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Retrouvailles - Ep 3

Un long voyage ô combien nécessaire. Jaya, royaume prospère, révolutionnaire, dans lequel Ragnar prenait beaucoup de plaisir à visiter. Pas forcément pour le tourisme ou les beautés architecturales, mais plutôt pour observer les bastions révolutionnaires se former jour après jour. Le révolutionnaire appréciait observer ses congénères s’entraîner durement pour défendre. Cela lui rappelait une époque lointaine. Non pas qu’il ne s’entraînait plus, mais sa carrière était déjà bien avancée. Ce moment lui permettait de faire le point sur sa vie et le chemin à prendre pour rester fidèle à ses convictions.

Voilà quelques minutes qu’il était installé ici, peut-être un peu plus qu’il était arrivé à bon port, et il avait fait en sorte de ne croiser personne. Il se trouvait actuellement installé sur un tonneau, dans les profondeurs de l’île, « Là-Dessous ». Des soldats s’y entrainaient donc, des forgerons finissaient la conception de bijoux mortels et d’autres discutaient de l’actualité. Personne ne l’avait vu entrer. D’une part parce qu’il avait fait preuve d’une grande discrétion en utilisation les capacités de son logia, d’autre part parce que le monde affluait bien plus que l’époque où il fréquentait ces lieux.

Il apercevait ses fidèles camarades en train de discuter des nouvelles recrues. Excepté Sam, à un moindre niveau étant donné qu’on ne l’avait pas formé à cet art, personne dans le lot ne maîtrisait le mantra. Et la brute ne l’avait pas suffisamment aiguisé pour remarquer la présence d’un étranger dans leurs rangs. La cité pouvait tout à fait et largement se défendre face à des envahisseurs, mais restait énormément fragile face aux infiltrations. Cela demeurait un problème de poids. Ragnar continua d’observer les alentours, de prendre des notes mentales et s’aperçut qu’il manquait quelqu’un.

« C’est moi qu’tu cherches ? »

Il eut à peine le temps de se retourner qu’un énorme poing vint s’écraser contre son joli visage. Un coup renforcé au fluide de l’armement, sans aucun doute. Reçu de plein fouet, il fut projeté sur plusieurs mètres, atterrissant en plein milieu du cercle d’entraînement, dos au sol. L’infiltration était un échec cuisant. L’Empereur se redressa péniblement et cracha une giclée de sang. La personne qui manquait à l’appel, la voici : Othar, dernière et ultime rempart de Jaya. Un grand combattant du temps de Jonas Mandrake. Ils combattirent ensemble de nombreuses années. Maintenant retraité, il a promis à Ragnar de protéger Jaya en son absence. La promesse était tenue.

« T’es qui putain ? », fit-il en s’approchant tout en se craquant les doigts.

Ragnar ne pensait pourtant pas avoir changé d’apparence. Autour de lui, les esprits s’échauffèrent et il se retrouva complètement cerné.

« Ne me reconnaissez-vous donc pas ?
- Ragnar est mort. Son cadavre probablement bouffé par un poiscaille. Parait même que son fruit a été mangé par quelqu’un d’autre.
- Les rumeurs vont bon train. Ce n’est pas pour me déplaire. »

Un souffle, Othar se trouvait face à celui qu’il soupçonnait être un imposteur. Pas tout à fait remis de son coup, Ragnar se releva et contra tant bien que mal les offensives laissées par celui qu’il considérait comme son frère. Un pur combat au corps à corps auquel les révolutionnaires en formation pouvaient assister gratuitement et sans danger. Leur formateur ne pouvait pas rêver de meilleure occasion pour illustrer ses propos sur le niveau des ennemis dans le monde entier. Lorsque le barbu envoya un coup de pied, cette fois-ci sans haki, l’ancien Atout décida de l’encaisser. Son corps se liquéfia simplement au contact du tibia. Une claque pour son adversaire qui constata la présence du détenteur du Sumi Sumi no Mi. La manière de combattre, d’utiliser son corps, de se déplacer, la voix, le logia… Aucun doute possible.

« C’est vraiment toi…
- En chair et en os. »

S’en suivit ce que l’on pourrait définir d’une… accolade ? C’était en réalité un véritable plaquage qui éjecta Ragnar au sol. Othar lui ébouriffa les cheveux avant de le relever et de le serrer dans ses bras. Sans délicatesse. Autour, Sam, Varnor et Belmud se joignirent à la fête. Tous étaient heureux de le savoir en vie. Et le principal concerné très heureux d’être auprès des siens. Le Maire de la ville annonça qu’une fête aura lieu ce soir. Tout le monde se mit au travail pour les préparatifs. Ce retour s’annonçait mémorable. Il n’était initialement pas venu pour se saouler, mais les occasions étaient si rares qu’il n’allait pas refuser.


Dernière édition par Ragnar le Jeu 18 Mai 2023 - 23:23, édité 1 fois
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La gueule de bois. La dernière remontait à bien des années. Une véritable horreur pour tout individu. Un mal de crâne absolument abominable, la bouche pâteuse, une soif inassouvie et une faim discutable à cause de la nausée. Mais pour ceux qui, malgré tout cela, avaient la chance de se souvenir de la soirée, pouvaient quand même apprécier les images conservées dans la mémoire. Ragnar était réveillé par la chaleur du soleil qui tapait sur son visage. Il était adossé à l’un des canons qui arboraient « l’orchestre de canons ». Ce dispositif accueillait à bras ouverts les navires qui s’introduisaient dans la zone de tir, un large demi-cercle à l’entrée de l’île.

En prenant appuis sur l’arme, le révolutionnaire se releva difficilement. L’alcool était encore plus violente que tous les adversaires contre lesquels il avait combattu. Une violente décharge parcourut l’ensemble de son corps et un fluide absolument immonde se déversa de sa bouche. Les commerçants passant devant ce spectacle ne purent s’empêcher de rigoler. Conscient de son environnement, l’Empereur avait honte d’être dans un tel état, mais acceptait volontiers son sort. Dans le but de trouver des visages familiers, l’ivrogne errait maintenant dans les rues en titubant d’un mur à un autre pour ne pas perdre l’équilibre. Un spectacle lamentable.

Comme pouvaient en témoigner les témoignages de quelques touristes, la cité de Jaya n’était pas une œuvre architecturale. Ragnar n’était pas le plus à même de donner une critique constructive étant donné son état, mais un bon amateur des beaux-arts, il savait reconnaître la beauté des choses qui l’entouraient. En l’occurrence, ce n’était pas le cas ici. Et tandis qu’il arrivait sur la grande place de la cité, remplis de bars et de restaurants, certains types le regardaient avec insistance. Devenait-il paranoïaque ou l’observait-on réellement ? En se rapprochant davantage, non sans difficulté, il reconnut certaines têtes familières. Othar et Sam continuaient à picoler. Ragnar se demanda très sérieusement comment pouvait-on physiquement boire autant ? ils se moquèrent évidemment de son état et l’invitèrent à les rejoindre. Il se rapprocha d’eux mais pas question de boire une goutte supplémentaire.

« On s’demandait où tu t’trouvais, chenapan !
- Bwahaha ! T’as perdu l’rythme, frangin !
- Vous parlez beaucoup trop fort… Mettez-la en veilleuse.
- File-lui les clés, Othar. T’vois bien qu’il a b’soin d’dormir encore un peu. Tu t’souviens d’où s’trouve ta piaule, gamin ? »

Ragnar acquiesça. Othar balança une paire de clés à Ragnar. Sans un mot, il partit en direction de son salut.

« Othar a pensé à t’mette de l’eau. J’crois que t’en auras b’soin, gamin. Regarde-moi ça, sans déconner. Ça n’a plus rien dans l’ventre de nos jours. »

Les deux briscards rigolèrent face à cette démarche lamentable.
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Après un après-midi et une bonne nuit de sommeil, le révolutionnaire se réveilla enfin. Sale, affamé, mais beaucoup moins déshydraté que lors de son dernier réveil. Merci Othar pour cette délicate attention. Il était maintenant temps de retrouver le monde réel et de se confronter aux diverses question qu’on allait sans nul doute lui poser. Une bonne toilette, des victuailles laissées, le voici prêt à repartir. Travailler le corps et l’esprit nécessité une telle débauche d’énergie que le jeune homme en avait oublié de s’amuser tout ce temps. Une soirée suffit à le mettre à mal.

Frais comme un gardon, l’Empereur sortit fièrement de l’appartement. Comme il le craignait, à peine sorti, on se moquait déjà de lui. Certains pour sa faible résistance à l’eau-de-vie, d’autres pour les diableries réalisées durant cette célébration. Quelques bribes revenaient au principal concerné mais des éléments restaient encore enfouis dans les abysses. Aucune honte à avoir. Il s’était bien amusé auprès de ces plus vieux amis révolutionnaires et cela méritait toutes les peines du monde. Ce moment passé fut si plaisant que toutes les migraines et moqueries n’y changeront rien.

Evidemment, pendant que le jeune dormait, la vie avait repris son cours sur Jaya. Il se rendit à l’endroit où il arriva la première fois, où il était à peu près sûr de retrouver ses amis. Gérer la cité et la base révolutionnaire, deux fonctions bien distinctes, mais pourtant permanentes pour les deux. Belmud avait beaucoup à faire et se réunissait presque chaque jour avec ses associés. Othar fut le premier à lever la tête vers le détenteur du logia, suivi des autres, qui esquissèrent de larges sourires sans faire davantage. Sam proposa au nouvel arrivant un coffre sur lequel s’asseoir et un verre d’eau-de-vie, naturellement décliné par Ragnar. Cela provoqua des rires.

Naturellement, on lui demanda ce qui lui était arrivé tout ce temps. L’encrier conta une énième fois son histoire. La bataille contre le Malvoulant, l’affrontement contre Apache, l’attaque qui provoqua l’éboulement, les jours suivants à flotter dans l’océan, la réception des esclavagistes, la libération… Othar tiqua à son tour, comme Mandrake quelques semaines plus tôt. Aucune mention faite sur ses projets, son avenir dans la cause. Cela ne lui ressemblait pas. Ragnar avait toujours des idées pour la suite. Tous en suspens, ils attendaient impatiemment la suite, mais rien ne vint.

« Et ensuite ? Tu prévois quoi ? », lâcha Othar, manifestement agité.

Un regard attendrissant. L’ancien Atout savait pertinemment qu’on attendait beaucoup de lui et la déception se lisait dans les yeux de ses proches.

« Rien. Passer du bon. Peut-être donner un coup de main de temps en temps. »

Les visages consternés, ébahis, un long silence régnait autour de cette table d’infortune. Seule l’agitation des combats d’entraînement couvrait ce silence de mort. Comment imaginer qu’un élément aussi moteur pouvait un jour quitter une telle organisation ? Il existait évidemment d’autres éléments aussi efficaces, mais Ragnar représentait l’étendard de cette faction. Il rallier les peuples à la cause, attirer de nouveaux révolutionnaires, et surtout, effrayait le gouvernement mondial. Sa perte était assurément une victoire pour le plus grand ennemi de la révolution.

« Putain. Il n’a pas encore décuvé.
- Assez, Sam, lança sèchement le maire de la ville. Qu’est-ce que tu nous racontes, gamin ?
- Je décroche, Belmud.
- Donc c’est quoi l’idée ? Nous intégrer dans tes idées révolutionnaires, monter un bastion mondialement connu et te casser ?
- Il me semble que vous aviez déjà l’âme de révolutionnaires, je me trompe ? Je vous ai simplement permis d’avoir les couilles de l’affirmer au monde entier. Tu ferais mieux de me remercier plutôt que de me traiter comme un lâche. Je crois avoir assez donné de mon temps et de mon énergie à la cause. Je te rappelle que je suis déjà mort une fois. Il n’y aura pas de deuxième fois.
- On meurt tous un jour, gamin.
- De vieillesse, de maladie… Je ne mourrai plus dans un champ de bataille.
- Mais te rends-tu compte….
- Belmud ! »

De sa voix rauque, Othar stoppa le dialogue qui ne menait nulle part. Il stoppa, sans le vouloir, l’entraînement des révolutionnaires. Il se leva et adressa un regard noir à celui qu’il considérait comme son frère. Celui pour qui les discussions stériles n’avaient aucun intérêt gardait une idée en tête. En connaissant le personnage, d’aucuns ignoraient quelle serait cette brillante inspiration. Ragnar ne dévia pas les yeux, sûr de ses positions, et eut même le luxe de défier du regard cette légende de la révolution. La légende d’autrefois contre celle d’aujourd’hui.

« Rendez-vous dans la forêt, au coucher du soleil. », fit le rustre en quittant les lieux d’un pas déterminé.

Sam se gratta la tête.

« Mais où précisément ? »

Ragnar esquissa un sourire et finit d’un cul-sec le verre qu’Othar avait laissé derrière lui.

« Inutile de perdre son temps avec des questions aussi futiles. », rétorqua ce dernier avant de se lever à son tour. « Décidément, je vais devoir affronter tous ceux qui n’acceptent pas ma décision. C’est donc ça, la liberté ? »

Il se rappela. Mandrake lui avait dit un jour : « Fiston, tu luttes pour une liberté dont tu ne jouiras jamais. »

En effet.

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Des combats contre Othar, le révolutionnaire ne les comptait plus. Fut un temps où ils s’entrainèrent presque tous les jours, sous forme d’affrontements au cours desquels l’Empereur devait résoudre une problématique : comment le vaincre ? Une question qui ne l’avait jamais inquiétée. Ragnar aimait la bagarre plus que tout au monde. Se mesurer aux meilleurs, trouver leurs points faibles, c’était une science qu’il maîtrisait à la perfection. L’expérience engrangée ces dernières années lui permit d’asseoir une certaine assurance. Il n’était pas le plus fort mais n’avait peur de personne.

Il entra dans la forêt, mains dans les poches, en sifflotant un air familier. Les piaffes roucoulaient et s’agitaient à son entrée. Il avait beau user de son mantra, le révolutionnaire savait pertinemment qu’il ne trouvera pas son partenaire. Il se fondait dans la masse à la perfection, comme le faisait Seigneur Ombre ou Mandrake. Cette brute épaisse faisait preuve de beaucoup de subtilité. Une polyvalence à toute épreuve. C’était d’ailleurs ce grand formateur qui enseigna ces déplacements à celui qui deviendra le nouveau Guerre.

On ne pouvait pas disparaître complètement. Toute personne existait et dégageait une aura. L’idée était de devenir un être quelconque, présent dans cet environnement et qui n’attirait pas davantage l’attention. Ragnar utilisait donc une technique qu’Othar utilisait également, qu’il maîtrisait à un niveau proche de la perfection. L’encrier, lui, était perfectible. Ainsi, cela ne le dérangeait pas d’être repérable, au contraire. Tout en avançant dans la forêt, donnant l’air de vouloir être discret, il laissa le guerrier s’approcher de lui. L’essentiel était d’être en mesure de le repérer le plus rapidement possible.

La brise. Ce fut infime. Le temps d’un instant, le révolutionnaire sentit le vent être obstrué par un corps étranger. Cela pouvait n’importe qui et n’importe quoi. Mais cela arrivait trop vite pour être n’importe qui. Trop vite pour être n’importe quoi. Ragnar leva la tête au-dessus de son épaule droite et s’aperçut de l’arrivée éclaire ce son ami, le poing armé et prêt à lui coller une belle beigne. Et ce fut d’un simple pivot que l’Atout chargea son poing de haki pour contrer celui de son adversaire. Les deux membres s’entrechoquèrent avec une grande violence. Les arbres alentours tremblèrent à l’impact et les oiseaux volèrent, paniqués.

« Pas mal. T’es plus solide qu’avant, p’tit frère. »

Le principal concerné esquissa un sourire à la suite de ce compliment. Il le savait : le rapport de force n’était plus exactement le même. Le « p’tit frère » n’était plus le gamin que l’on pouvait malmener. Sa force dépassait maintenant celle du célèbre Othar. Mais comme dans toutes relations fraternelles, une bonne bagarre faisait toujours le plus grand bien. Il suffisait de regarder les frères Levi. L’un était Vice-Amiral, l’autre chef d’équipe au CP9, et ils ne pouvaient pas s’empêcher de se foutre sur la gueule. La seule différences était qu’ils désiraient s’entretuer.

Les deux révolutionnaires repartirent au combat. Deux experts du corps, armés de leurs poings et de leurs pieds, usant de leur corps comme personne. De l’extérieur, on croyait assister à une merveilleuse valse. Cependant, les échos de chaque frappe, que l’on pouvait entendre depuis le cœur de la cité, rappelaient le terrible affrontement qui se déroulait. Si l’on pensait voir un combat équilibré, et il l’a été au début, des professionnels observeraient certainement un avantage grandissant du côté du jeunot. Quand Othar frappait une fois, Ragnar frappait deux à trois fois. Certes, le premier tapait un peu plus fort, mais encaisser deux à trois supplémentaires de l’Empereur, ce n’était pas forcément des plus satisfaisants.

« T’as vraiment l’intention de nous quitter ? », lança le barbu.

L’encrier ne s’y attendait pas du tout. Cette question coupa net leur affrontement.

« C’est mieux pour tout le monde, Othar. »

A peine terminé, Ragnar se prit une puissante droite en pleine face, l’envoyant valser contre plusieurs arbres. Cette attaque contenait bien trop de rage. Se relevant péniblement, l’Atout essuya la coulée de sang sur la commissure de ses lèvres. Très mauvais jeu qu’avait lancé Othar. Rancunier, revanchard, l’Empereur ne se laisserait pas abuser de la sorte.

« Quel est ton problème, espèce de rustre ?
- Tu n’as pas le droit d’abandonner les tiens !
- Vraiment ?
- Seulement en mourant. »

Ce coup-ci, ce fut au tour de Ragnar de rendre la pareille à son frère. A peu près le même effet. Un partout, balle au centre.

« Je fais absolument ce que bon me semble, abruti. Je me suis battu pour que chacun puisse en faire de même, ce n’est pas pour que quelques rigolos viennent m’interdire d’en faire autant. »

Le formateur repartit de plus belle, pensant pouvoir prendre son premier apprenti de surprise. Hélas, il ne se laissa pas prendre une seconde fois. Il bloqua son attaque dans la paume de ses mains. Une aura meurtrière se dégagea de ce dernier. Son regard devint bien trop noir pour un simple combat d’entraînement. La paume se refermait peu à peu, compressant douloureusement le poing d’Othar, qui ployait progressivement sous la douleur. Une force décuplée par la rage, un royal plus démoniaque que jamais. Ragnar était absolument méconnaissable.

« Finalement, rien ne changera jamais. Seuls les plus fort obtiendront leur liberté. il faut sans arrêt se battre pour obtenir quelque chose d’aussi fondamentale et naturelle que la liberté. Je continuerai de me battre pour la mienne, mais aussi pour celle des autres. »

Othar ne se souvint pas du reste. Ragnar lui avait foutu un énorme coup de boule qui le mit dans le brouillard.



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Bis repetita. A l'instar de Ragnar quand il combattit Mandrake, ce fut au tour de d'Othar d'être réveillé par l'odeur de viande grillée. Contrairement à la dernière fois, le combat fut bien plus court. En effet, chaque coup avait pour but de mettre son adversaire hors-service. Il suffisait à l'un d'entre eux d'attendre sa cible pour mettre fin au combat. Grâce à un excès de rage, l’Empereur put retourner la situation et neutraliser le redoutable guerrier. Il lui laissa le temps de retrouver ses esprits et prendre connaissance de la situation. Cela ne prit pas beaucoup de temps.

« J’ai perdu.
- Perspicace.
- C’est quoi la suite ? On bouffe en s’murgeant ? T’as ramené de la gnole ? Dis-moi qu’t’as ram’né d’la gnole !
- Je suis allé en chercher pendant que tu roupillais. Et t’as assez bien résumé ce qu’on allait faire. »

Cependant, le jeune révolutionnaire comprit parfaitement ce que demandait son frère et était dans l’obligation de lui fournir une véritable réponse.

« En réalité, je n’en sais rien. Tu sais, la vision de la vie est légèrement différente quand tu es passé une fois de l’autre côté. J’ai vu la mort comme jamais jusqu’à présent, je n’avais aucun espoir. Un jour, après un gros échec, je m’étais dit que je serais mort le jour où je perdrais tout espoir. Je suis mort une fois. Seul, coulant impuissant au fond de l’océan. Ma plus grande hantise, ma plus grande faiblesse. »

Othar resta silencieux, signe que son frère pouvait poursuivre et qu’il n’avait rien d’autre à ajouter de son côté.

« J’en ai un peu ma claque d’attendre que les choses se passent, que les instances valident ou non mes décisions. Si je veux péter une base stratégique, je ne tiens pas à ce que ce soit réfléchi pendant des plombes et que des hommes se sacrifient parce que j’ai décidé quelque chose. La liberté de pouvoir agir sans aucune crainte, voilà ce dont je désire réellement. Durant tout ce temps, je redoutais sans arrêt la perte des soldats sous mes ordres. Un cauchemar à chaque bataille, à chaque fois qu’il faut annoncer aux familles des victimes la mort d’un mari, d’un père…
- Ils savaient ce qui les attendaient en s’engageant.
- Je m’en moque. Ils sont morts sous mes ordres et c’est avec la conscience lourde que je dois me lever chaque matin.
- Et que comptes-tu faire ?
- J’ai quelques détails à régler, puis je discuterai avec Freeman. »

L’incompréhension se lut sur le visage du formateur.

« Freeman ? Le vrai Freeman ? Il existe vraiment ?
- Ce n’est pas sa véritable identité mais il existe. Quelqu’un a commis une erreur et je crois être en mesure de savoir qui c’est. »

Affaire à suivre.
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