Marcher du mauvais côté de la loi.






Marcher du mauvais côté de la loi.

Flashback - Année 1617 - Solo
Partie 1/7


Elle serra les dents quand le médecin termina de recoudre la peau du genou de Jaina. La demoiselle était salement amochée. Bras cassé, une jambe recouverte de blessures et son dos récoltant plusieurs hématomes. Tout ça pour avoir balancé un bâton de dynamite dans un bar. La prochaine fois, elle réfléchira à deux fois avant de succomber à ses solutions à la con.

« Je pensais que tu travaillais seul Pierce. » exclama le médecin de sa voix caverneuse.

Nom d'un cheval, Jaina n'arrivait pas à retirer ses yeux du pif crochu du doc. Arrivait-il à toucher son nez avec sa langue ? Jaina tenta d'imaginer pour oublier l'instant où l'homme s'amusait presque à torturer cette dernière.

« J'me fais vieux tu sais. » commença à répondre l'aveugle qui était sagement assis sur un rocking-chair. « Cette gamine a du potentiel McCoy. »

Le doc renifla avec dédain en observant froidement l'albinos. Lui, il n'était pas convaincu. Surtout quand ce dernier reconnu la maladie de l'albinisme. Une peau pâle, des yeux rouges, des cheveux blancs et potentiellement mal voyante.

« Tu te trompes. Tu as choisi une albinos Pierce. Cette malade est sûrement atteinte d'une mauvaise vue. » expliqua le médecin qui nettoyait son aiguille ayant servi à recoudre des plaies de sa patiente.

« Je vois très bien ! » protesta Jaina qui en avait strictement marre d'être dénigrée à cause de sa maladie.

« Mais pour combien de temps ? » demanda McCoy qui examina de plus près les iris de la demoiselle. « Ta maladie va forcément atteindre un jour ton acuité visuelle. » Rangeant ses outils dans sa valise, il retira ses gants servants à s'occuper de ses patients. « Sans oublier que ta peau est plus fragile qu'une feuille de papier. Tu es presque la parfaite définition de vampire. »

« Ha-Ha, très drôle l'ancêtre. » dit Jaina qui remua négativement son visage de gauche à droite. « Mon bras droit sera guéri quand ? »

S'écartant du lit où était assise Jaina, McCoy attrapa une tasse de café pour en boire une petite quantité. Il ne répondit pas immédiatement, préférant savourer sa boisson désormais tiède. Lorsque le moment arriva le cinquantenaire informa à Jaina qu'il fallait minimum deux mois de repos pour son bras cassé. Une nouvelle qui n'enchanta guère la cow-girl.

« Comment je vais faire pour utiliser mon flingue ? Je ne peux rien faire à présent... » se rendit compte la tireuse.

« Il te reste ton bras gauche pour dégainer une arme. » soupira Pierce qui termina son gros cigare.

« Je suis droitière. » annonça-t-elle en désignant sa main droite invalide par un mouvement de ses cristaux rubis.

Le doc tiqua d'agacement par un bruit de sa langue contre son palais. Cette fille le gonflait et l'irritait. McCoy se mit à rassembler ses affaires et récupéra la liasse de billets donnée par Pierce. Il ouvrit sa porte et invita froidement ses deux clients à se barrer de sa cabane en bois.

« J'aimerais profiter de ma retraite en toute tranquillité. J'ai passé l'âge des chamailleries. Dehors ! »

Les deux s'exécutèrent sans y ajouter un mot. Jaina ne remercia pas son soigneur et Pierce effectua une tape sur l'épaule pour le remercier puis un geste de son chapeau à son fidèle ami en signe de salutation.

S'éloignant de la cabane isolée du reste de la civilisation, Pierce monta sur sa monture sans éprouver la moindre difficulté. Jaina était toujours aussi curieuse de connaître le secret de cet homme aveugle. Mentait-il depuis tout ce temps à l'albinos ? Où gardait-il un don dans sa botte ?

« T'veux être la meilleure tireuse, mais tu ne sais même pas utiliser une arme avec ta main gauche. » commença à se moquer Pierce. « Avoir une associée invalide ne m'enchante pas. J'vais te donner deux trois astuces pour que tu puisses être une tireuse ambidextre. »

Jaina effectua un petit bruit pour ordonner à Orphée de rattraper le cheval de Pierce. Elle observa longuement l'homme qui ne prêtait pas attention à la cow-girl. Le visage de ce dernier était face à sa route. Plissant ses iris sanguines, Jane effectua un doigt d'honneur puis des grimaces à l'aveugle pour savoir s'il allait réagir. Quedal, il ne bougea pas d'un pouce.

« Arrête de jouer le con avec moi. » râla la Rosenberg. « Tu vois à travers tes bandages n'est-ce pas ? »

Ricanant, Pierce retira les pansements recouvrant ses paupières fermées. Jaina écarquilla ses mirettes de surprise. Le cavalier avait les yeux crevés.

« Mais comment... »

« J'ai appris à m'en passer et à vivre avec. » coupa le cow-boy qui réinstalla les bandages pour cacher ses cicatrices. « Tout comme tu vas apprendre à te servir de ta main faible pour tirer parfaitement. »



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Marcher du mauvais côté de la loi.

Flashback - Année 1617 - Solo
Partie 2/7


Trois petits rochers venaient d'être installés dans le champ de tir. Une simple balle pouvait les renverser voire même les briser. Un tir à la cible assez simple pour un expert de cette discipline.

Pour Jaina, l'exercice correspondait à un véritable challenge. Tirer de la main gauche, celle qu'elle n'utilisait pratiquement jamais. Même sa paluche droite lui servait à tenir son verre ou sa bouteille de whisky. Mais bon, si un aveugle arrivait à faire mouche, Jaina pouvait surmonter cet obstacle.

« Tu vas commencer à t'entraîner à dégainer ton arme. » informa Pierce qui remit correctement son Pancho. Ce vêtement était bien pratique pour le protéger du soleil.

Reniflant avec une dose d'arrogance, l'albinos dégaina et se rendit compte que ce n'était pas du tout simple. Énervée elle tira en direction du cailloux du milieu. La balle se perdit dans les contrées du désert sans jamais atteindre son but. Jaina loupa son tir de cinq mètres. Elle jura et rangea l'arme dans son holster.

« En t'entendant râler, tu as loupé ta cible. » conclut l'aveugle qui grilla la tête de sa drogue à l'aide d'un briquet. « Tu te comportes vraiment comme une gamine. » constata d'un ton très déçu le cow-boy handicapé. « Je t'ai dit de dégainer et pas de tirer. J'dois te parler comme un môme pour que tu piges ? »

Fermant fortement ses poings, Jaina s'abstenait de déblayer une tonne d'insultes. Effectivement, Pierce avait raison. La Rosenberg se comportait comme une gosse pourrie gâtée. L'aveugle souhaitait une associée adulte et non une petiote immature. L'homme se massa le front, il fut pensif et commença à regretter son choix.

Quand il entendit un nouveau coup de feu puis la rage de la cow-girl, Pierce fit un mouvement de sa main en signe d'abandon. Peut-être avait-il mal jugé cette jeune femme.

« Je pense que mon âge m'a ramolli. » exprima Pierce qui retira son cigare de ses lèvres afin d'expirer la fumée prisonnière de ses poumons. « J'ai dû me tromper en pensant que tu dégageais quelque chose de spécial. Je commence à comprendre pourquoi tes vieux t'ont dégagés du ranch. »

« Tu ne sais rien de moi ! » protesta Jaina qui effectua un moulinet avec son flingue, mais le fit tomber en cours de route. Heureusement que l'aveugle ne voyait rien... « Et c'est toi qui a insisté pour que je travaille avec toi. Si tu n'es pas content alors on peut se dire adieu ! »

Ramassant son pétard, Jaina n'allait pas par quatre chemins en proposant cette solution. Une séparation. Si effectivement Pierce était un excellent tireur, l'albinos pouvait se passer de lui pour être la meilleure au tir. C'est d'ailleurs ce qu'elle se convainquit en enfourchant difficilement la selle de sa jument. Jaina perdait son temps avec Pierce.

« Vas-tu réussir à survivre toute seule ? Toi la gamine immature ? » questionna le cow-boy qui orienta son oreille droite en direction du bruit des sabots d'Orphée. « Hat Island n'offre aucun répit. »

« Si un aveugle a réussi à vivre sur cette île, alors je n'aurai pas de difficultés. » avoua la cow-girl qui ne se retourna pas pour regarder une dernière fois l'ancêtre. « Adieu papy. »



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Marcher du mauvais côté de la loi.

Flashback - Année 1617 - Solo
Partie 3/7


Deux mois passa depuis la séparation de Jaina et Pierce. La cow-girl n'avait jamais revu le fumeur et de savoir ce qu'il était devenu ne fut pas la première occupation de la Rosenberg. Vagabondant de village en village, l'albinos gagnait sa solde en jouant ou plutôt trichant au poker. Avoir reçu des cours par Hutch lui servaient à survivre sur cette île sans merci.

Parfois, Jaina se faisait griller. Si c'était le cas, on la jartait du saloon et même parfois de la ville. C'était devenu une routine, comme utiliser sa main faible pour manger et boire. Oui, son bras droit était encore en convalescence. Sa guérison prenait du temps ce qui n'enchanta pas la cow-girl. Inconsciemment, elle s'entraînait à se servir de ce point mort qui se transforma petit à petit en une arme.

Jaina sentit que c'était moins difficile avec sa paluche faible. Alors, quand le temps lui permit de s'entraîner, Jane sortait puis rentrait son arme dans son holster. Ce fut moins dur, mais sa rapidité frisait le ridicule...

Aujourd'hui, durant ce début de soirée, Jaina Rosenberg s'isolait à une table dans un coin reculé du saloon. Elle mangeait tranquillement des haricots avec un gros morceau de pain. L'albinos ne se faisait pas remarquer et elle évitait de jouer à des parties de poker. Subitement, son attention se tourna à une table voisine. Trois lascars chuchotaient pour une histoire de gros coups. La cible ? Celle de cette pittoresque ville où le juge et ses adjoints étaient à déplorer.

Tendant discrètement un peu plus l'oreille, Jaina entendit que c'était le Wyatt Gang qui envisageait de s’en prendre à l'agglomération. Ils galopaient les contrées d'Hat Island à quatre, mais d'après les dires des chuchoteurs, une personne de la bande serait morte.

Jaina posa sa cuillère sur son assiette vide puis croisa ses bras sous sa poitrine. Son père Lawrence lui avait raconté que ce groupe de hors-la-loi étaient de redoutables tireurs. De quoi intéresser celle qui désirait être la meilleure tireuse au monde. Même s'il fallait passer du mauvais côté de la loi, Jaina pataugeait déjà les pieds dans l'eau depuis les deux mois derniers. Faire sauter un bar à la dynamite avec ses occupants à l'intérieur donnait une description de pseudo-terroriste à Jane.

« Et où se trouve actuellement le gang ? » questionna la louve blanche qui se mit à sourire aux chuchoteurs. « Simple question, car ils vont devoir se frotter au juge et à ses adjoints. » fit-elle en cachant ses réels intentions de vouloir rejoindre le gang.

« On ne les trouve pas, c’est eux qui nous trouve… » avoua avec horreur l’un des racontars qui reçut subitement un violent frisson. Il n’était absolument pas à l’aise d’avoir divulgué cette rumeur. Qui sait, peut-être qu’un membre des Wyatt se trouvait tout proche de lui…

« Ils agissent toujours la nuit, en se promenant avec une lanterne à huile. » poursuivit le pote du trouillard qui but cul sec son whisky afin de se redonner du courage pour continuer son récit. « Si tu vois une personne tendre ce genre de lampe dans l’obscurité, il vaut mieux suivre mon conseil ma petite. Cours ! »

-- -- -- --

La nuit venait déjà de tomber depuis plusieurs heures. Pour le très peu de lumières présentes dans les rues, il faisait quasiment noir. C'était le bon moment pour Jaina allias Jane de rechercher ce Wyatt Gang. D'après les clients du bar, ils étaient réputés pour se promener dans le noir avec une lanterne à huile servant à éclairer leur chemin. Alors, la demoiselle fit également la même chose.

Grâce à une allumette, elle alluma sa source de lumière. Une fois l'action effectuée, Jaina Rosenberg vagabonda dans les ruelles à la recherche d'un potentiel membre des Wyatt.

Une heure passa, l'autre suivit à grande vitesse et la troisième fut presque inexistante. Malheureusement, aucun gang à l'horizon. Elle se demandait si les lascars n'avaient pas raconté de bobards. Soupirant et commençant à fatiguer, Jaina se tourna et sursauta presque en faisant face à un homme masqué.

« Cours ! » exclama de sa voix sombre et caverneuse le type au masque de mouton.

Jaina ressentit des frissons qui gelèrent instantanément son corps. Était-ce de la peur ? Ou bien de l'excitation ? La femme pencha sur la première question. Être excité ne lui avait jamais procuré du froid.

Reculant de quelques pas, le dos de l'albinos se heurta à un mur. En regardant qui était l'obstacle, la cow-girl fut obligée de lever la tête. Une montagne vivante se dressait sur son chemin. L'homme détenait une carrure similaire à Hutch.

Sans un mot, il empoigna le cou de Jaina et la souleva dans les airs. Elle battit machinalement des pieds et ressentit un cruel manque d'oxygène. Le gaillard avait l'intention de la tuer, cela ne faisait aucun doute. Mourir de cette façon ? À cause de sa curiosité effrayante ? Pour vouloir seulement rejoindre ce gang ? Jaina se maudit intérieurement.

Alors que le manque d'oxygène souhaitait l'envoyer dans le royaume des songes, le peu d'adrénaline et du sentiment de survie qui lui restaient lui permit de dégainer un révolver et de tirer dans le bide du géant.

Suite à la douleur, le mastodonte relâcha son emprise sur Jaina. La femme s'effondra sur le sol et toussa plusieurs fois. Son instinct lui dictait de reculer, de ne pas rester près de celui qu'elle venait de blesser. De justesse, Jane écarta ses jambes pour échapper à la grande hache du géant qui s'abattit entre les cuisses de la louve.

« Attend mon grand !! » exclama Jaina qui pointa son arme après avoir armé le chien sur son ennemi du moment. « Je veux bosser pour vous ! »

Les deux hommes porteurs d’un masque de moutons se figèrent à l’annonce de Jaina. Ils se regardèrent puis éclatèrent de rire. C’était purement et simplement de la moquerie. Furieuse de ne pas être prise au sérieuse, Jane désira riposter en voulant tirer. Si le gang ne souhaitait pas l’avoir dans leurs rangs, alors la demoiselle n’allait pas se gêner pour les éliminer. Ils seront des ennemis en moins pour son rêve d’être la meilleure tireuse au monde.

Hélas, Jaina n’eut pas le temps d’appuyer sur la détente. Derrière sa position, une femme borgne abattit violemment sa crosse de fusil sur le crâne de la Rosenberg. Perdant connaissance, l’albinos se retrouvait à la merci du Wyatt Gang.



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Marcher du mauvais côté de la loi.

Flashback - Année 1617 - Solo
Partie 4/7


Un seau d’eau gelée réveilla Jaina lorsque son contenu fut jeté sur cette dernière. Elle se mit à gémir de surprise puis grogna de mécontentement en réalisant qu’elle était attachée. Les poignets suspendus par des cordes attachées sur la poutre d’une grange, la cow-girl ne pouvait pas se libérer. Il faisait sombre dans le bâtiment porteur d’un parfum de foin et de cheval. Trois lanternes à huile éclairaient faiblement la zone.

La douleur de son bras droit qui avait reçu une vilaine blessure devenait la pire des souffrances. C’était comme-ci on tentait de lui arracher le membre qui n’était toujours pas guéri. Ses rubis furent sur le point de lâcher des larmes, mais l’albinos se retint pour ne pas donner ce plaisir à ses ennemis du moment. Elle puisa dans ses tripes pour faire abstraction de la douleur. Jaina ferma les yeux, prit une bonne respiration puis se mit à gueuler de douleur lorsqu’une main poussa le corps suspendu de l’albinos.

Elle reconnut le rire du géant au masque de mouton lorsqu’il se mit à se moquer de Jaina. La Rosenberg se jura de lui faire sa fête, de se venger contre ce dernier.

« Tu ne perds rien pour attendre ! » rouspéta Jaina Rosenberg qui tentait de stopper la valse de son corps. Plus elle se balançait et plus son bras blessé augmentait les piques de douleur. « J’aurai dû vider mon chargeur dans ta caboche ! » jura-t-elle en crachant entre les pieds de son ravisseur.

« Des paroles vaines, mais je dois bien reconnaître que tu ne manques pas de crans. » déclara une voix féminine se trouvant derrière Jaina. Sortant de l’ombre, une femme d’une trentaine d’année tourna autour de la prisonnière afin d’être face à Jaina. Son unique œil d’un bleu océan scruta de haut en bas l’albinos. De sa main, elle empoigna le menton de la captive « Qui es-tu pour vouloir nous rejoindre ? »

« Jane, simplement Jane. » répondit la détenue qui tentait de retirer la vilaine main de la dame de son visage. Ce fut un véritable échec.

« Jane ? Jamais entendu parler. » La borgne se retourna pour observer le géant et un autre cowboy qui venait de s’asseoir sur une botte de foin. « Ça vous dit quelque chose ? » demanda-t-elle en recevant comme réponse des mouvements de tête négatif. Elle haussa ses épaules et braqua son révolver sur le front de Jaina. « Adieu Jane. »

La femme s’apprêta à tirer en pressant à moitié la détente de son arme. Subitement, la peur obligea la prétendue Jane à révéler sa propre identité.

« Je suis Jaina Rosenberg, la fille de Lawrence Rosenberg ! » annonça à la hâte l’albinos.

Le pétard de la borgne fut automatiquement rangé dans l’holster. Celle qui semblait commander les deux autres cowboy affichait sur son visage une mine bien curieuse. Visiblement, l’identité du père de Jaina n’était pas inconnue pour la ravisseuse.

« Tu es la fille de l’Homme à l’harmonica ? » Elle observa un peu plus le visage de Jaina. « C’est vrai que tu lui ressembles un peu. Tu as hérité des cheveux blancs et des yeux rouges de son père visiblement. »

Jaina écarquilla ses rubis en entendant cette petite révélation. Son père détestait parler de sa famille. Même sa propre mère était totalement ignorante sur ce sujet précis. À croire que Lawrence souhaitait oublier et cacher ses origines. Ainsi, son grand-père était également atteint de la maladie de l’albinisme.

« Mon père détestait parler de… »

« Il détestait parler de ses parents c’est ça ? » coupa net la borgne qui croisa ses bras sous sa poitrine à peine visible sous sa chemise blanche. Elle sourit à cause de l’expression très confuse de sa prisonnière. « Dis-moi Jaina. Comment se fait-il que tu vagabondes en pleine nuit en souhaitant nous trouver ? Ton père serait sûrement très en colère en apprenant que sa propre fille joue la trouble-fête. »

Sortant de sa botte un couteau, la ravisseuse découpa le cordage qui liait les poignées de Jaina. La cow-girl retomba sur ses santiags tout en massant ses avant-bras rougis par le cordage. C’est à ce moment que Jaina expliqua qu’elle avait tourné le dos à sa propre famille. Jane cachait le fait que ce soit son père qui l’avait banni du ranch. Elle avait honte d’avouer cette part de vérité.

Ensuite, l’albinos expliqua qu’elle se fichait royalement de passer du mauvais côté de la loi. Tout ce qu’elle désirait, c’était de suivre son rêve de devenir la meilleure tireuse au monde. Un phantasme de gosse que Jaina souhaitait toujours accomplir. Après tout, des gens cherchaient toujours le One Piece alors pourquoi la demoiselle se priverait de réaliser cette ambition ?

C’est en racontant qu’elle avait appris par le biais de trois clients du bar que le gang était en ville, que l’albinos avait sauté sur l’occasion pour prendre contact avec les Wyatt.

« Même en écoutant ta petite histoire Jaina, je ne suis toujours pas convaincu de ta motivation à vouloir nous rejoindre. » La chef du gang claqua des doigts pour dévoiler qu’elle venait d’avoir une idée. « Pour prouver ta loyauté, tu vas devoir t’occuper des trois rigolos qui ont signalé notre présence. Tue-les et ramène moi leur tête. » Un sourire au coin apparut sur la face de la borgne lorsque Jaina ressentit un brun de dégoût. « Si tu me montres que tu as des tripes pour te salir, peut-être que je pourrais t’aider à accomplir ton rêve. Quand penses-tu Jaina Rosenberg ? »

Elle tendit sa main à Jaina. Si l’albinos refusait, il était clair et net que la borgne exécuterait sans remords la fille de Lawrence. Jane avait le choix. Vivre ou mourir. Tout ça pour accomplir un rêve de gosse. Soupirant doucement, Jaina serra la main de la chef du gang…



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Marcher du mauvais côté de la loi.

Flashback - Année 1617 - Solo
Partie 5/7


Le saloon ferma ses portes lorsque l’horloge affichait une heure bien tardive. Les clients trop fidèles qui préféraient rester dans le bar plutôt que chez eux, furent dégagés à coup de pied dans le derrière. Le retour à la dure loi de la vie effrayait bons nombres de cow-boy qui avaient oublié que leur principal job consistait à s’occuper du bétail. Heureusement que les animaux furent assez intelligents pour s’entretenir tout seul. À Hat Island, dont surtout dans plusieurs villages de paumés, les vaches devraient penser à s’occuper d’élever les cow-boy…

Les trois poivrots qui se mêlaient un peu trop des affaires des autres, quittèrent en dernier le fameux bar en chantant des mots incohérents, voire incompréhensibles. Peut-être qu’un ivrogne comprendrait ce langage loufoque. Ils titubaient, tombaient parfois dans le sable puis finirent par se stopper devant une grange abandonnée. Les ivrognes s’alignèrent et sortirent leurs armes pour vider ce qu’ils avaient bu depuis plusieurs heures.

Ca rigolait, ça osait même arroser son voisin d’en face. De vrais gamins qui n’entendirent pas la prédatrice derrière eux. Ces hommes ne feraient pas de mal à une mouche. Ils représentaient à eux trois le cow-boy inoffensif et fêtard. En deux mots, des civils.

Jaina leva son bras gauche qui tenait fermement son révolver. Elle actionna de son pouce le chien de l’arme qui provoqua un petit son. Le bruit fut entendu par le lascar du milieu. Terminant sa vidange, il se retourna puis reçut gratuitement une balle dans l’épaule. Jaina visait le ventre, mais avec la puissance de la détonation et le manque de force dans sa poigne faible, sa précision fut un véritable échec.

Le blessé tomba à terre, son postérieur avait réceptionné sa chute. Les deux autres hommes décidèrent de ce carapater. Ils abandonnèrent lâchement leur ami. Un partit à gauche et l'autre à droite. Jaina se mit à pester à propos du degré de difficulté de sa mission. Ses proies prirent des chemins totalement différents. Alors, la Rosenberg pointa son pistolet sur sa droite en prenant le temps de bien viser et de ne pas commettre la même erreur que tout à l'heure. Son pistolet retentit dans les alentours, couvrant presque la mélodie de la chute du cadavre. La balle venait de se loger dans le crâne, une réussite critique pour celle qui ne maîtrisait pas encore une arme de la main gauche.

Quant à l’autre fuyard, l’albinos appuya par un coup de sifflet sa jument Orphée qui lui permit en chevauchant cette dernière de rattraper sa proie. Pour ne pas louper sa cible, elle colla le canon de son jouet sur la tête du bonhomme puis agressa la détente…

Le blessé de tout à l’heure n’avait pas bougé. Il fut complètement terrorisé et pensait même qu’il pouvait échapper à la mort s’il ne prenait pas la poudre d’escampette. Lorsque la prédatrice revint à ses côtés, le civil tremblait comme une feuille et pleurait comme une madeleine.

« P-Pourquoi tu fais ça ? J-Je t’ai rien fait de mal. Pitié ! » implora-t-il en n’osant pas regarder les billes sanguines de la cow-girl. « Pitié ! J’ai une femme et… »

Les paroles de l’homme cessèrent lorsqu’une enfant à peine âgé de dix ans sortit de l’ombre et se jeta dans les bras du pleureur. Cette dernière s'était enfuie du domicile pour rechercher son père qui traînait constamment au bar ou devant le locaux. En soit, une habitude. Jaina ne fit rien, se contentant d’observer en silence. Il devait être le père de la môme et cette scène dévoila des souvenirs entre l’albinos et son paternel. Appuyer sur la détente devenait de plus en plus dur pour la Rosenberg. Elle serra ses crocs, elle sentit son cœur se déchirer en implorant Jaina de conserver un minimum d’humanité.

« Je suis désolée… » finit par lâcher d’une voix faible la deuxième fille de Lawrence Rosenberg. Prenant une bonne inspiration, reprenant son sang-froid, Jaina élimina le père et la fille en tirant dans le crâne pour leur donner une mort rapide.

Rangeant son arme, Jaina fut surprise en sentant des larmes qui perlaient le long de ses joues.

Depuis son enfance, les gens qui ne travaillaient pas dans la ferme de Lawrence, traitaient Jaina de monstre. Cheveux blancs, peau pâle, yeux rouges et toujours le besoin de se cacher des rayons du soleil. En soit, une vampiresse ou bien une démone. Après avoir tué une pauvre gamine, Jaina embrassait la monstruosité qu’elle était devenue. Tout ça pour se rapprocher du titre de la Reine du tir…

Une heure passa, Jaina revint au lieu de rendez-vous, dans l’ancienne étable où attendaient bien sagement le Wyatt Gang. À son arrivée, Jaina Rosenberg jeta aux pieds de la patronne un sac ensanglanté. La cheffe l’ouvrit et se mit à sourire en découvrant les trois têtes des papoteurs, mais aussi celle d’une pauvre enfant.

« Pourquoi avoir tué une gamine ? » demanda le géant qui afficha d’après les analyses de Jaina, une mine de dégoût.

« Elle me gênait, car la môme ne voulait pas que je tue son père. » avoua la cow-girl qui croisa ses bras sous sa poitrine généreuse. « Tu es sentimentale ? Je croyais que le gang se fichait de tuer des enfants. »

Grâce à cette boucherie, Jaina put enfin mettre un nom sur la tête des trois membres du Wyatt Gang qui vint se présenter. La femme borgne se nommait Maria. Le géant qui laissait paraître un cœur sensible portait l’identité de Steve. Quant à l’autre homme qui restait constamment dans son coin, il s’appelait Harley. Tous les trois portaient le nom de famille de Wyatt.

Après les présentations, Jaina remarqua un élément très étrange sur Steve. Le géant qui avait reçu une balle de la tireuse venait de retirer son haut pour s’apercevoir que l’ogive était plantée sur son ventre. De ses gros doigts, il retira la pointe de la munition sans montrer un quelconque signe de douleur. Était-il humain ou bien autre chose ? Et puis surtout, pourquoi enlever la balle maintenant et pas avant ?

« Jaina, je t’accorde encore le bénéfice du doute. » avoua Maria d’une note sincère. « Comme tu es déjà au courant, nous allons braquer la banque de la ville. Une fête d’inauguration aura lieu à l’intérieur. Les forces de l’ordre sont assez médiocre, mais tout de même présentes. Je te charge de nous couvrir quand nous commencerons le braquage à l’intérieur. Compris ? »

Sans un mot, l’albinos hocha son visage. Après avoir tué une gamine qui lui faisait revivre se souvenir désagréable encore et encore, elle ne broncha pas de devoir montrer ses crocs contre le juge de la ville. Peut-être que ce sera moins difficile pour Jaina d’appuyer sur la détente…

Maria présenta sa main et tous y compris Jaina placèrent leurs mains par-dessus.

« Préparez-vous, nous décollons à l’aube le temps que l’agglomération reprenne son calme après le petit bordel de Jaina. »

« L’aube ? » questionna le géant qui caressa sa barbiche blanche. « Nous agissons pourtant la nuit. »

« Justement. Nous allons frapper là où ils s’y attendent le moins. » exclama avec réjouissance Maria Wyatt.



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Marcher du mauvais côté de la loi.

Flashback - Année 1617 - Solo
Partie 6/7


Un homme bien mieux habillé qu’un cow-boy, muni d’un monocle et presque atteint de la calvitie agita une cloche de vache pour inciter la foule à se calmer. Il plaça son poing devant ses lèvres et se racla la gorge d’une manière digne d’un aristocrate. Son geste dégoûta certains habitants du village qui crachèrent sur le sable chaud. Le bonhomme remua son visage de gauche à droite par ce spectacle répugnant.

« Ladies et gentlemen, moi Cornélius O’Donnell de Fortifio a été choisi pour vous ouvrir une prodigieuse banque afin de protéger votre argent. » De sa main, il désigna l’entrée de l’établissement fraichement construit depuis quelques jours et beaucoup plus moderne comparés aux cabanons servant de saloon. « Pour toutes personnes souhaitant ouvrir un compte, la banque s’engage à offrir en cadeau cent berrys. »

La somme d’argent ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd. Les consommateurs d’alcool et les autres personnes ayant besoin d’argent furent soudainement très intéressé par les propos de monsieur O’Donnell. Sans que ces gens se rendent compte, le banquier agitait une carotte pour faire venir les ânes.

Les intéressés hurlèrent déjà leur impatience d’ouvrir un compte pour récolter la maudite somme. La foule déclencha un brouhaha et un début de chaos. Car oui, tous le monde souhaitaient être le premier servit. Avant que le début de l’apocalypse arriva, un coup de feu retentit près du banquier. Il s’agissait du juge Thompson entouré de ces deux adjoints.

« Nom d’un chapeau, mon audition… » se plaignit le banquier qui se massa l’oreille gauche. « Juge Thompson vous auriez pût me prévenir avant de tirer. »

Le vieil homme de soixante-quinze ans porteur d’une barbe digne des ZZ Tops eut un sourire désolé pour son compatriote. Il prit place devant les deux magnifiques portes de la banque et rangea son colt rouillé dans son holster.

« Chers citoyens, j’aimerai que vous repreniez votre calme. » demanda le papy de sa voix affaiblit. « Dans la nuit d’hier à aujourd’hui, mes adjoints ont retrouvé quatre cadavres sans têtes. L’un des morts est une pauvre gamine. C’est intolérable, surtout dans ma ville. Mes collègues feront une fouille à chacun d’entre vous pour entrer dans la banque. Interdiction du port d’arme. »

Au moment où un citoyen qui n’en avait rien à faire de la désastreuse nouvelle des morts se mit à protester, le juge dégaina pour tirer sur le chapeau du râleur. Un tir rapide et efficace pour clouer le bec au rouspéteur.

Ainsi, la banque ouvrit enfin ses portes pour accueillir ses premiers clients. Tel qu’annoncé par le juge Thompson, les armes furent retirées pour entrer dans le bâtiment. Tout semblait se rouler convenablement jusqu’à l’arrivée de la famille Wyatt.

Quatre silhouettes, deux hommes et deux femmes arrivèrent derrière la file d’attente monstrueuse. Normalement, le Wyatt Gang portait constamment des masques sur le visage pour cacher leurs identités, mais pas aujourd’hui. Steve Wyatt dépassa tout le monde et lorsque la première personne osa lui rappeler qu’il devait faire la queue comme tous les autres, le hors-la-loi donna gratuitement un violent coup de poing sur le visage du citoyen. Sa victime directement assommée vola de plusieurs mètres.

Personne n’osait lui reprocher quoique ce soit, sauf bien entendu les deux adjoints de juge qui s’approchèrent de Steve. Pendant que la garde fut occupée pour le membre du gang, les trois autres en profitèrent pour entrer dans la banque.

« Plus un geste, c’est un hold-up ! » cria férocement Maria Wyatt qui braqua deux revolvers sur les civils. Cette dernière chercha du regard le juge parmi les nombreuses personnes présentes à l’intérieur.

Soudainement, un coup de feu alarma la position du représentant de la loi. Il se trouvait en hauteur, dans le seul étage de la banque. Lorsque Maria désira riposter, elle fut stoppée en entendant un gémissement à ses côtés. Tout en même temps, Jaina eut un mouvement de recul en découvrant qu’Harley venait de recevoir la balle du juge dans son palpitant. Pour un vieil homme qui devait être à la retraite, il savait extrêmement bien viser.

Maria Wyatt fut prise de court de voir un de ses frères mourir. Elle se précipita sur Harley, le tira dans un coin pour ne plus être à la portée du juge. Le plan qui devait bien se dérouler tourna aussitôt à la catastrophe. Les civils s’empressèrent de partir, des armes à feu se firent entendre à l’extérieur et Jaina se planqua in-extrémis pour éviter de se faire dézinguer par le juge Thompson.

« Faut se barrer ! » hurla Jaina Rosenberg qui venait de retirer son foulard de ses lèvres envoûtantes.

« Non ! Cet enfoiré va payer ! » jura Maria qui pleurait de son seul œil valide.

Elle sortit de sa cachette et mitrailla de balles l’endroit où se réfugiait Thompson. Les six projectiles de chacun des magasins de ses pistolets se vidèrent sans tuer le vieux bougre. Il se mit à rire gaiement, comme-ci l’ancêtre se réjouissait de la fusillade en cours. L’action lui manquait probablement. Le juge jaillit de son abri et canarda à son tour son agresseuse. Deux balles dégommèrent chacune les canons des pistolets de Maria et un ogive découpa net l’index gauche de la borgne.

Juste après, des citoyens y compris les deux adjoints de Thompson rentrèrent les mains en l’air dans la banque interrompant la fusillade en cours. Steve braquait un bon gros fusil à canon scié sur ses otages, lui il respectait à la lettre le plan. Faire des prisonniers y compris les adjoints. Steve Wyatt fut à son tour sans voix en découvrant le cadavre de son frère Harley et de l’état déplorable de sa grande sœur.

Jaina Rosenberg qui devait normalement assurer les arrières de la bande détenant le rôle de braquer la banque, profita du chaos provoqué par Steve pour monter à l’étage. Découvrant le banquier planquer sous une table, elle l’attrapa par le col et s’en servi comme bouclier humain contre Thompson.

« Le vioc jette ton arme si tu ne veux pas que je fasse un nouveau trou au banquier ! » menaça Jaina qui senti que son instinct féminin lui dictait de ne pas montrer sa tête au juge. Même avec son bouclier improvisé, Jaina allias Jane sentait son heure venir. Elle n’avait aucune chance contre ce tireur expérimenté.

À moins que…

« Tu fais une grave erreur jeune fille. » prévint le juge qui désarma Steve Wyatt avec un simple coup de feu. L’ogive de sa balle heurta le fusil et le propulsa quelques mètres plus loin. Les deux Wyatt se trouvèrent à la merci des adjoints. « C’est toi qui devrais jeter ton arme. Je te promets un jugement digne et correct si tu coopères. »

Entendant les pas du vieil homme se rapprocher de Jaina, l’albinos qui se cacha derrière le banquier détenant une taille plus grande qu’elle, tira deux balles dans le dos de son bouclier pour toucher en même temps le juge. Ce fut une redoutable réussite.

Cornélius O’Donnell et Thompson s’écroulèrent sur le sol, touchés chacun dans des points vitaux. Le vieux renard trouva plus malin que lui. Jaina Rosenberg s’avança près du juge et donna un coup de pied dans sa main tenant encore le pistolet pour le désarmer. Elle attrapa la longue barbe de sa proie afin de le relever.

« Que personne ne bouge sinon j’abats votre précieux juge ! » gronda Jaina qui plaqua férocement son canon brûlant sur la tempe du juge. Le vieux se mit à gémir encore plus de douleur. « Je vais reformuler l’information de tout à l’heure. C’est un hold-up et vous êtes nos otages ! »



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Marcher du mauvais côté de la loi.

Flashback - Année 1617 - Solo
Partie 7/7


La situation redevint calme ou plutôt moins dangereuse que tout à l’heure. Tout cela grâce à Jaina et Steve. Maria avait totalement foiré. Quant à Harley ? Il était bien trop mort pour répondre. Pendant que Steve Wyatt remplissait le chariot d’argent que ce soit des lingots et des liasses de billets, Jaina assurait la surveillance des otages. Le banquier venait de rejoindre le royaume des morts. Il n’avait pas réussi à survivre. Ce fut une victime de plus sur le tableau de Jaina. Le juge n’allait pas tarder à rejoindre la liste des défunts. Il perdait beaucoup trop de sang.

Soudainement, Maria qui était restée au chevet de son frère décédé perdit son sang-froid. La rage dominait ses pensées. Blessée physiquement et émotionnellement, elle se dirigea en direction du juge et lui attribua gratuitement un violent coup de santiag sur une de ses blessures. Elle recommença, encore et encore, se réjouissant de faire du mal à cet homme de la justice qui lui avait enlevé son frère.

Ne pipant aucun mot, Jaina entendit dans le blouson du regretté Harley le bruit d’un escargotphone. Curieuse, elle fouilla dans le vêtement du mort pour trouver le moyen de communication. Jaina déclencha sans le vouloir l’appel.

« Suite à vos informations sur Jaina Rosenberg, Howdy exige que cette dernière soit éliminée. » informa la voix à travers l’escargotphone avant de raccrocher subitement.

L’albinos écarquilla de surprise ses rubis et son cœur manqua d’effectuer un faux bon lorsque Steve arriva près d’elle. Inconsciemment, Jaina attrapa la crosse de son arme sans la retirer de l’holster.

« Oh ? Il y a eu un appel ? Rien d’important ? » demanda Steve qui portait sur ses épaules un coffre-fort. Jaina fit non de la tête. « Je vois. Tu peux dire à Maria que je viens de terminer ? Nous devrions partir le plus vite possible. »

Jaina hocha simplement son visage pendant qu’une goutte de sueur froide perla le long de sa tempe. Une autre personne semblait tirer les ficelles et contrôler le gang. Elle qui pensait que Maria dirigeait la famille, ce fut une grosse erreur de jugement de Jane. Reprenant ses moyens, la deuxième fille de Lawrence se sentait encore moins rassurée depuis sa rencontre avec le Wyatt Gang. Son instinct féminin lui dictait de riposter et de surtout savoir qui était ce Howdy.

D’une balle, Jaina élimina pour de bon le juge qui s’apprêtait à rendre l’âme. Maria Wyatt ne fut pas heureuse de ce châtiment. C’était à elle et elle seule de rendre justice à son frère. Quand la cheffe du gang empoigna Jaina Rosenberg par le col, l’albinos soutint férocement son regard contre cette dernière. Si l’unique œil de Maria dégageait du désespoir et de la folie, Jaina quant à elle libérait un regard beaucoup plus féroce et terrifiant.

« Nous devons partir. Rejoins ton frère, je m’occupe de nos otages. » ordonna-t-elle à Maria qui se plia en se faisant écraser par l’aura de meute que ressortait Jaina.

La blessée s’éclipsa de la banque, laissant la cow-girl toute seule devant les nombreux otages. Elle remit son foulard sur son nez et entendit une femme qui la supplia de l’épargner. Cette dernière venait de perdre son mari et sa fille durant cette nuit. L’albinos imposa à la pleureuse de venir à ses côtés par un simple mouvement de son index. Lorsqu’elle fut suffisamment proche, Jaina lui ordonna de se mettre à genou, ce qu’elle fit sans hésiter. La hors-la-loi lui demanda juste après son nom.

« Enchanté, Essie Gilmore, je m’appelle Jaina Rosenberg. » se présenta à son tour l’albinos. « Ton mari et ta fille sont morts de mes mains. Je suis navrée pour ta gamine, mais nullement pour ton homme. Je te laisse la vie sauve mais je n’hésiterai pas à te donner la mort si je te recroise à nouveau. Pars, libre à toi de cracher mon nom aux autorités, de me haïr de tout ton être. Je m’en fou. Réjouis-toi d’être la seule survivante de ce cambriolage. »

D’un mouvement de tête, elle autorisa Essie à s’enfuir de la banque. Puis, ce fut au tour de l’albinos de répéter le numéro. Le Wyatt Gang avait laissé un baril de TNT dans la banque dont l’explosif état relié à un interrupteur dans le chariot. Une fois éloigné suffisamment du bâtiment, Jaina baissa le levier en entendant en même temps la vingtaine d’otages se précipiter sur la sortie.

La nouvelle banque, fraichement ouverte, explosa dans un joli feu d’artifice en emportant avec elle la mort de ses nouveaux clients à l’exception de la seule survivante qui était partie grâce à Jaina.

Sur le dos de sa monture Orphée, l’albinos observa silencieusement Steve qui dirigeait le chariot.

« Comment tu as fait pour arrêter ma balle d’hier soir Steve ? » questionna la cow-girl qui jeta de rapide coup d’œil en arrière pour être certaine que personne ne les suit.

« J’ai eu des améliorations, j’ai des plaques de protection sur le ventre, le torse, même le dos. Ma nuque est encore vulnérable. » informa le conducteur du chariot qui tapota l’épaule de sa sœur désespérée afin de la réconforter.

« Merci pour l’info. » se mit à sourire l’albinos qui dégaina son révolver de sa main gauche et logea trois balles dans la nuque de Steve Wyatt. La montagne chuta du chariot sous l’œil horrifié de la frangine. « Je ferais rien si j’étais à ta place Maria ! » gronda Jaina qui menaçait la dernière membre du gang avec son arme. « Maintenant tu vas sagement me dire qui est ce fameux Howdy et où je peux le trouver. »

« C’est…How…Howdy dirige le gang. C’est lui qui nous finance. » avoua Maria qui fit mine de se gratter la jambe pour tenter de prendre discrètement un petit révolver de sa jarretière. Lorsque Jaina désirait connaître la véritable identité d’Howdy, Maria choppa son arme sans le sortir de l’étui. « Conor Rosenberg, ton grand-père, il vit au Royaume de LuvNeel. »

La sœur Wyatt dirigea aussitôt son arme à feu sur Jaina, mais fut beaucoup moins rapide que la Rosenberg. Une balle se logea entre ses deux yeux. Indirectement, l’albinos nettoya Hat Island du Wyatt Gang. Volontairement, elle tua une multitude de personnes dont des innocents et des représentants de la loi…

Emportant une petite somme d’argent provenant du butin, elle laissa le chariot et ses deux victimes en disparaissant du coin au galop sur Orphée, pendant que Essie Gilmor jouait le même rôle que son défunt mari. Raconter qu'une certaine Jaina Rosenberg était la responsable de cette boucherie dans le village...



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