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Quand la Marine faiblit, les meilleurs prennent le relais

Assise devant le bureau du colonel de Suna Land, l'agent Tarentule, membre confirmé du Cp4, consulte des dossiers et des rapports en présence de la Grande Tante, comme on l'a surnomme en ces lieux. Les deux femmes en face à face contrastent fortement l'une de l'autre. La première, blonde et fine, le sourire aux lèvres, l'air amusé, paraît toute menue en comparaison à la seconde, rousse aux traits dures, à la grande carrure, aux muscles saillants et l'attitude très agacée. Un long silence, une atmosphère pesante, il semble que le courant ne passe pas entre ces deux personnes. Montrant son impatience, Chouchou Sushi fait résonner sa voix grave à travers la pièce.

"Alors tout est bon?
-Ce n'est qu'un contrôle annuel, vous n'avez pas à vous en faire, mon cher. Vous avez dû en voir d'autres dans votre carrière.
-Hum, jamais je n'ai pu subir une telle insolence dans ma carrière, mais de la part du Cipher pol, je devais m'y attendre.
-Oh, pauvre monsieur le colonel. Mes plus plates excuses de ne pas être à votre goût.
-Madame ! Combien de fois dois-je le répéter ?
-Oups, cela m'est encore sorti de la tête. Quelle idiote, je fais. Pardonnez mes maladresses, Mon-sieur. Hihi !
-Trop, c'est trop ! Arrêtez à m'insulter et réglons ça comme des vraies femmes !
-Voulez-vous dire en réduisant en cendre la réputation de chacune? Je pense avoir déjà de l'avance. Hihi !
-Un duel ! Nous verrons bien si tu riras autant après une bonne correction.
-Calmez-vous. Je ne fais que plaisanter. Le boulot doit beaucoup vous stresser pour vous offenser aussi facilement. Est ce le stress? Peut-être serait-il temps de prendre des vacances? Ou une retraite anticipée, qu'en dites- vous d'en discuter avec un supérieur?
-Est-ce une menace?! Vous vous prenez pour qui au juste !
-Une simple inspectrice faisant son travail pardi. Les conditions psychologiques des officiers sont aussi l'unes de mes priorités.
-Pff ! A d'autres, j'ai compris ton jeu, petite peste. Fais vite ce que tu as à faire et déguerpis.
-Mon assistant ne devrait pas tarder avec les documents que je lui ai demandé d'apporter. Il faut croire que la durée de mon séjour ici ne dépend que de son efficacité. Hihi !
-Tsk."


La colonelle parvient à reprendre son calme contre cette provocation insupportable. Elle se contente de maudire cette femme et le Cipher pol qui l'a envoyé en silence. Ce n'est qu'un mauvais moment à passer. Les contrôles de ce type sont d'habitude rapides, calmes, presque ritualisés. Jamais cela ne lui a paru aussi amer. L'agent Tarentule aime donner du goût aux choses, qui à faire vomir les autres.

"Oh, autre chose. A propos de vos uniformes, tant que cela n'excède pas le budget, je n'ai rien à redire. Malgré tout, il se trouve que j'apprécie aussi les costumes en tout genre. Je dois dire que votre style, ici bas, est aussi insupportable à mes yeux que le doux mélange de fiente, de pisse et de fond de teint moisi. Pour avoir pire, il faudrait plonger nu dans la boue. Je me demande qui peut avoir eu des goûts aussi désas…"

BAM! Le bureau est brisé littéralement en deux d'un seul coup. La Grande Tante ne retient plus sa colère. Le poing encore enfoncé dans le bois du meuble, un regard terrifiant fixé la petite impertinente. Celle-ci s'est perchée en un instant en hauteur sur une bibliothèque, grâce aux fils de pêche qu'elle contrôle. Assise toujours en lisant des fiches en main, Capulina rit avec détachement.

"Gnihihihi ! Allons, nous vous vexons pour si peu. Je ne fais que donner mon avis de passionné par le vêtement.
-DESCEND DE LA VERMINE ! TU VAS VOIR SI MES GOUTS SONT MERDIQUES !"


Cet excès de confiance vient des multiples fils qu'elle a préparés pour ce genre d'occasion. Cette petite est devenue son air de jeu et la colonelle son jouet. Après tout, il est peu probable qu'elle revienne ici un jour. Tant qu'elle fait bien son travail, l'offense d'un officier de la Marine n'aura que peu de conséquences pour sa carrière. Contrairement à l'officier en question, dont les agissements violents ne doivent pas remonter au risque de paraître trop instable. Qu'est ce que l'Agent Tarentule aime son métier !


Dernière édition par Agent Tarentule le Jeu 1 Fév 2024 - 10:10, édité 1 fois
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Chacun de mes pas s’accompagne d’un nuage de poussière. Je sais que les archives ne doivent pas être la pièce la plus visitée d’une base de la Marine, mais là, c’est à se demander si quelqu’un y a mis les pieds depuis la dernière inspection. En plus de cela la lumière est quasiment inexistante, ajoutant à la difficulté de chercher les documents demandés par l’agent Tarentule dans ces archives. Aucun classement logique, juste des tas de papiers. Bien évidemment le jeune marine qui m’avait accompagné jusqu’ici avait « autre chose à faire » que de m’aider à chercher. Je sais que cela peut être instructif de travailler avec des agents plus expérimentés, mais je ne pensais pas me retrouver à faire le boulot d’un agent encore en formation. Enfin, c’était ma première inspection d’une base de marine, avec un peu de chance, je pourrais apprendre deux trois trucs.
BOUM !

Oups… Bon au moins cette chute de carton ne jurera pas avec le désordre qui règne déjà ici. J’entends des bruits de pas qui s’approchent dans le couloir. D’instinct, je porte la main à mon arme. Une petite tête blonde fait son apparition dans l’encadrement de la porte, dans son uniforme de marine, que le, non la colonel de la base s’est sentie obligée de revisiter, avec un succès relatif. Après les goûts et les couleurs…
– Je peux vous aider ?
– Pardon ?
– Vous semblez un peu perdus, je voulais donc savoir si vous aviez besoin d’aide.
– Oui.

Je lui tends la liste de documents demandés par l’agent Tarentule. Incrédule, il hoche la tête et me désigne un carton.
– Tout est là, les avaient mis de côté pour l’inspection.
Et personne pour me le dire avant. La coopération n’est pas vraiment la marque de fabrique des services du Gouvernement Mondial.
– Merci.
D’un geste, je récupère ce maudit carton. Je vous jure, pas foutu capable de ranger leurs documents correctement.
– Pour la prochaine inspection, tâchez de ranger un peu les archives.
– Je transmettrais au colonel.


J’ai perdu assez de temps comme ça, il est temps que cette inspection se finisse. Ce ne sont peut-être pas des marines corrompus où quoi que ce soit d’autre, mais ils sont incompétents. Une salle à archives est le reflet de la santé d’une garnison, et celle-ci a besoin d’autre chose que de nouvelles tenues. Montant les escaliers quatre à quatre, je jette un œil sur la mer. Calme, bleue, vide. À y regarder de plus près, elle n’est peut-être pas si calme et si vide que cela. J’aperçois un bateau pas si loin, même assez près de la base en fait. Bien trop près de la base. Et avec un pavillon tout sauf rassurant : un crâne jaune sur fond rouge, entre autres.

Lâchant le carton de documents dans les escaliers, je reprends ma route vers le bureau, cette fois si en courant. Arrivé dans le couloir du bureau du colonel, j’entends la voix de ce, non cette dernière retentir dans le couloir. J’ouvre les deux battants de la porte le plus fort que je peux. En entrant, je crois être arrivé trop tard, voyant le bureau éventré sur le sol. Les pirates sont déjà là. Mais en voyant la colonel beugler contre une bibliothèque et l’agent Tarentule au sommet de cette dite bibliothèque, je comprends que les deux femmes ne se sont pas échangées que des amabilités. La colonel se tourne vers moi, les yeux pleins de rage et de colère.
– Qu’est-ce que tu m’veux l’assistant.
Assistant ! Comment ose-t-elle m'appeler assistant alors que moi aussi, je suis agent de catégorie III. Mais passons, le sursaut d’orgueil attendra car il y a plus urgent.
– Je crains que la garnison ne se fasse attaquer par des pirates !
À peine ma phrase achevée, les premières explosions se font entendre, faisant trembler la pièce.
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Hum?

L’alerte interne de la jeune femme se réveille lorsqu’elle entend des détonnations. La colère du colonel n’est pas calmée. Tirant les cordes pour tendre son regard vers la fenêtre, la Grande Tante empoigne les fils qui lui barrent la route. Un sous-officier aux allures ridicules pénètre brusquement dans le bureau.

Des pirates ! Ils ont débarqué en camouflant leur pavillon ! La garnison est déjà engagée, les civiles sont en panique !
-Voilà de quoi passer ma colère. Après ça, vous, je veux plus vous voir !"


L’Agent Tarentule relâche ses fils laissant le colonel partir en trombe. Elle se demande si ce ne serait pas le moment d’aller chercher son assistant pour trouver une personne à tourmenter. Cependant, en rangeant ses fils, cette soudaine attaque l’intrigue quelque peu. Rares sont les pirates assez suicidaires pour attaquer la garnison d’une chasseuse de pirates reconnue par la Marine.

A part s’ils sont assez préparés…

BOOM !

Les fondations du bâtiment explosent de la manière la plus grandiose qu’il soit. Les secousses font chavirer l’Agent Tarentule qui dans un instant de lucidité se jette par la fenêtre. Par la maîtrise du geppou, elle parvient difficilement à contrôler sa chute et atterrit maladroitement sur le sol. Lorsqu'elle se redresse, le baraquement tremble et finit par s’écrouler sous ses propres fondations. Alors que la plupart de la garnison a coagulé vers le lieu de débarquement des Pirates, le reste protégeant l’établissement prend de plein fouet cette attaque. L’agent Tarentule espère ne pas avoir à chercher son assistant dans les décombres. Une silhouette se dessine à travers les nuages de poussière. Surplombant les décombres, l’homme rit à gorge déployée.

Fufufu ! Bahahaha ! Lawless sera votre cavalier de l’Apocalypse. Alors les pisseuses de la Marine, on rampe maintenant !

Les quelques marines aux alentours se remettent du choc et tentent d’encercler ce pirate connu des services. Suna Land subit une offensive bien plus importante qu’un simple débarquement. Deux équipages se sont alliés pour frapper fort et bien. Une coordination rare. Quel que soit leurs intentions, ils ont surpris suffisamment les hommes de la Grande Tante pour les submerger. Capulina laisse la Marine faire son boulot pour faire le tour des décombres et chercher l’agent Hayden. Son administration lui en voudra de perdre un jeune membre aussitôt. Sur son chemin, elle rencontre un marine coincé sous un pan de mur.

On dirait que le ciel nous est tombé sur sur la tête, n’est pas ? Hihi !
-Vous pensez que c’est le moment de plaisanter.
-Absolument, je dirais qu’il n’y a pas meilleur moment !


Toute sourire, la jeune femme se couche pour utiliser ses jambes. Soulevant le bout de mur, le marine arrive à se démettre de cette situation. Il regarde la blonde avec une certaine méfiance. Celle-ci se relève en tapotant sa robe pour retirer la poussière.

Allons, allons. Ne faites pas cette tête. C’est l’occasion parfaite de prouver que vous méritez votre salaire. Hihi !

La remarque ne plait absolument pas à ce marine, mais d’autres détonations attirent son attention. L’appel du devoir lui fait rejoindre le combat. L’agent Tarentule le regarde courir jusqu’à la mort en soupirant. Elle commence à douter que cette garnison puisse faire face sans son soutien à ce raid, mais ce ne sont pas ses prérogatives. Chacun sa tâche, et la sienne est de vérifier l’état de son assistant afin de planifier la suite. Capulina continue ses recherches en évitant les combats farouches. Cela ne se voit pas mais l'espionne est assez impliqué sur son rôle d'ainé.
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Qu’est-ce qu’il s’est passé. Suis-je mort ? Ma tête me fait si mal… Autour de moi, j’entends des bruits en tout genre. Des pas, des cris, des tintements et autres bruits métalliques. J’ouvre les yeux et au-dessus de moi je vois… Le ciel ? J’essaye de me relever comme je peux, en dégageant les décombres qui me sont tombés dessus. Je me souviens maintenant. Une explosion. Elle a dû me projeter hors du bâtiment. Pris d’un sursaut d’énergie, je me relève d’un bon et finis de dépoussiérer mes habits. J’ai le bras gauche en miettes et j’ai l’impression que le train des mers m’a roulé dessus, mais à part ça tout va bien. Enfin, aussi bien que ça puisse aller en se faisant attaquer par des pirates. Donc ça va mal. Très mal.

Les marines autour de moi se battent autant qu’ils le peuvent, mais l’attaque surprise couplée à un surnombre certain n’aide pas le moral des troupes. Je regarde partout autour de moi, tentant de trouver la personne qui dirige les opérations de ce côté de la base. Les soldats sont complètement désorganisés et les pirates continuent de progresser. Certains courent à droite, d’autres à gauche. C’est un carnage. Je saisis un soldat qui passe à ma portée.

— Où est votre officier supérieur !
Il me regarde et hausse les épaules. Finalement mes quelques années dans la marine vont me servir. À quelques mètres d’ici, il y a un baraquement encore debout. Ça pourra toujours servir d’abris, où au pire, de tombe collective.
— Repliez-vous. Aller plus vite que ça.
Il ne leur en fallait pas plus. Les Marines qui sont encore debout reculent, les autres rampent et claudiquent comme ils peuvent jusqu’au baraquement. Je traîne par le bras le marine que j’ai attrapé. À défaut d’être en état, le baraquement offre un couvert correct.

— Toi, va me trouver un médecin.
— Je, je suis médecin.
— Bien.

Je lui montre mon épaule qu’il ausculte rapidement.
— Alors.
— Rien de grave, c’est juste déboîté.
— Déboit… AAAAAH !

Il aurait pu prévenir avant de remettre ça en place. Il arrache un bout de tissu d’un cadavre et me voilà avec le bras en écharpe.
— Surtout ne bougez pas trop.
Ne pas trop bouger. Bah bien sûr, je vais attendre tranquillement qu’un de ces forbans vienne me faire la peau.

— Ceux qui se rendent maintenant pourront vivre une vie longue avec moi, le Cap’tain Jeff

La voix grave a tonné dans comme un éclair. Les quelques marines qui restent se regardent, hésitants. L’un d’entre eux lâche son arme et commence à avancer vers les pirates. Avec d’autre peut-être, mais pas avec moi. Je sors mon revolver et sans aucune hésitation presse la détente. Il tombe face contre terre, inerte. Il n’y a pas de place pour les traîtres dans la marine. Lorsque l’on s’engage, c’est à vie. Pas question de fuir, surtout pas devant ceux qu’on se doit de combattre.
— Le prochain qui essaie de fuir, qui pense à fuir, je m’en occupe personnellement compris.
Les soldats se crispent, mais aucun n’ose s’opposer. La réputation du Cipher Pol fait le boulot à ma place.
— Bien, aujourd’hui vous allez mourir. Mais si vous m’écoutez, y'en aura peut-être un où deux qui s’en sortira.
C’est probablement plutôt zéro mais bon, faut savoir motiver ses troupes.

— Personne ne veut se rendre. Dommage.
J’aperçois la carrure et la barbe imposante du capitaine Jeff derrière la fumée et la poussière.
— Tuez-les. Tous, jusqu’au dernier.
C’est un véritable déluge de feu et de poudre qui s’abat sur nous. Puis rapidement, ils cessent de tirer et fondent sur nous, sabre en main. Saisissant une lame plantée dans un corps, je rejoins les marines au combat. Je leur hurle ce qui me passe par la tête, pas tant pour les motiver que pour les décourager de fuir. Soudain, une silhouette toute vêtue de bleu se rue sur moi, sabre en main.
— Moi, Li Tchou, te tuerait aujourd’hui.

Alors que je me prépare à parer sa lame, et me frappe au visage de la poignée de son katana. Il est bien plus doué que moi pour se battre au sabre, enchaînant des coups puissants que je peine à parer. À chaque choc entre nos lames, je sens tout mon corps vibrer. Alors que je pare une nouvelle fois sa lame, il se saisit du fourreau de son sabre pour me frapper à mon épaule meurtrie. Malgré mon entraînement d’agent du Cipher Pol, je suis incapable de répliquer à la moindre de ses attaques, surtout avec un bras en écharpe. À ce rythme-là, c’est taillé en pièce que je vais finir. Lorsqu’il lance un nouvel assaut, j’essaie de l’esquiver mais trébuche sur des décombres et me retrouve au sol. Il tente de m’empaler sur le sol, mais je parviens à esquiver en roulant sur moi-même. Je me saisis d’une poignée de terre sur le sol et lui lance au visage. C’est la seule stratégie que j’ai trouvée, pourvu qu’elle marche. Il recule d’un pas. Je n’attends pas une seconde, sort mon arme et fait feu. Du revers de sa lame, il frappe mon arme, déviant légèrement mon tir qui lui érafle à peine le visage. Il est rapide, trop rapide. J’ai à peine le temps de me dégager qu’il frappe à nouveau, manquant de peu de faire voler mon arme à plusieurs mètres. Il me faudrait un miracle pour sortir de là vivant.
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Dans la pagaille du champ de bataille chaotique, l’agent tarentule essaie de progresser le plus discrètement dans sa recherche. Elle évite le combat tout en se rapprochant des lieux agités. Le cri de sommation du Capitaine Jeff l’interpelle, finalement. Les marines sont pris en étau entre les explosifs du Lawless et les hommes de Jeff. Sans compter les autres marines éparpillés en patrouille, cette attaque éclaire semble bien rouler contre toute attente. Le Colonel est au abonné absent. Capulina a un mauvais pressentiment. Est ce que l’explosion du batiment n’etait pas un simple dommage collatérale pour neutraliser la Grande Tante? L’espionne hésite à chercher le pilier de cette garnison dans les décombres.

Au même moment, un combat ténu passe devant son champ de vision. Elle voit son assistant peiné à se débattre contre un samouraï pirate. Quelle spectacle déchirant. Le pauvre risque de finir reléguer au rang de sbire. Sa formation s’est probablement terminée trop tôt. Heureusement que l’agent Tarentule porte pour ce jeune agent une petite affection, sinon elle l’aurait sûrement laissé mourir pour incompétence.

L’espionne surgit derrière l’homme au sabre grâce au Soru. Son rope action déploie une multitude de fils comme des tentacules. Sans laisser le temps à sa victime de sentir sa présence, ses liens submergent comme un filet le pirate finissant saucissonné. Son sabre tombe et la jeune femme écrase son crâne sur le sol. Faisant face à son assistant avec un grand sourire, elle donne un nouveau coup de pied pour assommer son adversaire.

Voyons, mon petit Denden ! Ta coquille est trop moule pour la moindre racaille. Hihi !

Petit denden, ce surnom lui va si bien. Son regard devient alerte avec toutes les attaques alentour. Analysant la situation, elle aide l’agent Hayden à se dépoussiérer comme une mère avec son fils.

Ne t'inquiètes pas, tu apprendras à combler tes lacunes avec moi. La meilleure option est de se replier pour réorganiser les troupes sur une nouvelle position défensive. S’ils ne sont pas idiots, un officier devrait sonner le repli. Couvrons leur fuite, tant que nous y sommes. En tant de crise, il faut gagner la confiance des hommes, petit denden.

L’invitant à rester à ses côtés, l’agent Tarentule regarde le champ de bataille en évitant le danger le plus possible. Il faut quelques minutes de luttes unilatérales pour qu’enfin un sous-officier prenne le relais.

Repli ! Tous au château du parc, protégez les civils !

D’un regard, l’agent Tarentule signale à son protégé d’intervenir.

On a failli attendre. Hihi ! Couvrons-les.


Elle s’élance d’un coup pour aider à la fuite. Déployant des fils peu perceptibles au travers de toute cette poussière et ses rafales, l’agent entrave la progression des pirates pour laisser les marines se défaire progressivement du combat. Ceux qui ont des armes à feu réalisent des tirs de suppression.

Malgré de nombreuses pertes, la garnison parvient à se réfugier dans le château du parc avec les civils qui ont eu cette chance. Les pirates continuent leur pillage, cherchant des marines à exécuter et des civils à réduire en esclaves. A cet instant, l’alliance des Lawless et de Jeff est maître de Suna land, tandis que le reste des marines tentent au mieux de barricader le château.

La plupart des sous-officiers restants ont été réunis par l’agent Tarentule dans la salle des costumes au sommet de la bâtisse pour planifier de la suite, pendant que beaucoup se soignent et sont parqués au hall du rez-de-chaussée.

Cela fait quelques heures que la situation stagne ainsi. Il est temps de réagir, messieurs. Des nouvelles du Colonel?
-J’ai eu vent de sa capture plus tôt… mais je préférerais éviter la panique en le révélant à tous.
-Justement, il faut à tout prix la sauver ! Nous sommes des marines, bordel ! Y en a marre de se planquer. On a réuni nos forces, il faut répliquer.
-Certes, cependant, il vous faut un plan. Et surtout, un véritable général pour vous guider.
-Je me propose.
-Hors de question, tu fonce dans le tas. On a besoin de coordination.
-Si je puis me permettre, étant donné la crise que vous traversez, la cohésion est indispensable pour sortir de cette impasse. Vous connaissez ma qualité d’agent. Nous avons aussi été formé pour vous assister en cas d’urgence. Avec votre accord, nous pouvons aussi prendre le relai pour remplir temporairement la place vacante. Nous sommes spécialiste des relais d’information, et notre formation a suivi le même tronc commun que vos officiers supérieurs.


Les quelques sous-officiers sont assez perplexes de laisser un membre du Cipher Pol donner les ordres, néanmoins les actions de l’agent Tarentule ont permis de sauver pas mal d’entre eux tout en sécurisant elle-même le château par des pièges et des barricades. Ils restent donc à l’écoute. La blonde se remet les cheveux en place pour continuer.

Il est vraiment que je n’ai pas personnellement eu d’expérience dans la Marine. Je comprends votre réticence. Néanmoins, ce n’est pas le cas de mon assi… de l’agent Hayden. C’est un très bon élément pour vous coordonner.

Elle tend les mains pour présenter son protégé toute souriante. A peine mis en valeur devant les sous-officiers, des réactions vives se font entendre. Une situation plutôt inattendue pour l’agent Tarentule qui pensait sa manœuvre bien ficelée.

Assassin ! Je refuse catégoriquement de m’associer à cet individu.
-La même, on sait déjà quel genre de tyran il est !
-Calmez-vous, messieurs. De quoi parlez-vous?
-Vous n'êtes pas au courant que votre collègue à tuer le Sergent-chef Baluid Harad car il a baissé son arme.
-Notre Macho man, bordel…


Le regard de l’agent Tarentule devient noir en fixant son protégé. Un agent du CP4 dépassant ses prérogatives en tuant un sous-officier, même en crise, le scandale peut devenir incontrôlable. Elle reste sans-voix.
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Assassin pensé-je. Il vaut mieux être un assassin qu’un traître. Et après tout, assassin c’est mon métier. Le Gouvernement Mondial m’a recruté et formé pour ça. Traquer et assassiner. Je n’ai de compte à rendre à personne si ce n’est au Cipher Pol. Mais en cet instant présent, coincé entre le regard noir de l’agent Tarentule d’un bord, la rancune des marines d’un autre bord, et la folie meurtrière des pirates, une explication s’impose peut-être. À se demander lequel des trois aura ma peau en premier.

— Assassin, c’est donc tout ce que vous pensez de moi.
Le regard de l’agent Tarentule se fait d’un coup plus insistant. Je n’ai pas vraiment le droit à l’erreur. Au moindre faux pas, se sera probablement elle qui me détachera ma tête du reste de mon corps.
— Vous avez tous vu la même chose que moi. Un marine, pire même, un officier qui rend les armes devant les pirates ! Qui refuse de se battre quand on lui offre une reddition.
Aucun des marines n’ose me contredire. Ils l’ont eux-mêmes dit. Il a baissé son arme.

— Je lui ai au moins évité la honte de la cours martiale.
Et ça, c’est en supposant que les pirates aient tenu parole. Ce qui est peu probable. Le plus probable, aurait été une rangée de marine fusillé par les pirates après s’être rendu. Cet homme avait peut-être été, par le passé, un brillant officier de marine, un des meilleurs peut-être. Mais la différence entre lui est un officier d’un rang supérieur c’est que lui avait flanché au pire moment. Si je l’avais laissé faire, qui sait combien d’homme aurait déserté.
— Combien d’entre vous l’aurait suivi s’il s’était rendu. Combien aurait perdu la force de se battre ? Et surtout, combien d’entre vous aurait pu le regarder en face s’il s’était effectivement rendu ? Il n’a pas eu le temps d’abandonner le combat, et c’est mieux ainsi. Pour vous, pour lui, pour tout le monde.
Les convaincre aller nécessité un peu plus d’arguments, mais le temps est compté. Ça devrait juste être suffisant pour qu’ils prennent au moins le temps d’y penser.

— Vous n’en restez pas moins un tyran !
— Vous pouvez me détester, ça n’empêchera pas le plan de ma collègue d’être le bon. Vous êtes à court d’officier supérieur. Et si vous vous en sortez vivant je vous attends de pied ferme.

Je peux accepter beaucoup de chose, mais la trahison jamais. Une justice expéditive est parfois préférable si elle permet d’enrayer le mal immédiatement. Et ce qu’il s’est passé. Pour l’instant nous n’avons que des morts à déplorer, pas des déserteurs à traquer.
— Laissez-nous un instant, nous souhaiterions discuter en privé, entre vrais marines, de la marche à suivre.
Il a volontairement insisté sur le “vrai”, pour bien marquer la différence qu’il y a entre eux et moi. Si ça leur permet de se sentir mieux, libre à eux. Rien n’importe plus que de reprendre cette île des mains des pirates. Un des dangers de mort imminent est écarté, n’en reste plus que deux : les pirates, le moins effrayant, et l’agent Tarentule, le plus menaçant.

— Ça ne va pas aider à renforcer la collaboration interservices du gouvernement mondiale.
Ma tentative d’humour ne semble pas atteindre l’agent Tarentule, dont l’expression reste indescriptible. Ça n’augure rien de bon.
— Désolé. J’ai dû agir vite. C’était ça où un massacre.
Elle se décide enfin à bouger et s’approche de moi. J’ai la désagréable sensation d’être un insecte sans défense pris dans la toile d’une araignée implacable. C’est une simple agente de catégorie III, comme moi, mais en cet instant je comprends l’abysse qui nous sépare en termes de puissance. Même au sommet de ma forme je ne tiendrais pas cinq minutes en combat.
— Pour l’instant oublions ça petit Denden.
Au moins elle ne l’appelle plus assistant, c’est déjà ça de gagné.
— Qu’est-ce que vous avez prévu pour la suite des opérations.
— Je ne sais pas… Après tout je n’ai pas ton expérience en matière de commandement. Hihi !

L’ironie est à peine voilée. Sa réputation de personnage particulier, pour employer des termes courtois, n’est pas volé. Cependant, même s’ils acceptent le plan de Tarentule, les marines n’obéiront qu’un temps aux ordres.

— Il faut retrouver la colonel. Sans elle, les marines n’accepteront pas longtemps de se battre sous nos ordres.
Tarentule fait la moue. Décidément, c’est deux la ne doivent vraiment pas s’apprécier.
— Il nous faut une diversion. Pour attirer un maximum de pirate en un point donné de l’île.  Ça laissera le temps d’aller fouiller l’île à la recherche de la colonel. Ils doivent la retenir captive sur un de leur navire. Vous êtes bien plus doué que moi en tant qu’agent, vous introduire dans les navires des pirates ne devrait pas vous poser de problème, non ?
Un peu de flatterie n’a jamais tué personne.
— Et ensuite ?
— Vous revenez avec la colonel et on espère qu’elle trouvera les mots pour faire se battre les marines jusqu’à la mort.

Tarentule hausse un sourcil, visiblement peu convaincu par mon idée. À moins que ça ne soit l’idée de revoir la colonel qui l’ennuie à ce point.
— Et tout ça de préférence avant que les pirates m’aient fait la peau. Où les marines.
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Tournoyant une mèche de cheveux autour de son index, l'agent Tarentule réfléchit au plan de son assistant pour sortir de cette désastreuse situation.

"Ce serait une idée pour nettoyer toute la bave que vous avez éparpillé ici, petit Denden. Ce plan reposerait essentiellement sur la rapidité de mon opération de sauvetage. En admettant que le Colonel soit encore en vie, rien ne nous assure la victoire dans un bain de sang. Beaucoup d'incertitudes, je ne prendrai pas ce risque."

L’agent Tarentule refuse poliment ce plan. Elle n’est ni assez suicidaire, ni assez bienveillante pour sauver un Colonel qui s’est fait prendre. Capulina fixe son protégé avec une pointe de taquinerie.

Oh ne fais pas cette tête, on dirait mon petit frère. Hihi ! T’ai-je déjà dit que j’ai un petit frère dans la Marine?

Sans attendre de réponse, elle tourne les talons. D’un geste de la main, la blonde invite le jeune agent à la suivre. Descendant les escaliers, le duo arrive au rez-de-chaussé. L’agent Tarentule ignore les civils, les blessés et les marines parqués en ces lieux et continue de progresser en discutant.

"Quoi qu’il en soit, j'espère que tu auras retenu la leçon. Nous ne sommes pas des officiers de la Marine pour nous permettre d'exécuter des soldats sans conséquence. Si tu savais combien de fois je me suis retenue.  Hihi ! Ce qui est fait est fait. Il nous faut laver cette bavure par un exploit à présent. Cela me permettra de te donner une nouvelle leçon et de faire oublier ton erreur."

Dans un recoin du château, Capulina mène Hayden dans une entrée dissimulée. Explorant ce petit escalier sombre, elle semble avoir déjà plusieurs coups d’avance sur la suite des événements.

"Quand les événements prennent une tournure inattendue, il est indispensable de s'adapter au mieux. Pour cela, la connaissance de notre environnement est nécessaire. Si la Marine ne veut plus de nous, il n'y a qu'à trouver une autre force d'appui. Quelle autre force pourrait donc nous aider à chasser les pirates ? Le village de Toon !"

Arrivé dans un grand sous-sol, l’agent Tarentule allume des grandes lampes. Éclairant tout l’endroit, un ensemble d’objets et d'appareils insolites sont éparpillés partout. Tous ces machins semblent dans différents thèmes du parc. Des jouets géants, des décorations étranges et, même, des véhicules saugrenus sont exposés dans cet entrepôt caché. Capulina l’a repéré cet endroit pendant qu’elle balise le château.

"J'espère que l'odeur de poisson frais ne te dérangera pas, mon cher petit Denden? Il ne faudrait que tu vexe aussi les Tritons. Hihi !"

Elle s'approche de son assistant en continuant de le taquiner. Dans un grand sourire, elle lui prend son arme et son sabre sans prévenir.

"Hop, confisqué ! Pour sauver cette île, nous allons utiliser des méthodes totalement nouvelles. On t'a trop appris à tuer, mon petit Denden. Il est temps de prendre une autre voie que celle de la facilité. Hihi !"

Le maître veut le meilleur pour son élève. L’agent Tarentule n’a pas la vision du métier comme la plupart de ses homologues. Si l’assassinat est une formalité pour la plupart, pour elle, c’est salissant et relève, même, d’un aveu d’échec. De plus, elle a toujours préféré le visage contrit de l’agacement, de la colère ou de la peur que celui plat, apaisé ou crispé de la mort. Elle jette les armes dans un coffre à jouet avec nonchalance.


D’un mouvement ample, l’agent Tarentule lève soudainement le bas de sa robe. Comme un tour de magie, lorsque le jupon tombe, Capulina porte une toute nouvelle tenue. Maillot de bain une pièce avec un motif pastèque, bottes en caoutchouc rouges, lunettes de plongée et sac banane attaché à son épaule, la voilà équipée pour des jeux aquatiques.

"Alors, comment me trouves-tu ? Hihi ! Tu as la chance de voir la Miss Pastèque de combat en action. Toi aussi, il te faut un costume plus adapté au domaine aquatique. Gnihihihi !"

Des fils se faufilent en un instant sous les coutures des vêtements d’Hayden. Dans un rire jubilatoire, l’agent Tarentule tire les fils entre ses doigts déchirant l'entièreté des habits du pauvre assistant. Caleçon avec des motifs de canard jaune, désarmé et l’air pudique, le voilà démuni fâce à Capulina.

"Revenons au sérieux à présent. Nous sommes dans le hangar caché du château. Ils ont stocké tous les jouets jugés trop dangereux pour le parc. Notamment ceux de leur attraction bataille d'hommes-poissons, ils ont sorti plusieurs prototypes."

Plongeant dans un nouveau coffre à jouet, elle sort un pistolet imposant lié à une citerne portable par un tube. L’agent Tarentule équipe la citerne comme un sac à dos, puis pointe son arme sur son acolyte, l’air provocateur.

"L'Aqualaser! Une puissance de jet imitant celui des hommes-poissons. Ce bijou a mis dans le coma plusieurs enfants, déjà. La principale raison de sa sortie de circulation, d'ailleurs. Parfait pour s’en servir d’anti-émeute ! Hihihi !"

La blonde en maillot lève finalement son arme. Cherchant une autre arme pour son poulain, elle trouve une sorte de canon avec deux grands sacs pleins de ballons d’eau. Capulina donne ce prototype à Hayden sans lui laisser le choix.

"Et pour mon petit Denden, une artillerie lourde. Le Bazookalo! Tellement lourde qu’elle peut provoquer plusieurs commotions et faire valdinguer le moindre bonhomme touché. Fais attention, les munitions sont précieuses."

Son Aqualaser en main, l’agent du CP4 accomplie se dirige vers un grand bloc sur roue.

"Maintenant, il nous faut rejoindre le village des sirènes rapidement sans être interrompue par les pirates sur le chemin. La chance nous sourit. Regarde donc cette magnifique Aquacharette ! Tellement problématique qu'elle a fait des morts. Parfaite pour percer n'importe quelle barrière. Une vraie meurtrière, vous allez vous entendre. Hihihi !"

Ouvrant la porte du cockpit, Capulina entre dans ce véhicule étrange. Elle attend que son protégé prenne le siège passager. L’agent Tarentule commence à toucher de son doigt un gros bouton rouge.

"Prépares-toi. Je compte jusqu'à trois. 1… C'est parti. Hihihi !"

Tirant une manette et martelant le bouton de lancement, l’aquacharette envoie à pleine balle des puissants jets d’eau de ses propulseurs. Basculé en arrière par l’accélération soudaine, les rires de Capulina ne s'arrêtent plus. L’engin fonce sur la porte de sortie du hangar souterrain. Un grand fracas retentit dans tout le château. L’aquacharrette à percer la porte et se rue à travers Suna land. La cavalerie déjantée est en chemin pour semer le chaos..
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Je la hais, si fort. J’ai toujours pensé que je mourrais de la main d’un révolutionnaire, d’un pirate où d’un traître, mais certainement pas de la main d’un agent du Cipher Pol aussi stable qu’un baril de poudre dans un incendie. Pour ne rien arranger à la situation déjà délirante, cette dérangée m’a enlevé tout ce que je portais, où presque. J’ai plus l’air d’un touriste avec un gros pistolet à eau qui s’embarque dans une mission suicide pour se battre contre des pirates que d’un agent du Cipher Pol. Je pleure intérieurement la perte de mes vêtements et tente de faire bonne figure devant la conduite anarchique de ma collègue. Elle continue de rire aux éclats, démolissant sur son passage bâtiment et pirate de façon totalement indistincte. Je m’accroche comme je peux à mon siège, manquant à chaque incartade de l’agent Tarentule de fracasser mon crâne contre les parois du cockpit.

Après plusieurs minutes d’une course effrénée à travers Suna Land et ses alentours, qui ferait passé les cavaliers de l’apocalypse pour une bande de gamins à vélo, Tarentule stoppe enfin l’Aquacharette. Nous avons quitté Suna Land et nous sommes désormais sur une petite île qui semble en parti immergé sous l’eau. Tentant de cacher comme je peux mon caleçon à canard jaune, je cherche partout autour de moi des objets qui pourraient faire office d’habits, histoire de faire une bonne première impression auprès des hommes-poissons. Quelle idée d’avoir fait ça aussi. Une chemise quasiment neuve.
— Vous auriez pu me prévenir, où me demander je sais pas moi.
Tarentule me regarde, visiblement interloqué. Tentant comme je peux de camoufler ma gêne, j’essaie d’argumenter.
— Enfin vous comprenez, pour agent du Cipher Pol vous comprenez, se balader en caleçon, ça fait pas très professionnel…
C’est surtout que quitte à mourir en mission, autant mourir dignement. Mourir en caleçon, c’est tout sauf une mort digne. Je hais cette mission. Ravalant mes remarques et ma fierté, nous partons vers le village des Toon.

— Et s’ils refusent de nous aider ? Où pire si les pirates sont déjà là ? Et s’il y avait un tsunami, là maintenant, on pourrait pas s’en sortir. Et…
— Denden, je suis outrée de voir à quel point tu as si peu confiance en mes plans. Ça me désole…
Je garde pour moi le reste de mes réflexions défaitistes, de peur d’être victime une nouvelle fois de l’imprévisibilité de Tarentule. Après quelques minutes de marches, nous arrivons dans l’enceinte du village, désert. Ça promet une grande aide.
— Séparons-nous pour essayer de trouver de l’aide. Essaie de ne pas faire de bêtise cette fois Denden. Hihihi !

Je me mets à arpenter les rues du village, en appelant les habitants qui pourraient s’y trouver. Je remarque une ombre se déplacer dans mon dos. Je fais encore quelques pas avant de faire volte face et de le mettre en joue avec mon canon à eau (comment il s’appelle déjà… à oui le Bazookalo). Il s’agit d’un homme-poisson qui doit fleurter avec les 3 mètres de haut. Il me regarde quelques secondes, avant d’éclater d’un rire tonitruant.
— Mouahahahah, vous êtes quoi ? Un touriste qui s’est perdu, un clown itinérant où un échappé d’un asile !
— Euh non, je suis… Je suis agent du Cipher Pol.
Il s’arrête de rire un instant, me dévisageant de haut en bas avant de repartir dans un éclat de rire encore plus sonore que le précédent. Il rit tellement qu’il est à bout de souffle.
— Je suis très sérieux !
— C’est bien ça le pire ! Hahahahaha.
— J’ai besoin de vous, enfin Suna Land à besoin de vous.

Son rire finit par se calmer.
— De quoi les humains ont-ils besoins cette fois ? Un poisson rare, une perle ?
— Non, l’île est aux mains des pirates, et disons que la garnison de marine n’est pas vraiment en l’état de les repousser.

Pas la peine de préciser que c’est à cause d’un manque soudain d’officier, ça épargnera des explications supplémentaires.
— Pourquoi les hommes-poissons risqueraient leur vie pour vous ?
— Vous savez très bien que si vous ne faites rien, à l’instant où ils auront pillé tous ce qu’il y a à piller à Suna Land, les pirates viendront ici.

Pour être franc, je n’en sais pas grand-chose. Mais je sais que malgré son interdiction, le commerce d’esclave se porte toujours aussi bien, surtout celui de sirènes et d’hommes-poissons. Les pirates répondent toujours à l’appât du gain.
— Et ils ne viendront pas ici que pour piller les bien…
— Qu’est-ce qu’on y gagne à les attaquer maintenant ?

J’esquisse un petit sourire.
— C’est toujours plus facile de s’en prendre quand il a le dos tourné, occupé à faire autre chose.
Il hoche la tête, visiblement convaincu.
— Laissez-moi aller chercher les autres.
D’un bon, il saute dans l’eau, et moins d’une seconde plus tard, il disparaît dans les profondeurs de l’eau.
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Quelques minutes plus tard, des sirènes et des homme-poissons se réunissent autour de l’Aquacharette, le regard curieux et inquiet. Capulina pince les joues de son protégé visiblement assez fier de ses progrès.

Oh ! Mon petit Denden a réussi. Hihi ! Comme tu apprends vite. Soit attentif à présent. Nous allons devenir, le temps de cette crise, les officiers dont cette île manquent.

L’assemblée semble s’interroger sur ces nouvelles alarmantes, mais aussi sur leur apparence grotesque, et, avant que l’un de leurs représentants ne vienne poser des questions à son assistant, la blonde en maillot de bain monte sur son véhicule. L’utilisant comme une estrade, sa posture est droite, fière et disciplinée. Son Aqualaser à son flanc, elle adopte parfaitement l’attitude d’un gradé de la marine. Le regard dure, le ton sa voix imite celui de l’autorité militaire.

Messieurs, Mesdames, habitants de Toon ! Ici, l’Agent Tarentule, au service du Gouvernement mondial. Vous ne me connaissez pas, mais je suis votre plus grande alliée à présent. L’heure est grave, et nous sommes navrés de devoir recourir à vos forces pour sauver ces terres. Regardez cette fumée au loin. Le chaos est arrivé sur l’île. Chassant touristes, massacrant nos soldats, les pirates viendront tous nous chercher. Nous prendre nos biens. Nous soumettre à leur abjecte volonté.

Mais nous n'avons pas tous baissé les bras. Nous sommes venues chercher le dernier rempart à la catastrophe. Oui, vous ! Car vous êtes les êtres les plus dévoués à Suna Land. Ceux assistant nos hommes dans l’ombre, ceux dont la grandeur d'âme poussent à sauver autrui. Si aujourd’hui, la marine me regrettera ces mots, j'ose le dire. Vous êtes de vrais soldats protecteurs ! Un peuple valeureux dont cette terre à besoin. C’est ainsi que je vous pris de prendre les armes à mes côtés. Pour vos voisins, pour vos frères et pour notre futur.

Restaurons l’Ordre et la Sécurité !


Ce discours digne d’un officier de la marine parvient à inspirer la plupart de la foule. Pendue à ses oreilles, la crédibilité de Capulina n’est plus remise en cause.

Mon objectif sera le château d’eau. En première ligne, je vous ouvrirez la voie avec ce magnifique engin. Lorsque que le château tombera, les rues seront partiellement inondées. Ainsi le combat entrera rapidement en notre faveur grâce à vos dons. L’eau sera notre meilleure arme. Pour ce qui est des têtes pensantes, mon Dend… l’Agent Hayden et moi-même, nous nous en chargerons. Etes- vous prêt à nous suivre jusqu’au bout ?

Galvanisé, les hommes-poissons et les sirènes s’échangent des regards approbateurs. L’un des leurs s’avance avec un pas fier.

Agent Tarentule, nous nous battrons.

C’est ainsi que le mimétisme de l’Agent Tarentule a conquis les cœurs.


Dernière édition par Agent Tarentule le Sam 3 Fév 2024 - 15:17, édité 1 fois
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Voir Tarentule ainsi mener des troupes est quelques choses… D’étrange. On pourrait presque lui croire une vocation dans la marine tant ses mots ont inspiré les habitants. À peine son discours terminer qu’elle est de retour dans l’Aquacharette, prête à foncer vers Suna Land, accompagné d’une véritable petite armée d’hommes-poissons. Le chemin du retour se fait de façon aussi endiablée que l’aller, à mon plus grand désespoir. Il me faudra peut-être des vacances à l’issue de cette mission. Des vacances loin, très loin d’ici.

Notre entrée dans la ville se fait de façon fracassante. Tarentule fonce sans réfléchir dans les rues à moitié détruites de Suna Land, sans prêter la moindre attention aux éventuels forbans qui voudraient traverser la rue. À mesure que le château d’eau se rapproche, les pirates se font un peu plus nombreux, mais aucun d’eux ne parvient à arrêter la course folle de l’Aquacharette et de sa conductrice. Derrière, les hommes-poissons s’attellent déjà à la tâche que nous leur avons confiée : fracasser des pirates. Et il faut admettre qu’ils sont assez doués pour faire ça. Finalement, nous arrivons face au château. Entre lui et nous se dresse Li Tchou, sabre en main. Tarentule s’apprête à se jeter sur lui, mais je l’interromps :

— Je m’en occupe. J’ai une revanche à prendre.
Je serre mon Bazookalo dans mes mains, prêt à tirer. On m’a dit que les munitions de ce truc étaient précieuses, alors autant faire d’une pierre deux coups : le château d’eau est juste derrière lui.
— Un canon à eau… Je me sens insulté par ce manque de sérieux. Et surtout, votre tenu n’est pas du tout approprié pour vous battre.
C’est vrai qu’en caleçon j’ai plus l’air d’un touriste qu’autre chose, mais je pourrais au moins récupérer ses vêtements une fois vaincu.
— Pour les vêtements, les tiens devraient me suffire pour l’instant. Et en ce qui concerne ça, c’est un peu plus qu’un simple canon à eau.

Je presse la détente et un véritable tourbillon sort du canon du Bazookalo, emportant tout sur son passage. Li Tchou n’a pas le temps de s’écarter et il est emporté par le flot qui vient se fracasser contre le château d’eau. Ce dernier vacille mais semble résister à l’impact. Je tire une seconde, puis une troisième fois et enfin, les murs cèdent face à la puissance du Bazookalo. Voyant la structure tomber droit vers moi, je me précipite vers l’aquacharette et m’empresse de sauter dedans. Le bâtiment s’effondre dans un fracas infernal, et la vague d’eau qui s’échappe secoue l’Aquacharette dans tous les sens.

— Mission accomplis
Tarentule souris, d’un sourire que j’ai appris à craindre depuis le début de cette journée.
— Eh bien petit Denden, tu ne te débrouilles pas si mal que ça finalement ! Hihi.
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Un véritable raz de marée déferle sur tout le parc d'attractions. Les incendies que le terrible Kid provoque avec ses explosions s'étouffent dans cette nouvelle catastrophe. Un chaos pour en remplacer un autre. Voilà le style et la véritable jouissance de la Tarentule. Les pirates sont engloutis par les vagues, pendant que les hommes-poissons et les sirènes s'y adaptent à merveille. Déstabilisant la plupart des envahisseurs, certains trouvent refuge sur des toits regardant leurs camarades se faire maltraiter par les renforts de l'Agent Tarentule. Surfant dans ce vrai déluge, Capulina rit aux éclats sortant son torse hors du véhicule. Armée de son Aqualaser, un puissant jet d'eau propulse les pauvres réfugiés en hauteur, les envoyant en pâture aux habitants de Toon.

Les eaux remplissant les rues commencent doucement à s'affaisser. L'aquacharette glisse sur le sol avant que l'inertie du raz de marée ne suffise plus. Des pirates jonchent le sol pris de court par cette offensive fulgurante. Les hommes-poissons se réunissent au côté de l'engin laissant derrière eux la majorité des criminels venus piller cette île. Sortant de la cabine, l'agent Tarentule et son protégé font face aux pirates qui ont pu résister à l'attaque. Avançant en séchant sa grosse barbe, Jeff regarde avec curiosité l'accoutrement de ce qui lui oppose une grande résistance.

Qu'est ce tout ceci signifie ? Quel genre de saltimbanques arbore de tels accoutrements pour combattre. La Marine à racler les fonds de tiroirs.
-Gnihihihi ! Il faut croire que cela suffit à décimer ton armée, mon chère.
-Ne riez pas trop fort. Tout ce que vous avez réussi à faire est de nous épargner le voyage pour capturer l'espèce aquatique. On vous en remerciera en vous laissant la vie sauve.
-Oh non. Ne m'obligeait pas à la charge frontale. Je déteste ce genre pratique barbare. Réglons cela entre individus civilisés par votre reddition. Hihi !
-Héhé. Vous avez dû bagou, gente demoiselle. Cela ne sera pas suffisant pour…


Un puissant jet d'eau balaye ses hommes de main en un instant. L'agent Tarentule n'a pas l'honneur d'attendre la fin de la réponse de Bellebarde.

Hihihi !
-Petite insolente !


Ce coup bas lance la charge des deux côtés. Hommes-poissons contre pirates, les forces s'entrechoquent. Le karaté aquatique de l’espèce marine est un avantage indéniable palliant l’infériorité numérique. L’agrégat de renégats et autres criminels se défendent bien malgré le retournement de situation. Du haut de l’Aquacharrette, des puissants jets d’eau portent un soutien non négligeable. Mais les forces contre Le Jeff ne payent pas de mine, le criminel n’est pas une petite nature. La blonde en maillot donne un nouvel ordre à son protégé.

Denden, tu utilises mal le Bazookalo. Retire le taquet de sécurité et passe en mode Bombardement. Vise bien le Capitaine, nous devons le déranger le plus possible.
-Le mode Bombardement? Ah, c’est bon.


L’agent Hayden tire. Surpris par le recul, il tombe à la renverse du véhicule. Mais le projectile fuse à toute allure vers sa cible. La bombe à eau s'éclate sur le crâne du pirate barbu. De l'eau jaillit comme une explosion. Le choc le sonne un instant. Reculant maladroitement de quelques pas, le Capitaine Jeff n’a pas vu une puissance de frappe comme celle-ci venir d’un stupide jeu d’eau. L’agent Tarentule ne lui laisse aucun répit en continuant de le mitrailler avec son Aqualaser. L’homme à la belle-barbe est complètement incapacité, résistant à cet harcèlement, pendant que son équipage et ses alliés pirates perdent du terrain devant les habitants de Toon. Gâchette folle, Capulina tire sans se soucier de ses réserves.

Gnihihi ! Alors le vieux scélérat, on se fait mouiller son pantalon. Hi…

Un objet glisse soudain sur l’aquacharrette. Le regard de l’agent Tarentule passe en instant de la moquerie à l’effroi.

BOOM !

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L’aquacharrette vole en éclat. La blonde est propulsée par le souffle à quelques mètres. L’agent Hayden accourt vers sa collègue un peu amoché. Ses lunettes de plongée brisées, son maillot abîmé et quelques brûlures sur la peau, l’agent Tarentule se remet sur pied grâce à l’aide de son protégé. Toussotante, un bruit irritant plane dans ses oreilles puis s'estompe lorsqu’elle reprend peu à ses esprits. A travers la fumée noir émanant de leur véhicule détruit, un homme avec un regard méprisant constate le bazar avec quelques larbins à ses cotés. Ses renforts remettent tout en cause. Capulina a crié victoire trop vite.

C’est quoi ce bordel?! Et connard ! Pourquoi tu perds contre des touristes et un gang de sous-races ?
-Cesse de m’insulter, gamin. Je sais que tu as voulu me la faire à l’envers. Combien de butin as-tu pillé en cachette?
-Je sais pas de quoi tu parles. Je me suis tapé le reste des chieuses de la Marine dans leur château.
-Pas à moi, tu ne serais pas là, si cela était le cas. Tu me bassines avec un plan que tu suis même plus. Toi la Garnison, moi, les hommes-poissons.
-Oh ! Écoute le vieux. J’ai péter leur bordel pour que tu puisses poser tes miches et raquer du touristes en toute jovialité. Ne me casse pas les couilles. Y a des délicieuses proies que je me réserve.
-Hum. On n’en parlera plus tard. Par le Grand Requin Vert, ses deux-là sont loin d'être des amateurs, ne les sous-estime pas.
-Fufufu ! Je vais les bousiller. Le jackpot n’attend que nous. J’ai toujours rêvé d’avoir ma petite sirène à écarteler.
-Assiste donc nos compères. Je m’envoie me charger de la demoiselle peu farouche et de son damoiseau.


Des détonations sèment le trouble dans le champ de bataille. Les habitants de Toon sont perturbés par les renforts pirates. Certains finissent épuisé tandis que d’autres continuent à se protéger mutuellement. La solidarité de ces hommes-poissons en fait une force de résistance non négligeable, mais pour combien de temps. Le Jeff se fraye un chemin en balayant d’un revers des adversaires gênants. Il vient chercher les deux agents. Capulina se redresse et lâche son arme. Une nouvelle idée lui trotte l’esprit en voyant ce festival de bombes et un grand sourire apparaît sur son visage.

Je vais donc devoir me salir. Denden. Distraits-moi ce barbu. Je vais neutraliser l’artillerie.
-Entendu.


Des colonnes de fumée dans cette rue créent des angles morts pour tout le monde dans le combat. Le Capitaine Jeff parvient enfin à faire face à l'arrière- garde. Hayden, s’agenouille pour prendre de solides appuis et tire ses bombes à eau en raffale. Son opposant en esquive quelques-unes, en tranche d’autres mais il finit toujours par être touché. L’homme en rage d'être autant ralenti par des jouets pour enfant. L’agent Tarentule en profite pour lui foncer dessus sans aucune arme. Le criminel essaie de l’attaquer mais elle disparaît au même instant, pour réapparaître derrière lui, grâce à son Soru. Une énième violente éclaboussure le fait chavirer. Capulina file à travers les multiples combats, esquivant des attaques déviées, des ennemis et des techniques de karaté aquatique. Elle est comme une feuille au vent par le Kame-E. Dans sa vélocité, elle ramasse quelques bombes dont les mèches progressent encore au sol. La blonde les stocke sous son maillot autant que possible, lui donnant une allure étrange qui agrandit sa poitrine. Les bottes en caoutchouc dans cette allée inondée, elle se projette violemment vers l’artilleur.

Putain de m…

Celui-ci a le réflexe de se protéger avec son bras. Capulina l’agrippe des deux mains. En une acrobatie, elle se retrouve sur le dos de son ennemi. L’agent du CP serre une étreinte farouche et active le Tekkai. Sa peau se durcit, tandis que Lawless déverse son flot d’insultes en paniquant.

Salope ! Espèce de folle ! Tu vas te suicider comme ça ! Lache moi, bordel de merde ! Vermine !

Boom !

Une dernière grosse détonation retentit dans cette pagaille sans nom.


Dernière édition par Agent Tarentule le Sam 3 Fév 2024 - 15:13, édité 1 fois
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Gnihihi! Toi qui aime tant le chaos, quest ce que cela fait de prendre le juste retour de bâton. Oh, je te parles. Pff ! Tous ses efforts pour qu’il s'évanouisse ainsi.

L’agent Tarentule titube en traînant le corps du pirate sans foie, ni loi par le col. Elle a la peau noircie presque carbonisée, le maillot en lambeau, ses lunettes et sa coiffure en vrac. Cachant sa poitrine d’une main, son regard semble épuisé malgré son sourire. Traînant à travers les combats, elle est bousculée par plusieurs pirates qui, distraits par la blonde à la peau souillée, finissent par se prendre des attaques en plein fouet. L’absence de nouvelles détonations inquiètent les pirates et les colonnes de fumée deviennent à présent un avantage pour les hommes-poissons pouvant camoufler leurs techniques aquatiques.

Avec pénibilité, Capulina parvient à rejoindre l'arrière-garde où le Capitaine Jeff tient Hayden par le cou, tentant de broyer sa tranchée par sa poigne. Avançant d’un pas, la blonde l’interpelle. Elle laisse tomber Lawless dans les vappes, et le corps encore fumant. Il est temps pour la blonde de bluffer.

C’est fini, mon cher. Je me souviens de vous à présent. Jeff Bellebarbe, pirate romanesque chassé de Clock Island sur Grandline. Aucune prime enregistrée. Comme toutes les pourritures de la Piraterie, vous finissez par coaguler pour ponctionner des richesses que vous ne savez pas créer.
-Mazette, j’ai affaire à quel genre d'énergumène. Vous pensez pouvoir me vaincre dans votre état.
-Gnihihi ! Pas le moins du monde, j’ai déjà rempli ma part du boulot.
-Hum?
-Le bombardier précoce neutralisé, la garnison peut enfin passer à l’offensive. J’en ai donné le signal. Dans quelques minutes, vous serez fait comme un rat. On ne vous laissera pas fuir. Nous aurons le malin plaisir à vous raser cette barbiche une fois sous les verrous. Hihi !
-Je n’en suis pas si sûr, petite foldingue.

L’homme à la barbe proéminente utilise l’agent Hayden pour le jeter sur la blonde. Trop épuisée pour l’esquiver, elle tombe au sol avec son collègue lui écrasant le ventre. Capulina reste ainsi regardant le grand ciel azur toujours souriant. Le jeune agent reprend ses esprits s’éloignant en rougissant de la blonde avec le maillot en lambeau. Il regarde ensuite autour de lui. Les pirates du Jeff encore debout battent en retraite, tandis que les dernières forces de Lawless, se sentant trahies, sont déjà submergées par du karaté aquatique combiné.

Agent Tarentule ! Les pirates fuient !
-Hihi ! Il est donc tombé dans le panneau. Rien de plus fragile qu’une alliance d’hommes cupides.
-Allons les arrêter !
-Qu’est ce que j’aurais aimé… mais je ne peux plus bouger un seul muscle. Hihi ! On dirait bien que j’ai atteint mes limites. Et puis, le petit Denden ne fait pas le poids contre le grand Jeff. Hihi ! Ne risque pas ta vie inutilement.
-Il faut vous soigner.
-De toute évidence, mais la situation n’est pas rétablie. Assiste les habitants de Toon et guide-les vers le château. Alliés à la Garnison, ils chasseront les derniers pirates isolés du parc et organiseront les secours. Vas donc au plus vite… je vais me reposer.
-Non, Agent Tarentule, restez avec moi !
-Du calme, je ne vais pas mourir, bon sang. Fais ce que j’ai ordonné, Denden.
-...bien.
-Oh, et profites-en pour te rhabiller. Hihi !


Toujours en caleçon, relativement peu de personne peuvent se vanter d’avoir repousser un pirate de Grandline dans cet accoutrement.
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Une journée plus tard, l’agent Tarentule se trouve parsemé de bandages dans un lit infirmier comme beaucoup d’autres marines. Elle est installée là en faisant du tricot calmement. Avec une robe de patient et sous une couverture, une tasse de thé vide est posée sur son chevet. L’agent Hayden se pointe devant sa collègue, habillé d’une uniforme de la marine et avec des fiches entre les mains.

Tiens, mon cher Denden. Cette catastrophe t’a découragé? Les rangs du Cipher pol ne te correspondent plus finalement? Hihi !
-Content de vous voir de bonne humeur, Agent Tarentule. Ce n’est que temporaire. Les seuls vêtements de rechange que j’ai pu me procurer.
-Bien. Alors quelles sont les nouvelles ?
-La garnison a priorisé le sauvetage de leurs hommes sous les décombres. Ils ont retrouvé le colonel emprisonné là. Il a travaillé tout ce temps à supporter le poids d’un pilier pour sauver ses hommes. Il a, ensuite, repris les reines.
-Remarquable pour un Okama. Hihi !
-J’ai pu évaluer les dégâts et les coups de réparation.
-Parfait, pose-les donc ici, je les ajouterais à notre rapport. Qu’en est-il des pertes ?
-L’action du Colonel et la mobilisation des habitants de Toon nous a permis de réduire les pertes au minimum. Cependant, Le Pirate Jeff et son équipage ont réussis à fuire avec un grand butin volé aux touristes.
-Il n’a donc pas embarqué d’otages.
-Les Lawless ont été tous appréhendés et leurs bateaux saisis. Il n’y avait que des civils capturés. D'après leur discours, il se sont fait attaqué par Le Jeff pendant leur fuite, et il aurait pris tout l’argent laissant le reste derrière.
-Je commence à comprendre. Hihi ! Le vieux fourbe a vu que cela se gâtait et a préféré partir avec le plus de gains possibles. Kid Jabberwick est connu pour être un allié douteux. Le barbu a sûrement perdu toute confiance quand il a appris qu’il réunissait du butin à l’avance au lieu d’harceler la Garnison pendant qu’il se dirigeait vers Toon.
-Et nous l’avons pris de court en utilisant cette force de frappe.
-Gnihihi ! Comme on dit, mon petit Denden, même le plus grand général, doit beaucoup à la chance.
-Hum.
-Toutefois, je me demande ce qui a bien pu rapprocher ces deux-là.
-D’après les informations qu’à collecter la Marine, ce serait une initiative de Lawless. Il a vu une opportunité lorsqu’il a rencontré un des hommes du Corsaire Greed dans une sombre taverne. Il s’est mis en tête de razzier Suna Land pour les Hommes-poissons, et les sirènes de Toon. Il voulait un pirate assez fort pour l’assister. Bellebarbe connu pour avoir survécu à Grandline était tout désigné.
-Tout s’explique. Il a donc préparé la destruction des baraquements de la Marine pour cette occasion.
-Tout juste. Il avait l'intention de frapper un grand coup et submerger une garnison sans chef. Il n’avait certainement pas prévu notre présence, ici.
-Et c’est ce qu’il l’a mené à sa perte. Hihi ! Où sera-t-il embarqué, d’ailleurs?
-N’ayant pas de bagne sur South Blue, le Colonel prévoit de l’envoyer à Whiperia sur South Blue comme les accords entre les Barons Berry-Whip et le Gouvernement Mondial le permettent.
-Hum, le Capitaine Jeff va finalement avoir une prime sur sa tête.
-C’est prévu.
-Je me demande si ce n’est pas une des choses qu’il voulait en s’attaquant à une garnison peu aguerrie.
-Pour quelle raison?
-Pour ne plus être considéré comme un Rookie. Hihi ! Mais je réfléchis trop. Nous avons réussi à défendre les valeurs de notre Gouvernement malgré les circonstances. Tu peux en être fier, mon petit Denden.
-Oui, Agent Tarentule. Je m’en vais comptabiliser les blessés parmi les civils et les dégâts matériels. Le Colonel m’y oblige pour pallier le manque de son Sergent.
-Oh oui, j’oubliais le pauvre Macho-man ! Hihi ! Heureusement que cette bavure est éclipsée par ta contribution. Cela aurait pu être plus grave en conséquence. Bonne continuation, mon cher.


L’agent Hayden salue son aînée avant de partir. Capulina dépose ainsi son tricot pour compiler les informations collectées et rédigé un beau rapport avec un grand sourire. Avec un tel exploit, les coordinateurs vont fermer leur bec médisant. Elle sera plus indéboulonnable qu’avant. Un part d'elle-même espère une promotion mais elle doute qu’à peine muté au CP4, on lui octroie. Cela fait toujours très joli sur son C.V.
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