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Échauffourée dans le désert


Échauffourée dans le désert


Le navire de pécheurs le déposa comme convenu sur Attalia, la ville portuaire d'Hinu Town. Bien qu'il ait vécu toute sa vie sur West Blue, Hayato n'avait jamais visité cette contrée dépaysante. Là où Las Camp s'enfonçait dans la noirceur, la crasse et le macabre, cette île semblait briller de mille feux. Le soleil brûlait à n'en plus finir, tout en se reflétant sur le sable pour y créer une infinité de joyaux. Les vapeurs dues à la chaleur et la sécheresse distordaient l'air. La gorge de l'épéiste s’assécha dès qu'il posa le pied sur le port. La soif et la faim qu'il ressentait déjà sur le bateau ne firent qu'amplifier. Il remercia les marins et s'avança rapidement vers un coin d'ombre.

Fort heureusement pour lui, il ne disposait que d'un vieux kimono rapiécé et de sandales, ce qui semblait parfaitement adapté à la température locale. En revanche, le vagabond sentit bien vite qu'il allait rapidement devoir trouver un couvre chef, sous peine de souffrir durant tout son séjour. Son estomac lui rappela néanmoins ses priorités, à l'aide d'un gargouillement infâme. Discrètement, il erra dans les rues pour retourner les poubelles et trouver de quoi calmer sa fringale. À son plus grand désarroi, il ne trouva rien de probant. La faute en incombait sans doute au climat local, qui devait facilité le pourrissement des denrées alimentaires et, bien sûr, démultiplier les odeurs. Se désaltérer, par contre, fut relativement simple grâce à une fontaine libre d'accès.

Loin d'être rassasié Hayato but néanmoins tout son saoul. Ses muscles semblaient endormis et sa tête lourde, mais au moins il ne mourrait pas de soif. Il arpenta la ville, laissant traîner ses oreilles, à la recherche de rumeurs ou d'un local à l'air avenant. Bien vite, il repéra un groupe de touristes qui négociaient une traversée en désert auprès des guides locaux. Deux informations clés lui parvinrent : la capitale se trouvait en plein désert, à une demi journée de voyage à dos de chameau, et la traversée était payante. Instinctivement, il comprit que tenter le voyage dans le désert par ses propres moyens, et a fortiori dans son état amoindri, signifiait un suicide en bonne et due forme. Il soupira et s'approcha à son tour des hommes à dos de chameau.


- Bonjour, messieurs. Je m'excuse d'être aussi direct, mais je n'ai pas la somme nécessaire pour payer ma traversée vers Anataka. Comment pourrions nous nous arranger, pour que je puisse m'y rendre ?
- C'est très simple, étranger. Si tu as l'argent, tu vas aller à Anataka. Sinon, tu resteras ici.
- Je peux me rendre utile, pour payer la traversée. Je pourrai...
- Ecoute, mon petit, déclara le bédouin d'un ton condescendant. Je vais pas me répéter, soit tu paies, soit du dégages. On a pas besoin de quoi que ce soit d'autre.


Le sabreur manquait cruellement d'expérience, dans l'art de la négociation. Il ne savait pas encore par quel bout prendre la discussion, afin d'amener l'autre à accepter un compromis, ni même comment rechercher ce qui pourrait l'intéresser, malgré ses abords revêches. Dans son état actuel, il comprit qu'il était inutile de pousser la tentative plus loin, au risque de s'attirer les foudres des locaux. Il inclina la tête et tourna les talons. Sans se presser sous le soleil de plomb, il tenta la même manœuvre dans différents camps mais, à chaque fois, la réponse fut la même : seul l'argent semblait fonctionner, ici.

Dépité, il décida de s'asseoir en tailleur, à l'ombre d'un arbre et de réfléchir. Il sortit son bokken de sa ceinture et le tint en travers de ses cuisses. Sous la chaleur ambiante, il ferma les yeux et respira lentement, afin de préserver son énergie au mieux. Son esprit s'activa, tandis que son corps ralentissait. Sereinement, il chercha une solution en laissant ses oreilles bien ouvertes.

Il existait forcément un moyen de se rendre à la capitale sans un sou en poche. Les bédouins ne semblaient pas réceptifs au troc. Les marchands n'avaient guère besoin de sa protection, puisque les caravanes leur procuraient sécurité, vivres et un voyage agréable. La journée semblait peu propice à une traversée du désert par ses propres moyens, mais qu'en était-il d'un trajet nocturne ? Son inexpérience en la matière le poussa à croire qu'il s'agissait d'une solution viable. Sans la chaleur étouffante, éclairé par les rayons de la lune, il pourrait couvrir la distance en une nuit. Il avait juste besoin d'eau et de quoi se couvrir, si jamais les températures chutaient.

Dans le doute, Hayato préféra pousser sa réflexion un peu plus, à la recherche d'autres options. Il resta donc sous son arbre, immobile, laissant défiler les battements de son cœur. Après tout, s'il ne trouvait aucune solution d'ici la nuit, il aurait tôt fait d'essayer de s'en sortir par lui-même !


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Alors qu'Aquila s'entraînait dans le dojo familial avec les autres élèves de son grand-père, ce dernier se mit en colère lorsqu'il vit son petit-fils mettre KO tout le monde en combat singulier.

"ABRUTIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!"

Là, Kerr, prit un shinai et envoya son petit-fils voler dans le dojo, de manière à ce qu'il atterrisse dans le jardin. Se relevant, il regarda son grand-père et lui hurla dessus :

"VIEUX CROULANT SÉNILE ! ÇA FAIT MAL !!!"

"ET REGARDE CE QUE TU LEUR AS FAIT!"

Voyant cela, Aquila se mit à bouder et rentra dans la maison. Là, sa mère le vit, le prit dans ses bras et lui nettoya son visage et lui disant que même s'il était fort, ce n'était pas une raison pour rabaisser les autres. Elle lui dit que les forts devaient protéger les faibles et non pas les dominer, et qu'il devait prendre exemple sur son défunt père, qui était un homme d'honneur.
Une fois qu'il fut propre, elle lui demanda d'aller s'excuser auprès de ses camarades du dojo. Et bien évidemment, il y alla. En même temps, quand on a douze ans, refuser quelque chose à sa maman, ça ne se faisait pas !
C'est ainsi qu'il revint dans le dojo et s'excusa de son comportement. Voyant cela, son grand-père eut les larmes aux yeux, tellement il était fier de SON petit-fils.

Une fois le cours terminé, Aquila fila prendre sa douche et s'habilla, en pensant à prendre un bokken, pour aller aider les Granulés. Là, la caravane devait aller à la ville portuaire d'Attalia. Les Granulés savaient qu'Aquila était trop jeune, mais il était aussi plus fort que la plupart des meneurs de caravane. Mais s'il devait lui arriver quelque chose, non seulement, ils allaient devoir subir la colère de Kerr, son grand-père, mais surtout celle d'Ashla, sa mère. C'est pourquoi il le mettait en arrière-garde.

Après une demi-journée de route à travers le désert, sous un soleil de plomb, la caravane arriva sans encombre à Attalia. Aquila prit les chameaux par les harnais et les amena se reposer dans le bâtiment prévu pour les abriter. Ensuite, il alla dire aux autres granulés qu'il partait manger un morceau avant de repartir pour la capitale.
Là, il partit dans une épicerie s'acheter de quoi manger et boire. Il ne fallait dire que la fontaine d'eau en libre-service, bien que l'eau soit bonne, beaucoup de monde y venaient faire boire leurs animaux.
S'installant à l'ombre d'un mur d'une maison, il commença à manger tranquillement jusqu'à ce qu'il sentît une présence. Regardant d'où ça venait, il vit un homme assis à l'abri d'un arbre, armé lui aussi d'un bokken, qui le regardait et qui bavait devant sa nourriture. Aquila se leva et alla le voir et lui tendit un peu de nourriture.


"Vous êtes sabreurs, vous aussi ?"
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Échauffourée dans le désert



Le corps d'Hayato ralentissait.

Plongé dans une transe de plus en plus profonde, l'épéiste laissait sa respiration et les battements de son cœur le guider. En tant qu'artiste martial, la méditation occupait une part importante dans sa vie, depuis maintenant des années. Quotidiennement, il apprenait à repousser les limites de son corps, un sabre à la main. En complément, il avait appris à expandre son esprit, à l'aiguiser aussi surement qu'un sabre. Comme son défunt bienfaiteur le lui avait appris, tenter de séparer le travail du corps et de l'esprit était une erreur monumentale. Pour lui, être guerrier non instruit, ou un érudit au corps frêle, relevait du même pêché. Élevé par un maître en la matière, il n'aspirait pas à devenir une brute ou un intellectuel... il souhait arpenter la voie du sabre dans sa globalité !

L'art de l'épée nécessitait un corps et un esprit affûtés mais aussi, évidemment, un sabre auquel se lier. En l’occurrence, depuis le début de son périple, Hayato était handicapé en la matière : il refusait d'utiliser un véritable sabre. De multiples raisons l'avaient poussé à arpenter ce monde dangereux, ainsi diminué. Le travail sur soi primait, ce qui signifiait que se reposer sur un sabre sans s'améliorer était voué à l'échec. S'handicaper ainsi le forçait donc à se dépasser pour survivre, en cas d'affrontement. Enfin, d'un point de vue symbolique, il souhaitait utiliser une arme non létale tant qu'il n'aurait pas embrassé pleinement la même voie que Jinro-san, celui du monde de l'ombre. Ainsi, il s’entraînait sans relâche, durant ce voyage initiatique, ce jusqu'à ce qu'il se sente enfin prêt à se lancer dans son entreprise ambitieuse.

Pour autant, si ses intentions étaient louables et sa discipline de fer, Hayato n'était qu'un homme. Il n'avait pas l'expérience de son maître, en sus de quoi il devait composer avec ses propres faiblesses. Dans le cas présent, sa transe fut soudain perturbée. Son propre corps le trahit, lorsque son nez perçut des fumets appétissants et que son estomac protesta en grondant. Il tenta bien de rester concentré, mais le manque de nourriture l'avait toujours affaibli plus que de raison... et son ventre vide finit par avoir le dernier mot. Il entrouvrit les yeux et repéra bien vite la source du problème : un jeune garçon prenait son déjeuner, installé à l'ombre d'un mur. Sans doute ce dernier finit-il par entendre les infâmes gargouillis, car il se leva et, le plus naturellement du monde, lui proposa une portion de son repas.


- Vous êtes sabreur, vous aussi ? lui demanda-t-il.


Interdit, Hayato resta quelques secondes sans bouger, laissant ses yeux osciller entre la nourriture tendue et la mine curieuse du jeune homme. Son teint halé signait ses origines locales, mais que dire de ses cheveux déjà blancs, malgré l'absence de ride sur son visage ? Un sabre de bois pendait à sa ceinture, corroborant ce qu'il venait d'insinuer : lui aussi était un bretteur. Le vagabond finit par se racler la gorge, avant d'accepter la générosité du jeune garçon au visage souriant.


- Je vous remercie, déclara-t-il, ému par le geste de bonté. Pour répondre à votre question, je pratique aussi la voie du sabre, oui.



Lentement, observant du coin de l'oeil ce jeune homme étonnant à plus d'un titre, Hayato prit son premier repas vraiment consistant depuis des jours. La plupart des enfants de son âge n'étaient pas aussi prompts à aider leur prochain. D'expérience, Hayato savait que la majorité des pré adolescents l'auraient sans doute évité, voire moqué. Certains auraient même tenté de lui jouer un mauvais tour. Son bienfaiteur ne devait pas avoir plus de treize ou quatorze ans. Il en voulait pour preuve son visage encore enfantin. Lorsqu'il eut terminé sa part, l'épéiste s'inclina face au nouveau venu, avant de déclarer d'une voix solennelle :


- Je m'appelle Suisou Hayato. Encore une fois, je vous remercie pour votre gentillesse. Il m'est impossible de vous rendre la pareille, mais j'aimerais tout de même payer ma dette.


Cela pouvait en surprendre plus d'un, mais le vagabond avait été élevé dans la discipline et le respect. Il était très sensible à la réciprocité et à l'honneur. Ainsi, profiter des largesses d'un local avenant, sans même tenter de lui proposer son assistance, était inconcevable.


- Comment puis-je vous aider à mon tour ?


Le natif de Las Camp attendit sereinement la réponse, toujours assis en tailleur à l'ombre d'un arbre.


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Ainsi, ce vagabond s'appelait Suisou Hayato et il était sabreur. Apprenant cela, Aquila eut une étincelle dans ses yeux en voulant le défier en duel singulier. Il fallait dire qu'entre les élèves du dojo, trop faibles et son grand-père, trop fort, le jeune garçon se trouvait dans un entre-deux où il n'arrivait pas à se réaliser et de ce fait, il s'ennuyait.
De plus, cet homme avait l'air de vivre selon un certain code d'honneur. Sur Hinu Town, les vagabonds étaient assez mal vu ou finissait vite par devenir des brigands de bas étage. Là, ce Hayato, en plus de le remercier pour la nourriture, voulait s'acquitter de sa dette. Aquila le regarda et lui dit :


"Euh... Vous n'êtes pas commun, vous ! Les autres auraient essayé de me voler mon argent et ma nourriture. Après, papi dit qu'il faut mener une vie d'honneur et que nous sommes jugés par nos actes. Et maman me dit toujours d'aider ceux dans le besoin."

Oui, à douze ans, on écoute encore beaucoup ses parents et grands-parents. Surtout quand son grand-père entraîne la garde de la famille royale, que son père ait été un des Capitaines de la garde.

Regardant Aquila de loin, l'un des Granulés reconnut Hayato. Ne voulant pas se faire engueuler par Kerr, mais surtout par Ashla, ce dernier appela Aquila :


"Hé ! Aqui ! Viens là. J'ai à te parler."

Regardant le Granulé, Aquila fit un geste de la tête, disant qu'il arrivait puis, salua le vagabond en s'excusant du fait qu'il devait s'absenter. Lorsqu'il arriva au niveau de l'homme du désert, ce dernier lui dit :

"Qu'est-ce qu'il te voulait ?"

"Bah, rien. Il avait faim et j'ai partagé mon repas avec lui, c'est tout."

"Aqui, tu sais que tu dois faire attention. S'il t'arrivait quelque chose, on aurait ta mère sur le dos."

"Oui... Désolé. Mais je te jure, ce n'est pas un méchant, contrairement aux autres. Il m'a même demandé ce qu'il pouvait faire pour me remercier. Les autres auraient tenté de me tomber dessus."

"Oui, sauf qu'avec la dernière branlée que tu leur as mis, ils sont encore en prison dans la garnison. Bon, fais ce que tu veux, mais je t'en conjure, sois prudent !"

"Oui, pas de problème ! Venir avec vous me fait plaisir. Je n'ai pas envie que ma mère me punisse en me privant mes sorties avec vous."

"Bon, ça marche. Mais fais attention !"

Aquila s'éloigna du Granulé pour retrouver Hayato :

"Je vous prie de m'excuser, mais ils s'inquiètent pour moi." Puis, il s'assit en face du bretteur et continua : "Écoutez, je n'ai pas grand-chose à vous demander. Après, je vais rentrer chez moi, à la Capitale. Si vous voulez m'accompagner, ça sera toujours mieux que de voyager seul. Ça vous tente ?"

Là, Aquila tendit sa main de manière à ce que Hayato la lui serre s'il était d'accord avec ce deal...
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Échauffourée dans le désert


Ce jeune homme était décidément surprenant. Non content de se montrer charitable et bien élevé, son sens critique s’était déjà éveillé. Suite à cet échange, il comprenait mieux le scepticisme et l’attitude défiante des bédouins. Apparemment, d’autres vagabonds avant lui avaient laissé une impression des plus néfastes, ce qui rendait bien plus malaisé, pour lui et pour tant d’autres voyageurs fourbus, de se faire accepter ici. L’épéiste ne prit donc pas la mouche lorsque l’un des locaux prit à part son interlocuteur, après avoir remarqué que le garçon s’était approché un peu trop près d’une engeance de son espèce. Il s’attendait à ce que l’homme sermonne le garçon et ne lui enjoigne de s’éloigner de lui sans plus de formalité. Il fut donc surpris de le voir revenir et s’asseoir en face de lui et proposer l’impensable: l’amener à la capitale. Après un moment d’hésitation, Hayato finit par serrer la main tendue. Il éprouvait la cruelle impression d’abuser de la bonté de ce jeune homme, dont au demeurant il ignorait l’identité.


- Je vous remercie de nouveau. Je ne connais même pas votre nom et, déjà, vous m’avez aidé par deux fois. Si vous en trouvez un quelconque moyen, je serai ravi de vous offrir ce que je peux.


Lorsqu'ils rejoignirent les bédouins, ces derniers maugréèrent à l’idée d’emmener avec eux un resquilleur. Cependant, ils semblaient respecter son bienfaiteur au point de l’écouter malgré son jeune âge. L’information surprit Hayato, d’autant plus vu le caractère des locaux. Son obligé n’avait pas l’air d’un noble, aussi le vagabond s’imagina qu’il était le fils du maître des caravanes. L’explication semblait logique, compte tenu des faits dont disposait l’épéiste. Il s’inclina poliment et remercia une nouvelle fois la caravane d’accéder à sa demande. Ils furent tous deux relégués à l’arrière, avec la nette impression que les bédouins jugeaient Hayato responsable de la sécurité de l’adolescent pendant toute la traversée, au vu des regards insistants qu’ils lui lancèrent. Silencieusement, l’épéiste hocha la tête et prit place à coté du dernier chameau, grimaçant d’inconfort sous ce soleil de plomb.

Après quelques directives de dernière minute, le convoi se mit en marche dans la chaleur infernale. Comme il s’y attendait, avancer dans le sable, sous des températures brutales et sans couvre chef, préleva bien vite un tribu sur son endurance, pourtant au dessus de la normale. Fort heureusement, les maitres du voyage n’étaient pas mesquins au point de priver Hayato d’une gourde d’eau. Elle lui fut, sinon gracieusement offerte, tout de même remise sans un mot, au même titre qu’aux autres voyageurs. Puisqu’il leur faudrait plusieurs heures de traversée, le vagabond se rationna pour que son outre tiennent tout le voyage. Comme à son habitude, il ne se plaignit pas des conditions rudes, de la soif, du sable dans les yeux ou du soleil écrasant. Le voyageur prenait cette épreuve comme tout le reste de son voyage: un moyen de se renforcer et de progresser. Au lieu de redouter la difficulté, il la recherchait de son plein gré.

Durant plusieurs heures, Hayato resta vigilant.

Le paysage morne laissait se succéder dunes, roches, arbustes rabougris et de nouveau des dunes. Le temps était peu propice à la discussion, tant il asséchait la gorge, mais pourvu d’une bonne éducation, l’épéiste répondrait poliment aux questions qu’on lui poserait. Alors que ses sandales s’enfonçaient en crissant dans le sommet d’une nième dune de sables, un reflet interpella le bretteur. Il s’arrêta net et porta sa main au dessus de ses yeux, pour les protéger du vent et du soleil. Derrière un relief du désert, le vagabond repéra soudain une bande d’hommes aux visages masqués par des tissus aux couleurs claires. Avant qu’il ne puisse réagir, les bédouins avaient déjà sonné l’alarme et plusieurs d’entre eux chargèrent la troupe de bandits présumés, à dos de chameaux. Un malaise saisit Hayato, en voyant les malfrats harceler leurs poursuivant et s’écarter peu à peu. Au vu de leurs habits, se camoufler dans le désert devait être un jeu d’enfant. Habitués aux conditions météorologiques locales, laisser une lame au clair pour y refléter les rayons, pour ainsi signaler bêtement leur position de la sorte était vraiment...


- C’est un piège ! comprit-t-il soudain.


Instantanément, Hayato dégaina son bokken et jeta un regard aux alentours. Ses craintes se révélèrent avérées. Il surprit ainsi quatre autres hommes, camouflés grâce à leurs vêtements clairs, qui avançaient au pas de course via le flanc opposé de la caravane. Au loin, les bédouins étaient aux prises avec le reste de la bande, dans une escarmouche à dos de chameaux. Instinctivement, eut égard à son âge, Hayato s’interposa entre les voleurs et son jeune bienfaiteur. Les bandits jurèrent et dégainèrent leurs cimeterres en se jetant sur lui. Pour avoir réfléchi à ce genre de situation durant les longues heures de traversée, le vagabond adapta son attitude à son environnement. Un combat dans le sable, en fin de compte, ressemblait presque à une bataille avec de l’eau jusqu’aux genoux, situation dans laquelle il s’était déjà trouvé. Des appuis fragiles et glissants, des dépenses augmentées pour chaque mouvement et des coups
portées devant être plus précis et moins brutaux, afin de ne pas se mettre en difficulté. Instinctivement, il baissa son centre de gravité, détendit son corps et trouva une garde souple, afin de réceptionner la charge.

Il surplombait ses quatre adversaires qui, le voyant armé d’un simple morceau de bois, rirent à gorge déployée. Leurs traits étaient dissimulés par des étoffes, mais leurs yeux s’étrécirent sous leur hilarité. Le premier s’avança, sûr de lui, et ouvrit le bal d'une attaque verticale bien trop prévisible. Économisant ses forces au maximum, Hayato dévia la lame en frappant sur son plat, avant de lancer une contre attaque éclair au visage, dans la continuité du mouvement. Le malfrat s’écroula de tout son long, soulevant un petit nuage de sable. Les trois autres pilèrent net, choqués. L’un d’entre eux sortit de sa stupeur avant les autres, et repartit à l’attaque en l’insultant copieusement. Profitant de sa distraction, le bretteur feinta à droite et, lorsque son adversaire réagit en ouvrant sa garde pour contrer, modifia sa prise en un instant. Il fit passer son sabre en position verticale, avant de l’abattre sur le crâne du malheureux, qui sombra dans l’inconscience immédiatement. Circonspect, les deux autres se jetèrent un regard oblique, avant de commencer à contourner Hayato pour le prendre en tenaille.

Des crissements de pas s’élevèrent, à l’arrière de la caravane. D’un coup d’oeil instinctif, Hayato repéra trois autres brigands qui tentaient de les prendre à revers. Il ne laissa rien transparaître de son malaise. S’ils l’avaient pris à la légère initialement, l’étau semblait se resserrer sur lui, à présent. Malgré son sabre à sa ceinture, le vagabond ne pouvait compter sereinement sur l’aide d’un jeune adolescent. Qui plus est, sa mission tacite, au sein de cette caravane, était de veiller à sa sûreté. Ce fut donc dans cette mentalité qu’il lui lança:


- Si tu trouves la moindre ouverture, enfuis toi. Je me débrouillerai.


Hayato respira profondément et se plaça en garde gedan, prêt à recevoir l’assaut combiné de ses deux adversaires. Il lui resterait ensuite à s’occuper des trois derniers.


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Aquila venait d'oublier une chose essentielle pour tout bon combattant qui se respectait, le fait de se présenter.

"Oh ! Je vous prie de m'excuser de cette impolitesse. Je me nomme Aquila Risenkaul. Pour vous servir."

Puis, Aquila lui fit signe de le suivre pour le voyage à Anataka. Durant le voyage, tout se passait bien. Aquila arrivait même à s'ennuyer. De temps en temps, il observait Hayato qui, lui, avait l'air d'en baver comme ce n'était pas permis. Pourtant, même s'il faisait chaud, ce jour-là, c'était supportable. Mais alors que le jeune Aquila s'endormait, il fut vite réveillé par la voix du vagabond, clamant haut et fort qu'ils tombaient dans un piège.
Regardant les bandits arrivés, Aquila s'étira et descendit de son chameau. Les attaquants étaient toujours les mêmes, mais alors qu'il dégaina son bokken pour les combattre, il fut devancé par Hayato.

Ce dernier, malgré le fait qu'il était dans un état de faiblesse avancée, par la chaleur et le fait qu'il n'ait pas beaucoup mangé, s'opposa aux bandits. Comme à leur habitude, ces derniers n'étaient pas malins et pensaient que celui qui avait la plus grosse, gagnait. Mais ils déchantèrent lorsqu'ils virent le vagabond les combattre et en mettre deux hors d'état de nuire. Aquila aussi l'observait, afin de savoir de quoi il était capable, et s'il avait besoin d'aide.
Plus le temps avançait, plus l'excitation au combat d'Aquila montait. Et alors que trois autres bandits nous attaquaient par-derrière, le nouveau protecteur sortit une phrase qui fit sourire le natif de Hinu Town :


- Si tu trouves la moindre ouverture, enfuis toi. Je me débrouillerai.

"Hein ?! Pour une fois, que j'ai autre chose à combattre que papi, je vais en profiter !"

C'est ainsi que les bandits voyaient un gamin de douze ans foncer sur eux pour les combattre. Là encore, ils se sentaient forts et sans scrupules face à un jeune garçon. Mais Aquila aimait jouer dans le désert depuis sa plus tendre enfance. Et alors qu'un des bandits s'apprêtait à donner un coup de sabre à l'horizontale, Aquila esquiva par une glissade avant et en profita pour passer entre les jambes du bandit et donner un violent coup de pommeau de son bokken dans les parties intimes du bandit.
Bien évidemment, ce dernier tomba à genoux, pleurant sa virilité. Les autres hommes de la caravane poussèrent une inspiration comprenant la douleur du bandit, suivi d'un rire en voyant qu'il venait de se faire mettre K.O. par un garçon.

Voyant ça, les deux autres décidèrent d'attaquer en même temps, et donnèrent de grands coups de sabre mal coordonnés. Reculant et observant les épaules de ses adversaires, Aquila attendait le bon moment pour contre-attaquer. Il s'aperçut qu'il y avait un court laps de temps entre deux coups. Du coup, il attendit le bon moment pour lancer une série de coups d'estoc.


"Ascalon !"

Bizarrement, la force d'Aquila dans ce combat, c'était sa taille et son agilité. Voyant qu'il donnait des estocades à répétition, les bandits eurent comme réflexe de se protéger le torse, alors qu'Aquila attaquait le ventre et les jambes. Face à ça, les deux ennemis reculaient sans vraiment faire attention à leur équilibre et ce qu'il y avait derrière... Hayato !
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Échauffourée dans le désert


Tandis qu'Hayato gardait ses deux adversaires en vue, il entendit le tumulte s'élever dans son dos. Loin de se laisser distraire, au point d'ouvrir sa garde à une attaque sournoise, l'épéiste se concentra. Il avait reconnut la voix d'Aquila qui, très clairement, lui avait signifié son refus de fuir. La décision n'aurait pas dû l'étonner, cela dit, puisqu'il se définissait déjà comme un sabreur ! Le jeune adolescent avait donc déjà pris la furieuse résolution de ne jamais tourner le dos à un adversaire. Par ailleurs doté de la fougue de la jeunesse, il vit du coin de l'oeil ce gamin de douze ans se jeter dans la mêlée comme un lion. Suite à l'attaque vicieuse du jeune homme, ses deux adversaires crurent voir en la grimace compatissante d'Hayato un signe de distraction. Ils se ruèrent sur lui, le croyant pris en tenaille sans aucun moyen de les contrer. Loin de se démonter, l'épéiste sourit à moitié.

Cet adolescent était décidément hors norme.

Alors qu'une telle manœuvre aurait été insensée d'ordinaire, Hayato copia le mouvement d'Aquila au tout dernier moment, pour se laisser glisser au sol quelques mètres plus bas. Pris au dépourvu, les deux bandits avaient déjà lancé leurs attaques et s'écharpèrent l'un l'autre, avant de tomber au sol, inertes. Le vagabond se releva, juste à temps pour admirer la précision d'Aquila. Ce dernier multiplia les coups d'estoc pour déstabiliser ses deux derniers adversaires qui, fatalement, lui tournaient le dos et reculaient dans sa direction. Il alla à leur rencontre et, alors que les deux larrons se rendaient compte de leur situation en hoquetant de frayeur, il termina le travail déjà fortement entamé par son collègue :


- Shisoku !


La technique couplait quatre attaques, enchaînées à très haute vitesse, dans des coupes différentes. Les fripouilles, prises entre deux bokken enragés, mordirent la poussière en un instant ! En sueur, Hayato s'épongea le front sous cette chaleur accablante. Le combat avait beau avoir été court, il en accusait le coup sous ce soleil de plomb. Néanmoins, l'épéiste n'en perdit pas le sourire et, tout en rengainant, lança joyeusement à Aquila :


- Et bien ! Il est évident que vous avez bien plus l'habitude de vous battre dans le désert que moi. Jolie technique.


Hayato remonta bien vite la dune qu'il avait descendue, avant de retrouver la caravane, saine et sauve. Les bédouins, quant à eux, avaient terminé de chasser le reste de la bande et revenaient, les mines fermées. Lorsqu'ils comprirent que les deux sabreurs, restés en arrière garde, avaient suffit à protéger leurs clients, ils lancèrent un simple hochement de tête satisfait, avant de reprendre la marche de plus belle. Retournant à son calvaire précédent, le vagabond suait à présent à grosses gouttes. Néanmoins, fort d'une discipline travaillée des années durant, il resta stoïque et avança, un pied après l'autre, tout en s'hydratant avec raison gardée. Il usa de ses techniques de méditation et de respiration, afin de supporter le mal sans broncher.

Enfin, après des heures de voyage, ils finirent par apercevoir les contours de la cité. La ville fortifiée d'Anataka apparaissait peu à peu devant eux. Après un ultime effort, la caravane arriva à bond port. Hayato lampa deux nouvelles gorgées, afin de vider le peu d'eau qui lui restait sur son crane. Il soupira d'aise, avant de chercher des yeux un coin d'ombre. Il aurait très clairement dû se trouver un couvre-chef avant de se lancer dans une tel voyage ! Néanmoins, il n'allait pas se plaindre : il avait enfin réussi à traverser le désert. N'en oubliant pas ses promesses, Hayato se tourna vers Aquila avant de lui lancer :


- Avez-vous réfléchi à un moyen de payer ma dette, à présent que nous sommes arrivés ?


Avant que l'adolescent ne puisse répondre, Hayato lui désigna un coin d'ombre, avant de reprendre la parole :


- Si possible, j'aimerais continuer cette conversation à l'ombre. Je n'ai pas l'habitude d'un tel climat. Comment est ce que vous faites, pour le supporter tous les jours ?


Plusieurs bédouins qui passaient non loin se moquèrent ouvertement du vagabond, sans que ce dernier ne montre la moindre trace d'énervement. Il laissa les insulte glisser sur lui, attendant simplement la réponse du jeune épéiste en face de lui.


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Comme convenu, le vagabond termina les deux attaquants avec une technique propre à lui, pour ensuite féliciter le jeune bretteur qu'était Aquila. Ce dernier lui répondit avec un sourire assez communicatif, en lui disant que tout son savoir à l'escrime, il le devait à son papi, Kerr Risenkaul.
Sur le reste du chemin, Aquila raconta à Hayato ses entraînements au dojo familial, depuis son plus jeune âge, mais qu'à l'heure actuelle, il sentait qu'il stagnait dans sa progression, car les membres du dojo étaient trop faibles pour lui, mais son grand-père était trop fort. C'était aussi pour ça qu'il aidait les Granulés, en les aidant à protéger les caravanes, même si, pour Aquila, l'argent gagné devait aider sa famille à améliorer leur train de vie.

Lorsqu'ils arrivèrent à Anataka, le soleil était en train de se coucher. Si Hayato avait eu très chaud durant la journée, Aquila savait qu'il allait avoir très froid cette nuit. Même si dans l'enceinte de la cité, les vents étaient coupés et qu'il y faisait plus chaud que dans le désert. Alors qu'ils descendaient des chameaux, le vagabond demanda à Aquila en quoi il pourrait lui rendre service, pour lui payer sa dette. Alors que le jeune homme allait lui répondre que sa dette était déjà payée par le fait de l'avoir accompagné à Anataka, Hayato lui demanda de continuer la conversation à l'ombre. Bien évidemment, Aquila accepta et alla dans le coin d'ombre désigné. Là, il lui répondit :


"Bah, quand on s'est rencontré, je t'avais dit que ta dette était de m'accompagner à la capitale. Nous y sommes, donc c'est payé pour moi. En plus, tu nous as aidé face aux autres brigands. C'est aussi grâce à toi que nous nous en sommes sortis indemnes. Par contre, la nuit est en train de tomber et tu n'as toujours pas d'argents sur toi pour te nourrir ou pour dormir, je suppose ?"

Bien évidemment, c'était une question rhétorique, car à moins que l'argent pousse dans les poches en traversant le désert, ils n'ont pas trouvé de trésors en chemin et Aquila le savait sans le sou. C'est pourquoi le garçon ne lui laissa pas le temps de répondre et lui dit :

"C'est décidé ! Tu viens au dojo avec moi ! Et puis comme ça, tu pourras voir papi, hihi !!!"

Ayant grandi dans la capitale, beaucoup de monde connaissait Aquila et inversement. Il savait quel était le trajet le plus court, passant par des ruelles tellement étroites que deux personnes ne pouvaient pas se croiser. Il en profita pour lui raconter comment ils faisaient pour supporter les chaleurs du désert. En plus de porter des vêtements amples, ils mangeaient beaucoup de fruits et de légumes, et buvaient énormément d'eau ou de lait, en plus d'une alimentation normale. Il lui raconta aussi que leur pigmentation de peau les aider à tenir face aux rayons du soleil brûlant.
Mais alors qu'ils s'approchaient de la maison familiale, au détour d'une rue d'un quartier "sensible", Aquila entendit une conversation bizarre, provenant de têtes inconnues. Mais ne voulant pas faire son curieux pour ne pas s'attirer des ennuis, il fit comme si de rien n'était. De plus, Aquila était accompagné et il ne voulait pas attirer des ennuis à Hayato, aussi.
Mais, à cause, ou de par l'histoire de son défunt père, Kashim Risenkaul, qui était l'un des Capitaines de la Garde Royale de Hinu Town, Aquila voulait être un protecteur de la cité. C'est pourquoi, il attira Hayato dans une ruelle obscure et décida de se cacher pour observer les individus étranges, tout en lui disant :


"Tu vois ces deux-là ? Je ne les sens pas. Ils ne sont pas d'ici, et ça n'a pas l'air d'être des touristes, si tu vois ce que je veux dire... Restons cachés et attendons de voir ce qu'ils vont faire... Je pense que tu vas pouvoir payer largement ta dette, héhé..."

C'est ainsi que les deux artistes martiaux attendirent calmement, cacher derrière des grosses caisses en bois...
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Échauffourée dans le désert


Aquila avait décidément le cœur sur la main. Malgré les multiples tentatives d'Hayato, le jeune homme se refusait à transformer son geste désintéressé en un échange de bon procédés. Il eut beau lui affirmer que la dette avait été épongée grâce au voyage et à la déroute des bandits, l'épéiste ressentit une profonde reconnaissance envers l'adolescent. Cette dernière grandit encore, lorsqu'il l'invita au dojo sans plus de formalité. Effectivement, sans le sou et sans aucune connaissance dans cette ville, Hayato aurait dû dormir à la belle étoile. Or, si la journée avait été marquée par une chaleur harassante, la tombée de la nuit voyait déjà les températures chuter fortement. Le contraste était saisissant ! Ainsi, le vagabond s'inclina une nouvelle fois en remerciant son obligé. Il le suivit à travers un labyrinthe de venelles.

Soudain, alors qu'ils traversait une ruelle où un duo d'homme attendait, Aquila l'attira dans une allée adjacente, avant de lui expliquer son geste. Effectivement, les deux hommes semblaient louches. Ils parlaient à voix basse, rasaient les murs au sein des ombres et semblait guetter les allers-venus. Après avoir feint de continuer leur chemin comme si de rien n'était, Hayato et Aquila s'étaient dissimulés derrière de grosses caisses en bois et tendaient leurs oreilles. Des bribes de conversation leur arrivèrent, dont certains mots qui finirent de les convaincre : ces deux là préparaient un sale coup. Il était question de ronde de garde, de crochetage et de butin... La nuit déposait son voile sombre sur la ville, à mesure que les minutes passaient. Pourtant, les deux larrons patientaient calmement. Au bout d'une dizaine de minutes, un troisième voleur fit son apparition. Immédiatement, le trio se mit en action.

Les deux premiers montaient la garde, pendant que le dernier venu s'affairait. Comme il ne pouvait pas trouver un angle correct pour regarder tous leurs faits et gestes, sans se mettre à découvert, Hayato devait se contenter de son ouie. Aux cliquetis et jurons à voie basse, il finit par comprendre que le retardataire étaient le crocheteur, et qu'il s'était attelé à sa basse besogne. Un cliquètement plus puissant que les autres brisa le silence oppressant. L'épéiste jeta un coup d'oeil prudent et vit trois ombres s'engouffrer dans la maison d'angle. Une fois qu'ils furent tous à l'intérieur, Hayato sortit de sa cachette et observa la conformation des lieux.

Il s'agissait d'une battisse à deux étages, dotée de fenêtres multiples, mais d'une seule porte d'entrée. Les volets fermés l'empêchait de déterminer où se trouvaient les brigands, mais ne sauraient résister à une tentative de fuite de leur part. Autrement dit, il serait impossible de cerner le bâtiment à eux deux. Compte tenu de leur attitude, ils avaient du préparer le casse de manière assez précise pour ne pas s'attarder plus que de raison sur les lieux... ce qui signifiait que les forces de l'ordre, même si le duo d'épéistes réussissait à les joindre, n'arriverait jamais à temps. Le vagabond fronça les sourcils et grogna, avant de faire part de ses réflexion à Aquila, à voix basse :


- C'est ennuyeux, je pense que nous allons devoir nous en occuper nous-mêmes. Nous n'arriverons pas à encercler la batisse et, si nous rentrons, ils risquent de s'enfuir par les multiples ouvertures...


Il jeta un regard en coin vers l'adolescent. Ce dernier lui avait prouvé qu'il s'avait se défendre et qu'il connaissait la ville comme sa poche. La meilleure solution, de son point de vue, était de prendre en filature ces bandits jusqu'à leur planque puis, soit de s'occuper d'eux par leur propre moyens, soit de les dénoncer aux gardes. Il proposa à voix basse à son partenaire :


- Aquila, est-ce que vous pensez pouvoir les suivre après le casse, pour les prendre par surprise sur le chemin ou à leur repaire ? Sauf si vous trouvez un meilleur plan. Mais j'avoue que je ne trouve rien de mieux, de mon côté...


Prudent, Hayato restait à moitié caché derrière leur abri de fortune. Il préférait se coordoner avec le jeune homme, afin de maximiser leurs chances. Il ne restait plus qu'à attendre l'avis de son collègue.


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Accroupi avec Hayato derrière des caisses en bois, Aquila regardait le larcin se faire. Hayato avait raison dans ses dires. S'ils y allaient, les voleurs pouvaient se barrer par n'importe quelles fenêtres et s'enfuir. L'idée de les suivre jusqu'à leur repaire n'était pas mauvaise, au contraire, même. Capturer toute la bande était une action qui les ferait passer pour les héros de la ville, même si à contrario, Aquila risquait de se faire engueuler par son grand-père et sa mère. Attendant qu'ils sortent, Aquila regardaient la maison avec attention et dit à son nouvel ami :

"De toute façon, les portes sont fermées la nuit. Ils doivent sans doute se rendre dans les bas quartiers pour se cacher."

Après plusieurs minutes d'attentes, les malfrats sortirent de la maison avec leur butin. Aquila fit signe à Hayato de les suivre. Ils passèrent de ruelles en ruelles, devenant aussi louches que ceux qu'ils étaient en train de suivre. Certains passants regardaient les deux justiciers des rues bizarrement, mais préféraient passer leur chemin. Au bout d'un moment, ils tombèrent sur un membre de la garde, qui reconnut Aquila, vu qu'il était un des élèves de son grand-père.

"Aquila ?! Mais qu'est-ce que tu fous ici, à cette heure-ci ?"

"Marhar ? Ouais, bah, tu tombes bien. On est en train de faire ton boulot, là !"

"Comment ça ?"

"On est en train de suivre des gus qui ont cambriolé une baraque, là."

Aquila continuait à les suivre discrètement, en laissant plus de distance entre eux pour ne pas qu'ils repèrent les gardes.

"Non mais t'es sérieux, là ?"

"Hé ! On fait ton boulot. Alors sois gentil, ferme-là !"

"Bon, je vous accompagne."

"Mais oui ! En tenue de soldat de la garde. C'est discret, c'est sûr ! Va plutôt rassembler des hommes et dès qu'on les aura trouvés, je viendrais vous chercher. Ça te va ?"

Le garde regarda Aquila avec un air dépité, mais il était obligé de reconnaître qu'Aquila avait raison. Il regarda Aquila sérieusement et lui dit : "T'as intérêt à venir nous chercher, sinon..."

"Ouais, je sais. Je sais..."

"On sera sur la place devant le Palais." Puis, il regarda Hayato et lui dit : "Je ne vous connais pas, mais je vous le confie. Faite attention, il est un peu trop téméraire..." Puis il partit en courant avec d'autres gardes pour rassembler plusieurs hommes.

Après que les gardes soient partis, Aquila pesta et se mit à reprendre sa filature. Gauche, droite, tout droit, plus ça allait, plus ils s'enfonçaient dans les quartiers pauvres de la capitale. Les gens qui y vivaient, étaient pauvres, mais la famille royale Al-Jawhara ne voulait pas que son peuple vive sans toit. La famille royale n'avait plus son pouvoir d'antan et elle ne pouvait qu'agir que dans la capitale. C'est pour ça que la famille royale était aimée par son peuple, mais ce dernier craignait la puissance du Gouvernement Mondial.

Après un bon quart d'heure de traque, Aquila et Hayato arrivèrent au refuge des voleurs. Trouvant une cache sûre, Aquila demanda à Hayato de rester là et de les surveiller, tandis qu'il allait chercher les renforts...
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Échauffourée dans le désert



Lorsque les bandits sortirent de la maison, les deux épéistes s'étaient accordés sur la marche à suivre. Sans un mot, ils suivirent le trio de voleurs à bonne distance, pour éviter de se faire repérer bêtement. En chemin, alors qu'ils tentaient de garder les malfrats en vue, ils tombèrent nez à nez avec un garde. Sans grande surprise, Aquila semblait le connaître et, de manière un peu plus étonnante, réussit à le forcer à suivre ses directives sans trop de difficultés. Plus le temps passait, plus Hayato peinait à croire que ce jeune adolescent était un simple quidam. Il devait être le fils d'un homme important, pour autant forcer le respect ! Revenant à la situation présente, le vagabond hocha la tête lorsque son partenaire du jour ordonna presque au pauvre garde de rassembler des troupes pour arrêter les bandits. Ils se séparèrent, laissant Mathar partir au galop chercher les renforts, tandis qu'Aquila et Hayato filaient les trois voleurs de leur mieux.

Finalement leurs cibles réussirent à rejoindre leur repaire. Le dédale d'allées, de tours et de détours avaient complètement perdu l'épéiste, qui s'en était remis éhontément à son benjamin pour le guider. Fidèle à sa parole, Aquila fila à la rencontre de la garde, pour les guider jusqu'à l'antre des voleurs. De son coté, Hayato aurait été bien en mal ne serait-ce que de quitter le quartier pour y revenir. D'autant plus que cette zone de la capitale semblait assez mal famée, ce qui signifiait sans aucun doute que de multiples paires d'yeux indiscrètes lorgnaient à la recherche d'une information à revendre. Aussi, voir un étranger errer dans les rues à cette heure-ci aurait tôt fait d'attirer des âmes mal intentionnées. Ainsi, en attendant les secours, l'inspecteur improvisé se chercha une cachette adéquate. Il réussit à trouver un coin d'ombre, abrité derrière les restes d'une charrette endommagée. Il était suffisamment proche du petit groupe de truands pour les entendre, sans pour autant révéler facilement sa position.


- R'garde ça ! Un vase entier en argent !
- C'est un saladier !
- On s'en fout, fondu ça s'ra toujours de l'argent !
- Et les bijoux, c'est pas du toc pour une fois !


Les discussions allaient bon train, tandis que les malfaiteur comptaient leur butin et comparaient leurs prises respectives. Bientôt un événement inattendu bouleversa cette petite réunion : deux autres bandes se joignirent à eux. En réalité, comme le comprit bien vite Hayato, il s'agissait plutôt d'une seule troupe de criminels, qui s'était séparée en trois groupes pour couvrir un rayon d'action plus grand et donc, fatalement, voler plus de biens. L'épéiste grimaça devant la nouvelle. Lorsqu'Aquila était parti, ils n'étaient que trois voyous, mais, à en juger par le nombre de voix différentes et le tapage qu'ils commençaient à faire, ils devaient avoir dépassé la douzaine, à présent !


*J'espère qu'il ne se sera pas contenté d'un ou deux gardes, sinon nous aurons du pain sur la planche...*, rumina-t-il en pensée.


Il se risqua à jeter un coup d'oeil rapide en direction du vacarme. Il compta rapidement une bonne quinzaine de bandits, avant de retourner derrière sa charrette précipitamment, de peur d'être repéré. Les larrons avaient pris refuge dans une maison à la devanture éventrée, de sorte qu'ils avaient un toit pour s'abriter de la pluie, mais que le vent froid qui se levait atteignait sans mal l'intérieur du bâtiment. Ils avaient donc sommairement allumé un feu de joie, non seulement pour célébrer leurs larcins, mais également pour se tenir chaud. De son coté, le vagabond prenait son mal en patience, tentant de se faire tout petit car, il avait beau savoir se défendre, à un contre quinze, il ne donnait pas cher de sa peau.

Au bout d'une éternité, il finit par entendre les échos de course, depuis la direction où Aquila s'était éclipsé. Il se déplaça de manière à pouvoir observer les nouveaux venus, mais ce faisant fut frappé de malchance. En se levant, il s'était appuyé par inadvertance sur la charrette qui, sans aucun prodrome, s'écroula à terre définitivement dans un tintamarre à réveiller les morts. Une grosse goutte de sueur perla le long du dos du bretteur, suivie par une ribambelle d'autre lorsque les bruits caractéristiques de sabres que l'on dégaine s'élevèrent.


- Là ! hurla un voleur en le pointant du doigt. Y'a un mouchard, les gars ! Défoncez le !


Comme un seul homme, ils s'élancèrent dans la direction d'Hayato, armes au clair. Ce dernier dégaina son bokken et jura devant sa maladresse. Loin de paniquer, il recula calmement en direction de son collègue qui revenait avec des renforts. Avec un peu de chance, le vagabond pourrait profiter de la pagaille ainsi créée pour limiter le nombre d'assaillants à gérer !


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Aquila courait à travers les rues de la capitale, en direction de la place du palais, afin de rejoindre les renforts de la Garde Royale et de les amener au lieu où s'étaient réfugiés les voleurs. Dans les rues, Aquila ressemblait à un combattant en version miniature. Légèrement penché en avant, tenant la garde de son bokken de la main gauche, afin que ce dernier ne se mette pas à balancer à droite et à gauche en fonction des mouvements de course du jeune bretteur, pouvant, aussi, lui taper dans les jambes. Lorsqu'il passait, les autres passant ne voyaient qu'une boule blanche-beige, où l'on entendait que les coups de sandales frapper le sol, suivi d'un nuage de poussière et de sable.

Arrivant sur la place comme un fou furieux, Aquila s'arrêta dans un dérapage plus ou moins contrôlé, tout en prononçant un fameux "Hatatatatatata !!!", marquant le fait qu'il avait failli se ramasser sur la place. Voyant que Marhar était là, il sourit et alla le voir. Par contre, voyant qu'il n'avait amené avec lui que cinq hommes, Aquila tira une tête qui en disait long sans même prononcer une parole. Ce à quoi Marhar, connaissant bien le jeune artiste martial lui répondit :


"Oui ! Bah, c'est comme ça ! Les autres sont à leur poste. On te suit !"

Aquila se tourna pour reprendre sa course, mais cette fois-ci en sens inverse en balançant un "Tch..." de mécontentement. Tous se mirent à courir aussi vite qu'Aquila. Vus de l'extérieur, beaucoup pensaient que les membres de la Garde coursaient le gamin et se disaient que six hommes pour poursuivre un enfant, c'était un peu abusé.
Lorsqu'ils arrivèrent en vue des lieux, Aquila vit Hayato en mauvaise posture et donna un petit coup d'accélérateur. Marhar, reconnaissant les lieux, demanda à trois de ses hommes de faire le tour pour les prendre à revers et ainsi leur bloquer toutes les fuites possibles. Alors que les bandits aperçurent les gardes arrivés, l'un d'eux voulait se déchaîner sur un Hayato, en mauvaise posture. Voyant des caisses le long d'un mur, le jeune bretteur fut pris d'un élan de courage et de témérité, et se mit à grimper les caisses, en sautant dessus. Ensuite, par un bon puissant, il se propulsa sur le bandit qui s'en prenait à Hayato, sandale en avant en hurlant :


"FOUS-LUI LA PAIX !!!"

Aquila atterrit, les pieds sur le visage du bandit et il s'excita dessus comme un chat pas content. Ensuite, il sauta à terre, en se réceptionnant par une chute avant et dégaina son bokken, les yeux remplis d'une volonté de combattre et esquissant un sourire à la limite du démoniaque.

"À nous de jouer, maintenant !"

C'est ainsi qu'Aquila partit dans la mêlée, rejoindre les membres de la Garde Royale...
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Échauffourée dans le désert



Alors qu'il s’apprêtait à recevoir la violente attaque du bandit, un cri surprit les deux combattants en même temps. Ils levèrent les yeux pour découvrir Aquila, sandales en avant, en pleine charge aérienne. Sa cible n'eut même pas le temps d'esquiver. Le malfrat reçut une attaque de plein fouet au visage et s'écrasa au sol sans plus de procès, inconscient. Sans même attendre, l'adolescent fonça tête baissée dans la mêlée. Les mots du garde lui revinrent en tête : « Un peu trop téméraire », avait-t-il dit ? C'était très loin de la réalité ! Avec un temps de retard, Hayato revint à la situation présente et tenta d’emboîter le pas à son partenaire. Un éclair lumineux le força à plonger en arrière, alors qu'une lame passait là où se trouver son cou une fraction de seconde auparavant. L'épéiste se remit en garde, pour découvrir trois larrons aux faciès aussi laids qu'agressifs.


- Ah ! Il a esquivé ! nota celui de gauche. Tu t'es chié, Nayib !
- Eh ! Il a esquivé ! confirma celui de droite, qui l'avait attaqué. J'me suis chié, Yabin !
- Oh ! Vous allez prendre ça au sérieux, oui ?!
- Mais, Bumi, c'est lui qui a esquivé ! Il était censé crever !
- Ouais, Bumi, il était censé décéder, même !
- VOS GUEULE ! À L'ATTAQUE !


Pendant qu'ils se chamaillaient, Hayato les avait détaillés rapidement. Nayib et Yabin étaient de toute évidence des jumeaux : les mêmes yeux marrons en amande, la même barbichette huilée et la même coupe hirsute. Ils se battaient chacun avec un cimeterre. Celui du milieu, bien plus imposant, devait mesurer plus de deux mètres et peser trois fois le poids d'Hayato ! Aussi bien musclé que gras, son corps imposant forçait le respect et, s'il en croyait la poignée qui dépassait dans son dos, son arme démesurée allait être un problème. Pour l'heure, les deux jumeaux devenaient sa priorité, puisqu'ils repartirent à l'attaque ! Ils coordonnèrent parfaitement leurs mouvements. Tandis que l'un d'entre eux se baissait, l'autre prenait son élan et, ensemble, ils attaquèrent Hayato aux jambes et au thorax en même temps, de deux coupes horizontales.

L'épéiste se baissa pour esquiver la première lame et, dans le même temps, passa sous la garde du second frère et para vers le haut et la gauche. Sa lame fut déviée et, en se contorsionnant, le bretteur évita d'être scalpé. Il se déplaça immédiatement, de sorte à ne pas laisser Bumi dans son dos, mais plutôt sur son coté gauche. Les deux jumeaux, embêtés devant ce nouvel échec, se rejetèrent la faute l'un sur l'autre. À grands coups de pichenette sur le front, pour bien marquer leur agacement, ils semblaient avoir totalement oublié leur cible. Tant et si bien qu'Hayato risqua un regard en biais vers le colosse qui, contrairement au caractère placide du vagabond, semblait perdre patience de nouveau :


- Mais bande de crétins pas finis ! C'est lui qu'il faut attaquer, pas vous ! Et arrêtez de vous foutre des tartes, maintenant ! OH !
- Ah ! Il a raison,  Nayib.
- Eh ! J'allais le dire, Yabin.


Parfaitement synchrones, ils reprirent ensemble :


- Il nous a bien eus !
- ARRÊTEZ DE FAIRE LES PITRES ET TRUCIDEZ LE !


Les deux intéressés sursautèrent et, devant les yeux exorbités de rage de leur troisième compère, se ruèrent sur Hayato. Ils firent virevolter leurs cimeterres et, cette fois, lancèrent de nombreux moulinets pour forcer l'épéiste à battre en retraite. Le vagabond n'avait jamais vu pareil niveau de coordination ! Les deux hommes lisaient parfaitement les mouvements de l'autre, de sorte qu'on aurait dit qu'ils entraient en osmose pour attaquer. Malgré tout, leur niveau au sabre laissait fortement à désirer. Hayato inspira un instant, avant de se jeter au sol pour esquiver une double coupe en biais. Les cimeterres tranchèrent l'air, tandis qu'il se retrouvait derrière eux. Avant qu'ils ne puissent réagir, l'épéiste assomma Nayib d'un puissant coup au crane. Il dévia l'attaque verticale de Yabin, avant de contre attaquer au plexus d'un coup de pommeau, suivit d'une frappe à la nuque qui l'envoya au sol.

Ses deux premiers ennemis maîtrisés, Hayato se tourna vers le véritable problème : le mastodonte. Ce dernier, devant la facilité avec laquelle le vagabond avait étourdi ses deux acolytes, commença à s'empourprer. Ses narines laissèrent échapper bruyamment de l'air, à la manière d'un taureau. Loin de charger tête en avant, Bumi attrapa la poignée qui dépassait de ses épaules, avant d'abattre une claymore gigantesque. L'arme pulvérisa le sol, tandis que le colosse fulminait de plus belle :


- Puisque c'est comme ça, j'vais te découper moi-même, l'avorton !


Quelques gardes arrivèrent alors et lui proposèrent leur aide. Malgré les apparences, Hayato était sûr de lui. De plus, s'il ne s'était pas trompé dans ses estimations, Aquila se battait à présent contre une douzaine de voleurs ! Aussi, sans même y réfléchir une seconde, l'épéiste leur lança :


- Allez aider Aquila, il est parti bille en tête et se bat contre tout le reste de la bande !
- Mais quel tête de mule, celui-là ! On y va les gars !
- FAUDRA ME PASSER SUR LE CORPS, MICROBES !


Bumi faucha l'air devant lui, déclenchant une bourrasque qui stoppa net les gardes, totalement intimidés. Ce faisant, il laissa sa garde grande ouverte, emporté par la puissance du coup et le poids de son arme. Hayato profita du déséquilibre et, en un clignement d'oeil, fusa au corps à corps. Il asséna un puissant coup de bokken dans le flanc de son adversaire, qui le fit tituber de quelques pas sur le coté. Ce simple écart suffit aux gardes pour aller prêter main forte à leur compatriote. L'écume aux lèvres, les yeux injectés de sang, Bumi cracha à terre et se releva, sa large épée en main.


- J'VAIS TE SAIGNER COMME UN COCHON !


Le combat se relança de plus belle. Cette fois, le titan prenait bien garde à ne pas se laisser emporter par ses coups. Il enchaîna plusieurs frappes, que le bretteur n'eut d'autre choix que d'esquiver. La différence de gabarit et de calibre d'arme allait s'avérer un problème de taille. Hayato espérait qu'Aquila avait plus de réussite de son coté.


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Au total, il y avait quinze voleurs pour six gardes royaux et deux artistes martiaux, donc un ratio de deux pour un, en gros. C'était largement suffisant pour remporter la victoire. Il ne fallait pas oublier que la Garde Royale était entraînée par le grand-père d'Aquila. Le problème, c'était les balèzes. Même s'ils n'étaient pas forcément intelligents, ils compensaient par leur force brute. Regardant le champ de bataille d'un regard, Aquila vit que Hayato n'eut pas de chance, car il en avait trois, de grosses brutes. Aussitôt, le garçon voulut aller aider son nouvel ami à se débarrasser d'eux, mais comme il s'était jeté tête baissée dans la bataille, il se retrouvait encerclé, face à quatre bandits "normaux". Ces enfoirés ne rêvaient que d'une chose, c'était de casser du gamin et du garde. Preuve en est qu'ils n'avaient aucune moralité. Bien évidemment, ce fut celui de derrière Aquila qui commença son attaque. L'entendant hurler, Aquila tourna sa tête pour voir comment il attaquait, et bloqua son attaque, ce qui le fit reculer de plusieurs mètres. Les autres, voyant ça, se jetèrent aussi sur le petit. Voyant cela, Aquila se jeta au sol au dernier moment, passant entre deux brigands afin de se sortir de cet étau.
Lorsqu'ils s'aperçurent qu'Aquila n'était plus là, ils se mirent à le chercher, mais il était trop tard pour l'un d'eux. Profitant de ce court laps de temps, Aquila s'était mis à courir vers l'un des quatre bandit pour lui asséner un coup de bokken derrière les genoux, pour le faire à bonne hauteur et lui donner un violent coup de son sabre en bois, sur la nuque.

Voyant leur ami tomber au sol, ils regardèrent Aquila qui reculait en faisant de petits pas cassés arrières. Voyant que son entraînement portait ses fruits, en situation réelle, le jeune garçon esquissait un visage souriant, mais avec un regard menaçant. Les trois brigands le regardèrent et lui dire :


"On va effacer ce sourire de ton visage, tu ne vas rien comprendre à ce qu'il va t'arriver !"

Mais à peine, eut-il fini sa phrase que le jeune garçon était repartie à l'attaque. N'ayant pas eu le temps de se préparer à l'assaut d'Aquila, le brigand comptaient sur la protection de ses deux acolytes. Mais encore une fois, Aquila profita de sa petite taille pour les esquiver et foncer sur le dernier. Mais malheureusement, celui-ci bloqua le coup et ses deux compagnons se mirent à attaquer dans le dos du petit.
Se trouvant en mauvaise posture, Aquila décida de relâcher son attaque pour fuir plus loin. Mais le malfrat tenait son sabre en bois d'une main et il le tenait tellement fort que ce fut à Aquila de le lâcher s'il ne voulait pas mal finir.

S'échappant d'une roulade au sol, le très jeune bretteur se retrouvait désarmé face à trois brigands souhaitant faire couler le sang. Là, un sermon de son grand-père lui revint en tête en disant que le pire ennemi qu'on pouvait avoir sur le champ de bataille était la trop forte estime de soi. Et dans ce cas, il avait tout à fait raison. Sa trop grande confiance et témérité l'avaient mis en mauvaise posture.
Le malfrat qui tenait son bokken, le jeta à quelques mètres, puis, ils se mirent à courir, armes à la main, pour en finir avec le petit, qui réagit par un simple
"Oh, merde !", avant de se mettre à courir.

Courant pour échapper à ses agresseurs, Aquila faisait en sorte de leur jeter des objets au visage et se diriger vers là où se trouver son bokken. Au bout d'un moment, deux gardes arrivèrent au secours du jeune garçon en prenant avec eux deux des poursuivants. Voyant cela, Aquila se sentit mieux, mais il savait qu'il n'était pas tiré d'affaire. Voyant son bokken à porter, il se jeta dessus comme la misère sur le monde, et fit demi-tour pour charger l'ennemi. Ce dernier, voyant ça, donna un puissant coup de sabre à la verticale. Utilisant sa technique de défense "Ryusui", Aquila esquiva par quelques pas de côté et donna un grand coup de bokken au niveau de reins de son adversaire, qui sous la douleur, lâcha son arme et se retrouva à terre.
Là, Aquila le regarda avec un sourire démoniaque, indiquant à son adversaire qu'il allait manger grave, et il lui donna un grand coup sur la tête. En faisant ça, il s'aperçut que sa tenue avait été abîmée par un coup de sabre précédant. Voyant et entendant déjà les sermons de sa mère, il entra dans une colère noire et il se défoula sur le pauvre homme à terre :


"Espèce de gros bâtard ! T'as abîmé mes vêtements ! Tu vas manger comme jamais. Grosse pute, va !"

Et le tout, accompagné de coup de sabre un peu partout sur le corps, ainsi que de quelques coups de pied. Ce furent les deux gardes qui étaient venus à bout de leurs adversaires, qui arrêtèrent Aquila en lui prenant chacun par un bras.

"Arrête ! C'est bon, il a son compte."

"Mais..."

"C'est bon ! Et surveille ton langage, nom de Dieu ! Tu veux qu'on rapporte ça à ton grand-père et à ta mère ?!"

Là, Aquila devint blême et leur dit : "Euh... Non... Pitié... D'accord... Vous avez gagné..."

Les deux gardes éclatèrent de rire et relâchèrent Aquila en lui disant de faire plus attention...
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Echauffourée dans le désert



L'énorme claymore trancha l'air, dans un sifflement sinistre, avant de s'abattre lourdement au sol. Les pavés usés de la rue volèrent en éclat, forçant Hayato à se protéger les yeux. Bumi profita de la posture défensive du vagabond pour le harceler. Il enchaîna poussivement les attaques brutales, prouvant un peu plus à chaque fois le style de combattant qu'il était : simple, mais efficace. L'allonge et la force de cet hommes devenaient un problème, tant et si bien que l'épéiste ne pouvait s'approcher raisonnablement, sans crainte de se faire trancher comme un vulgaire jambon. Goguenard, le bandit exultait :


- ALORS, LE PLOUC ! On fait moins le malin, hein ! BUHIHIHI !


Prenant son mal en patiente, le guerrier analysait ses mouvements pour espérer prendre le dessus. Son adversaire lui était supérieur physiquement, mais il comptait bien trop dessus et n'utilisait pas assez sa tête. Preuve en était qu'il pouvait se mettre en danger, comme lors de sa première attaque. Il ne prenait même pas garde et attaquait trop proche des grilles d'égout en fer forgé, au risque de s'engourdir de pied en cap. Fort de cette observation, Hayato laissa rapidement un plan émerger. D'un ton serein, il lança au malfrat :


- Et bien, pour être franc, je m'attendais à pire...


Evidemment, le colosse prit la mouche. Il banda ses muscles derechef et partit à l'assaut tel un sanglier : tête baissée, en faisant fi du danger. Plutôt que de tenter de rivaliser avec lui en force brute, Hayato préféra utiliser son cerveau. Il força, par des positionnements intelligents, le mastodonte à attaquer les bâtiments aux alentours. Frappe après frappe, il balafra les murs précaires des habitations de fortune. Tant et si bien qu'un grondement inquiétant s'éleva bientôt des bicoques ainsi malmenées. Bumi, intrigué, leva soudain les yeux vers un mur de pierre instable sur sa droite. Son visage devint blafard, lorsqu'il comprit ce que le gringalet en face de lui préparait. Mais, trop tard, le vagabond lança un coup retentissant de bokken sur l'édifice fragilisé et, dans un fracas de tous les diables, fit s'écrouler le mur sur le bandit. Ce dernier disparut dans une tornade de pierres, de débris et de cris horrifiés.

Un nuage de poussière s'éleva bien vite, avant que le calme ne retombe dans la rue. L'épéiste soupira d'aise, à la vue de son adversaire enseveli sous une grande partie de la maison d'un pauvre homme. Le villageois le regardait d’ailleurs, à travers de ce qui était jadis le mur de son salon.


- Bonsoir, lança Hayato avec un geste de la main. Mes excuses, un bandit a détruit votre maison...


Alors qu'il finissait sa phrase, les débris à terre tremblèrent soudain. Dans un vacarme insoutenable, Bumi s'extirpa de son tombeau, avant de fixer Hayato de ses yeux injectés de sang. Son cou avait doublé de volume, son teint avait viré au cramoisi et toutes les veines de son corps semblaient pulser au rythme de sa rage. Il plongea sa main dans les décombres, pour en extirper son arme d'un geste rageur. Comme un taureau qui fulminait, il chargea en beuglant. Loin de paniquer, Hayato sut reconnaître un combattant qui avait perdu toute lucidité. Au dernier moment, il esquiva le coup vertical d'une parade appuyée, tout en pivotant sur lui même. Dans le même mouvement, il se déporta sur la gauche de son adversaire, avant de lui asséner un formidable coup de bokken sur le crane :


- Tai Sabaki !


Dans un dernier râle, Bumi s'écroula à terre, l'écume aux lèvres. Sous le regard éberlué tant des gardes que du pauvre propriétaire, le bandit sombra dans l'inconscience. Après s'être assuré qu'il ne se relèverait pas, cette fois-ci, le vagabond rengaina et se dirigea vers Aquila. Ce dernier s'acharnait comme un beau diable sur son adversaire, l'insultant copieusement dans un langage qui seyait mal à un jeune homme aussi bien élevé ! Les gardes, du même avis, finirent par réussir à le convaincre de se calmer, sous la menace d'une dénonciation auprès de son grand père et de sa mère. Un adolescent restait un adolescent, après tout. À cette pensée, Hayato sourit avant de rejoindre son jeune camarade, qui ne déméritait pourtant pas.


- Décidément, vous avez l'âme d'un combattant, Aquila, lui lança-t-il en arrivant à son niveau. Que diriez-vous que nous rentrions au dojo ? Loin de moi l'idée de m'imposer, mais j'aimerais retourner en lieu sûr avant qu'une autre calamité ne nous tombe dessus.


Après tout, la journée n'était pas terminée et, au vu de leur chance pour le moment, ils auraient tôt fait de se retrouver nez à nez avec une autre catastrophe !


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Encore tout ronchonnant, Aquila fut rejoint par Hayato. Là, il eut une idée assez bonne, rentrer à la maison ! Frottant ses vêtements plein de poussières, il lui répondit, en soupirant :

"Ouais, il est temps de rentrer et de me faire engueuler..."

Marhar s'approcha du duo et leur dit : "Cette fois-ci, je vous accompagne. Ca sera plus sûr."

Aquila éclata de rire et sourit à Marhar. Pour Aquila, se faire raccompagner par lui était risible par rapport au fait qu'Aquila arrivât à la battre au dojo, mais aussi, le garçon de douze ans était fier de se faire raccompagner par un membre de la Garde Royale, comme si c'était une personne importante.
Pendant que des autres gardes mettaient à l'arrêt les bandits, d'autres récupéraient les affaires volées, pour les restituer à ceux à qui ils appartiennent. Le trio, lui parcourait la ville tranquillement jusqu'à atteindre les portes de la demeure familiale.
Aquila entrouvrit la porte pour voir si la voie était libre. Lorsqu'il vit qu'il n'y avait personne, il ouvrit la porte entièrement et entra le premier. Et au moment où il se tourna pour inviter ses deux compagnons à le suivre, une voix bien connue d'Aquila et de Marhar se fit entendre :


"ABRUTI DE PETIT-FIIIIIIIIIIIIIIIILS !!!"

S'en suivit l'apparition d'un géant blond, qui envoya un immense coup de torse à Aquila, l'envoyant baldinguer dans le jardin, pour atterrir dans le mur du fond, comme si c'était un vulgaire ballot de paille.


Échauffourée dans le désert Bpsm


Aquila se releva tant bien que mal, secoua encore une fois ses vêtements et hurla en levant son poing :


"PAPI ENFOIRÉ !!! C'EST COMME ÇA QUE TU ACCUEILLES TON PETIT-FILS ?! PROFITE-EN AVANT QUE JE TE LATTE LE CUL, VIEUX DÉBRIS !!!"

Marhar, en voyant le spectacle recula d'un pas, laissant Hayato en avant. Qui savait ce que Kerr Risenkaul allait faire aux compagnons de son petit-fils.
Se rapprochant de l'entrée, Aquila présenta à son grand-père Hayato, et lui raconta ce qu'il s'était passé, avec Marhar en témoin fiable.
Lorsqu'il termina son discours, un bruit de porte s'ouvrit. Aquila et son grand-père eurent tous les deux un frisson de peur qui se mit à leur parcourir l'échine. Là, ce fut au tour de sa mère, Ashla Risenkaul, de faire son apparition :


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"Halala ! Qu'est-ce qu'il se passe ici ?" Tournant son regard vers l'entrée : "Aquila ! Tu es enfin rentré ! Non mais tu as vu dans quel état tu es ? Et tes vêtements ? Tu as encore déchiré ta manche. Tu ne crois pas que tu fais assez de bêtises comme ça ?!"

Aquila baissa la tête et souhaitait se cacher dans un trou de souris, tellement il avait honte. Ce n'était pas le fait de se faire engueuler devant d'autres personnes qui le rendait honteux, mais plus le fait de rendre triste sa mère, et lui donner encore du travail. Ashla était la seule qui comptait vraiment pour Aquila. Sa mère était tout, même s'il y avait son grand-père. Sa mère l'élevait seule et il s'était promis de devenir un homme responsable qui ferait tout pour aider Ashla. La mère d'Aquila finit son sermon par :

"Vas prendre ton bain et changer de vêtements! Tout de suite !"

Aquila, toujours honteux, salua Marhar et le remercia pour l'avoir ramené, puis parti en direction de la salle de bain. Se tournant vers Hayato et Marhar, elle les salua en se penchant légèrement en avant : "Je vous prie d'excuser mon fils. Je vous en prie, entrer."

Kerr leur fit signe de le suivre dans le dojo afin qu'ils racontent leur version de l'histoire...
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Echauffourée dans le désert



La proposition d'Hayato fut reçue de manière inattendue. Apparemment, le jeune adolescent s'attendait à être réprimandé, alors qu'il avait assuré la sécurité d'un convoi, arrêté une troupe de bandits et secourut un homme en perdition : lui-même. Le garde précédemment croisé les escorta jusqu'au dojo, tandis que ses collègues mettaient aux fers les malfrats arrêtés. L'adrénaline retomba peu à peu, laissant les stigmates de cette journée chargée prélever leur dû. Ainsi, la chaleur, le manque de victuailles et les multiples combats ralentirent le corps endoloris d'Hayato, de sorte que la simple marche demanda un effort inhabituel à ses muscles courbaturés. Après de longues minutes, le trio ouvrit enfin la porte de la demeure d'Aquila et fut reçu en grande pompe ! Ne sachant plus du tout où se mettre, l'épéiste resta coi et figé, devant la scène étrange qui se déroulait devant ses yeux. Le grand père du jeune sabreur en imposait, malgré son âge avancé. Il comprenait à présent d'où venait le tempérament de feu de son coéquipier du jour.

Néanmoins, la suite le fit frémir.

Lorsque celle qui devait être la mère d'Aquila entra, tous se mirent presque au garde à vous, tant et si bien que le vagabond les imita, par pur instinct grégaire. Du ton sévère de la mère inquiète, elle l'envoya se débarbouiller après cette journée riche en rebondissements, tandis que le grand père les invitait à le suivre pour donner leur version de l'histoire. Ce fut à ce moment précis que le courage du garde s'évapora comme neige au soleil :


- Oh, vous savez, je n'ai fait que les escorter ! Je vous laisse vous entretenir avec cet épéiste, ce sont surtout Aquila et lui qui nous ont mis sur la piste des bandits.
- Des bandits ?! tonna le grand père. Cet abruti... dans quoi est ce qu'il s'est encore fourré !
- Sur ce ! Bonne nuit, chers citoyens !


Sans demander son reste, le garde s'enfuit à toutes jambes en fermant la porte derrière lui, laissant seul Hayato face au patriarche massif. Ce dernier grogna, avant de tourner ses prunelles de fer vers le vagabond qui, instantanément, se fendit d'une courbette :


- Monsieur Kerr, je vous prie de m'excuser si je vous ai mis dans l'embarras.
- Hmm... Le connaissant, tu n'as pas forcé mon petit-fils à foncer dans le tas, je me trompe ?
- Je... Je ne l'ai pas arrêté non plus, dois-je avouer.
- Ah ! Il n'y a pas grand monde qui aurait pu ! Aller, prends une serviette pour te débarbouiller et suis-moi.


Par habitude, Hayato se déchaussa, effectua un bref salut avant de rentrer dans le dojo, puis emboîta le pas au grand père. Obéissant, le guerrier se lava le visage et les bras avec une serviette proposée par son hôte. Ce dernier ne perdit pas une miette du spectacle, et laissa un fin sourire s'étirer sur son visage buriné par le temps. Il ne pipa mot et conduisit l'épéiste dans l'enceinte du dojo. Parquet de bois ciré, paravents en bois et en tissus peints, un petit autel en plein milieu d'un mur... Tout ici rappelait douloureusement à Hayato ce qu'il avait perdu, lors de l'assassinat de son père adoptif. Même l'odeur de sueur rance et de résine, qui embaumait la pièce, le ramena quelques années en arrière, alors qu'il s’entraînait encore sereinement dans le dojo du clan Suisou. Il secoua la tête pour chasser ces idées et, alors que son hôte s'asseyait, il retira son bokken de sa ceinture avant de s'asseoir en Seiza, son arme à ses cotés.


- Ça fait longtemps que j'ai pas vu un étranger avec une bonne étiquette, remarqua le vieil homme. Je suis Kerr Risenkaul, le grand père du mioche. D'où est-ce que tu viens, et comment tu t'appelles ?
- Je m'appelle Suisou Hayato, et je viens de Las Camp. J'appartenais au clan Suisou qui a été dévasté, j'en suis le seul rescapé.
- Ah. J'ai entendu parler de cette tragédie, oui... Et qu'est ce qui t'amène ici ? Quelle est ta relation avec mon petit fils ?
- En résumé, je suis la voie du sabre, monsieur. Votre petit fils l'a remarqué et a proposé de m'aider à rejoindre la capitale, pour m'aider dans mon périple. Je lui en suis fortement reconnaissant et, même s'il me l'a refusé pour le moment, j'aimerais payer cette dette.


D'un sourire imperceptible, l’ancêtre pressa Hayato de lui en dire plus. Ainsi, le vagabond lui expliqua les raisons de son voyage, passant en revue la mort de son père adoptif, la promesse qu'il tiendrait coûte que coûte et la quête dans laquelle il s'était lancé, depuis déjà presque deux ans. Au fil de son récit, le vieil homme grogna son assentiment à plusieurs occasions, les bras croisés, écoutant d'une oreille attentive l'histoire de son invité. Lorsqu'il eut terminé, une des portes du dojo s'ouvrit enfin, laissant les deux épéistes se tourner vers le bruit.


- J'espère que t'as au moins pensé à ramener du thé, abruti ! lança sans attendre Kerr.


Lui qui s'attendait à profiter d'un peu de repos après cette journée harassante, l'ambiance de ce soir promettait déjà.


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Dernière édition par Suisou Hayato le Ven 16 Fév 2024 - 10:59, édité 1 fois
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Alors que Hayato suivait Kerr dans le dojo, pour qu'il lui raconte son histoire, Ashla était partie voir son fils, qui était en train de se laver et de se changer. Regardant le kimono abîmé, Ashla interrogea son fils, qui sanglotait dans son coin, pour avoir fait de la peine à sa mère. L'entendant verser des sanglots, Ashla sut qu'il n'avait pas fait exprès. Là, elle lui dit :

"Ils étaient combien ?"

Surpris par la voix de sa mère, Aquila ravala toutes ses larmes et répondit avec une petite voix : "Au total, ils étaient une quinzaine. Mais comme on n'était que deux, j'ai dit à Hayato de se cacher, pendant que j'allais chercher des gardes pour nous aider."

Ashla soupira et leva les yeux au ciel en pensant à son mari et à son sens de la Justice. Sens que son fils avait dû hériter, sans nul doute. Finissant d'écouter l'histoire de son fils, elle lui répondit que la coupure n'était très grave, et qu'elle était facilement réparable.
Lorsqu'Aquila sortit, tout beau, tout propre, Ashla le prit dans ses bras et lui dit :


"La seule chose que je te demande, c'est de faire attention à toi ! Que vais-je devenir s'il t'arrivait quelque chose, hein ?"

"Hmm... Je sais, maman... Pardon..."

"Mais tu as fait une bonne action, je ne peux pas t'en vouloir, non plus... Allez ! Viens avec moi, on va porter du thé à grand-père."

Ashla prit un plateau avec la théière et des tasses. Aquila, lui, prit un plat avec des gâteaux accompagnant le thé. Lorsqu'ils arrivèrent au niveau de la porte du dojo, Ashla ouvrit la porte de manière traditionnelle, et alors qu'elle passait le plateau avec la théière et les tasses, la voix de Kerr se fit entendre :

"J'espère que t'as au moins pensé à ramener du thé, abruti !"

"Hala ! J'espère que ce n'est pas de moi que vous parlez ?!" Dit-elle, telle une louve protégeant son petit, avec des yeux aussi froid que la glace.

Voyant cela, Kerr eut une cascade de sueurs froides le long de son dos et se rattrapa par :
"Bien sûr que non ! Je pensais que c'était Aquila. Je te prie de bien m'excuser."

Mettant la manche devant sa bouche, masquant un sourire sadique, elle répondit juste par un "Hum, hum !". Avançant dans le dojo, elle servit les tasses de thé, posa le plateau à côté de Kerr, et alla se mettre en seiza sur un cousin légèrement en retrait de Kerr. Aquila, lui, posa le plat de biscuit à mi-distance de Hayato et de son grand-père, puis alla se mettre dans le même alignement que son grand-père, mais contre un mur du dojo. Il avait fauté et il fallait qu'il comprenne où était sa place. Ces derniers temps, il avait l'habitude d'y être. Il voulait tellement faire plus, mais il n'avait pas la maturité qui le permettait. Il fallait qu'Aquila le comprenne, d'autant que c'est l'élève le plus doué du dojo.
Alors que tout le monde était installé, Kerr regarda Hayato, lui montrant le plat avec les biscuits et lui dit :


"Allons, je t'en prie, sers-toi et continue ton histoire, s'il te plaît."
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Echauffourée dans le désert


Le ton et le regard de Kerr changèrent radicalement, lorsqu'il aperçut sa fille. Il se décomposa en un instant, tandis que de grosses gouttes de sueurs perlaient sur son front. Il se rattrapa, tant bien que mal, avant de s'excuser platement. Hayato resta silencieux pendant tout l'échange, mal à l'aise devant la peur que semblait éveiller Ashla chez son fils et son père. Pour mettre au pas ces deux forces de la nature, cette femme devait être redoutable ! Tandis que la mère et le fils servaient le thé, le grand père finit par reprendre contenance et lui demander de continuer son histoire. Après un regard en biais vers Aquila, à présent assis contre un mur, Hayato se racla la gorge. Il reprit la parole d'une voix sereine :


- Je suis arrivé sur l'île lors de mes pérégrination. Aquila m'a tout de suite tendu une main secourable, alors que tout le monde me tournait le dos. Il m'a proposé son aide, pour arriver jusqu'à la capitale que je souhaitais visiter. En chemin, des bandits ont attaqué la caravane et nous les avons repoussés. Il s'est montré brave et décisif dans la bataille.


Après un bref instant de silence ,comme pour mettre en exergue le courage de leur fils et petit fils, Hayato reprit :


- Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les ennuis n'ont pas cessé, après notre arrivée. Aquila m'a, très généreusement, proposé de m'héberger au dojo. Alors que nous prenions le chemin le plus rapide pour nous rendre ici-même, nous sommes tombés sur des malfrats prêts à commettre un larcin. La garde étant en retard, c'est moi qui ait proposé à Aquila de les suivre pour, au moins, porter assistance aux pauvres victimes du vol.


La suite de son histoire était fort simple à comprendre. Aquila et lui-même s'étaient battus, aux cotés de la garde, afin de placer en état d'arrestation les voleurs. Il laissa volontairement de coté la charge téméraire du jeune homme, ou son insistance pour se battre contre la majorité de la horde... ce genre de détail ne feraient qu'aggraver la situation. Mensonge par omission ou bien gratitude, après tout ce que le jeune homme lui avait apporté ? Dans tous les cas, le guerrier reprit :


- J'ai agi selon mes convictions, et l'éducation qui m'a été donnée. Si cela vous a causé une inquiétude, en mêlant Aquila à mes habitudes guerrières, je vous présente mes sincères excuses. Comme je l'ai déjà dit, je ne souhaite ni abuser de votre hospitalité, ni paraître pour un ingrat. Mon défunt père se retournerait dans sa tombe, si je ne vous proposais pas mon assistance, en juste retour de ce qui m'a été donné.


Ce faisant, il inclina respectueusement la tête, en guise d'amende honorable. Loin de lui l'idée de s'excuser faussement, dans l'attente d'en tirer un quelconque bénéfice. L'épéiste vivait pour l'honneur et, face à l'inquiétude d'une mère, il aurait été déplacé de profiter de ses sentiments ainsi. Prêt à prendre son baluchon et à coucher à la belle étoile, malgré la journée éreintante qu'il venait de subir, Hayato attendit patiemment la réponse de ses hôtes. Allaient ils condamner ses actes ? Lui reprocher d'avoir mis Aquila en danger ? Ou bien le chasser de chez eux ? Autant d'interrogations qui laissèrent le vagabond songeur. Les muscles endoloris, le ventre creux, le bretteur n'osa guère toucher aux mets étalés devant lui, avant d'avoir obtenu une réponse. Quelle serait-elle ? L'opprobre ou le pardon ?


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Dernière édition par Suisou Hayato le Sam 24 Fév 2024 - 21:41, édité 1 fois
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Aquila, assis, écoutait l'histoire de Hayato comme le reste de sa famille. Cependant, au moment où Hayato se mit à parler de l'altercation qu'ils eurent avec les bandits dans les quartiers malfamés de la capitale, Aquila fut surpris de voir qu'il prenait la chose à sa charge. Aquila était complètement honteux. C'était son idée et Hayato l'a suivi sans rien dire. Et là, il devait se taire pour qu'un autre soit responsable de ses actes ? C'était tout le contraire de ce en quoi croyait Aquila. Et lorsque le vagabond eut terminé son histoire, Aquila se redressa en disant :

"Mais, je..."

Et il fut aussitôt interrompu de manière sèche et calme, par son grand-père :

"Silence, Aquila ! Je suis au courant de tout. Tu devrais être fier d'avoir rencontré une personne d'honneur comme lui. Prends exemple !"

En effet, Kerr possédait le Haki de l'Observation et pendant que l'invité racontait son histoire, il savait quelle était la part de vérité et de mensonge. Il savait aussi que son petit-fils allait dire que c'était de sa faute, de par son ressentiment. C'était pour ça qu'il avait arrêté Aquila avant qu'il n'en dise trop, et pour ne pas mettre Hayato en porte-à-faux. Puis en regardant Hayato, il lui dit :

"Je vous remercie pour vos dires. Il est rare de voir une telle noblesse d'esprit. Mais je sais que c'est mon petit-fils, le responsable, et que vous voulez juste rembourser votre dette. Aquila vous a invité et vous a offert le gîte et le couvert. Il a très bien fait. Vous êtes ici, chez vous. Vous pouvez y rester autant de jours que vous souhaitez. Vous partagerez notre table, mais n'ayant pas de chambre supplémentaire, nous vous fournirons de quoi dormir dans le dojo."

Ashla prit la suite :

"Je vous propose d'aller faire vos ablutions. Nous allons vous prêter un kimono propre, le temps que nous nettoyons le vôtre. Le dîner est bientôt prêt." Puis en regardant Aquila : "Aqui ! Accompagne ton ami dans la salle de bain. Ensuite, va attraper un kimono pour ton ami, puis va préparer la table, je te prie."

"Bien maman."

Aquila se leva, ouvrit la porte, attendit que Hayato passe, la referma et l'accompagna dans la salle de bain, en silence. Une fois que le duo s'est éloigné, Kerr se tourna vers sa belle-fille et se mit à pleurer dans les jambes d'Ashla en disant :

"Mamaaaaaaaan !!! J'espère que je n'ai pas été trop dur avec Aquila !"

"Mais non, mais non, Grand-Père. N'oubliez pas que vous êtes ce qu'il se rapproche d'une figure paternelle."

"Oui, mais... Je n'aimerais pas qu'il me déteste. Il grandit si vite..."

"Et il a hérité du sens de la Justice de son père..."

"Je crois qu'il lui manque."

"Bien sûr qu'il lui manque. Il vit avec le souvenir de Kashim. Et nous avons toujours cherché à ce qu'il le voit comme le héros et l'homme qu'on voyait en lui. Mais Aquila n'est pas Kashim."

Kerr se releva et lui dit : "Tu as raison. Mais je suis tellement fier de lui, tu comprends. J'aimerais juste qu'il fasse attention à lui, pour ne pas que tu t'inquiètes. C'est tout."

"Je suis sa mère. Je m'inquiéterais toujours pour mon fils. Il est l'être le plus précieux à mon cœur. Bon, si nous allons manger !"

Ashla se leva, suivi de Kerr. Ils sortirent du dojo afin de se rendre dans le salon pour prendre leur repas...
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