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[Solo] Un adieu tonitruant

Le jeune Alexandre venait de passer une amusante nuit chez son ami Laurie où il avait pu découvrir toutes sortes de jouets sur lesquels Laurie avait pu mettre la main. Ils s’étaient évidemment couchés tard pour leurs âges et c’est l’esprit encore embrumé qu’on le raccompagnait chez lui au beau matin. Il était encore tôt et en dehors de Doctrovée, toute la demeure semblait encore assoupie. En baillant, il poussa la porte de sa chambre, déposant son sac à dos au sol de la pièce encore sombre. Avant que qui que ce soit ne puisse le déranger, il sortit les quelques figurines que son seul ami lui avait prêtées, les alignant tel un bataillon ordonné. Entendant du bruit et des pas pressés dans le couloir, le jeune Dubal se hâta de ranger les dits jouets sous son lit, là où personne ne fouille habituellement à parts de Doctrovée, qui était toujours aux soins et tolérante avec lui.

En approchant son visage du dessous de lit, il sentit une odeur peu ordinaire, qui n’était pas là à son départ, il en était certain. cela ressemblait à une odeur de terre. Il s’enfonça un peu plus loin dans la cachette, pour s’assurer que les biens de Laurie soient bien à l’abri et afin de découvrir l'origine de l'effluve. En tâtonnant de ses mains, il toucha une matière semblable à de la fourrure, chose qui n’avait rien à faire ici. Était-ce un vêtement, une couverture ou un certain tissu ? Alexandre décida de tirer dessus pour s’en assurer, afin de le rapprocher de son visage.

Tout à coup, la masse de fourrure s’agita, poussant un sifflement grave et menaçant. Le jeune blond sentit des griffes frôler sa jambe, à quoi il cria un cri d’aide tout en se dépêchant de sortir à reculons. Alors qu’il sortait lentement, faute à la panique, il voyait la bête se rapprocher de son visage, toujours en poussant un cri terrifiant. Au moment exact où sa tête sortait de l’espace confiné, un coup de griffe se perdit sur son visage, défigurant le garçon.

Il monta sur son lit de panique, cherchant un endroit en hauteur où se réfugier. Alexandre s’accrocha même au rideau, décrochant la tringle et laissant alors les rayons du soleil encore timides pénétrer la pièce. Retirant le rideau qui l’avait recouvert, il découvrit avec stupeur les murs vandalisés de sa chambre. Ces derniers étaient recouverts d’écritures de haut en bas, disant toutes “Oui maman !”.

Au même instant, Doctrovée entra en trombe dans la chambre, alarmée par le bruit. Elle y découvrit un blaireau sauvage qui lui fila entre les jambes, et le jeune Dubal, l'œil droit en sang, pleurant sur son lit. Ce jour-là, toute la famille s’en est souvenu. L’accident d’Alexandre n’était pas un cas isolé, tous les autres membres de la famille, en dehors de la fille cadette, sûrement trop jeune encore pour mériter d’être châtiée, avaient également eu une mauvaise surprise.

En parallèle, une personne manquait dans la demeure : Capulina Dubal. Le mode opératoire, les moqueries et les mesquineries disséminées un peu partout, chaque élément pointait dans sa direction. Elle avait décidé de quitter cette famille, en s'assurant que personne ne l'oublie en retour.

En se réunissant autour de la table à manger, on lisait sur le visage des membres de la famille leur tristesse, et surtout leur colère. Alice, la sœur aînée, semblait s’être blessée aux pieds. Elle expliqua qu’à son réveil en se levant elle avait marché et trébuché sur de nombreux éclats de miroirs brisés. Dans le noir, elle n’avait pas eu l’occasion de distinguer le sol jonché des débris. Presque le portrait craché de la matriarche, Capulina avait dû voir en Alice le reflet de leur mère.

Le frère aîné quant à lui avait vu ses maigres économies, amassées au cours de ses faibles réussites commerciales, complètement déchiquetées en centaines de confettis. On sentait sa fureur et il déclarait qu’il était prêt à “pourchasser cette garce aussi loin soit-elle allée”. Pierre-Emmanuel, le père, tenta de le raisonner. Ce-dernier avait vu son bureau envahi de limaces, accompagnées d’une liste d’hommes, ayant eu potentiellement des relations avec sa femme. Mais ces noms, il s’en doutait, si l’homme était faible il n’en était pas dupe pour autant. Il n’était pas en colère mais simplement exaspéré.

La mère Dubal débarqua dans la pièce telle une furie, une de ses robes à la main. Sur celle-ci, on pouvait lire le mot “Salope” découpé dans le tissu.

“- Elles sont toutes comme ça ! J’espère pour elle qu’elle a eu le temps de s’enfuir très loin, si elle veut conserver son joli minois intact.” menaça-t-elle.

Dans son autre bras se trouvait la cadette de la famille, seul membre à avoir été épargné. Sûrement considérait-elle que rester avec eux constituait déjà une punition suffisante pour l’enfant.

“- Doctrovée, je veux que tu demandes à tout le personnel s' ils ont aperçu Capulina au cours de la nuit !” s’exclama la mère.

“- Madame Dubal, je suis navrée, j’ai beau leur parler ils ne répondent pas, ils sont comme évanouis. Je soupçonne un empoisonnement.” répondit-elle gênée et au bord des larmes.

“- Mère, j’ai mal…” pleurnicha alors Alexandre, qui avait pris l’habitude de laisser les grands parler avant de prendre la parole. Cependant cette fois-ci, la douleur lui était insoutenable.

Le jeune enfant qu’on avait jusqu’alors ignoré, éloigna sa main de son œil droit, révélant la plaie causée par l’animal. Prenant compte de la situation, la mère se précipita vers lui, caressant son visage pour le rassurer et pour analyser sa situation. L'œil était définitivement dans un sale état. Elle posa sa main sur l'œil intact, de manière à le masquer, pour s’assurer d’une chose qui la terrifiait.

“- Je ne vous vois plus, mère.” déclara alors Alexandre, confirmant la gravité de sa blessure.
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