-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Et pour quelques sardines de plus


"Maître pirate, sur son navire qui voguait,
Avait en tête de sombres présages.
Maître pêcheur trop appeuré,
Tenta de regagner le rivage.
"Fou le camp d'là petit salaud,
Tu n'as rien à faire sur ces eaux !
Sans dec', si la marine arrive,
Avant que je n'parte à la dérive,
Je t'assure qu'ils t'enverront par le fond".
Le pirate ayant détruits des galions,
Il se dressa fièrement sur le pont,
Visant le pêcheur de son canon.
Il jubila et hurla : "Ohé branleur,
Sâche que je n'crains pas les pêcheurs,
Je les mets sans dessus-dessous.
Puis je m'empare de leurs sous"
Le pêcheur s'étant vite fait rattrapé,
Vit son pécule volé et son navire coulé."

Dans le monde de la piraterie, il n'y avait pas de petits larcins. Sur les mers, là où travaillent aussi des honnêtes gens, on pouvait dénombrer un grand nombre de pêcheurs. La constitution insulaire du monde connu faisait que les habitants dépendaient énormément des denrées que l'on trouvait dans la mer. Le cycle de la vie étant ce qu'il est, le poisson était chassé par le pêcheur, le pêcheur chassé par le pirate, et le pirate, une fois envoyé par le fond, servait de nourriture au poisson.
Mais tout bon pirate ne pensait jamais à l'hypothèse du boulet de canon venant le heurter en pleine face, il se contentait d'aborder sans cesse, comme si cela était inscrit dans son code génétique.
Bien qu'ayant acquit une récente notoriété, Joe n'allait pas se fatiguer à surenchérir en augmentant la dangerosité de ses prises. Il préférait en rester à l'essentiel, le pêcheur était une valeur sure, peu équipé pour se défendre, son matériel de pêche et ses prises se revendaient très rapidement au prix fort sur le premier marché venu.
Si le poisson avait de l'odeur, l'argent n'en avait pas, peu importe qu'un filet soit tâché de sang du moment qu'il n'était pas déchiré.

- Par qui je vais commencer ?

Se frottant les mains, il était tel un requin dans un banc de phoques. Sous ses yeux, trois petites embarcations de pêcheur s'adonnaient tranquillement à leur activité sans se douter de rien. Cela faisait plus d'une semaine depuis que Joe s'était échappé du quartier disciplinaire du QG de South Blue. Pour le moment, il n'avait pas eu le temps d'aller enterrer son trésor récemment acquit, mais vu que sur sa route se présentaient quelques insouciants aux cales pleines de marchandises, pourquoi se priver ?
Aucun moyen pour la marine d'arriver sur place rapidement si ils venaient à être prévenus de l'abordage. Une aubaine.

Le cafard décida de se laisser porter par le vent vers sa première proie. Manoeuvrant la voile correctement, à l'aide d'une corde, il attacha son embarcation à celle du pêcheur, et, d'un simple enjambement, passa d'un pont à un autre.
Tandis que le pêcheur se trouvait à bâbord, surveillant son filet, il entendit des bruits de pas sur son navire. Se tournant, il vit un forban à l'allure peu avenante, sortir de sa cale une caisse de thons de South Blue dans les mains.

- Mais....

S'exclama le pêcheur perplexe de ce qui se passait sous ses yeux.
Joe retourna sur son bateau à voile, son modeste butin entre les mains. Détachant la corde, il salua sa victime.

- Vous avez eu l'extrême honneur d'être abordé par le capitaine Joe Biutag, merci de votre coopération, et bonne journée.

Puis, comme si de rien n'était, une fois le butin déposé en cale, il vogua en direction de sa future victime, il y avait encore deux embarcations qui n'attendaient qu'à être pillées. Pendant ce temps, le pêcheur se déplaça jusqu'à la proue de son vaisseau, ne comprenant visiblement pas ce qui venait de lui arriver.

- Eh bah ça alors... !

En effet, face à un abordage aussi pitoyable que grotesque, les mots manquaient. C'est à se demander si on pouvait appeler ça de la piraterie tant cela relevait du burlesque. Toujours est-il que le pauvre homme venait de se faire délester d'une cargaison précieuse, fruit de plusieurs jours de pêche.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t16440-fiche-technique-joe-biut
  • https://www.onepiece-requiem.net/t16405-presentation-joe-biutag
Le thon de South Blue n'était pas un poisson rare en soi, mais il était difficilement accessible, puisque vivant en haute mer. Un pêcheur devait s'éloigner des côtes en général pendant une semaine pour espérer en pêcher, c'était une espèce farouche, et cela suffisait à faire augmenter son prix en conséquence. La caisse que Joe avait dérobé devait peser un peu moins de vingt kilos, lui qui avait grandit dans un village de pêcheur, il avait quelques notions en la matière.

- Y'en a facile pour trois-cent mille berries, aaah, rien de tel que le travail des honnêtes gens pour s'en mettre plein les fouilles.

Puisque les pêcheurs étaient en général désarmés, il n'avait même pas besoin de gâcher de balles pour s'emparer de leur cargaison. Maintenant, Joe devait se décider entre deux éventuelles prises. L'une d'elle était un steamer où il avait pu apercevoir trois silhouettes. Il aurait bien gardé le meilleur pour la fin, mais si les autres pêcheurs venaient à hurler "pirate", ou si un coup de feu se faisait entendre, le steamer pouvait semer Joe en un instant du fait de sa propulsion à vapeur.

Et pour quelques sardines de plus SteamboatEnterprise

Alors le cafard prit la barre afin de se diriger vers le steamer. Par mesure de précaution, il dégaina son mousquet à triple canons, puisqu'ils étaient trois à bord, il n'était pas exclu que l'avantage du nombre les rende moins coopératifs. Là encore, personne ne paniqua en voyant approcher un modeste bateau à voile d'une seule personne. Qui avait entendu parler de pirate sans équipage ? Si agir en solitaire ne garantissait pas de gros revenus, cela avait au moins le mérite de tromper la vigilance de toutes les proies potentielles qui grouillaient sur les eaux.
Même procédure que tantôt, une corde fut solidement nouée entre les deux embarcations, et le cafard passa de l'une à l'autre sans le moindre effort. Les trois membres d'équipage se contentèrent de le fixer sans trop savoir ce que voulait le forban. C'est en voyant l'arme en main qu'ils n'eurent aucun mal à comprendre les intentions de ce sinistre personnage qui venait de monter à bord. Sans un mot, Joe pointa le mousquet amélioré en leur direction.

- Nous n'avons rien de précieux à bord, vous perdez votre temps.

L'impertinent qui venait de balbutier ces mots reçu immédiatement une balle dans le genou, le faisant s'écrouler et hurler à la mort. Son camarade de droite, plus raisonnable cracha le morceau et avoua posséder plusieurs caisses de thon de South Blue en cale.

- Bah voilà ! Comme quoi la vérité est aussi simple à dire qu'il m'est aisé de tirer.

Le cafard, se sachant à présent en territoire conquis, s'approcha du blessé et pointa les canons de son arme sur son crâne.

- Vous allez tous les deux me chercher une caisse de votre cargaison. Vous revenez avec une arme, il est mort, vous me jetez un regard qui ne me plaît pas, il est mort, vous essayez de vous enfuir, il est mort, le poisson n'a pas l'air frais, il est mort.

Acquiesçant résignés, les deux membres d'équipage encore valides s'estimèrent heureux de ne se faire dérober que deux caisses. Joe savait de toutes manières que chargé comme il était, son voilier risquait de couler si il devenait trop gourmand. De toutes manières, après le coup de feu, le dernier pêcheur s'était empressé de décamper, ce serait son dernier abordage du jour.
Les deux caisses de thon ne tardèrent pas à être transportées à bord de son navire.

- Laissez les sur le pont.

Plus que tout au monde, il craignait que quelqu'un ne voit le trésor qu'il avait déterré et entreposé dans sa cale. Pour près de cinquante millions de berries, beaucoup auraient abandonné leur camarade blessé afin de se tirer avec le magot. Les deux pêcheurs, étant remontés à bord de leur embarcation attendaient la suite des ordres. A la place, un balle vînt se loger dans leur crâne à chacun.
Joe, tout en rechargement traquillement son arme écrasa la blessure de son otage du pied droit.

- Voilà ce qui arrive quand on ment pour ne pas donner sa cargaison. Ne sais-tu donc pas que la cupidité est un vilain défaut ?

Un défaut auquel s'était accoutumé le cafard. Un sourire satisfait et narquois aux lèvres, il fit encore parler la poudre afin d'achever le dernier pêcheur. Après tout, il était pirate, tout bon abordage devait avoir son lot d'hémoglobine afin d'être parfaitement réussi. Il rangea son arme rechargée, puis, se dirigea dans la cabine à la recherche d'un stylo. Ôtant sa casquette, il barra "marine" pour y écrire par dessus "pirate". Tout était rentré dans l'ordre.
Sur le mur de la cabine, il écrivit pour la postérité :

"Ci-gisent les crétins ayant contrarié Joe Biutag"

Cela étant fait, il jeta le stylo en direction du pont de son navire.

* Plouf *

- Que... J'ai visé à côté ?

Retournant à son embarcation, quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il vit que celle-ci était loin de là où il l'avait attachée. A son bord, il reconnu la silhouette de celui qui venait de lui piquer son voilier : Le premier pêcheur qu'il avait abordé.
Serrant la rembarde de sécurité du steamer où il se trouvait à pleine poigne, Joe fumait des naseaux. Un vieux con à moitié sénile était en train de se tirer avec ses cinquante millions de berries et la cargaison qu'il venait de voler.

- Note à moi même... NE JAMAIS ÉPARGNER QUI QUE CE SOIT !
  • https://www.onepiece-requiem.net/t16440-fiche-technique-joe-biut
  • https://www.onepiece-requiem.net/t16405-presentation-joe-biutag
Dans une fureur que seul quelqu'un dans sa position pouvait ressentir, le cafard, hors de lui, fouilla son manteau pour en sortir son lance grenade. Cette arme était devenue son Joker, lui aurait-il donné un nom que ce dernier aurait-été "Fini de rire". En bon artilleur, il orienta son arme afin de bien prévoir la trajectoire du boulet qu'il allait tirer, puis soudain, il se braqua.

- Oh putain.... J'ai failli couler mon trésor !

Enragé comme un gosse capricieux savait l'être, il avait manqué de commettre l'irréparable. Se souvenant de la fois où la quasi totalité de son butin avait fini à l'eau suite à sa confrontation avec la marine, il se ressaisit et rangea cette arme de destruction.
Mais, si il était parvenu à calmer sa folie meurtrière, il ne savait pas comment récupérer son embarcation qui s'éloignait un peu plus à chaque instant.

- Nom de... Mais c'est vrai ! Je suis sur un steamer bien plus rapide ahah ! Matelots ! Dîtes moi comment faire fonctionner cette machinerie !

Aucune réponse ne se fit entendre. Se retournant, il se rappela alors qu'il venait de tuer gratuitement les trois membres d'équipage.

- Ah oui c'est vrai.

Lança t-il légèrement dépité. Voilà ce qui arrive quand on cherche à vouloir agir comme le parfait petit pirate. Rattraper un voilier à la nage relevait de l'impossible, il allait falloir bidouiller les mécanismes du bateau à vapeur pour se débrouiller. Bien qu'il fut habitué toute sa vie à des navires non mécanisés, le cafard se dit que si des pêcheurs pouvaient manoeuvrer un tel engin, ce serait une formalité pour lui de faire de même.
Se précipitant dans la cabine de pilotage, il observa attentivement les nombreux cadrans et leviers sous son nez. Derrière lui, un poêle, et à côté, un sac de charbon dans lequel était enfoncé une pelle. Maintenant, ça lui revenait. Lui qui, lorsqu'il avait le temps, passait son temps à la bibliothèque de Torino, il avait lu comment était propulsé un steamer. Mais il n'y avait aucune indication pour apprendre à naviguer une telle bête.
S'emparant du gouvernail, Joe le fit tourner, espérant que cela actionnerait quelque chose. En vain. Tirant sur le levier à sa gauche, il entendit le bruit de remorquage de l'ancre. Mais il n'avançait toujours pas.

Agissant comme un singe qui viendrait de découvrir un mécanisme trop compliqué pour son cerveau, il manipula inconsciemment le levier à sa droite, le poussant au maximum. Brusquement, après un violent à-coup, le bâtiment se mit à fuser.

- Aaaaah ! Aaaaah ! Pas dans cette direction con de bateau !

Le steamer avait beau être le fleuron de la technologie moderne, on ne pouvait le commander en lui criant dessus. Le traiter de con de toutes manières l'aurait dissuadé d'obéir.
Se saisissant fermement du gouvernail, Joe tenta de manoeuvrer le bateau afin de le faire pointer dans la même direction que celle de son voilier qui n'était plus qu'un point dans l'horizon.
Propulsé à une vitesse qu'il n'avait jamais connu en mer, Joe mettrait une minute à rattraper le pêcheur chapardeur. Subsistait un léger léger.

- Putain mais comment qu'on freine avec cette saloperie ?!

Compte tenu de la vitesse, il se voyait mal sauter en marche. N'ayant pas comprit qu'il fallait tirer le levier de droite dans sa direction afin d'inverser la vapeur, dans moins de dix secondes, il aurait atteint son objectif.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t16440-fiche-technique-joe-biut
  • https://www.onepiece-requiem.net/t16405-presentation-joe-biutag
Réfléchir rapidement, il ne savait faire que ça. Cependant réfléchir n'impliquait pas nécessairement qu'au bout du processus de bonnes idées lui viendraient à l'esprit. Se saisissant du levier gauche, il s'apprêtait à lâcher l'ancre. Même si il n'était pas habitué à ce genre de bateau, il savait parfaitement ce qui risquait d'arriver à cette vitesse.

- Pas le choix !

Le levier fut tiré et l'ancre lâchée. C'est lorsque l'embarcation jouxtait presque celle de sa proie que le drame se déroula. Se servir de l'ancre pour freiner soudainement avait tiré violemment le bateau à vapeur, pourtant lancé à pleine vitesse, vers la poupe. L'arrêt fut si violent que le bâtiment se brisa en deux. Joe, qui se releva suite à sa chute occasionnée par le choc, savait que cela devait arriver. Mais aux grands maux les grands remèdes, il avait foutu le feu au plus grand vaisseau de tout South Blue pour couvrir sa fuite, alors briser un steamer en deux pour récupérer son poignon, cela relevait presque d'une formalité.

Le pêcheur quelque peu impressionné de cette manoeuvre maritime douteuse ne trouva pas les mots.

- Je... euh... C'est ma cargaison ! Je la reprends!

Le vieil homme n'avait pas manqué une occasion de se taire. Cela dit, menacer de près ou de loin la fortune du cafard constituait déjà un arrêt de mort en soi, il ne pouvait pas être plus mal lotit qu'il ne l'était déjà.
Toujours est-il que deux mètres séparaient les deux navires, et celui de Joe était inopérant, c'était le moment de mouiller la chemise et d'agir. Sauter d'un pont à l'autre était possible, seulement, le poids des armes dans l'anorak de Joe risquait de l'handicaper dans cette entreprise. Qu'à cela ne tienne, il l'enleva et, lesté par le poids de ce qu'il contenait, fut projeté par le cafard jusqu'au pont du voilier.

C'était le moment de vérité. Si il se loupait dans le saut qu'il allait faire, Joe perdrait son pactole, mais aussi ses armes précieuses, se retrouvant sans ressources, sans bateau, en plein milieu de la mer. Un pari risqué.
Prenant son élan, sur le pont de la moitié du steamer en train de sombrer, il s'apprêtait à sauter sur la rambarde, afin de prendre appui dessus et se propulser jusqu'à son voilier.
Canalisant toute son énergie dans ses jambes, il se mit à courir, et, sautant sur la rambarde, se prit les pieds dedans avant de tomber lamentablement à l'eau.

Tout ce que le pêcheur trouva à faire face à un si pitoyable spectacle, ce fut cligner des yeux à plusieurs reprises, trouvant irréel qu'un homme puisse être à ce point maladroit. Mais il s'estimait heureux de ne pas s'être fait rattraper par le forban. Un vent souffla permettant au voilier de s'éloigner de cette scène où le steamer avait presque entièrement sombré, et Joe n'avait pas encore émergé.

- Quand je vais lui raconter ça à la grosse.... Des millions de millions dans la cale d'un bateau pirate !

Déjà, le pêcheur se voyait parader devant sa femme, lui narrant comment il avait vaincu un terrible pirate et s'était emparé de son butin. Ses petits-enfants seraient si fier de lui. Du moins, si il venait à les revoir un jour. Ayant entendu le pont craquer derrière lui, il se retourna.
Un stylo vînt se loger profondément dans son oeil, s'enfonçant jusqu'au bout de l'orbite, et pénétrant sa cervelle pour le tuer sur le coup.
Tout ce que le pêcheur avait pu contempler durant ce dernier dixième de seconde où il fut en vie, c'était un pirate trempé et en colère.

Plus tôt, lorsque Joe s'était loupé dans son saut, il était parvenu in extremis à s'accorcher à une corde qui pendait le long du navire.
Si le pêcheur, en volant l'embarcation, avait pensé à détacher la corde du steamer, elle était restait solidement nouée au voilier. Cette négligence lui coûta la vie et cinquante millions de berries. La seule occasion qu'il aurait de parader devant ses petits enfants, ce serait dans un cercueil.

- ON RIGOLE MOINS HEIN LE VIEUX ?!!

Le cafard, reprenant son souffle hurlait après le cadavre qu'il venait de générer. S'étant emparé du stylo avant de sauter, il avait dans un premier temps eu l'idée de le poignarder avec de part en part, mais n'avait pas eu la patience de le laisser en vie aussi longtemps. Profitant que l'encre du stylo n'ait pas trop coulée, il enleva le T-shirt de sa victime, lui inscrivant sur le dos :

"Joe Biutag a encore frappé"


Enfin, il jeta le malheureux à la mer, avec le bateau à vapeur coulé à proximité, c'était un nouveau cadeau que Joe offrait aux marines chargés de l'enquête à venir.
Reprenant la barre quelque peu exténué, il avait failli tout perdre, y comprit la vie, pour trois caisses de thon.
  • https://www.onepiece-requiem.net/t16440-fiche-technique-joe-biut
  • https://www.onepiece-requiem.net/t16405-presentation-joe-biutag