Les yeux ronds des jeunes hommes qui l'aidaient à accoster son bateau à quai semblaient signifier que sa présence en ces lieux était plus surprenante qu'un débarquement d'alien. Certainement car il dirigeait le ''White Pearl'' seul, ce qui n'était pas une mince affaire, surtout pour son grand âge. Cela dit, un tel comportement était étrange, d'autant qu'à présent, toutes les personnes aux alentours semblaient s'éloigner de lui comme s'il était porteur d'une maladie extrêmement contagieuse. Rathma n'était cependant pas du genre à s'indigner pour si peu. Il venait pour affaire, et rien d'autre.
En effet, cela faisait une bonne trentaine d'année qu'il n'avait pas mis les pieds sur cette île. Maintenant qu'il devait tout reprendre à zéro, il fallait refaire les stocks. Cet endroit était, à l'époque, un lieu spécialisé dans tout ce qui était matériel d'assistance aux personnes âgées. Il fallait bien commencer quelque part, et les récentes actions qu'il avait effectué à cause de Mendeln avaient déclenché un mal de chien à ses articulations.
« Il faut toujours que ça soit de ma faute... C'est pas moi qui ne me suis jamais entretenu physiquement, vieux croulant ! »
Comme à son habitude, le sabre possédé qu'il portait toujours à sa ceinture ne pouvait s'empêcher de donner son avis. L'esprit qui était à l'intérieur était l'ancêtre de Rathma, et celui-ci avait créé un lien fort avec le vieux marchand qui ne pourrait sûrement jamais être brisé. La symbiose avait ses avantages, mais il était difficile pour Rathma de penser qu'il devrait toujours supporter les sarcasmes de Mendeln. A cette pensée, il rentra dans une colère sourde et plutôt démesurée au vu des faits. Que voulez vous, quand on est vieux, on s'octroie le droit de piquer des crises quand ça nous chante.
*Bon l'ancêtre, tu commences à me les casser sérieusement ! J'ai rien demandé moi, alors si t'es pas content, tu vas squatter le corps d'un autre péquenot, comme ça j'aurais la paix. En attendant, si tu pouvais la boucler de temps en temps, j'avoue que j'apprécierai. *
Un temps. Rathma, qui pensait ses paroles et qui, de toutes façons, ne pouvait véritablement les cacher à l'esprit, se demandait tout de même s'il n'était pas allé un peu loin. Il s'attendait à chaque instant à ce que l'épée s'empare de son esprit pour l'humilier d'une quelconque façon, mais rien ne se passa. Au bout d'un moment, le marchand déduisit que son petit discours avait finalement eu l'effet escompté, ce qui le satisfit grandement. Il continua donc sa marche tranquille entre les bâtisse du village portuaire.
Il décida que transporter toutes les affaires qu'il avait sur lui, notamment cette épée inutile sur cette île paisible, relevait du fardeau. Il était grand temps de trouver une auberge qui l'hébergerait pendant la durée de ses transactions avec les commerçants du coin. L'enseigne ''Au repos éternel'' semblait être un choix adapté.
Encore une fois Rathma eut l'étrange impression que sa présence n'était pas désirée. Étrange dans une ville qui était censée être réservée aux aide pour les vieux... Quand il entra dans le salon rempli de voyageur, toutes les discussions s'arrêtèrent et les regards se tournèrent vers lui. Il ne le lâchèrent plus jusqu'à sa sortie de la pièce.
Le marchand, habitué à ne rien laisser paraître, traversa le hall jusqu'à la réception avec un grand sourire qu'il distribuait à toutes les personnes autour de lui. Il se faisait passer ainsi pour le gentil papi que tout le monde chéri, ce qu'il n'était pas, bien sûr. L'art de la manipulation. Toujours faire croire que l'on est inoffensif, même quand on à l'impression que l'on ne risque rien. Il s'approcha donc du réceptionniste qui, vu qu'il essayait désespérément de se cacher derrière son livre de compte, semblait paniqué.
« Bonjour ! Je voudrais une chambre pour la nuit. SI vous aviez quelque chose au rez de chaussée, j'avoue que ça ne serait pas de refus. Les escaliers et moi, on commence de plus en plus à se trouver des points de désaccord, si vous voyez ce que je veux dire. Ahahah... Kof Kof... Ah... La vieillesse... »
L'homme le regarda avec des yeux effrayé, tandis que le haut de son corps effectuait un mouvement de recul sur sa chaise, comme si sa peau allait se rider rien qu'au contact de Rathma. Professionnel, il se força néanmoins à répondre :
« Oui bien sûr... Nous avons cela, monsieur ? »
« Diomed. Rathma ul'Diomed, le marchand ambulant. Sur toutes les mers toujours quelque chose pour vous satisfaire. Bien qu'en ce moment, je dois dire que je suis un peu en rupture de stock... »
A nouveau cette sensation d'être observé comme un animal dangereux. Un être qui est censé avoir disparu depuis longtemps, ce qui ne mit pas particulièrement à l'aise le vieil homme.
« hum... Moui, c'est ça... Quel âge avez vous, monsieur Diomed ? »
Question con ? On ne demande pas son âge à un vieux monsieur. Cette jeunesse alors, plus aucun respect pour les ainés. Désireux de ne pas provoquer un scandale, et surtout pressé de se reposer, la réponse fut expéditive.
« Soixante deux ans. »
« Très bien. Votre suite est celle du fond du couloir. Sur la porte, il y a marqué VIP. Tenez, voici les clés. »
Il les saisit et ne se fit pas prié pour se précipiter vers le grand couloir, toujours sous le regard d'une dizaine de jeunes gens en tout genre. Il trouva vite la porte VIP avec marqué en dessous ''Very Important Papi''.
*Ville de fou... Je fais ce que j'ai à faire, et je me barre ! *
Malgré toute ses craintes, sa chambre était des plus accueillantes. Beaucoup de place, une grande baignoire, un lit confortable... Un fauteuil roulant, des boites de scrabble, la télé allumée sur une émission nommée ''questions pour un senior''... Décidément, Rathma n'allait pas rester là très longtemps. Pour le moment en tout cas, c'était l'heure de la sieste quotidienne.
Il ne fallut pas plus de deux minutes au vieil homme pour se mettre à ronfler bruyamment.
Il fut réveillé en sursaut par une intrusion fracassant de quatre hommes dans sa chambre. Tous portaient des blouses vertes, des gants, des bottes en caoutchouc, des masques, des lunettes et des charlottes sur la tête. La tenue parfaite du grand médecin qui ne laisse à découvert aucun centimètre de peau. Il firent tous des gestes apaisant des mains, voulant visiblement calmer Rathma. Comme si c'était simple, après qu'ils aient faillit faire lâcher son cœur.
« Du calme, monsieur Diomed, du calme... Nous ne voulons que votre bien. Suivez nous je vous pris, nous allons vous mener à la résidence ''La retraite des vieilles chouettes''. Vous verrez, c'est le top de la gamme de ce que nous proposons. »
Le marchand, qui avait du mal à se remettre du choc émotionnel, essayait de reprendre son souffle.
« C'est quoi ce délire ? »
« Vous n'êtes pas au courant ? Nous sommes des spécialistes des personnes âgées. Nos chercheurs ont récemment déterminé qu'à partir de soixante ans, toute personne présente un risque important d'impotence. Comme nous ne souhaitons que votre bien être, nous vous prenons en charge. Ne vous inquiétez pas. »
Les quatre médecins commençaient à se rapprocher de plus en plus. Derrière eux, un fauteuil roulant était déjà prêt à l'accueillir.
« Je refuse. Je n'ai besoin de l'aide de personne. »
« Nous avons aussi déterminé qu'à votre âge, vous avez 80% de chance de ne pas vous rendre compte de votre situation, car votre perception du monde est altérée. Venez avec nous, tout ira bien ! »
Encore deux pas en avant. Rathma pouvait maintenant sentir l'odeur de désinfectant caractéristique des endroits médicaux. La panique commençait à le submerger. Il ne restait plus qu'à s'en remettre à l'épée s'il voulait en réchapper, même si cela devait provoquer des blessures chez les quatre médecins.
« Mendeln... Je vais avoir besoin de toi là. »
« Oh... Il parle à son ami imaginaire... Vous allez voir Rathma, à la résidence, vous allez vous faire pleins de nouveaux amis ! »
*C'est ça mon petit. On va voir si tu fais autant le malin dans un instant. *
Le marchand se prépara à ressentir la sensation singulière de l'esprit de Mendeln qui pénètre son cerveau pour contrôler ses muscles. C'était toujours désagréable, mais souvent nécessaire.
Après cinq secondes sans que rien ne se passe, Rathma commença à s'inquiéter.
*Euh... Mendeln ? Tu fais quoi là ? Ça urge, je te signale ! *
C'est alors que l'évidence ce fit dans l'esprit de Rathma. Le petit salopard d'esprit qui habitait l'épée était en train de bouder, et refusait de l'aider. Il pouvait sentir la satisfaction de Mendeln à lui jouer ce mauvais tour. Enfoiré de vioque, va !
Décidé malgré tout à vendre chèrement sa peau, le marchand bondit de son lit pour essayer de contourner les médecins, mais c'était peine perdue. Deux l'attrapèrent rapidement et l'immobilisèrent, tandis qu'un troisième passait une seringue au quatrième qui s'approcha de son bras.
« A votre réveil, vous serez déjà installé dans votre nouvelle maison. Dormez bien, monsieur Diomed. »
Moins de quelques secondes plus tard, ses paupières se scellèrent hermétiquement.
Lorsqu'il ouvrit les yeux, la première chose dont se rendit compte Rathma était qu'on avait changé ses vêtements. Il était maintenant dans un pyjama blanc qui semblait plus épais au niveau de ses fesses.
*Au non... Pas ça... *
Et si... Ça... La couche qu'on lui avait accroché réduisait sa mobilité, en plus de l'humilier. Comble du malheur, il n'arrivait pas à la retirer, car la couture était située dans son dos et ses bras ne parvenaient pas à l'atteindre. N'ayant d'autres choix que de se rendre, il inspecta son nouvel environnement. Celui-ci ressemblait vraiment à une cellule, au vu des barreaux à la fenêtre. En plus du sien, trois autres lits étaient présents, vides pour le moment.
Quelques instants après, le verrou à la porte tourna et la porte s'ouvrit. Une grosse infirmière brune entra avec un plateau dans les mains.
« Ah ! Notre grand garçon est réveillé. Bienvenue ici ! Je suis Katya, votre infirmière, rien que pour vous ! Vous allez vous plaire avec nous, j'en suis sûre ! »
Elle se rapprocha de Rathma qui ne put retenir un mouvement de recul. Elle lui tendit le plateau en lui expliquant.
« Tenez, c'est votre bouillie. La viande, à votre âge, c'est pas conseillé. »
*Super... *
En effet, cela faisait une bonne trentaine d'année qu'il n'avait pas mis les pieds sur cette île. Maintenant qu'il devait tout reprendre à zéro, il fallait refaire les stocks. Cet endroit était, à l'époque, un lieu spécialisé dans tout ce qui était matériel d'assistance aux personnes âgées. Il fallait bien commencer quelque part, et les récentes actions qu'il avait effectué à cause de Mendeln avaient déclenché un mal de chien à ses articulations.
« Il faut toujours que ça soit de ma faute... C'est pas moi qui ne me suis jamais entretenu physiquement, vieux croulant ! »
Comme à son habitude, le sabre possédé qu'il portait toujours à sa ceinture ne pouvait s'empêcher de donner son avis. L'esprit qui était à l'intérieur était l'ancêtre de Rathma, et celui-ci avait créé un lien fort avec le vieux marchand qui ne pourrait sûrement jamais être brisé. La symbiose avait ses avantages, mais il était difficile pour Rathma de penser qu'il devrait toujours supporter les sarcasmes de Mendeln. A cette pensée, il rentra dans une colère sourde et plutôt démesurée au vu des faits. Que voulez vous, quand on est vieux, on s'octroie le droit de piquer des crises quand ça nous chante.
*Bon l'ancêtre, tu commences à me les casser sérieusement ! J'ai rien demandé moi, alors si t'es pas content, tu vas squatter le corps d'un autre péquenot, comme ça j'aurais la paix. En attendant, si tu pouvais la boucler de temps en temps, j'avoue que j'apprécierai. *
Un temps. Rathma, qui pensait ses paroles et qui, de toutes façons, ne pouvait véritablement les cacher à l'esprit, se demandait tout de même s'il n'était pas allé un peu loin. Il s'attendait à chaque instant à ce que l'épée s'empare de son esprit pour l'humilier d'une quelconque façon, mais rien ne se passa. Au bout d'un moment, le marchand déduisit que son petit discours avait finalement eu l'effet escompté, ce qui le satisfit grandement. Il continua donc sa marche tranquille entre les bâtisse du village portuaire.
Il décida que transporter toutes les affaires qu'il avait sur lui, notamment cette épée inutile sur cette île paisible, relevait du fardeau. Il était grand temps de trouver une auberge qui l'hébergerait pendant la durée de ses transactions avec les commerçants du coin. L'enseigne ''Au repos éternel'' semblait être un choix adapté.
Encore une fois Rathma eut l'étrange impression que sa présence n'était pas désirée. Étrange dans une ville qui était censée être réservée aux aide pour les vieux... Quand il entra dans le salon rempli de voyageur, toutes les discussions s'arrêtèrent et les regards se tournèrent vers lui. Il ne le lâchèrent plus jusqu'à sa sortie de la pièce.
Le marchand, habitué à ne rien laisser paraître, traversa le hall jusqu'à la réception avec un grand sourire qu'il distribuait à toutes les personnes autour de lui. Il se faisait passer ainsi pour le gentil papi que tout le monde chéri, ce qu'il n'était pas, bien sûr. L'art de la manipulation. Toujours faire croire que l'on est inoffensif, même quand on à l'impression que l'on ne risque rien. Il s'approcha donc du réceptionniste qui, vu qu'il essayait désespérément de se cacher derrière son livre de compte, semblait paniqué.
« Bonjour ! Je voudrais une chambre pour la nuit. SI vous aviez quelque chose au rez de chaussée, j'avoue que ça ne serait pas de refus. Les escaliers et moi, on commence de plus en plus à se trouver des points de désaccord, si vous voyez ce que je veux dire. Ahahah... Kof Kof... Ah... La vieillesse... »
L'homme le regarda avec des yeux effrayé, tandis que le haut de son corps effectuait un mouvement de recul sur sa chaise, comme si sa peau allait se rider rien qu'au contact de Rathma. Professionnel, il se força néanmoins à répondre :
« Oui bien sûr... Nous avons cela, monsieur ? »
« Diomed. Rathma ul'Diomed, le marchand ambulant. Sur toutes les mers toujours quelque chose pour vous satisfaire. Bien qu'en ce moment, je dois dire que je suis un peu en rupture de stock... »
A nouveau cette sensation d'être observé comme un animal dangereux. Un être qui est censé avoir disparu depuis longtemps, ce qui ne mit pas particulièrement à l'aise le vieil homme.
« hum... Moui, c'est ça... Quel âge avez vous, monsieur Diomed ? »
Question con ? On ne demande pas son âge à un vieux monsieur. Cette jeunesse alors, plus aucun respect pour les ainés. Désireux de ne pas provoquer un scandale, et surtout pressé de se reposer, la réponse fut expéditive.
« Soixante deux ans. »
« Très bien. Votre suite est celle du fond du couloir. Sur la porte, il y a marqué VIP. Tenez, voici les clés. »
Il les saisit et ne se fit pas prié pour se précipiter vers le grand couloir, toujours sous le regard d'une dizaine de jeunes gens en tout genre. Il trouva vite la porte VIP avec marqué en dessous ''Very Important Papi''.
*Ville de fou... Je fais ce que j'ai à faire, et je me barre ! *
Malgré toute ses craintes, sa chambre était des plus accueillantes. Beaucoup de place, une grande baignoire, un lit confortable... Un fauteuil roulant, des boites de scrabble, la télé allumée sur une émission nommée ''questions pour un senior''... Décidément, Rathma n'allait pas rester là très longtemps. Pour le moment en tout cas, c'était l'heure de la sieste quotidienne.
Il ne fallut pas plus de deux minutes au vieil homme pour se mettre à ronfler bruyamment.
Il fut réveillé en sursaut par une intrusion fracassant de quatre hommes dans sa chambre. Tous portaient des blouses vertes, des gants, des bottes en caoutchouc, des masques, des lunettes et des charlottes sur la tête. La tenue parfaite du grand médecin qui ne laisse à découvert aucun centimètre de peau. Il firent tous des gestes apaisant des mains, voulant visiblement calmer Rathma. Comme si c'était simple, après qu'ils aient faillit faire lâcher son cœur.
« Du calme, monsieur Diomed, du calme... Nous ne voulons que votre bien. Suivez nous je vous pris, nous allons vous mener à la résidence ''La retraite des vieilles chouettes''. Vous verrez, c'est le top de la gamme de ce que nous proposons. »
Le marchand, qui avait du mal à se remettre du choc émotionnel, essayait de reprendre son souffle.
« C'est quoi ce délire ? »
« Vous n'êtes pas au courant ? Nous sommes des spécialistes des personnes âgées. Nos chercheurs ont récemment déterminé qu'à partir de soixante ans, toute personne présente un risque important d'impotence. Comme nous ne souhaitons que votre bien être, nous vous prenons en charge. Ne vous inquiétez pas. »
Les quatre médecins commençaient à se rapprocher de plus en plus. Derrière eux, un fauteuil roulant était déjà prêt à l'accueillir.
« Je refuse. Je n'ai besoin de l'aide de personne. »
« Nous avons aussi déterminé qu'à votre âge, vous avez 80% de chance de ne pas vous rendre compte de votre situation, car votre perception du monde est altérée. Venez avec nous, tout ira bien ! »
Encore deux pas en avant. Rathma pouvait maintenant sentir l'odeur de désinfectant caractéristique des endroits médicaux. La panique commençait à le submerger. Il ne restait plus qu'à s'en remettre à l'épée s'il voulait en réchapper, même si cela devait provoquer des blessures chez les quatre médecins.
« Mendeln... Je vais avoir besoin de toi là. »
« Oh... Il parle à son ami imaginaire... Vous allez voir Rathma, à la résidence, vous allez vous faire pleins de nouveaux amis ! »
*C'est ça mon petit. On va voir si tu fais autant le malin dans un instant. *
Le marchand se prépara à ressentir la sensation singulière de l'esprit de Mendeln qui pénètre son cerveau pour contrôler ses muscles. C'était toujours désagréable, mais souvent nécessaire.
Après cinq secondes sans que rien ne se passe, Rathma commença à s'inquiéter.
*Euh... Mendeln ? Tu fais quoi là ? Ça urge, je te signale ! *
C'est alors que l'évidence ce fit dans l'esprit de Rathma. Le petit salopard d'esprit qui habitait l'épée était en train de bouder, et refusait de l'aider. Il pouvait sentir la satisfaction de Mendeln à lui jouer ce mauvais tour. Enfoiré de vioque, va !
Décidé malgré tout à vendre chèrement sa peau, le marchand bondit de son lit pour essayer de contourner les médecins, mais c'était peine perdue. Deux l'attrapèrent rapidement et l'immobilisèrent, tandis qu'un troisième passait une seringue au quatrième qui s'approcha de son bras.
« A votre réveil, vous serez déjà installé dans votre nouvelle maison. Dormez bien, monsieur Diomed. »
Moins de quelques secondes plus tard, ses paupières se scellèrent hermétiquement.
Lorsqu'il ouvrit les yeux, la première chose dont se rendit compte Rathma était qu'on avait changé ses vêtements. Il était maintenant dans un pyjama blanc qui semblait plus épais au niveau de ses fesses.
*Au non... Pas ça... *
Et si... Ça... La couche qu'on lui avait accroché réduisait sa mobilité, en plus de l'humilier. Comble du malheur, il n'arrivait pas à la retirer, car la couture était située dans son dos et ses bras ne parvenaient pas à l'atteindre. N'ayant d'autres choix que de se rendre, il inspecta son nouvel environnement. Celui-ci ressemblait vraiment à une cellule, au vu des barreaux à la fenêtre. En plus du sien, trois autres lits étaient présents, vides pour le moment.
Quelques instants après, le verrou à la porte tourna et la porte s'ouvrit. Une grosse infirmière brune entra avec un plateau dans les mains.
« Ah ! Notre grand garçon est réveillé. Bienvenue ici ! Je suis Katya, votre infirmière, rien que pour vous ! Vous allez vous plaire avec nous, j'en suis sûre ! »
Elle se rapprocha de Rathma qui ne put retenir un mouvement de recul. Elle lui tendit le plateau en lui expliquant.
« Tenez, c'est votre bouillie. La viande, à votre âge, c'est pas conseillé. »
*Super... *
Dernière édition par Rathma ul'Diomed le Jeu 4 Aoû 2011 - 15:45, édité 1 fois