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Une bouteille peut en cacher une autre.

Ah putain que c’était bon…Le silence, le calme, la tranquilité d’esprit, la retraite ça avait du bon quand j’y pensais. Personne pour me casser les noises, pas un putain de marin à l’horizon. C’était vraiment le panard le plus total ! Moi, j’étais tranquillement installé dans mon rocking chair fétiche que je quittais uniquement pour aller pisser et boire un godet dans la cuisine. Le chant des oiseaux, le chant de la brise sur mon visage…Et mes ronflements. Ouais j’pionçais, c’était mon activité favorite, fallait bien que je rattrape le temps perdu au service de la piraterie ! J’me demandais bien de temps à autres ou étaient passés Damon et l’équipage mais après tout, c’était plus mon problème, j’en avais plus rien à foutre ! J’passais du bon temps et eux devaient trimer sur Grand Line, être dans une cellule douillette ou bouffer les pissenlits par la racine.

« Flinty…Flinty…Flint ! FLINT ! »

SBAAAAAAF !

Une putain de douleur au visage me réveilla en sursaut, ainsi je m’écroulais comme une véritable merde sur le sol, ma chaise à bascule me suivant dans le trajet. Qu’est ce qui s’est passé ? Ma bonne femme m’a décollé une bonne baffe tout simplement, une baffe qui pourrait vous décrocher la mâchoire. Même avec son statut de sexe faible, elle avait une sacrée force dans les bras…Surtout pour m’en foutre des bonnes à dire vrai…J’me relevais, rajustant mon stetson sur le crâne, puis je me mis à bailler outrancièrement à la fois pour remettre ma mâchoire en place mais aussi pour réveiller ma caboche dans l’coltard.

« Quoi qu’il y a pupuce ?
« Arrêtes de m’appeler pupuce ! »
« Oui pupuce… »

Elle répondait pas à ma question, bah qu’elle aille se faire foutre, moi j’avais la bouche pâteuse et rien de mieux qu’un p’tit rhum pour réhydrater tout ça. J’me dirigeai donc vers la cuisine en espérant trouver mon Saint Graal à moi. J’tirais sur la poignée pour ouvrir la porte qui avait bien du mal à s’ouvrir. Au bout de quelques secondes, je réussis…A arracher la poignée. Ni une, ni deux, j’enfonçais la porte d’un grand coup de pompe…Putain de porte… Elizabeth me suivait comme mon ombre, elle baragouinait j’sais pas trop quoi. En fait, c’tait très clair mais c’était moi qui voulait pas l’entendre. Ma tête était encore bien trop embrumée pour que je puisse capter quelque chose. Après un p’tit coup ça irait beaucoup mieux, ah oui un p’tit cigarillo aussi…J’avais failli les oublier ceux-là. Frénétiquement, je fouillais dans toutes mes poches pour y dénicher l’objet d’ma convoitise. J’l’allumais pour crapoter la fumée qui s’y trouvait…Ah ça va mieux…Bon mon putain de rhum ! Où qu’il est-ce con? Ah le v’là ! … … … … …

« PUTAIN ! mais qu’est-ce que j’ai foutu ?! C’tout c’qui reste ?! Va falloir que j’me fasse les fins de bouteille pour m’faire un godet ! »
« Flint ! Tu m’écoutes ?! »
« QUOI ? »
« Vas chercher ton fils ! »
« … »

Putain…Comme si j’avais que ça à foutre moi ! Il est grand ce con, il fait ce qui veut merde ! A chaque fois, c’pareil, il rentre pas de toute la nuit et à chaque fois, j’dois aller le choper j’sais pas trop où ! Qu’elle arrête un peu de flipper merde ! ...Quoique…C’serait pas une si mauvaise idée que ça, j’pourrais passer au ravitaillement comme ça. Au pire si j’trouve pas mon gosse c’pas si grave que ça, il connaît le chemin. Ce garnement a passé l’âge de rester dans les jupes de sa mère. Moi j’vais faire semblant d’chercher…Au bar ! En plus ça fait longtemps qu’j’ai pas vu du monde, ça changera un peu de mes siestes habituels. Boire quelques godets, casser quelques gueules, jouer aux cartes et puis m’tirer. Merde…Un sourire benêt illumine mon visage, elle a sans doute remarqué…

SBAAAAF

Elle a remarqué…

« Et toi, n’en profite pas pour aller picoler quelque part, j’ai déjà assez de soucis comme ça !! »
« Mais non pupuce ! Quelle idée… »

J’sais pas comment elle faisait ça, mais pupuce était très forte pour deviner la moindre de mes pensées, p’t’être le sixième sens féminin…J’en sais foutre rien ! Quand j’y pense, on dirait qu’elle aimait ça me coller des baffes, une sadique j’vous jure c’te bonne femme ! ‘Fin bref, moi j’avais une putain de soif, et j’avais qu’une envie…L’étancher ! J’me dirigeais donc vers la vile la plus proche qui devait à peu de choses près compter deux mille cinq cent âmes…Mouais c’t’une grande ville…Comment qu’elle s’appelle déjà c’te conne ?...Euh… … … … … Merde ! J’y suis allé si souvent aussi vous m’direz…Y a plus de connards qu’à l’accoutumé dans c’te ville, j’me demandais bien ce qui se passait…Un troupeau de mouton s’agitait devant une grosse baraque. J’poussai les quelques putains de badauds qui s’pressaient là comme une nuée de mouches autour d’une belle grosse merde. J’arrivai enfin devant l’gros machin tout en lisant l’écriteau…Le buveur…estropié…C’quoi c’te connerie ? Comment qui fait pour boire s’il est estropié ? ‘Fin c’logique…Pas de bras…Pas de bière ! A moins qu’ce soit pas les bras…Bref ! J’m’en tape ! A côté du truc, une pancarte semblait BEAUCOUP plus intéressante…Aujourd’hui concours de boisson ! Ouaaaais ! Bière et rhum à volonté ! Mouahahaha…Le gagnant emportera la somme de…De dieu, j’ai mal lu ou quoi ? Le gagnant remportera la somme d’un million de berrys ?!!!! Putain ! J’participes illico ! Ou qu’c’est les inscriptions ?

Nan mais j’rêve, aujourd’hui, j’suis payé pour boire ahahaha. C’était marrant comme situation, moi qui d’habitude rechigne à céder le moindre berry pour mes consommations, et les putains d’ardoises que j’ai laissé parfois ahahahaha ! J’entrais dans le machin qui dépassait trois fois la taille de ma bicoque et c’était peu dire ! Tout était prêt pour l’événement, on pouvait voir de tous les côtés des tonneaux d’alcool en tout genre s’accumuler et les tables étaient prêtes à accueillir les participants. Sur ma droite, un gars plutôt bedonnant était en train de s’taper des burgers, l’bon gros truc bourratif qui t’cale bien l’estomac. En fait, c’pas une si mauvaise idée et puis j’ai pas bouffé depuis c’matin.

« Dis ? Qu’est ce tu bouffes là ? »
« Bah ça se voit pas ? C’est un royal cheese ! »
« Royal Cheese hein ? T’sais comment on appelle ton royal cheese par chez moi sur Grand Line ? »
« Euh…Nan… »
« Un quarter pounder with cheese et t’sais pourquoi ? »
« Euh…Système métrique ? »
« Hé mais c’est qui faut pas te prendre pour un con ! Tu m’fais goûter ? »
« Euh…Nan… »
« Merci mon gars ! »

Sans ménagement, j’prenais au gros lard le dernier burger qui lui restait. Ça faisait longtemps que j’avais pas mangé une de ces conneries. Putain qu’est-ce que j’avais les crocs moi ! Je mâchai bien l’truc pour pas en perdre une miette. Et puis qu’est-ce que c’était bon de voir la tête de ce type qui restait là comme un con en me regardant manger son si délicieux sandwich. Et puis est-ce que j’avais une tête à demander la permission de prendre quelque chose hein ? Ahahaha nan j’crois pas. Même si j’étais pas très causant en règle général, j’aimais bien m’foutre de la gueule des gens, les embobiner un peu avant de leur casser les gencives surtout pour de la liche ou d’la bouffe gratuite. Je ne demande pas, j’prends point barre ! Une fois le burger finit, j’scrutais la boisson qui était à côté de lui…

« Et ça c’quoi ? »
« Du sprite… »
« Du sprite hein ? Tu permets que j’en prenne un peu…Pour rincer tout ça ? »
« Euh… »
« Merci ! »

J’aspirais à pleine gorgée le liquide qui remontait par la paille tout en regardant le gazier bedonnant droit dans les yeux. Ce con ne savait absolument pas comment réagir face à cette situation, devait-il me laisser faire ou bien devait-il tenter de m’en coller une ? Bwarf…Il pouvait essayer, ça me ferait une petite digestion avant de commencer le plat principal. J’émettait alors un bruit de satisfaction, ah putain, ça faisait du bien par où ça passait.

« Merci mon gars t’es bien brave »

Je lui tapais sur l’épaule…’fin façon de parler, je l’explosais plutôt contre la table qui cédait sous son gros poids. J’aimais pas les tocards qui se laissaient faire de la sorte mais j’aimais pas non plus les tocards qui osaient m’tenir tête. Soudain, sur une espèce d’estrade, un gars se présentait à nous. L’gars bien snob qui pète plus haut qu’son cul, mec louche et lâche avec ses habits typés SM.

« Mesdames et Messieurs, Ladies and Gentlemen, Frau und Herrn. J’annonce que le concours de boisson est officiellement ouvert ! Veuillez prendre vos places ! »



Dernière édition par Flint Westwood le Mar 6 Sep 2011 - 12:52, édité 1 fois


    Vlan ! Claquant dans la nuit, la porte de l'auberge « Chez Dudulle » s'ouvre à toute volée, faisant ainsi heurter chaque battant contre les murs en bois épais. Une silhouette déboule alors de la l'ouverture, jaillissant de la lumière comme un diable craché dans la nuit. L'ombre massive titube sur quelques pas mal assurés, avant de se redresser tant bien que mal face à l'entrée de la bâtisse. D'une voix tonitruante, elle hurle à qui veut bien l'entendre à l'intérieur ses paroles moqueuses.

    Bon aller j'vais faire un tour moi ! Ça pue la jalousie ici, j'préfère me tirer avant qu'ça dégénère. Amusez-vous bien sans moi les enfants !

    Parmi le concert d'acclamations et de saluts que l'homme récolte, une voix plus forte arrive à sortir du lot. Une voix de femme, une voix de femme caractérielle et passablement en colère pour être exact. Vu la flopée de menaces et d'insultes, elle ne semble pas autant apprécier la situation que les autres protagonistes. Comme une dernière raillerie, notre homme lui lancera de la main une parodie de doux baisé, accompagné d'un mielleux :

    Moi aussi je t'aime pupuce.

    La seconde d'après une hache filera dans les airs et déchirera l'espace qu'occupait notre homme un instant plus tôt. Pfiuuu... y a des réflexes qui sauvent la vie huhuhu...



    Huhuhu... elle est pas passée loin celle là. Beurps ! Houlà... celui-là non plus il est pas passé loin héhéhé. C'est qu'elle vise de mieux en mieux ma belle, ça va commencer à devenir problématique... Mais bon, au moins ça me change des greluches habituelles. Pour avoir du caractère elle en a la Mlle Tan, pour sûr héhéhé. Un poil trop par moment même. Ricanant encore à moitié de la situation, je me fais un devoir de prendre le chemin de la grande rue, suivant mes pieds qui ont décidé d'avancer tout seuls. Pas très coordonnés les bougres, mais on va leur faire confiance. C'est donc ainsi que j'erre dans les rues bondées, heurtant tour à tour passants, chariots et maisons. Là où je vois que j'suis pas dans mon état normal c'est que la troisième catégorie refuse de se pousser comme d'habitude. Foutues bicoques, elles perdent rien pour attendre... Hips.
    Bon qu'est-ce que j'disais moi ? Ah oui ! Mlle Tan ! Putain d'beau brin d'fille à l'époque, j'vous jure ! Et même encore elle a du charme à plus savoir quoi en foutre, mais bon... quand un joli ptit lot d'serveuse vous fait du gringue en vous arrosant autant l'gosier que les yeux, faut pas s'étonner si y a de la perte de précision dans la trajectoire oculaire hein. Une sorte de... déviation ? Enfin bref ! Comme j'supporte pas les crises de couple -et le premier qui dit que j'suis en couple j'le retourne comme une chaussette- j'me dis qu'il vaut mieux quitter mes Sea Wolfs et aller passer ma soirée de perm' tout seul comme un grand. Attention les poulettes, le loup et dans la bergerie ! Ou dans le poulailler ? Merde chais plus...

    Après quelques minutes d'errance, je m'arrête au pied d'un grand bâtiment, qui a encore une fois eu l'audace de pas me céder le passage. J'étais sur le « poing » de lui expliquer que dans la catégorie poids lourd j'le dépasse de quelques mesures, quand tout à coup ce rusé saloon me sort un joli drapeau blanc sous la forme d'une pancarte intrigante : « Aujourd’hui concours de boisson ! » Ben voilà mon cochon, tu vois quand tu veux... Aller, j'prends ton calumet de la paix et j'vais m'assoir à l'intérieur. Dégagez de d'vant les bouseux, Tonton Toji arrive.



    Pfiuuuuu... y en a du monde dans cette taule... J'sais pas comment vous faites les humains, mais si j'étais gaulé comme vous, ce genre d'endroit aurait de quoi me rendre clostro... Heureusement que j'suis plutôt taillé version iceberg que glaçon d'apéro. En parlant de ça, non seulement j'ai une soif de tous les diables, mais en plus j'ai une de ces fringales ! Merde, en plus c'est l'autre furie qui a garder mes thunes... Bon ben j'étais parti pour être sympa, mais que voulez-vous, c'est l'destin... D'un coup d'œil je repère donc un gros lard qui s'apprête à planter les dents dans « mon » sandwich, ce qui vous l'avouerez ne s'fait pas entre gens civilisés. Au moment où ses dents vont se refermer sur ce délicieux en-cas, je me plante devant lui avant de l'interrompre.

    Dis mon gars, c'est pas un royal cheese que t'as là ?

    Bah... si.

    Tu sais comment ça s'appelle sinon ?

    Un quarter pounder with cheese ? A cause du système métrique ?...

    Naaan, on appelle ça un quarter poun... Oh putain mec tu connais ?! Yeah... Tu m'fais goûter ?



    Devant ma mine souriante -quoi que surement un poil flippante - l'homme baisse la tête d'un air résigné avant de me tendre son sandwich. C'est ça mon beau, va m'en chercher un autre tu s'ras bien aimable. Jt'aurais bien dis merci mais c'est contre mes habitudes héhéhé. Aller, file maintenant et laisse moi ta chaise par la même occasion, voilà. C'est donc l'estomac un peu moins vide et le karma un peu plus entaché que je m'assois à une tablée, prêt à vider les réserves de l'établissement. Histoire de me mettre à l'aise, je sors de mon magnifique étui à cigare en argent un barreau de chaise aux relents prometteurs, avant de l'allumer au nez et à la barbe de tous les concurrents présents. J'sens qu'on va passer une bonne soirée entre amis pas vrai ?


    • https://www.onepiece-requiem.net/t154-fiche-de-toji
    • https://www.onepiece-requiem.net/t115-marine-toji-arashibourei
    Et voici les effets des boissons. Lancez 1D6 à chaque tour et découvrez ce que le Hasard vous réserve. Les effets des boissons sont cumulables.

    1:Tonnelet de bière brasier

    Si les fruits du démon étaient aussi épicés que ce truc, il n'y a que les mexicains qui ne flotteraient plus dans l'eau. Cet alcool, paradisiaque cinq secondes et cauchemardesque cinq jours, permet de cracher du feu sans le moindre artifice. On en a utilisé pour faire parler certains prisonniers et nombre de guérilleros en sirotent en forme coupée pour impressionner l'ennemi.

    Lancez 1D6. Sur 4+, vous boirez deux fois au prochain tour pour contenir le brûlant. Ne dure qu'un tour.

    2:Tonnelet de Mélasse Tirith

    Cet alcool est né dans une grande cité blanche où une Communauté de moines ont proliféré pour vendre leur breuvage aux nobles et artistes des lieux. On prète à celui-ci la vertu de faire inventer des légendes plutôt grotesques avec des démons, des chevaliers et des elfes qui surfent sur des boucliers en dégommant des éléphants à 4 cornes sur un fond de ciel rouge.

    Racontez une histoire en y mettant des éléments fantastiques. Ca peut être fictif comme authentique, essayez juste d'être crédible. Ne dure qu'un tour

    3: Tonnelet du Tonton flingueur

    On l'a retiré de la vente, y en a qui devenaient aveugles, mais vous y avez quand droit pour le concours. C'est fort, très fort. Va falloir un sérieux coup de volonté pour résister à la boisson.

    Lancez 1D6.

    1-2: Vous lui trouvez un léger goût de pomme.
    3-4: Vous voyez en noir et blanc
    5-6: Votre discours tiendra au moins une réplique de Michel Audiard

    4:Tonnelet du Rhum Antique

    Une groupe de vieux grecs se sont dit que l'alcool était le meilleur lubrifiant social, alors autant lui donner le pouvoir de rendre amoureux. Ce breuvage ne rend pas forcément dingue d'amour, mais il charge des meilleures intentions et transformerait le plus viril des texans en véritable cupidon amoureux du monde et de ses éléments. Bien sûr, vous ressentez le besoin irrésistible de clamer votre adoration pour l'univers. Ne dure qu'un tour

    5:Tonnelet du Hitman

    C'était de la bibine normale jusqu'à ce qu'un mec chauve se déguise en sommelier pour y verser son propre ingrédient. Vous avez la gerbe imminente. Si vous allez aux toilettes pour évacuer, un assassin avec un filet étrangleur tentera de vous supprimer. Il possède 47 dorikis, mais c'est un rusé. Ne dure qu'un Hitman

    6: Tonnelet d'Ambroisie

    Cet alcool est le nectar des dieux, son goût supplante tout autre et il est à lui seul la raison de nombreux concours. Il est si bon qu'il vous laisse le choix entre supprimer un effet actif d'une autre boisson (définitivement) ou être totalement immunisé au prochain quel qu'il soit.

    Enjoy. ^^
    • https://www.onepiece-requiem.net/t1985-le-set-samourai
    • https://www.onepiece-requiem.net/t1888-le-capitaine-hadoc-a-emherge
    lancer de dés : Premier dé : 3. Deuxième dé : 3


    Je m’installai rapidement à une table à côté de trois autres gaziers, j’savais pas combien de temps tous ces tocards allaient bien pouvoir tenir le gouffre abyssal de mon putain d’estomac. Ahahaha ça allait être marrant d’les voir tous tomber comme des mouches, la gerbe aux lèvres ces gringalets, pas un seul ne semblait m’arriver à la cheville. Moi prétentieux ? Nan juste une putain de réalité, y avait pas un seul qui semblait capable de tenir la distance, dans l’lot semblait y avoir pas mal de sprinteurs et quelques grimpeurs mais moi j’tais un putain de baroudeur capable d’franchir tous les cols de la boisson ! Une putain d’agitation régnait autour des tables, les bookmakers venaient de lancer les paris sur tous les participants en lice, j’me demandais à quel cote j’pouvais bien être… Et puis merde, rien à foutre tant que j’peux consommer à l’œil, c’tait le principal. Bon y commence quand c’putain de concours ? On va pas attendre l’hiver pour s’rincer l’gosier bordel ! Qu’est ce qui nous veut encore c’te tantouse, il a pas encore fini de débiter ses conneries ?! Ouais, ouais…Bon j’l’écoute deux secondes pour voir c’qu’il nous baragouine.

    « Messieurs, dames, aujourd’hui votre foie va être mis à rude épreuve tout au long de ce concours qui est notre événement principal pour l’ouverture du magnifique buveur estropié ! Dois-je vous préciser qu’il vous faudra boire un maximum de tonnelets, il n’y a aucune limite de temps, le dernier à être encore capable d’ingurgiter sa boisson sans tomber à la renverse sera notre grand gagnant ! J’espère que vous avez le foie bien accroché parce que vous ne saurez pas à l’avance ce que vous allez boire ! Bonne chance, rendez-vous à l’enfer de la boisson ! »

    A l’enfer d’la boisson ? Mais qu’est-ce qui dit c’con ? C’était plutôt le paradis de la boisson ! On était au moins une bonne cinquantaine à vouloir picoler comme des trous, c’tait marrant mais il ne resterait qu’un seul vainqueur à la fin et ce serait moi ! Y avait une serveuse pour chaque participants, style pin-up roulé comme des catins ! Des belles garces qu’on croirait sorties tout droit d’un bordel, j’crois que c’tait bien le cas. Bon, qu’elle m’apporte mon godet que j’puisse commencer les festivités ! Mon tonnelet me fut apportée…Pas bien grand l’machin, j’aurais bien pris directement l’tonneau mais bon…J’ferais avec, une bonne vingtaine suivront jusqu’à la fin, ce serait déjà pas si mal que ça ! J’bus une première lampée. L’machin avait du corps, beaucoup d’corps même, c’tait pas l’truc fait pour une lopette quoi ! Pour un premier godet, c’tait un bon godet, une bonne mise en jambe comme je les aimais. J’estimais le degré de l’alcool à soixante-douze, ça te débouche les sinus en deux temps trois mouvements c’truc là. Ah mais putain c’que ça faisait du bien !

    Ahahahaha mais r’gardez moi ces lopettes qui crachent leurs poumons ! Putain à ce tarif, ça va être du gâteau de remporter le pactole. Hé hé hé mes agneaux ! Restez encore un peu avec moi ! J’suis v’nu pour me payer ma cuite pas pour vous casser la tronche !...Enfin pas tout de suite. On est qu’au premier round et j’en voyais déjà qui montrait des signes de faiblesses…Bande de tocards ! Allez boire vot’ jus d’orange ailleurs, j’suis pas venu affronter des pédés moi ! Je secouai la tête tout en buvant une autre gorgée, puis encore une autre. Ahahaha mais qui v’là ? Le cachalot à qui j’ai bouffé son burger ! Il se leva rapidement de la table où il était installé pour se diriger vers les chiottes…Quand j’disais que ces trucs là c’taient bourratifs… Bah j’avais raison. Sale temps pour les gros ! Ahahahaha ! Et en plus y r’vient même pas c’tocard ? Ça fait bien cinq minutes qu’il est parti, pour pisser qu’il disait ! Et mon cul c’est un putain de poulet !

    C’tait marrant de voir le visage des concurrents qui m’entouraient, y en avait peut-être deux ou trois qui avait les reins solides mais à part eux… Ça ne valait pas un clou ! Je zieutais rapidement sur un type mesurant grosso merdo un mètre quatre-vingt-dix, l’type qui vient pas d’chez-nous quoi ! Ouais c’tait une poiscaille l’bonhomme, pas que je supportais pas les poissons, au contraire je les aimais bien…Dans ma putain d’assiette ahahaha ! Je m’allumais un cigarillo pour apprécier davantage l’alcool qui était devant moi, y avait pas à dire l’tabac et la bibine ça faisait vraiment bon ménage ! Ça vous donne c’ptit goût particulier qui fait r’monter tous les arômes de la boisson mais ça les lopettes anti-tabac peuvent pas comprendre de quoi j’parlais, deux plaisirs en un seul, c’est quand même l’pied ! Ouais bon, où qu’j’en étais moi ?... … … … …Euh… … … …Putain même pas quarante balais et d’jà Alzheimer ça promet pour la suite…Assiette…Poisson…Poiscaille…Ah ouais ça y est ! J’disais que l’poisson c’tait mieux quand c’tait frais, bah ouais au moins t’as pas une putain de tourista le lendemain matin…C’est pratique les associations d’idée quand on a un trou d’mémoire ça permet de refaire sortir les souvenirs enfouis, parole d’un gars qui s’présentait psy et qui m’assurait que j’avais un problème…Il en est mort. Comme une légère impression qu’j’ai dérivé du sujet d’origine…’Fin bref rien à foutre.

    Moi j’bois, c’est quand même pas une p’tite boisson à soixante-dix degrés qui va faire peur à un vieux roublard comme moi. Allez cul sec bonhomme ! Histoire de s’imposer en patron devant l’assemblée, j’en voyais qui y allait doucement histoire de pas trop s’irriter l’gosier, tant que mon cul est l’est pas, j’en ai rien à carrer ! Ouah… Ça chauffe tout d’même…Ouh putain, la garce ! La petite pute à sa maman j’dirais même. Mais…Mais c’quoi ce bordel j’ai la berlue ou quoi ? Noir, blanc, noir, blanc, blanc, noir…Nan j’suis pas en train d’éditer un discours sur l’bordel racial d’ce monde ! Didiou c’quoi cette connerie…Houston, on a un problème…J’ai l’ciboulot qu’est déréglé, j’vois plus les couleurs ! Je regardais l’fond de mon godet pour voir si y avait pas un truc dedans qui ne devrait pas être à sa place. Genre des copeaux ou autres moisissures qui expliqueraient mon état mais nan, rien, que dalle, nada ! Je venais de comprendre l’effet pervers de cet alcool, c’tait comme une sorte de marteau avec un effet boomerang débrayable, hein ? Ouais c’est tèchenique comme phrase. Putain y commence à me taper sur le crâne et c’est que le premier godet. Ahahaha j’sens que j’vais bien me marrer moi !

    J’remarquais bien que les boissons n’avaient rien d’ordinaire au vue des gueules que tiraient les concurrents…C’vrai qu’une simple bière ne ferait pas ce putain d’effet pervers. Mais j’aime le challenge, si y avait pas eu d’challenge ça aurait pas été marrant ! Tous les concurrents avaient maintenant fini leur premier godet, j’vous jure, y a vraiment de quoi se fendre la poire aujourd’hui ! C’tait marrant de voir le visage des concurrents qui m’entouraient, y en avait peut-être deux ou trois qui avait les reins solides mais à part eux… Ça ne valait pas un clou ! Je zieutais rapidement sur un type mesurant grosso merdo un mètre quatre-vingt-dix, l’type qui vient pas d’chez-nous quoi ! Ouais c’tait une poiscaille l’bonhomme, pas que je supportais pas les poissons, au contraire je les aimais bien…Dans ma putain d’assiette ahahaha ! Hein comment ça j’l’ai déjà dit ? L’premier qui m’dit que j’radote, j’lui fourre mon poing dans la tronche c’est clair ?!



    Dernière édition par Flint Westwood le Jeu 1 Sep 2011 - 20:26, édité 2 fois


      lancer de dés : Premier dé : 1. Deuxième dé : 1
      Bon ok, j'vois l'problème...
      Depuis que j'suis rentré dans ce rade, un p'tit je-n'sais-quoi vient m'titiller la fibre délicate, ce qui a tendance à m'foutre un peu les nerfs en p'lote. Alors bon, comme j'comptais passer une bonne soirée, j'vais tâcher de garder mon calme et de pas tout tacher dès le début. N'empêche que même si l'ambiance à tout pour me plaire, ça s'rait cent fois mieux sans cette putain de petite écharde mentale. Le pire c'est que j'ai mis du temps à mettre le doigt dessus... Alors bon, laissons de côté les évidences tels que le ramassis de bouseux indignes de ma présence ni même la vindicte xénophobe envers ma nature marine... ça c'est des bases solides où que j'aille, ça fait partie du contrat pour ainsi dire. Non, là c'est un truc plus subtil, plus pervers. Mais maintenant que je sais c'que c'est, y a pas de raison pour que j'lui laisse m'empoisonner l'existence plus longtemps. Je me lève donc paisiblement avant de lancer un regard défiant quiconque dans l'assistance de me piquer ma place, puis je me dirige à travers la foule vers ma cible. Mon ombre imposante enlace ainsi le pianiste devant qui je me fige, tel une éclipse solaire. Tandis que l'homme déglutit bruyamment, je me penche à son oreille avant de lui susurrer quelques mots éloquents à défaut de sympathiques. Son visage se fige alors à mesure que son teint devient d'une blancheur extrême. Sans attendre de réponse de sa part, je soulève le capot du piano, avant de plonger mon bras à l'intérieur. Après avoir farfouiller sommairement, je la ressors dans un supplice de notes brisées, une poignée de pièces mécaniques et de fils dans la main. Voilà, il nous f'ra plus chier avec sa musique de merde ! Putain que ça fait du bien un peu de silence nom d'une bitte d'amarrage !



      Revenant tranquillement à ma place sous les regards méfiants de la plupart des spectateurs, je m'installe confortablement afin de pouvoir commencer ce fameux concours. C'est pas que j'ai soif, mais si en fait ! A boiiiiire ! Après quelques menues boissons de basses qualités comme apéro et un cigare pour les accompagner, les réjouissances commencent enfin ! Pas trop tôt, j'commençais à croire qu'il allait falloir que j'démonte l'établissement pour publicité mensongère. Voilà donc une armée de serveuses aguichantes qui se déversent sur nous tel un tsunami de jupons à carreaux, portant chacune un des précieux alcool du concours. Un à un je vois les autres gus s'enfiler leur mort-à-boire, et plus d'un s'étouffer dès la première choppe. Elles sont grosses mais tout d'même... quelle bande de lopette ces humains... Mais où elle est la mienne ?! V'là dix plombes que j'attends et y a personn*... ah, si la voil*... ? Houlà, c'est quoi ce binz ?!...



      Devant moi la foule se sépare comme devant un prophète, laissant passer avec une lueur de crainte et de respect le barman lui-même, secondée par ma serveuse attitrée. Tous ont les yeux rivés sur la consommation qu'il porte, ou plutôt qu'il tient fermement. Muni de deux épais gants de cuir remontant jusqu'aux coudes, il brandit au bout d'une longue pince en fer forgé un minuscule verre. Se déplaçant avec des allures de démineur, l'homme se glisse lentement jusqu'à ma table, avant de poser délicatement le ridicule récipient sur la table. Un discret soupir de soulagement accompagne l'ensemble de la foule lorsqu'il s'en écarte, indemne. Tout d'abord incrédule, je lorgne avec méfiance le breuvage qu'on m'a apporté... J'la sens mal cette affaire là... C'est alors que je vois une fine goutte couler le long du bord, avant de s'étaler sur le bois de la table. Un horrible petit nuage en forme de tête de mort accompagne alors le grésillement du vernis qui agonise en fondant. Rien que l'odeur qui entre de force dans mes narines suffit à créer un court circuit olfactif et à doubler mon taux d'alcool sanguin ! Bande de sales petits rats d'égout ! Vermines ! Raclure de... ! Voilà ce qui arrive quand on a un gueule d'hybride... Dès qu'une crasse est faisable ils vous l'envoient dans les gencives ! Après on s'étonnera que j'sois devenu ronchons... Mais pas question que j'me dégonfle ! Foi de « père tempête » j'en ai vu des pires !

      J'approche donc lentement la main du verre, le saisissant délicatement entre deux doigts. Ménageant mon effet sur la foule, je marque une pause le temps que tous puissent retenir leurs respiration. Puis soudainement, d'un grand lever de coude je m'envoie directement le verre derrière la cravate, cul-sec ! … Quelques secondes passent avant que l'ensemble de mon corps ne comprenne l'ampleur de l'attaque et ne lance les sirènes d'alarme. Ouah Pute borgne ! Il en dégage de l'arôme le bougre ! Nom de... Raaaaaaaah !! J'ai la gorge en feu et les boyaux qui s'mettent aussitôt en grève, sans compter tous les sinus qui se sont dégagés d'un coup ! Ah leconleconlecon...
      Pourtant, de l'extérieur, je présente encore une façade de marbre, façonnée par mon amour propre et ma fierté pour sauver la face, n'offrant à mon entourage qu'un de mes arrogants sourires pleins de suffisance. Ne pas montrer le moindre signe de faiblesse devant la populace, jamais. Doucement, afin de contrôler au mieux les gestes saccadés de mon corps encore sous le choc, j'allume un nouveau cigare SW, que je porte à mes lèvres. Un Numéro 9 dit « Portgas »... combattre le feu par le feu comme on dit. La braise s'embrase alors immédiatement sous l'effet de mon haleine... disons ardente. Mes yeux se posent ensuite par hasard sur le seul mec qui semble avoir aussi gardé sa dignité dans l'affaire, un genre de vieux baroudeur au regard plus fin et perçant qu'un stylet. Nos regard se soutiennent mutuellement.


      « Bon on passe à la suite ? S'agirait de coucher les gamins et de passer aux boissons d'Homme. »


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      Lancer de dés : Premier dé : 3. Deuxième dé : 6


      Clair qu’il était temps de passer à des choses plus sérieuses…Putain, y avait que la poiscaille et moi qui pouvaient tenir la marée, c’était triste à dire mais les p’tits jeunots d’nos jours c’est plus ce que c’était de mon temps ! Ouais, il avait bien raison, il était temps de mettre au lit tous ces gamins dans le sens figuré hein…Pas envie d’border tout ce petit monde ! J’réponds à l’homme poisson en tendant ma chope vide tout en lui adressant un sourire amical. Tiens…Mais y a plus d’musique ? C’est que maintenant que je viens d’le remarquer ? Bah ouais, la preuve…Pourquoi il s’est arrêté d’jouer ce con ? J’aime bien boire en musique moi ! Putain d’pianiste…Pas l’temps d’en dire plus v’là la deuxième tournée qui arrive…Il était temps, j’étais l’un des premiers à avoir terminé la première, l’gosier commençait d’nouveau à s’assécher. Bon, j’regarde pas ce qui a dedans, j’ai deux, trois choses à faire avant. J’crois pas que c’était interdit de s’lever en plein milieu du concours du moment que je me cassais pas la bobine, la tête la première sur l’sol. La première chose, rajouter un brin d’musique, ça cause beaucoup dans c’rade mais pour moi , manque la musique bordel de merde ! Un bar sans musique, c’pas un bar ! Je me dirige vers l’pianiste posé l’cul sur sa chaise à rien foutre.

      « Ça va ? On s’tourne pas trop les pouces ? »
      « Mon piano est cassé… »
      « Et ? »
      « …Je ne peux plus jouer… »
      « Et qu’est-ce que ça peut me foutre hein ? T’as bien d’autres instruments en réserve nan ? »
      « Euh…J’ai bien une guitare… »
      « Et bah qu’est ce que t’attends pour jouer d’la putain d’guitare ? Hein ?! »
      « Un…Homme ici m’a interdit de jouer de la musique »
      « Joues ou j’te crève ! T’entends ?! J’bois pas sans musique ! »

      Je sortis mon flingue que j’lui collais sur la tempe, mon instrument n’allait pas tarder à jouer une belle mélodie s’il ne se mettait pas jouer ! Dans la seconde, il avait sa putain de guitare dans les mains. Là, il réfléchissait à ce qu’il pouvait nous jouer, qu’il réfléchisse vite, là j’avais la gâchette très facile… Les notes commencèrent à affluer…
      ...Et bah voilà quand y veut ce con ! C’tait pas bien compliqué ! J’voyais bien qu’il avait d’la sueur qui perlait sur son front, j’me demandais bien qui lui avait foutu les jetons comme ça. Peut-être l’idée de crever que je lui avais imprimé dans le crâne…J’sais pas…J’tournais les talons tout en buvant un coup… … … …PUTAIN ! C’pas vrai ça ! Encore l’même truc que tout à l’heure ! C’est quoi ce tirage au sort à la con ? Hein ?! Déjà que j’vois tout en noir et blanc ça risque pas d’arranger mes affaires leur machin ! Bon ok, j’bois quand même encore un coup pour la forme. Putain ça fait quand même du bien ! Où j’en étais moi ? Ah oui ! C’vrai les gugusses du concours…Vont voir de quel bois que je me chauffe ceux-là ! Je parcourais entièrement la salle pour me diriger vers le zing qui était là-bas tout au fond. C’était à cet endroit précis que les boissons débarquaient. Une autre gorgée pour rincer tout ça ! Bah oui faut bien que j’ai la gorge claire pour causer correct ! Un putain de gars commence à me dévisager du regard tandis que je pose le godet sur le comptoir.

      « Qu’est-ce tu regardes toi ? Hein ?! Restes pas planté là, j’ai à te causer deux secondes ! »
      « Que je puis-je faire pour vous ? »
      « J’peux savoir pourquoi on m’a servi deux fois l’même godet ? Et puis c’quoi c’te putain de boisson ? »
      « Objectivement, ce sont les règles du concours Monsieur »
      « Objectivement est une locution foireuse dont je n’ai que foutre ! Alors la prochaine fois essaies de m’donner une autre boisson ou ça va très mal se terminer…Pigé ? »

      Ouais ça pourrait très mal se terminer pour lui…Comme pour moi d’ailleurs. Bon l’était temps que j’pose un cul sur une putain d’chaise. Sans même l’vouloir, j’me dirigeais vers l’homme poisson qui était à la table à côté laissant ma propre chaise déserte. A côté de lui, deux types presque amorphe, les trois autres tenaient encore à peu près l’choc mais vu leur gueule…ça ne durerait pas bien longtemps ! Ahahaha. J’posais mes yeux dans sur l’gars sur la droite, le plus en forme de la clique après la poiscaille

      « Dégages de là gamin, c’ma chaise ! »
      « Mais j’suis assis ici depuis l’début, t’as trop picolé grand père ! »
      « Dégages gamin, j’aime pas m’répéter… »
      « Vas te faire foutre ! »

      Ma main, par pure inadvertance et maladresse, s’emparait des doigts du gamin prétentieux pour littéralement les retourner dans un craquement sourd. Ceci fut accompagné d’un râle et d’un léger cri strident comme l’mec qui avait pas encore fini d’muer. L’gamin se roulait sur le sol, plié par la douleur. D’ailleurs les juges crurent que ce dernier venait de tomber sous les effets de l’alcool, il fut donc disqualifié…Pas d’bol. Moi j’prenais la chaise ainsi libre pour foutre à côté de l’hybride qui entamait son verre. Moi j’posais le mien tout en me foutant bien à l’aise.

      « J’te jure, d’nos jours…Aucun respect des jeunes pour leurs aînés…Où va c’putain d’monde ? Bwarf…Après tout tant qu’j’ai à boire ! En plus y a enfin un peu d’musique dans ce rade, chais pas ce qu’il avait l’autre là, blanc comme un cadavre quand j’lui ai demandé d’jouer ! D’ailleurs…Il a raté sa vocation d’guitariste ahahaha ! T’as l’air plutôt balaize en picole, enfin p’t être le seul capable d’me tenir tête et ça, ça fait putain de plaisir à voir, j’vais pouvoir continuer d’boire à l’œil hé hé. Moi c’Flint, futur gagnant d’ce concours ! Ahahaha »

      J’remuais mon godet pour voir si y avait pas des copeaux ou un truc du genre, ouais j’sais j’avais déjà remarqué mais je venais de penser que ces même copeaux, j’l’ai avais peut-être bu…Plus les lampées allaient et plus mon gosier s’engourdissait, des picotements me prenaient la gorge comme-ci un volcan était prêt à entrer en éruption dans mon estomac. ‘Fin ça, j’ferais tout mon possible pour que ça arrive l’moins rapidement possible ! Les deux mecs amorphes continuaient d’boire puis ils tombèrent raides, Le nez plongeant dans leur godet respectif et ça au même moment. Et deux de moins pensais-je. Sur la cinquantaine de participants, il devait en rester à vue de nez trente…Putain dix bonhommes par tour, ça allait être vite réglé…Et ces bandes de connards ne pensent même pas à ma propre cuite ! Bandes d’enfoirés ! Allez hop ! Cul sec ! La garce me fait toujours autant le même effet...Ouah...Bon c'est quoi ce coup-ci ? La surdité ? Le mutisme ? Aveugle total ?...J'attends quelques secondes...Bon...Que dalle...Cool...A part que ça tangue un peu tout roule ! Tournée suivante bande de moules !


      Contrainte Citation Michel Audiard : "Objectivement est une locution dont je n'ai que foutre" tiré de "Mort d'un pourri"


        Visiblement le Gary que j'ai en face partage plus ou moins les même ondes que moi, c'qui fait plaisir à voir. Quand on est un connard fini à la mentalité de teigne, c'est pas évident de tomber sur des gars avec qui on apprécie de passer un moment peinard. Visiblement il a pas l'air trop niais, il tient l'alcool et ma face de poisson semble passer au second plan de ses préoccupations. J'lui demanderai pas grand chose de plus ce soir, on va pas faire le difficile ni cracher dans la soupe. Je réponds donc à son levé de choppe par un hochement de tête semi-amical, faudrait pas non plus qu'il s'imagine que j'fais ami-ami comme dans une court de maternel. Mon respect ça se gagne pas en une seule choppe amigos. De toute façon j'aurais bien du mal à lui dire quoique ce soit, ce foutu tord boyau à l'arrière goût très très lointain de cactus est en train de me dissoudre les branchies. J'vais pas prendre le risque d'avoir la voix qui mue devant tout l'monde... Du coup je me contente de soutenir son regard en fente, à mi-chemin entre le défi et la complicité.
        Puis arrive le moment où l'homme semble titiller par quelque chose, un peu comme moi quelques minutes plus tôt... Il se lève donc avant de disparaître dans la foule encore nombreuse, me laissant enfin plus ou moins seul... Du coup, tandis que je jette un œil autour de moi, le gars juste à ma gauche m'interpelle, l'haleine pleine d'alcool et l'esprit embrumé par ses effluves.

        « Ben merde alors ! T'es résistant la poiscaille ! Mais t'inquiète on t'aura, on saura faire ta fête sale *... Glups ! »


        Glups, c'est le bruit qu'il fait tandis qu'il avale péniblement sous l'effet de la surprise mon shooter vide, que je lui ai projeté d'une pichenette directement au fond de sa grande gueule. Voilà qui devrait faire un bon barrage aux flots intarissable de sa connerie. C'était ça où lui briser la nuque alors bon... on peut dire que j'me sens d'humeur sympa ce soir huhuhu.



        Je me lève alors à mon tour, laissant le redneck s'étrangler au sol pour aller dire deux mots au barman. Je traverse ainsi une nouvelle fois la foule, tel un requin évoluant lentement en eau trouble. Putain que ça arrache vraiment c'te merde... A peine le gars se retourne à l'appel de son nom que je le chope par le col avant de le faire glisser au dessus de son comptoir ! Tout doucement, je lui susurre :

        « Écoute-moi bien attentivement l'ami. Tu me ressors encore une fois ton tord-boyaux pourri et j'te fais boire tout le reste de la bouteille, compris ?! »
        L'homme hoche rapidement de la tête, la peur dans le regard. « Bien. Et maintenant je parie que tu te souviens que tu adores les hommes-poissons en fait... pas vrai ? » Nouveaux hochements compulsifs de tête.



        J'étais sur le point de ponctuer encore un peu plus mon allocution, quand tout à coup, le son d'une guitare sauve le pauvre barman. Non mais on se fout de ma gueule là ?! Oubliant instantanément le type que je re-projette d'un mouvement de poignet en arrière, je me dirige à grand pas vers l'origine de ce petit air de blues. Sans le savoir je frôle alors le pistoleros de ma tablée, qui lui même est en train de faire le trajet inverse. J'arrive donc rapidement devant l'ex-pianiste à vocation de guitariste, qui blêmit à mon approche. Pourtant ses doigts continuent à glisser sur sa gratte, comme si s'arrêter ne pouvait que signifier sa mort. Devant sa mine d'ahuri terrifié qui ouvre la bouche tel un poisson hors de l'eau, je le coupe directement avant que le premier mot d'explication ne puisse en sortir.

        « Nan mais tu t'fous de ma gueule là ou quoi ?... »
        « Euuuh... c'est à dire que *... »
        « Quand j'dis pas d'musique c'est PAS de musique ! Mais bon, t'as d'là chance j'aime bien le style que tu viens d'nous sortir là... » lui dis-je tout en prenant sa guitare dans mes mains. La seconde d'après elle se verra fracassée sans méchanceté sur la tête de son ex-propriétaire.

        « T'as d'la chance... car si en plus j'avais pas aimé tu nourrirais les porcs à l'heure qu'il est. Maintenant, si t'arrives à en trouver une autre tu peux recommencer ton morceau, c'était pas si mal. »



        Une fois cette petite leçon de respect et de méchanceté semi-gratuite donnée, il ne me reste plus qu'à me rassoir à ma table, cette fois au côté de du briscard qui se ménage une place avec un tact que je ne peux qu'apprécier.

        « ...Moi c’Flint ... » j'laime bien ce gars, il m'rappel*... « … futur gagnant d’ce concours ! Ahahaha. » Ahahah...ahah... ou pas en fait. Toi coco j'te trouve un peu trop sûr de toi pour le coup... Niveau alcool j'prefère déguster qu'enfiler, mais ne fume pas le hareng avant de l'avoir pêcher, conseil « d'ami ». Enfin bon, on va pas s'embrouiller pour si peu, un peu de compétition et d'espièglerie n'a jamais fait de mal à personne... Surtout que mon p'tit doigt me dit qu'il serait pas impossible que ce gars m'occupe un bon moment, ce qui est relativement rare. J'lui pardonne donc sa vantardise, préférant lui mettre le nez dans son erreur, avec le sourire si possible.

        Mais voilà nos conso' qui arrivent enfin ! Pas trop tôt ! J'commençais à m'sentir un peu comme un gobie sur les rochers avec son putain de tord boyaux. J'espère qu'il aura compris la leçon cet idiot de barman, et qu'il aura su en tirer les choix les plus judicieux. Vu la gueule qu'il affiche derrière son comptoir, nul doute là-dessus huhuhu. Me voilà donc servi d'une splendide chope d'ambroisie, dont le fumet délicat ne peut que me combler de bonheur. Et ben voilà qui est beaucoup mieux héhéhé ! Ça f'sait une paye que j'avais pas eu droit à un tel nectar ! Ni une ni deux je m'engouffre la délicieuse boisson, la faisant plusieurs fois tourner dans ma bouche avant de l'avaler. Wouaaaaah que c'était bon... en plus de m'avoir laver du poison précédant, le précieux remède me tapisse l'œsophage, délicate sensation d'apaisement qui devrait durer un p'tit moment. Mes pensées sont claires, mes yeux pétillants, ch'suis d'attaque mes loulouttes ! Ce Flint n'a qu'à bien se tenir huhuhu.

        « Toji Arashibourei. Heureux d'voir que certains humains valent le coup d'sortir des océans.  Huhuhu. Jte l'dis tout de suite, j'en ai rien à battre de ce concours pourri, les honneurs d'un bled pareil ça a plutôt tendance à m'tâcher qu'à m'glorifier. J'cherche juste un coin peinard loin des crises de jalousie de ma régulière, avec des mecs fendards pour lever le coude en cadence. Tu m'suis ?»

        Sans lâcher le sourire malicieux qui s'est peint sur mon visage depuis tout à l'heure, je sors un deuxième cigare de ma poche, un autre Num.9 identique à celui que j'ai déjà au bec. Puissant et ressemblant à un cigarillos, ça devrait être le genre du bonhomme. Rien de tel que de partager de bons cigares avec du bon alcool pour passer une excellente soirée.

        « Un cigare l'ami ? »



        [L'ambroisie m'immunisera à l'effet de l'alcool du tour suivant]
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        Lancer de dés : 5


        Troisième tour de piste, troisième round, troisième godet. Des cinquante soûlards du départ n'en restait plus que vingt-cinq, vingt-cinq concurrents en moins en seulement deux tours, c'était fort ! Trop fort pour eux d'ailleurs ahahahaha. J'comprendrais jamais les p'tites descentes, faudrait qu'ils pensent sérieusement à changer de registres, qu'ils laissent les boissons d'hommes à des hommes tandis qu'il y iraient siroter tranquillement leur jus de pomme ! Tout ce que j'espérais maintenant, c'était une autre putain de boisson, bah oui, à force de boire tout le temps la même chose ça lasse ! Merde...Y a un comme un hic...Ce serait même un choc... …. C'est l'unique musicien en stock de ce rade et il est pas capable de jouer plus de cinq minutes ?!!! Mais il va se sortir les doigts du cul oui ou merde?! Il est conscient de ce qui va lui arriver dans les dix prochaines secondes s'il commence pas à gratter de sa guitare ? Je plante mon regard dans ses yeux, soudain, sans même me regarder je l'vois trembler de tout son long, a-t-il pressenti ce qui allait lui arriver ou bien était-ce mon aura meurtrière qui lui avait mis la puce à l'oreille ? J'en sais foutre rien. Rouge, jaune, verdâtre puis cadavérique, son visage essayait vainement de fuir mon regard, mais c'était peine perdu, je m'efforçais à le toiser autant que possible. Pas l'temps de m'attarder sur son cas, la poiscaille commençait à m'causer...Mais tu perds rien pour attendre mon gaillard...

        Cash, franc, précis et direct. Voilà quelques mots qui résumaient à peu près le fin fond du tréfonds de ma pensée sur le gars en face de moi. Ouais l'était pas là pour gagner, simplement pour picoler, pas de prise de tête, peinard, tranquillou. Moi c'était différent, j'voulais picoler mais j'voulais aussi gagner, bah ouais un million de boule, ça met un peu de beurre dans les épinards ! C'est clair que les honneurs de c'taudis n'avaient rien de folichon, mais quand ça sent l'oseille j'dis pas non ! Ouais lui et moi, on semblait différent, j'avais peut-être l'avarice en plus...Et c'est quand j'pensais justement ça que le dénommé Toji m'offre gracieusement un cigare. Ouais, bon les cigares type barreaux de chaise c'pas forcément mon truc mais là franchement ça allait. Déjà coupé et tout...Franchement trop la classe ! Je ne m’embarrassais guère de manières en l'allumant sans ménagement.

        « Merci bien ! Ouais t'as raison sur pas mal de trucs, clair qu'on s'en tamponne du prestige, de la gloire et des honneurs. A la base, j'étais venu en ville pour faire quelque chose, me demande pas quoi, j'ai déjà oublié...Et puis j'suis tombé par le plus grand des hasards sur ce rade qui ouvrait bien gentiment avec c'putain de concours pour boire à l'oeil. D'habitude, j'sors presque jamais de mon trou sauf en quelques occasions, j'bosse pas non plus, trop honnête pour ça...Et puis j'tiens pas plus que ça à me retrouver derrière une cellule...Du coup c'blé, ça ferait du bien ! Mais bon, c'est pas la priorité loin de là ! Ahahaha. »

        Mouais, j'avais pas trop mal résumé la situation ! Ouais, d'ailleurs...Faudrait que je réfléchisse à ce que je devais faire à la base, c'était quoi déjà ?...Bah j'verrais ça plus tard ! Si ça avait vraiment été urgent, je m'en serais rappelé ! Aaaah ! V'là la troisième tournée qui pointe enfin le bout de son nez, c'est pas trop tôt bordel ! Je regardais rapidement ma chopine qui faisait son entrée puis je me penchais très légèrement au dessus de mon godet pour voir de quel bois cet alcool se chauffait. Robe apparemment foncé de ce que peut remarquer ma vue bicolore...Odeur légèrement fruitée...A priori c'était ni plus ni moins que du vin...Mouais, enfin j'préfère me méfier ! Avec les coups de pute qu'ils seraient capable de nous faire...A mon avis, ce n'est pas que du vin...Bah tant que je l'aurais pas goûté, j'le saurais pas ! Je faisais très discrètement jouer ma langue et mes papilles gustatives pour y déceler un quelconque indice...A priori c'était ni plus ni moins que du vin...Pas de la qualité supérieure, pas de la piquette non plus, du vin quoi ! Ça passe tout seul dans l'gosier, ça change de l'autre boisson. Ahahaha vous voyez bande de putes quand vous m'donnez une autre boisson tout de suite, c'est mieux !

        « Excuses-moi, j'ai une affaire à régler... »

        Je me levais rapidement de ma chaise, y en avait un que j'avais pas oublié...Quelques verres de plus et j'aurais probablement jeter l'éponge...Ou je l'aurais simplement troué devant toute l'assemblée, c'est selon...En tout cas, ce musicien miteux me mettait sacrément en rogne...J'avais comme l'impression qu'il se foutait royalement d'ma gueule et j'aimais pas trop beaucoup ça...Je marchai vers l'autre crétin trop soucieux de remettre en ordre ses instruments...Je lui souris...Il tire la tronche...Pas étonnant...Plutôt clairvoyant... Il suait le bougre, comme un cochon perdant sa graisse et qu'on aurait foutu sur une broche en le faisant grillé sur le feu. Mouais, comparaison de mes deux mais j'ai pas trouvé mieux ! Bref ! Il n'avait pas l'air content que je sois devant lui, il était sans doute conscient que je n'étais pas là pour lui compter fleurette !

        « Alors, alors...On n'a pas compris la leçon ? »
        « Je...Je....Je répare mes instruments ! »
        « Tu répares tes instruments.... »
        « T...Tout...Tout à fait ! »
        « Ah mais c'est parfait ! Tu veux un coup de main ? »
        « Non, ça ira merci bien... »
        « Mais si, mais si ! J'insiste ! »
        « B...Bon...Ouvrez le capot du piano pour voir de quoi qu'il en retourne »
        « Très certainement ! » (sourire carnassier)

        J'ouvrais le machin, à vue de nez, les cordes avaient pris une sacrée claque, j'sais pas si c'était réellement réparable, et je n'en avais strictement rien à faire! Le bonhomme à l'allure de cadavre entreprit de passer tête et buste pour jouer de ses mains sur les cordes amochées...BLAM...Le couvercle se referme...Oups...Quel maladroit je fais ! J'ouvrais à nouveau le capot...BLAM...Rha quelle buse je fais, mon pied a glissé chef ! Ouh putain !...BLAM ….C'est quoi ce putain de bordel ? BLAM ...BLAM ...Un relan comme j'en fais que peu habituellement ! Je me concentrais histoire de pas tout relâcher sur l'putain de piano...BLAM...Putain ça passe pas !! BLAM...Ils m'ont encore baisés les enfoirés ! Enfoirés ! Pute vierge! Rhaaa...BLAAAM...Ouais mais si elle est prostituée elle est forcément pas vierge et si elle est pucelle ce n'est pas une pute CQFD. Bref c'est pas en analysant des pensées aussi insignifiantes que celles-ci que la situation s'arrangera !...Je me retiens avec mes putains d'à priori tiens ! Ouais, les règles sont les règles...J'ai signé pour jouer, et j'ai pas encore perdu bande d'enfoirés ! Je me ressaisis quitte à me foutre une bonne baffe assez discrètement.

        Et puis quitte à être totalement malade le temps que ça passe, je sifflais les dernières gorgées du breuvage bien à contre cœur...Bon direction les toilettes, j'verrais sur le tas ce qu'il en est réellement...Infecte, sale, dégueulasse, puant...Stop ! J'arrête là cette énumération, la phrase « chiottes de taverne» se suffit à elle même pour exprimer la situation présente ! A peine entré, j'ouvrais le robinet d'eau froide histoire de me rafraîchir la gueule, les deux mains formant un bol pour m'asperger le visage. C'était pas encore ça, mais mon estomac retourné, mon foie alcoolisé commencèrent à donner les quelques signes d'une vigueur nouvelle. Bon...Tant que j'suis là...Tiens, qu'est-ce que fout un costard cravate plié en plein milieu de la pièce ? Faut être con quand même...M'enfin...Je voulus entrer dans l'une des pièces qui servaient à protéger un temps soit peu les lopettes en manque d'intimité ! Bordel ! Mister Royal Cheese ! Ahahaha Qu'est ce qui fout là ce con ? Ah mais oui c'est vrai ! Je l'avais vu entrer dans les chiottes, il en est pas ressorti depuis !

        « Oh putain mon cochon, si tu voyais la gueule que tu tires en c'moment ! Ahahahahahahahaha....Hein ? Hey Oh ? Baleine t'es mort? »

        J'lui tâtais le pouls rapidement...Ah bah ouais, il est mort ce con ! J'y crois pas...Ce con est peut-être mort la taupe poussant au trou ! Bah merde, ça me ferait chier c't'histoire ! Bon...J'vais tenter une autre porte, j'aurais peut-être pas de cadavre c'coup-ci ! Je sortais des toilettes où Mister Royal Cheese se trouvait pour en ouvrir une nouvelle...Un bruit derrière moi...Trop tard, un type se ruait déjà sur moi puis m'attrapa par la gorge en me strangulant. Mon visage se crispait, les dents serrés j'essayais de me défaire de l'emprise. Mal m'en prit, mes mains furent lacérés par l'objet qui m'étranglait. Pas difficile de deviner à qui Mister Royal Cheese devait son état ! Raclure de merde ! C'est pas toi qui va bousiller ma soirée !! Je m'élançai en arrière, le dos de mon agresseur percuta violemment le lavabo, je profitais ainsi de l'occasion pour me dégager du type. J'voyais pas pourquoi un putain de type crâne rasé, en tenue de parfait serveur voudrait tenter d'assassiner des concurrents...Surtout dans des toilettes...Mais bon, c'était pas ces mots là qui fusèrent dans mon esprit à ce moment là, non tout ce que je voulais c'était lui faire la peau tout simplement !

        « Enfoiré...Mon poing s'enfonçait dans le nez du fauteur de trouble...Tu voulais...Mon tibia passa dans les côtes de cet imbécile indolent...Bousiller ma soirée hein ?!...Une mandale dans l'arcade sourcilière lui fit pisser le sang...Tiens v'là pour toi !...Sa tête passa dans le marbre du lavabo qui se fracassa au contact...J'vais t'en briser une mais la paire restera intacte, boule imberbe !...Un magistral coup de pied castrateur vint plier le bougre en deux...J'en ai pas terminé avec toi mon salaud ! Nan va pas croire ça, j'accueille toujours bien mes invités !...J'enlevai l'une des quatre portes de ses gonds pour frapper le dos de la boule de billard qui se vautra sur le sol...Allez p'tite lopette, c'est tout ce qu'on a dans le ventre hein ?!! Même plus bourré qu'ça j'te pilerais en deux minutes ! Viens, j'vais t'offrir un verre !...Au frais du patron boule de billard ! Régales-toi !...Je plongeai ainsi sa tête dans la cuvette des toilettes tout en tirant la chasse plusieurs fois...C'est bon ? T'as plus soif ? Tsss...C'était l'heure de te botter l'cul et de mâcher du chewing gum mais j'ai plus de chewing gum... »

        Je passais mes mains rapidement sous l'eau histoire de rincer le sang qui s'y écoulait. Le cigare gracieusement offert était intact, par je ne sais quel miracle ! J'entrepris donc de le rallumer avant d'aller pisser ! Finalement ! En y réfléchissant, j'avais plus trop la gerbe, quelques relans de temps à autre mais moins annonciateur de catastrophes comme le tout premier ! Je sortais des toilettes, tout de même un chouia en rogne. Puis, je regardai l'assemblée d'un air atterré, une véritable hécatombe s'était produite pendant le laps de temps où je regardais ailleurs ! Bande d'enflures ! Pourriez résister un peu plus longtemps ! Attends que je compte pour voir...Quinze ! Ça veut dire que dix autres types se sont écroulés pendant l'intervalle de grosso modo quatre minutes...J'allais m'asseoir rapidement tout en fumant mon cigare.

        « C'est quoi c'carnage ? »


        Dernière édition par Flint Westwood le Mer 30 Nov 2011 - 23:06, édité 2 fois
          « C'est quoi c'carnage ? »

          « Chuuuuuut !... Ta gueule, tu vas m'faire repérer ! »

          Sur le moment j'dois avouer qu'il y a mieux pour prendre contact, jl'avoue. C'est pas forcement évident de savoir quoi répliquer à ça, surtout quand la voix qui vous chuchote aussi fort qu'elle l'ose est en train de s'adresser à vos bottes. Vous m'direz : mais il est con lui, pourquoi il parle aux bottes et pas tout simplement au mec qu'il y a dedans ? Ben de un j'vous dirais de vous mêlez d'vos affaires bande de p'tits malins... de deux que lorsqu'on est planqué sous une table de saloon, la seule chose qu'on voit d'un mec qui se tient à côté c'est tout ce qui s'trouve en dessous du ceinturon. Alors comme j'ai pas pour habitude de parler à la braguette des gens, ben j'me rabats sur les santiag' en peau d'lézard. Bon, comme je vois que l'autre empaffé il n'a pas l'air plus finaud que ça, je sors de dessous mon abris avec un maximum de prudence, zieutant du côté de la ruelle comme si ma vie en dépendait. Comme j'vois pas un prémisse de c'que j'redoute, ni du côté des fenêtres, ni du côté de la porte, j'me détends un minimum et souffle un bon coup. Pfiuuuuu... j'ai eu chaud cette fois... Pour un peu j'aurais passé un sale moment. Heureusement que le danger semble écarté...

          Bon, j'vois à la tronche perplexe du gars que j'ai en face de moi qu'une explication s'impose, sinon j'vais passer pour un baltringue à ses yeux et j'vais d'voir le buter ensuite. Avouez que ça s'rait con après un si bon début. Du coup je m'éponge la nuque avec un bandana subtilement volé une seconde plus tôt à un gars ivre, que je remercierai d'un bon coup d'rangers dans les reins histoire d'avoir une chaise de libre... Au même moment une jolie serveuse passe juste derrière moi, ce qui me laissera l'occasion d'intercepter sa cargaison alcoolique d'une main avide. J'ai b'soin d'un p'tit remontant après mes frayeurs, et c'est pas une greluche habillée comme... on peut appeler ça habillé en fait ?... non... remarque c'est pas plus mal héhéhé... fiuuu! Enfin bref j'me perds et c'est d'là qu'viennes toutes mes emmerdes du jours. Me voilà donc en train de m'enfiler au goulot toute une bouteille derrière la cravate, sans forcement prendre la peine de regarder de quoi ça a l'air ! Glups... Pas mauvais c'jus d'pomme. Un p'tit côté pétillant après les dix premières gorgées, mais c'est loin d'être dégeu'. J'pourrais presque dire que ça s'marrie vachement bien avec l'arrière goût d'ambroisie qui m'reste au fond d'là gorge, si seulement j'avais pas s'mot en horreur. Mariage ! Brrrr... rien qu'd'y penser j'en ai la chaire de poule ! Blam ! La seconde moitié de la bouteille prendra la suite de la première, c'est à dire direct dans l'œsophage ! Marre des débats philosophiques sur les verres à moitié pleins ou vide... autant les vider entièrement non ?! Enfin bref...



          J'repose ensuite la bouteille vide sur le plateau de la serveuse bouche bée, qui ne semble pas en revenir. Elle à jamais vu un mec siffler du 85% comme du p'tit lait ou quoi ? Pas grave pitchoune, j'te pardonne, t'es pas habituée à avoir des mecs de classe internationale dans ton rade de blaireaux. Donne moi cinq minutes en tête à tête et j'te montrerais l'étendue de mes exploits héhéhé*bleurps !... Houlà, v'là que j'me perds encore dans son décolté. Reste concentré Toji, sinon ça va encore barder pour ta trogne. Avec une soudaine prise de conscience, dictée par un instinct de survie malmené par la boisson, je me détourne de la paire de miches qui m'asticote pour me tourner vers mon compagnon de beuverie.

          « Ben t'étais passé où toi ? T'as raté l'hécatombe de peu huhuhu. A croire que les shooters qu'ils s'enfilent sont pas les mêmes que les nôtres ! D'ailleurs, pas mauvais le cidre doux que t'as testé tout à l'heure... Un peu fade mais ça s'laisse boire... S'cuz pour la partie de cache cache, mais j'ai cru voir ma matrone qui m'cherchais par le hublot... J'peux t'dire que si c'est l'cas et qu'elle me trouve ici , l'apocalypse aura un ptit arrière goût de déjà vu pour nous tous quand il fera son entrée. Lorsqu'elle est d'mauvais poil, elle est au top pour pourrir une saine ambiance... Qu'est-c'tu m'regardes toi ! Baisses les yeux ! Baisse les yeux j'te dis ! crache-je à un pauvre bougre qui passe par là.
          Hum. J'te disais quoi déjà ? »




          Soudainement, je ressens comme un grand manque ! Bon ok mon verre est encore vide, mais c'est pas ça. Putain mon cigare ! Où qu'il est t'y passé ?! J'ai du l'paumer dans ma subtile manœuvre de replis mobiliesque. Chier ! Jvais d'voir m'en ressortir encore un autre. J'lai use plus vite que mes slips dans c'bouiboui ! D'un main tâtonnante me voilà donc dégainant un énième bâton de mort, tandis que de l'autre je saisis sans prévenir celui de mon collègue. Je me sers ensuite de sa braise pour allumer le mien, ayant trop la flemme de chercher aussi mon briquet. M'en voudra pas j'lui rendrai de-suite, sans compter qu'il est à moi ce cigare à la base nom de nom ! C'est à peu près à ce moment là qu'une nouvelle vague de boisson arrivera, perdue dans une énième conversation qui recommence.

          De mon côté, je me r'mettrai le deuxième cigare dans l'bec, oubliant complètement que j'ai déjà le mien en bouche. Humph... fameux ces cigares !




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          Lancer de dés : Premier dé : 3. Deuxième dé : 4.

          Bah il est passé où ? J'le vois nul part ? J'étais persuadé qu'il était là tout à l'heure ? Je me serais pas gouré de table par hasard ? Je scrute la salle à la recherche de la poiscaille...Mais y a vraiment personne ? Il est parti ou quoi ? Je regardais vite fait au comptoir voir ce qu'il en était...Toujours rien...Pourtant, ne pas voir un type comme lui, ce serait rater un éléphant dans un putain de couloir...Bah ouais, un homme poisson c'est quand même peu orthodoxe au niveau de l'aspect physique...Soudain j'entends une voix...Celle-ci me fait d'ailleurs signe de me taire...Mais qui me cause là ? Je mis longtemps à me rendre compte à qui cette voix appartenait...La poiscaille ! Mais...La voix vient d'en dessous la table ?! Mais qu'est-ce qu'il fout là ce con ? De quoi je vais le repérer ? J'sais pas moi...Je faillis juste me vautrer sur la table en me baissant pour voir ce que cet ahuri faisait. Il a trop picolé ou quoi ? Je tentais ainsi de suivre des yeux son regard d'homme poisson, histoire de voir ce qui l'effrayait à ce point...L'tableau accroché au mur là ? Je regarde l'oeuvre de plus près, mais c'est vrai qu'elle était dégueulasse cette peinture ! Comment l'patron a pu exhiber ça dans son saloon ? C't'un putain de manque de goût, c'est moi qui vous l'dit...Mais à qui j'parle moi...Bref ! C'était pas une raison d'avoir peur de ce machin hideux !

          J'pensais pas que c'était une petite nature c'bonhomme...Finalement il se décide à sortir d'en dessous cette table pour aller jeter un coup d'oeil du côté de la ruelle...C'est mon imagination, ou bien il est plus bizarre qu'il en a l'air ce type ? Non pas que j'aime pas les gars bizarre, j'en suis moi même un ! Enfin, j'suis l'premier à admettre la réalité des choses ! Pourquoi j'crache sur mon propre dos ? J'sais pas...Il est peut-être pas assez sale ce dos...C'est fou ce que je peux raconter comme conneries moi...Peut-être l'alcool qui commence à me taper au système...Puis merde, je me pose trop de question, ouais c'est un peu ça quand j'ai un coup dans le nez, je cause, je cause mais là j'dis merde, j'vais plus penser à rien d'autre qu'à boire et puis basta...

          ...Si seulement j'avais un putain de godet entre les mains ! Hey mais lui il a une bouteille entre les mains ! Allez vas-y fait péter la bout...PUTAIN ! Enfoiré ! Moi aussi j'avais soif ! Si il commence à la jouer solo aussi...Mais c'est que j'ai soif moi, ouais bon j'vais tout dégueulassé mon prochain godet avec mes mains pleines de sang. Mais bon ça c'est qu'un léger détail qui ne mérite pas qu'on s'y attarde plus que cela ! Ouais donc j'disais quoi moi ? Ah ouais j'ai une putain d'envie de m'occuper de ce gosier desséché mais comme je n'ai rien sous la main, j'étais donc obligé de me contenter du cigare offert par le fameux Toji. Ce denier m'demandais où qu'j'étais passé, pas le temps de lui expliquer qu'il embrayait sur le véritable pourquoi du comment il s'était planqué sous cette table...Ah c'était donc pas le tableau de merde qui l'avait mis dans cet état ? J'pensais pourtant...'Fin bref, je l'écoute causer avant de rire un bon coup.

          « Tu vas pas me croire ! J'ai exactement la même à la maison ! Ouais j'sais ce que tu peux ressentir, les femmes sont plus dangereuses qu'on peut le penser ! Enfin bon, elle irait pas jusqu'à créer une apocalypse comme tu dis mais pas très loin ! Franchement, elle me tanne toute la journée pour que je fasse autre chose que picoler, fumer et glander sur la terrasse en bois d'ma maison ! Elle arrive pas à comprendre que j'ai pas d'autres options que les trois que je t'ai cité! 'Fin bref ! Fais pas bon énervé ma pupuce non plus ahahaha ! »

          Tiens, ça me fait penser qu'elle m'avait demandé quelque chose...Putain, ça va barder pour mon grade si je trouve pas ce qu'elle voulait que je fasse...Allez Flint ! Réfléchis un peu dans ta putain de caboche...Allez faire les courses ? Nan...Acheter du rhum ? Nan...Rendre visite à sa mère ?... Nan, j'vois pas pourquoi j'devrais aller voir la belle doche, je l'ai jamais aimé cette mégère, j'ai dû aller la voir quoi...Deux fois...'Fin bref, j'verrais ça plus tard, pas envie de me préoccuper de ces choses là...Je finirais bien par trouver ce que c'est...Ah ! Ça y est ! Enfin !...La quatrième tournée débarquait ! Et bah, c'est pas trop tôt j'ai envie de dire ! La boisson pour une fois, me fut rapidement apportée ! J'allais pouvoir me réhydrater...Une gorgée...Deux gorgées...Trois gorgées...Aaaaaah ! Putain que ça fait du bien d'avoir un peu de liquide qui te chauffe toute la tuyauterie ! Ouais, c'est le troisième godet de ce genre qu'on me rapporte, comme l'a dit la poiscaille ça commence à être un peu fade au goût...Et j'vois pas où il a trouvé c'putain de goût de pomme si caractéristique d'un cidre...Enfin bon, c'était lassant, mon palais voulait découvrir des terres inexplorées de la boisson...Pas un putain de paysage qu'on voit en sortant de chez soi...A cause du machin, j'avais toujours la vue en noir et blanc, mais bon sinon rien de bien extraordinaire...Tiens ça me fait penser..

          « Ah ouais ! Je t'ai pas encore raconté ça ! Tu m'as d'mandé tout à l'heure où que j'étais passé j'crois non ? Bah figures-toi que j'étais tranquillement parti aller pisser...Ouais rien d'extraordinaire sur ce coup là tu me diras ! Attends, attends, le meilleur arrive...J'ai voulu rentrer dans l'un des chiottes et là qu'est-ce que je trouve pas ? Un type sur le trône...Mort tout autant qu'un cadavre puisse l'être...'Fin bref, je me pose pas plus de questions que ça, je ressors et là t'as un type qui veut m'étrangler avec je sais pas trop quoi...'Fin bon je l'ai dérouillé et m'voilà... »

          Ouais...Je me demandais toujours qui c'était cette boule imberbe qui traînait dans les chiottes, si il me refait ce coup là...J'le descends le bonhomme et sans préavis! Tiens ? Qui a éteint la lumière ? On y voit plus rien dans ce rade ! Mais j'sens bien que quelque chose tourne pas rond...Aucun des rescapés de semblait s'en plaindre plus que ça...D'où le déclic...Bordel ! J'vois plus rien ! C'est même plus une vue bicolore c'est devenu de la monocolore ! Ouais monocolore ça se dit pas ! Mais j'cause comme j'veux okay ? J'entrepris de trouver mon godet histoire d'attendre que ça passe...Encore fallait-il que je trouve celui qui était l'mien ! Et ça c'était pas évident...Ma main toucha une poignée que je saisis sans demander à personne...J'goûte...Ouais ça à l'air d'être ça...Enfin j'crois...Pas sûr...Ah ! Si je retrouvais enfin le goût fadasse caractéristique de la boisson ! Une fois mon tonnelet vidé, ma soif étanché et quelques minutes passées, je me résignais à me rendre à l'évidence...Cette putain de cécité ne passait pas...

          « Euh...Toji ? Ça te dérangerait de m'en coller une bonne ? J'y vois plus que dalle, j'crois que c'est l'truc que j'viens de boire qui fait ce putain d'effet ! Vas-y fais-toi plaisir c'est offert par la maison, et surtout n'y va pas de main morte, faut que ma caboche résonne comme tu sonnerais une putain de cloche ! »

          J'étais persuadé que c'était la seule solution à mon problème...Seulement j'ignorais la force de la poiscaille, peut-être qu'il frapperait pas assez fort...Ou peut-être trop fort...Enfin, il fallait bien que je teste toutes les options envisageables et celle-ci m'avait semblé la plus pertinente sur le moment...C'est quitte ou double quoi ! Les dés sont jetés comme dirait j'sais pas trop qui...


          Dernière édition par Flint Westwood le Mer 30 Nov 2011 - 23:07, édité 2 fois


            Héhéhé... Jl'aime bien mon Gary ! J'me disais qu'au fond d'lui s'touvait un p'tit truc qui me l'rendait particulièrement sympathique, maintenant je sais quoi. Il porte la marque des gars enfui de chez eux, une mégère sur les talons et une forte envie de se retrouver peinard entre couilles pendant un moment. Un mec comme moi quoi, huhuhu. Aller hop ! Encore un verre en hommage de nos belles qui nous attendent sagement à la maison ! Ou pas...

            En parlant de pitchounette, voilà ma serveuse attitrée qui s'la radine avec un déhanché à retourner un quillard, surmonté d'un sourire charmeur. Visiblement mes petits exploits alcooliques, mon charisme implacable et ma beauté légendaire ont eu raison de son appréhension envers les homme-poissons. A moins que ce n'soit juste une garce arriviste qui a vu que j'suis pété de thunes et qui a voulu miser sur le bon cheval ? Noooon... surement mon charisme. En tout cas elle se frottera négligemment à moi tout en me servant un nouveau tonnelet de vin. Un de ses boutons de chemisier s'accrochera alors par mégarde à une de mes médailles, s'arrachant tandis qu'elle m'offre ainsi son décolté grand ouvert avec des airs de « Oups ! Jl'ai presque pas fait exprès ! ». Bon sang elle va me faire tous les clichés cette gourde ? Bah, tant qu'à faire autant en profiter n'est ce pas ? Huhuhu. Du coup j'ai le plus grand mal à me détourner d'elle tandis qu'elle s'en retourne derrière le comptoir... Elle a ferré son poisson la sale bête huhuhu.

            « Tonnelet de Mélasse Tirith.Cuvée 1615. » Mouais... Slurps slurps slurps... Pas mauvais faut avouer, me dis-je en brassant le liquide dans ma bouche. Un bon tanin, d'la profondeur... j'ai connu mieux mais j'me procurerais bien une p'tite caisse avant d'aller sur grand line...

            « Euh...Toji ? Ça te dérangerait de m'en coller une bonne ? ... »



            Hein ?! Attend il m'a dit quoi l'autre garyguette ? Il veut que j'lui tarte les gencives façon violentissimale ? Ben écoute mon poto', si j'peux t'aider ça s'ra toujours un plaisir ! C'est vrai que pour l'instant c'est franchement calme comme beuverie, d'autant plus que tu as titillé la bête avec tes histoires de cadavres dans les chiottes. Au moins trois jours que j'ai pas massacré le moindre gars, alors j'vais pas cracher sur une jolie occaz' comme celle-là.
            Du coup je me lève d'un bond, avant de balancer les épaules dans tous les sens en sautillant sur place. Tel un boxeur s'apprêtant à jouer des poings sur le ring, je finis de m'échauffer avec une salve rapide de coups dans le vide, aussi vifs qu'imprécis vu mon ébriété actuelle. Après ce rapide échauffement je suis fin prêt mettre la droite de sa vie à mon copain du jour ! Quand on aime on n'compte pas comme on dit ! Je lui ramène donc le menton en arrière du bout de l'index, m'offrant sa mâchoire si dure, mais pourtant si petites en comparaison du marteau qui s'apprête à s'abattre sur lui. Le pire, c'est que malgré les horribles pulsions que je projette, tout ceci se passe dans l'indifférence la plus totale, les hectolitres d'alcool qui ont déjà coulé aidant...

            « Ouuuriaaaa ! »

            Concentrant toute ma puissance dans mon poing, j'y projette mes plus profondes pulsions assassines tout en contractant le moindre muscle de mon corps. Du petit orteil à mon poignet, tout en moi est mis en place pour offrir au pistoleros la châtaigne de ma carrière. Pas à un seul moment j'me suis dis qu'il allait surement partir en confettis dans l'affaire...Bah, on verra bien. Tel un boulet de canon mon bras se détend avec brutalité, déchirant l'air nous séparant ! Le contact entre la chair et mon poing sera fugace, car aussitôt suivi du bruit caractéristique des os qui se transforment en poudre et d'un corps qui vole littéralement en miette. Traversant instantanément la fenêtre qui se trouvait derrière, le cadavre de l'homme s'écrase comme une flaque dans la rue adjacente, après avoir balayé une ou deux maisons ! Ne m'dis pas merci, tout le plaisir était pour moi huhuhu.
            Mais tandis que j'ouvre les yeux -visiblement fermés lors du choc- je peux voir le pistoleros intact, attendant toujours patiemment à moins de vingt centimètres de mon poing encore tendu. Merde alors... j'lai raté... Mais du coup c'était qui le mec que j'ai chopé ? Bah peu importe ! Rien qu'avec le vent que j'ai dégagé j'ai du l'enrhumé, sans compter l'onde de choc à l'impact, Mwouahahah ! Enfin bref, j'avais soif moi aux dernières nouvelles, faudra pas que j'oublie mes priorités... Pourquoi j'me suis levé déjà ? Putain j'ai du mal à suivre le fil de mes idées ce soir... Hips.

            Je me rassois donc à ma chaise, oubliant dans l'instant le pistoleros et sa demande suicidaire afin d e me replonger dans mon tonnelet de bon vin. Glups... aaaah j'avais bien soif là-dis-donc. C'est à se moment là que mon oreille s'accroche à une conversation proche, dans laquelle je n'ai bien sûr aucun scrupule à m'incruster avec le tact qu'on me connait. Les protagonistes m'offriront à leur tours une écoute aussi attentive que prudente.

            « … et c'est là que le mec jette les trois pièces dans l'eau, pour Davy Jones et son trésor... »

            « Davy Jones ! Commencez pas à déblatérer sur lui les mioches ! Vous connaissez rien de lui et tout ce que les humains racontent à son sujet est un tissu d'conneries ! Nous autre hommes-poissons connaissons bien Davy Jones... Bien mieux que les larves terrestres que vous êtes. »


            Comme pour mieux me préparer à raconter un secret inavouable, je rapproche ma chaise de la table avec des airs de conspirateurs, rentrant la tête dans les épaules et me penchant vers mes auditeurs, qui sentent alors déjà percer au travers de mes expressions des nuances macabres. D'une voix basse et spectrale, je me lance ainsi dans la terrible légende de Davy Jones.

            « A l'aube de la civilisation des hommes-poissons, vivait un puissant marin : Lord Davy Jones 2ème du nom. Beau, grand fort et séducteur, il était l'hybride le plus connu de tous les océans. Pas une sirène ne résistait à ses avances, ni un monstre à son harpon. Depuis bien longtemps il était la fierté de notre peuple déjà connu pour sa fougue, parcourant les mers à la recherche d'un défi ou d'un trésor encore enfoui. Rien ne laissait présager le funeste destin qui n'allait pas tarder à le rattraper... Humant quelques bouffées de cigare, je laisse le temps à l'auditoire de plus en plus nombreux de se rapprocher, happé par mes paroles et l'ambiance qui s'en dégage de plus en plus. Visiblement rien ne semblait pouvoir résister à notre homme, qui las de tant de facilité se mit alors en quête du plus redoutable des monstres et à la fois du plus merveilleux des trésor : La déesse mer elle même ! Armé de tout son courage et de ses meilleurs armes, il s'enfonça dans le ventre des océans, toujours plus profondément à la recherche du cœur de celle qui nous berce tous. Nombreux furent les dangers qu'il affronta dans sa périlleuse quête ! Mais toujours il surmonta les périples et s'aventura plus profondément encore. Il alla plus loin que nul autre n'est jamais aller depuis. Plus de lumière... plus de vie... seulement les ténèbres. Et c'est là !... Je souris méchamment à la vue des visages effrayés de tous les spectateurs pendus à mes lèvres. C'est là au plus profond des abysses qu'il rencontra la déesse aquatique. Bien des années passèrent alors sans qu'il ne donna la moindre nouvelle... nombreux furent ceux qui le crurent mort... Mort ? C'était peut être le cas... Mais disparu ?! Oooooh ça non... Bientôt, d'étranges mouvements furent perçus depuis les abysses, comme si ceux-ci se mouvaient d'eux-même... Les tempêtes se firent plus nombreuses et plus fortes ! Les courants plus violents, les naufrages de vos chétifs navires plus fréquents que jamais ! Davy Jones était de retour, mais pas sous la forme qu'on lui connaissait. Lui si beau autrefois, était devenu un monstre abjecte bien que jamais aperçu, il était les abysses eux-mêmes ! Partout où les ténèbres prenait le pas sur la lumière il était ! Partout où la mort frappait dans les océans il était ! Partout et nul par à la fois, il était devenu le sombre aspect de la mer, celui où elle tue et prend tout ! Vous humains l'avaient souvent craint et supplié sans le savoir, à chaque fois qu'une déferlante risquait de briser vos esquifs. Depuis ce jour il est resté ce que tous les marins craignent : la mort et l'oubli au fond des méandres obscures de la mer. Depuis ce jour, il amasse sang et trésor depuis son antre, créant le plus fabuleux trésor jamais amassé au fil des siècles, celui de tous les naufrages et de toutes les offrandes. Craignez la, misérables... Car il s'agit là du monstre le plus terrifiant et le plus impitoyable qui existe dans notre monde... Nul ne saurait contenir sa colère, ni même apaiser sa soif de malheur... »


            Me ré-adossant sur le dossier de ma chaise, je savoure à grande bouffée de cigare le silence de toute l'auberge, bouche béa devant moi, tous les sens en émoi et les visages blêmes. Héhéhé cette petite histoire fait toujours son effet. Mais bon du coup tout ça m'a donné soif, et j'ai plus une goutte à me mettre sur la langue. Je happe donc dans mes bras puissant ma si mignonne serveuse, que j'installe confortablement sur mes genoux en lui pelotant le haut de la cuisse au passage. Je lui sussure dans le creux de l'oreille un honnête bien que horrible vérité.

            « Héhé t'es loin d'être aussi jolie que ma Tan, mais tu feras l'affaire pour ce soir héhéhé. »


            C'est alors que je constate avec une certaine surprise que tout mon auditoire ne m'a toujours pas lâché du regard, avec toujours les mêmes mines effrayées... Bon ça va les mômes... elle était flippante mon histoire mais quand même, redescendez un peu quoi ! Le truc le plus louche, c'est qu'à bien y regarder, ils me zieutent pas vraiment en fait... plutôt juste derrière moi. C'est là que j'commence à avoir un mauvais pressentiment... Le cerveau un poil plus concentré, je perçois facilement des pulsions hautement destructrices juste dans mon dos...

            « Toji Arashibourei ! »



            Avec lenteur, je me retourne prudemment, tombant alors nez à nez avec la silhouette dressée de Mlle Tan, le visage convulsée de colère et les dents serrées. Son regards passent rapidement de mes verres vides à la serveuses sur mes genoux, puis à moi. J'devine qu'elle est là depuis un p'tit moment et que mon manège ne lui a pas échappé. Oooooh putain d'chierie de merde... v'là la régulière... J'reconnais chez elle tous les signes de la crise de jalousie à fleur de peau, ce qui se termine en général à grands coups d'épée à deux mains dans l'mobilier. Pute borgne ça va chauffer pour ma gueule ! J'avais pourtant pas lâché l'entrée du regard, ni même la porte de derrière... Par où elle est rentrée nom de diou ?! Putain les fenêtres du 1er ! Elle a dû passer par là pour être sur de me chopper en flagrant délit ! J'les forme trop bien pour ma santé mes loups... J'aurais dû être plus prudent ! En tout cas, j'dois à tous pris rattraper le coup. Fin raide comme pas deux, j'lui sortirai hélas le premier truc qui m'passe par l'esprit.

            « Tiens pupuce... J'parlais justement d'toi à l'instant... »

            Le concert d'une quarantaine de mains qui s'écrasent sur tout autant de fronts -du genre « mais quel boulet ! »- me laissent deviner que, bien que vraie, cette déclaration pouvait être au combien mal interprétée. Erreur diplomatique Toji, t'as pas été inspiré sur ce coup là. L'énorme veine qui gonfle subitement sur le front de Mlle Tan et l'éclair meurtrier qui teinte son regard prouve clairement qu'elle n'a rien perdue de la toute fin de l'histoire sur Davy Jones... Quiproquo quand tu nous tiens... Le volcan gronde alors, la pression monte... Oh putain j'suis un homme mort !



            Dernière édition par Toji Arashibourei le Mer 28 Déc 2011 - 0:39, édité 1 fois
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            [HRP : désolé pour le temps de réponse]

            Bon ! Elle arrive ma mandale oui ou merde ? C'est que j'ai pas envie de rester dans ce putain d'état ! L'ami poiscaille ne serait-il qu'une chiffe molle qu'à que d'la gueule ou quoi ? Putain c'pas vrai ça ! Faut tout faire par soi-même, ouais après tout j'peux pas faire confiance aux autres même quand j'en tiens une demie ! Pourtant j'entends bien quelque chose qui s'écrase lourdement quelque part sur la droite, comme un bruit de bois qui craque sous un choc...Et j'ai bien eu l'impression que c'était la voix de Toji qui gueulait à l'instant...'Fin bref...

            « Qu'est ce que t'as foutu espèce de raclure de poiscaille de merde ! T'as frappé mon pote là ?! Je vais te pulvériser, te découper en sashimi, ta mère la gueuse te reconnaîtra plus tellement j'vais... »

            « MAIS TU LA FERMES TA GRANDE GUEULE ?! »

            Je me levai de ma chaise me tournant vers la voix qui venait de causer pas trop correct à l'homme poisson. Mon front vint rencontrer la tête du gazier, bordel déjà que j'ai plus l'image, faut qu'en plus un type vienne me marteler l'acoustique ! Putain, y a que des blaireaux dans c'rade ou quoi ?! Non, faut pas me pomper l'oxygène quand j'bois, j'peux avoir l'alcool très mauvais ! Et là j'commence à l'avoir mauvais. L'prochain qui me les brise, je le descend même si j'y vois plus rien, une balle perdue ou deux...C'est très négligeable ! Qu'est ce qu'il a à me regarder l'autre con là ? Il en veut une autre pour la route ? Il a l'air de pas trop savoir quoi faire...Testons-le pour voir...

            « Poses-toi quelques questions p'tit gars...Est-ce que tu vois une bible dans ma main ? Est-ce que tu vois un chapelet dans l'autre main ? Est-ce tu vois une croix autour d'mon cou ?...Et dernière question...Est-ce que t'as les burnes de te relever et me faire face ? »

            Il détourne les yeux sans demander son reste...C'est bien ce que je pensais, ce type est un tocard. Hey mais ! Attends deux secondes ! J'ai retrouvé le décodeur de mon cerveau ! J'ai l'image ! Pas en couleur certes ! Mais c'est mieux que rien j'ai envie de dire. Putain, moi qui croyais que j'allais rester comme ça toute ma vie ! Même aveugle, sourd et muet, l'patron aurait entendu parler du pays ! Bon, un putain de problème de régler, un ! V'là que Toji commence à causer sur la vie de Davy Jones...Curieuse son histoire, j'ai pas la même version qu'lui, ouais...On m'a raconté que ce type était un ivrogne complètement barré qui rameutait tous les soûlards sur son navire pour l'éternité, histoire de s'faire une putain de beuverie bien sévère genre bacchanales. Où que j'ai entendu cette version...Euh...J'sais plus...J'crois qu'il s'appelait Bill et même qu'il était bottier ce con. Il m'a raconté qu'il était jadis dans l'équipage de ce Davy Jones et que l'histoire qu'on racontait n'était pas celle qu'il fallait croire ! 'Fin bon, j'savais pas trop si je devais le croire sur parole avec sa gueule rouge comme une écrevisse et son haleine qui sentait la vinasse !

            Je laissais tranquillement la poiscaille finir son histoire le temps que mon godet arrive...Et revoilà la petite serveuse habituelle...Tiens, elle a l'air différente de tout à l'heure, c'est bizarre je la voyais plus féminine et mieux roulé que ça...Peut-être que les putains de boissons avaient un effet qui rendaient les femmes moins belles qu'elles ne l'étaient...Ouais j'sais bien que d'habitude c'est le contraire qui doit se produire mais là....Je dois dire que la serveuse semblait hideuse...Je mire à gauche et à droite pour voir si c'est bien l'effet de l'alcool mais tout l'monde semble trop préoccuper par la putain d'histoire de Toji....La serveuse déposait ainsi mon verre sur la table tournant rapidement les talons pour se diriger vers le bar. Putain, maintenant que j'y pense, je suis persuadé de l'avoir déjà vu quelque part, elle ressemble à quelqu'un que je connais mais j'sais pas qui, j'arrive pas à mettre un nom sur sa trogne, c'est frustrant...

            Tiens, j'bois un coup pour la route, ça peut que m'faire du bien. Peut-être qu'avec ça, j'arriverais à me souvenir de qui c'est...

            « Toji Arashibourei ! »

            Putain ! Gueules pas la gueuse ! Tu viens de me briser les tympans là ! C'est quoi cette gonzesse qui me les brise pendant que j'bois, j'ai failli tout renverser à cause de ses conneries ! Nan mais elle s'croit où celle là ? Au bistrot ? J'vous jure les femmes, elles se croient tout permis, toujours là à nous casser les bonbons...Attends, attends, attends...Qu'est ce qu'elle vient de dire là ? C'est moi qui rêve où bien elle a bien dit Toji ? Me dites pas que c'est la moitié de la poiscaille...Bah si elle est comme il a dit, on est pas dans la merde, c'est moi qui le dit ! Ouh putain, ahahaha ce con vient de la comparer à Davy Jones, surtout avec les dernières phrases qu'il a prononcé... Payes ton compliment bonhomme ! J'aurais pas fait mieux !

            « Ahahahahaha »

            J'éclate de rire sur l'instant, ah faut dire que c'était assez drôle et cocasse, c'est clair la poiscaille aurait pu être un cran plus subtil que ça mais bon, j'trouvais ça marrant. Et v'là que la bonne femme me jette un regard mauvais avant de me donner une baffe en bonne et du forme ! Et béh, elle rigole pas la pupuce à Toji! La peau de ma joue vira très rapidement au rouge vif ; j'vais me tenir à carreau moi, n'empêche y a pas à dire...Une femme énervée est flippante surtout que là c'était pas mes oignons ! Flint, tu te la fermes, tu finis ton godet et tu laisses Toji se tirer de cette histoire, seul comme un...Oh Bordel ! Ça va pas recommencer ?! Les mêmes effets que tout à l'heure ! En pire ! Discrètement, je me levais une nouvelle fois, histoire de pas écouter le sermon que la dame était en train de faire à la poiscaille ; mais aussi histoire de bouger un peu...Putain, ça tangue dur mec ! Un pas en avant...Trois pas en arrière...Et un putain de pas sur le côté. Mon estomac retourné une seconde fois n'appréciait pas tellement l'aventure que je lui faisais mener. C'était la première fois que j'avais ce genre de sensations, la gerbe presque au bord des lèvres je connaissais pas tellement...

            Je rentrais dans les toilettes une seconde fois, ça avait pas beaucoup changé par rapport à tout à l'heure. Mister Royal Cheese devait encore être sur le trône en train de pourrir. J'avais pas envie de vérifier...En tout cas, la boule de billard n'était plus là, il avait sans doute eu peur de moi...P't'être, je sais pas...Bref je m'en tape ! Je respirais un grand coup l'air incroyablement...Pas pur des toilettes histoire de calmer la tempête qui se déchaînait dans mon estomac. Merde...C'est de pire en pire, bon y a pas trop le choix, j'vais devoir évacuer tout ça ! Bordel, en plus c'était pas le même alcool que tout à l'heure, j'en étais presque persuadé ! Bon, j'rentrai rapidement dans le premier...Fais chier Baleine est dans celui là...Deuxième porte vite !....Fais chier la serveuse est là...Troisième porte...Beeeuaaargh...J’eus juste le temps de m'avancer vers la cuvette, un peu moins et le sol aurai été repeint ! un bon p'tit entretien aux sucs gastriques rien de tel pour la tuyauterie ! Je crachais tout ce que je pouvais pour éliminer les dernières traces, il ne me restait plus que l'horrible goût dans la bouche, même un chacal aurait meilleur haleine que moi en cet instant.

            Je tirai la chasse, évacuant mon œuvre, avant de ressortir...Je commençais alors à me regarder dans la glace qui se trouvait devant moi....Du moins quelque part devant moi. J'avais pas bonne mine et c'était peu dire, et moi qui tient l'alcool en général, c'est un putain de comble...J'bois rapidement un coup de flotte directement au robinet histoire de rincer tout ça....Ouais j'sais bien l'eau c'est fort comme truc, faut pas en abuser ! Mais j'suis un putain de guerrier donc ça passe...Je m'apprêtais à franchir le seuil lorsque soudain...LE FLASH ! Ouais long à la détente, j'trouve aussi ouais ! Y a un truc qui me chiffonne...Y a anguille sous gravillon comme on dit par chez moi...J'ai pas rêvé...J'ai vu la catin de serveuse, MA catin de serveuse...J'tire un peu la porte vers moi...Ouais, y a bien le bonhomme bleu qui indique les chiottes pour homme, je me suis pas gouré d'endroit, c'est déjà ça...Je me retournais pour aller vers la porte où était censée se trouver la serveuse...Bon ben j'ouvre...Bah ouais, elle est bien là, je me suis pas tapé une hallu' au moins c'est clair...Putain mais est-ce qu'il y a marqué toilettes pour cadavres sur cette putain de porte ?! J'lui tattais le pouls comme l'autre là...Mais c'est qu'elle est vivante cette conne !

            Bon c'est pas l'tout mais j'ai toujours ce goût infect dans l'gosier, il faut que j'aille remettre le couvert ! Ainsi, je sortais des toilettes pour me diriger vers Toji et ce qui semblait être sa compagne. C'est à peu près ce même moment que je m'aperçois qu'elle n'avait toujours pas finit son putain de sermon....Elle a la langue bien pendue celle là...Je m'arrêtais en prétextant intérieurement qu'il fallait que je rallume mon cigare...Briquet...Briquet...Ah le v'là ! Tiens, ma catin de serveuse....Ma serveuse ??! Je regarde la porte des toilettes, je la regarde, je regarde la porte des toilettes, je la regarde, elle s'aperçoit que je la regarde, je regarde la porte...Je la regarde, elle me regarde...Tilt...Je comprends, elle comprend que j'ai compris, je comprend qu'elle a compris que j'ai compris...Ça va barder...La distance était courte, à peine quelques mètres, je lui pris le bras avant que mon poing ne s'abatte sur son nez...La chevelure se déplace sous l'impact...Puis tombe pour révéler un crâne fort dénudé...

            « J'en étais sûr ! T'as pas assez dégusté c'est ça?! »

            Coup de tête...Balayette, boule imberbe m'avait encore joué un sale coup. C'était lui qui m'avait foutu un truc dans mon godet, j'en étais maintenant persuadé ! Le postérieur de l'homme ainsi exposé, je ne pus résister à la tentation...De lui botter le cul à grand coup de quarante deux ! Ma jambe se tendit en arrière avant de frapper à l'endroit précis où je le souhaitais. Boule imberbe vola, que dis-je, voltigea ! Un vrai pro ! Ce que je n'avais en revanche pas prévu ce fut l’atterrissage...En effet, le pseudo tueur tomba directement sur le corps de la moitié de la poiscaille !

            « 15-0 » entendit-on quelque part dans le rade

            Trouvons quelque chose pour faire diversion, tiens le gars au bar ! Parfait !

            « J'crois que l'une de vos serveuses roupille dans les toilettes hommes...Euh...Deuxième porte. »

            Voilà, ce petit brin de causette effectué, je pouvais maintenant repartir vers Toji et les deux autres protagonistes. Je fis un petit air surpris, me demandant bien ce qu'il s'était passé par ici. Quand bien même je savais parfaitement ce qu'il s'était passé.

            « On dirait qu'un os lui est tombé dessus dis-moi ? »

            « Je l'aurais un jour...Je l'aurais... »

              Par.. tous.. les.. enfers... elle envoie du lourd ma Tanounette d'amour ! Putain, moi qui pensais qu'elle me pourrirait en mode sprint de courte durée, intense mais bref, j'me suis fais des escargo-films. Non seulement elle ne perd pas en décibels, mais je dirais même qu'elle monte en puissance et en vocabulaire. Vagues après vagues, le flot ininterrompu de ses reproches et de ses sombres menaces me scotche à ma chaise, manquant de me renverser sous l'effet du souffle et de l'aura funèbre qui jaillit d'elle. Bon sang, elle est passé au rythme de croisière là... Prudemment, toute la foule de buveur s'est écartée de moi, comme si elle avait peur de se faire foudroyer par une balle perdue. Faut bien dire que les verres dans l'axe de sa voie commencent à se fissurer... et je crois même avoir vu un miroir se teinter dans l'fond. Du coup, j'ai la désagréable impression d'être une arapède accrochée à son rocher alors que la marée se retire... vulnérable aux assauts des mouettes et de ces cons d'gosses avec leurs canifs. Putain faut que j'trouve un échappatoire, et vite ! Le problème c'est que j'ai toujours l'cerveau aussi embrumé, et personne pour me sauver la mise. Ch'uis dans la merde et jusqu'au cou !


              Profitant d'une reprise de souffle miraculeuse, je tente mon va tout dans un ultime sacrifice. Tandis que ma main gauche happe par réflexe un dernier verre d'alcool de son plateau, ma main droite jette en pâture la serveuse encore sur mes genoux, directement dans les griffes de Tan. « Quand on est poursuivi par un monstre, toujours se démerder pour courir plus vite que l'dernier. » J'pensais pas que ce dictons me servirait un jours huhuhu...

              La pauvre fille s'en prend du coup plein la gueule, véritable bouclier à mauvais karma. Le soucis, c'est que la p'tite pitchoune ne connait pas Tan comme moi... alors elle se permet de lui répondre. Aïe..aïe..aïe... Après une première seconde de silence surpris, c'est l'hallali ! Enfin bon, j'vous dis ça mais moi j'ai que le son, vu que j'profite de la diversion pour filer à la révolutionnaire, la queue entre les jambes et mon verre d'alcool dans l'gosier, pour la route. Fatcheu'deu' ! Costaud c'ui là ! Marrant, sans l'arrière goût d'ambroisie, j'lui trouve un p'tit goût d'pomme huhuhu. C'est à peu près à ce moment là que j'me rends compte qu'un taré sans instinct de survie à eu la bonne idée de bazarder un chauve directement dans ma furie d'amour des îles, provoquant un début d'hilarité... Les fous...

              « 15-0 » commentera alors un suicidaire pour soulager l'atmosphère.


              VLAM !
              Un énorme coup montant le fera voler à travers la toiture, histoire de lui faire partager son sens de l'humour avec les étoiles. Dans ta gueule la bonne ambiance ! Huhuhu. Putain que j'me marre malgré ma situation périlleuse... Jusqu'à ce que j'vois l'objet que ma pupuce tient entre les mains... Un tant redouté éventail blanc en papier plié, de deux bons mètres de long. « Punition » est écrit en kanji sur les côtés, probablement avec du sang de bébé si vous voulez mon avis. Oh putes borgnes... faut que j'me tire avant qu'elle ne m'repère à nouveau ! Chier trop tard !



              « Toji ! Ne compte pas t'enfuir comme ça ! »
              Me hurle ainsi une voix derrière moi, vite suivie du sifflement caractéristique d'une table massive en mode balistique !
              Par pure réflexe, je gratifie l'objet d'une manchette éclair, qui coupe alors en quatre quart le bois, dont chaque morceau continue sa course sans perde de sa vitesse. Un d'entre eux fauchera un marin revanchard qui houspillait ses collèges contre le pistoleros, l'envoyant valdinguer sous les regards ahuris de ses potes. Une autre foncera comme un freezbee directement vers l'œil (gauche pour être précis) du-dit pistoleros. Le troisième renversera une serveuse retardataire, qui heurtera à son tour le coude d'un client, lui foutant le contenant de son verre dans les yeux. Aouch, pire que de l'acide c'te merde. Quand au dernier morceau, il traversera dans une pluie de copeaux de bois la guitare du musicien, fraichement réparée. Le pauvre homme ne tiendra ainsi plus qu'un petit bout du manche, une larme et l'œil et divers débuts de spasmes sur tout le corps... dire qu'il n'avait eu l'temps que d'en tirer trois notes...


              Mais perso, je n'aurais pas l'temps d'admirer tout ça, vu que l'instant d'après je me prends un virulent coup d'éventail dans les ratiches, m'envoyant voler comme une masse dans la foule ! J'crois bien avoir vu un chapeau de cowboy voler d'ailleurs... A moitié éclaté contre le bar, je me remets alors avec peine, tout en oscillant entre le rire nerveux et la crainte de la sanction... Tellement bourré que j'sais plus quoi penser ni quand huhuhu. Glups*! Vous m'direz, c'est déjà pas mal le bordel dans ma tête, mais dehors c'est pas bezef' mieux...
              Et comme la loi du chaos aime les bonnes bourres, elle décide de s'incruster encore un poil plus, histoire de... Voilà donc la serveuse à la fierté blessée, qui se décide à se mettre en travers de Mlle Tan -dite "la locomotive de l'enfer"- alors qu'elle était sur le point de se jeter sur moi. Insultes, engueulade, griffures de chaton et diminutifs mesquins dans le holster, la pôv' va pas tenir un round... Effectivement, moins de dix secondes plus tard, elle mangera le parquet tandis que ma douce la rouera de coups tout en lui arrachant cheveux, faux cils et prothèses mammaires. Les « salopes ! », « pétasses ! », et autres « fausses blondes ! » rajouteront un charme non négligeable huhuhu.

              « Mais elle fout quoi celle là ?! Lâche ma serveuse sale morue ! »
              hurle alors le barman excédé, dont l'auberge est en train de partir en fumé sur l'autel de l'anarchie.


              Morue ?! Le mot fait tilt dans ma tête ! Comment il sait que c'est une sirène ?! Putain l'enfoirer il en veut à ma pupuce ! J'vais l'crever cette charogne ! Ni une ni deux j'me jette ainsi dans une cri rageur sur ce type qui ne verra rien venir !

              « Co..mment..tu..sais..que..c'est..une..si..rè..neu' ?! Hein ?!
              Co..mment..tu..sais..ça ?! Parle enflure ! »

              Lui hurlerai-je à l'oreille tout en ponctuant chaque syllabe en lui éclatant le front contre le comptoir !
              En plus le gars me répond même pas... Raaaah ça m'énerve !



              Entre nos cris furieux, les hurlements de la serveuse en charpie, l'agonie du barman, les buveurs revanchards, les pleurs d'un musicien dont les nerfs viennent de lâcher, et les « Mes yeuuuuuux ! Je brûuuuuuuule ! » qui traversent régulièrement la pièce en long et en large... derrière moi on peut dire que le chaos et la désolation se sont rendus maîtres des lieux...

              J'vous avez dit à quel point ma pupuce était charmante hein ? Huhuhu.
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              Un pas en avant, quatre pas en arrière, un pas en avant, quatre pas en arrière...Merde...Putain pourquoi Toji et sa gonzesse s'éloignent de moi là ? J'comprends pas tout...Et puis qu'est-ce que je fous de nouveau près du zing moi ? Je l'ai pourtant quitté voilà cinq bonnes minutes ! Une faille spatio-temporelle sans doute...Bouah elle envoie du lourd la donzelle...Je crois que je peux dire que j'ai de la chance de pas avoir exactement la même à la maison...Enfin, j'sais pas, peut-être bien, sûrement...Puis merde ! Elle est pas là, c'est ce qui compte ! Moi je peux admirer le spectacle, et c'est déjà pas si mal que ça on va dire ahahaha ! J'ai quand même du mal à suivre les actions qui se déroulent, ça va trop vite, c'est dur de tout capter...Attends...J'ai pas déjà vu ça moi ? J'ai l'impression que je viens de vivre la même chose il y a à peine trente secondes...Mouais peut-être, possible...J'ai vu tellement de bastons dans ma vie que peut-être y en avait une quelque part dans mon esprit qui devait bien ressembler à ça...En tout cas, ça gueule et ça beugle sec !

              C'est quoi ce machin marron avec un bout de tissu blanc qui fuse vers moi là ? J'sais pas...Ça doit pas être bien grave alors...Au fait où qu'il est l'truc que la donzelle avait dans les mains...Ah ouais c'vrai ! Toji l'a complètement détruit, d'ailleurs l'pauvre musicien en a prit plein son grade, sa guitare est encore détruite...Un autre se l'est prit en plein dans la gueule renversant du même coup son godet sur son visage...Et le v'la qui beugle lui aussi ! Un, deux...J'avais bien vu trois morceaux partir pourtant...Ah ouais il vient vers moi là...Euh...

              STOP...ARRETES TOI ESPECE D'ENFOIRE T'ENTENDS ? OU JE TE DEFONCE LA GUEULE ! STOP, PAUSE ! BULLET TIME !

              Ouais je parle à un putain de morceau d'éventail et alors ?! Ça comprend des trucs ces choses là, c'est moi qui vous le dit, la preuve, ce machin là a décidé de me casser les roustons ! Le choc se fit ; mon stetson vole, mon corps trébuche sur l'putain de comptoir me faisant passer derrière ! Ah la garce ! Je m'en vais lui dire deux mots moi ! Mais c'est que ça fait mal c'truc là, c'est dangereux j'dirais même ! Qui a eu la putain d'idée de donner des armes à cette donzelle hein ?! Je m'apprêtais à sauter par dessus le zing pour lui en toucher deux mots avant qu'autre chose ne vienne attirer mon attention...

              « Bièèèèèère ! »

              Ouh putain la veine ! Je fis tinter rapidement le verre de la bouteille avant de la décapsuler à l'aide de mon briquet ! Trois gorgées suffirent à mettre son joli petit cul à sec...Aaaaah ! Ça fait du bien par où ça passe ! Oooooh du whisky quinze ans d'âge ! Mon p'tit Flint t'as de la veine si je peux dire ! Heureusement que je porte pas des cornes...Je me serais un peu poser des questions là héhé ! Je débouchais le truc remarquant l'nom sur l'étiquette...Du Jecht Dinial...Connais pas...Bof, ça doit pas être mauvais ! Allez hop dans l'gosier ! Mouaaaah ! Pas dégueulasse, ça ravigote j'dirais même ! Et ça c'quoi ? J'sais pas...Bof, y a qu'à tenter, ça doit pas être pire que certaines piquettes...Merde, j'ai pas de putain de tire-bouchon ! On va se la faire à l'ancienne...Où c'est que je l'ai mis...J'étais pourtant sûr d'en avoir un sur moi...Ah le v'là ! Un canif ça sert à tout même à ouvrir des bouteilles, parole d'expert ! Hips...J'coinçais la bibine entre mes jambes histoire que le tout reste bien en place pour faire opposition. Puis je tournais le canif dans le liège du bouchon...Ouais, ça à l'air d'être bon...Allez hop ! Un bon coup sec pour ouvrir la bouteille ! Un « pop » sonore se fit entendre dans la salle...

              « Et meeeeerde ! M'en suis foutu partout ! »

              Heureusement que mon manteau fait éponge sur le truc, mais bon l'inconvénient c'est que je sens l'alcool à dix lieux à la ronde maintenant...Pupuce va pas être contente...Oh ça non...Bof j'suis plus à ça près maintenant...Bon j'goûte le truc...Un goût de déjà bu si je peux dire, je crois que j'ai déjà torché ça quelque part...Mais où...J'sais plus...J'ai plus beaucoup de goût qui me vient au palais, il est comme qui dirait un peu anesthésié. En tout cas ce machin là, ça à du corps, beaucoup de corps même...Tiens j'ai pas déjà dit ça moi ? Bon pas le temps de rêvasser, Toji fait beaucoup de bordel, ça va me servir tiens...Une, deux, trois quatre, cinq, six, s...Putain tu vas renter saloperie ? Je sais que je peux mettre plus de sept bouteilles sur moi, alors c'est pas une p'tite fillette dans ton genre qui va me les briser ! …Allez !....Ah bah voilà quand tu veux ! Au moins ça me fera une petite réserve pour la maison, gratis pas cher, à l'oeil héhé...Bon allez ! Filons à la gouvernementale...

              Ting...Ting...Ting...Saloperies de bouteilles vous faites trop de bruit bande de putes ! Chacun de mes pas faisaient irrémédiablement tinter les sept nains dans mes poches...Pourquoi que je compare une bouteille à des nains ? Chais pas, c'est v'nu tout seul et puis merde, me les brisez pas...Mouais c'est le semblant de lucidité qui me parlait là, le poivrot répondant au subconscient c'pas banal ça je le sais bien ! D'ailleurs il essaie de converser avec moi ce con mais ta gueule pour voir ! En tout cas commence à faire frisquet dehors, serait peut-être temps que je rentre...

              T'as pas oublié quelque chose ?
              « Nan j'crois pas, j'ai tout ce qui m'faut ouais...Briquet, cigarillos, stetson, bibine...Nan j'ai rien oublié... »
              T'en es vraiment sûr ?
              « Bah ouais puisque j'te le dis connard ! »
              Ah...Bon...Ok...Autant pour moi...
              « Bon t'accouches bordel ?! »
              De la monnaie sonnante et trébuchante par exemple....
              « Bordel ! Mon portefeuille ! »
              MAIS NON ! Imbécile ! Ok vu que tu captes plus que dalle, je t'la fais courte...Le million, le million, le million, le million !
              « Hey mais ! Tu sais que t'es pas con toi ?! Enfin que j'suis pas con quoi ! Ahahaha »

              Putain...On va croire que je suis complètement schizo à force de me parler à moi même, j'sais pas combien de type se sont retournés dans la rue...Trop pour les compter sûrement...Mais en y réfléchissant bien, j'avais eu du génie sur ce coup là ; la cohue allait être utile pour m'emparer de tout ce pognon, je rentre, je prends l'oseille et je me tire, c'est assez simple comme plan héhé. Et puis, y a qu'un type qui pouvait me battre à ce concours, c'était comme si j'avais gagné non ? Toji m'en voudra pas pour si peu...Enfin j'crois. Je rebroussais chemin rentrais de nouveau dans l'bistrot toujours aussi animé par la baston ambiante. Alors où qu'il peut être ce magot...Ça doit s'trouver à l'abri des regards indiscrets ce machin là, pour sûr !...Tiens un petit écriteau sur c'te porte...Un panonceau plutôt, 'fin bref une pancarte à la con. Accès réservé au personnel qu'il y a écrit dessus...Bah ça tombe bien, je me la joue perso donc ça me concerne ! Logique ! J'ouvrais la porte, pénétrant ainsi dans un long couloir...Bordel, c'est qu'il paraissait vraiment long l'machin ! J'avais l'impression qu'il faisait des kilomètres et des kilomètres le truc !

              Putain ! Qui c'est qu'à eu l'idée de foutre des murs dans ce satané couloir, je me cognais partout où je pouvais me cogner. Ça me démangeait vraiment de faire un brin de démolition dans tout ce bazar, y a vraiment pas assez d'espace ! M'enfin j'étais pas là pour revoir la décoration de ce rade...J'ouvrais toutes les portes que je pouvais trouver espérant trouver le million que je cherchais ardemment. Mais y a que dalle ! Où ils ont pu le planquer ces cons ? Moi je m'attendais à trouver un gros sac rempli de billets sur une table bien en évidence et qui n'attendrait plus que ma venue ! Bon bah...Tant pis...Y a plus qu'à vandaliser méthodiquement tout ça ! Ce fut vite fait ! Je mis sans dessus dessous toutes les pièces où j'étais déjà passé : tiroirs, meubles, plancher, tapisserie...Tout y passa et puis...Eurêka ! Un coffre derrière un putain de tableau ! Y a plus qu'à le forcer...Amaterasu* m'avait confié l'astuce une fois, c'était pas si compliqué que ça à vrai dire. Suffisait simplement d'écouter les cliquetis du coffre quand on tournait le machin qui tourne avec des chiffres dessus...J'collais mon oreille contre l'ouverture...Alors...Alors...Un cran à droite...Six crans à gauche...Quatre autres crans à gauche....Dix crans à droite...Sésame ouvres-toi !... … … ...Bordel ! Ça marche pas ! Saloperie !

              Bon bah si la manière douce fonctionne pas, changeons de méthode ! J'agrippais mes mains à la poignée tandis que mes pieds se posèrent contre le mur...Bah ouais, je fais avec les moyens du bord, j'ai pas de pied de biche ! Mes jambes poussèrent ainsi contre la paroi tandis que le reste de mon corps tirait vers l'arrière...Ho hisse ! Ho hisse !...T'es une coriace toi ! T'inquiètes pas, j'aime quand on me résiste ! Après moult efforts, je parvins à arracher le coffre à sa pierre protectrice...Mouais...A la base, c'était pas trop ça que je voulais faire mais bon...J'dois bien avoir un peu de dynamite qui traîne à la maison, enfin j'crois. Bon ! Coffre sous le bras et bibine sous le manteau, il me fallait y aller ! C'est clair que je devais pas tarder à prendre la poudre d'escampette au risque de me faire prendre en plein vol...Comment qu'ils appellent ça déjà ? Ah oui du flagrant délit. Je sortais aussi discrètement possible du couloir pour me retrouver une nouvelle-fois dans le rade lui-même. Bon, la baston allait toujours bon train, c'était déjà ça de pris ! Quand soudain un imbécile vint me percuter de plein fouet ! D'où il venait ? Bah ça ...J'sais pas...Tout ce que je savais à l'heure actuelle fut que le coffre me glissa des mains pour atterrir en plein milieu de la rixe s'éventrant sur le sol. Ainsi, il laissait découvrir à la vue de tous le joli p'tit magot qu'il contenait.

              « Fais chier ! Quand on mettra les cons sur orbite, t'aura pas fini de tourner ! Tiens, tu seras le précurseur dans ce domaine tocard ! »

              Dis-je à l'empaffé tout en lui collant un violent uppercut en plein menton qui fit décoller notre homme à travers la toiture. Rapidement, je vins me mettre devant le coffre que j'avais volé pour que personne ne vienne me le subtiliser...Le barman s'approcha d'ailleurs pour voir que c'était son propre coffre qui était étalé là...

              « Hey mais c'est mon..! »

              Sbaaaaf

              « L'premier qui touche à ce coffre, je le transforme en carpette ! C'est clair bande de putes ?!


              *Navigatrice des Storm Kaizokudan, ancien équipage de Flint.


                Je rouvre les yeux... lentement... Allez savoir comment, j'ai le cul sur une chaise, une poulette inconsciente dans les bras et un tonnelet dans l'autre. Merde alors... j'étais tranquille j'étais peinard, accoudé au comptoir, tout en éclatant la gueule du barman contre son bar... et puis pouf ! J'cligne des yeux une p'tite fraction d'seconde au max, et j'me retrouve là, à converser avec une greluche à moitié cannée. Quant à ce qu'on pouvait bien s'raconter, j'vous l'donne en mille j'en ai pas la moindre foutue idée. Enfin bref, de nouveau maître de mes esprits, j'laisse glisser au sol le corps inanimé de la serveuse, avant de m'lever tant bien que mal de ma chaise. De m'lever tant bien que... de me ... oh et puis merde, elle est bien c'te chaise au final hein, autant rester dessus comme mes jambes me le suggèrent avec tant de subtilité.

                Me voilà donc raide comme pas deux, un sourire niaisu sur la tronche et de la bière plein la bouche, contemplant d'un air hagard tout le bordel ambiant. C'est à peu près à c'moment là que j'me remémore le but initial de ma venue ici-même: le fameux concours de boisson. Aucune chance que j'perde, surtout que j'suis encore loin d'être bourré... Sisi j'vous jure, même pas beurré un brin... un peu pompette à la limite, et encore... hips ! Par contre, faudra juste que j'règle les comptes avec l'autre pistoleros au stenton, vu que c'est l'seul gary à pouvoir tenir le coup lui-aussi. Rien à branler de la recomp', y a une question d'honneur en jeu ! N'deDiou ! Pourquoi jm'énerve au fait ?... bah pas grave, de toute façon c'est pas moins qui prend les gnions au final. Pour preuve : tout le monde s'amuse avec son p'tit voisin à grand coup de phalange, mais perso y a pas un mec pour venir me foutre un meuble dans la nuque alors que j'suis tout seul sur une chaise... Pfff tout s'perd... Ya des fois ou j'regretterais presque d'être gros et flippant...



                Heeey mais c'est mon pote Stenton ! C'est cool de l'revoir, j'pensais l'avoir perdu pour de bon ! Viens avec moi gary, que jt'offre un coup ! Attendez.. il a quoi dans les bras ?... Quelques secondes plus tard et un nouveau satellite en vol, j'entends résonner dans mes oreilles le doux son des berrys qui s’étalent au sol. Par toutes les pustules du derrière de Davy Jones ! Ce p'tit fumier est plein aux as en fait ! Et même pas il m'offre un verre le p'tit ingrat ! Après tout c'que j'ai fait pour lui ! D'un mouvement sec me voilà donc sur mes deux pieds, mon sens de l'équilibre se faisant un devoir de rattraper le coup avec un temps de retard et pas mal de paramètres hasardeux. Le temps que je tangue et que j'vacille pour refaire mes notions d'horizontalité et de verticalité, la foule en furie se moque éperdument des menaces de cowboy, se ruant avec avidité et un certain manque d'instinct de survie. Un coffre pour tous et chacun pour soi ! En retard sur le mouvement, je regarde donc incrédule une marée humaine prendre d'assaut le centre du hall, sans pouvoir faire un geste tellement j'suis surpris. Bande de cupides, tin' j'peux pas blairer les gens comme ça ! Cet argent et à moi de toute façon bordel de merde !

                "A moi mes loups !"
                Hurle-je alors en l'air, tel un cri de ralliement.
                Allez savoir pourquoi j'ai gueulé ça... un réflèxe sur'ment, surtout que j'suis tout seul ici.
                Mes Sea Wolfs doivent encore être dans l'auberge d'à côt*...

                "Aaaaaaaaa Moooooooort !" Hurlent alors une douzaine de marines patibulaires en fracassant fenêtres et battants de porte ! Merde alors... J'en reste con... d'où ils sortent mes mignons ?!... Tin' j'en ai même vu un pénétrer avec une corde de rappel depuis un trou du toit... Nan sans dèc' faut qu'on m'explique... Ah mais oui ! Ils ont du suivre Tan lorsqu'elle est partie à ma poursuite, sachant que ça allait faire du vilain. Comme c'est mimiiiiii, ils se sont inquiétés pour moiiiii. C'est donc avec une larme à l'oeil que je vois mes hommes débouler comme des diables dans la masse, cognant comme des brutes à l'aveuglette sans vraiment chercher à comprendre. Bon, ok, ils sont à peu près autant beurrés que moi... j'vois l'genre. Pas grave, ils arrivent malgré tout à redisperser la foule, afin d'aérer un peu la cohue près du coffre et du pistoleros. Y'en a même un qui arrive à poser les mains sur les berrys -surement par réflexe d'ailleurs- avant de s'prendre un joli coup d'boule dans l'pif ! Le coffre voooooole avec la grace d'un fer à repasser, avant de tomber juste à mes pieds. Tiens ! Mais ça s'rait pas des berrys ça ?! Mais ouiouiououi ! D'où ils sortent ? C'est jour de fête ! Coup d'bol sur coup d'boule, je prends ! C'est donc au milieu d'un chaos invraisemblable que je me baisse naïvement vers le coffret, tout sourire, heureux comme une fleurs de printemps. Au moment où j'me baisse, je tombe alors nez à chaussures avec deux jolies gambettes que j'connais bien.

                "Salut Taaaaaan..." Que j'lui dit comme un coeur en relevant la tête.

                Elle me sourit, je lui souris... je me relève, elle attend... j'oublie le coffre tandis qu'elle me fait signe de me rapprocher avec un joli sourire enjôleur... tout content, je tends le cou et les lèvres, sûr d'avoir droit à mon p'tit bisou du soir. Elle sourit de plus belle... Elle fait un ou deux pas d'élan... Tiens ? Il faut prendre de l'élan pour faire un bisou maintenant ? VLAN ! Le coup d'éventail me décroche à moitié la mâchoire et m'envoie valdinguer à travers la foule, manquant sur le moment de m'arracher la moitié de la trogne ! J'ai beau être matinal et à moitié bourré, j'ai mal... C'est donc impuissant que j'la verrais me ramasser par une jambe avant de m'trainer au travers de la cohue vers la sortie, encore fulminante malgré qu'elle se soit passer les nerfs sur moi. Adorable, j'vous l'avais bien dit, huhuh*Aouch ! Au même moment un de mes Sea Wolfs resté en couverture pénétrera dans l'auberge, avant de hurler au travers de la foule :

                "22 v'là les collègues ! Barrez vous !"

                L'en faut pas plus pour que tous les marines présents disparaissent comme par magie, abandonnant leurs victimes non sans avoir chouré quelques bricoles au passages. Tan elle-même hâte le pas vers la sortie, ma jambe toujours fermement tenue dans sa poigne de fer. Pour ma part, je voix au travers le voile du coltar et de l'alcool le plafond défiler, incapable de faire le moindre geste. Au moment de sortir, j'assiste tout de même à une scène qui me laissera perplexe un bon moment... Vu d'en bas, j'arrive tout juste à apercevoir Tan se retrouver nez à nez avec une drôle de bonne femme, l'air drôl'ment pas commode. Elles échangent deux trois mots... J'entends tout juste "mari""chapeau""barder"... Sympa comme tout, Tan se fait un devoir et un plaisir d'indiquer du doigt un coin de la pièce, avant qu'un signe commun de tête ne close la discussion. Ensuite... le noir total... pour au moins deux jours...

                Tin' d'soirée, jm'en souviendrait longtemps de celle-là, Huhuhu !
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                • https://www.onepiece-requiem.net/t115-marine-toji-arashibourei
                V'là ces cons qui m'écoutent même pas ! Bordel...Y en a combien qui se rue sur ce putain de coffre ? C'est MON coffre, c'est MON magot, c'est MES Berrys ! Putain...Pourquoi j'suis plus lent que d'habitude ?! C'est pas normal ! Ah merde...J'oubliais...J'en tiens une bonne...Sans doute pour ça...Bah du coup je me mange un gnon dans la tronche...Tocard ! C'est tout ce que t'as dans le ventre ?! Ma main vint prendre le crâne de ce crétin ignare...Tiens ! Va voir au sol si j'y suis ! Bordel ! Y en a trop !! En plus y a des jumeaux et des triplés ! Bande d'enfoirés ! C'est pas du jeu ! Je fais tout mon possible pour les écarter de MON coffre, mais nan...Y a beaucoup trop d'avares dans l'coin c'est pas permis ! Un gars arrivait alors, se penchant pour récupérer le butin que j'avais volé...Ni une ni deux je ceinturais le gazier pour l'envoyé voler en arrière grâce à une belle souplesse arrière...Mon dos craque, bordel ! Sûrement que j'ai dû me péter un truc, c'pas possible autrement ! Faut dire que je manquais cruellement d'exercice depuis l'temps...Enfin bon ! C'est pas cher payé, j'ai réussi à écarter un autre bonhomme, l'en restait combien ? Chais pas...Trop pour compter ! Mon poing touchait un autre type le...Traversant ?! C'est quoi ce délire encore ? J'suis sûr que je lui avais bien porté un coup !

                « A moi mes loups ! »

                Merde ! Mais c'pas Toji qui gueule ? J'en sais rien...J'en ai bien eu l'impression mais faut dire que j'vois que dalle dans c'bordel ambiant, pas possible de discerner quelque chose dans cette rixe ! Moi je frappe c'tout ! J'clouais un autre type au sol grâce à un bon coup de quarante deux dans les gencives ! Le choc laissa un trou dans le beau, le magnifique linoléum d'la taverne...A vrai dire, les dégâts matériels, j'en avais rien à cirer...Bwahahaha !...Je m'étonnerais toujours ! Mais qui beugle encore ?! Décidément y a beaucoup trop de bovins dans c'putain de rade ! Cette fois-ci toute une clique débarque de j'sais pas où, y en a marre ! Mais...Mais...Mais c'pas des Marines que je vois là ?! A L'ASSSSSSSAUT ! J'voyais rouge, je frappe du pied pour me donner une poussée puis je chargeais les gars du gouvernement ! Tiens ! Festival de coup de boule, c'est ma tournée ! Entre temps je m'en mangeais aussi des bonnes, bah faut dire que six jumeaux, soit douze bonhommes c'était pas évident à gérer ! Pour sûr que je me laisserais pas faire ! Allez venez tous autant que vous êtes ! Une droite, une gauche, un coup de genou !

                « Le coffre est à moi ! »

                Quoi ?! Comment ça l'coffre est à toi ? Viens là que je t'en touches deux mots enflure ! Je me dégage des Marines que j'avais sous la main pour me jeter sur l'abruti qui avait eu la géniale idée de pas partir en silence ! Je me jetais sur lui, le coffre volant une fois dans une autre direction ! L’ascension du butin se termina droit sur un autre imbécile qui passait dans le coin. Point n'en faut pour que tout le monde se jette encore sur le coffre qui s'éventra sur le sol une nouvelle fois...Foi de Flint, vous ne l'emporterez pas au paradis mes agneaux ! Je récupérais quelques liasses qui traînaient ici et là...Mais c'était tout l'truc que je voulais moi ! C'était pas de simples miettes qui allait me satisfaire bordel ! J'arrachais les billets des mains de mes opposants brisant quelques doigts au passage lorsqu'ils ne voulaient pas lâcher l'affaire. Je fourrais l'tout dans mes poches histoire d'être persuadé que personne ne vienne me les reprendre ! Tout à coup, les Marines s'en allèrent, l'un d'eux meuglant que leurs collègues arrivaient...C'quoi ce délire encore ? Pourquoi la Marine aurait peur de la Marine...Sont fous ces gouvernementaux...J'ai pas intérêt à traîner dans l'coin...Après tout c'était moi qui avait volé c'coffre ! Allez une ou deux liasses de plus et je me casse !

                « FLINT WESTWOOD ! »

                Mes épaules se réhaussent, mon dos se voûte, mon visage se crispe...Merde...Non...Mon cou fit très lentement tourner mon faciès pour ne pas voir l'inévitable...Elle était là devant moi...Putain mais qu'est ce qu'elle venait foutre dans c'rade ! Pupuce avait la tête des mauvais jours c'était pas bon signe, pas bon signe du tout...Je la regarde...J'sais bien ce qu'elle allait me demander dans les quelques secondes qui allait suivre....Sauf qu'elle attendait que j'parle en premier...La question serait probablement ce que je faisais là...Putain va falloir se lancer...D...Damned...Jet de courage...Échec critique !

                « P...P...Pu...Pu...Pupu...Pupute...Euh...Pupuce c'est pas c...ce que tu crois, j'étais pas...pas du tout en train de m'battre avec ces ty...types parce que j'ai volé le coffre du bar et que je pensais le garder pour mon profit personnel...Ab...Abso..Absolument pas ! »

                Merde...Elle venait de croiser les bras...Je vais prendre cher dans la seconde...Ça ne tardait pas ! Une gifle magistrale fit claquer sa main contre ma joue déjà rosit par la rixe...Bordel. Ça faisait toujours aussi mal, ça ne faisait aucun doute là-dessus...Pupuce était un démon déguisé en ange de beauté...Comment j'allais rattraper mon coup ? Bah j'sais pas...Je l'inviterais peut-être au resto avec les liasses qui traînent dans mes poches, ça la calmera peut-être...Quoique...C'est peut-être pas une si bonne idée...Elle me demandera sûrement d'où vient le pognon...Bref, j'essayais de faire profil bas autant que possible tandis que la baston à côté n'avait pas l'air de s'arrêter bien au contraire...Bordel...MON coffre ! Bandes de putes qui profitent du fait que j'sois pas là pour s'en donner à cœur joie ! Mais là...J'ai d'autres chats à fouetter...

                « Dis-moi mon chéri, sais-tu ce que tu étais censé faire en ville ? » dit-elle d'une voix mielleuse et Dieu sait que je n'aimais pas cette ton là...C'était tout le temps comme ça avant de me faire un reproche...Bordel...J'sais bien que je devais faire quelque chose...L'seul problème c'est que je m'en rappelais absolument pas ! J'y avais réfléchi...Un peu...Mais il n'y avait rien à faire, c'était le trou noir le plus complet...

                « Euh...Tu pourrais me rafraîchir la mémoire en toute délicatesse sans crier, sans t'énerver s'il te plaît ma pupuce d'amour ? »
                « Bien sûr mon sucre d'orge... » (putain que je l'aime pas ce ton mielleux...)

                Sbaaaaaaaaaaf !!!!

                « Je vais te le dire moi ce que tu devais faire ici !!! Tu devais venir chercher ton fils parce que je me faisais un sang d'encre pour lui !! Voilà pourquoi je t'avais envoyé ici !! Mais voilà qu'il est rentré il y a déjà quatre bonnes heures !!! Et cette fois, c'est toi qui ne rentrais plus !! Et là, je te retrouve complètement ivre empestant l'alcool et en train de te battre dans ce bar !!!! »

                Ah ouais c'était ça...Mais je lui avais dit qu'il était grand pour se démerder tout seul maintenant ! Pas besoin de le tenir en laisse toute la journée non plus merde !...Bref, valait mieux pas que je lui réponde...Si c'était là toute sa délicatesse, je n'osais pas imaginer quant elle ne l'était pas...Bien que j'avais déjà vécu tout le potentiel destructeur de ma pupuce à mon égard...

                « Maintenant tu rentres et illico presto ! »

                j’acquiesçais tout en baissant les yeux...Je ne voulais pas subir sa fureur...Oh ça non...Pour prétexte que je n'allais pas assez vite, elle me tirait l'oreille devant l'assemblée médusée...Les gaziers avaient arrêtés leur baston le temps de voir et d'écouter qui avait gueulé comme ça...Tandis que nous marchions dans la rue...Elle me posa l'ultime question de la soirée...Car elle ne parlerait probablement plus ce soir...

                « Flint d'amour ? Dis moi...Qu'est ce qui fait gling gling dans tes poches ? »
                « Euh... … … C'est mes chaussures pupuce...Tu sais bien qu'elles font beaucoup d'bruit... »

                Sbaaaaaaaaaaaf !!!!