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Retrouvaille au sommet

Décidément, il est impossible de prendre des vacances de ce côté du globe. On arrive sur une île que l’on libère du joug d’un monstre mythique, on empêche un coup d’état et enfin on la réorganise pour la faire rejoindre le cercle d’or. A peine sortit, on survit de justesse à une rixe avec les Sunset. Remis, on va enquêter sur une affaire de contrebande sur une île voisine, on mène un jeu de dupe jusqu’à ce qu’on mène tant bien que mal un coup de filet. On n’a même pas le temps de savourer notre victoire qu’on est « convoqué » par Salem, mon mentor à la base du G5. Mes seuls jours de repos sont en mer, et voguer, ce n’est pas très reposant. Donc on prend l’Eternal vers le Q.G. et on y va. Après une bonne semaine de voyage, on arrive enfin en vue du G5. Rapidement on donne notre code d’immatriculation et on pénètre dans la zone zéro. Même pour nous c’est une phase un poil stressante. Tu vois un monstre d’acier et de roche bardé de canon prêt à te réduire en charpie au moindre doute sur ton identité. C’est à ce moment que t’espères le plus au monde que tu ne vas pas bégayer. Mais une fois passé la ligne de feu, ça va mieux, tu sais que t’es de retour au bercail, que tu dormiras dans un lit chaud et que tu boufferas bien au mess des officiers. On s’amarre au quai de l’élite tandis que le reste de la flotte de Salem qui nous collait le train va rejoindre le reste du régiment. L’équipage m’attend et on débarque dans un ordre calculé. Les officiers devant le reste de l’équipage qui suit en ligne compacte. Même si c’est juste pour une petite heure, faut bien tenir le masque. Autant les gars dans 20 minutes ils pourront se mettre à l’aise autant nous les officiers on va devoir jouer du décorum toute la journée.

On est accueilli à l’entrée de la base par un petit peloton d’hommes qui nous salue avec de grand sourire. On n’a pas vraiment le temps de se demander qui sont ces guignols qu’ils nous avouent qu’ils sont de El Jazeda, les premiers à rejoindre la marine suite à l’entrée de l’île dans le cercle. Je ne préfère pas trop réaliser ce qui arrive, c’est trop gros. Un gamin d’un village de North Blue et sa bande de joyeux lurons ne peuvent pas modifier le destin de toute une population, c’est impossible. Au début, être entouré de gens qui nous reconnaissent et nous apprécient sans même qu’on ne les connaisse, c’est grisant. Mais au bout d’un moment, ça devient presque inquiétant. Bon je n’ai pas vraiment de temps à perdre avec ces interrogations, en fin de compte, cela signifie juste que je deviendrai suffisamment influent pour que mes idéaux se propagent dans les rangs de la marine. On nous conduit à l’intérieur d’une impressionnante bâtisse, suffisamment blindé pour encaisser un météore. Après avoir réalisé quelques procédures d’usage, un groupe de soldat nous escorte jusqu’au près du vice-amiral. On le retrouve au sommet de l’édifice en train de profiter de la vue.
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Je suis véritablement l’esclave de ce gouvernement pour lequel je travaille sans relâche. Depuis que je suis aux cotés de Yamamoto et, accessoirement de Salem, ma vie semble défiler sans prendre aucune pause. L’un dans l’élite, l’autre vice-amiral, pas étonnant qu’ils soient habitués à ce train-train si agité. Il y a… je ne sais plus vraiment. Quelques mois, peut-être ? Disons quelques mois auparavant. Je n’étais qu’un simple lieutenant enchainant des allers-retours par-ci et là, de Saint-Uréa à une des mers bleues.

Maintenant, mon pouvoir au sein de la marine a particulièrement évolué. Je suis aux pieds de l’amirauté, des gens m’admirent, d’autres pas, mais mon influence n’est définitivement plus la même. Par ailleurs, je suis quand même au Nouveau Monde, sur la base du G-5… Des soldats nous accueillent en fanfares, comme des dieux, ou au moins des demis-dieux si l’on considère que Salem représente un dieu…

Tout ce baratin pour dire que je suis crevé et que des vacances ne seront pas de refus. Nous aurions pu en avoir et pas démérité, sauf que ce foutu destin en a décidé autrement. Je n’étalerais pas les faits, rien que d’y penser m’épuise. Je lève seulement la main en guise de salutation. Sobre, c’est suffisant. Le reste de l’équipage hurle, cri, gesticule dans tous les sens pour saluer leurs potes, ou du moins collègues. Daniel nettoie son fusil et en a strictement rien à faire.

« - Daniel. Dois-je te rappeler que tu es populaire dans la marine et que tu devrais te monter un peu plus courtois. dis-je en le regardant du coin de l’oeil.
- Comment le type le plus insociable du monde peut oser me donner des conseils de ce genre. rétorque-t-il sans prendre la peine de me regarder.
- Hùhù. Il t’a fermé ton clapet. se moque Ketsuno.
- Mmh. »

Par fierté, je dirais que c’est la seule réponse qu’ils méritent, mais la vérité est que je n’ai rien de plus à leur répondre. M’occuper de mes hommes me prend beaucoup d’énergie, on ne va pas en plus me demander d’être agréable avec les autres. Dans mon contrat, il est seulement mentionné d’être à diriger un certain nombre d’hommes, de défendre les états liés au gouvernement, de montrer l’exemple… Pas d’être sociable avec des guignols. Alors que l’on nous escorte jusqu’à la salle où se trouve le vice-amiral, je m’arrête en chopant un des soldats.

« - Où se trouvent les douches, minus ? demandé-je d’un ton massacrant.
- Re… Retroussez vos pas, Co-co-co-mmodore. C-c-c-c’est à-à-à vot’…
- Tu sais quoi ? Détends-toi. Nous sommes dans le même camp, non ? Emmène-moi directement sur place, ça sera plus simple.
- Oui, commodore ! affirme-t-il cette fois-ci avec plus d’entrain. »

Même pour trouver les douches il faut être pédagogue. Foutus soldats de basses classes… Je ne me rappelle pas avoir été comme cela un jour. On m’a plutôt toujours reproché d’être insolent et hautain envers mes supérieurs. Enfin, après quelques mètres, me voici face aux douches collectives. Celles qui nous sont réservées sont peut-être trop loin, ou alors le bleu est tellement effrayé qu’il n’est plus capable de réfléchir correctement.

« Que personne ne rentre. Je compte sur toi. »


[•••]


« Merci d’avoir gardé cet endroit, soldat. Tu es libre de faire ce que bon te semble jusqu’à demain. »

Serais-je devenu bon avec mes subalternes ? Vêtu de mon costume noir, chemise blanche en-dessus, cravate noire, chaussures noires, puis de ma majestueuse lame accrochée à ma ceinture, je me rends vers la salle jusqu’à laquelle j’ai retenu le chemin. Sans frapper, j’ouvre simplement la porte. Ils sont tous présents. Ketsuno faisant un rapport à son Salem adoré, Yamamoto se tient à côté, Daniel est toujours en train de chouchouter son fusil…

« Ça fait un bail le vieux, dis-je en levant la main en guise de salutation. »
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Salem nous regarde quelques instants, tour à tour, il semble fatigué. Néanmoins, ses yeux pétillent. Il s’accoude à la balustrade projetant une longue ombre sur le sol. Il en impose le mentor, une veste de vice-amiral couverte de médailles, son fidèle meitou à ses côtés. C’est assez incroyable de se dire que mon mentor est devenu autre chose qu’un pervers alcoolique…

-Les gars…


Il s’allume une clope pour maintenir le suspens, il reprend la parole après avoir soufflé sa première bouffée.

- … si seulement vous saviez pourquoi j’vous ai appelé ici. Alors comme ça vous avez bien bossé de votre coté ?
-Pas trop mal, on te racontera autour d’un verre.
-C’est vrai qu’on se les gèle un peu ici…
-On peut profiter de la vue d’en haut ici, tu vois ? C’est sympa le nouveau monde, hein ?
-Pas mal, en effet. Donc on peut faire quoi pour toi ?

-C’est un secret… je vous dirais tout demain. J’vous connais vous allez vendre la mèche.
-Tu veux te taper quelle officière ?
-Nan c’est pas ça, petit con ! Mais c’est vrai qu’on se les gèle ici… mais je me suis dit que des retrouvailles au sommet ça serait plus dramatique tu vois ?
-Ils n’ont pas des salons tout conforts pour les officiers ici ?
-C’est une base navale pas un hôtel Yama…
-Merde…

On cause encore un peu, profitant de la vue. Une immense étendue d’eau d’un bleu profond. On se trouve sans doute dans l’un des coins les plus sécurisé de cette mer. Ça devrait nous permettre de prendre quelques jours de repos avant de repartir sur une autre cavalcade avec Salem. Ça fait assez plaisir de le retrouver après ces quelques mois cela dit. On parcoure les couloirs de la base pendant une petite dizaine de minutes avant de déboucher sur le mess des officiers. C’est assez étrange d’être avec quelqu’un d’aussi gradé, tous le monde sans exception nous salue. Ca me fait d’ailleurs penser qu’Ethan commence aussi à prendre du grade. En fait, en ordre d’équivalence il est plus gradé que moi. Mais bon, comme je suis de l’élite… on s’en fout un peu. Mais je me doute que cela ne va plus trop durer, dans quelque temps, il partira de son côté. Nous formons un bon duo, mais ça serait du gaspillage de garder deux officiers à bord d’un si petit équipage.
On se retrouve attablé devant une profusion de nourriture plus rencontrée depuis pas mal de temps et d’une bonne bière bien fraiche. Ca fait du bien de retourner à terre, surtout avec des camarades.
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Alors nous y sommes enfin. Le trio légendaire enfin réuni pour de nouvelles aventures. Quelles aventures cette fois-ci ? Ce bon vieux Salem ne semble pas vouloir nous en dire davantage. Qu’est-ce qu’il nous a réservé ? Il semble cela dit un peu perplexe. Je le sais parce que je le connais. Ce n’est pas quelque chose de clairement identifiable chez lui. Sur ma chaise, les bras croisés et les jambes, également croisées, sur la table.

« - Quelque chose semble te tourmenter, Ethan. me murmure Daniel.
- Laisse tomber les mumures, Danny. Ce type maîtrise parfaitement l’empathie. Et en effet, quelque chose me turlupine. Nul besoin d’avoir l’empathie pour voir à quel point tu es tourmenté, camarade.
- Yama’, qu’est-ce que tu m’as fait de ce type ? Il est encore plus arrogant qu’avant. ricane le vice-amiral.
- J’ai pas change d’un poils, bougre d’ignare ! Je suis légèrement vexé d’être manipulé par un type que je considérais comme ami. d’un ton cette fois-ci plus froid. »

La tension devient soudainement plus froide qu’elle ne l’était déjà à cause de la fraîcheur du lieu. Un vulgaire commodore ne devrait pas s’adresser ainsi à une vice-amiral, mais ce n’est pas le cas. C’est Ethan qui s’adresse à Salem. C’est tout. C’est forcément lié à son absence depuis ces longs mois voyager sans lui. Qu’a-t-il fait tout ce temps ? Devenons-nous s’inquiéter ? Pourquoi nous autres, jeunes officiers et pas des types plus compétents ? 

«  Bien. Durant tout ce temps, j’ai enquêté sur Kyoshi, l’empereur pirate. »

Rien que ça.

« C’est tellement devenu une obsession que j’ai eu en quête de la capturer. »

Que diable as-tu fait ?

« J’ai fait d’horribles choses, capturé des proches, afin de l’attirer ici. À priori, elle devrait mordre à l’hameçon. »

C’est une blague ?

« Nous avons combien de temps, mes hommes et moi, pour prendre la fuite ? demandé-je.»

C’est une blague pour ma part. Un peu d’humour, c’est toujours bon à prendre. Mais pour résumer, dans les grandes lignes, Kyoshi va débarquer ici avec toute sa flotte. Ou du moins une bonne partie. Aussi fortifiée soit cette base, je crains que nous ne puissions résister sans une bonne stratégie. Foutu Salem, dans quelle merde nous as-tu fourré encore ? Et alors que je m’apprêtais à partir sur les chapeaux de roue, on frappe à la porte. Le vice-amiral autorise que l’on entre.

« - Vice-amiral Fenyang, commande d’élite Yamamoto Kogaku, co…
Abrège, connard. Tu déranges. dis-je en l’interrompant froidement.
Pardonnez-moi, commodore. Un lettre importante est arrivée pour vous.
- D’où provient-elle ?
- Marie-Joa, commodore. » 

Mon sourcil se lève, Yamamoto tourne légèrement sa tête vers le soldat, tandis que Salem reste stoïque. De son côté, Daniel, cesse de nettoyer son fusil pour ne rien rater de ce moment. Marie-Joa, hein ? Si c’était si important, il ne laisserait pas la lettre entre les mains de simples soldats dont les intentions sont parfois inconnues. D’un air audacieux, toujours installé de la même manière, dos au porte-parole.

« - Lis-moi cette lettre.
Oui, monsieur. Ahem.

Commodore Ethan Ragglefield Levi,

Au vue de vos récents exploits, de votre investissement pour le gouvernement et votre sérieux imperturbable, j’ai l’honneur et le plaisir de vous annoncer votre nouvelle promotion. En effet, dès la lecture de cette lettre, vous serez officiellement contre-amiral de la marine. À ce juste titre, vous êtes, et ce dès que possible, convoqué à venir me rejoindre pour que nous ayons une petite discussion.

Mes félicitations, contre-amiral Levi, à très vite.

Cordialement,

Kenora Makuen, amirale en chef.
 »

Et là, c’est silence radio. Pas une personne ne moufte. Ketsuno a la bouche grande ouverte, Salem me regarde avec des gros yeux, et Yamamoto sourit l’air de dire « je vous l’avais dit. » Je fais de mine de rester indifférent, mais je boue de l’intérieur. Contre-amiral, merde… Moi, le petit Ethan, contre-amiral. En plus de ça, je suis convoqué chez l’amirale en chef dès que possible. Concernant cette nouvelle, je me demande s’il n’y a pas un rapport avec ma famille.

« - Merci soldat, vous pouvez disposer.
- Entendu contre-amiral Levi, mes félicitations. »

J’expire un bon coup pour accepter la nouvelle, puis je retrouve mon sérieux.

« Nous fêterons cette nouvelle plus tard. Là, on est mal. Très mal. Et à mon avis, si l’on est ici et que je reçois cette lettre de l’amirale en chef, c’est qu’elle n’est certainement pas au courant de tes manèges, Salem… »

Je décroise mes bras pour chercher un cigare et un briquet sur la poche haute de ma veste, j’allume et je fume tranquillement. J’aspire une bouffée. J’expire la fumée. Je regarde le plafond et dirige on regard vers mes camarades.

« On ne bouge pas de là tant qu’aucune idée n’aura émergée. Supérieur ou pas, je ne tiens pas à mourir sur ce QG de mes couilles par ta faute. »




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Et bien, c’est noël on dirait. Entre le salem qui nous annonce qu’on va se fritter avec une yonkou et le p’tit gars qui devient contre-amiral, on va se surprise en surprise. A présent. Ca fait un poil chier d’ailleurs va falloir que je lui trouve un nouveau pseudonyme. Il sera p’tet tant que je l’appelle Rag’. Affronter une impératrice, ça risque d’être coton. Mais genre pas un machin tout doux et cotonneux. D’ailleurs, c’est pas dangereux du coton, c’est gentil du coton. Cette expression, c’est du flan. Donc pour faire simple on est sacrément dans la merde, une merde charriée de barbelés. Je suis du genre optimiste, et plus d’une fois je me suis coltiné des mecs plus fort que moi. Mais la directement, affronter l’une des personnes les plus puissante du monde, ça me botte pas trop. La fuite, ce n’est pas trop une option. C’est toujours une solution par contre… et Rag’ a raison, quoique Rag’ c’est un peu long. Donc Ethan a raison et en quelque sorte, il a plus trop de raison de rester sous mes ordres là.

-C’est vrai, mais j’imagine que Salem a prévu du beau monde pour Kyo’…

Grand sourire…

-J’ai appelé quelques gars en plus des gens déjà présents. Ca nous fera plus de gloire pour nous.

C’est couillu…

-Si l’affrontement a vraiment lieu, bah faudra penser à une stratégie. J’suis pas vraiment le plus calé dans le domaine j’avoue.

-Tu m’as pris pour qui gamin ! Bien sûr que j’ai un plan !
-Ah oaui ?
-On la viole Kyori !

C’est un plan…

-Bon plus sérieusement, les défenses de la base sont suffisantes pour quelque peu réduire la flotte de Kyo. Elle sera ensuite obligée d’accoster. Alors on l’affrontera sur terre et j’ai prévu quelques surprises. Mais comme on ne sait pas si y’a des traitres dans nos rang, ça attendra la dernière minute…
-Tu ne serais pas devenu parano ?
-Ca y est il est devenu contre et il se prend pour un grand !
-Bon on a combien de temps ?
-Bah vu que vous avez trainé du cul… deux jours ?
-ah oaui quand même.

C’est pas ma première guerre et j’espère que ce ne sera pas la dernière. Si on se bat dans une base de la marine, ça ne sera pas bien différent de la Nasse ou de South Blue. Mais ici, la majeure différence est que j’ai été invité dans le carré d’honneur. Je ne suis plus l’un de ces soldats qui n’ont pour mission que celle de se débrouiller sur le terrain. Maintenant va falloir aussi que je me débrouille dans le carré des officier. Donc je suppose qu’on va canarder, puis on va se faire prendre par la où on s’y attendait pas, et ça finira en bain de sang. Ça me fait chier honnêtement, j’aime pas les responsabilité. Donc dés qu’on en a fini ici, je largue la flotte de Salem. Je retrouve ma liberté, juste moi et mon équipage, une petite équipe, un petit navire et la mer. Plus de gros plans, juste des affrontements directs et sans prétentions… Comme au bon vieux temps.
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Plus j’écoute la conversation de Salem et Yamamoto, plus je pressens une fin terriblement douloureuse pour nous tous. Il y a cette chanson dramatique qui passe sans cesse dans ma tête, celle que j’écoutais souvent après avoir frôlé la mort à cause des pulsions meurtrières de mon frère. Salem que je voyais comme un type posé et réfléchi, devient alors un capricieux pervers qui prend des décisions sans réfléchir.

Pas un plan, pas de renfort, comme je le sous-entendais après la réception de ma promotion, c’est pire que je ne l’imaginais. L’avantage certain que nous avons est effectivement les fortifications armées de cette base. On dispose d’une puissance militaire assez écrasante. Et comme l’a bien suggéré le vice-amiral, le gros du combat aura probablement lieu sur la terre ferme, devant les murs imposants du G-5.

L’idée serait donc de les empêcher de franchir les murs. À moins que… En fumant tranquillement mon cigare, alors que les deux autres continuent de débattre de choses et d’autres, je me redresse subitement en faisant mon tomber cigare, que je rattrape in extremis avant qu’il n’atteigne mon pantalon. Pourquoi n’y avais-je pas pensé plus tôt ? C’est probablement la meilleure base du Nouveau Monde, on possède ici probablement l’une des meilleures flottes.

« Oï, les clowns, on est ici pour parler d’une chance de gagner, j’aime pas trop rigoler avec ma vie. dis-je froidement en pointant mon cigare vers ces derniers. Bien. Maintenant que j’ai toute votre attention, poursuivons. »

Daniel vient chuchoter à mon oreille.

« Contre-amiral ou pas, n’oublie pas que les deux peuvent te massacrer sur le champ. »

Je tourne alors violemment la tête vers sa direction, sauf qu’il est déjà retourné à chouchouter son fusil.

« - Ahem. Nous disposons ici d’une flotte navale assez conséquente. L’idée est dissimuler ces navires dans les mers jusqu’à l’arrivée de Kyoshi, où les navires réapparaitront derrière l’ennemi pour les attaques. De préférence, après qu’ils aient eu à faire avec les tours de la base et pensent à battre en retraite, histoire de couleur leurs espoirs dans les fonds marins.
- T’es glauque, mec. dit Yamamoto d’un air presque désolé.
- Là tu ressemble davantage à un membre de l’amirauté ! s’exclame Salem avec joie. »

Sauf que je ne rigole toujours pas. C’est loin d’être suffisant.

« - Une autre force militaire qui peut nous être extrêmement utile : les trains de guerre. Leur puissance militaire dépasse tout entendement, et si l’envie vient à Kyoshi d’attaquer les navires marins derrière elle, les trains de guerre lui feront probablement changer d’avis.
- T’es impitoyable, mec.
- J’ai toujours cru en toi, petit !
- Qui est-ce que t’appelles petit, sac à merde ?… dis-je en perdant peu à peu contrôle de moi-même. »

C’est sans compter sur Daniel, Ketsuno et Mitch qui se jettent sur moi pour me retenir. Le plus triste dans l’histoire, c’est qu’ils ne le font pas pour protéger Salem, mais bien pour me protéger de ce dernier. C’est tellement moche la vie d’un nul… Le seul choix qui s’impose est de reprendre mon calme, alors que cet enfoiré ricane comme un idiot. Il fait maintenant parti des types que je vais tuer un jour, au même titre que mon frère.

« Bref. Yamamoto, la base garde en elle une importante flotte de la marine d’élite, je te laisse gérer ça avec les officiers sur place. Et avant ça, tu as parlé de quelques invités, peut-on savoir de qui il s’agit ? »

En effet, c’est probablement la question la plus importante. On peut dire tout ce qu’on veut, mais du beau monde, ce connard en connaît. Cela ne m’étonnerait guère qu’il me sorte des noms d’élite de la marine.


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Salem prend quelques secondes pour s’humecter la bouche, il regarde tour à tour ses deux disciples avant de leur sourire. J'ai toujours trouvé ça fun de voir un mec de trois mètre boire dans un verre normal... J'imagine qu'on ne fait pas de godets à sa taille.

-J’suis pas si con que tu pourrais le croire. J’ai trié mes alliés sur le volet, des gars capables de garder le plan entre nous, du type arrogant et sans peur. On a donc l’amiral Tatsuda. Pis j’ai entendu que le colonel d’élite Jango Reign-Heart était de passage. Ce qui veut dire que tu ne seras pas aux commandes Yama, même si vous autres les bourrins de l’élite vous êtes plutôt électron libre. Sinon oui on va faire mumuse avec les trains. Ensuite les gars, sérieusement vous êtes encore des nains, vous croyez sérieusement que vous pensez à des trucs qui m’ont manqué à moi et aux autres ? Mais vous commencez peu à peu à , allez faire un tour aux cuisines les gars, vous caftez je vous démonte… Il est un peu tôt pour que vous vous prétendiez des experts dans le domaine.

Sa main plonge dans sa veste d’officier et en sort une lettre qu’il nous tend. Une lettre avec des proportions normale et qui parait donc minuscule dans sa patoune.

-Voici vos étrennes, vu que y’a un sacré paquet de biffeton, empochez le tout au calme et joyeux noël d’ailleurs. C’est une tradition de l’île Tavuleplumau de le faire en avance.

J’empoche la lettre, trop fine pour contenir un tas de bifeton, je fais un clin d’œil à Ethan. On sort du bureau et en cours de chemin, je sors que je dois pisser et Ethan suis le mouvement. Quelques minutes plus tard, on est ensemble dans la même stalle… je n’aurai jamais cru que cet instant arriverait. C’en est presque absurde… En plus on n’est même pas serré. Je fixe quelques secondes le coeur qui scelle l'amour entre une certaine Nade et un certain Steevy, et ça n'aide pas trop. On ouvre l’enveloppe et on tombe sur une lettre. « Pour vos beaux yeux seulement, cramer le papelard une fois finis les enfants.
Alors déjà allez vous faire foutre pour vos étrennes, je vais pas vous filer de thune. Bon le plan est simple. Yama avec ton navire tu vas provoquer l’impératrice avant de l’attirer vers le nord de la base. Trouvez un machin pour qu’elle vous colle au train, t’es exaspérant je sais que tu vas réussir. Et toi Ethan t’as un truc qui fait que les femmes veulent te zigouiller. Promenez-les un peu pour les fatiguer avec l’artillerie, ‘fin le principe c’est de pas trop tirer pour qu’ils s’engouffrent dans le piège. Une fois arrivé dans la crique au nord, on boucle la zone avec les trains et on les prend avec des feux dans leur fions. On aura Testsuda et tout les autres officier comme comité d’accueil. Donc tentez de débarquer le plus vite possible. Pis la pris entre deux feux, on va leur faire mal très mal. S’engagera alors la bataille sur la terre ferme où ils passeront une série de mur de défenses. Voila, en gros, c’est le plan, vous aurez plus de détails après ». On se fixe pendant quelques secondes, soit Salem nous fait totalement confiance soit il veut nous faire crever. On relit la lettre une dernière fois et Ethan l'allume avec son briquet et on balance les cendre dans la cuvette, le haki c'est utile dans ce genre de situations. On attend quelques secondes, aucun bruit et on sort de la stalle à l'instant où un troufion rentre dans les chiottes. On se fixe un vrai mexican stand off.
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Je me lave tranquillement les mains quand Yamamoto commence à lire la fameuse lettre. D’entrée de jeu, Salem affirme que nous ne toucherons pas de prime. Bon, c’est pas comme si j’étais spécialement étonné par cette nouvelle. Il expose le rôle du commandant d’élite, qui lui va à ravir étant donné son expérience et ses capacités à manoeuvrer en mer. Il n’en a pas l’air comme ça, mais c’est un vieux loup de mer capable de couler bien des navires.

Vient ensuite mon tour, et là, alors que je sèche mes mains, je m’arrête quelques instants, le visage crispé et le poing contre le mur. « Un truc qui fait que les femmes veulent de te zigouiller ». Mais à quel moment une telle connerie a pu lui traverser l’esprit ? Il est complètement barré ce type. Comment est-ce qu’il a pu devenir vice-amiral ? Paix à l’âme de cette base, dite infranchissable, qui s verra détruire si sa défense est menée par ce diable.

« Yama’, un jour je vais me farcir ce type. dis-je en regardant toujours ce mur, en lui demandant indirectement de ne pas intervenir ce jour-là. »

Je reprends maintenant mon calme et écoute la fin de la lettre jusqu’au bout. Son plan est vraisemblablement, et ce à quelques détails près, identique au mien. En gros, Yamamoto et moi sommes ceux qui prenons le plus de risques. Concernant mon camarade, il s’en sort toujours. N’importe quel bourbier, aucun ne sera capable d’avoir sa peau. De mon côté, je suis moins serein. C’est pas tant de mourir qui m’inquiète, mais plutôt de voir mes proches perdre la vie.

En temps que contre-amiral, je ne dois plus penser de la sorte. Ils savent à quoi s’en tenir. Ainsi va la vie. Notre maison est la mer, on voyage constamment, tous mes gars savent que la vie de famille n’est pas possible. Le pire dans tout ça, c’est que nous serons - l’équipage - les seuls à pleurer leur mort. Je suis certain d’une chose, c’est que je ne pourrais pas tous les protéger.

L’alarme se met alors à retentir.

Déjà !? Yamamoto et moi sortons rapidement des chiottes en nous précipitant vers la première fenêtre. Et, surprise, je ne vois qu’un seul homme accompagné de sa guitare électrique. Bien vêtu, à mon image, un casque assez moderne, voire futuriste à la tête, une guitare comme je n’en avais encore jamais vue. Il avance sereinement, sous l’effet des projecteurs, sous la menace des tirs des soldats qui le tiennent en joue…

L’un d’entre eux lui demande s’arrêter, de la base de contrôle, grâce aux enceintes présentes sur toute la base. L’heureux inconnu s’arrête. Il saisit sa guitare et joue une note, rien qu’une seule, qui est si puissante qu’elle camoufle le son du soldat qui s’adresse à lui, et ce malgré les enceintes. C’est incroyable. Ce type ne m’inspire aucun danger. Il poursuit.

« - Je suis envoyé ici pour servir le contre-amiral Ethan Ragglefield Levi. dit le type, ou du moins le robot, si l’on croit le son de sa voix.
- Qu’est-ce que c’est que cette connerie ? T’as commandé c’truc ? Quoique ça m’a l’air pas mal. me répond Yama, émerveillé par cette chose.
- Aussi, reprend le robot, j’ai un autre cadeau pour le contre-amiral. »

S’il s’agit bel et bien du cadeau envoyé par le papa Minoël, je crois aussi deviner ce que ce tas de ferraille va sortir de sa poche. Le plus gros problème, c’est qu’il va se tuer par tous les hommes autour de lui. Tandis que le commandant d’élite se retourne pour m’adresser la parole, j’ai malheureusement déjà disparu de la pièce. J’apparais quelques instants plus tard en face du robot, posant ma main sur son bras pour qu’il cesse son mouvement, et fumant ma clope de l’autre main.

« Ça ira mon ami, nous verrons cela plus tard. Baissez vos armes, soldats ! C’est mon musicien. Il fait entièrement parti de mon équipage. dis-je à haute voix pour cesser l’alerte. »:

Je saisis mon nouvel ami par l’épaule et on se dirige ensemble vers la base.

« - Quel est ton nom mon ami ? demandé-je tout simplement.
- À vous de me le donner, maître.
- Misère… Je ne suis pas ton maître. Je suis ton supérieur hiérarchique, t’es mon musicien et l’un de mes soldats, mais aussi mon nouvel ami. Pour ce qui est de ton nom, nous verrons cela plus tard. Et t’es obligé d’avoir cette voix de robot ? C’est déprimant.
- Ah. Attendez. rétorque-t-il avant de faire quelques réglages. Cela vous convient ? la voix maintenant modifiée, plus joviale et naturelle, comme n’importe quel individu.
- Hùhù. C’est beaucoup mieux. Et par pitié, cesse ces formules de politesse et tutoie-moi. Tu comprendras lorsque je t’aurais présenté aux autres, mon équipage n’est qu’une bande sauvages. Ils me respectent tous sans exception, mais ils ne jurent que par le sang des criminels. En même temps, si l’on s’entend si bien, c’est probablement pour une bonne raison.
- Je prends note.
- Et tu sais te battre ? Une grande bataille nous attend d’ici peu.
- Seulement si vous… ah ! Tutoiement. Seulement si tu me l’ordonne.
- Je te l’ordonne. Je t’ordonne de te défendre si ta vie est en danger. Cet ordre est permanent. »

Merci Minoël. C’est un merveilleux cadeau que tu m’as offert. Un ami en plus avec qui passer de bons moments, un ami en plus à défendre au péril de ma vie. J’avais demandé à pouvoir devenir plus fort, voilà une source de puissance.
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