Responsable, mais pas coupable

Responsable, mais pas coupable.

Le soleil se lève sur Hand Island, envoyant des rayons de lumière à travers les rues paisibles. Les habitants s'affairent dans la tranquillité du matin, les marchands commencent à crier leurs offres. Les enfants jouent près du port, où les bateaux de pêcheurs reviennent de la mer avec leurs prises nocturnes. Dans ce tableau de sérénité quotidienne, la base de la Marine, sous le commandement de Shoga, un Mink renard, se dresse, gardienne vigilante de l'île. Shoga, debout sur la terrasse de la base, contemple la ville. Sa fourrure rousse étincelle sous les premiers rayons du soleil et ses yeux vifs scrutent l'horizon, à l'affût du moindre signe de danger. Stratège, humble, mais aussi autoritaire et maladroit, il ressent la lourde responsabilité de sa position. Soudain, un bruit sourd, étranger à la symphonie matinale, attire son attention. Il fronce les sourcils, ses instincts de Mink en alerte. Se tournant vers son commodore, Shujin, un Okama très sociable, Shoga demande,


- As-tu entendu cela, Shujin ? Cela vient du port.


Shujin, sourcille en acquiesçant. Sans perdre de temps, Shoga, suivi par son bras droit et une poignée de marins, se dirige vers la source du bruit. Des cris de panique s'élèvent des rues, accélérant leurs pas. En arrivant au port, ils sont accueillis par le chaos. Un groupe d'hommes-poissons, menés par un imposant chef nommé Karkaros, attaque les pêcheurs et les marchands. Leur agressivité est sans pareille, et leurs armes sont très affûtées, ce sont des armes de premier choix, les pirates les utilisent parfaitement. Shoga, évaluant rapidement la situation, commande,


- Formez une ligne de défense ! Protégez les civils !


Sa voix, ferme et urgente, guide ses hommes dans la bataille. Il sait que chaque seconde est cruciale. Le combat s'engage. Shoga, malgré sa maladresse dans les interactions sociales, est un combattant aguerri. Ses coups sont précis, réfléchis, une danse mortelle entre lui et ses adversaires. Shujin et les autres marins suivent son exemple, combattant vaillamment. Au milieu de l'affrontement, Shoga croise le regard de Karkaros. La rage qui brûle dans ses yeux indique que cette attaque n'est pas un simple acte de piraterie, mais quelque chose de plus personnel. Karkaros charge, brandissant son trident. Shoga, anticipant l'attaque, esquive et riposte. Leur duel, à la fois brutal et technique, capte l'attention de tous. Malgré la violence du combat, Shoga reste concentré sur son objectif principal : protéger l'île et ses habitants. Ses coups sont guidés par son sens du devoir et sa détermination à défendre la justice.


L'équipage des pirates se nomme : « Redoutables hommes-poissons ». La bataille semble interminable, mais Shoga et ses hommes tiennent bon. Dans un moment critique, Shujin capture un homme-poisson pour l'interroger. Ce qu'il apprend change sa compréhension de l'attaque : une vendetta contre la Marine, née de générations de souffrance. L'homme-poisson a révélé cette information, qui n'est pas secrète, avant de rendre son dernier souffle, comme pour salir la réputation de la marine. Lorsque Shujin raconte à son supérieur les raisons de l'attaque, Shoga se retrouve face à un dilemme moral. C'est un marine droit et juste, il ne peut ignorer les souffrances qui ont mené à cette révolte. Son cœur est partagé entre son devoir et son empathie pour ceux qui ont été autrefois opprimés. Le soleil se couche, teintant le ciel de rouge et d'or, et Shoga sait qu'il doit trouver une solution qui mène à la paix sans sacrifier ses principes. La nuit tombe sur Hand Island, et avec elle, l'ombre d'un conflit qui testera le cœur et l'esprit du vice-amiral Mink.

Responsable, mais pas coupable.

Alors que le crépuscule enveloppe Hand Island de ses teintes pourpres et dorées, le fracas des armes résonne sur le port, où s'affrontent avec fureur marins et hommes-poissons. Les échos des combats s'entremêlent avec les cris des blessés et le rugissement des vagues, créant une symphonie chaotique et désespérée. Au cœur de cette mêlée, les soldats de la Marine, sous le commandement de Shoga, luttent avec acharnement contre les assaillants. Chaque marin, conscient de l'enjeu de cette bataille, combat avec une détermination inébranlable, défendant chaque pouce de terrain avec un courage farouche.

Les hommes-poissons, dirigés par le colossal Karkaros, déploient une force brutale et une agilité surprenante, leurs corps adaptés à la fois à la terre et à la mer leur conférant un avantage dans le combat rapproché. Leurs armes, tridents et épées courbés, luisent sous la lumière mourante du jour, tranchant leurs adversaires avec une efficacité mortelle. Shoga, au milieu de cette tourmente, se déplace avec une agilité remarquable. Sa compréhension du Rokushiki, l'art martial ultime, lui permet d'esquiver les attaques puissantes des hommes-poissons, répondant avec des coups rapides et précis. Malgré son caractère parfois maladroit, il fait preuve d'une maîtrise exceptionnelle au combat, inspirant ses hommes par son exemple.

Le commodore Shujin, fidèle bras droit de Shoga, combat à ses côtés, ses poings fendant l'air. Ensemble, ils forment une paire redoutable, repoussant les assauts des ennemis avec une coordination parfaite. Shuin, bien que plus jeune et moins expérimenté, montre une bravoure et une compétence qui font honneur à la Marine. Autour d'eux, le combat fait rage. Les marins, plus faible que les hommes-poisson, font preuve d'une grande discipline et d'une solidarité indéfectible, ce qui équilibre la balance. Chaque soldat est conscient que l'issue de ce conflit déterminera, à la fois le sort de l'île et l'honneur de la Marine.

Les hommes-poissons, poussés par une soif de vengeance séculaire, attaquent sans relâche, leurs cris de guerre se mêlant aux bruits des combats. Karkaros, immense et imposant, se bat avec une fureur sauvage, son trident faisant des ravages parmi les rangs des marins. Sa force est telle que même les combattants les plus aguerris peinent à lui tenir tête. Dans ce chaos, un jeune marin nommé Shy se distingue. Blessé, mais intrépide, il sauve un camarade d'une attaque mortelle, prouvant que même le plus humble des soldats peut changer le cours d'une bataille.

Les combats s'intensifient et les combattants s'épuisent. Shoga, comprenant que la bataille ne peut se gagner par la seule force, commence à user de stratégie. Il ordonne à ses hommes de se regrouper, formant des unités plus petites et plus mobiles, capables de frapper rapidement et de se replier. Cette tactique s'avère efficace. Les hommes-poissons, bien que redoutables en combat singulier, peinent à s'adapter à cette nouvelle manière de combattre. Les marins, utilisant leur environnement à leur avantage, commencent à reprendre le contrôle du port, repoussant peu à peu les assaillants vers la mer.

Au cœur de la bataille, Shoga et Karkaros se font face, bien que parfois séparés à cause du tumulte de la bataille. Leur duel est un affrontement de titans, un mélange de force, d'agilité et de technique. Chaque coup de Shoga est réfléchi, calculé pour tirer le meilleur parti de ses compétences en Rokushiki et en Électro. Karkaros, de son côté, se bat avec une rage presque animale, son trident virevoltant dans un ballet mortel. La lutte entre ces deux guerriers devient le point focal du combat, attirant l'attention de tous les combattants.

Les marins, inspirés par la bravoure de leur vice-amiral, redoublent d'efforts, repoussant les hommes-poissons avec une énergie renouvelée. Pendant ce temps, les hommes-poissons, voyant leur chef engagé dans un duel acharné, commencent à perdre de leur vigueur. Leur assaut, initialement implacable, s'essouffle sous les contre-attaques coordonnées des marins. Karkaros se fait trancher le buste par Chesnut, le Katana du vice-amiral.

La bataille, qui semblait pencher en faveur des hommes-poissons, commence à tourner. Les marins, unis sous la bannière de Shoga, reprennent le contrôle du port, poussant les envahisseurs vers leurs embarcations. Finalement, après des heures de combat acharné, quelques hommes-poissons battent en retraite, laissant derrière eux le port meurtri et leurs camarades morts ou blessés. Karkaros est abandonné par ses hommes, il git au sol inconscient. Les marins, épuisés, mais victorieux, se rassemblent autour de Shoga, leur respect et leur admiration pour leur vice-amiral plus forts que jamais. Shoga, blessé, mais debout, contemple le port ravagé. Il sait que cette victoire n'est que le début d'un conflit plus vaste, une lutte pour la justice et la paix qui demandera encore bien des sacrifices. Mais pour l'instant, Hand Island est en sécurité, et c'est tout ce qui compte. Alors que la nuit enveloppe l'île, Shoga et ses hommes commencent à panser leurs blessures et à reconstruire ce qui a été perdu. La bataille contre Karkaros restera gravée dans les mémoires comme un témoignage de la bravoure et de la résolution de la Marine face à l'adversité. Les morts sont brûlés, les blessés soignés et emprisonnés.

Responsable, mais pas coupable.

La nuit s'est maintenant complètement abattue sur Hand Island, enveloppant les rues et les ruines du port dans une obscurité paisible. Les étoiles scintillent au-dessus, indifférentes au chaos qui vient de se dérouler. Shoga, le vice-amiral Mink, se tient parmi ses hommes, les yeux fixés sur les débris et les traces du combat. Ses soldats, épuisés mais remplis d'un sentiment de camaraderie renforcée, s'affairent autour de lui, aidant les blessés et sécurisant la zone. Malgré la victoire, l'atmosphère est lourde de tristesse et de réflexion. Shoga, portant les marques de la bataille, sent la fatigue peser sur ses épaules. Chaque pas est un effort, chaque mouvement rappelle la brutalité du combat. Mais son esprit reste alerte, conscient des responsabilités qui pèsent sur lui en tant que protecteur de l'île.


Autour de lui, les marins partagent des histoires de courage et de sacrifice. Le jeune Shy est célébré pour son acte héroïque, sauvant un camarade au péril de sa propre vie. Alors qu'en réalité, il a voulu se sauver pour se cacher. Cependant, il a trébuché et il est atterri sur le soldat, le bousculant, lui sauvant la vie au passage. D'autres soldats sont soignés par des médecins dévoués, leurs visages marqués par la douleur, mais aussi par une fierté indéniable. Shoga s'approche de Shujin, son fidèle ami, qui coordonne les efforts de nettoyage et de réparation.


- Commdore, comment vont nos hommes ?


Demande-t-il d'une voix teintée d'inquiétude.


- Nous avons des blessés, quelques morts, et tout ça grâce à votre leadership, vice-amiral.


Répond Shujin avec respect.


- Nous avons repoussé l'ennemi, mais à quel prix...


Shoga acquiesce, son regard se perdant dans le lointain. Il sait que chaque victoire dans ce monde implique des sacrifices, et que la paix sur les îles du nouveau monde est toujours fragile. Soudain, un marin s'approche en courant, le souffle court.


- Vice-amiral Shoga, nous avons trouvé quelque chose dans l'un des navires abandonnés des hommes-poissons. Cela pourrait être important.


Shoga suit le marin vers l'un des bateaux ennemis échoués sur le rivage. À l'intérieur, il découvre des documents et des cartes, révélant des informations cruciales sur les motivations des attaquants. Les documents parlent de vieilles rancunes, de trahisons et de promesses brisées entre les hommes-poissons et les humains. Shoga comprend que cette attaque n'était que la pointe de l'iceberg d'un conflit plus profond et plus ancien. Alors qu'il examine les documents, une autre réalisation le frappe : la lutte pour la justice est un chemin semé d'embûches et de dilemmes. Comment peut-il maintenir la paix tout en honorant les vérités cachées dans ces vieux parchemins ? Comment peut-il être juste envers tous, hommes-poissons et humains ? Le vice-amiral sait qu'il doit agir. Il décide de convoquer une réunion avec ses officiers supérieurs pour discuter de la meilleure façon de gérer les révélations trouvées et de prévenir d'autres conflits. Il est également déterminé à communiquer avec les leaders des hommes-poissons, espérant trouver une voie vers la réconciliation et la compréhension mutuelle.


La nuit s'étire, et Shoga reste éveillé, plongé dans ses pensées. Il regarde les étoiles, cherchant des réponses dans leur lumière silencieuse. La bataille de Hand Island n'était pas seulement un affrontement physique, mais aussi un conflit de valeur et d'histoire. Alors que l'aube commence à pointer, Shoga fait un vœu silencieux. Un vœu de paix pour l'humanité, un vœu de compréhension entre les peuples, un vœu de justice pour tous. Avec la nouvelle journée vient un nouvel espoir, et le vice-amiral Mink est prêt à affronter les défis à venir, armé de sa détermination et de son cœur bienveillant.

Responsable, mais pas coupable.

Alors que les premières lueurs de l'aube commencent à percer la nuit sur Hand Island, Shoga, le vice-amiral Mink, se tient silencieusement sur les quais endommagés. Les premiers rayons du soleil illuminent les traces du combat de la nuit, révélant un paysage de réparation et de renouveau. Les marins s'activent à réparer les dégâts, un sentiment de solidarité et de détermination les unissant. Shoga, malgré sa fatigue évidente, supervise les efforts de reconstruction. Sa présence rassurante et son leadership inébranlable donnent force et courage à ses hommes. Il sait que la bataille de la veille a été plus qu'une simple confrontation militaire ; elle a été un tournant décisif pour Hand Island et pour lui-même. Le commodore Shujin approche, tenant un rapport des derniers développements.


- Vice-amiral, les réparations avancent bien. Et nous avons reçu une communication des hommes-poissons. Ils demandent une trêve pour discuter.


Rapporte-t-il.  Shoga hoche la tête, ses pensées tournées vers les documents découverts la veille.


- Prépare une rencontre, Shujin. Il est temps de guérir les blessures du passé et de bâtir un meilleur avenir pour tous. Même si ce sont des pirates, nous avons la responsabilité d'essayer d'apaiser les tensions. Puis, ce n'est pas la première fois qu'un marine négocie avec un pirate.


Répond-il d'une voix empreinte d'espoir et de résolution. Plus tard dans la journée, Shoga fait un face-à-face avec le fils de Karkaros, le jeune Karkorus. C'est le nouveau capitaine de l'équipage des « Redoutables hommes-poissons ». La tension est palpable, mais il y a aussi un sentiment d'espoir. Le rendez-vous a lieu au port, les marins ont installé une table et deux chaises, derrière chaque représentante de chaque faction se trouve leurs soldats respectifs. Il y a évidemment plus de marine que de pirate, la majorité étant morte durant le premier assaut. Shoga prend la parole, ce qui semble amuser Karkorus.


- Nous avons tous souffert de la haine et de l'incompréhension. Mais aujourd'hui, nous avons l'occasion de changer cela. Nous pouvons choisir la voie de la paix et de la réconciliation. Vous êtes des pirates, mais si notre entrevu porte ses fruits, je peux vous faire gracier. Tout cela se négocier, tant que vous êtes de bonne volonté. Vous deviendrez ainsi les portes paroles pour votre peuple, vous incarnerez l'espoir pour toutes les nations, toutes les races.


Déclare-t-il. Son discours, empreint d'humilité et de bienveillance, touche les cœurs de tous les présents. Les discussions qui suivent sont parfois tendues, mais toujours constructives. Shoga écoute attentivement, abordant chaque problème avec une approche réfléchie et stratégique. Son objectif est clair : établir une paix durable et une compréhension mutuelle entre les hommes-poissons et les humains, qu'importe que le premier contact se fasse avec des pirates, tout est bon à prendre. Il prend l'exemple de Jinbei, le plus célèbre homme-poisson n'ayant jamais vécu et rejoint le gouvernement. Karkorus est plus diplomate et posé que son défunt père qui ne voyait que la force.


Au fur et à mesure que la journée avance, la discussion devient plus tendue. Karkorus réclame le corps de son père, ce qui met Shoga dans une position délicate. Il n'a pas le droit de restituer le corps d'un criminel, surtout qu'il a brûlé avec le reste des cadavres. Il a suivi la procédure, et malheureusement, c'est cette impossibilité d'accéder à la demande du pirate qui annule toute discussion. Karkorus renverse la table avec un coup de pied, les soldats sont prêts à intervenir, comme les pirates. Le Mink reste de marbre, Karkorus pose son pied droit sur la table renversé, toisant d'un regard hautain le gradé assis sur sa chaise.


- Tu oses refuser au grand Karkorus sa requête ? Pauvre larve, tes beaux discours ne te sauveront pas du courroux de ma lame. Je ne suis pas mon père, j'utilise mon cerveau. Ce vieux con vous a attaqué sans réfléchir, c'est bien fait qu'il soit mort. Avant de venir, j'ai étudié votre île, ses emplacements maritimes. Vous n'avez aucune chance de vaincre. Comme tu ne veux pas me restituer l'ancien, tu vas me baiser les pieds en signe de soumission et peut-être que je consentirais à ne pas tuer les humains qui viv...


Soudainement, la tête du pirate roule au sol, elle arrive devant ses hommes effrayés. Shoga a du sang sur quatre de la patte droite, il a un air fâché. Il regarde les pirates tétanisés.


- Je vois que j'ai perdu mon temps en essayant de parlementer avec des imbéciles, je vous laisse le choix : abdiquer ou mourrez.


Les hommes-poissons se rendent, ils sont conduits en cellule où dans quelques jours, ils seront transférés dans l'une des prisons de la marine. Le train-train quotidien reprend son cours, le Mink s'occupe des rapports concernant Hand Island, la marine patrouille sur l'île, les civils vaquent à leur occupation. Mais, c'est un Shoga déçu qui rédige les rapports, il avait tellement espéré faire changer de mentalité les hommes-poissons, même si c'étaient des pirates. Malgré cela, il ne désespère pas, il croit toujours qu'un monde meilleur est possible en brisant leur barrière de la différence.