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Ici, on ne brade pas ! [Andrews Ankama]

Andrews Ankama
Pseudonyme : Nom de code, Omega, mais c'est Andy pour les intimes.
Age : 31 ans mais en parait moins.
Sexe : Homme
Race : Humain lambda.
Métier : Capitaine Marchand / Agent de la révolution.
Groupe : Révolutionnaire

But : Faire tomber le gouvernement de son piédestal, finir ses jours au soleil en ayant conquis le cœur de la belle Illona.

Équipement : Un stylo, deux revolvers, trois couteaux, quatre bouts de ficelle, cinq paquets de cigarettes, six allumettes et un bidon d'essence.

Parrain : N.C

Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Non.


Codes du règlement :  


Description Physique


Elles sont bonnes mes épices, elles sont bonnes ! Cria-quelqu'un dans le lointain, repris en chœur par un marchant de poisson : Il est frais mon poisson, il est frais ! Hurlait-il dans la brume.
Le marché, lieu où se concentrait la vie en ce dimanche matin, développait à peine son ombre tentaculaire sur le port de la ville. Il y'avait l'odeur du poisson, du miel et des épices mais aussi d'autres moins glamours ; Des relents d'ordures et d'homme durs ayant travaillé toute la nuit et continuant à l'aurore passé. J'esquivais les abords de la mer pour me diriger à l’intérieur des terres par l'avenue centrale de l'île, cherchant un commerçant bien précis parmi tout ceux proposant leurs produits : Andrews Ankama, et ses hommes. Sous ses atours de marchand hors de tout soupçons se cachait surement beaucoup de secrets et d'horreurs, sinon on aurait pas diligenté un fin limier comme moi à ses trousses. Il me faudrait démêler le vrais du faux, la vérité du mensonge, le masque de l'homme, et j'y arriverai, foi de Lester Greijoy ! Je délaissais les comptoirs d'agrumes pour tenter de trouver celui qui vendait le vin de South blue que toute l'île s'arrachait. Il me fallait batailler dur avec ma canne et mon bagout naturel afin de me frayer un chemin à travers la foule compacte qui se pressait déjà sur les comptoirs, à qui achetait le plus cher ou le plus possible. Comme quoi, l'argent ne dormait jamais, ni ceux qui le dépensaient.
C'est là que je le vis, un air louche déjà criminel, conforme aux descriptions qu'on m'en avait fait. L'homme était monstrueusement grand, dépassant de deux bonnes têtes tout le marché. Il bataillait ferme avec un acquéreur, ses sourcils noirs tranchant avec le blond de sa chevelure abondante, tirée en catogan bien serré. Un bandeau noir cachait une partie de son visage sans doute mutilé, tandis qu'un œil vif, bleu et expressif dansait comme une mer déchaînée par les passions des dieux. Il fallait dire que son chargement valait son pesant d'or, et qu'en habile commerçant, il ne voulait pas tout céder dès l'aurore, se resservant les meilleurs clients, ceux de l'après-midi (nb, les épicuriens riches de Magnolia). Je continuais mon observation du bonhomme, après sa taille, tout passait presque inaperçu, bagues et habits fastueux jetés sur ses épaules comme si c'était facile, il laissait entrevoir à travers sa chemise noir un torse poilu et musclé. Le gilet qu'il portait lui apportait un cachet digne des plus grands, tout comme la veste qu'il venait de déposer sur une caisse comme pour en cacher le contenu, pour se remonter les manches et aider ses deux comparses (dont nous vous passeront la description par commodité). Un sourire à faire pâlir une gravure de la mode animait souvent son visage, même lorsque c'était pour dire non, ou parer une attaque d'un peut-être. Il ponctuait chacune de ses phrases avec de grands gestes de ses mains caleuses, dévoilant un travailleur acharné, ou bien un combattant aguerris. Je m'approchais encore un peu, caché derrière le rideau de fer de la foule, et j'essayais d'en repérer le plus possible, imprimant son visage dans mon esprit : Un visage ovale aux pommettes seyantes, le tout bien proportionné si l'on occultait son bandeau qui lui donnait l'air louche dont je vous parlais tout à l'heure. Des lèvres fines et pâles lui offrait un grand sourire de tombeur, et sa mâchoire carré un air viril de don Juan. On pouvait voir ses oreilles grâce à sa coupe de cheveux, deux feuilles de chou bien collées à son crane proéminent. Une canne trônait à coté de lui, surmontée d'un aigle sur le pommeau. Tout dans sa façon de faire respirait le vendeur expérimenté, un véritable requin qui ne lâchait jamais une proie, comme un pécheur ne lâchait jamais sa blanche baleine. Décidément, j'avais tiré le gros lot sur ce coup, et il était l'heure pour moi d'entrer en scène.


Description Psychologique


- Monsieur, monsieur, J'achète tout ! A prix coûtant bien entendu m'entendais-je dire tout fort tout en me rapprochant de l'épicentre de l'attention. Il fumait une cigarette et se retourna avec un air (feint je supposais) de surprise et de joie. Il ouvrit grand les bras pour me montrer l'etendu de la cargaison, mais je lisais quelque chose de mauvais dans son regard.

- C'est que mon petit monsieur (en effet, je n'étais pas bien grand, mais c'était pas une raison pour me le faire remarque) à l'oeil à ce que j'vois ! Et j'espere qu'il a la bourse aussi bien remplie que son pantalon pour dire ça ? Termina-t-il en me scrutant de son œil pâle qui semblait lire en moi comme dans un livre ouvert.

- En effet, je m’intéresse fortement aux vins et spiritueux de toutes sortes, je tiens une épicerie fine rue de Tinsgleen. Inventais-je avec brio pour passer le premier entretiens et me rapprocher encore plus de mon homme.
- Eh bien monsieur, je vous laisse entrer dans mon bureau, dit-il en désignant une tente derrière lui, afin de voir l’étendue de notre marchandise et le prix que cela en coûte de tout vouloir tout de suite mon bon !, martela-t-il en se donnant des airs de dandys. Il dispersa la foule d'un mouvement nonchalant du bras, usant de sa voix de stentor pour tous les évincés. J'étais donc sa seule priorité pour l'instant.

Première réflexion, à voir sa tête, le bon monsieur Ankama n'aimait pas être surpris. M'appuyant avec vigueur sur ma canne tandis qu'il attrapait la sienne, je pénétrais dans l'antre de la bête. Peu étonnant, le confort se trouvait rustique ; Deux chaises de pars et d'autres d'une caisse de vin servait de bureau, et une lampe à huile grinçait au plafond comme un animal blessé qui se débattait encore. Débattre, voilà ce que nous allions faire avec l'esprit commerçant d'Andrews, afin de discerner s'il était un voleur ou bien un magicien. Il me faut vous rappeler le contexte ; Des cargaisons toujours plus énormes éclipsant celles de ses concurrents, et des prix imbattables, voilà avec quelle politique traitait-il ses concurrents, qui m'ont donc commissionné pour vérifier la bonne marche du commerce en ville.

- C'est combien alors ? Dis-je d'un air un peu rustique, pour ne pas me trahir. Il prit le temps de la réflexion, prit une feuille blanche et prit un stylo pour y noter des chiffres connus que de lui, avant d'en encadrer un avec un joli ovale griffonné. Il me tendit le papier...
- Vingt millions ! Pardis …
- ... Vous n'êtes pas venus pour le vin, avouez.

Deuxième observation, Andrews était malin. Très malin. Trop malin peut-être.

- Bien sûr que si, je suis qu'un petit epicier dans un monde de …
- Non, vous mentez, je sais reconnaître quelqu'un qui me pipote alors avouez avant que mes deux amis ici présent n'interviennent … Me prévint-il avec beaucoup de panache.

Troisième observation, il n'aimait pas se faire avoir, et encore moins par des gens de mon genre.

- Il est vrais que je ne suis pas épicier, mais votre vin m’intéresse plus que vous ne le pensez …
- Vous n'avez même pas posé une seule question sur ma cargaison en me demandant directement le prix... Alors, soit vous êtes très riches (il m'observa avec attention avant de sécouer de la tête en une moue pas très convaincue) ce dont je doute, soit vous n'êtes pas là pour marchander. Hors j'ai horreur de perdre mon temps l'ami. Alors crache le morceau sinon tu pourras commencer à numéroter tes abatis.

Quelle verve ! J'en serais presque convaincu. J'en suis convaincu par un coup d'oeil et une grande main refermée en un poing dur et calleux. J'essayais de me lever mais l'un de ses timoniers m'attrapa par les épaules et me remit aussi vite que ça sur ma chaise. Je fis une moue gêné, comme si douter de moi était une insulte, et pris mon air le plus dandy possible... Sauf que l'homme avait sortis un surin plus grand que mon avant bras, à présent sur d'etre dans son bon droit de me menacer avec pareil artifice.

- Il y'a deux catégories de personnes dans ce monde, qui me débectent au possible, ceux qui me font perdre mon temps … Et ceux qui profitent des populations et de leur idiotie. Leur idiotie m'énèrve aussi, mais pas autant que la tienne. Tu crois que je ne t'ais pas vu m'observer tout à l'heure ? Tu crois que je ne te vois pas faire ton petit manège depuis deux semaines que nous sommes ici ?! Crache le morceau et je te laisse partir.

Ce monsieur était décidément plus que paranoïaque, ou fou à lier, ainsi crachais-je le morceau sur ceux qui m'avait engagé, (les autres marchands de vin, dont je ne voulais plus entendre parler) et me leva pour partir derechef. Même si je n'étais venu que pour la première fois l'observer aujourd'hui même, il avait de sacré arguments, un sacré charisme et un gros couteau.

- Et pour info, il n'y a pas d'epicier rue de Tinsgleen. Lâcha-t-il comme pour crâner.


Biographie


Né dans le fin fond d'East Blue, d'une famille d'agriculteur, Andrews à toujours eu des envies de grandeurs et une soif de découverte difficile à étancher. Pour ses parents, une véritable plaie, il était pourtant un garçon sage, conciliant et compréhensif. Seul sa manière de dédaigner le travail des parents lui donnait un caractère de cochon comme tout ceux de la famille, sauf que lui n'était pas enjoué par le travail qu'on lui proposait de faire. Toujours à pester, toujours à chercher quelques choses de mieux à faire, il exaspérait des parents terriens et terre-à-terre. Lui, son élément, c'était l'eau et l'air, alors que ses parents était irrémédiablement des gens de la terre qui aimaient à la travailler. D 'ou la discorde qui régnait entre eux, et ce sentiment d'incompréhension rapidement développé par le jeune homme. D'exclusion également... Et personne n'aimerait se sentir ainsi dans sa propre famille, pourtant entouré de cinq frère et deux sœurs. Peut-être que les autres serraient les dents et aspiraient comme lui à une vie meilleur pendant qu'il labourait, peut-être gardaient-ils leurs espoirs secret comme pour les cultiver à l’intérieur de leurs têtes. Toujours était-il qu'ils ne partageaient pas, laissant le plus jeune des frères se débrouiller avec ses rêves, et la tête plus dur que l'acier d'une enclume de leurs parents. Non, il ne deviendrait jamais marin, ils ne l'autoriseraient jamais.
Pour compenser, le plus petit des Ankama se mit à manger énormément, dans des quantités dantesques et dépensait tout son maigre salaire en sucrerie. Il avait déjà la chance d'avoir un salaire, lui répétaient souvent ses parents, qui voyaient d'un bon œil ses fringales soudaines ; Personne n'engageraient un énorme mousse sur son navire, au risque qu'il tomba à la mer et que personne ne puisse le sauver. Alors ils entretenaient ce vice au possible, et à l'age de 12 ans, Andrews pesait plus de quatre vingt dix kilos pour un petit mètre cinquante. C'était dangereux pour sa santé, mais ils s'en fichaient, cela ne l'empêchait pas de manier la bêche comme ils le demandaient. La rébellion avait laissé place à une docilité placide, à la suite d'un incident qui lui enleva tous désirs et brisèrent ses rêves.
L'adolescence est le terreau de l'amour et la découverte de l'autre ; Andrews n'y fit pas exception, et grâce à sa liberté toute récente (ses parents lui faisant plus confiance que lors de son enfance « exotique » disaient-ils), il pût se rapprocher de plus en plus près des ports et des tavernes. Déjà, il se prit de fascination pour un liquide jaune comme l'or et goutue comme le plus fait des fromages ; La bière. Tous les soirs, il allait chercher sa chopine « Chez Maggie », un des bars les moins regardant sur l'âge de ses clients, tant qu'ils avaient de l'argent. C'est lors d'une de ses expeditions sur le port qu'il la croisa, et tout changea d'un coup pour lui, ses rêves envolés semblèrent se réanimer, mais changèrent du tout au tout : C'était certains, il épouserait Illona Mcbridge.

Tous les jours c'était le même manège. Elle sortait de chez elle, vêtue d'une somptueuse robe que son père lui achetait pour se faire pardonner. Pardonner de quoi ? De la mort de sa mère, en tout cas c'est ce qu'elle pensait. Mais rien n'aurait pû faire passer la pilule, elle tenait trop à sa génitrice, et jamais elle ne se remettrait de sa mort. Alors elle refaisait les mêmes choses qu'elle quand Illona était enfant : Se promener le long de la jetée avec des amis, puis revenir sur le port afin de lire un livre sur l'amour et les aventures des plus grands pirates d'un temps oublié, sur un banc. C'est là qu'il la vit, lui, un simple agriculteur sans importance ni vigueur. Elle avait de longs cheveux blonds, qui fouettaient doucement son visage dans le vent frais de la mer, un petit nez tout mignon, des pommettes saillantes qui relevait son visage vers le ciel, des lèvres pleines qui le laissait imaginatif et rêveur... Chacun de ses gestes était la grâce et la volupté, dans cette petite robe bleu qui lui serrait la taille comme une grande, laissant entrevoir un bout de sa poitrine opulente pour son âge. Elle devait avoir quinze ans, et lui treize, mais il s'en foutait, il était amoureux. Alors il apprit à la connaître de loin, n'osant pas l'approcher à cause de son physique disgracieux. Et tout les jours c'était le même manège.

Sauf qu'un jour, il osa lui jetter un compliment au visage, comme un postillon sur la chemise d'un camarade à qui on discute : Mademoiselle, vous êtes si belle qu'il m'a fallut un instant pour vous apprécier, et il me faudrait encore toute l'éternité pour vous aimer... Il avait préparé cette phrase pendant des semaines, polie et repassé chacune des lettres, chacun des mots de cette phrase, qu'il voyait comme une phrase magique lui ouvrant les portes du cœur de la belle Illona. Sauf que celle-ci l'ignora complètement, lui assénant cette sérénade que tout bon parent connait : Mon père m'a toujours interdit de parler aux inconnus, désolé monsieur.
Et tout les jours c'était le même manège. Elle passait par son chemin favoris, et lui attendait le bon moment pour apparaître « comme par hasard » pour lui assèner sa serenade. Sauf que la petite dame ne voyait pas ça d'un bon œil (comment pouvait-il en être autrement, entre sa basse extraction et son physique lui donnant l'air bouboule) et le rembarrait à chaque fois très poliement, comme pour entretenir touts ses espoirs (du moins le pensait-il). Alors il s'acharna, lui courrant après comme un sprinter qui aurait manqué son navire et voulait le rattraper. Il s'acharna même comme un nageur, goutant à l'apnée, cette sensation qui vous prenait les entrailles lorsque la personne aimée ne réagissait pas à vos désirs.

Sauf qu'un jour, il alla trop loin peut-être, ou bien était-ce la patience de la dame qui s'amenuisait à force de le voir trimer. Toujours était-il qu'elle le rembarra, et méchament : Monsieur, faut-il que je vous pousse afin que vous rouliez jusqu'à un ailleur ou je ne suis pas, on vous ne comprendrait  toujours pas que je ne vous aime ni ne vous admire un tant soit peu ?!
Blessé, il se laissa errer jusqu'au port, admirant les bateaux, signes de liberté et d'aventures. C'était décidé, il reprit le terreau que ses espoirs brisés et raviva la flamme qui n'était que cendre : Il voyagerait loin de ce trou et se ferait un nom ; Alors peut-être la belle Illona dédaignerait lui lancer un regard qui ne serait pas aussi dédaigneux, si ce n'est accepter tout l'amour qu'il lui portait. Il profita d'être sur le port pour tenter de trouver une place, mais tous les capitaines lui rirent au nez avec un dédains encore plus grand que celui d'Illona. N'avait-il vraiment aucune place dans ce monde de brute ?! Peut-être était-ce son physique ingrat qui faisait officie de repoussoir. Andrews devait donc changer, et vite, s'il voulait partir à l'aventure.
Au départ, ce fut dur. Déjà, annoncer à ses parents qu'ils n'avaient jamais réussi à tuer ses ambitions dans l’œuf lui fit effet de douche froide. Puis changer d'habitude alimentaire devint une deuxième épreuve bien plus difficile que le métier qu'il se dégota sur le port de l'île ; Il n'était alors qu'un simple porteur, aidant les riches capitaines à décharger leurs précieuses cargaisons. Très rapidement, il perdit du poid et ses espoirs, jusqu'à l'age de ses dix-sept-ans.

En une année, il gagna cinquante bon centimètre, et ne perdit pas un kilogramme, ou si peu ; Devenu un véritable apollon selon certains critères, plus personne n'osait se moquer du petit Andrews. Il avait prit un appartement en ville, et se faisait craindre de tous les soûlards du coin ; Il savait aussi bien se servir de sa langue que de ses poings pour atteindre quelqu'un et lui faire du mal. Une bonne éducation, un redoutable physique, et quelques bierres plus tard en faisait un veritable démon que tous esquivaient.
C'est un jour du mois de décembre, alors que la neige recouvrait les toits de son blanc manteau, qu'il se fit accoster par un homme lambda, semblant sortir de nulle part.

Hep toi !
Moi ? Demanda Andrews en se pointant du doigt, lachant l'enorme caisse qu'il transportait.
Oui toi ! Je parie une tournée que je peux te faire lâcher ton boulot tout de suite.
Ce serait pas dur, mon métier est chiant à mourir.

Il suivit donc l'homme jusqu'à un bar du coin, étrangement vide à cette heure de la nuit.


Quelques années plus tard.

Le pied fièrement posé sur le bastingage de son navire, le jeune capitaine marchand Ankama se pavanait tel un paon devant sa femelle. Pourtant, il n'y avait ni jolie fille à concquérir, et pas même un équipage décent à commander, seulement un ramassis d'ex-taulard, de mercenaires à moitié criminels et de quelques idiots qui ne savaient pas quoi faire d'autre. Seulement, c'était son ramassis d'illuminés, le sien et celui de personne d'autre ! Comme il était fier le jeune homme, comme il était fringuant à l'aube de ses dix neuf ans. Grâce à son don pour la palabre et les comptes d'apothicaire, il avait réussit à convaincre un armateur de lui laisser sa cargaison, et il la menerait jusqu'au bout du voyage sans encombre : Direction Shimontsuki avec des oranges à foison qui débordaient jusque dans les quartiers du second, Shitoki, un ami d'enfance dudit armateur, là pour s'assurer de la bonne marche de l'entreprise. Andrews n'avait aucune crainte ni aucun doute sur la bonne marche du voyage, les étoiles lui souriaient la nuit, et le soleil frappait sur le navire la journée venue. Il dormait peu mais il dormait bien, il s'était découvert un pied extrêmement marin, comme si la terre ferme était moins faite pour lui que cette étendue d'eau glaciale. Chaque remous lui donnait une claque d’adrénaline, chaque roulis le faisait monter dans des délires fantasque où il était un héro solitaire menant un équipage vers une destination tout aussi fantasque (pourquoi pas GrandLine, ou bien même le nouveau monde!)
Hm, Hm,Hm fit-il pour se faire remarquer. Encore le second venu le rappeller à la terre ferme, du moins sur le bastingage du navire.
Oui mon cher second ?
Il vous faut donner l'ordre.
Quel ordre ? Repond-il, un peu mesquin.
Cet ordre, que nous puissons partir de ce lieu malfamé.
Ah oui c'est vrais, cet ordre là. reprit-il en se moquant de lui, sachant comment le port ou ils mouillaient le mettait mal à l'aise, lui si prude et si pur.
ALLEZ RAMASSIS DE MOLLUSQUES MALECHES, FAITES MOI CRIER CETTE GRANDE VOILE COMME VOUS LE FERIEZ DE VOS FEMMES ! ET ON SE DEPECHE, on a un planing à respecter. Rajouta-il en regardant son second d'un air un peu mesquin. Il savait que Shitoki aurait aimé être à sa place, mais l'equipage ne repondait qu'à un seul maître, tel des chiens bien dressés. C'était pour cela qu'ils avaient été préférés à d'autres candidats, et c'était déjà une foutue qualité sur un navire marchand.

Il restèrent trois mois à Shimontsuki, ou Andrews en profita pour apprendre le Kung-fu et d'autres arts martiaux plus folklorique (il apprenait vite le bougre), tandis que son second courrait dans tous les sens afin de répondre à ses demandes (il avait rapidement vu les opportunités qu'offrait le port de Shimontsuki, et avait déjà un plan de bataille avant même que son second ne pense au mot « marchander ») et satisfaire son sens des affaires, presque démoniaque. Une fois la cargaison déchargée et toutes les oranges vendues, ils repartirent dans l'autre sens, Andrews toujours aux commandes de la goélette «Lucy ». Il avait pour tradition de dire que les navires étaient comme des femmes, aussi changeantes et capricieuses qu'elles, et il n'avait pas tord, c'était au moins un point qui les mettait en accord.

Malheureusement pour lui, l'armateur ne voulut plus faire affaire avec lui, arguant qu'il manquait quelques deniers dans les caisses ; Mais Andrews savait que c'était le second qui s'était sans doute plaint de lui. Au moins, il avait pû y croire quelques instants, quelques mois …

Hep toi !
Moi ? Demanda Andrews en se pointant du doigt.
Oui toi ! Je parie une tournée que je peux te faire lacher ton boulot tout de suite.
C'est pas dur je n'en ais pas … mais c'est encore vous !? Lâcha-t-il sans ambague.
Oui, c'est encore nous. Répondit l'inconnu.

Quelques années plus tard.

Nouveau commanditaire, nouvelle mission, nouvelles compétences à utiliser. Cette fois, il devait être invisible comme le vent, et imprévisible comme la mer. Il était arrivé à un compromis en cachant sa veritable cargaison par des caisses de vins de South Blue, un liquide carmin assez précieux pour ceux qui n'habitaient pas la région adéquate. La révolution n'ayant plus aucune autre idée afin de dissimuler la vérité, étant déjà assez pris avec leurs propres problèmes (une histoire de tempérance, avait-il compris), lui laissait la main mise sur le Mémorable, un trois mat bien différent de la petite goelette de ses débuts. Ils avaient même des rameurs pour faire face au temps plat d'une mer chapardeuse et plus incompréhensible que la politique d'un gouverneur. Alors oui, si vous me le demandez, Andrews avait sombré du côté gris de la force, faisait partie des partisans discrets mais efficaces de la révolution. Apporter ça ici, livrer un message par là, ramener une cargaison importante à bon port... Pleins de petites choses qui faisait la révolution impalpable pour les services du Cipher Pol. Et puis on pouvait bien le capturer et le torturer, Andrews n'avait jamais vu son commanditaire directement, cela n'avait été fait que par des intermédiaires lambdas, à l'apparence commune à celle de monsieur tout le monde.
Donc il naviguait, tenant le bon cap : L'île aux esclaves. Encore une ignominie de plus, encore une raison pour ne plus supporter le joug de l'EMM. Son interlocuteur lui avait parlé avec beaucoup de soins de cet endroit, lui avait décrit les conditions inhumaines qui frappaient ceux qui portaient le collier d'esclave. Il avait été convaincu dès la deuxième phrase, et prêt à partir après la fin du discours. Le sens de la justice qu'il avait devellopé au côté d'hommes bons dans des épreuves difficiles était devenu si aiguisé chez lui, qu'on aurait pû s'y couper. Il amarra donc le Mémorable en moins de deux, puis disparu dans le lointain, sa précieux cargaison cachée derrière quelques caisses bon marché. Il faut dire que depuis quelques temps, une cave à vin de South Blue était devenue révolutionnaire, et lui faisait de sacré tarifs, lui permettant d'avoir une couverture optimale, et surtout des prix juteux. C'est ainsi qu'il devint le marchand de vin le plus connu d'East Blue, oû il officiait en tant que maraicher bon marché ; une véritable aubaine pour lui comme pour les autres, une veritable gagueur pour touts les autres. Seule la marine régulière pouvait y trouver son compte, et on ne compta plus le nombre de capitaines soudoyés par le Capitaine Ankama dans son entreprise, à coup de caisse de vin rouge pour passer les contrôles au plus vite. Sous prétexte de vouloir atteindre les marchés "le plus rapidement possible".

- Souquez ferme Mr Talbot, Souquez ferme ! Dit-il à son timonier, qui répéta (ou plutôt vocifera) l'ordre aux rameurs assis sur leurs bancs.

Ils devaient être rapide, et la mer n'y mettait pas du siens. Qu'à cela ne tienne, Andrews avait recruté une bande de brutes plus proche du sapiens que de l'homme, et la stratégie payait ; Il n'avait jamais navigué aussi rapidement par vent de force un, et il devait constamment surveiller le cap pour ne pas perdre sa trajectoire. Ca, c'était du bourrin, du vrais, du beau. En tout cas pour un capitaine agguéris comme lui, qui ne connaissait que les voyages et les marchés comme opérations militaires. Andrews détestait se salir les mains, et jusqu'ici cela avait payé puisqu'ils n'avaient pas encore fait de mauvaises rencontres. Il allait découvrir la triste vérité de ses mers très bientôt, mais ne le savait pas encore, en attendant, il touchait du bois, certains de sa chance et de la bonne étoile qui veillait sur lui.

Cependeant, cette bonne étoile avait une fin, et ce fut pendant ce voyage important qu'elle le lâcha dans le monde des grands, comme on jette un sac de farine dans un grenier ; Avec lourdeur et beaucoup de fumée.

Navire, droit devant ! Fit la vigie du haut de son mât.
Quel genre de navire aussi ! Rugit son capitaine (ndlr Andrews) à travers la pluie battante.
Pavillon Noir monsieur, PAVILLON NOIR !
Tous aux armes, ordonna-t-il à son timonier, et les rangées d'avirons se rentrèrent en vitesse sous les vociférations du timonier, les hommes laissant le bois pour l'acier ; Contre tout bon pirate, il fallait du tout bon acier, c'était la seule réponse adéquate.
TOUS A VOS POSTES DE COMBAT ! Cria-t-il pour galvaniser son équipage, attrapant un revolver caché dans sa veste et une épée dans son autre main.

Plus une rapière qu'une épée d'ailleurs, elle lui permettait vitesse et préçision, ne pesant pas plus qu'une plume dans ses gros poings. S'engagea alors une bataille terrible, rythmée par les coups de canons qui fusaient de chaque côté de la fine barrière séparant les bons, des mauvais. Tout ça pour du vin ? Soit ses pirates étaient idiots, soit quelqu'un les avait prévenu de sa manœuvre. En tout les cas, ils ne pouvaient pas perdre, il ne devait pas perdre. La révolution avait besoin de son ravitaillement et de son arme secrète, bien dissimulée plus bas dans le navire. Ils n'abandonneraient jamais ! Le navire se rapprocha alors, rugissant de toutes ses pièces comme s'il était un dragon de feu dont la bouche déversait l'enfer. Tirant partis de ses trente-trois pièces d'artillerie, Le Mémorable répondait à qui mieux mieux, tant et si bien que les pirates durent les accoster. C'était l'heure de la bataille, et ils étaient sur leurs terrains. Andrews cacha la moitié de son équipage au second étage, seulement séparé du premier par un escalier en bois, une fois la planche soulevée.

Il laissèrent les pirates gagner du terrain, jusqu'au moment où Andrews fit un signe, et que l'autre moitié de l’équipage se jeta dans la bataille à corps perdu, encerclant les maudits marins entre deux murs d'acier et de mort. Dans la bataille, il y perdit un œil mais y gagna aussi une solide réputation de stratège. Mettant les pirates en déroute, l'équipage révolutionnaire poursuivit ensuite sa route sur la mer plate d'East blue. Pas d'autre incidents à reporter, Andrews remplit sa mission au mieux possible et y gagna un premier galon dans les rangs du Dragon.


Test RP
C'était la même chose à chacune des îles qu'il traversait. Tout d'abords le client était méfiant, presque agressif tellement les prix pratiqués l'étaient également. Puis ils se détendaient grâce à la langue agile du capitaine marchand, qui leur faisait gouter l'or carmin qu'il transportait depuis Saint Urea jusque dans les tréfonds de West Blue, ou East blue plus récemment. Sa place, il la gagna avec la force du poignet, et en soudoyant l'administrateur qui s'occupait du marché. Triste monde ou une poignée de Berrys et quelques bouteilles vous ouvrez la grande porte du marché, cœur d'une ville et de ses habitants. Cela le rendait triste, mais il savait que c'était une clé qu'il ne pouvait manquer en tant que commerçant. Cela était sans surprise à Las Camp.
La meilleure place est toujours la plus chere, c'est ce qu'il avait appris avec le temps et quelques mauvaises surprises. Mais pas cette fois. Le marché lui était acquis dès son deuxième jours passé au port, et il trouvait ça presque trop facile tant l'administrateur était un mauvais négociateur. Pour seulement cinque milles Berrys et quelques bouteilles, celui-ci lui déroula le tapis rouge jusqu'à son emplacement, qui se trouvait dans la rue la plus fréquentée de las Camp. Son but ? Faire rentrer le plus d'argent possible dans les caisses révolutionnaires, tout en offrant un point de ravitaillement en armes et victuailles pour ceux qui le souhaitaient. Ce service lui semblait le plus important dans le monde des révolutionnaires, car les accalmies étaient rare dans cette vie d'idéalistes et de rêveurs. Il était la pierre sur laquelle roulait la grande machine des gris, si ce n'était la première, il était la dernière et non des moindre.
Donc, tout fut facile en arrivant, presque trop facile. Le sixième sens du Capitaine était sur le qui-vive, trouvant le calme bien moins honnête que la tempête ; Elle au moins ne pouvait vous tromper comme les humains avaient l'habitude de le faire, et bien que sa nature soit vicieuse, elle annonçait la couleur : Batailler pour trouver la meilleure place faisait partie de son quotidien, et cette absence à la Nouvelle Ohara le mit tout droit dans un nouveau bain que sa paranoïa latente n'appréciait guère. Peut-être était-ce la température, se dit-il en récurant l'un de ses ongles, assis derrière son comptoir de fortune. Il savait que s'il se levait, la foule affluerait tel un essain de mouche attiré par le miel... C'était la son principal avantage, mais aussi sa malédiction : Ainsi perché sur ses jambes il n'aurait plus un instant de répis.

Bon quand faut y aller, faut y aller, se murmura-t-il comme une prière au dieu des commerçants.

Il attrapa une cigarette qu'il fourra dans sa bouche avant de faire craquer l'allumette sur son pantalon bon marché. Une flamme, et la volute de fumée s'éléva dans les airs, nauséabonde comme toujours, mais à plus de deux mètres du sol à présent. Puis l'on vit Andrews commençait son travail, arguant la foule de trouver plus bas prix que chez lui (grâce au réseau de la révolution, c'était presque chose impossible, un célèbre viticulteur étant de leur côté), et surtout meilleur acceuil ! Des verres déposés sur la table furent remplis, et c'est là que la cohue commença à s'agglutiner au tour de lui.

Encore une bonne journée de travail, dit-il à Mr Talbot en rentrant, qui gardait le navire aussi bien que s'il était un polichinelle dans le tiroir d'une donzelle. Soudain, la douleur de son œil gauche se raviva, comme si le temps (on était en pleine saison des pluies) allait tourner bientôt. Cette douleur il la connaissait bien, c'était celle d'une ancienne bataille contre des pirate, un cher tribut qui lui avait valu une place dans la révolution. Il descendit donc voir le toubib', fournis lui aussi par ses amis en gris, et spécialisé en traumatologie. C'était bien pratique en cas de blessures, mais pour les infections, on ne pouvait rien faire...Si ce n'est passer la douleur avec de l'opium, que le bon médecin gardait en bonne et dût forme dans un coffre.

Bonjour doc' ! Le temps est changeant aujourd'hui, commença-t-il sur un ton badin.

Le toubib se retourna vers lui, et posa ses yeux verts sur son capitaine comme s'il  pouvait perçer tout les secrets qu'il cachait.

Mh, je vois, encore vos douleurs qui reviennent et vous avez besoin d'un petit « remontant » je parie !? Dit-il franchement, à son habitude, mettant le capitaine mal à l'aise. Il se gratta la tête et repondit : Aye, c'est ça doc, ça devient insoutenable.

Alors le doc se retourna pour fouiller dans l'un de ses inombrables tiroirs.

J'étais sûr d'avoir posé ça ici... Fit-il visiblement supris et à sec... Pourtant il en restait de quoi soigner tout l'équipage … Continua-t-il en luimettant la puce à l'oreille. Et il ne mit pas longtemps à arriver aux même conclusions que le Capitaine...Quelqu'un à dû me dérober le stock, il y'en a pour trois bon milliers de berrys à coup sûr termina-t-il, dépité.

Comment, un voleur sur son bâtiment ? Il ne pouvait le supporter et malgré sa douleur, Andrews ne avait le devoir fouiner, à la recherche du responsable. C'était lui le capitaine, bon sang !  Et il ferait tout pour arriver à le découvrir, la trahison tachant plus que le sang chez cet homme là. Ils'en alla avec la colère au creux de la gorge, et sa douleur disparu sous l'adrenaline qui parcourait son sang à présent. Et dieu seul savait qu'il ne fallait pas contrarier ce genre d'homme, passionnés, changeant comme le vent et solide comme le roc. Il descendit de son navire inconito, bien que sa grande taille ne lui permettait pas de paraître inaperçu, il prit donc les petites rues en se cachant derrière une grande cap de voyage et un capuchon. Il se noya parmis Last End comme un homme à la mer, la gorge toujours serrée et sans pouvoir ouvrir la bouche ; Aurait-il croisé un amis qu'il n'aurait pû desserer les dents, trop crispé pour en avoir cure.
Il devaient bien être dans le coin, ils le devaient ! Quartier libre hein, mais pas liberté de voler ! Il n'en pouvait plus, s'étouffant avec sa haine glaciale qui coulait dans ses veines à mesure de l'adrenaline qui l'avait pousser jusqu'à ce quartier malfamé. Je vous avais dis qu'il n'aimait pas se salire les mains ? Et bien pour une fois il s'en sentait capable, et le sang coulerait, foi d'Ankama!la colère y était pour beaucoup, colère qui se mua en suprise lorsqu'il pénètra le centre du quartier malfamé. Il y'avait une file discontinue de vieillards, de jeunes et de femmes qui se trainaient jusqu'à un entrepôt qui avait dû être desafecté auparavant. Son instinct lui souffla à l'oreille qu'il devait y pénètrer aussi, que tout ceci n'était pas le fruit du hasard. Depassant la colonne, ignorant les insultes et les invectives des gens qui attendaient bien sagement leur tour, il se retrouva face à une grande porte en métal, fermée pour le moment. Il frappa à grand coups sur le panneaux, et ce fut une face connu qui ouvrir la porte, beuglant presque : Non mais on attends son tour et on fait pas d'histoire sinon … Sinon quoi ?! Termina-t-il avec l'oeil vif et le poing fermé.

Capitaine … !? Fit l’intéressé, un rameur du nom de Juany, avec qui il avait blagué la vieille au soir. Il voulut refermer la porte mais un pied savamment passé dans l'antre ne lui permit pas de le faire. Oui, Capitaine, Capitaine Ankama ! Répondit-il. Et j'aimerai savoir ce que vous branlez de vos quartiers libres ! Termina-t-il en lisant de la peur dans les yeux de Juany. Il se précipita donc à l'intérieur de l'edifice. Et ce qu'il vit lui glaça le sang. Des rangées de lit étaient installés dans l'ensemble de l'ancienne fonderie, assemblés en rond autours d'une sorte de machines à vapeur. Sauf que ce n'était pas de l'eau qu'elle distillait à ses utilisateurs. Il savait déjà ce que c'était, il en avait entendu parler : Opium. Une drogue qui rendait accroc très rapidement, il était au courant, car lui même en prenait de temps en temps pour faire passer la douleur fantôme de son œil gauche.

- Mais qu'est-ce que vous branlez ici, c'est bien la question ! Continua-t-il, tandis que l'équipage se rassemblait autours de lui. Alors c'est pour ça que vous volez le pauvre toubib en anti-douleur ?! Vous êtes des ordures indignes de naviguer sous mes ordres ! Termina-t-il, sûr de son bon droit d'être indigné. Son oeil gauche recommençait à lui faire mal, et il se sentait tellement en colère qu'il aurait surement pu frapper quelques uns de ses "nakama".

- Et toi, tu t'es vu ? C'était Johnny, un révolutionnaire pure souche qu'il n'aurait jamais soupçonné de faire ce genre de trafic dégueulasse. T'es du genre idéaliste et bonne poire, tu crois qu'on fait comment pour financer toutes les opérations que tu mènes ? Avec ton sens des affaires à deux francs six berrys, on arrive tout juste à boucler un budget ... Il avait du fiel dans le regard, de la déception aussi, et cela  toucha Andrews directement au vif... Alors faire une révolution ? Tché ! Il cracha par terre avant de continuer sa sérénade : Et tu sais quoi, le doc' est au parfum, c'est lui qui nous fournit la drogue ! Coup de tonnerre dans l'esprit de notre pauvre capitaine. Lui qui avait pensé que le toubib était le meilleur d'entre eux, le plus fidèle à la cause et au bien être des gens qui l'entouraient plus ou moins. Il tombait de haut, et ça lui coupa sa verve légendaire. Vous avez aucun sens des réalités ! Et c'est quoi cette réalité ? demanda-t-il derechef.
La réalité c'est que la révolution va mal, et qu'elle manque de moyen, alors nous, on a décidé de prendre le taureau par les cornes et d'organiser tout ça ! Dit-il pas peu fier de lui, en écartant grand les bras dans l'entrepôt. C'est pas avec des mots qu'on va gagner cette guerre Cap', c'est par nos actes !
- Qui ça "nous"? Demanda presque timidement Andrews.
- Tout le monde, vous êtes le seul pas au parfum, parce qu'on savait que vous ne le supporteriez pas !
- Même Mr Talbot ?
- Surtout Mr Talbot... c'était son idée à la base, on ne fait qu’obéir aux ordres mon bon capitaine !
Il se fichait de lui, ce n'était pas possible autrement. De colère, il serra les poings à s'en blanchir les phalanges, à se faire saigner les paumes de ses mains. Seulement, la situation déjà tendue dégénéra très rapidement à cause de se geste. Ses hommes (ils l'étaient encore pour l'instant), ses hommes crurent qu'il voulait en découdre, ils sortirent ainsi tous leurs armes favorites, qui d'une épée qui scintillait dans la pénombre, qui d'une hachette éprouvée lors de nombreux combat, qui d'un gourdin en bois dur comme l'acier, le menaçant ouvertement (comprenez, les armes tendus vers lui). Pris de panique, notre jeune héro (c'est comme ça qu'il aime que je l'appelle) sortis également la rapière cachée dans sa canne, en appuyant sur le bec, puis la tendit en direction de Johnny. Ils voulurent faire un pas en avant, mais Andrews était devenu un épéiste chevronné lors de son passage à Shimotsuki, souvenez vous. Il profita de ses longs bras qui lui donnait une allonge remarquable, fit un tour sur lui même en levant son arme, repoussant ainsi les hommes qui se trouvaient assez courageux pour entrer dans sa zone d'attaque. C'était donc du six contre un. Il aurait pû se trouver loin d'ici, sur son navire, ignorant ce qui se passait sur terre, sirotant un verre de vin. Au lieu de cela il faisait face à des révolutionnaires comme lui, qui défendaient les mêmes causes que lui, et qui avaient partagé de nombreuses choses avec lui. C'est Juany qui baissa son arme en premier, prenant la parole de sa voix de crécelle.

- Attendez, on est pas obligé d'en arriver là, si ? On pourrait le laisser partir.
- Quelque chose me dit que c'est une mauvaise idée Juany. Une fois dehors qui sait de quoi il serait capable ce foutu idiot idéaliste... Il ne termina pas sa phrase. A dire vrais, il ne dirait plus jamais rien. Une épée passa au travers de son corps et se fraya un chemin jusqu'à son coeur. Il étouffa un juron, ou plutôt un gargouillis, dans une écume rouge sang. Il n'avait plus le choix, il devait se battre pour stopper ce stupide trafic d'opiacé. Si vous avez l'opportunité et la surprise, vous aurez aussi la victoire. Et surtout, frappez toujours le premier. Voilà ce que lui avait dit le vieux maître dans son dojo, et il appliquait ses conseils à la lettre depuis de nombreuses années. On peut difficilement lutter contre un automatisme, ce dit-il pour se rassurer. Et puis de toute façon, ils n'agissaient ici que comme de vulgaires pirates. Il détestait les vulgaires pirate. Le corps de celui qui avait été son homme tomba au sol, et ce fut le signal du combat. Celui pourvu d'une hache fonça le premier, se disant sans doute que lui aussi serait surprenant, et qu'il pourrait couper l'allonge appréciable de son capitaine avec un sprint. Seulement Andrews était à l’affût, et sa lame affûtée trouva un chemin dans la gorge de ce dernier, faisant couler le sang à flot comme une rivière d'une île quelconque. Ce fut au tour de l'épée, tandis que le gourdin le prenait à révère. Avec une rapidité peu commune pour un grand bonhomme, Andrews sortit un poignard, et para la lame avec, croisant son bras d'épée sous son manteau afin d'embrocher celui qui essayait de lui fendre le crâne. Cette démonstration de force calma les ardeurs de tout le monde. Et surtout d'Andrews, qui commençait à être couvert d'hémoglobine. Et dieu sait qu'il détestait cela plus que la pire des douleurs. Il pleurerait plus tard ses morts, il fallait qu'il reprenne la situation en mains, ou cela allait finir en carnage.

- Je vous laisse une chance, une chance d'arrêter cette folie et de rester à mon service, dit-il en relevant sa lame devant son visage, bien à la verticale. Sinon fuyez, pauvre fous ! Cria-t-il avec conviction. Il était la plupart du temps pacifiste, mais aujourd'hui il avait trouver les limites de son tempérament. On ne trompait pas impunément un homme comme Andrews sans en payer chèrement le prix, foi de commerçant. Et aujourd'hui, la dette était de sang. Deux hommes prirent la fuite tandis que Juany baissa son arme en pleurnichant des excuses. Il n'avait vu qu'une opportunité de renflouer les caisses, de ressembler à son capitaine de ...

-... Suis moi, et surtout tu la fermes.

Et il se dirigea droit vers la sortie, droit vers le port et son navire, droit vers Mr Talbot, le seul responsable de cette gageure selon lui. Il ne voulait pas se sentir responsable de cela, jamais.  



   
Informations IRL

• Prénom : Titi
• Age : vieux
• Aime : des trucs
• N'aime pas : d'autres trucs
• Personnage préféré de One Piece : Luffy bien sûr !
• Caractère : Quelques mots.
• Fait du RP depuis : 1 ans environ.
• Disponibilité approximative : Dépends du taff et de ma motivation.
• Comment avez-vous connu le forum ? Top site


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Dernière édition par Andrews Ankama le Mer 2 Nov 2016 - 15:07, édité 8 fois
    Coucou ! Bienvenue à toi !!

    Je passe pour ton sujet de test ! Ton sujet est le suivant :

    West Blue (île de ton choix). Tu vadrouilles de ville en ville avec tes compagnons révos et vous faites votre vie tous ensembles. Seulement un jour tu découvres que tes camarades font de la contrebande et vendent en douce de la drogue à de simples civils afin de financer les activités secrètes de la Révolution.
    Raconte nous tes réactions.

    Tu as 10 jours pour le finir, tu peux changer si tu veux !

    Voilou ! o/
    • https://www.onepiece-requiem.net/t16409-fiche-technique-de-myoso
    • https://www.onepiece-requiem.net/t15222-
    Saltation !
    Bon j'ai eu une flemme terrible de relire, pardon pour les fautes qui resteront, et pardon pour vos mirettes erf.

    A vous les studios ! ;) et merci de la bienvenue Myo.
      Salut Andrew (Andrews Andrews ça c'est fort de fruit, voilà c'est fait), voici ton avis pour la présentation avec un complément offert par el senõr Myosotis.

      Point forme  :

      Paragraphes trop peu aérés à mon goût au premier visu.

      Spoiler:

      J'ai arrêté le relevé après la biographie, il y en a trop. Il semblerait qu'il n'y ait pas eu de relecture, plutôt préjudiciable.

      Rugit son capitaine (ndlr Andrews)

      Les parenthèses dans le récit... à éviter, voire à proscrire, d'autant plus que dans la plupart des cas où tu y as recours, c'est inutile ou alors peut-être transposé en narration.

      Point fond  :

      Bien que j'apprécie le fait que tu ais narré la description physique avec autant de minutie, j'ai néanmoins trouvé l'entrée en la matière un peu longue. J'imagine que c'était afin que le lecteur saisisse que le narrateur était Lester Greyjoy.

      De même, le fait que la description psychologique soit dans la suite de la narration de la description physique fait plaisir. Ne pas livrer les descriptions toutes cuites et savoir les enrober correctement est plutôt plaisant à lire. Toutefois, si la description physique passe comme une lettre à la poste, la description psychologique elle n'est pas concluante. L'employeur étant extérieur et ignorant le psyché concret d'Andrews, il ne peut brosser un profil psychologique que très partiel. En clair on retient les choses suivantes :

      Première réflexion, à voir sa tête, le bon monsieur Ankama n'aimait pas être surpris.

      Je pense que nous conviendrons du fait que cela n'est pas une caractéristique très marquante chez un homme, un trait de personnalité plutôt anodin.

      Deuxième observation, Andrews était malin. Très malin. Trop malin peut-être. 

      J'ai pas eu l'impression d'avoir affaire à quelqu'un de malin. Pour penser ça d'Andrews, Lester se repose sur le fait que le marchand ait remarqué qu'il n'était pas venu que pour acheter. Seulement.... Absolument rien, aucun indice ne semblait indiquer un comportement chez le narrateur qui puisse trahir le fait qu'il soit venu pour autre chose que pour acheter. Ce n'est pas être malin que de deviner les intentions de Lester, mais être magicien.

      Troisième observation, il n'aimait pas se faire avoir, et encore moins par des gens de mon genre. 

      Je pense que personne n'aime se faire avoir Laughing

      Au final on retiendra de lui sa verve, et pas trop d'autres détails. Tu t'es tellement focalisé sur la mise en forme que le fond en a légèrement pati, c'est dommage sans être néanmoins si dommageable que ça.

      Sur les biographies, Myo et moi avons eu le même avis, ce qui tend à démontrer que c'est probant.

      Biographie maintenant :

      Un début pour planter le décors, famille d'agriculteur opposés à ce qu'il prenne la mer. Laisser leur gosse monter à 90 kilos à 12 ans, c'est plus que de la mesquinerie, c'est de l'atrocité à l'encontre du môme. Surtout qu'il avait juste dit qu'il voulait prendre la mer quand il était très jeune, c'est à dire quand ses idéaux sont encore à définir. C'est un peu comme si un gamin disait à ses parents « Je veux devenir cosmonaute » et qu'ils lui cassaient les jambes pour que le projet n'aboutisse jamais. En grandissant, surtout à cet âge là, les projets évoluent, les parents ont été bien cruels sans raison précise avec leur même.

      Vient la partie la moins intéressante où il s'entiche d'une gosse de riche qui le repousse. Il en ressort amer et cherche à s'engager sur un navire. La tentative d'idylle ne reparaîtra plus dans la bio et aura été en définitive plutôt mal futile. J'en cherche encore l'enjeu.

      En une année, il gagna cinquante bon centimètre

      Ah oui, tout de même... J'avais espéré qu'il ferait des efforts pour maigrir, mais, 50 centimètres, ça fait le café. Pourquoi faire des efforts quand la croissance fait tout pour vous Laughing ?

       Il savait aussi bien se servir de sa langue que de ses poings pour atteindre quelqu'un et lui faire du mal.

      Puissant Cool

      il se fit accoster par un homme lambda, semblant sortir de nulle part. 

      Il ne semblait pas sortir de nulle part, il sortait de nulle part. D'ailleurs on ne connaîtra pas son rôle, ni son identité, ni quoi que ce soit. On sait juste qu'il apparaîtra deux fois pour donner un cap ) Andrews. Mon hypothèse étant que c'est un conseiller d'orientation freelance qui va d'île en île pour aider son prochain Laughing.
      Mais oui, un peu de développement de ce personnage en principe capital pour la voie suivie par Andrews eut été préférable, même obligatoire étant donnée l'importance du type.

      Ensuite marchand, ça ne dure qu'un temps, puis contrebandier pour la révolution. J'aime bien ça le contrebandier, c'est pas un héro révolutionnaire qui cherche à s'exposer à la lumière, c'est la partie cachée de la révolution, ceux qui permettent au mouvement de tenir dans la clandestinité, ce rôle me plaît énormément.
      Ensuite, attaque des pirates, ça a été baclé, on sent que tu voulais en finir avec cette biographie dont tu ne trouvais pas la conclusion.

      Myo touvé que la biographie était longue pour pas grand chose, comme moi, il n'a pas saisi l'enjeu de son amourette qui était longue et inutile. Il a surtout trouvé la manière de s'enrôler dans la marine vraiment sortie de nulle part et décevante.

      Et enfin, le test RP.

       Sa place, il la gagna avec la force du poignet, et en soudoyant l'administrateur qui s'occupait du marché.

      En soudoyant à la force du poignet Ici, on ne brade pas ! [Andrews Ankama] 4206886586 !

      Alors Andrews est en territoire conquis dès qu'il arrive à Las Camp...
      Las Camp c'est une loi martiale qui fait vivre la vie dure aux révolutionnaires et aux locaux, entretenant le marasme et la pauvreté. Réussir à marchander là-bas relève du miracle.

      C'est un peu long à se mettre en place, Andrews se fout en rogne pour un vol de 3000 berrys de médecine (soit moins de 30 euros...), puis découvre le pot-aux-roses, là, on lui explique que même la révolution doit se salir les mains, que la pureté des idéaux c'est joli mais ça fait pas vivre le mouvement. Andrews nous la joue incroyable hulk, casse des gueules et se retire. Et bien sûr, la révolution n'aura aucun souci avec ce comportement j'imagine, que tu butes des camarades comme ça c'est pas sans conséquences.

      Le test RP ne t'a manifestement pas vraiment inspiré et était plutôt linéaire et sans surprise en plus d'être maladroit sur la fin.

      Du côté de Myo, les PNJ ne sont pas présentés ce qui nuit à l'intérêt qu'on leur porte, et a trouvé illogique que Andrews fasse un massacre au lieu de se contenter de partir tout simplement.
      Toutefois, il a apprécié ton style.

      Pour ta fiche présentation, ça sera du 580 dorikis pour moi. Myo lui a planché sur 575 (encore une fois les grands esprits se rencontrent Ici, on ne brade pas ! [Andrews Ankama] 1172032308), on arrondi donc à la décimale supérieure et te voilà validé à 580 dorikis.

      Bienvenue parmi nous.
      • https://www.onepiece-requiem.net/t16440-fiche-technique-joe-biut
      • https://www.onepiece-requiem.net/t16405-presentation-joe-biutag