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« - Bon, monseigneur, on s’en va. Attendez-nous patiemment, on va vous ramener vos frères. Et prenez soin de tout le monde, humains comme long-bras, à tout l’archipel. 
- File, jeune Ragnar. Tu as la volonté de tout notre peuple entre tes mains. »

Il ne me met pas trop la pression, ça va. J’ai contacté des collègues révolutionnaires, spécialisés dans la communication, pour envoyer un message à tous les révolutionnaires présents dans les environs, en attente d’une mission. À chacun d’entre eux, je leur donne rendez-vous à Dead End, une île où nous pourrons nous retrouver à peu près tranquillement. Du moins, le gouvernement ne viendra pas nous embêter, le problème sera ailleurs…

Le message passé, l’équipage prêt à partir, je lance le signal pour ordonner le départ. Les voiles sont déployées, le vent va dans notre sens, le navire part à toute vitesse. Les long-bras se sont déjà intégrés aux autres. La soirée de la veille y est peut-être pour quelque chose, mais leur haine des humains n’était pas naturelle et nous en avons la preuve. Je suis bien content de les avoir de notre côté. Leurs capacités sont extrêmement intéressantes.

Derrière nous, on peut maintenant observer l’archipel, se réduisant au fil des noeuds que nous parcourons. Les guerriers du peuple aux membres allongés restent sceptiques et pensifs. Pas besoin de haki pour savoir qu’ils ne sont pas biens. Pour la plupart, ils n’ont certainement connu que Hungeria et rien d’autre. C’est pourquoi je m’approche discrètement, en saisissant soudainement les épaules des uns et des autres, afin de les bousculer légèrement.

« Vous allez revenir. Profitez de l’aventure ! Ce que vous allez vivre est tout bonnement incroyable ! dis-je en esquissant un sourire en regardant au loin. Imaginez toutes les histoires que vous aurez à raconter à vos femmes et enfants. Soyez prêts, camarades, sur ces mers absolument tout peut arriver sans prévenir. »

Sur ces mots, je les sens déjà un peu plus excités à agir et à vivre des aventures. Ce peuple est un peuple de conquérants, ils doivent retrouver cette passion de l’aventure, à moindre échelle naturellement. Je ne tiens pas particulièrement à ce qu’ils deviennent de nouveaux des grands criminels de guerre qui persécutent le monde entier. Non merci. Je me sentirais responsable et devrais m’en occuper.


[•••]



Deux semaines se sont écoulées. Intempéries, rois des mers, pilleurs marchands, je crois qu’on eu droit à un peu de tout. L’équipage est rodé maintenant. Dès que Yumi voit quelques choses, tout le monde se met en place. Les canonniers sont prêts à détruire sur le moindre mouvement, Yumi et Suelto à tirer sur la moindre tête, et l’ensemble de l’équipage à préparer l’abordage. Honnêtement, ça s’est plutôt bien passé dans l’ensemble. Et enfin…

« Oï, bande de grosses merdes ! Dead End droit devant ! hurle Yumi avant de retaper dans sa bouteille et roupiller. »

De l’extérieur, on ne voit qu’un espèce de récif volcanique. Pour moi, comme la plupart de mes hommes, on se demande comment rentrer dedans. Il doit y avoir de la lave ou du magma à l’intérieur, non ? Je ne vois pas comment une telle île peut être habitée. A priori, aucune éruption volcanique apparente récemment. Maintenant que nous y sommes, autant vérifier de nous-mêmes ce qu’il s’y trame.

Au fur et à mesure que l’on se rapproche, le temps se dégrade de manière drastique. Ça me rappellerai presque les intempéries vécues sur Kanokuni. On entre dans une sorte de grosse cavités où sont entreposés de nombreux navires. J’imagine qu’il s’agit du port de l’île. Et en plus, j’ai bien la confirmation que ce n’est pas un véritable volcan. L’intérieur est humide, grand et profond. Aucune activité volcanique.

Une fois l’encre jetée, tout le monde part en courant, sauf que… Ouais, comme je le pensais, les long-bras ont un peu de mal à quitter le navire. Je fous deux doigts dans la bouche et siffle aussi fort que possible. Le son retentit dans l’ensemble de la cavités, attirant l’attention de types louches, mais surtout de tout l’équipage qui se retourne vers moi, encore à bord.

« - Vous n’avez pas oublié quelque chose bande d’alcooliques ? Ok pour le quartier libre jusqu’à nouvel ordre, mais ne cherchez pas les histoires ici, nous ne sommes pas chez nous et
- Est-ce qu’on a déjà été chez une seule, Ragnar ? demande désespérément Marcel.
- Tu ne m’aide là… Bref. Ce que je veux dire, c’est qu’ici c’est la loi du plus fort. Survivez ! Et ne laissez pas nos nouveaux amis seuls ! D’autant plus qu’ils seront probablement votre seule et unique chance de survie… dis-je en marmonnant la dernière phrase. »

Suelto reste derrière moi, statique, mais je ressens que quelque le tracasse.

« - Un problème ?
- Tu réalises que tu vas perdre la moitié de tes hommes ?
- Ne sois pas débile. Ils vont me revenir encore plus forts, plus bourrés et plus nombreux que jamais.
- Mhh.
- J’en conviens qu’ils ne soient pas des génies ni des brillants combattants, mais ils ont cette chose, cette ferveur qui te donne envie de les suivre.
- Ça m’rappelle quelqu’un. dit le rouquin en me regardant du coin de l’oeil. »

Mes sens m’indiquent alors un grand rassemblement un peu plus loin. Des cris, des hurlements, voire même des coups d’une grande puissance qui raisonnent… Amoureux de combats, je me dois d’y aller. Suelto décide de me suivre dans le cas où la situation tournerait au vinaigre. Robert, comme à son habitude, préfère rester sur le navire. Je le soupçonne cependant de faire la fête à bord dans notre dos avec un groupe de retraités…

Rapidement, nous arrivons face à une immense arène, surnommée « l’arène du crack ». Mon visage s’émerveille. J’entre tranquillement dans cet enfer pour les combattants effrayés. Alors que je monte dans les tribunes, de nombreux hurlements de singe surgissent d’un peu partout. Ma parole, quand je vous dis qu’il y a une véritable ambiance sanguinaire, ce ne sont pas des conneries. Suelto tape sa main contre son front en se demandant ce qu’il fait ici. C’est une véritable animalerie.

Moi, vêtu de mon élégant kimono, Suelto de son costume avec la veste en moi, on passe véritablement pour des ploucs. Ici, les types sont à moitié nus, sales, puant la gnaule, la transpiration et la pisse. Je pense notamment à mon compagnon rouquin, souvent élégant et parfumé, criblé de regards par les déchets qui nous entourent. Certains se permettent même ouvertement des réflexions. Plus patient que moi, je m’échauffe peu à peu dans ma tête…

Pendant ce temps, une femme semble être prête à affronter un colosse. Une femme en plein milieu d’une arène ? Pour avoir vécu l’expérience sur Armada, c’est pas quelque chose de commun. Quoiqu’une femme m’avait sacrément bien dégommé cette fois-là… Misère.

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« Là-bas ! Cet homme m’a forcé à me battre ! hurle la femme en pointant du doigt »

Pardon ? 

«  naturellement, cela fait parler la foule. - Regardez-moi c’te lâche ! Si faible qu’il préfère envoyer des gonzesses…
- P’tite tafiole… T’es sûr d’avoir balles de ping-pong sous ton fûtes ?
- Tu veux vérifier ma jolie ? demandé-je en souriant à l’homme qui m’a insulté.
- C’est qu’il a de l’humour… mais pas d’honneur ! rétorque une femme.. »

De toute évidence, je suis pris au piège. Personne ne m’écoutera dans cette foule de déglingués du ciboulot. Je ne vois qu’une seule chance de retrouver mon honneur : rentrer dans l’arène. Pensez-vous que cela m’effraie ? Ne soyez pas naïfs, seul Suelto m’en empêchait, mais il ne pourra pas le faire ce coup-ci. Je lève la main vers les cieux pour demander silence à la foule. Celle-ci s’exécute peu à peu, curieuse de savoir ce que je peux bien vouloir raconter. 

« La foule souhaite que j’affronte ce colosse ? Alors ce colosse j’affronterai pour vous. Cependant ! dis-je avant de prendre une grande inspiration. Si je gagne ce combat, alors cette qui m’accuse d’un mensonge devra nettoyer mon navire dans son intégralité ! »

S’en suit des acclamations de la foule. Héhé. L’art de se mettre le peuple de son côté. Depuis mon expérience sur Armada, j’ai bien compris qu’il fallait faire le show pour épouser le public. Ma main s’abaisse en direction de la femme dans l’arène, le chemin se dégage, les gens me font une haie d’honneur. Je descends comme un prince jusqu’au bout des gradins, puis j’effectue un saut tout aussi élégant que ma descente. J’avance ensuite vers cette tricheuse.

« - Toi, là, viens par ici.
- Ou-oui ?… dit la femme en s’approchant timidement.
- Je n’apprécie guère que l’on me prenne pour un con.
- Je manque cruellement d’argent, je n’avais pas d’autre choix que réaliser ce pari complètement fou.
- Quoi ? Battre ce clown ? C’est un jeu d’enfant.
- Hum non. Cinq autres combats m’attendent… Enfin, disons qu’ils t’attendent à présent.
- Gnien ? « 

Elle avait tout prévue. Si ce n’était pas moi, un autre aurait été contraint d’y aller à sa place. Qu’est-ce qu’elle a bien pu faire ? J’aurais bien aimé lui poser la question mais il semblerait qu’elle se soit déjà barrée. Le signal est lancé, le combat commence. Impatiant, le gorille se lance sur moi sans la moindre réflexion. Il représente entièrement le « tout dans les bras, rien dans la tête ».

Du fait de son allonge assez importante, il arme sa hache à trois mètres de moi, puis m’envoie un coup vertical lorsqu’il atteint approximativement les deux mètres. Je reste immobile, la foule me pense déjà mort, c’est mal me connaître. D’une vitesse peu habituelle pour ce gros balourd, je pivote légèrement d’une seule jambe - maintenant de profil par rapport à ce dernier - et observe la hache s’enfoncer violemment au sol.

« Eh bien, eh bien. Prenons notre temps, mon ami. La soirée ne fait pourtant que commencer. me moqué-je en coiffant ma longue chevelure. »

Allez, finissons-en maintenant. Le mastodonte décolle sa hache du sol et souhaite de nouveau de ma tailler en deux. N’ayant pas compris la leçon la première, j’esquive une nouvelle fois de la même manière. Si je continue à m’amuser de la sorte, le public va commencer à m’insulter. Alors sans attendre, tandis que la hache s’enfonce dans le sol - une fois encore -, je passe sous son bras tendu et lui fous un puissant coup de poing dans le vide qui l’envoie violemment valser.

Je saisis l’énorme hache qu’il a lâché après avoir subi le coup puis, tentant de se relever après le coup reçu, je balance aisément l’arme imposante qui atterrit entre les jambes de ce dernier, totalement apeuré. Quelques instants après, me voici sur sa propre arme, affichant un énorme sourire amical. Là, enfin, je vois qu’il a compris la leçon. L’écart de niveau entre nous est trop important. La gonflette, c’est cool. La force, ça se travaille vraiment.

Le gros balourd abandonne, la foule m’acclame. Combat suivant.


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Le second et le troisième combat furent tous deux assez facile également. L’opposition n’est définitivement pas au rendez-vous. Les deux derniers combats vont-il me faire mentir ?

Le quatrième adversaire, ou plutôt la quatrième, car c’est effectivement une femme. Une rousse, à l’instar de Suelto, élégante, sexy mais dégageant également une aura meurtrière. Vêtue de noir et laissant apparaître des formes assez avantageuses, je ne suis pas indifférent à son charme dangereux. Mais la ressemblance avec Suelto me perturbe réellement. Enlevez-lui ses formes, rajoutez-lui un tatouage au visage, puis habilla-la aussi élégamment que l’autre plouc et vous verrez…

« - Tu me reparles étrangement quelqu’un. dis-je en fronçant les sourcils, réfléchissant.
- Encore un crétin. Tu n’es pas le premier à tenter de m’approcher de manière aussi grossière.
- Ne te méprend pas, sombre idiote. Tu ressemble réellement à l’un de mes plus fidèles compagnons. dis-je en détournant le regard vers mon second. »

La cloche retentit une nouvelle fois.


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La jeune femme, probablement aussi jeune que moi, se déplace assez rapidement vers ma petite personne. Des pas assez fins, discrets, je préfère rester vigilant. Assez proche, elle dégaine sa lame, préférant dissimuler ses deux autres dagues. Elle pensait que cela passerait inaperçu ? Mon haki de l’observation est bien utile pour ça. Dommage que je ne puisse voir au travers de ses tissus.

Pour lui montrer mon respect, je dégaine ma lame pour la première depuis le commencement de ma carrière. On s’échange une succession de coups assez intéressants. Sa lame est extrêmement fine, probablement légère, et elle l’utilise d’une manière assez redoutable. Ce que je veux dire, c’est que contrairement à moi qui détermine une zone de frappe, de son côté, c’est carrément un point précis qu’elle vise.

Même si je remarque après ces quelques échanges, que je domine clairement cette dernière, il m’est difficile de parer ses attaques sans l’utilisation de mon haki. C’est pour cela qu’on peut avoir l’impression que je cède du terrain par moment. Il me faut cette femme dans mon équipage. Non pas que je veuille combler la perte de Maria, mais bon. Si Suelto m’écoutait dans ma tête, il me tuerait probablement.

J’attendais un coup particulier. Le voici qui arrive : un coup capable de me prendre de vitesse et passer au-dessus de ma garde. Je décale alors latéralement ma jambe arrière pour reculer mon bras, puis repasser devant son attaque que je dévie vers le ciel. Sa garde levée m’offre forcément une ouverture alléchante. J’esquisse un sourire de vainqueur, entamant ma contre-attaque, quand…

« RAGNAR ! hurle Suelto. »

Durant ce laps de temps où je m’arrête pour me tourner vers mon ami, cette tueuse n’hésite à se remettre aussitôt en position pour m’enfoncer sa fine dans ma tempe. Mais surprise, celle-ci traverse mon crâne sans que je ne ressente la moindre douleur. Je reste cependant focalisé sur le regard de Suelto qui, étonnamment, semble rassuré de voir mon attaque annulée. Cette ressemblance n’est donc pas qu’un simple hasard… Me retournant vers la demoiselle, celle-ci me prend au dépourvu.

« J’abandonne. Mon adversaire est actuellement bien trop fort pour mes capacités actuelles. »

Gnien ? Juste comme ça. Non, clairement cette femme n’a plus d’autre choix que d’intégrer mon équipage. Elle a jugée si rapidement qu’elle n’avait aucune chance. Sans perdre un instant, elle se dirige vers les vestiaires, et Suelto s’est discrètement infiltré dedans un sautant des gradins. Par pitié, pourvu que ce ne soit pas une de ses ex rencontrée dans un fan club de rouquins… Une soeur, une cousine, histoire que j’ai des chances de la séduire.

Si je compte bien, je suis à un combat de la victoire.

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Le dernier combattant entre dans l’arène. En le voyant, le public fini complètement par se taire. Des murmurent me parviennent aux oreilles : « Gamin, tire-toi ! On reconnait tous ta valeur, mais là tu vas mourir inutilement. » Je vous en passe des meilleurs. Sérieusement, il suffit qu’un type ait une dégaine de tueur pour que l’on me prenne pour une chips ? Ça me donne davantage envie de leur démontrer leur erreur.

Après, il est vrai que ce connard en face de moi n’a absolument rien de rassurant. Déjà visuellement, le type a dépassé les deux mètres. Moi, qui me pensais grand comme humain, je suis face à une réalité naturelle qui me contredit. En plus d’être grand, je ne sais pas si c’est l’armure qui rajoute un effet volumique, mais il est sacrément balèze. Sa hache, probablement aussi lourde que celle du géant de tout à l’heure, il l’a manipule comme une vulgaire lame.



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Le signal est lancée. L’homme casqué s’avance tout doucement puis, l’instant suivant, il est à quelques centimètres de moi. Son arme destructrice déjà armée, elle me coupe littéralement en deux, sans que je puisse réagir. Enfin, il ne fait que passer au travers de l’encre, car ce genre d’attaques sont devenues inutiles face à moi, et ce, au prix de ne plus pouvoir me baigner à la mer. L’étrange chevalier s’arrête quelques instants.

« Un logia… C’est donc bien ce que j’avais observé face à cette rouquine. dit-il d’une voix étonnamment grave. »

Et là, je sens une drôle d’atmosphère prendre place dans cette arène. La foule ne cesse d’hurler mon abandon. Je n’ai encore jamais vu un type capable d’effrayer le public lui-même, normalement assoiffé de sang. Cela prouve néanmoins qu’ils ont finis par m’apprécier. L’arme de mon adversaire se met à trembler, un flux énergétique la parcourt, je comprends rapidement qu’il s’agit du haki de l’armement.

Cette fois, il n’est plus question de recevoir le moindre coup. Mais rapidement, en partant du sol - qu’il fend légèrement au au passage, le guerrier m’envoie un coup diagonalement, de bas en haut, m’obligeant à parer avec ma lame. La force déployée par cet homme est telle que je finis par être éjecté au loin. Je finis en flaque d’encre écrasée contre les gradins.

« - Dépêche-toi d’y retourner, vieux con. C’est le moment de faire la vitrine de la révolution. Derrière moi, des tas de types t’ont reconnus, malgré ta prime de minable, tes actes ont le mérite de faire la une des journaux. Si tu perds, on perd toute crédibilité. dit Suelto en profitant du fait que je sois proche des gradins.
- Mec… Il est vraiment fort.
- Et ? Tu comptes clamser ici sans avoir récupéré Maria ? conclu-t-il en se craquant les doigts.
- Pas d’souci. Je vais me farcir ce guerrier au look terrifiant. Attends-moi là et ne laisse pas partir la rouquine.
- Spèce d’enculé… À quel moment as-tu ?…
- Hùhù. Allez, j’suis de retour dans une quinzaine de minutes, si ce n’est moins vue l’intensité de l’affrontement. »

J’me remets en scelle. Mes triceps suraux se contractent de manière anormale, c’est le départ en sprint de l’année. L’adversaire s’approche rapidement de moi, je me rapproche de lui encore plus vite. Nos armes s’entrechoquent assez violemment. Des échanges aussi rapides qu’étincelant se réalisent pour le plus grand bonheur du public qui chante en choeur. Il est vraiment fort. Chacun de ses coups pèsent lourds. Chacun de ses coups font frissonner mon corps. Chacun de ses coups, sans que je le remarque, m’enfonce davantage au sol.

Peut-être parfois un peu plus rapide que ce dernier, je parviens à l’atteindre sans réellement l’endommager. Il est capable de recouvrir son corps de haki. Réfléchissons un peu. J’esquive sa dernière en reculant un peu. Il me faut réfléchir absolument si je ne veux pas périr. Il est capable d’envelopper son corps de haki. Je suis incapable d’en utiliser une infime partie. Quand je vois cependant l’énergie que me prend l’empathie lorsque je la sollicite beaucoup, je me dis qu’il en est de même pour l’armement.

Mh.

Qu’il continue d’agir ainsi. Je vais l’épuiser jusqu’à ce qu’il soit vidé de son énergie. Il croit si peu en ses capacités qu’il s’est concentré sur son haki. C’est pourquoi il n’a eu de cesse de me poursuivre constamment. Sa stratégie est d’en finir le plus vite possible. Un vieil homme m’a dit un jour que les agissements d’un individu en disent long sur ses capacités. Au début, je l’ai pris pour un gros imbécile, mais je crois qu’il a peut-être finalement raison.

Le revoilà qu’il me charge dessus. J’esquive simplement l’attaque en pivotant d’un côté, mais il me suit de très près et enchaine à nouveau. Je parviens tant bien que mal à esquiver grâce à l’empathie, mais elle risque elle aussi de m’épuiser si je l’utilise trop. Je peux esquiver ses attaques et il peut me mettre hors combat en un seul coup. Je rengaine ma lame.

Mes mouvements sont bien plus fluides sans celle-ci. En plus d’esquiver les offensives de mon adversaire, je parviens à le contrer sans grande réussite avec sa couche de l’armement. Je ne tiens pas spécialement à le blesser, seulement à vérifier si son haki est toujours activé ou non. Mais rusé à son tour, il comprend que je n’ai que pour ambition de l’épuiser. Il décide de s’arrêter attend probablement que ce soit moi qui vienne à lui.

Soit.

Mon corps s’effondre en une flaque d’encre. Et d’un seul coup, la flaque se met à se déplacer extrêmement rapidement en direction de l’adversaire. À portée de son énorme arme, ce dernier tente de m’atteindre en le renforçant naturellement avec du haki. La flaque, soit moi, se découpe en deux, laissant la hache frapper le sol. Toujours sous forme liquide, je me rassemble et grimpe à son dos, retrouvant une partie de ma forme originelle pour le frapper avec ma lame.

D’une extrême vitesse, il pivote et pare aisément mon coup. Je n’en attendais pas moins de ce dernier. Si près de son visage, je me liquéfie une nouvelle, quelques gouttes atteignent ses yeux, me permettant aisément de l’enrouler et me retrouve maintenant face à lui. Le buste de mon corps, ma tête et mes bras se matérialisent à nouveau puis, pris de vitesse, je parviens à perforer son haki quasi inexistant. Son armure vole en éclat, du sang git à travers son casque, j’y suis finalement parvenu.

Je me dégage de lui, il tombe sur ses genoux, avant complètement tomber au sol. Une équipe de soigneurs douteux s’emparent rapidement de son corps. Un genou à terre, en appui sur ma lame plantée au sol, je tente de reprendre mon souffle. Mais soudain, la foule se met à m’acclamer, quand le speaker que je n’ai pas entendu de la journée s’approche de moi. De nombreux éloges, des futilités que j’ignore, jusqu’au moment où il me passe le micro pour parler.

Et merde…


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« Eh bien p’tit gars, présente-toi. dit le speaker en me tendant le micro avec insistance. »

Il m’emmerde véritablement. Je saisis le micro malgré tout.

« Bonjour à tous, grandes merdes, moi c’est Ragnar. »

La foule s’enflamme. À croire que les insulter fonctionne.

« Je bosse pour la révolution. Kanokuni, Jaya, tout ça, c’est moi aussi. »

Et là, silence radio.

« Quoi ? Il y a des agents du copier pol dans le coin ? »

Puis je reprends aussitôt.

« Ma présence ici n’avait pas pour but de participer à cette grosse baston, qui plus est assez plaisante, mais c’était imprévu. Non. Moi, ce qui m’intéresse, c’est les âmes courageuses qui sont prêtes à m’accompagner loin d’ici, là où le danger est omniprésent et la gloire infinie. Qui sont ceux parmi capables de relever un tel défi ? »

Je prends une grosse inspiration.

« QUI ICI SOUHAITE QUITTER CE TROU POURRI POUR ACCOMPLIR DE GRANDES CHOSES !? QUI ICI, DANS LE RESPECT DES INNOCENTS, EST CAPABLE DE SE DRESSER FACE AU GOUVERNEMENT ET SES LOIS ABUSIVES !? QUI ICI EST CAPABLE DE BRISER LES CHAÏNES DES ESCLAVES, PROBABLEMENT VOS FRÈRES OU AMIS D’ENFANCES !? QUIIII !? »

Essoufflé, je m’arrête un peu avant de reprendre. Mon discours a résonné dans l’arène et même au-delà.

« Mes hommes et moi-même restons quelques temps sur l’île. Dans deux jours, pour les plus courageux, je vous donne rendez-vous sur mon navire. Vous le trouverez facilement. Sinon… Fiesta maintenant ! »

La foule se remet à chanter, crier, comme elle a l’habitude de le faire. Pour ma part, j’ai bien l’intention de rejoindre mes gars pour faire la bringue. Pour une fois que l’on peut s’amuser sans avoir que l’on nous tombe dessus, ça vaut le coup d’en profiter. Puis je suis maintenant le grand champion de l’arène, non ?

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Et voilà, quelques minutes plus tard, je suis un dans un bar dans lequel mes hommes se foutent sur la gueule avec d’autres types. Je suis accompagné de Suelto et de sa soeur, qui n’ont eu de cesse de s’embrouiller sur tout le trajet. Des querelles du passé visiblement, beaucoup de temps passés l’un sans l’autre, sans aucune nouvelle… Quoiqu’il en soit, le rouquin et moi-même restons bouche-bée dans un premier temps, puis en se rappelant que nous sommes bien sur Dead End, on s’assied simplement au comptoir.

« Comment se nomme cette ravissante demoiselle ? demandé-je gentiment par curiosité. »

Celle-ci se retourne rapidement vers moi, pis elle reprend la discussion avec son frère. Ça n’en finira jamais. On peut donc estimer que je me retrouve bien seul à présent ? Mes hommes d’un côté, qui semblent beaucoup s’amuser, puis de l’autre la fratrie qui cause…Du coup, je me commande deux bons gros pichets de bière pour commencer en douceur. Assez rapidement, je vois les deux énormes récipients se poser face à moi.

Et ma foi, comme rien ne peut se passe agréablement ici…

« - Eh ! Toi, le gringalet ! Laisse-moi ta place ! dit un homme assez costaud, visiblement content de sa musculature.
- Je refuse. Va donc te trouver une place ailleurs. purement et simplement, sans prendre la peine de me retourner.
- J’e laisse cinq secondes pour changer d’avis.
- Euh… Il m’a payé avec les gains de l’arène, monsieur. avertit le barman.
- Il a démonté tous les participants du jour. confirme Suelto.
- Tu ne feras pas le poids ce coup-ci, Widner. conclu la soeur de Suelto. »

Il n’écoute personne. Batte de baseball en main, il m’envoie un puissant coup en pleine tête. Naturellement, le coup passe au travers de ma tête, et manque de peu de fracasser le crâne du rouquin, qui bloque le coup in extremis avec son fusil. Jamais de bonne humeur, ce dernier semble ce coup-ci encore plus énervé qu’habituellement. Serait-ce à cause de sa frangine ?

« Ma parole… On te dit qu’il est trop fort pour toi, mais la bonne te vient de le frapper. Et en plus d’être débile, tu es culotté au point de ma frapper aussi, moi, son bras droit. Alors comme je suis quelqu’un de respectueux, je vais te présenter la révolution. »

Il en profite pour faire de la pub.

« - Oh ! Regardez, c’est Suelto qui va se battre. s’exclame Yumi. Marcel ! Ton mentor va s’battre !
- J’ai des yeux, Yumi. répond sèchement ce dernier. »

Suelto se lève en pivotant, foutant dans les flottantes du mec. Mais c’est pas tout, il enchaîne avec un coup manche de la gueule avec un coup de pied dans les burnes. Simple. Basique. Mais terriblement efficace. Le gros machin tombe net. Ses potes derrières semblent suffisamment con pour nous attaquer à leur tour, mais la seule s’en mêle, ce qui énerve davantage Suelto. C’est un véritable carburant celle-là. Et bien sûr, cela se termine en véritable carnage, puisque mes hommes se transcendent à leur tour.

Sérieusement, c’est un équipage de révolutionnaires ou de pirates que j’ai. Enfin. Maintenant je peux boire tranquillement, sans personne pour m’emmerder. Si ce n’est ces chaises et ces qui me traversent par moment, j’imagine que tout va bien. J’entends ce connard de Yumi qui criait, alors tout baigne. Le barman, lui, semble incroyablement détendu. Il doit voir ça tous les jours. Il esquive les projectiles tranquillement en essuyant les verres qu’il vient de nettoyer. Impressionnant.

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Entre l’alcool qui coulait à flot grâce à la récompense obtenue après remporté mes cinq combat à l’arène, et toutes ces bagarres inutiles, je dois avouer que je suis bien fatigué. Aujourd’hui, normalement, c’est le jour où les valeureux combattants nous rejoignent. Or, étant donné les cuites encaissées ces derniers jours, il m’est impossible de penser des types debout et prêts à partir… Alors le mal de crâne bien présent, je me lève de ce bon vieil hamac qui m’a suivi dans toutes mes aventures, puis je sors en me grattant les cheveux…

Pieds nus, kimono ouvert, caleçon visible… J’ai l’air de tout sauf d’un As de la révolution. Putain mais quelle image je donne ! Devant moi, Suelto, toujours aussi élégamment bien habillé. C’est d’ailleurs que se dirigent les… Hein ? Je passe la tête par-dessus le rambarde et m’aperçois avec stupéfaction qu’il y a tout un tas d’individus qui font la queue. Je n’avais pas prévu autant de personnes, nous allons manquer de place.

Que dis-je ?

C’est sans compte sur nos alliés, venus de toute la voie jusqu’ici, afin de rejoindre nos rangs et combattre ensemble. Oui, ce sont tous ceux qui ont répondu à mon appel, arrivant avec des navires également. La seule chose qui me dérange est que ces types sont probablement des criminels et que ça va assez à l’encontre de mes principes… Comme on dit, il faut parfois se salir les mains. Tant qu’ils ne touchent pas aux civils, on s’entendra. Je ne juge personne, chacun est libre de faire ce qui lui plait.

Ma foi, il est temps d’accueillir tout le monde.

TOUT À D’ABORD, JE TIENS À REMERCIER TOUS CEUX ET CELLES PRÉSENTS ICI. VOUS ÊTES BIEN PLUS NOMBREUX QUE JE NE L’IMAGINAIS, MAIS NE VOUS INQUIÉTEZ PAS, IL Y AURA DE LA PLACE POUR TOUT LE MONDE. commencé-je à l’aide d’un microphone. ENSUITE, SANS PERDRE UN SEUL INSTANT, NOUS PARTIRONS. NOS NAVIRES VOYAGERONT ENSEMBLE ET EFFECTUERONT ENSEMBLES QUELQUES ARRÊTS STRATÉGIQUES. NOUS VENONS POUR LA MAJORITÉ D’HORIZONS DIFFÉRENTS, ALORS JE VOUS DEMANDE DE TOUS NOUS ACCEPTER LES UNS ET LES AUTRES… C’EST QUELQUE PART CE QUE NOUS DÉFENDONS. RAPPELEZ-VOUS POURQUOI NOUS NOUS BATTONS ! LIBÉRER DES ESCLAVES, DES FRÈRES, DES COMPAGNONS, DES PERSONNES INNOCENTES, INJUSTEMENT CAPTURÉES PAR DES PERSONNES MAL INTENTIONNÉES ! »

Certains regards se tournent alors vers les long-bras, honteux.

« JE VOUS INTERDIS DE MÉPRISER CE PEUPLE DES LONG-BRAS ! S’ILS SONT LÀ, C’EST JUSTEMENT POUR RACHETER LEURS ERREURS DU PASSÉ ! ILS SE BATTRONT CORPS ET ÂME POUR LIBÉRER LES LEURS, POUR LIBÉRER TOUT LE MONDE ! NOUS NOUS BATTONS TOUS POUR LA MÊME CHOSE ! MES CAMARADES, MES FRÈRES, ÊTES-VOUS PRÊTS POUR CETTE PUTAIN D’AVENTURE SUICIDAIRE !?? »

Je ne m’attends pas un grand chose, mais à l’instar du moment qui a suivi mon discours à l’arène, le sol se met à trembler. Je frisonne. Tout mon corps tremble lorsque je ressens tout cet énergie qui émane de tous ces corps. Et là, ils se mettent à tous crier à l’unisson. Des hurlements qui résonnent dans toutes le grottes de Dead End. Des hurlements de courage, de bravoure, de soif et de liberté. Nous sommes des libres et c’est notre histoire que nous allons écrire.

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