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Chorale d'agonie

Suite des événements joués ici.



***


- Alors comme ça tu veux rejoindre l'équipage du fantastique Merry Fredcurry ?!

Joe n'avait pas particulièrement envie de rejoindre son équipage, mais dans la mesure où il savait que son vaisseau comptait s'enfoncer plus loin dans la troisième voie, et qu'il lui tardait de quitter Dead End suite à quelques remous, s'engager à bord lui paraissait la seule perspective viable.

- C'est l'idée vieux.

Désagréable dans sa réponse, le cafard n'aimait pas se répéter. Le capitaine était vraisemblablement un homme fantasque, même son navire était excentrique, une trompette en guise de figure de proue, quelle idée pour un pirate d'afficher quelque chose d'aussi grotesque.

- Tu n'as pas les tripes nécessaires pour naviguer à mes côtés petit.

Sans même un soupir, Joe retourna scruter les quais à la recherche d'une autre embarcation.

- D'ac, bon séjour.

Il fut immédiatement apostrophé.

- A.. Attends ! Je te mettais juste au défi ! Prouve moi que tu as les tripes pour me rejoindre !

Levant les yeux au ciel, le cafard commençait à perdre patience, mais il était pressé et voulait partir au plus vite, cet équipage était manifestement le seul qui allait lever l'ancre dans la journée. Puisqu'il lui fallait prouver qu'il était un forban digne d'intégrer un équipage, il fit valoir ses seuls atouts en manche : sa cruauté et sa perfidie. Au bord du quai, une ancre rouillée avait été abandonnée. Joe se saisit de la corde qui y était attachée, et vivement, la passa autour du cou d'un pirate qui passait par là.

- Mais qu'est-ce que tu fous sal...

Pas le temps de terminer sa phrase. Le cafard, d'un petit coup de pied, avait poussé l'ancre qui chutait lourdement dans l'eau, entraînant avec elle le malheureux qui y était relié malgré lui. La corde était lourde et épaisse, il n'avait pas eu le temps de l'enlever. La noyade était le dernier de ses soucis, l'ancre pesant bien plus de vingt kilos, sa brusque chute du quai avait brisé la nuque de la victime du forban sur le coup.

- Est-ce que j'ai fait mes preuves c'est bon ?

Merry et ses hommes regardaient l'ombre du pirate qui s'enfonçait dans l'eau, lesté par le poids de l'ancre. En observant ce spectacle, tous avaient manqué de se décrocher la mâchoire, ils n'étaient pas de cette race de pirates sanguinaires et impitoyables, mais plutôt des explorateurs qui avaient parfois la malheureuse tendance à se servir sans demander.

- Mais ça va pas ?! Quand je mets quelqu'un au défi, je lui demande de me chanter une chanson pour me convaincre !

Merry était un passionné de musique. Pour lui, le One Piece n'avait aucune importance, sa seule quête tournait autour de l'obtention de l'audio Dial où figurait la chanson "Le saké de Binks". Le capitaine idolatrait le Soul King et collectionnait toutes ses créations. Outré de la cruauté dont avait fait preuve Joe, s'attaquant à un inconnu sans raison, et sans sourciller, il songeait à lever l'ancre et s'éloigner du cafard au plus vite, quand ce dernier se mit à chanter.


"La femme qui m'aura, la femme qui m'aura n'aura pas ce qu'elle demande,
La femme qui m'aura, la femme qui m'aura, n'aura pas ce qu'elle voudra.
Elle en aura, des coups de poings dans sa gueule, elle en aura, autant qu'elle en voudra !
Elle en aura, des coups de poings dans sa gueule, elle en aura, autant qu'il en faudra !"



Quand on était pirate, le répertoire chansonnier se devait d'être riche et parfois graveleux. Une échelle en corde fut jetée au forban. Sur le pont, les larmes aux yeux, Merry accueillait sa nouvelle recrue avec émotion. Il avait été charmé par sa voix nasillarde et perfide.
En escaladant l'échelle pour les rejoindre, Joe savait qu'il embarquait avec des barjos.

- Je sens que je vais regretter de pas avoir attendu plus longtemps...


Dernière édition par Joe Biutag le Sam 2 Avr 2016 - 7:22, édité 1 fois
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Cela ne faisait pas une heure que Joe était monté à bord, et déjà le capitaine les avait tous réuni pour organiser une chorale. Tous avaient été disposés dans les rangs selon leur timbre de voix, le cafard ayant été rangé avec les ténors.

- On reprend ! Les barytons, vous êtes un peu trop en dessous de ce que je demande, mettez y un peu d'énergie !

Et tous reprirent les chants en choeur, y compris ce brave Joe, qui ne comprenait pas vraiment ce qu'il faisait à bord. Tout en poussant la chansonnette, il commença à se demander pourquoi il ne s'adonnerait pas plutôt à la mutinerie. L'équipage qu'il avait rejoint était loin d'être violent, et Merry, le capitaine, lui paraissait être un joyeux branquignole, incapable de se battre, juste bon à chanter. Montant dans les aigus, il réfléchissait à un plan pour s'adonner à la mutinerie et être certain d'être obéi.

- Non non non non ! Maintenant c'est les contre-ténors qui s'y mettent, vous vous êtes ligués pour tuer ma composition ? On reprend !

- Ah non !

Une voix grave s'était élevée, elle venait du coin des basses. Tout l'équipage, sans quitter sa place dans la chorale, tournèrent leur regard vers le pirate excédé par tout ce cirque.

- Personne ne manoeuvre le navire aussi longtemps qu'on pratique le chant ! Cette lubie a failli nous valoir un naufrage sur le chemin de Dead End, ça devrait nous servir de leçon ! Il faut nous concentrer sur la navigation bordel !

Sourire en coin, Joe était ravi de se dire qu'il y avait des grognards au sein de l'équipage, les manipuler pour renverser le capitaine s'avérerait plus que facile dans ces conditions. Il se frottait déjà les mains à l'idée de s'emparer du vaisseau. Sa première mesure en tant que futur capitaine serait de se débarrasser de cette figure de proue qu'il avait décidément en horreur.
Aussi rapide que le son, Merry se jeta sur son matelot, vint susurrer quelque chose à ses oreilles. Aussitôt, du sang jaillit des oreilles du malheureux qui s'écroula raide mort.
Ce n'est qu'à ce moment que le cafard renonça à toute tentative de mutinerie. Merry Fredcurry était en effet un pirate réputé pour être pacifique, mais qui ne se laissait néanmoins pas marcher sur les bottes. Si quelqu'un venait à critiquer d'une manière ou d'une autre la musique, c'était fini pour lui. Son attaque avait été une vague d'ultrasons qu'il avait fait émettre de sa gorge. Il était redoutable.

- On reprend !

C'est avec beaucoup plus d'entrain que Joe fit sonner sa "mélodieuse" voix. Après cet événement tragique, il chantait comme si sa vie en dépendait.

- Stop arrêtez !

Tous se demandaient ce qui pouvait encore clocher cette fois. Ils répétaient la chorale dans le seul et unique but d'accomplir une entrée musicale impressionnante en arrivant aux quais de la prochaine île. Pendant ce temps, comme l'avait fait remarquer le matelot mort, personne ne navigait à bord.

- Changeons de registre ! Entamons la chanson du désastre maritime, c'est de circonstance.

Fronçant les sourcils intrigué, Joe se demanda ce que pouvait être un tel chant, et, inquiet, se demanda surtout en quoi il était de circonstance. Toute la chorale était installée en proue et tournait le dos à la mer. Curieux, le cafard se retourna et paniqua. Des récifs épais parsemaient la trajectoire qu'empruntait le vaisseau des Musiciens. Il était trop tard pour les éviter. L'équipage entier commença enfin à s'inquiéter de ce qui les attendait.

- Allons allons messieurs ! Certes nous allons couler, mais quitte à être envoyé par le fond, faisons le avec style !

Imperturbable, le capitaine reprenait sa tâche de chef d'orchestre, aucun matelot n'osa le contrarier de peur de subir une attaque sonore. La nouvelle recrue pesta.

- Je savais que j'allais le regretter...
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Tout guilleret, le capitaine Merry avait réuni les survivants de son équipage sur une parcelle rocheuse parsemée des débris de son leur navire. Joe était allongé, bras étendus. La connerie de son capitaine de circonstance l'épuisait physiquement.
Une annonce se fit entendre sur un ton enjoué.

- Fiers membres d'équipage, j'ai une bonne nouvelle, le piano n'a rien !

Et il porta l'instrument avec lui. Le capitaine avait eu le temps de sauver quelque chose d'aussi lourd mais n'avait pas pris la peine de sauver certains membres de son équipage qui auraient eu besoin de lui. Il faisait vraiment passer la musique avant tout. C'était un mélomane, un amoureux de la musique, un passionné des sons, un...

- Un connard...

Se redressant difficilement, le cafard était assis les mains positionnées en arrière sur lesquelles il reposait son appui. Fusillant Merry du regard, c'était guerre la seule chose qu'il pouvait faire face à un pirate aussi puissant. Mais il lui réservait un chien de sa chienne, il ne savait pas encore comment, mais il trouverait un moyen de lui faire payer leur naufrage.
Les hommes étaient peu disposés à pratiquer leurs vocalises, nombreux étaient ceux qui se doutaient que leur périple s'arrêtait ici. Sans vaisseau, paumé au beau milieu de Grand Line, l'affaire leur paraissait rendue.
Joe n'était cependant pas aussi défaitiste, il gardait toujours espoir, avec la persévérance du condamné à mort qui s'accrochait à une étincelle de vie. C'était une des caractéristiques qui le rendait dangereux.

- Oh je vois...

Devant le peu d'entrain de ses hommes, le capitaine Merry, pourtant responsable à cent pour cent du désastre qui avait lieu, se plaignait de la rancune de son équipage.

- C'est parce que j'ai coulé le vaisseau que vous voulez plus chanter c'est ça ?!

Il avait beaucoup de culot.

- Mais vous n'avez donc aucune foi en votre capitaine ? Je vais nous sortir de là ! Et à dos de dauphins en plus !

C'est ainsi qu'il capta à nouveau l'attention de ses hommes qui, désespérés, retrouvaient espoir. Joe ne l'écouta déblatérer ces idioties que d'une oreille. Prétendre être sauvé par des dauphins, cela relevait de la démence. Mais l'équipage de Merry qui naviguait avec lui depuis longtemps maintenant savait que cela n'était pas les paroles d'un fou, leur capitaine maîtrisait sa voix tant et si bien qu'il pouvait contacter des dauphins et des baleines, mamiphères connus pour être capable de communiquer par le son.
Il était un virtuose de la musique, et avait capté leur méthode de communication. Plus d'une fois par le passé, il avait appelé des dauphins pour épater la galerie, ou des baleines pour tracter son vaisseau.

Plaçant ses mains en porte voix, un son improbable sortit de sa gorge, cela ressemblait vaguement au cri des dauphins. Merry réitéra son cri, puis, se tournant vers ses hommes, leur dit :

- Et maintenant, on attend.

Il n'y eut pas à attendre très longtemps. Alors qu'il venait de prononcer ces mots, un animal marin était venu à eux. Mais pas celui qu'ils escomptaient.

Ce n'était pas quelques malheureux dauphins qui s'étaient amenés, mais un poisson, et pas des moindres. Vraisemblablement, compte tenu de la taille du bestiau, il s'agissait d'un roi des mers. Un gigantesque monstre marin, au cri ridicule, s'apparentant effectivement à celui d'un dauphin.

- Hmmmm, mon intonation devait être trop grave.

Joe fit preuve d'un peu plus de présence d'esprit que ses camarades tétanisés.

- Ca... capitaine ! Si vous pouvez communiquer avec, vous pouvez lui dire de partir !

Cela relevait du bon sens. Mais, se passant la main dans les cheveux, visiblement gêné Merry leur répondit :

- En fait je ne sais que parler le dauphin et baleine, et... "J'ai besoin d'aide" en langage dauphin, il me semble que ça veut dire "On mange" dans le dialecte de ce poisson ahah ! Quel monde passionnant que celui de la linguistique des créatures marines vous ne trouvez pas ?

Les yeux du cafard furent gorgés de veines sanguines. Les perspectives de survies étaient faibles, alors si il ne devait faire qu'une seule chose avant de mourir, c'était coller son poing dans la gueule de l'abruti qui les avait mené à la mort. Comme un fou furieux, il fondit sur le capitaine. Mais il était trop tard, dans un bon majestueux, le poisson plongea bouche grande ouverte pour commencer son festin.
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- Rassurez vous le piano n'est toujours pas endommagé !

Et Merry joua sa partition heureux. L'écho donnait l'impression qu'une dizaine de pianistes étaient attelés sur leur instrument. Ainsi, l'équipage des Musiciens mourrait en musique. L'immense créature n'avait aucune mâchoire pour les broyer. Aussi, puisque tous étaient présent dans son estomac, perchés sur des morceaux de récifs et autres épaves que la bête avait aussi avalé, ils seraient lentement digérés.
L'air empestait, et la chaleur était étouffante. Échouer et finir dévoré par un roi des mers, voilà qui constituait une journée bien remplie pour l'équipage, peut-être bien la dernière de leur vie d'ailleurs.
Et tout cela, par la faute de leur capitaine qui passait son temps à les enfoncer dans les méandres de la misère à chaque fois que sa passion mélomane prenait le dessus.

Mais la chaleur ambiante rendait l'équipage trop amorphe pour qu'il songe à se venger. Beaucoup, si ce n'est presque tous étaient résignés, prêts à accepter leur destin. Ils seraient digérés par la bête, perdant peu à peu leur force, ils finiraient par s'endormir et s'éteindre doucement. Mais un membre d'équipage ne l'entendait pas de cette oreille. En effet, le cafard déambulait dans l'estomac de la bête, et il n'était pas du genre à se laisser mourir.
Gaspillant son énergie à explorer les diverses épaves avalées par la bête, à la recherche de trésor, il ne trouva rien de concluant. Courir après la richesse était une pulsion viscérale chez lui, même à l'article de la mort, il devait trouver de quoi s'enrichir.

Joe était en sueur, lui qui ne se séparait pourtant jamais de son épais anorak où se trouvent ses armes, il se risqua à la porter sous le bras, jamais il n'avait connu pareilles températures, cela dit, jamais il ne s'était retrouvé dans l'estomac d'un monstre marin comme aujourd'hui.

- L'air est humide...

Chaque fois qu'il frottait sa peau contre le bois des bateaux qu'il explorait, la texture était légèrement moite. Essuyant une moue contrariée, cela le gênait pour son plan d'évasion. Car oui, il avait un plan pour s'en sortir.
Pourtant, la moindre issue à cette captivité semblait illusoire. Cette fois, il n'y avait certes aucun marine pour le surveiller, mais il n'avait pas trois heures devant lui avant de succomber à l'acide gastrique. Le temps jouait contre lui, et se presser ne faisait que lui faire perdre le peu de forces qui lui restait.
Mais tout cela lui importait peu. Son principal souci, c'était cette foutue mélodie qui résonnait partout dans l'immense estomac de la bête. L'idée de savoir Merry encore en vie le mettait hors de lui. Si il y avait eu une Justice en ce bas monde, le capitaine mélomane aurait dû y passer.

Toutefois, malgré toute la haine qu'il vouait au personnage, le cafard ne devait pas se dissiper. S'étant emparé d'un seau en bois non perforé, il 'avait remplit peu à peu de l'huile qu'il avait trouvé dans les lampes éparpillées partout parmi les épaves qu'il arpentait. De l'huile. Comme si il ne faisait pas suffisamment chaud comme cela, il avait dans l'idée de mettre le feu.

Une fois le seau remplit presque à ras bord, il alla retrouver ses camarades. Beaucoup s'étaient endormis, engourdis par les vapeurs les ayant rendu somnolant. Ils étaient tels des souris dans le ventre d'un serpent, et se mouraient peu à peu. Mais ça, Joe s'en foutait allègrement.

- Quelqu'un aurait un briquet ?

Rares furent ceux disposés à lui répondre. Les quelques pirates encore conscients auraient bien aimé lui mettre une claque pour avoir osé parler de rajouter du feu à la chaleur ambiante. Mais l'un d'eux lui balança son zippo au visage pour qu'il décampe et les laisse mourir en paix. La musique du piano cessa. Espérant un instant que le capitaine venait de succomber, le cafard jeta un oeil en direction du piano. Merry était en pleine forme.

- Aaaah ! Enfin un matelot avec encore un peu de vigueur en lui ! Chante avec moi moussaillon.

Serrant les dents, Joe aurait tant aimé balancer l'huile sur son crétin de capitaine pour le cramer. Mais il aurait alors dû renoncer à son plan. Sans même répondre à Merry, il retourna aux épaves, et, déversant l'épais liquide, l'alluma. L'estomac était si sombre que la flamme manqua de l'aveugler. Le bois, malgré son humidité, avait réussit à flamber grâce au combustible.
Allumant plusieurs foyers pour débuter un incendie généralisé, le cafard s'en retourna sur la parcelle rocheuse, sautant de débris en débris pour ne pas tomber dans les sucs gastriques mortels.

- "Allumeeeeeeeez le feu ! Allumeeeeeeez le feu !"

Les flammes semblaient inspirer Merry dont le répertoire chansonnier était plus médiocre au fur et à mesure que les secondes passaient. Il fallait croire que les vapeurs nocives l'affectaient lui aussi dans une moindre mesure.
Joe était éreinté. Ses muscles étaient mous et engourdis, le simple fait de lever le bras était une difficulté en soi. Mais ses dernières forces, il les destinait à son capitaine. Certes, il n'avait pas la puissance ni l'énergie nécessaire pour le mettre hors d'état de nuire, mais il n'y avait pas de petite vengeance quand on était aussi vicieux que le cafard. Le piano, situé au bord de la parcelle de roche qu'avait avalé le monstre, fut poussé par un vif élan du forban, pour s'enfoncer dans l'acide stomacal.
Il était vengé.

Merry reprit du poil de la bête, attrapa sa recrue par le col, bave aux lèvres tant il était enragé. On ne plaisantait pas avec la musique. Mais un puissant cris, venu des profondeurs de la bête se fit entendre. Elle souffrait.
Trop faible pour se défaire de la prise du capitaine mélomane, Joe se contenta de sourire de toutes ses dents, l'animal commençait à agoniser du fait de l'incendie propagé dans sa panse, qui commençait à ronger les parois de son estomac.

- Accroche-toi connard, ça va valser.
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Tout roi des mers qu'il était, le gigantesque poisson se tortillait de douleur, ne sachant pas comment guérir le mal qui lui brûlait l'estomac. La fumée noire et toxique se répandait, pourrissant peu à peu ses poumons, suscitant des renvois.
Les sucs gastriques s'agitaient, les flots étaient déchaînés. Joe avait sous estimé l'impact de sa modeste ruse. Si il était certains que les flammes auraient raison de la bête, rien ne lui assurait qu'ils pourraient s'en sortir en vie eux aussi.

Même les matelots les plus endormis commencèrent à émerger, la bête s'agitait méchamment.

- Crétin ! Mais qu'est-ce que tu as fait ? On va mourir étouffé par la fumée ! Tu y as réfléchis à ça ? J'allais chanter une berceuse pour endormir le monstre qu'on puisse sortir !

Le cafard réfléchissait toujours à ses plans. Mais il réfléchissait vite, parfois trop vite. L'idée de mourir étouffé ne lui avait pas traversé la tête, et il était de toutes manières trop tard pour faire machine arrière. En tout cas, sa tentative d'évasion aurait au moins eu le mérite de faire réagir l'imperturbable capitaine qui jusque là prenait tout à la légère.

- Bah t'as qu'à nous jouer un requiem à la place hin hin !

A cette réplique, Merry se souvint que le forban qu'il avait entre les mains avait poussé son piano dans l'acide. Cette simple pensée le motiva pour tuer sa nouvelle recrue. Comme pour le matelot qu'il avait tué lors du voyage en mer, il comptait s'occuper du cafard à coup d'ultrasons. Se penchant vers son oreille, car son attaque ne fonctionnait qu'à très courte distance, il fut interrompu dans son élan.

- La vitesse de la lumière est plus rapide que celle du son maestro....

Ne comprenant pas ce que Joe voulait dire par là, il ne tarda pas à découvrir la signification de ces propos. La main gauche de ce dernier vînt se loger juste devant ses yeux.

- Baudroie !

Tel était le nom de sa "technique". Le Flash Dial au creux de sa main fut activé, et Merry, aveuglé, eut un mouvement de recul, lachant sa proie. Le cafard n'attendit pas longtemps avant de prendre ses jambes à son coup, profitant de la cécité temporaire du capitaine.
Il n'avait même pas à se méfier des membres d'équipage, qui, en colère après leur meneur avaient profité qu'ils ne voit rien pour lui coller des baffe.

Sautant sur les planches qui parsemaient la mer d'acide gastrique, il espérait fuir le plus loin possible, et il fut servit. Un violent choc fit qu'il fut propulsé droit devant lui. Le poisson avait heurté quelque chose, et après quelques gesticulations, ne bougeait plus.
S'affalant dans un liquide suspect suite à son envolée soudaine, Joe remarqua qu'il ne baignait pas dans les sucs gastriques, mais dans de l'eau de mer mêlée à de la bave. Devant lui, il pouvait apercevoir de la lumière, la gueule du monstre était grande ouverte.

Une fois encore, le cafard s'était évadé d'une situation désastreuse. A sa grande surprise, ce n'était pas la mer qui entourait la carcasse du roi des mers, mais du sable. Il s'était échoué.
Rapidement, le cafard se saisit de son Log Pose dans le compartiment aménagé dans sa casquette. Il pointait vers le bas, Joe était arrivé à sa destination.

- Le temps est venu de mettre de la distance entre moi et ces enflures de troubadours...

Merry et ses hommes ne tarderaient pas à sortir eux aussi, et suite à l'affront qu'il avait fait subir au capitaine, il était préférable pour le vicieux forban de fuir encore loin.
Respirant à plein poumon un air qui ne sentait pas la pestilence, il s'enfonça dans l'immense forêt luxuriante qui jouxtait la plage. Ainsi débuta son périple dans l'île maléfique.


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