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Sohalia Niveren

Sohalia Niveren
unknown.pngPseudonyme : Sciabola (Giacca e Sciabola avec son frère).
Age : 22ans.
Sexe : Femme.
Race : Humain.
Métier : Agent de catégorie III.
Groupe : CP (CP5)

Spoiler:

But : Devenir un élément important au sein d’une organisation, le Gouvernement Mondiale en L’occurrence.
Équipement : Son équipement se compose principalement de ses armes, un Nodachi de 1m55, un Katana, et un nombre non négligeables de couteaux (couteaux de lancer, couteau à cran d’arrêt, couteaux de cuisine)  
Parrain : No one no one no ooooone
Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? Oui, Reroll Blanche de la Rive
Si oui, quel @ l'a autorisé ? Caramélie et Minos
Codes du règlement :


Description Physique
Soyons clairs, on pourrait parler des heures de la beauté et de la profondeur de ses yeux d’un bleu cristallin, ou décrire la ciselure délicate de son visage, partir dans des descriptions dithyrambiques sur la couleur de ses lèvres qui rappellent un fruit mûr dans lequel on ne rêve que de croquer. On aurait pu, si on l’avait voulu, parler de sa peau d’albâtre presque diaphane, ou de ses très longs cheveux blancs curieux. Oui, il aurait été possible d’envisager son corps comme celui d’une femme à la beauté délicate. Si seulement les heures passées au soleil n’avaient pas marqué sa peau. Il aurait été possible de la trouver délicate si le tranchant de ses muscles fins ne réduisait pas au silence toute tentative de l’observer comme une fleur à la beauté aussi fragile que ces dernières. Il vous aurait été possible de vous perdre des heures dans ses yeux malicieux s’ils ne reflétaient pas son goût acéré pour le maniement des armes, et il aurait presque été envisageable de s’extasier sur la finesse gracile de ses mains si ces dernières n’avaient pas été rendues calleuses par les heures d’entraînement qu’elle s’était imposée avec une discipline de fer.

Peu importe finalement qu’on la trouve jolie ou effrayante, il y a fort à parier que si avez été un jour sous ses ordres, c’est plus la seconde option que vous inspirera la jeune femme de 22 ans. Et pourtant, il suffisait de passer un peu de temps avec elle, en dehors des heures de services pour constater que son air concentré se muait assez rapidement en expression enjoué. Un large sourire fendait son visage, détendait ses traits et faisait d’elle un petit bout de machin surexcité. Bien qu’elle ait suivi quelques cours de bienséance durant l’enfance, la démarche militaire avait bien vite pris le pas sur un balancement de hanche plus gracieux. Sa peau blanche, bien que toujours clair avait été tannée par le soleil, laissant apparaître d’autant plus les cicatrices blanches qui marquaient son corps et dont elle était assez fière, elle devait bien le reconnaître.

On pouvait discerner une certaine souplesse et précision dans sa démarche, une aisance sûre qui faisait rouler ses muscles sous sa peau. On les discernait à chacun de ses mouvements, et pour ceux qui s’y connaissaient, les heures de travail à l’origine de ce corps sec. Bien qu’elle ait gardé ses hanches de femme, une taille marquée, « féminité » n’était pas vraiment le premier mot qui vous viendra à l’esprit en la croisant. Elle gardait le dos droit, bombant presque le torse avec une fierté non dissimulée. Si son arme de prédilection était l’épée, c’était peut-être parce qu’elle lui ressemblait en quelques sortes. Oh, elle n’aurait pas la subtilité de vous le dire, mais il n’y avait pas à chercher, son corps n’était en rien celui d’une demoiselle en détresse et il faut le dire, elle n’en a rien à faire. Son objectif premier étant la recherche d’efficacité elle prenait garde à ne pas trop développé en volume sa musculature pour que cela n’entrave en rien sa vitesse et son agilité, le contre coup étant ses quelques lacunes en force brut, qu’elle espérait sûrement compenser différemment.

Ces détails de son physique peuvent sûrement être dissimulés par sa carrure qui finalement n’a rien d’impressionnant. Du haut de son mètre soixante-trois – la légende raconte qu’elle s’est mise sur la pointe des pieds lors de la mesure à son entrée dans la marine – il n’est pas bien difficile de la sous-estimer, ou tout simplement de passer à côté, car il faut le dire, elle restait assez fine, un physique en longueur. Il n’y a pas à dire, si elle fait montre d’une certaine prestance auprès des gens qui la connaissent ou qui ont été sous ses ordres, elle n’est pas le genre de personnes dont on se méfie, et aurait finalement plus l’apparence d’un rongeur surexcité et énervé, ce qui peut donner lieu à des situations assez comiques. Sans la présence de ses armes – dont la longueur peut presque paraître ridicule – il peut être difficile sans une analyse approfondie de la prendre pour une menace.

Tout autant qu’elle avait arboré fièrement son Nodachi – une arme qui s’apparente à un katana bien plus long et qui se manie à deux mains, – presque plus grand qu’elle – bien que ce ne soit pas difficile, – elle avait en plus opté pour un Katana et des couteaux dont le maniement lui était presque une seconde nature. La jeune femme avait une double attache dans le dos pour les deux épées, qu’elle pouvait bouger et installée à sa taille lorsqu’elle était en service, il était bien plus simple d’avoir ces deux grandes épées dans le dos lorsqu’elle n’était pas sûre d’en avoir besoin, mais bien plus ergonomique à la taille pour les dégainer plus rapidement. Il pouvait même lui arriver de retirer les fourreaux pour finalement ne garder que les armes dé clipsables et perdre moins de temps. Pour ce qui était des couteaux, elle en avait accroché un peu partout, à la taille, les bras, les cuisses lorsqu’elle portait une jupe ou une robe ou sur le pantalon… Comment ça si elle porte des jupes ? Oh… Il faut dire que ça a de quoi surprendre après la description que vous venez d’avoir…

S’il y a une chose sur laquelle la jeune femme ne fait aucun compromis, ce sont bien les vêtements. S’il était de notoriété publique que Sohalia ne prêtait pas tant attention à son physique à proprement parler, ce qu’on pouvait dire, c’était qu’elle apportait un grand soin à ses vêtements, pas tant pour se trouver jolie dedans juste pour le plaisir de porter des vêtements qui lui plaisaient. Est-ce qu’elle y mettait le même soin que son frère jumeau ? Oui. Est-ce qu’elle détestait la façon qu’il avait de s’engoncer dans ses costumes aussi serrés que s’il cherchait la castration mécanique ? Aussi. Elle avait tendance à chercher une forme de confort, et de classe – qui n’est certes pas au goût de tout le monde… Ok, son sens de la mode peut être assez douteux – aussi elle avait été malheureuse d’arborer si longtemps l’uniforme de la marine d’élite. Une fois arrivée dans le CP5, elle avait pris l’uniforme qui n’était rien de plus finalement qu’un costard, et l’avait personnalisé. Usant d’une paire de ciseaux pour raccourcir cette chemise et la nouer sous ses seins – ou du moins ce qu’il y en avait – elle enfilait des jupes, et des robes, qui lui laissaient toujours le champ libre pour se mouvoir, mais le pantalon et chemise courtes restaient sa tenue de prédilection. Et elle devait bien l’admettre, elle laissait souvent son ventre à découvert, même lorsque les températures ne le permettaient pas. Grandir à Sanderr l’ayant sûrement endurcie.

Et pour finir ce descriptif de la grande – ne lui répétez pas que j’ai ris en vous le racontant – femme dont nous parlions, il faut tout de même souligner cette crinière, d’un blanc immaculé qui lui descend presque aux genoux, notons tout de même que ça n’a rien de pratique, mais devinez quoi, elle refuse catégoriquement de les couper pour une raison simple, elle laisse une chance à son frère de lui rendre la monnaie de sa pièce lorsqu’elle le martyrise.

Bon, c’est bon ? Vous voyez le genre ? Ok, je vais faire une petite sieste moi… Attendez j’ai encore sa psyché à vous décrire moi… Quelle galère la vie de stagiaire…


Description Psychologique
Bon, je suppose qu’il est difficile de décrire parfaitement une personne, au lieu de quoi il me semble primordial de vous expliquer ce que vous pourriez constater en la rencontrant.
Sohalia n’est pas le genre de personnes dont il est difficile de dire du mal. Trop impulsive, trop énergique, trop sûre d’elle, trop paresseuse, elle semble n’avoir rien pour plaire finalement, votre première rencontre pourra vous laisser dubitatif, ou au contraire curieux. Il y a souvent plusieurs facettes à une même pièce, et malgré son apparence presque simplette Sohalia ne fait pas exception.

Il vous faudra peut-être un peu de temps pour l’apprivoiser, et peut-être que vous n’y arrivez jamais, « épuisante » peut-être un terme adapté. Ce qu’on peut dire, c’est que si vous n’avez pas l’énergie de la suivre, ça ne sert à rien d’essayer.
Elle vous semblera peut-être trop sûre d’elle, et peut-être même que vous la trouverez prétentieuse, vous n’auriez pas tort de le penser. Sohalia semble toujours maîtriser la situation – oui, même quand elle ne maîtrise rien du tout – elle donne l’impression que rien ne pourra la faire flancher, et cela peut en agacer certains, surtout que par fierté, il peut lui arriver de persister dans ses bêtises. Cependant, cette dernière est finalement comme tout le monde, elle tente au mieux de prendre conscience de ses forces et de ses faiblesses. Elle passe des heures à s’entraîner le matin, dès qu’elle en a l’occasion. Elle connaît son potentiel, c’est peut-être de là que vient son air arrogant, mais n’a jamais eu de doute sur le fait qu’un potentiel ça se travaille, et dans ce but cherche par tous les moyens à s’améliorer.

Aussi, si elle vous paraît très individualiste, ce n’est peut-être qu’une impression, Sohalia fait partie de cette catégorie de personnes qui dans un objectif d’intégration et de camaraderie fait montre d’une fidélité sans bornes. De plus, il vous sera difficile de vous attaquer à une personne chère à son cœur sans vous déclencher ses foudres – je ne dis pas que cela porte ses fruits ne vous méprenez pas – ainsi que sa colère. Le premier exemple de ce dévouement sans borne et malgré les apparences qui peuvent s’avérer fort trompeuses, elle considère que son frère fait partie intégrante de sa petite bulle d’équilibre. Alors malgré le côté tyran qu’elle pourra vous montrer à son égard, il ne faut pas douter de son affection indéfectible.

Il peut sembler que cette affection est cruelle puisqu’elle passera finalement plus de temps à le martyriser qu’à tenter de l’aider. Il semblerait que cela soit un moyen de l’endurcir, sûrement un résidu de besoin de supériorité relatif à leur enfance, cela dit, je ne suis pas psychanalyste, je laisserai donc cette analyse à un professionnel et de toute façon, j’ai des doutes sur l’intérêt que vous porterez à ces informations.

Reprenons. En dehors de ça, si vous arrivez à la supporter lors de votre première rencontre, elle vous emmènera sûrement boire un verre, et vous pourrez constater que la jeune femme est une bonne vivante, et que finalement boire un verre, et vous pourrez constater que la jeune femme est une bonne vivante, et que finalement elle est assez sociable, peut-être même assez drôle. Cela-dit, choisissez bien votre lieu de beuverie, car son côté impulsif pourra ressurgir et une parole malheureuse ou une main mal placée pourra vous entraîner malgré vous dans une bagarre de bar. Situation qui pourra vous faire constater que malgré ses heures d’entraînements, avec un coup dans le nez – bien que ça n’ait rien d’étonnant, vous me direz ce que vous en pensez, – elle se bat comme un animal sauvage, adieu technique adieu Katas.

Si tant est que vous échappiez à une soirée de beuverie et la rencontriez dans un cadre de travail, il vous sera possible de la prendre pour une tire au flanc, pas tant par son manque d’implication que par son air « je m’en foutiste », et finalement passé la première impression vous comprendrez que la paperasse, ce n’est pas vraiment son truc, ce n’est pas une grande intellectuelle, elle n’est pas idiote, juste peu intéressée et par conséquent, faire des grandes stratégies alambiquées, ce n’est pas vraiment son domaine de prédilection. Elle laisse volontiers toutes ces histoires à son frère jumeau, sachant suivre un plan compliqué plus qu’elle ne sait le construire, encore un point qu’elle compte améliorer, mais qui lui semble bien plus barbant que les entraînements physiques. La jeune femme fonctionne plus à l’instinct, ce qui peut avoir son avantage pour la rendre imprévisible, mais aura ses limites lors de situations plus complexes.

Je crois que j’ai fait le tour… Si vous avez d’autres questions, vous n’aurez qu’à lui demander. J’ai encore du boulot moi… Si elle me payait au moins sérieux…
Hootsuki 10/04/2021 14 :14 : Ouais j’avoue tu serai millionnaire…


Biographie

Nés de père inconnu

Les cris perçants des nourrissons avaient brisé le silence de la nuit calme dans la résidence des Martico. La neige tombait en cette nuit d'hiver, étouffant les sons alentour, et pourtant... les hurlements avaient fait trembler les vitres de leur puissance aigüe. Bon, ok, ce n'était que des cris de bébé, pas de quoi faire exploser les vitres, il me semble tout de même assez important de vous relater les fais de telles manières à ce que vous compreniez bien que les jumeaux aient commencé leurs vies en cassant les oreilles à toute une maison et la finiront sûrement en cassant quelques choses d'autres.

Même s'il avait été un peu surprenant que Lyana Martico accouche de jumeaux, finalement, au-vue de leur patrimoine génétique, ça n'avait pas fait hausser un sourcil plus que ça Fernando Martico. Le grand-père des enfants avait cependant plissé son nez en voyant la chevelure blanche des petits ; car si personne ne connaissait l'identité de leur père à part la Blanche chouette, cela n'avait rien d'agréable pour la famille, que les enfants aient pris de leur géniteur un trait physique aussi voyant. Cela étant dit, vinrent au monde Elio Martico et Luna Martico une blanche nuit d'hiver en 1606.

Lyana gardera jusqu'au bout l'identité du père de ses enfants, secrète, il aurait pu être baron ou pouilleux, personne n'avait aucune idée de qui était l'heureux élu, et il y avait beaucoup parier que ce dernier ne soit pas au courant que son aventure d'une nuit avait engendré deux enfants aussi mignons qu'ingérables. Les deux petits avaient des airs d'angelots lors de leur enfance, et ils grandirent assez normalement. Si on omet le fait qu'ils avaient grandi dans une famille de mafieux, finalement, ils firent leurs premiers pas, jouèrent ensemble, rien de bien différent de ce qu'on imagine d'une enfance classique.

Assez rapidement cependant, vers leurs 6 ans en 1612, il fut décidé que les enfants prendraient des cours pour apprendre à lire et à écrire, ce fut une idée de Lyanna cependant leur grand-père demanda que l’éducation des enfants soient faites par des précepteurs à domicile.

Les premières années de vie des jumeaux n’avaient pas vraiment permis de différencier les enfants, ce ne fut qu’au début de leur enseignement scolaire que Luna put se démarquer. Et pour les adultes, ce ne fut pas de la meilleure des manières. Si Elio était d’un naturel calme la petite elle… Eh bien, elle avait tendance à ne pas supporter de rester en place. Une purge certaine pour leurs enseignants, car l’enfant continuait de bouger dans tous les sens. Elle avait du mal à se concentrer, elle apprit moins vite, et eu plus de mal à intégrer les notions pourtant élémentaires qui lui étaient inculquées.

Ce fut à cette époque que leur petite compétition se mit en place doucement. Si le petit était calme et appréciait la lecture, peut-être même à outrance ; Luna, elle passait plus de temps dans la boue et la neige qu’en salle d’étude, ou dans la bibliothèque, ce fut à ce moment que sous la pression de Lyanna, à peu près un an après le début de leurs études, on décida de donner des cours séparés aux enfants pour que chacun puisse combler ses lacunes.

Il ne fallut pas longtemps à Luna pour comprendre que les cours de bonne manière et de maintiens, en plus de la bienséance et des cours de mathématique de rattrapage n’allaient pas lui plaire du tout, et pour cause, elle profitait de chaque moment pour observer son frère par la fenêtre. Il s’entraînait avec un maître d’armes au maniement du sabre. Elle n’avait pas bien compris pourquoi elle avait été punie à ne pas pouvoir aller s’amuser avec lui, et ne comprenait pas bien non plus pourquoi il passait plus de temps à se plaindre ou à pleurer sur son sort alors qu’elle, on lui imposait ces cours qui n’en finissaient pas de niaiseries.
D’autant, elle devait bien l’admettre au bout d’un an, que ni l’un ni l’autre ne faisaient de progrès assez flagrants pour mériter les louanges des adultes. Louanges qui s’avèrent être la consécration ultime pour des enfants. Et la demoiselle, bien qu’elle n’en ait aucune conscience, devenait jalouse de son frère, qui la surpassait dans toutes les matières scolaires et avait en plus, le droit presque divin de se dépenser à l’extérieur. Le pauvre subissait assauts et attaques surprise de sa sœur, qui se gaussait bien de le voir sursauter et crier lorsqu’elle lui tombait sur le coin du nez. On pouvait se demander si c’était un trop-plein d’énergie qu’elle s’obligeait à canaliser pendant ses cours, ou de la violence simple, sûrement un savant mélange des deux, c’était du moins ce que les adultes se disaient. Elle se faisait souvent rabrouer pour ça, ce qui n’avait à ses yeux rien de logique, puisqu’elle ne faisait que montrer d’une manière ou d’une autre qu’elle était plus douée que lui et cherchait entre autres à l’endurcir un peu.

Les adultes sur un carrousel

Un bel après-midi blanc, sur Sanderr, en l’année 1614 ;

Un an, déjà qu’elle subissait cette vieille mégère, qui semblait si sévère que même Maman ne l’aurait pas supporté. Une année entière à se faire taper sur les doigts – au figuré, puisque la maison excluait la violence – et à devoir garder le dos droit, à s’entendre dire qu’elle ne savait ni s’asseoir ni manger, alors qu’elle pouvait en attester, ses deux fesses sur la chaise, et des scones plein la bouche, qu’elle savait faire les deux.
La petite portait une robe rouge, avec un col Claudette bordé de dentelle blanche ridicule, et un jupon qui la grattait sur les cuisses. L’heure de cours était finie, Madame Porin – la professeur de bonnes manières… Suivez un peu… – avait quitté le manoir quelques minutes au part avant. Luna observait la cour où le professeur de maniement des armes avait croisé les bras sur son poitrail pour parler à Elio. De là où elle était Luna ne pouvait pas entendre ce qui se disait, alors elle regardait la scène de ses yeux, guettant la moindre opportunité pour foncer vers son frère. Elle avait eu une idée et s’en félicitait déjà. Lorsque le professeur avait enfin quitté le manoir l’air presque déconfit, elle put enfin rejoindre, après avoir enfilé une cape en velours pour se protéger du froid, son frère qui ne semblait pas très fier. Elle courut, éclaboussant sa belle robe pour arriver à son frère toute guillerette.
[color:6017=33cccc] « Elio il avait l’air trop bien ton cours ! Vous avez travaillé quoi du coup ? »

« Le sabre, comme tu peux le voir sur mes poignets... C'est si lourd... et encore c'est en bois. Maman va encore se fâcher si tu rentres avec ta robe mouillée. »

La petite attrapa les mains de son frère, il n’avait pas l’air en très bon état, c’était le moins qu’on puisse dire. Seulement elle releva les yeux, tout à fait sérieuse.

« On s’en fiche de cette fichue robe, et arrête de faire ta chochotte, aller viens j’ai une super idée ! Mais ‘faut pas que les adultes nous trouvent.

Elle lui tira le poignet faisant montre une fois de plus d’une indélicatesse flagrante.

« Diantre !!
Le petit lâche un cri de douleur à cause de ses blessures aux poignets, et la suit sans opposition – comme si elle lui avait laissé le choix… – et Luna finit par l’entraîner dans la maison, tapant des pieds pour retirer grossièrement la boue qu’avait formé la neige et la terre sur ses chaussures, avant de le traîner dans sa chambre. Attention, elle avait pris ses précautions, vérifiant même s’il n’y avait pas quelqu’un pour les espionner. Une fois sûre qu’ils étaient seuls, elle le traîna dans une cabane de fortune, faite d’oreillers et de couvertures qu’elle avait monté grossièrement – et qui lui vaudrait sûrement pas mal de soucis plus tard – et le fit s’asseoir.

J’ai des crampes dans les fesses à forces de devoir m’asseoir pour prendre le thé. Toi ça se passe comment ? Tu fais que chouiner quand les cours sont finis.

Elio, qui s’était mis à genoux en face de sa sœur, baissa les yeux. Elle vit la larme couler avant de l’entendre renifler, elle lâcha un soupir et le prit dans ses bras. Luna se mit à lui tapoter la tête, elle n’aimait jamais voir son frère pleurer.

Oh ça va, ça va, arrête de pleurer j’ai une supère idée, mais tu dois promettre que t’iras pas cafter.

Son idée n’avait en réalité rien d’une proposition sympathique, elle était même motivée par un certain égoïsme, mais si ça les arrangeait tous les deux, elle ne pouvait pas être mauvaise – c’est ce que les tyrans disent toujours – donc l’attrapa par les épaules pour qu’il la regarde. Elle tendit son petit doigt, pour qu’il en fasse de même de toute évidence.
Elio, qui était loin d’être bête, acquiesça en reniflant – le pauvre, que quelqu’un lui donne un mouchoir nom d’un chien ! – et tendit son petit doigt en signe de promesse. Les deux enfants s’échangèrent un regard presque solennel.
« Il faut qu’on échange nos place. Maman dit toujours que si j’avais pas les cheveux longs elle pourrait pas nous différencier. Je prends tes cours avec le sabre, et toi tu te coltines la grosse Porin. »

Elle gloussa, elle détestait cette vieille mégère. Oui, elle la détestait.

 « T'es sûre pour tes cheveux ? Si tu te les fais couper du jour au lendemain ça va paraître bizarre non ? »

La petite eu un sourire, il n’en faisait pas des tonnes pour refuser, c’était plus que bon signe. Elle lâcha un grand sourire.

« Tu te souviens quand on avait joué près de la cheminée ? ça avait cramer nos cheveux. Maman avait été obligée de les couper. Il suffit de recommencer, si je brûle mes cheveux maman va me les couper.

Ce plan pouvait paraître compliqué pour un enfant de 8 ans, et pourtant, il fallait bien comprendre qu’elle avait mis des mois à y penser. Elle avait été si contrariée à cause des cours que son petit esprit s’était mis en branle et qu’elle avait réfléchit – un exploit somme toute. – il la regarda comme si elle avait perdu l’esprit, mais ne protesta pas, sûrement bien trop heureux d’arrêter les cours d’épée.


Le plan que l’enfant avait imaginé se déroula comme prévu, finalement, elle brûla ses cheveux avec une bougie et feinta quelques larmes en allant trouver sa mère. Et comme elle l’avait prévu, on lui coupait les cheveux, lui faisant de nouveau ressembler à son frère à une robe sale prêt. Pour la suite, ça n’avait pas été bien compliqué d’échanger leurs places pour les cours qui les intéressaient, finalement il n’y avait que quelques heures par jours où les jumeaux se devaient de jouer la mascarade et il n’avait pas été non plus compliqué de convaincre Lyanna que définitivement, les cheveux longs ce n’était pas fait pour elle. Et, dans le but de ne pas attirer l’attention sur leur supercherie, ils prirent leur temps pour échanger leur place, faisant mine d’être aussi mauvais que l’autre pendant un temps et commencèrent à apprendre correctement. Ces derniers firent des progrès assez flagrants après quelques semaines de duperie. La Blanche chouette en était ravie, mais ne comprenait pas comment ils pouvaient garder un tel écart au niveau scolaire. Peut-être parce qu’elle fut froissée, Luna ne pris plus de pincettes pour s’intéresser sans retenue aux maniements des armes, abandonnant presque pour ce qu’il en fut, ses études.


Lorsqu’elle fut plus à l’aise au maniement du sabre, le professeur d’arme, Monsieur Sebar, qui était ravi des progrès de son petit protégé – qui s’avérait être une « petite » protégée – décida de l’entraîner avec d’autres enfants ; elle l’appréciait beaucoup, il lui semblait être ce qui se rapprochait le plus à ses yeux d’une personne sage et bienveillante. Elle rencontra d’autres enfants de son âge, ce qui était à la fois génial et exaltant. Elle passait des heures à raconter à son frère comment elle apprenait avec des « plus grands » qui la mettaient souvent au tapis. Elle rentrait quasiment toujours trempée et couverte de bleus, elle réussissait souvent cela dit à éviter d’avoir des blessures au visage, et quand, par mégarde cela ne se passait pas comme prévu, elle ne manquait pas de rendre son frère symétrique (prétextant aux adultes blasés, que ce n’était qu’une énième chute dans l’escalier). La supercherie fonctionna d’autant mieux que Lyanna fut assez occupée avec ses histoires d’adulte. Luna ne savait pas vraiment ce que faisait sa mère, et avait assez rapidement décider de ne pas s’y intéresser, peut-être parce que sa mère ne l’avait jamais reconnu pour ce qu’elle était. Il n’en restait pas moins que les années s’égrainèrent presque paisiblement, Luna prenait de plus en plus de retard dans ses études, commençant même à s’éclipser de la maison de plus en plus souvent pour s’amuser avec ses amis qui la connaissaient alors sous le nom d’Elio. Elle travaillait sans le savoir ses capacités de discrétion, et son esprit de camaraderie. Elle jouait souvent au « Pirate et au Marine » et faisait toujours tout ce qui était en son pouvoir pour gagner et défendre son camp. Une enfance on ne peut plus normale, on peut le dire.

Changement de Cap

Un matin d’hiver comme un autre, Sanderr, en l’an 1618
Luna avait une fois de plus rejoint ses amis (ceux avec qui elle s’entraînait et jouait), son petit Katana en bois à la taille. Elle s’était assise, surprise qu’il n’y ait personne ce jour-là. Elle dut attendre et ne vit que des mines moroses. Elle se releva en reniflant.

« Bah alors les gars qu’est-ce qui se passe ?

Les regards se tournèrent vers elle, presque surpris. Elle avait les mains sur les hanches, un sourire à moitié hilare placardé sur la face.

« T’es pas au courant ? Y’a des révolutionnaires qui ont attaqué la capitale hier. Tu sais, le père de Tom est un marine ? Bah il va pas bien.

Le visage de l’enfant se décomposa. Tom était un de ses meilleurs amis. Elle les observa. Bien qu’elle ne fût pas très portée sur la politique, elle avait bien compris que Sanderr restait un archipel qui s’appuyait beaucoup sur le Gouvernement Mondial. Et d’ailleurs, elle ne connaissait pas bien l’histoire des révolutionnaires, mais ses amis se chargèrent de lui raconter ce qu’elle avait loupé. Apparemment les Révolutionnaires s’étaient plus ou moins mis d’accord pour attaquer la ville qu’ils considéraient comme sympathisante – bien que la jeune fille ne soit pas encore bien sûre de ce que ça signifiait – elle se mit dans une colère noire, pas tant pour l’absurdité de la situation que pour son incapacité à avoir été utile.

« Ils les ont trouver ? »

Les enfants avaient haussé les épaules pour signifier qu’ils ne savaient pas. Situation qui avait intrigué la jeune fille. Peut-être était-elle téméraire. Il n’empêchait qu’elle ne vît en cette situation qu’une chance de faire valoir ses talents.

Luna n’avait pas particulièrement l’âme d’une héroïne, mais comme elle avait envie de s’imposer en conquérante et vengeresse de son ami, il lui vînt à l’esprit une idée qui n’avait rien de brillant.

Si les révolutionnaires étaient les méchants, elle devait devenir la gentille, c’est bien comme ça qu’on gagne le respect des autres non ? Il ne lui restait plus qu’à retrouver la base de commandement de ces méchants, et puis, le tour serait joué non ?
Remettons les choses dans leur contexte, Sanderr est un archipel composé de cinq îles, il y avait évidemment Ykhion avec la capitale et le roi et Voltus, leur île à eux, qui était la plus grande. C’est un petit Royaume de North blue, ils sont en coalition avec le Gouvernement Mondial, mais ne pèse pas bien lourd dans la balance, et la jeune demoiselle qui n’était pas une lumière pour ce qui était de suivre les cours, avait tout de même réussi à se souvenir de ces informations. Elle avait aussi appris de Tom, dont le père était sur son lit de mort que la Marine n’était pas vraiment bien appréciée dans le coin à cause de leur Lieutenant « Gin » qui n’avait apparemment aucune envie d’être ici.
Il ne lui fallut que quelques jours après cette entrevue avec ses camarades pour entendre, en laissant traîner ses oreilles juvéniles, que le climat ambiant n’avait rien d’amicale pour la Marine. Elle utilisait l’absence de sa mère qui était partie pour faire son travail de voleuse pour s’échapper plus qu’à l'habitude du manoir. Et, première dans sa vie n’en avait pas toucher mot à son frère, arguant qu’il risquait de la balancer aux adultes, mais il y a fort à parier finalement que ce soit pour s’attribuer la gloire complète de sa victoire imminente. Elle avait laissé traîner ses oreilles curieuses dans le village.

Personne ne faisait bien attention à elle, après tout ils ne voyaient qu’un petit gars qui se baladait avec son Bokken, ils l’avaient vu courir pour jouer au Marine et au Pirate des dizaines de fois avec ses amis, et à douze ans, on est une menace pour personne d’autre que soi-même. Elle avait rapidement compris que ce qui ressemblait à un conflit isolé s’apparentait plus à un soulèvement d’une partie de la population. Prise d’un engouement tout à fait héroïque et sans jamais songer à en parler à une adulte. Elle s’était mise en tête de naturellement les battre toute seule. Il lui fallait à peine quelques jours de plus pour réussir à croiser un des révolutionnaires en question. Il était apparemment venu au marché. Elle se mit donc en tête de le suivre, elle dut marcher une bonne heure pour le suivre à l’extérieur du village, il se rendait au sein de collines, où il semblait que les crapules avaient installés leur camp.

Elle retourna ce jour-là plus déterminée que jamais à y retourner. Je me permets de m’interrompre un instant. Comprenez-bien que nous parlons ici d’une enfant dont la confiance en ses capacités repose presque exclusivement sur des éloges de son professeur. Elle s’arma le lendemain de couteaux qu’elle avait piqué dans la chambre de sa mère – puisqu’elle n’avait pas d’armes – et parti son courage en main. Devons-nous réellement parler de courage ou d’idioties en ces circonstances ? Il y a fort à parier que vous vous disiez qu’aucun adulte n’aurait mis à terre une enfant. Et la dizaine de personne qui se trouvaient sur le camp ce jour-là n’en avaient aucune envie non plus.

Elle avait attaqué sans se poser plus de questions, on l’avait maîtrisé aussi facilement que si elle avait été une souris et eux des chats.

« Eh bien… Du calme petit… »

C’était un grand homme avec un sourire taquin. Elle n’avait pas répondu.

« Qu’est-ce qui t’arrive ? »
« Vous n’avez pas le droit de tuer les parents de mes amis ! »

Il avait ris et s’était accroupi. Un homme la tenait par les épaules pour qu’elle ne bouge pas. On commença à la bassiner de mots qu’elle ne voulait ni entendre ni comprendre et qui sonnaient comme des mensonges d’adultes à ses oreilles. Tout ce qu’elle voyait, c’était son échec, mais n’est pas borné dans sa bêtise qui veut, et il était clair qu’en plus de la force elle n’avait la sagesse de son professeur. Elle balança son pied entre les jambes de l’homme en face, aussi fort qu’elle le put et presque simultanément mordit la main de celui qui la tenait, jusqu’au sang. Elle n’eut le temps que de sortir un couteau et d’entailler le bras d’un des révolutionnaires avant de se prendre un chassé qui la fit tomber, et un violent coup sur la tête qui la fit presque tomber dans les pommes. Elle crut cependant entendre quelques mots avant de s’évanouir pour de bon.

« J’aime pas taper sur les gosses »
« Moi non plus, mais elle était enragée celle-là. »
« On en… »

Elle se réveilla alors que le soleil commençait à descendre, pas très loin du village. Les révolutionnaires avaient dû la ramener. Elle fulminait en rentrant jusqu’à chez elle.
Sa marche de la honte se conclut par une rencontre qu’elle se serait bien éviter avec sa tante. Brianna, la sœur jumelle de sa mère, qu’elle avait toujours trouvé, pour sa part, bien plus marrante que cette dernière. Elle l’avait observé boiter sans mot dire. Luna savait pour sa part pour la première fois pouvait dire et comprendre le sens profond de cette phrase, qu’elle s’était prise une leçon d’humilité dont elle se souviendrait toute sa vie. Brianna avait croisé les bras sur sa poitrine, observant sa nièce marcher et l’avait suivi discrètement.

« Je suppose que tu es tombée sur le poing de quelqu’un par hasard ? »

L’enfant ne s’était pas vue dans un miroir, mais elle avait un magnifique coquard violacé qui ornait son visage. Elle rougissait de honte, tant de ne pas avoir pu venger Tom, que d’avoir compris ses faiblesses avec une telle violence.


Cet épisode marqua le début d’une situation qui aurait rendu sa mère furieuse si elle l’avait appris, car en plus des cours avec Monsieur Sebar, Brianna entreprit – par bonté d’âme sûrement – d’enseigner à la jeune fille le maniement des couteaux, et quelques techniques de défense et d’attaques qui lui donnèrent un certain avantage pendant ses cours de sabre. Luna s’appliquait si bien qu’elle faisait des progrès fulgurants, cependant sa tante avait mis une condition à ces entraînements secrets, elle devait étudier. Alors, loin de devenir une tête d’ampoule, elle s’appliqua un peu plus, faisant remonter pour ce qu’il en était ses notes, elle parla à son frère de ses cours avec leur tante, sans jamais faire mention de cet épisode qui lui avait fait prendre conscience de ses faiblesses et de l’importance d’un entraînement acharné. Pour autant, une relation d’entraide s’installa entre les jumeaux, comblant à leur manière peu conventionnelle les lacunes de l’autre.

Ainsi s’écoulèrent les années paisibles de la pré-adolescente.

Oops… ?

Les années entre leurs douze ans et leurs quinze ans furent assez calmes. Luna s’éloignait peu à peu – mais très sûrement – du chemin que sa mère prévoyait pour elle, sans que cette dernière ne puisse même s’en rendre compte puisqu’elle n’avait aucune idée que c’était sa fille qui sortait en douce. Luna, elle, faisait des progrès très certains dans les voies qu’elle s’était choisies. Elle était devenue une élève plus que prometteuse puisqu’elle surpassait à présent, à force d’entraînement, les autres élèves de son cours et que sa tante faisait de plus en plus d’éloges à son sujet. Pour ce qui était de sa relation avec son frère eh bien… Les deux s’entendaient, malgré les apparences, comme cul et chemise. La jeune fille pouvait passer des heures à lui montrer ce qu’elle apprenait, et lui était toujours friand d’information sur ses activités éctérieurs. Il lui parlait parfois des choses qu’il apprenait au cours de ses lectures, et elle, elle préférait l’écouter lui plutôt que les professeurs qui venaient les voir presque quotidiennement, ils jouaient toujours, mais c’était souvent aux dépens du jeune homme.
Bref, tout se passait pour le mieux dans cette configuration qui n’avait rien d’orthodoxe. En fait, tout se passa bien jusqu’à leur puberté. Les jumeaux ne s’étaient pas vraiment vu évoluer, et tandis que les traits de Luna s’affinaient pour laisser place à ceux d’une jeune femme et que sa poitrine s’arrondissait, son frère se mit à pousser comme un haricot magique, s’ils n’y avaient pas vraiment fait attention, c’était sûrement une question d’habitude. Cependant, il ne fallut pas attendre plus d’un mois ou deux que la poussée de croissance aussi miraculeuse que désastreuse attire l’attention.

Je vous passerai les détails de la prise de conscience de s’être fait rouler dans la farine de leur mère, car ça n’aurait aucune plus-value. Cependant, je vous laisse l’imaginer en couleur et avec le son. (cela dit, qui aurait cru qu’Elio portait si bien les robes ?) Peu importait, car finalement, ce fut Luna qui se fit réprimander le plus, en plus de n’avoir fait que de mince progrès au niveau scolaire, elle n’avait absolument pas corrigé ses manières déplorables, c’était même son frère qui avait bénéficié des meilleurs enseignements. Elle se retrouvait comme sa tante, mouton noir. Cependant, Elio ne fut pas épargné non plus par la fureur de leur mère. Luna s’était vite détournée de la situation, renfrognée. Elle n’avait cependant pas eu le courage d’aller avouer sa supercherie à tous ses amis.

Elle n’en parla qu’à son professeur Monsieur Sebar, qui éclata de rire et répondit quelques choses comme « Quand ton frère venait me voir, il finissait toujours par pleurer, ce n’était pas ton cas, ça fait longtemps que j’avais compris. »

C’était en quelques sortes un baume au cœur de ne pas avoir réussi à mentir à son professeur, et la question pour sa tante ne se posait même pas puisque, même si elle n’en avait jamais rien dit, elle n’en avait pas pensé moins.
Ce furent les conséquences de leurs actes qui furent plus difficiles à appréhender pour les deux jeunes gens. Ils furent envoyés sans le moindre scrupule à la marine sous de nouvelles identités. Sohalia et Yoligan Niveren.
La jeune femme n’avait pas hurlé, elle n’avait fait aucune scène, elle avait vu cette situation comme une opportunité de s’échapper, elle avait râlé un peu pour maintenir le doute sur sa position, mais n’avait poser aucune question. Les voilà parti pour suivre une formation militaire sur Log Town alors qu’ils avaient quinze, dans l’espoir que la difficulté de la situation les ferait revenir la queue entre les jambes.

En fait, il ne fallut pas longtemps aux jumeaux pour trouver la situation fort profitable. Ils découvrirent une ville pleine de vie, d’animation. Pour ce qui fut de Sohalia, l’univers militaire de Log Town lui fit comme une bouffée d’oxygène.

Pour la première fois de sa vie, la jeune femme put se présenter en tant qu’elle-même. Petite ombre au tableau qui n’avait rien d’un souci pour elle, leur fausse identité impliquait de faire croire que leurs parents étaient morts, tués par des révolutionnaires. Elle n’avait pas besoin de feinter sa haine des révolutionnaires, et n’aurait pas parlé de sa mère même si elle avait été payée pour le faire. Il ne lui fallut pas longtemps pour se faire de bons camarades, la formation dans la marine durait deux mois, temps qui était amplement suffisant pour sortir le soir et s’entraîner la journée.

Elle découvrit les joies des tavernes et de la camaraderie en étant très bien accompagnée.
Ce qu’elle apprit lors de sa formation se concentra sur ses points forts, les entraînements physiques, elle comprit qu’elle était vraiment faite pour ça et lorsqu’elle entendit parler des Corbeaux de Log Town et en fut bouche bée. Des espèces de justiciers mal-aimés, ils avaient le rôle de bourreaux et ça la fascinait. Faisant montre de ses capacités et de son ambition on lui proposa assez rapidement de rejoindre le BAN pour être formée à entrer à la 102e d’élite de Log Town. Elle en était très flattée, mais demanda quand même quelques heures de réflexion, juste pour demander à son frère ce qu’il en pensait. Après tout, s’ils avaient chacun leurs activités respectives et que Yoligan passait plus de temps comme un rat de Bibliothèque que sur les terrains d’entraînement, eh bien, ils n’avaient jamais été séparés. D’autant que la formation durait huit mois. Elle était donc allée le trouver, un peu confuse.

La situation fut d’autant plus vite réglée qu’on avait proposé à Yoligan d’aller sur Koneashima pour suivre une formation afin d’entrer dans l’unité scientifique. Ce fut un peu comme un déchirement de se séparer de son frère pour la première fois, mais les deux prirent une voie bien différente qui leur était plus adaptée.

Ils avaient convenu de s’appeler au moins une fois par semaine, ce qu’ils firent. Mais Sohalia se retrouva un peu seule. Elle avait perdu une partie importante de son équilibre, car si elle s’était rapidement adapté à la vie en caserne et en camaraderie, les moments de calmes qu’elle passait avec son frère ne pouvaient être remplacés par rien. Et sa foutue manie à lui apprendre des choses contre son gré lui manquait malgré elle. Elle se noya dans l’entraînement tout son soûl, le milieu militaire ne l’épargna pas, on peut le dire. Elle apprit le combat en équipe, et bien d’autres choses qu’elle trouvait géniales. Elle passait le plus clair de son temps à s’entraîner et lorsqu’elle revint sur Log Town pour enfin intégrer la 102e en tant que Marin d’Elite, Yoligan fut intégrer à l’unité scientifique de St Uréa.

L’année 1622, soit l’année de ses seize ans, elle se noya dans son ambition pour faire passer le temps, s’entraînant avec acharnement, sans doute aussi un peu pour montrer à son frère qu’elle s’en sortait aussi très bien sans lui. Elle était très fière de pouvoir dire que son frère jumeau était dans la scientifique et se chamaillait souvent avec ses camarades qui se demandaient comment elle pouvait avoir un frère aussi intelligent alors qu’elle était une brute.
Peu importait, la première année, son entraînement la garda suffisamment occupé pour qu’elle ne sombre pas complètement dans le désœuvrement. Elle monta en grade à dix-sept ans passant Caporal d’Elite assez rapidement. Elle en était assez fière, elle devait bien l’avouer, elle eut une pensée narquoise pour sa mère qui avait tant espéré les voir revenir la tête basse.

Si la situation n’évoluait pas d’un Copec avec son frère, elle n’y prêtait pas tant d’attention, car elle continuait sur sa lancée d’acharnement. Ce qui lui plaisait le plus dans cette situation, c’était sûrement d’être reconnue et appréciée à sa juste valeur, et pour qui elle était. Bon, elle devait se faire appeler Sohalia, mais c’était devenue assez rapidement naturel finalement puisqu’elle avait tôt pris l’habitude d’être quelqu’un d’autre qu’elle-même. Mais cette fois, ce n’était qu’un nom, pas toute son identité et ses capacités qui étaient en jeu. D’autant que finalement personne ne parlait vraiment de son passé sur Log Town, et si jamais, on lui demandait surtout des informations sur Sanderr, elle prétendait ne pas être resté là-bas à cause de la température souvent négative, mais parlait avec plaisir de son île de naissance.

Et si la camaraderie apportait bien une chose, c’était aussi le plaisir d’aller boire un verre. Elle était représentante de l’ordre et trouvait ça grisant. Elle s’était même surprise plutôt qu’à déclencher des bagarres de bar, à en arrêter – bien qu’elle ne fût, il faut le dire, pas la dernière pour en déclencher – avec un certain panache. Elle devait bien avouer être assez fière des progrès flagrants qu’elle avait faits.

Sohalia continua sur cette voie, et deux ans après être passé Caporale elle fut promue Lieutenant D’élite. Elle avait désormais une trentaine d’hommes et de femmes sous ses ordres, ce qui avait, elle devait bien l’avouer, un côté satisfaisant. Son frère semblait évoluer aussi vite qu’elle, et elle ne pouvait s’empêcher d’être fier de lui autant qu’elle était satisfaite d’elle-même, cependant son absence – bien que comblée par la vinasse, vous l’aurez compris – commençait à lui peser plus qu’elle ne voulait bien l’avouer. Elle cherchait des moyens de le voir de temps à autre, mais Log Town et St Uréa ce n’était pas vraiment la porte à côté, alors ils ne se voyaient que lors de rares occasions. Une à deux fois par année tout au plus.

Retournement de situation

Si les jumeaux avaient finalement été assez épanouis dans leurs carrières professionnelles, malgré leur séparation, Sohalia avait plus ou moins garder l’espoir de se rapprocher de son frère à un moment ou à un autre. Elle n’aurait cependant pas espéré pareille occasion. En 1627, alors qu’ils avaient vingt-et-un ans leur tante disparu des radars. Ce fut Yoligan qui en informa la jeune femme lors de leur appel hebdomadaire. Elle eut l’impression de s’être pris un seau d’eau glacé sur la tête. Pour elle, sa tante, même si elle n’était pas un exemple à suivre, était la seule de leur famille à avoir reconnu son potentiel individuel.

Les deux lurons se mirent à réfléchir à un moyen de ne pas quitter la marine, mais de commencer les recherches pour la retrouver, puisqu’elle ne méritait certes pas de finir ses jours dans une grotte sombre, oubliée de tous. Bien qu’elle soit une criminelle notable – oui, la Fidélité au Gouvernement Mondiale de Sohalia semble un peu biaisée par ses origines, je vous le conçois – la lieutenant d’Élite ne se voyait en aucun cas abandonner sa tante. Ils décidèrent donc de concert de rejoindre le Cipher Pole, ce travail leur donnerait l’opportunité de continuer à exercer un métier de maintien de l’ordre, et aussi de voyager plus que ce n’était le cas actuellement, d’autant qu’ils cherchaient des gens assez différents pour que les jumeaux puissent être pris tous deux dans la même unité. Le CP5 eut leur préférence.

Il ne leur fallut qu’effectuer une demande de transfert auprès de leur hiérarchie puisque même s’ils allaient changer de corps de métier, ils restaient sous les ordres du GM. Leur demande fut acceptée presque simultanément. Il ne manqua plus que la phase de recrutement.

Ne rentre pas au Cipher Pole qui veut, on l’assit sur une chaise dans une salle qui ressemblait à une salle d’interrogatoire pour interroger ses intentions au sein du Gouvernement Mondiale. Il ne lui fut pas difficile d’expliquer qu’elle voulait être utile, non, mieux, qu’elle avait besoin d’être utile aux gens, et par extensions au Gouvernement Mondiale. Cela ne les empêcha pas de lire les commentaires sur son dossier, ils ne purent voir que des louanges, car finalement, elle avait un état de service exemplaire. Son humilité ne venait pas d’un manque de confiance en elle, mais plutôt de sa connaissance sur son besoin d’apprendre encore pour évoluer toujours plus.

Sohalia fut triste de quitter ses camarades qui fêtèrent son départ avec beaucoup d’alcool et jusque tard dans la nuit ; car si la jeune femme pouvait se montrer ambitieuse et tyrannique avec ses subordonnés, elle avait une certaine quotte de bonne vivante. Elle ne manquait jamais un anniversaire ou une montée en grade.

Finalement, elle partit pour l’île du Karaté pour suivre la première partie de son entraînement avec Jax, un professeur qui l’initia avec ferveur à l’art du Karaté qu’elle n’avait qu’effleurer avec sa tante et puis puisque cela semblait nécessaire, on l’envoya s’entraîner auprès de Rio Tanko et Seppo Shibu plutôt versés dans l’art de l’espionnage et de la dissimulation puisqu’il semblait que son entraînement passé avaient omis ces quelques capacités. Elle poussa son corps dans ses derniers retranchements pour apprendre les premières techniques du Rokushiki.

Ce fut une année, à peu de choses prêt, qu’elle passa à s’entraîner sans relâche pour obtenir – enfin ! – son droit d’entrée au CP5 ; qu’elle intégrera à vingt-deux ans, en tant qu’agent de niveau III. Nouvelle affectation, nouvel objectif, nouveau départ.

Et moi je vais dormir…



   
Informations IRL

• Prénom :
• Age : 22 ans le 25 avril
• Aime : les correcteur de prez et leur grande mansuétude, leur implication et leur grandeur tout simplement
• N'aime pas : Les gens qui critiquent les correcteurs
• Personnage préféré de One Piece : Zoro because il a la classe
• Caractère : Rose, paillette, licorne et alcool
• Fait du RP depuis : euh bientôt dix ans je suppose
• Disponibilité approximative : ?. ?
• Comment avez-vous connu le forum ? je ne sais plus ça fait longtemps
• Un petit mot pour le staff : Je dois avouer que cette présentation étant particulièrement longue, j’ai lu et relu le contenue afin d’éliminer le plus efficacement les fautes, je voudrai présenter par avance des excuses pour celles qui auraient subtilement échappées à ma surveillance. Bon courage et je l’espère, bonne lecture !


ONE PIECE REQUIEM ©

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Salut Sohalia, voila ta validation.

Et on passe tout de suite à la note de blanche, 832 dorikis, agent de catégorie 3, félicitation o/

Cela posté, tu as quand même droit au commentaire, il faut bien que toi aussi tu ais un truc à lire (mais ce sera plus court) Globalement tu écris très bien, il y a bien quelques erreurs de relectures ou d'orthographe, mais la syntaxe est globalement impeccable, et ça se lit vraiment très bien.

Mais, mais c'est vraiment long, pas tant au niveau de la bio, ou finalement il y a une histoire à raconter donc ça ne nuit pas du tout, qu'au niveau des descriptions, avec le choix que tu fais d'une présentation et d'une écriture finalement très classique, je pense que tu aurais gagné à faire quelque chose de plus concis, et du coup peut être de plus marquant. La finalement, sur le physique, tu donnes tellement d'infos qu'on a un peu de mal à faire le point sur ce qui est vraiment marquant/frappant/immédiatement identifiable et caractéristique de ton perso, et c'est d'autant plus curieux que finalement, il n'y a pas grand chose qui rentrent dans ces catégories la. Au niveau de la psycho c'est un peu le même commentaire, ça se lit bien, le personnage est intéressant, crédible, humain, et a globalement tout ce qu'il faut pour faire un bon perso, mais, à mon sens, y'avait moyen d'offrir le même ressenti en condensant un poil ^^

Au niveau de la bio, j'apprécie particulièrement l'effort d'ancrage dans le forum, utiliser des pnj au point de prendre des profils existants comme parents, c'est du jamais vu (en tout cas par moi), et c'est vraiment super, et ça change très agréablement de toutes ses familles sorties de nulle part qui apparaissent après une prés. La trame est relativement classique mais parfaitement menée, tout s'enchaine parfaitement, tout se tient très bien, et la façon dont les persos apprennent, vivent et évoluent est impeccable, on sent qu'il y a un gros souci de gestion de cohérence derrière, et c'est très agréable.

En fait y'a que deux points que je pourrais compter dans la case ressenti négatif à ce niveau, c'est d'abord l'absence du père. Dans le sens ou à part l'évocation mystérieuse du début, on a rien dessus, et il y a mon avis un truc qui cloche entre le "on s'en fout c'était un coup d'une nuit de Lyanna" et le "merde ils ont les cheveux de leur père" de papy. Alors que les deux mômes s'y intéressent pas vraiment, pas de soucis (quoique, pouvoir CP et tout ça, y'a moyen de creuser), mais si l'identité du père peut être source d'ennui, c'est dommage de lancer une piste et de ne rien relancer dans la suite.
Et ensuite, c'est la transition vers la marine et la rupture du lien familial. J'ai trouvé ça un peu abrupt, alors dans les faits évidemment ça doit l’être pour les mômes, c'est une sanction, mais c'est évoqué de façon très/trop succincte au niveau de la transition, en trois lignes votre mère vous envoie à l'armée et vous abandonne complétement. Et... Et c'est tout. A partir de la, on entendra parler des problémes liées à vos éloignements respectifs, mais plus jamais de ceux éventuellement liés à la famille. Et j'avoue que j'ai trouvé ça un peu curieux, tant on n'a pas vraiment eu une impression de rupture avec la mère et le grand père qui justifierait de couper les ponts à ce point la pour aller faire carrière dan la marine puis dans le cipher pol sans jamais jeter un regard en arrière, à part au moment ou vous vous mettez en tête de venir aider votre tante. En fait on se demande un peu ce que fait la mère en somme...

Mais bon, sorti de ces détails mineurs c'était vraiment une chouette lecture, et j'aurais eu à la noter, j'aurais probablement hésité dans les maxima possible 750-800.

Bref, validée, bon jeu o/
(Et je pars chercher ton frangin)



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