sauf qu'il a beau s'évertuer à l'appeler ou à le chercher, le vieil homme a visiblement disparu, alors le bon payeur se retrouve avec une mallette étrange sur les bras. Un peu irrité par cette situation, il décide de l'ouvrir pour voir ce qu'elle contient, et ça, ça t'intéresse beaucoup plus ! Tu te mets même sur le qui-vive, prêt à bondir dessus si son contenu est ce pour toi tu es là.

Alors qu'il pose à peine sa main sur l'anse, le vieillard réapparait soudainement et s'écrit "Au voleur !", puis dans la rue perpendiculaire à la terasse, tu entends un "Attrapez le !" d'un peloton de la Marine d'élite. L'homme prit de panique attrape la mallette et s'enfonce dans cette fameuse ruelle sombre où les deux crapules se sont entretuées, talonné par le petit groupe de Marins d'élite.

Il est  déjà dans le pétrin jusqu'au cou, il a bien vu que ces soldats n'avait pas le sens de la diplomatie, donc quitte à être accusé de quelque chose, autant y aller à fond. Bon, tu l'entends quand même hurler des "C'est pas moi ! Il y a malentendu !" ...

Tu perds cruellement la mallette de vue, et aller voir ce que traficote le vieux semble risqué vu sa manière totalement habile de disparaitre. Surtout que de l'autre côté de la ruelle, tu entends un "Il a la mallette ! Merde ! Les Bleus !". Quelque chose te dit qu'un échange de coups de feu ne va pas tarder à se faire entendre.

    Franchement, j'vais pas vous mentir, j'ai pas compris grand chose à c'qui vient d'arriver, j'ai fait ma feuille morte pour ainsi dire.

    -Faire sa feuille morte, c'est poetique mon Jev dis donc, je te pensais pas comme ça
    -Mais j't'emmerde!
    -Emmerder oune de ces counsciences ça doit être coumpliqué.
    -Mais ta gueule toi!

    Donc, j'vous disais que je m'étais laissé porter par les événements, à la base, j'matais un gusse qui semblait galérer, puis une de mes voix intérieures m'a dit qu'il avait une mallette et qu'il semblait louche, j'me faisait chier donc j'l'ai écouté, puis tout s'est enchaîné et j'suis là. Oui ce résumé est baclé, mais faut savoir que pour bien résumer un truc faut l'avoir compris et moi, j'l'ai pas compris ce truc donc il est mal résumé et pis c'est tout, si vous êtes pas content sachez que moi non plus, j'aime pas n'pas comprendre tout comme vous. Donc, Jean Mich, le gusse à la mallette, non pas le premier; le second, donc je disais Jean Mich est dans la ruelle de t'à l'heure, y'a aussi un troupeau de marine et j'crois que y'a des gens de l'autre coté. En gros, le Jean Mich il est pris en sandwich triangle rectangle équilatéral.

    -Yev, oune triangle n'p'ou pas être équilatéral et rectangle.
    -On s'en cogne, c'est pour l'image t'as vu.
    -Jev, c'est pas pour dire, mais tong image, elle est à chier!
    -Je vous meprise tellement, si vous saviez...

    Moi, j'suis planqué, derrière l'angle de la ruelle. J'passerais bien la tête pour voir, mais j'éviterais, j'suis pas très en veine ces derniers temps, c'serait con de tenter le destin, j'suis sûr qu'il attendrait pas une invitation pour m'foutre dans la merde. Au loin, enfin, c'est relatif, mais vu que moi et la description dans l'espace et l'temps c'est pas trop ça, on va y rester dans le relatif, donc au loin, j'vois un marin qu'arrive, probablement en retard. Le marin, il a pas l'air très en forme, ni très vaillant ou même très intelligent. Bon, pour le dernier j'm'avance un peu, mais de par chez moi, on ne considère pas les manches trop longues baillantes et la casquette sur les yeux comme signe d'intelligence, après c'est peut etre la fameuse exception culturelle Blissoise.

    -Yev, on douvrait le cougner.
    -Hein? Pourquoi?
    -Bah ouaip Jev, si ong le cogne, qu'ong le met hors jeu, ong pourrait se déguiser en lui et mater l'actiong incognito mon coco.
    -Mon coco? Sérieusement?
    - ....
    -Sinon, c'est un peu à chier comme plan non?
    -T'en a oun autre Yev?
    -....

    Je m'approche vers le premier de la classe.

    -Scusez moi m'sieur l'agent, y'a un soucis dans cette ruelle
    -Voui, ze sais, zi vais.
    -M'sieur ça va votre voix? Z'avez un soucis de type bronchiolite croisé du tibia? Sinon, non pas dans cette ruelle, non dans celle là!
    -Non, non, c'est zentil mais z'peux pas aller là bas, z'dois rezoindre mon escouade.
    -Allez m'sieur! Vous m'avez l'air d'être un vrai, un qui pèse dans l'game tavu, deux petites secondes, y'a une demoiselle allongé, j'crois qu'elle est pas bien et j'voulais pas déranger tes collègues tavu.

    Là, il rougit. Puis il commence à avancer vers l'autre ruelle, pas celle du début, l'autre.

    -Sisi m'sieur le sergent! Vous envoyez du LOURD! Ça s'voit qu'vous êtes un mec de l'éééééééééépoque.

    M'demandez pas pourquoi, j'sais pas pourquoi j'cause comme ça, j'en ai aucune putain d'idée, à tout les coups c'est la faute à Jackie Chan. Oui, j'sais j'dis toujours que c'est la faute à Jackie et Chan mais pour une fois ça pourrait être vrai, j'connais personne d'autre qui cause comme ça, à tout moment elles m'ont mordu avant que tout ça n'arrive. Bref,le marin rentre dans la ruelle.

    -Elle est où la fillette.
    -Là, juste là, regarde!
    BLAM!
    -C'est oun peu lache comme tactique Yev.
    -C'est efficace non?
    -Argggghh
    BLAM!
    -Ta gueule.
    -Ouaip, c'est vrai, il a raisong le Jev, c'est efficace.

    On a beau dire, un bout de palette qui traîne, ça fait bien le travail. J'enlève ses sappes au mec, ça m' écœure moi aussi alors faites pas chier, puis je les enfile.

    -Yev, tou vas pas le laisser là ?
    -Ah...

    J'ouvre une poubelle, j'chope le gusse, je le fous dedans, j'referme la poubelle et je pars la casquette vissé sur la crâne. Je fais demi tour à mi chemin. Je reviens à la poubelle, je l'attrape et je la jette dans la benne. Là c'est bien. Je repars. Je rentre dans la ruelle, la première et je rejoins discrètement la troupe de marine. Dans la ruelle y'a deux draps blancs, probablement les gusses du début, puis y'a Jean Mi qui s'est planqué entre deux bennes et enfin y'a les Autres. On attend. Bon à tout moment ça se tente.

    -Oh, il se casse avec le mallette !
    -Hmmm !
    -Hmmm !
    -Hmmm !
    -Mais c'est qui lui !
    -Hein ?
    -Moi ? J'suis le mec qui zozote !
    -Les gars, j'crois que c'est notre occaz non ?
    -Ouaip.
    -Allez on canarde !

    Là, ça commence à canarder. J'me prends une mandale de la part d'un marine, il a du glisser car j'ai quasi rien senti, par contre la mienne, il a bien dû la sentir. Là, je chope le couvercle d'une poubelle en fer et je m'en sers de bouclier. Ça pue mais c'toujours mieux que de se prendre une balle.
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    La bataille finit bien plus vite que prévu. En effet, comme la Marine a été prévenue de l'échange, tu as pu voir un autre escadron assaillir discrètement la famille mafieuse à revers. Coincée, elle m'avait pas d'autre choix que celui de se rendre gentiment. Plus ou moins. On compte quand même quelques blessés ainsi que que quelques mort dans les deux camps.


    L'échange. 10_bmp10


    Cet homme, le Lieutenant d'élite en charge des deux escouades s'approche de l'homme qui avait fui à l'arrivée musclée de la Marine.

    - Toi, tu vas pas risquer l'insolation. Tu vas aller à l'ombre un petit moment.

    Alors que le futur prisonnier implore à chaudes larmes le gradé, le vieil homme refait son apparition.

    - Laissez le tranquille, c'est de ma faute. J'avais besoin d'un pigeon.

    Le Lieutenant d'élite ne semble même pas surpris de sa venue.

    - Encore vous ? Rappelez moi ce qui me retient de vous coffrer ?
    - Héhéhé, je ne vous ai pas menti ... Bon, je vous ai un peu forcé la main, mais l'échange a bien eu lieu.
    - A ce propos ...

    Le Lieutenant d'élite se dirige vers la mallette rouge et l'ouvre. Toi, vivement intéressé, tu joues des coudes pour voir ce qu'elle contient. Le pigeon ne calcule même pas ce qu'il se passe, trop occupé à pleurer sur son sort.

    - Je vous l'ai dit, ce sont de faux billets, de simples bouts de papier.

    Le gradé lui jète un regard noir, et se dirigea vers l'autre mallette, noire, plus commune que tenait un mafieux de l'autre famille. Là encore, tu joues des coudes, et quand ton supposé boss l'ouvre, tu peux voir qu'il ne s'agit que d'un simple gant.

    - Les Berrys ne doivent pas beaucoup vous aimer. Eux viennent de Cocoyashi, dans la même Blue que cette île, mais vous, vous venez de West Blue, et vous vous faites doubler en arrivant ... Ca fait de la trotte. Et tout ça pour rien. Qu'est ce que cherche la Triade du Lotus Pourpre ?
    - Nous devions nous échanger un gant trafiqué pour en faire une arme.
    - Ce n'est pas votre fond de commerce crapuleux.
    - Bah, que voulez-vous, il faut bien se diversifier ... Mais en arrivant, mes "petits oiseaux" m'ont prévenu que les Berrys allaient essayer de nous berner. C'est pour ça que je vous ai averti de l'échange que j'ai forcé avec ce pige ... ce jeune homme.
    - Et vous pensez vous en tirer comme ça ?
    - Bah, on est quitte non ? Héhéhé !

    Le vieux commence à s'en aller sereinement. Le Lieutenant le regarde amèrement disparaitre en tournant dans une autre rue, puis il prend une autre direction.

    - Allez, on se bouge, je vais prévenir la régulière du carton, ils vont s'occuper des restes. Tomens et Varyan vous resterez ici pour leur expliquer. Le reste, avec moi.

    Toute la troupe avance devant toi au même pas, le moment est idéal pour filer discrètement, et c'est ce que tu fais. Tu as l'intuition que l'histoire n'est pas terminée, donc tu décides de pister le vieux. Et c'est plutôt une bonne idée puisque quelques minutes plus tard, il reçoit un appel.


    Purupurupuru ... Purupurupuru

    Katcha !


    - Hoy, Papy Pourpre ! T'es aussi vieux que rusé, hein ? Pas vrai ?
    - Guhuhu, tu as apprécié ma façon de vous doubler ? N'est pas Django ? C'est tellement plus rigolo ! J'imagine que tu n'oserais pas me faire déplacer pour rien ? Comme tu n'oserais jamais m'appeler pour rien d'ailleurs ...
    - Fini de rire, Antiro. Je te propose un vrai marché. Le vrai, et plus discret. Entre Hung Fuang et Sélphi. Dans deux heures, Sur le bâtiment qui surplombe la place de potence.
    - Ca me va. Et tu n'as pas intérêt de me doubler une nouvelle fois.


    Katciao


    Deux heures ? Ca te laisse le temps de tâter le terrain, non ?

      Deux heures? Donc, seize heure et demi.

      -Yev, oun dit seiye heure trente.

      Pfff. Bon, seize heure trente donc. Dans un des batiments qui surplombent la place de la Justice. D'accord, d'accord, va falloir que j'pense à un plan, mais pas à un de mes plans, sinon ça va probablement foirer. Mmh... Qui est ce qu'j'connais dont j'pourrais m'inspirer pour pouvoir imaginer un plan... Blake? Non, ça concerne pas des seins. Jackie? J'aimerais être discret. Hope? Il s'agit pas d'casser des bouches. Al'? Même réponse que pour Hope. Ray? J'suis pas assez malin ou machiavélique. Ah, j'sais: Ishii!

      -Hmm... Tu m'as appelé Jev?
      -Oui! J'ai besoin de ton aide, il me faut un plan.
      -Je sais Jevta. Je suis toi, je te rappelle. Tu m'as juste donné  la voix d'Ishii.
      -Ah, ouaip, c'est vrai.
      -Hmm... Va te changer.
      -Hein? Ah, ouaip, j'suis encore en marine.

      J'attends qu'un touriste passe, puis dès que le parfait pigeon passe, avec sa chemise à fleur et ses strings de pied, j'lui fais la spéciale, comme au marine d't'à l'heure. BIM! BAM! Il est en caleçon à nounours, inconscient, dans une benne à coté de celle du marine et moi j'suis dans une chemise à fleur dégueulasse. Puis je fous l'uniforme dans la benne où j'avais foutu l'autre gusse.

      -C'est bien Jevta.
      -Sérieux?
      -Hmm... En tout cas, c'est ce que tu penses.
      -Ah, ouaip.
      -Hmm... Bon, il faut que tu ailles faire un repérage dans un premier temps. Dans le second, tu dois trouver un moyen de t'enfuir Jevta.

      Du coup, sur les conseils d'ma conscience Ishienne, j'vais voir un peu comment c'est là bas. J'm'y rends. J'trouve pas. J'demande à un passant. Il m'sort que c'est l'bâtiment juste derrière l'échafaud. Sérieux? Un échange là? P'tain, ils ont des couilles ces mecs là! Il m'sort aussi que c'est un truc où y'a des visites guidés, j'crois qui m'dit que c'est un palais reconverti en musée ou l'inverse, j'sais pas, j'l'écoute plus trop en fait. Du coup, j'vais à l'office du bâtiment, là y'a une vitre troué et derrière un gusse qui lit son journal, le cul vissé sur une chaise.

      -Bonjour...

      Il tourne une page, il la lit, puis en tourne une seconde.

      -Humph! Humph!

      Il réagit toujours pas. Je cogne sur la vitre. Il lève la tête, puis la rebaisse. Je recogne. Il se lève et avance lentement vers la vitre.

      -Hooo, c'est bon, j'allais arriver, fallait m'laisser l'temps de venir, vous comprenez.
      -Ah, désolé, j'peux avoir une place?
      -Ouaip, pas de soucis, ça fera cinquante berrys.

      J'lui lâche un bifton.

      -Vous voulez la visite guidé? Car normalement c'est inclus dans le prix.
      -Non, ça ira.

      Il soupire, soulagé, et m'donne le billet puis retourne sur sa foutue chaise en regardant l'horloge. Putain d'fonctionnaire. Bref, j'rentre dans la battisse et j'me balade tout en cherchant. Qu'est ce que je cherche? Ishii explique leur.

      -Hmm... Si jamais il y a un échange, il devrait déjà y avoir des personnes sécurisant le lieux. C'est eux qu'on recherche.

      Voilà. Du coup, j'visite, ça faisait longtemps qu'j'étais pas allé dans un musée. Ouaip, j'aime l'art. Enfin j'aime l'idée d'aimer l'art car en fait, j'y pige kedal.  Bref, après la quinzième peinture représentant un truc que je ne comprends, ayant une note expliquant des choses que j'ne comprends pas non plus, j'vois une grosse porte en bois massive. Massive mais rafinée, il y a eu du taff de fait dessus, ça s'voit. Oui, j'aime l’ébénisterie. Oui, vraiment, j'viens d'Bliss j'vous rappelle, si j'avais pas déconné, j'serais devenue charpentier, alors j'aime bien le bois. Bref, c'est l'genre de porte bien classe qu'on fout au bureau des officiels et tout, alors je l'ouvre. Mah! Ça claque! Une immense baie vitrée laisse passé tout le soleil, ce qui souligne le fait que cette pièce a dû coûter une blindasse! Derrière la baie, on peut voir un bout de l'échafaud qui doit se situer en dessous, la classe. J'rentre dans la pièce.

      Hey! Tu fais quoi toi là!

      Merde, un garde, p'tain qu'est ce que j'fais.

      -Wesh vas y colle lui gnon et montre lui qui c'est l'patron tavu.
      -Jackie? Mais, j'étais avec Ishii!
      -Wesh, bah ton inconscient a dû s'dire qu'c'était la meilleure solution car j'suis la Reine susu!
      -Quoi?!?

      P'tain, faudrait qu'j'aille consulter un psy. Bon, j'me retourne prêt à lui mettre un gnon et j'le vois puis j'abandonne de suite cette idée. Pourquoi? Deux mètres vingt, cent dix kilos, c'est un beau bestiau.

      -Désolé, M'sieur Le Garde, j'étais curieux et j'voulais voir la place depuis un bon point de vue.
      -M'sieur Le Garde... Oui, c'est ça, j'suis Balt, j'suis le garde.
      -Wesh zyva, si c'mec est garde, j'ai pas l'flow qui tue, tavu.
      -J'sais Jackie, j'sais.
      -Hein?
      -Non, rien, j'vous parlais pas en fait.
      -Hein? T'es étrange toi.
      -Ahahah, excusez moi, mais j'pourrais rester pour observer la pièce et la place, j'ai jamais rien vu d'aussi beau.
      -Non, c'est mort.

      Merde.

      -Wesh vas y, fais comme Blake avec ses copines, paye.
      -C'est faux, Blakou n'a jamais payé pour mé soltir! Olé!

      Kiki? J'commence à devenir grave moi. Bref, j'vais faire comme il a dit. J'sors une liasse, fait en sorte qu'il la voit bien, puis la compte à haute voix et la range dans ma poche.

      -Allez, m'sieur, y'a bien un moyen de s'arranger.
      -Mmh, allez, pour cinquante mille, tu peux visiter, mais juste une demi heure, après j'dois préparer la salle pour un visiteur spécial.
      -Parfait, merci m'sieur.

      J'lui passe la liasse puis j'visite. Y'a que deux entrées, une à chaque extrémité de la pièce en face de la baie vitrée, entre ces deux, il y a un gros bureau massif et une bibliothèque incrustée dans le mur. En bref, si j'veux rentrer dans la pièce, faudra l'faire par la porte. J'remercie le gars et je me casse.  J'vais m'casser du bâtiment et m'installer en face de l'entrée, à un café. Oui, il y a beaucoup d'cafés à LogueTown.  En passant d'vant l'office de l'aut'branleur, j'vois l'horloge, m'reste que quarante minutes et j'ai pas d'plan.

      -Hey, Jev, ça faisait longtemps, tu veux un coup d'main d'ton grand frère ?

      Oh, non pas lui. Bon, j'vous présente mon grand frère, Vito. Un branleur qui passe son temps à draguer des meufs et à fuir leurs époux. Bon, j'vais l'écouter, c'est ma conscience après tout.

      -Allez, dis toujours.
      -Bon, alors, c'qui faut faire, c'est simple, chope du papier et un stylo, puis écrit « Urgent, échange mafieux à 16h30 dans l'bureau juste derrière la potence, c'est pas une blague, l'échange entre les Berry et les Triades se passera là bas. » Signe un citoyen concerné, puis fous le dans la poche d'un officier. Après, va à une cabine et attends qu'un marine passe, puis parle d'un échange hyper important entre mafieux. Entre ces actions, va récupérer un sac et les sappes du Marine de tout à l'heure, enfile son fut et ses chaussures et met le reste dans le sac. Dès que tout ça sera fait, faut que tu retournes dans le truc en face, que tu attendes que les marins arrivent, qu'tu les rejoignes discrètement quand ils seront là .
      -Garçon, j'peux avoir du papier et un stylo. Merci !

      Trente minutes plus tard. J'suis dans les toilettes prêt de l'entrée et j'attends.


      Dernière édition par Jevta Cofresi le Ven 3 Juil 2015 - 0:21, édité 1 fois
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      Entre temps

      - Allô Boss ?
      - Tout va bien de ton côté ?
      - Ouais, ça va, rien à signaler.
      - Bien, reste vigilant du moindre signe de vie.
      - D'acco ... Euh ah si, maintenant que vous le dites.
      - Quoi ? Parle !
      - Y'a un gamin qui est venu visiter le musée, sa curiosité l'a poussé jusquee dans la salle de la baie vitrée. J'ai accepté contre un peu d'argent ...
      - Quoi ? T'as accepté ? Imbécile ! Il doit être au courant ! Si ça se trouve, c'est un gamin de la Triade qui est venu faire du repérage ! J'augmente la sécurité !
      - Désolé Boss !
      - On verra ça plus tard, je vais te faire passer l'envie de te faire de la thune facile moi !

      Ailleurs

      - Lieutenant ! Encore un appel à propos du rendez-vous ! C'est la deuxième fois qu'on nous prévient pour cet évènement !
      - Encore ? D'habitude, les familles mafieuses sont plus discrètes que ça. Qu'Antiro nous prévienne, je veux bien, mais que des anonymes le fasse, c'est beaucoup moins cohérent. Ils n'ont rien à y gagner à les dénoncer.

      Un homme nu fait irruption dans la salle.

      - Lieutenant ! Lieutenant ! Z'ai été azzommé zuste avant l'intervenzion à propos du vol ! Z'était un zeune homme ! Il m'a enfermé dans une poubelle et pris mes vêtements !
      - Merde ! On avait un infiltré parmi nous ! C'est forcément la même personne qui essaie de nous prévenir ! Il nous reste à savoir ce qu'il veut et qui il est. Je pense pas que ce soit un mafieux de la Triade. Il n'avait aucune raison de nous infiltrer, on se tenait à distance avec Antiro. Bordel, j'y pense, ça ne peut pas être un Berry étant donné qu'ils ne savaient pas qu'on était prévenus.

      Le Lieutenant cogna du poing sur le bureau.

      - Comment est ce qu'il sait pour ce rendez-vous et qu'est ce qu'il a à gagner à le dénoncer ?
      - Lieutenant, on voit clairement qu'il veut éviter que le rendez-vous ait lieu. Vous imaginez autant de beau monde à une endroit bien précis ? Ca rend un vol beaucoup plus difficile.
      - Fichtre oui ! Les mallettes ! Il veut s'emparer des mallettes ! Il doit donc se cacher dans les alentours pour guetter comment la situation se déroule ...
      - Oui, si on intervient, ça va être le carnage, les familles vont croire que l'autre l'a doublé et ça va être l'hécatombe.
      - Mais si on n'intervient pas, l'échange va se faire. Et ça rendra le vol plus difficile parce qu'il faudra arracher les mallettes à mafieux costauds.
      - C'est ça.
      - J'ai une idée : bouclez discrètement le quartier de la potence. Je veux des agents à chaque issu aussi petites soit elles, je veux également des agents qui inspectent les bâtiments environnant la place. N'oubliez pas les hauteurs et surtout, restez discrets ! Si les deux familles mafieuses nous remarquent, c'est l'échec de la mission, alors -je le répète- mais le maitre-mot c'est : dis-cré-tion.
      - Et qu'est ce qu'on cherche ?
      - Surement un jeune homme habillé en Marin d'élite. Et pour savoir si c'est un collègue ou un imposteur, demandez vous le mot de passe. Et le mot de passe, ce sera "Furoncle". Allez go, go, go !

        Ah, enfin, un marine, j'ai cru qu'j'allais devoir y aller seul. J'sors des toilettes en portant l'uniforme d'la mouette et j'vais voir c'qu'est censé être un collègue.

        -Ah mec, j'te cherchais!
        -Quel est le mot d'passe?
        -Hein? Quel mot d'passe?
        -.... Ah, euh... Désolé, j't'avais pris pour John, autant pour moi. Bref, viens faut qu'on aille au point d'rendez vous.

        Un rendez vous? Quel rendez vous? P'tain, c'tait pas dans mon plan ça. Faut qu'j'le cuisine pour en savoir plus.

        -Ah, ouaip, le rendez vous... mais attends, on est pas pressé c'est pas encore l'heure, pas vrai.
        -Euh... Si ça va être juste niveau timing.
        -Bon ok. On va aller là bas.
        -Vas y passe en premier.
        -Tu veux pas y aller d'abord, j'suis nouveau, j'connais pas très bien la ville, ça risque d'être coton pour trouver le point de ralliement.
        -NON! ... Pardon, j'veux dire que j'préfèrerais pas.
        -Jevta, j'sais pas si t'as vu mais le mec transpire et il est prêt à tirer, j'serais toi, j'lui collerais un gnon. Si jamais j'me trompe t'as qu'à le bâillonner, l'assommer et l'foutre dans les chiottes.
        -Ouaip, j'sais.
        -Hein?
        -Deux, à trois on recommence.

        Là, une droite. Il est au sol. Je le traine jusqu'au toillettes.

        -HEY C'EST L'INFILTRE!

        Merde! D'autres marines!

        -Tu vois que t'étais grillé.
        -TA GUEULE!

        Ils me canardent. J'cours vers le bureau, perdu pour perdu, autant tout tenté. J'tourne à gauche, puis à droite, essayant de trouver le chemin sous les tirs des marins. Merde, des gros bras devant! Heureusement pour moi, les marines canardent et en touche un, résultat, les brutes s'mettent à tirer aussi. Moi? J'slalome entre tout ça, en profitant de l'agitation, jusqu'à ce que j'arrive à deux mètres de la porte et qu'un immense gusse se mettent en travers du chemin. Bon, j'ai aucune chance, ça a l'air d'être un caid, mais j'ai pas le choix.

        -Jev, profite de l'élan. Voilà, maintenant saute sur sa cuisse. Parfait, t'es à la hauteur de sa face, envoie lui une patate sauté! Bien P'tit frère!

        Le mec en plus d'avoir pas réagit ou à peine, il s'envole, passe à travers la porte et s'écroule sur une partie des mecs qui s'trouvait dans la pièce. J'capte pas trop, pourquoi il est parti si loin que ça avec une simple patate bref, on s'en fout. Pendant ce temps, ça canarde toujours et dans la pièce ça se chauffe.

        -Hey, c'est quoi ces tirs? Vous nous doublez?
        -Ouaip, bien sûr, on vient sur une autre mer et on vous doublerait, j'dirais plutôt que c'est vous qui nous doublez, vous avez bien tenté le coup juste avant! En plus le timing est parfait, les deux mallettes sont sur la table!

        Moi, d'mon coté, j'rentre dans la pièce, en toute détente. Enfin, pas du tout en toute détente en fait, mais ça pourrait donner cette impression là. Sur le bureau, j'vois deux mallettes avec à coté des mecs qui s'tiennent en joue. J'file vers le bureau. Ils tirent pas. J'sais pas pourquoi. Peut être parce que s'ils me tirent dessus, ils risquent de toucher ceux d'en face et que tout le monde canardera. Ça ou ils sont juste deux de tension. J'arrive pas loin du bureau. Les deux gusses qui sont à coté d'vaient probablement être ceux qui échangeaient les mallettes. Apparemment, ils ont pas d'armes à feu sur eux. J'saute les deux pieds en avant: DOUBLE HEAD SHOT! Un pied pour chacun, pas d'jaloux, les gusses s'envolent un peu sous le choc, mais pas des masses. Au passage, j'récupère les deux valises, j'sprinte, j'saute, j'croise les bras devant moi et j'passe au travers d'la baie vitrée.

        -KOWABUNGA!
        -Ça veut dire quoi Yev?
        -Aucune idée, mais ça sonne bien, non?
        -Mwarf.

        J'arrive sur l'échafaud, roulade un peu foiré à cause des mallette et j'tombe de l'échafaud par le coté.

        -IL EST LA!

        Merde, ils sont là eux! J'vois que des mecs en bleu sur la place et ils viennent vers moi. Aucune fuite possible, ils ont bouclé toutes les rues avoisinantes.

        -Hmmm... La boutique de fleur... Ils ont pas baissé le rideau de fer.

        Il y a une chance que ce soit un piège, donc ça en sera forcement un si j'suis la logique du jour, mais j'ai pas d'autres solutions donc allons y.
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        Heureusement pour toi, la boutique de fleur a été fouillée avant ta fuite, quand tu y fais irruption, la fleuriste, surprise, hurle de peur et trahit ta présence. Tu as la bonne idée de passer par l'arrière-boutique qui donne dans une série de jardins de différentes maisons, avec à chaque fois un muret qui te cache tout le long de la ruelle sur laquelle il donne. Donc c'est plutôt une bonne nouvelle.

        Ce qui l'est moins, c'est que Sélphi et Hung Phang n'ont quasiment rien, ils se sont alors bien vite remis du coup que tu leur as infligé et donc partent à ta poursuite ... jusqu'à ce que Sélphi l'accuse.

        - Je vois que vous aviez encore tout prévu ! Vous vouliez le beurre et l'argent du beurre !
        - Pas du tout ! Nous sommes honnêtes et honorables avec les gens qui le sont ! C'est vous, qui avez essayé de nous prendre par surprise les premiers !

        Du coup, la course poursuite continue, mais ils essaient de gêner l'autre, ce qui les ralentit considérablement. Sauf que.
        Tu pensais pouvoir t'en tirer, mais tu vois sauter par dessus le mur qui te cache de la ruelle un immense hameçon relié à un gros fil. Quelqu'un s'en sert comme grappin.
        C'est mauvais pour toi, mais tu continues à courir !

        Et pendant quelques secondes, plus rien ... jusqu'au moment tu sens que tu te fais happer par la capuche et qu'on te ramène en arrière. Tu te retournes et tu écarquilles les yeux en voyant le Lieutenant d'élite ! C'est lui qui t'as harponné et amené à lui ! Tu le vois qui se bat avec deux cannes à pêche, d'ailleurs l'autre qui était libre fend l'air en sifflant et s'abat sur toi en fouettant avec une violence inouïe.

        - Aucun voleur ne m'échappe, à moi, le Lieutenant d'élite Charly Deux-Gaules !

        Tu jettes un coup d'oeil par dessus son épaule, Sélphi et Hung sont encore assez loin pour pouvoir commencer un combat rapidement. Mais tu as à peine le temps d'estimer la distance et donc le temps qu'il te reste puisqu'à nouveau une canne fend l'air en sifflant. Tu as profité de la fraction de seconde qu'il te restait pour esquiver au dernier moment.
        Tu le sens : ce Lieutenant d'élite est au moins aussi fort que toi.

          Des cannes à pêches, sérieusement? Bon, en tout cas, lui il l'a l'air de l'être, quand il lance ses deux hameçon en croisé sur ma gueule. Ma garde n'sert à rien: les fils s'abbattent dessus et les hameçons m'fouettent, puis il tire sur ses cannes à pêches et ça m'propulse vers lui. Chassé circulaire, mur, douleur. La fuite n'est pas non plus une option, dès que j'essaye, il use de ses putains de canne à pêche pour me mettre KO. M'reste que l'attaque, mais si j'm'approche, j'prends v'là les coups de fouets. Il m'faudrait du temps pour réfléchir, mais j'en ai pas. Il m'faudrait une arme aussi, mais j'ai que les deux mallettes et elles sont un peu loin vers le lieutenant. C'est ça! Les mallettes! J'cours vers lui comme si j'allais l'attaquer. Il lance ses deux hameçons: coup croisé. Roulade gauche, roulade droite, roulade gauche. Il a beau faire, mais il parvient pas à m'toucher, tout c'qu'il réussit à faire c'est à bloquer l'une de ses deux cannes en choppant un des pavés du sol. J'ai la tête qui tourne, mais cette technique à la con marche, alors j'la continue. Roulade sauté droite. Roulade sauté gauche. Récupération de la première mallette. Roulade droite encore. Coup d'fouet dans ma face, j'me retrouve à coté de l'autre mallette. J'l'attrape., je m'relève. J'concentre ma force. J'lance la première mallette en l'air en direction de son genoux, puis je lance la seconde encore plus fort en direction de sa tête et j'sprinte vers le marin, prêt à l'plaquer.

          Le marin reste calme, en toute détente tavu, il shoote en premier la valise qui visait son visage, facilement. Puis il abat sa canne restante sur l'autre projectile qu'était à deux doigts de son genoux.

          BOUM!

          OH! La valise a explosé! Le lieutenant perd ses points d'appui, il a beau tenter un coup d'canne, ça m'fait quasi rien. Moi, par contre, mes appuis sont bien présents quand je le plaque. Sous l'impact, il lâche ses cannes. Ah, bien sûr il s'laisse pas faire, il m'colle des coudes dans l'dos, alors qu'j'l'ai attrapé et qu'on traverse la rue. BIM! CRACK! Un mur. On l'a traversé. Il a pris cher, ça s'sent, il s'débat moins, c'est l'moment: CHARIOT DE FEU!

          Il est au sol, il bouge quasi plus. J'choppe ses menottes et l'attache les mains dans l'dos, puis j'balance ses clés dans une bouche d'égout. J'sors du bâtiment par le trou dans l'mur. J'vais récupérer les mallettes. La première est en bon état, j'enfile sa bandoulière. La seconde par contre... Et bien y a plus de mallette, juste des débris et une paire de gants. J'entends des mecs qui arrivent. J'enfile les gants, n'importe comment, vu qu'ils ont l'air d'faire des explosions, j'vais pas les foutre dans ma poche arrière. Dès qu'enfilès, ils s'resserrent. Bon, j'm'en occuperais t'à l'heure, j'm'enfuis.

          Les deux mafieux sont plus très loin derrière, j'entends leurs engueulades. J'enjambe un muret.

          BOUM!


          J'm'retrouve propulsé j'sais pas trop où. C'est les gants qu'on fait ça? Pas l'temps d'répondre à la question, y'a un mur. D'instinct, mes bras m'protègent le visage., du coup mes mains cognent le mur.

          BOUM!
          J'me retrouve propulsé en arrière, j'passe à travers un ou deux murs. J'crache un glaviot ensanglanté et j'tente d'biter où j'suis.
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          Alors que tu reprends à peine tes esprits, Sélphi se sert de sa hallebarde comme perche pour atteindre ta position. Maintenant, elle se tient debout en face de toi, prête à en découdre.

          - Que tu voles les gants qui étaient destinés à Phang, je m'en fous, c'est son problème. Qui va devenir le tien dans pas long. Mais le marché a été interrompu, pas moyen que je te laisse filer avec l'argent ! Mon argent !

          Même si tu devines que vos forces sont à peu prêt égales -quoi que tu te sens légèrement supérieur, tu t'aperçois que ses petites chamailleries avec Hung Phang l'ont assez fatiguée.
          Mais tu vas quand même devoir l'affronter, et ce serait une erreur de sous-estimer la jeune femme au casque maniant la hallebarde ...

            J'ai pas trop bité comment elle est arrivé là, mais elle l'est. Enfin, j'dis elle, mais si ça s'trouve, c'est un il, j'peux pas trop savoir vu qu'ça porte un casque. Bon c'est peu probable vu que ça a des seins. Enfin, je crois. Remarque, j'm'souviens que le boucher d'mon quartier en avait aussi, pourtant c'tait un mec pour sûr.

            -Yev. Bouye ton coul.
            -Mmh ?
            -PUTAING BOUGE SI TU VEUX PAS QUE ÇA TE DECOUPEUH A COUP DE HACHE !

            J'fais une roulade sur les conseils des voix. Mes mains touchent le sol.

            BOUM !

            J'm'envole un peu . J'tombe dans une ruelle, genre impasse serré glauque. Ça m'suit et ça descend à l'aide de la hallebarde. Là, Casque À Vitre Teintée, m'demande la sacoche. Perso, j'lui la filerais bien, mais j'peux pas.

            -Hmm... Jevta, la cupidité est un vilain défaut.
            -C'pas d'la cupidité Ishii, c'est qu'j'peux pas !
            -Ah, les gants...
            -Vasy Jev, fais péter le flow et envoie un move d'break tavu.
            -Genre, Hoolahoop ?
            -Oùcéketavuquecétéduhiphopkrevar

            Là, j'ferme les yeux, en prévision du ballon d'hand.

            -Yev, t'y es couilloun ? C'est qu'oune voix dans tête.
            -Ah, ouaip, c'est vrai.

            Donc, j'commence à tenter le Hoolahoop pour faire s'envoler la sacoche. Et allez, petite danse de l'épaule.

            Ah ! Ça s'lève. Enfin, par ça, j'entends la sacoche.

            -Tu m'prendrais pas pour une conne par hasard ?
            -Ah ! T'es une meuf en fait !

            Ah. Elle l'a mal pris. Elle s'rue sur moi, va falloir que j'fasse gaffe à pas utiliser mes mains, histoire d'éviter le vol plané où j'plane moyen. Le coup s'annonce vertical. Bon, contrer un hallebarde à la main, compliqué, esquiver sur le coté, y'a pas trop la place, à droite comme à gauche. M'reste que l'avant ou l'arrière. Bon, n'importe comment, j'sens que c'est perdu pour perdu, alors quitte à faire, autant faire honneur aux Etrangers et foncer dans le tas. Alors, j'm'élance droit devant et j'vais pour la plaquer. La barre de la hallebarde tape contre mon épaule, j'mets un genoux à terre et j'commence à faiblir.

            -Mmmh... Jev, si tu continues, elle va tirer la hallebarde et tu te feras planter dans le dos.

            Il a raison. Alors j'pousse. Mais ça fait pas grand chose, elle commence à tirer sur la hallebarde. J'vais être baisé si j'continue comme ça, j'pourrais pas m'en débarrasser, si j'm'occupe pas de l'arme en premier. Alors, j'tente un truc, j'fléchis et les genoux et j'saute en poussant le manche avec mes mains.

            BOUM !
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            Coincé comme tu l'étais, tu n'avais que deux solutions : avancer, ou reculer.

            Autant dire qu'elle aussi avait calculé ça. Bon, elle ne pensait pas que tu allais sauter pour amplifier le mouvement, donc elle est tombée à la renverse, sur les fesses.

            Mais elle s'est bien vite remise sur pied et te poursuit alors que tu détales comme un lapin. Pendant votre course poursuite, elle laisse frotter sa hallebarde contre les murs de la ruelle pour paraitre encore plus impressionnante.

            - Hoy ! Arrête toi et viens te battre comme un homme !

            Et au bout de la ruelle, dans la direction dans laquelle tu cours, tu aperçois Hung Phang, les bras croisés, lui aussi bien déterminé à récupérer les mallettes, obstruant ton échappatoire.

            - Te mêle pas de ça, Phang !

              J'enjambe le corps d'la meuf et j'trace. Merde, elle m'course déjà. Bon, avec son arme elle reste moins rapide que moi donc, bon, hein. Remerde, y'a le gusse de t'à l'heure en face.

              -Rappelle toi ce que disais toujours notre oncle Jev, quand ferme une porte, une fenêtre apparaît.

              J'regarde dans la rue, mais y'a pas trop de fenêtre, à la rigueur, y'a une lucarne au second à droite, mais ça m'semble compliqué.

              -Et rappelle toi aussi qu'il disait que quand y'a pas de fenêtre, ça craint, alors faut en créer une.

              En créer une... Ah !! J'regarde le toqué bien dans les yeux et j'arme mon poing. J'pivote. J'lance un patate contre le mur de droite en posant un pied sur celui de gauche, à la manière d'un lancer de balle.

              BOUM !

              Alors que le souffle de l'explosion m'repousse, que le mur explose, y'a une sorte de fumée qui se propage dans la rue, on y voit que dalle. J'passe par le trou dans le mur. A l'intérieur, y'a deux ados qui ont laissé tomber leur tartine dans leur bol de chocolat chaud.

              -Bonjour !
              -... Bonjour...

              Oui, la politesse, c'est important. Ils bitent rien à c'qui s'passe je crois et j'vais pas leur expliquer. J'traverse la pièce et j'vais vers une porte.

              -Au revoir les jeunes...
              BOUM !

              Oui, j'ai explosé la porte. Non, c'était pas fait exprès, j'avais un peu zappé ces gants et j'ai attrapé la poignée. Bref, j'passe la porte, enfin ce qu'il en reste. Un cagibi. Bon, bah.

              BOOM !

              Oui, j'ai explosé le mur. Non, cette fois ci c'était fait exprès. Oui, c'est inutilement bourrin. J'passe par le trou du cagibi et m'voilà dans la rue. Et j'cours comme un crevard car y'a la marine qui s'ramène, en plus des deux de derrière.
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              Ouvrir des fenêtres béantes, c'est une chose. Mais si tu ne les refermes pas, c'en est une autre ... Du coup, rien ne les empêche de te poursuivre, même si avec le chaos général, tu parviens à les distancer, un tant soit peu.

              Attends, j'ai dit "rien" ?
              Bien sur que si ! Voilà que les deux se chamaillent à savoir qui récupèrera les mallettes. Etant donné que l'échange n'a pas officiellement eu lieu, chacun estime qu'il en droit de récupérer les deux mallettes. Sauf que leur ennemi commun commence à disparaitre de leur champ de vision, dans la fumée épaisse et le bordel assourdissant. Mais au lieu de faire équipe au moins momentanément, l'un préfère que l'autre ne pose pas la main sur les mallettes et une rixe explose entre eux.

              Voilà qui te laisse le champ libre jusqu'au port où tu pourras filer en douce et pour de bon. Surtout que la Marine va débouler, alertée par les explosions en chaine.

              Sauf qu'une fois les quais en vue, il y a autre chose qui apparait dans ton champ de vision. Quelqu'un d'autre, pour être plus précis. Et ce quelqu'un d'autre, c'est Antiro.

              - Je vois que ni Hung, ni Sélphi n'ont réussi à t'arrêter. La guerre entre nos deux clans devait être trop important pour ça. Mais comme tu le vois, je suis seul ici. Enfin, "seul", pas vraiment.


              Il claque des doigts et une bonne flopée de gorille sous le commandement du Parrain de la Triade surgit de nulle part et tu deviens l'homme à abattre.

                Au début, y'avait d'l'espoir, un p'tit vieux qui bloque la route, ça s'règle en moins de deux : tu lui dis qu'y'a une marre avec des canards et l'affaire est bouclée. Sauf qu'après y'a eu un claquement de doigts et vingt gusses sont apparus. Des gusses si grands, baraqués qu'ils m'font passé pour un gnome et qu'ils font passer le vioque pour un truc plus petit qu'un gnome, genre un gnome de poche. En plus, ces gorilles semblent avoir pillé une expo d'armes, ils en ont tous et y'en a même qu'ont des armes que j'ai jamais vu : un manche sur lequel y'a une chaîne sur laquelle y'a une boule sur laquelle y'a deux chaînes sur lesquelles y'a des boules avec des pointes. Honnêtement, cette arme m'fait flipper ! Et mes voix continuent d'causer, mais c'est plus le moment. Là y'a plus de réflexion possible. Là, c'est pas un Ishii imaginaire ou autre qui pourrait m'aider. Là, faut que j'trouve la solution par moi même, faut que j'commence à l'faire, car si j'foire, j'suis seul maintenant. Et j'dois aller de l'avant. Principalement, car y'a la marine derrière mais aussi pour faire genre. Alors, j'm'avance. J'sais pas ce que je vais faire, mais pour sûr j'vais le faire !

                -Les gars, vous avez vu de qui j'm'suis déjà débarrassé ? Hein ? A moi seul, j'vous ai mis en échec, vous, l'aut'gang et la marine. Vous pensez sérieusement qu'un vingtaine de mecs pourront m'arrêter ? Vous savez qui j'suis ? Hein !

                PAN PAN PAN !

                P'tain, ils m'canardent ! Bon, ça pas trop eu l'effet escompté, faut croire que ça marche que dans les dendenovelas. J'esquive les balles en plongeant d'instinct sur l'coté.

                BOUM !

                Merde, j'avais zappé ces foutus gants. J'm'retrouve propulsé sur les gorilles. Eux aussi ne s'y attendait pas. STRIKE ! Enfin, pas vraiment, il en reste debout. Ils sortent tous les armes blanches et m'attaquent. P'tain, ils sont lents, mais vu qu'ils sont nombreux ça va contrebalancer. L'premier qui arrive, j'l'esquive, puis mandale !

                BOUM !

                Avec l'recul, j'percute le mec de derrière et m'prend un truc contondant dans le dos, d'son coté, le mandalé fait un vol en emportant avec lui, un ou deux de ces collegues. Le mec derrière moi passe ses bras sous les miens et m'les bloque. Un autre gusse balafré paye son coup de batte de les cotes. Le sang se fait cracher, sur la balafre, naturellement. J'claque des deux mains le mec de derrière. Ses bras m'lachent et les miens manquent de se déboîter. J'tiendrais pas si j'dois tous les latter, surtout que les gusses tombés au début se relèvent. J'cherche un gusse qui s'trouve devant les autres. Fait. J'fonce vers lui, j'saute et j'envoie la patate dans l'torse du pauv'mec. Oui, dans le torse, j'aurais pu viser le visage, mais avec le torse c'est plus stable, il volera mieux. Le contrecoup m'envoie sur un gusse de derrière, encore, mais c'coup ci, j'prend appuis sur lui pour sauter en dehors de la foule de gros bras et m'enfuir.
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                Hung et Sélphi déboulent au port en se chamaillant toujours autant. Antiro est visiblement très énervé de ce qu'il se passe, la situation lui échappant totalement.

                - Hung ! Espèce d'imbécile ! Ne vois-tu pas que nous avons un ennemi en commun ? Ta fierté pour ton appartenance à la Triade a empêché une collaboration avec les Berrys alors que l'occasion était toute trouvée !


                Les deux adversaires se regardent droit dans les yeux, un peu gênés.

                - Ne restez pas plantés là, il s'est enfui ! Alors rattrapez-le et nous pourrons reprendre l'échange.

                Alors que le chef de la Triade pointe son vieux doigt crochu dans la direction de ta fuite et que Hung et Sélphi partent dans cette même direction, un gros flot de Marine débarque sur les quais : une bonne partie des garnisons de Logue Town ainsi que l'équipage de Charly Deux-Gaules qui s'est plus ou moins rétabli.

                - ASSEZ !

                Sa voix claque comme un coup de tonnerre, lézarde vivement les murs et résonne dans la ville.

                - Vous avez assez troublé la quiétude de la ville comme cela, vous avez assez causé de dommages, il est grand temps de mettre un terme à votre petite guerre !
                - C'est de la faute du gamin ! Nous venions en paix effectuer un simple échange !
                - Chaque chose en son temps. D'abord vous. De toute façon, il ne pourra pas aller bien loin.

                Et une grosse bataille éclate au port de Logue Town sous la panique générale des badauds.

                ---

                Il y a un temps pour tout, et celui des explosions est révolu. Il serait sage de penser à la discrétion maintenant. Surtout que tu as retourné tout le monde contre toi ...

                  Est-ce que vous connaissez la guigne ? J'vous parle de la poisse qui fait que vous vous choper une prune ou de celle qui vous fait vous cogner l'orteil contre la table basse, non, je vous parle de la Guigne avec un « g » majuscule, celle qui fait que vous avez deux organisations mafieuses, plus tous les marines d'une île au cul. Oui, celle que j'ai en gros. À la base, j'devais rejoindre un bateau de pécheur dans le port, mais apparemment, ça va être compliqué : deux raisons à ça, d'une, le bateau ne distancera sûrement pas un croisé de la marine ou ne résistera pas à un boulet, de deux, le port est probablement bouclé maintenant, de trois, ils vont sûrement m'planter là et le Ray va m'faire descendre.

                  Donc, en bref et en résumé, j'suis baisé. Ma seule solution est de m'enfuir et de me planquer à l'arrière de l'île en attendant que ça s'calme, mais faut pas qu'ils m'voient y aller, sinon, ils organiseront des battues et ça va être la merde... Actuellement, ils sont juste derrière à deux cents mètres et j'les distancerais pas comme ça. Logiquement, j'devrais m'faire discret, j'devrais m'faufiler dans un coin et attendre une meilleure occasion d'm'enfuir vers la forêt. Mais j'ai jamais été discret, j'pense que j'suis l'pire voleur qu'ait jamais eu sur terre, quand j'y repense, à chaque fois, j'm'suis fait griller, j'ai juste réussi à m'en sortir avec le butin et à faire accuser d'autres. Dès lors, c'est du perdu pour perdu, alors autant tout tenter, dans l'pire des cas, j'me retournerais et j'crèverais au combat... Non, oubliez cette solution, j'suis trop jeune pour crever, j'veux vivre putain !!!

                  Alors, j'tape un sprint, histoire de gagner encore quelques mètres d'avance, bien sûr derrière, ça sprinte aussi, mais moins vite, vu qu'ils sont en groupe. Au bout de deux trois minutes, j'ai dû gagner p't'être cent mètres de plus, ça m'laisse au moins quarante secondes. C'est court, mais ça devrait le faire. J'mire les alentours à la recherche d'un endroit qui m'permettent de bien voler à travers la ville ou bien à la recherche des égouts, c'qui m'permettrait de me casser en mode ninja, mais y'a rien. Alors je reprends ma course. J'tourne dans une ruelle, puis dans une autre ruelle, tablant sur le fait que ça m'permettra d'échapper à leur vigilance quelque secondes, ainsi j'enchaîne les petites ruelles comme un coureur le ferait avec des haies. Bon, la comparaison est nulle, j'vous l'accorde, mais petit à petit ça porte ses fruits, mais si j'continue, j'risque de finir encerclé. Alors que j'les ai assez distancé pour qu'il m'ait perdu de vue, j'vois une bouche d'égout, j'l'explose, j'm'apprête à rentrer dedans.

                  -Jev, tu connais les égouts de Loguetown ?
                  -Euh....
                  -Car eux, les connaissent sûrement...

                  J'rentre pas dedans, avec de la chance ils penseront que j'suis rentré dedans. Du coup, j'continue à courir dans les ruelles sales de Loguetown, on est probablement dans les bas fonds de la ville maintenant. Pourquoi ? À cause de l'odeur d'urine omniprésente et des enseignes de bouges et bordels : « le Lollipop », « Les trois bergères », « La dernière chance », « Chez Lady »,... Tiens, ça m'dit un truc ça d'ailleurs...

                  -Hmm... Jevta...

                  Ishii... Chez Lady... Ah ! J'm'en souviens maintenant, une fois j'cherchais de la gnôle dans la cabine du Boss, du coup, j'avais fouillé son bureau, y'avait des papiers où c'était écrit ça. Enfin, bon, j'suis pas sûr que ce soit le même établissement, car des « Chez Lady » doit y'en avoir des dizaines sur les mers, mais, Ishii était un caïd sur Loguetown, c'est même là-bas qu'on a fait notre premier coup ensemble. Du coup, j'tente, dans le pire des cas, je payerais pour qu'on m'planque.

                  TOC TOC TOC

                  Oui, j'toque du coude pour des raisons évidentes. La porte s'ouvre, j'rentre vite à l'intérieur. Devant moi, y'a une femme. La cinquantaine ou la quarantaine, j'sais pas et j'm'en tape. Elle s'apprête à dire quelque chose, mais j'lui en laisse pas le temps.

                  -Ishii.
                  -Comment ça Ishii ?
                  -Ishii Mosh

                  Elle bloque, en temps normal, j'lui laisserais le temps de trouver une parade, mais là, y'a pas le temps.

                  -Je sais que vous bossez avec Ishii, j'suis un ami à lui, j'ai besoin que vous me planquiez.
                  -Je ne connais aucun Ishii Mosh, mon cher jeune homme.
                  -Grand, pas très beau, de type Cachalot, nœud pap', thé vert à la menthe, cigare, hyper sympa, assez flegmatique, probablement l'une des personnes les plus correctes de ce monde. ISHII QUOI !
                  -...
                  -Bon, je m'appelle Jevta Cofresi, vous vérifierez, je suis membre de son équipage, j'ai la marine au cul, entre autre, s'il vous plait planquez moi.
                  -...
                  -Je vous payerais ce que vous voulez si vous ne me croyez pas.

                  Là, elle sourit. Elle fait un signe. Une belle rousse arrive et va pour me prendre la main.

                  -Excuse-moi, mais mieux vaut éviter.

                  Elle se ravise, m'attrape par le bras et m’emmènes dans une chambre. Une fois dans le chambre, elle ferme la porte, me pousse sur le lit puis tire un rideau translucide entre le lit et la porte. Ici, plus d'odeur de pisse, mais de l'encens, de l'extrait de rose, du romarin et peut être du gingembre. Oui, depuis que je ne fumes plus, j'ai retrouvé de l'odorat, c'est vraiment agréable. Elle s'assoit sur moi, m'enlève la sacoche ainsi que mon haut. Elle va pour poser mes mains sur ses hanches...

                  -Non, c'est bon, j'préfère éviter, si jamais ils arrivent, j'devrais filer à toute vitesse. Et, j'préfère sans les mains...

                  Oui, j'ai menti sur le second trucs, mais si j'lui explique qu'en la touchant, je risque de la faire exploser, qu'est ce qui va s'passer...
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                  Pendant plusieurs longues minutes, tu vois tout un ballet entier de Marins défiler devant tes yeux, en contre-bas, derrière ta fenêtre. Tu cherches juste le moment opportun pour filer : le moment où les patrouilles arrêteront de ... patrouiller nerveusement.

                  Nerveux, tu l'es aussi. La belle bimbo rousse tente de te retirer sensuellement les gants. Ce n'est peut être pas l'envie qui te manque, mais tu ne peux pas te le permettre maintenant.

                  Surtout qu'entre un oeil jeté par la fenêtre et un refus de plus pour la belle demoiselle, tu entends la Marine qui voudrait fouiller l'endroit. Heureusement, la mère-maquerelle lui répond expressément fort pour que tu comprennes et prennes la fuite.

                  - Vous me demandez si j'ai vu un jeune entrer ici ? Euh non, ce n'est pas un endroit qui lui serait autorisé.
                  - Pourriez vous nous laisser entrer ?
                  - C'est que vous allez gêner mes clients ...
                  - Et vous, entraver la justice. Mais nous ne le voudriez pas vraiment, n'est ce pas ? Surtout si vous n'avez rien à cacher.
                  - Non, bien sur que non.

                    Merde, ils vont finir par débarquer ces enfoirés. Bon, ils font juste leur taff du mieux qu'ils peuvent, donc ça s'fait pas de les traités d'enfoirés, mais voilà quoi, ça fait chier. Derrière, la belle m'invite à une dernière danse, j'décline d'un hochement d'tête, c'pas que j'la voudrais pas cette dernière danse, mais c'est juste que, justement, si ça arrive j'aimerais bien que ce ne soit pas ma dernière. J'continue de zieuter à travers les rideaux alors qu'eux continuent d'avancer. Il m'faut un plan, un genre intelligent, sinon, j'devrais sauter par la fenêtre encapuchonné d'un drap. Oui l'encapuchonnement sera totalement inutile, mais j'trouve que sans ça, ça manquerait d'un petit truc, vous voyez ? Enfin bref, en desespoir de cause, j'me tourne vers mon hôtesse montante qui m'mire avec ses yeux de bichette.

                    -Miss, t'aurais pas une idée à tout moment ?
                    -Pour quoi faire mon chou  ?
                    -Euh... Bah... Pour faire que j'me fasse pas chopper par les marines, car ce serait, genre, emmerdant pour ma continuation, tu vois ?
                    -Ahhhhh ! C'est donc pour ça que tu regardes la cour depuis tout à l'heure.
                    -... Tu pensais qu'c'était pour quoi ?
                    -J'sais pas, j'me disais que tu devais être un de ces fétichistes des cours intérieures.

                    Oui, elle est aussi « intelligente » que ce que ses paroles semblent indiquer, une mémoire de trois secondes chronos. Bon, après en temps normal, on lui demande juste de l'être physiquement, intelligente, donc, bon, ça doit pas l'handicaper plus que ça, mais manque d'pot aujourd'hui c'est un Jour J, un Jour à la Jevta.

                    -Sérieusement ? Ça existe vraiment ? …. Fin, bref, passons, une idée ou j'me défenestre ?
                    -Mmh....
                    -.... Hmm ?
                    -Mmh.... Allonge toi sur le lit.
                    -J't'ai déjà dit non.
                    -Tais-toi et fais ce que je te dis, mon chou.

                    Je me tais et j'm'allonge, n'importe comment, j'peux toujours m'défenestrer après en l'utilisant comme bouclier humain... Ah, non, mes gants... Bon, tant pis, j'm'allonge quand même, perdu pour perdu, hein. Elle allume les bougies parfumées sur la tête de lit, ferme les volets et tire un second rideau autour du lit. Elle est encore plus belle avec la lumière des bougies.

                    -Tu m'expliques ?
                    -... Mmh... Nan...

                    En plus, elle tire la langue... bon, j'enfoncerais aussi les volets, n'importe comment, j'suis plus à ça près. Elle vient vers moi, m'retire mes godasses et commence à m'dessaper. Bon, j'fuirais en caleçon, j'aurais l'air con, mais bon, là encore, j'suis plus à ça près. Maintenant, là v'là, qui s'met à califourchon sur moi puis qui s'dénoue le chignon. En plus maintenant, j'ai ses cheveux qui m'chatouillent les cuisses, mais bon, j'vais pas m'plaindre, y'a plus désagréable comme sensation. Elle m'attrape les poignets, puis m'embrasse langoureusement, quand il s'termine, j'me rends compte que cette pute m'a baisé en me menottant à la tête du lit.

                    -Hey mais huhuumhumumhumhhmumuhum !
                    -Voilà qui est mieux.

                    Elle m'a enfoncé un truc en soie dans la bouche.

                    -T'en fais pas, chou, j'suis une pro', j'sais ce que j'fais.

                    Et, en plus, je la crois alors qu'elle m'enfile un truc sur la tête, j'y vois plus rien. Ça m'rappelle la pastèque. Peut être à cause de son clin d'oeil. Pendant ce temps, j'entends les marines qui s'rapprochent de plus en plus, grâce à la discrétion légendaire de leurs rangers.

                    -Mmmh...
                    -....
                    -Mmmmmmh...
                    -Huuuhuhuummm ?
                    -Shut chou... Mmmh....

                    Leurs pas se rapprochent, mon cœur bat comme si j'étais un putain de colibri et elle, elle me dit de me taire ? Sérieusement ?

                    -Maintenant.

                    Là, elle se met à me … mmmh... chevaucher? Oui, chevaucher me semble être le bon terme, ou du moins le moins pire, ce qui revient un peu au même. Du coup, elle s'met à me chevaucher et à pousser des petits gémissements, alors qu'on entend la poignée qui commence à grincer.


                    -Mmh, mmh, OH OUI! Oh, plus fort, m'ssieur le gouvern...

                    La porte s'ouvre, enfin, je crois.
                    -Excusez nous, c'est la marine.
                    -Mmh, han, oui vous vou-...-lez quoi ?
                    -Euh... On recherche un gars...

                    Là, il entame ma description. J'me mets à transpirer, mais ça ils peuvent pas trop le voir. D'ailleurs, avec les rideaux, j'pense que tout ce qu'ils voient, c'sont des ombres.

                    -Non, jam-ais vu.
                    -On peut ?
                    -Excusez moi mon chou.

                    Je la sens qui se lève et qui enfile une robe de chambre, puis je l'entends entrouvrir  les rideaux. Ils se mettent à chuchoter

                    -On peut ?
                    -Nan.
                    -Comment ça, nan ?
                    -J'pense qu'il apprecierait pas trop d'être dérangé et si jamais il voit vos visages... Enfin, vous savez.
                    -Vous voulez dire que c'est le gou...
                    -On peut dire ça.
                    -Humumummumjuljmuumum.
                    -Je pense que je lui manque d'ailleurs. Je pense qu'on en a fini, n'est-ce pas Officier Janko et Bill ?
                    -Euh...
                    -Humummumumumumum !
                    -J'arrive, j'arrive mon chou. Mais n'hesitez pas à revenir chez Lady mes choux.

                    Vlan.

                    Je la sens qui remonte sur le lit et qui reprend.

                    -Au fait, ça va te coûter un max mon chou.

                    Après tout, on dit bien souvent que c'est la bourse ou la vie, pas vrai ?
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                    Ils sont partis ? Enfin ? Non, je pense pas. Enfin, j'en sais rien. J'peux même pas jetter un œil par la fenêtre. Alors, j'attends. La roussse, elle, continue d'jouer la comédie. Tout me semble long ou très rapide, j'en sais rien. En fait, là, je ne sais rien. J'ose même pas demander s'ils sont partis : j'veux pas prendre le risque de savoir qu'ils sont toujours là, j'préfère encore l'incertitude, car dedans y'a encore de l'espoir. Du coup, comme un con, j'me mets à penser : et si ? Et s'ils étaient encore là ? Qu'est ce que j'ferais ? J'm'enfuirais ? Mais par où ? La fenêtre ? Mais les volets sont fermés, fin, je crois. Du coup, j'devrais passer par le couloir. Mais s'ils sont encore là, alors ils seront probablement dans le couloir, non ? Ils seraient là, dans ce cas, avec leur fusil, alors bien sûr, j'pourrais tout faire sauter à coup de mandales explosives, mais j'risquerais de me retrouver avec les deux divisions sur le dos, et j'y survivrais pas. Et si je me rendais ? J'ai pas une grosse prime, j'pourrais peut être m'faire libérer ou m'engager dans un programme de réhabilitation ? Comme ce gars dont j'ai entendu parler, qui s'est fait recruter par un officier de la marine d'élite. J'pense que la mouette m'irait bien d'ailleurs, un beau costume blanc et bleu, avec JUSTICE écrit dans le dos, une vie honorable. J'pourrais peut-être avoir des gosses, une femme, un chien, des voisins chiants et tout le reste. Ça m'a l'air sympa comme plan. Mais est-ce que j'ai vraiment envie de ça ? Alors, oui, la vie pépére, ça doit être sympa, mais j'l'ai jamais trop eu, on doit se faire chier dans ce genre de vie, non ? Et puis, mon raisonnement est con, si jamais j'arrivais à faire le programme de réhabilitation, je serais sur un bateau, avec une armée de gros poilus, ceux dont la régulière n'a pas voulu ou ceux qui sont totalement tarés. Au final, ce serait un peu comme la prison. Aussi, si je le faisais, j'suis sûr que Ray m'ferait descendre, j'pense pas savoir grand chose, mais il est du genre prudent et puis faut ...

                    Mmh ? Quelqu'un m'parle ? Ah, c'est la fille. J'crois qu'elle me parle depuis un petit moment mais que j'étais trop occupé à penser pour l'entendre. Je sens le sac se retirer. J'y vois rien. Enfin, j'vois qu'il y a de la lumière mais j'arrive à rien distinguer. Foutus yeux habitués à l'obscurité. Là, j'pense juste à une possibilité : et s'ils étaient autour du lit ? Du coup, j'ferme les yeux, tel un gosse, en espérant que ça les fera disparaître s'ils sont là. Là, je sens qu'on me retire le tissu de la bouche. Ah, je respire enfin ! Ah, non, un truc vient se coller sur ma bouche. Qu'est ce que c'est ? J'ouvre les yeux. C'est la rousse.

                    -C'est bon, chou, ils sont partis.

                    J'la serre dans mes bras. Enfin, j'veux le faire, mais les menottes m'en empêchent. Elle le comprend et les détache en un « click ». P'tain, c'était des fausses. Bref, j'la serre dans mes bras, en faisant gaffe à n'pas la toucher avec mes mains. Juste ça, la serrer dans mes bras. Et puis, je m'effondre sur le lit en la serrant dans mes bras. Et plus rien.

                    Mmh ? Des chants d'oiseaux ? Mes yeux s'ouvrent lentement, il est tôt, j'pense. Le soleil n'est toujours pas levé. Comme la rousse d'ailleurs. Faudrait peut être que j'lui demande son nom ? Pour pouvoir la remercier ? Non, mieux vaut pas. Pourquoi ? Car si je l'fais je le considérerais comme une personne et j'préfère pas. J'préfère qu'elle reste la Rousse. J'me lève en roulant jusqu'au bord du lit, le plus discrètement possible. Une fois debout, j'vais pour enfiler mon pantalon, mais je m'arrête juste avant par réflexe : les gants. J'choppe juste mon sac avec mon bras, puis j'ouvre la porte en faisant rouler la poignée entre mes avants-bras. J'descends à la réception, si on peut appeler ça comme ça, en caleçon. J'vous cache pas, qu'il fait un peu frais.

                    -Excusez moi, y'aurais moyen d'passer un coup d'fil ? Le numéro c'est ….
                    -L'combiné est là bas .
                    -... Je ne peux pas le faire moi même.
                    -Le combiné se trouve là bas.
                    -... Pour milles berrys, il s'trouve où ?
                    -Du coup, le numéro ?
                    -533 488 917 01.... Merci, vous pouvez m'le poser sur l'épaule ? Merci, top.


                    -Animalerie Regis Alain Yam
                    -J'ai perdu mon âne, c'est un âne bâté brun.
                    -Mmh... Elle s'est en allée vers où ?
                    -Je pense qu'elle n'est pas sortie de la ville, mais qu'elle est allée Chez L'Apotre Damien Yurik.
                    -Parfait, on va essayer de vous la retrouver.
                    -Merci, passez une bonne journée.

                    Trois heures plus tard, une livraison de tonneau de rhum arrivait. J'passais une bonne partie de mon butin à Lady, puis, la livraison repartait, avec un Jevta, en caleçon, dans un tonneau.
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