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Les étincelles des Pluies Pourpres s'éteignent sous la Pestilence des Louves

Les étincelles des Pluies Pourpres s'éteignent sous la Pestilence des Louves Meria-viking-signa3-copie

海 賊

∆ Feat. Trisha ∆


Parfois, la vie ne tient pas à grand chose.

Se croyant certainement très malin, un trafiquant, plus ou moins connu sur le marché noir de Grand Line, se laissa penser qu'escroquer une pirate pouvait être une bonne idée. Engageant un petit équipage de Skjaldmös, il les chargea de chasser une Vive rouge, à savoir un monstre marin assez rare qui était particulièrement réputé pour la qualité de ses œufs. Ils se revendaient à prix d'or, surtout si l'on se passait de payer les taxes indécentes du gouvernement mondial. Les pirates firent leur part du travail, et l'homme, un certain Jacob Alpert, leur échangea les œufs contre une mallette remplie de lingots d'or. Tout était bien qui finirait bien, jusqu'à ce que les chasseuses ne se rendent compte que les lingots étaient en fer et simplement recouvert d'une fine pellicule dorée pour faire illusion. Humiliée, la capitaine chercha à mettre sur la main sur l'escroc, mais il 'était introuvable. Revenant bredouille sur Armada, elle fut contrainte de confier son échec à sa dirigeante, la supernova Méria D. Marianne. Comme c'était malheureusement à prévoir avec la Peste, elle ne n'accepta pas cet échec sans sourciller. La guerrière fut mise à mort par la capitaine en personne avant que cette dernière ne déclare qu'elle se vengerait. Pourquoi en arriver à de telles extrémités ? Tout simplement car un pourcentage des sommes amassées par ses pirates guerrières lui revenait. En escroquant la pauvre skjaldmö, Jacob avait indirectement volé Méria, et il allait amèrement le regretter.


Pendant quelques jours, la Peste se servit de ses contacts sur Armada, notamment chez les Ususiers, pour en apprendre plus sur cet escroc d'Alpert. L'homme demeurait introuvable, mais cela ne voulait pas dire qu'elle sortit bredouille de son enquête. Bien vite, la Walkyrie apprit que sa cible était marié. Savoir d'où il venait et où il habitait ne fut pas spécialement difficile. Originaire de Kage Berg, il avait laissé sur place sa famille, dans un petit village dénommé Braumarkt. Si Méria ne pouvait lui mettre la main dessus, alors ce serait à eux de payer la dette de l'escroc.


Le Mork Helvede, navire amiral des Louves de Givre, appareilla d'Armada le lendemain pour faire route vers West Blue. Le trajet ne fut pas spécialement périlleux, mais l'ambiance à bord était pesante. Les guerrières n'avaient pas le moindre respect pour leur cheffe, et le fait qu'elle ait récemment humilié Asrunn, leur ancienne dirigeante, jouait contre elle. Méria ne tenait ses combattantes que par sa main de fer, et elle commençait à en avoir vraiment assez. Si elle avait pris le contrôle d'un cadran, c'était pour se faire des alliés, des gens sur qui se reposer en cas de problème, pas des guerrières ingrates qui ne rêvaient que de la tuer. Rien n'allait comme elle le voulait. Qu'à cela ne tienne, une bonne petite vengeance à l'ancienne lui remonterait le moral.





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Parfois, la vie paisible et tranquille nous fait languir une meilleure destinée.

Ce que ressent Trisha lorsqu'elle pose le pied sur ce village côtier de Kage Berg, Braumarkt. Laissant son navire partir un peu plus loin de l'île pour éviter d'attirer l'attention de la Marine, elle a dû avec une partie de son équipage s'intégrer aux mœurs locales. Ce peuple chaleureux et très accueillant dénote grandement avec la grande politesse et la distance des Kanokuniens. Cette chaleur lui rappelle sa vie familiale et son enfance choyé. Cela paraît si loin à ce jour. Ayant tout perdu à Aeden, reconstruit une partie à Kanokuni, le chemin est long vers cette vie accomplie sans lutte ni souffrance, juste du travail, du lait et du miel. Très long. Tellement long, qu'elle en a abandonné l'idée.

Le corps rongé par un poison incurable, le traumatisme du massacre d'Aeden, il n'y a plus grand chose qui lui fait tenir debout. Comme les dernières volontés d'une condamnée, elle désire porter les espérances perdues de ses anciens camarades. Féconder une relève qui prendra le relais lorsqu'elle se reposera dans l'éternité. La Révolution n'a plus beaucoup de représentants de ce paradis perdu. Il n'y a plus qu'elle pour porter la Vengeance.

Cela fait plus d'une semaine que les Pluies Pourpres sont sur les lieux. Le regard constamment fatigué à cause de ses nuits toujours aussi chaotiques. La Cavalière est installée sur la table d’une petite auberge familiale. Entouré de ses hommes, le séjour n'est pas trop cher mais elle pense à une installation plus durable. Tous avec la boisson typique, du lait au miel, savourant ce petit déjeuner en discutant avec légèreté. La vie en ces contrées attendrit bien facilement les cœurs. Trisha brise ce moment de plaisance en recentrant leurs objectifs.

Camarades. Cessez d'être distrait. Nous devons élaborer nos plans.

Le retour au silence ne se fait pas prier. Les Kanokuniens des tables alentour s'inclinent pour écouter leur capitaine. Tous se sentent investis car ils se disent chanceux d'avoir été sélectionnés pour assister la Cavalière, là où les autres sont restés avec le second à naviguer autour de l'île, surveillant la Marine.

La meilleure manière de rentabiliser nos compétences semble dans l'apiculture. D'après mon analyse, l'art du Climat pourrait faciliter les envolées nuptiales des Reines ou les collectent des ouvrières.
-Nous ne pouvons pas dévier les odeurs du bétail? J’ai vu beaucoup de plaintes à ce sujet.
-Certainement. Mais, cela ne suffira pas.
-Cette boisson est délicieuse. Elle ferait fureur chez nous.
-En effet, notre but sera de développer son exportation dans des îles déjà conquises à la cause. Mais, pour cela, il nous faudra un comptoir proche du petit port.
-Le pêcheur a une vieille cabane.
-Il nous faudrait plus grand. Mais nous aurons le temps de nous pencher dessus plus tard. Avez-vous pu discuter avec la population ?
-Un peu. Ils n'ont pas vraiment de contact avec le Gouvernement. Le Gouverneur envoie un collecteur de taxe, de temps en temps, et la Marine les protège sans vraiment connaître ce village. Il est comme oublié.
-En effet, et ils en sont satisfaits. Éveiller les esprits sera bien plus long que je l'imaginais. Mise à part ça, Braumarkt fera un point d’appuie idéale.


L’équipage acquiesce. Les Pluies Pourpres doivent resserrer leur lien avec les locaux pour trouver un angle d’approche. Trisha voit déjà toute la difficulté. Elle devra penser à un plan de secours. Cependant, une petite surgit soudainement de nul part sur la table. Tous ses camarades reculent de surprise. Agitant un vieux bâton de marche, cette enfant énergique semble montrer fièrement ses mouvements.

Ah Ah Ah ! Regarde, Trisha ! Moi aussi je peux faire comme les autres !
-Je t’ai déjà dit que tu es trop jeune, Esther.
-Non ! J’ai 8 ans et 3 mois ! Je suis grande ! Je peux faire des éclairs comme toi !


Alors qu’elle agite ce bâton, la petite parvient à la grande stupéfaction de la Cavalière à créer un minuscule nuage chargé. Trisha saute de sa chaise. Son bâton est en réalité un véritable outil climatique. L’empoignant, elle essaie d'empêcher Esther de faire une bêtise.

Qui t’as donné un tel bâton ? C’est dangereux.
-Non, il est à moi !


Décidément, cette enfant fait tout pour attirer son attention depuis qu’elle est arrivée sur cette île. La Cavalière lance un regard sur ses camarades. Il y a forcément l’un d’eux qui a appris à cette petite les bases de l’Art du Climat en lui donnant un bâton climatique. Elle tombe dénue lorsqu’elle les voit tous éviter son regard. Tout l’équipage est complice. Soupirant, elle lâche le bâton. Elle se penche vers cette agitatrice en posant sa main sur sa tête.

Même si tu es talentueuse, tu ne pourras pas me suivre. Ta mère va s’inquiéter.
-Si ! Je vais devenir forte comme Trisha ! Maman a dit que si j’arrivais à te battre je pourrais venir !
-Elle a dit ça ? Dois-je comprendre que tu es ici pour me défier ?


Si les avertissements ne fonctionnent pas, la peur pourra peut-être l’en dissuader. Elle sait pourquoi cette petite désire tant partir en voyage avec les Pluies Pourpres. Esther veut retrouver son père, bien longtemps parti en les laissant ici. Cet homme, la Cavalière, n'en connaît que le nom : Jacob Alpert. Alors que ses autres enfants se sont accommodés de la vie au village, Esther est la seule à désirer ardemment partir à l’aventure. Droite, regardant de haut cette enfant, la météorologue canalise des étincelles électriques formant une aura intimidante. D’abord, frissonnante, la petite effronté se recompose rapidement pour pointer son bâton vers Trisha. Concentrant toute la puissance de son petit nuage, un minuscule éclair frappe le ventre de son idole. Un grand silence retentit dans l’auberge. Un de ses hommes le brise en pouffant de rire. Ce qui ne manque pas de déstabiliser la gamine, si sur d’elle au départ. La Cavalière est tiraillée. Elle voit en cette petite l’enfant qu’elle a été et ne peut se résoudre à briser son enthousiasme.

Ne t’en fais pas. Continue tes efforts jusqu’à que tu parviennes à me blesser et peut-être que, dans ce cas, je t'autoriserais à rejoindre notre équipage.”


L’équation est simple. Si Esther parvient à la blesser, elle a toutes les capacités pour survivre à ses côtés. Cependant, Trisha est convaincue qu’elle n’y arrivera pas. Malgré tout, ces mots ont redonné un grand espoir à cette petite.

Ouiii ! Je reviendrai !

La boule d’énergie saute de la table et se met à courir à travers toute l’auberge pour sortir.
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海 賊

∆ Feat. Trisha ∆


Après des jours en mer, la capitaine des Louves de Givre attendait avec impatience le moment où elle pourrait poser le pied à terre. Quand une île commença à être visible à l'horizon, elle ne put s'empêcher de sourire. Le massacre était sur le point de commencer. Sur son ordre, toutes les guerrières qui n'étaient pas à la manœuvre se préparèrent au combat. Sournoise, la Peste ne voguait pas sous ses couleurs. Pour tromper les gens, elle arborait au contraire le pavillon d'une guilde marchande réputée sur les blues. Ce n'était pas assez pour tromper la Marine, du moins pas longtemps, ni finalement les civils, du moins pas longtemps. Le but était de permettre une approche en douceur. En agissant ainsi, une fois la supercherie dévoilée, il était trop tard, les pirates étant trop proches. Cela ne fonctionnait pas toujours, mais c'était une technique simple et efficace la plupart du temps.

Debout près de la poupe, Méria se tenait droite, légèrement penchée vers le bastingage. Rapidement, le navire pirate creusa l'espace qui le séparait de la terre ferme. Le village était encore plus petit que ce que la Louve pensait. Quelques maisons minables, des champs parsemés de ruches et une cabane de pêcheur miteuse. Ce n'était pas ici qu'elle ferait fortune, mais ce n'était pas grave. Quand les gens n'avaient pas de quoi lui permettre de s'enrichir en les volant, alors ils pouvaient devenir des marchandises à leur tour. D'une manière ou d'une autre, la flibustière était toujours gagnante. Filant droit vers la plage, le galion ne tarda pas à la rejoindre. Les guerrières abaissèrent les voiles, sortirent les rames et entamèrent en douceur la phase d'approche finale. Cachées par le gaillard arrière, plusieurs skjaldmös chargèrent les canons. Une fois le navire à l'arrêt et positionné de flanc à une vingtaine de mètres de la plage, plusieurs chaloupes furent mise à l'eau pour préparer le débarquement.

Loin d'être aveugle, un vieil homme qui se trouvait non loin du cabanon de pêche se releva à la hâte. Visiblement, l'entourloupe n'avait pas fonctionné bien longtemps avec lui. N'ayant aucune envie de le voir prévenir tout le monde trop tôt, la capitaine Marianne se positionna au centre du bateau. Deux mèches s'allongèrent et vinrent agripper les deux mâts les plus proches. Après s'être reculé le plus possible, la jeune femme se propulsa en direction de la plage. Son vol en parabole la fit atterrir à quelques mètres seulement de l'inconnu, lui coupant le chemin.  



« Qu... Qui êtes vous ?

- Mon nom ? C'est Méria. Enchantée vieil homme.

- Je... Que venez vous faire ici ?

- Vraiment ? Tu n'as donc pas une petite idée ? »



Apeuré mais digne, l'ancien ne répondit pas. Ils savaient tous les deux pourquoi la jeune femme était là. D'un large sourire carnassier qui dévoila toute ses dents, la Peste dégaina sa hache et vint la planter dans le crâne du pauvre homme qui s'effondra net au sol, son sang se nimbant dans le sable. Retirant l'arme d'un geste vif, la pirate en essuya le fer contre les vêtements de sa victime. Tandis qu'elle se tournait vers le village, les premières chaloupes atteignirent la plage. En ordre serré, une vingtaine de guerrières au bouclier vinrent former une ligne derrière leur cheffe tandis que les autres retournaient à bord pour faire venir encore plus de monde.


« C'est parti. »


Sa hache toujours à la main, la Walkyrie agrippa de sa main libre son cor de guerre. Comme le voulait la tradition au sein du clan, il fallait toujours sonner le début d'une attaque. Soufflant dans l’instrument à pleins poumons, Méria produisit un son puissant qui ne manqua pas d'alerter tous les habitants. Remettant la corne à sa ceinture, la pirate se rua vers les habitations en hurlant. Ses guerrières lui emboîtant le pas, elles firent rapidement couler le sang de toutes les personnes qui se trouvaient alors dans les rues. Tandis que certains tentaient de fuir vers les terres, d'autres se réfugiaient en intérieur. Laissant ses combattantes au village, Méria se changea en louve et fonça en direction des ruches et des champs. Il était hors de question que quiconque puisse s'échapper. À pleine vitesse, elle n'eut aucun mal à rattraper les fuyards et les déchiqueter des ses crocs acérés. Une fois certaine que plus personne ne comptait fuir, elle reprit forme humaine et s'avança vers les maisons pour rejoindre ses guerrières.




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A peine la petite sortie de la petite auberge, un cor sonne à travers tout le village. Rapidement, des cris de panique s'entendent et se multiplient, dehors. Le poil de Trisha se dresse d'un coup, d'un seul. Ces voix paniquées lui font remonter en un instant de douloureux souvenirs. Affolée, elle accourt vers la sortie. Une dizaine de ses hommes lui emboîtent le pas sans hésiter.

La porte ouverte, un spectacle terrifiant se déroule sous les yeux des révolutionnaires. Des guerrières sans foi, ni loi, déferlent sur les habitants massacrant ceux qui tentent de défendre leur famille, pourchassant les faibles et les innocents comme du bétail. Si le choc déroute plus d'un de ses alliés, Trisha s'est forgé au contexte de guerre. Rare sont les survivants d'un Buster call.

Mais toutes les âmes ne sont pas prêtes à encaisser cette brutalité inhumaine. La petite Esther est là, non loin, immobile et tremblante devant une scène qu'elle n'aurait jamais dû voir. Ses voisins éventrés, le boulanger égorgé, le boucher mutilé, les mères des autres enfants gisant sur le sol dans leur propre sang. La douce innocence meurt avec tous ses gens. Le traumatisme l'a marqué. Elle ne perçoit même plus son idole devant elle tentant de la protéger. D'un regard sur ses hommes, la Cavalière ne daignent que quelques mots d'ordre.

Sauver ce qui est secourable, sans vous retourner.

Ces camarades comprennent que leur tâche est d'aider le plus de villageois dans leur fuite. Ils emmènent cette enfant avec eux. Malheureusement, la plupart s'est cloîtré dans leur maison que des débuts d'incendie menacent. La seule solution est de repousser ses pirates. Le sang bouillonnant, il y a une facette qu'elle n'a jamais voulu montrer à la nouvelle génération des Pluies Pourpres. Celle d'une rage incontrôlable. Celui d'un désir insatiable de vengeance motivé par la douleur. Son cœur accélérant sa cadence, son souffle plus profond, ses yeux malades fixent le fléau frappant Braumarkt.

Grâce à ses climato-gantelets, Trisha lève un étrange brouillard. Ce soudain événement climatique se propage à trois cents mètres à la ronde. De faibles charges électriques grondent à l'intérieur. Les pillards brûlant les maisons pour faire sortir les villageois ou massacrant leurs victimes à coup de hache se méfient de cet étrange phénomène qui réduit leur champ de vision. Sans prévenir, une main agrippe le crâne de l'une des guerrières par l'arrière. Une puissance terrible la foudroie sur place. L'entièreté de sa cervelle grillée, son corps lourd de tous ses péchés tombe au côté de sa victime. Le groupe à ses côtés réagissent rapidement en levant leur bouclier vers la silhouette embrumée de l'attaquante.

Œil pour œil.


Le vent se lève. Le ciel s'assombrit. Une mince pluie tombe. Quand Trisha s'approche assez pour être perçu par ces pirates vulgaires, il est déjà trop tard. Tendant ses bras étincelants d'aura électrique, une décharge perce violemment le mur de bouclier, traversant même leur corps. Chutant à la renverse, l'une des guerrières y survit. Se redressant sur ses coudes, elle empoigne sa hache et pousse un cri de rage. Le pied de la Cavalière enfonce sauvagement le visage de cette meurtrière comme un éclair frappant le sol. Du sang sur ses bottes, le regard de la haine scrute déjà d'autres impies.

La mince pluie est devenue une averse. Les bourrasques malmènent les toitures. L'ouvrage gronde. Le bourreau de la tempête progresse. L'avancée des Skjaldmös s'est ralentie. De guerrière à l'autre, l'Éclair bleu les frappe sans lassitude, ni pitié. Prenant au cou, elle tend certaines comme une offrande au Dieu du Tonnerre. Malgré leur armure, leurs yeux se révulsent lorsque cette maîtresse du Temps les foudroie. D'autres subissent un courroux plus brutal, les côtes brisées par des poings ou le crâne fracassé en un instant. Les tâches de sang s'accumulent sur la combinaison de Trisha, autant que d'égratignures.

Sa rage continue de grandir. Les corps jonchent l'autrefois paisible village de Braumarkt. L'eau de pluie se mélange à la mare de sang. Un bout de paradis s'est transformé en vision de l'enfer. Elles doivent payées toutes autant qu'elles sont. Jusqu'à que la dernière n'expire son dernier souffle.
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海 賊

∆ Feat. Trisha ∆


Quelle ne fut pas la surprise de Méria quand elle constata que ce pauvre petit village sans intérêt n'était finalement pas sans défenses. Du brouillard, des orages, tout l'arsenal du petit climatologue de combat, un art peu répandu mais qu'elle connaissait. La présence d'une telle personne sur l'île était étonnante. Le plus probable était qu'il s'agisse de voyageurs, car elle avait du mal à croire qu'une bourgade si misérable puisse abriter en son sein une personne capable de mener ainsi la vie dure à ses guerrières. Sa hache ensanglantée à la main, la Peste continua d'avancer et constata que les fières combattantes de la première vague étaient vaincues. Se dirigeant naturellement vers la responsable de tout cela, elle trouva sur son chemin une drôle de petite femme au teint halée et aux cheveux blancs. Grande et musclée, elle était belle et dangereuse, tout à fait le genre de la Louve. Telle une méduse meurtrière, la pirate étendit nombre de mèches de ses cheveux avant de nimber leurs pointes avec le haki. Tels des projectiles implacable, lesdites mèches vinrent transpercer plusieurs des guerriers qui combattaient aux côtés de la belle inconnue. Une fois les pointes dans les corps de leurs cibles, elles se multipliaient en une myriade de pointes allant dans toutes les directions, déchirant de toutes part les chairs des victimes. Une fois encore, le spectacle était macabre.


« T'as du cran de nous tenir tête. J'aime bien les gens comme toi, y'a pas mieux pour s'amuser. Le truc, c'est que j'ai pas de temps à perdre, donc on va devoir faire court. »


Pas spécialement encline à la pitié, Méria ne comptait pas négocier. Si ces idiots souhaitaient se dresser sur son chemin, qu'ils fassent donc et en payent le prix. Tuer ne la dérangeait pas après tout. Si elle devait massacrer une bande d'inconnus dont le seul crime était de défendre la veuve et l'orphelin, il en serait ainsi. Remettant rapidement sa hache à la ceinture, la pirate se prépara pour la suite. Inspirant à pleins poumons, elle se cambra légèrement en arrière. La seconde d'après, un puissant souffle givrant semblable à un laser bleu s'échappa de sa bouche. Tournant la tête en arc de cercle face à elle, la Louve balaya les habitations du villages ainsi que ses adversaires. Il n’était pas non plus impossible que quelques Skjaldmös aient été touchées également, mais elle s'en moquait, après tout, elles n'avaient qu'à pas perdre si facilement.


« Toujours là ? »


L'attaque ayant soulevé de la poussière et d'autres débris, le tout combiné au brouillard ambiant, il était difficile de distinguer tout ce qui se passait à présent dans le village. Ici et là, Méria entendait les râles d'agonie des badauds, mais elle ne voyait pas la belle inconnue. Confiante, elle avança de quelques pas vers elle, malgré tout prête à réagir au quart de tour si besoin s'en faisait sentir.



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Trisha se crispe lorsque ses hommes tombent un à un par une attaque aussi cruelle que mystérieuse. Ils n'étaient qu'un soutien pour sauver des âmes innocentes et ralentir les pillards. La capitaine de toutes ces guerrières sauvages fait ainsi son entrée. La stratégie initiale n'est plus. La maîtresse du temps ne veut plus voir de camarades mourir en vain. Aux survivants, elle scande un ordre avec force et autorité.

Fuyez !

Un souffle gelé se propage en un instant dans le village. Protégeant de son corps l'un de ses hommes, Trisha permet sa fuite avec deux autres qui avait déjà pris de l'avance. Finalement, les Pluies pourpres ne pourront sauver de ce village qu'une fillette.

Cette morsure du givre crée un silence morbide. Le vent s'apaise. L'averse se calme. Le brouillard se dissipe doucement dévoilant l'entièreté de la scène. Des corps déjà inertes se sont blanchis par le gèle. Des flaques d'eau et de sang devenus solides. Les modestes habitations congelés. Quelques silhouettes se dévoilent en véritables statues de glace. La révolutionnaire n'en est pas épargnée. L'atmosphère aussi froide qu'un cimetière. Le souffle de la mort a pris le village de Braumarkt.

Soudain, la foudre fend le ciel sombre. Frappant de plein fouet la Cavalière, l'éclair fulmine comme une rémanence de vie dans ce lieu meurtrie. La puissance décharge vaporise une partie de la glace emprisonnant la dernière résistante. Bougeant ses membres un par un, chacune de ses articulations fait craqueler le verglas encore collé à sa combinaison et sur ses gants. Du cou aux phalanges jusqu'à ses chevilles, ses mouvements la libèrent petit à petit. Malgré les engelures, sa peau se charge en électricité toujours plus intensément.

Son regard fixe la responsable de toutes ces souffrances. Le mal incarné. La piraterie de ce que l'on fait de plus abjecte. Une Impie motivée par le vice. Sa fierté lui a fait rengainer son arme avec suffisance. Le pas de la Cavalière se met en direction de ce diable roux. Chaque foulée est plus rapide que la suivante. L'expression d'un dégoût, l'ange lâche quelques mots.

Ton orgueil te perdra.

En course, l'Éclair Bleu s'élance sur son adversaire comme une panthère bondissante. Ses poings joints, elle s'apprête à écraser le crâne de son ennemi en même temps que la foudre qu'elle a invoqué.
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海 賊

∆ Feat. Trisha ∆


La femme qui faisait face à la Peste était courageuse, on ne pouvait pas lui enlever ça. Faisant barrage de son propre corps, elle luttait avec acharnement contre la pilleuse, allant même jusqu'à se faire toucher par l'une de ses propres attaques dans le seul but de se libérer. C'était admirable, vraiment. D'une manière particulièrement sarcastique, la pirate siffla pour feindre son impression.


« Peut-être. »


Soudain, l'inconnue se rua dans sa direction. Elle était rapide et déterminée, ce qui la rendait dangereuse. Du moins, en théorie. Nullement impressionnée, Méria resta immobile. Avant que son adversaire ne l'atteigne, la Louve laissa le fluide nimber son corps tout entier. Au moment où les poings de la révolutionnaire s’abattirent sur elle, la pirate était entièrement protégée par son haki. Sa peau noire lui donnait une apparence effrayante que fort peu de gens connaissaient sur les blues. Pour l'ange, ce serait peut-être même une première.


« En tout cas, pas aujourd’hui. »


La foudre qui traversa le corps de la pirate la fit malgré tout reculer. Son armure l'avait protégé, mais elle était touchée. Accusant le coup, elle grogna en prenant de nouveau sa forme animale. Dardant son regard féroce sur sa proie, la Louve, toujours protégée par le haki, se rua vers elle. Les griffes de sa patte droite vinrent lacérer l'air en direction du corps de la jeune femme. Visiblement surprise par cette transformation soudaine, elle ne fut pas en mesure d'esquiver ou même de contrer. Sa stupeur s’accompagna donc de plusieurs entailles, heureusement assez peu profondes. Rapidement pleinement concentrée, elle se montra plus efficace lorsque la pirate revint à la charge pour lui mordre le cou et en finir pour de bon. Faisant barrière de ses bras, elle en vit un se faire happer par la bête. Tenace, l'ange envoya alors une nouvelle décharge électrique dans le corps de son assaillante. Assez peu protégée par le haki dans le cas présent, Méria lâche immédiatement prise et se sauta en arrière pour s'éloigner. Reprenant aussi vite forme humaine, elle essuya sa bouche pleine de sang. Passablement agacée par la résistance de son adversaire, la Peste était fermement décidée à la tuer une bonne fois pour toute. Ne lui laissant pas le temps de souffler, la flibustière dégaina une dague, et feignit une attaque frontale avant de passer dans le dos de sa cible pour la lacérer une fois encore.


Décidée à en finir, ce fut à ce moment qu'un détail attira son attention. Dans le dos de la femme se trouvaient deux petites ailes. Atrophiées, elles faisaient peine à voir, mais elles signifiaient une chose toute simple : c'était une ange. Si cela n'avait pas d'intérêt en soi, cela voulait cependant dire que cette jeune personne valait un bon paquet de berrys sur le marché noir. Le hasard faisant bien les choses, la vengeance de Méria, outre le massacre d'une partie des habitants, passait par le fait de les vendre comme esclaves. Embarquer son adversaire serait donc faire d'une pierre deux coups. Au vu de la valeur qu'elle avait, il semblait dorénavant idiot de vouloir la tuer, même si cela la démangeait.



« Ouais... C'est décidé, tu vas venir avec moi. »


N'ayant aucune envie de la blesser encore un peu plus, la Peste rangea une fois encore son arme. Tout cela devait certainement être déstabilisant pour son adversaire de la voir passer sans cesse du coq à l'âne en un instant. Délaissant son armure faite de haki, Méria reprit son apparence habituelle. Éloignée de l'ange de quelques mètres, elle fit pousser ses mèches de cheveux partout autour d'elle, lui donnant l'air d'une furie prête à fondre sur sa proie. Une myriade de mèches se mirent à danser dans tous les sens et ne tardèrent pas à assaillir la révolutionnaire. Attaquée de toutes parts, elle n'avait pas le droit à l'erreur, car à la moindre touche, elle verrait son corps se recouvrir de glace. Une fois cela fait, elle ne serait plus en mesure d'empêcher sa capture, et les dés seraient jetés.



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La Cavalière frisonne. L’écart des compétences entre elle et ce monstre semble insurmontable. Frôlant la mort à chacun de ses coups, elle ne lui rend aucune blessure en retour. Son instinct lui crie de fuir cette pourvoyeuse du trépas. Ses petites ailes s’agitent comme une partie de son corps échappant totalement à son contrôle. Trisha se redresse en serrant les dents. Meurtrie du torse et du dos, son sang perle sur sa combinaison. Le regard fixe, elle ne réagit pas lorsque la pirate annonce que son sort sera tout autre que les malheureux passer aux fils de ses lames. Pour la dernière Aedenienne, il n’y a aucune alternative. Vivre n’est pas un cadeau. La Justice ou mourir pour elle. La seule délivrance acceptable.

Les poings serrés, la posture assurée, ses appuis s’ancrent sur le sol. Elle ne fuit pas. La révolutionnaire n’a toujours fait qu'encaisser. Elle résistera jusqu’à son dernier souffle. Trisha se frotte frénétiquement les mains, créant une surcharge à la surface de ses gants lui parcourant tout le corps. Les cheveux de son adversaire se ruent vers sa position. Ses mains empoignent les mèches venues lui agripper les bras et les enroulent sur ses avant-bras, tandis que deux autres lui attrapent ses jambes. Au contact, une couche de glace progresse. La Cavalière tire sur ses bras et décharge des rafales d'énergies électriques. Sa seule issue, surpasser le givre, et griller cette chevelure démoniaque jusqu’à atteindre le cerveau. Poussée dans ses derniers retranchements, son regard déterminé essaie de camoufler son épuisement croisant.

Les vagues d'énergie fissurent et ralentissent la propagation de cette prison de glace. Malgré ses efforts, ses coups de jus deviennent peu à peu moins puissants que les précédents. Trisha lâche un expire. La vapeur de son corps chaud s'en échappe. Elle prend conscience de son échec. Elle continue malgré tout de persévérer au détriment de son propre corps. Ses nécroses sous les yeux apparaissent plus noirs. Ses yeux deviennent ceux d’un mourant, jaunis dont les veines deviennent vives. Toute sa peau finit par montrer les stigmates qu’elle emprisonne au quotidien. Toutes des conséquences de son passée tragique : un poison mortel. Des années de vie volées. Le contour de ses yeux s'assombrit. Son expression se relâche. De la furie, elle s'enlise dans la résignation.

I…il y eu une époque où je pouvais aussi repousser les limites de mon corps.

La Cavalière fait référence au Retour à la Vie. Cette capacité n’est plus de son ressort pour une seule raison. Elle n’est plus que le fil tendu la maintenant encore en vie. Ses nécroses servent à contenir le poison pour éviter les zones saines, mais ce ne sont que des mesures palliatives. Elle a toujours su que le destin la rattraperait, tôt ou tard. Trisha ne voulait que porter un peu plus loin les espoirs de tous ceux qu’elle a perdu.

Mais… un jour, on m'a tout pris. L’ennemi a maudit mon corps. Chaque jour est épuisant. Chaque nuit, douloureuse. La moindre distraction me ronge de l'intérieur.

La glace l’enrobe petit à petit de toute part, ne laissant bientôt que son visage a l’air libre.

Mon sang est imprégné de cette malédiction. Ce venin cruel qui me condamne à la souffrance perpétuelle, je te le lègue volontiers.

Ses paupières se ferment. L'expression de son visage figé laisse transparaître un soulagement. Le gèle finit par totalement sceller l'Éclair Blue, laissant, ainsi, le goût de son hémoglobine contaminée pourrir dans la bouche de son adversaire.
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海 賊

∆ Feat. Trisha ∆


Résistante et farouchement désireuse de vaincre, Méria serra les dents en grimaçant mais tint bon face aux dernières décharges électriques. À mesure que la glace recouvrait le corps de sa victime, elle souffla. Cette vilaine petite ange avait été plus coriace que ce qu'elle pensait. Figée sur place, la proie ne pouvait dès lors plus s'échapper. Une fois ses cheveux revenus à la normale, la pirate s'approcha et porta sa main nue sur le fine couche gelée.


« Tu vas me rapporter une fortune. »


D'une simple pichenette, la Louve fit ensuite tomber le bloc de glace au sol avant de demander à ses guerrières de la faire monter à bord. Se joignant avec le reste des troupes fraîchement débarquées, Méria aida à mettre le feu aux habitations avant de superviser personnellement le reste des opérations. Tous les fuyards furent rattrapés et mis à mort, quant aux survivants, ils furent mis aux fers et ramenés également à bord du Mork Helvede. Aussi vite qu’ils étaient arrivés, les pirates reprirent ensuite la mer, ne laissant derrière eux que le sang, le feu et la mort. Particulièrement au fait de la valeur que pouvait avoir sa prisonnière la plus coriace, la Peste profita de son inconscience pour la libérer de sa prison glacée. Après lui avoir retiré toutes ses armes, elle lui attacha les bras dans le dos et l’enchaîna par le cou dans la cale du navire, en compagnie des autres prisonniers. Les conditions de vie y seraient sommaires et particulièrement peu agréables, mais elle n'en avait pas grand chose à faire. Quelques uns pouvaient même bien mourir en chemin, ça ne la dérangeait pas. Après une heure, quand l'ange commença à reprendre lentement ses esprits, elle fut témoin d'une scène qui lui glacerait la sang.


« Bonjour ma belle enfant.

- Je...Vou...Pa...Papa...

- Oui, oui, ton papa, c'est lui qui m'envoie. Tu es bien la fille de Jacob, n'est-ce pas ?

- O...Ou...Oui...

- Bien, bien, très bien. Oh, tu es réveillée toi aussi ? »



Souriant de façon carnassière, la Louve pencha la tête vers l'ange. Sortant une dague de sa ceinture, elle en posa le fil acéré sous la gorge de l'enfant si proche qu'un mince filet de sang commença à couler. Tétanisée, Esther ne bougeait plus.


« Dis moi tout sur toi ou je l'égorge. »


De son regard mauvais, la pirate fit immédiatement comprendre à sa captive qu'elle ne bluffait pas. Elle n'avait pas d'autre choix que de se mettre à table à présent.



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A la merci de la bonne grâce d’un monstre, les yeux terrifiés de la petite Esther percent le cœur de la Cavalière. Baissant la tête, une violente douleur lui prend les tripes. Même ses poumons s’enflamment. Les contrecoups de sa décongélation ont réveillé sont mal dont la glace lui avait fait oublier toute la mesure. Serrant les deux, elle se concentre pour le contenir malgré ses forces épuisées. Son heure n’est pas encore venu, elle peut sauver au moins une personne des griffes d’un destin funeste. Son visage reprend des couleurs. Restant recroquevillée, sa voix se fait entendre après une quinte de toux.

... j’ai déjà révélé la maladie qui me ronge…

Elle se redresse pour faire face à cette pirate sanguinaire. Il n’y a plus de fuite possible. Sans ses gants et éreintée par le combat, il ne reste qu’à obéir sans broncher. Fixant la rousse tortionnaire, elle commence à résumer son histoire avec la simplicité dont on la connait bien.

Le reste n’est pas plus reluisant. Je fais partie de ceux qui n’ont pas eu la chance de mourir à Aeden. Une révolutionnaire parmi d’autres. Il m’est arrivé de détruire quelques cuirassés par le passé. Cela a dû en vexer plus d'un.

Trisha soupire un instant. Elle a conscience qu’à la brute, seule la source de la force intéresse, car la force est le fondement de son pouvoir sur ces guerrières. Elle jette une regard sur les autres capturés plaqués dans les coins comme si l’aura menaçante de cette femme les bruler. La révolutionnaire trouve une excuse à leur lâcheté. Ils n’ont pas choisi ce combat. La Cavalière a choisi la Justice de la Révolution, pour le meilleur et pour le pire. Elle libère l’information comme si celle-ci ne valait pas grand-chose. Après tout, quand on quitte son cocon, ce n’est pas pour y revenir…

C’est mon savoir qui t'intéresse ? Je suis née dans une île nommée Weatheria. Là bas, on apprend tôt l’Art du Climat.

…mais pour mourir plus loin après avoir été fécond. Son regard devient plus déterminé. Ses paupières noircissent et la pâleur de la mort surgit à nouveau comme si l’Ange se laissait dépérir.

On apprend à connaître son ennemi en l’affrontant. Tu n’es pas du genre à laisser les personnes inutiles à tes yeux en vie. Si cette enfant vient à mourir, je la suivrai dans la tombe sans hésiter.

Trisha touche soudainement un peu de sang sans faillir devant cette abjecte truande. Toute cette souffrance pour une seule vie, celle qui porte son dernier espoir. Esther doit vivre pour que Trisha ait une chose à laquelle se raccrocher. Car il n’y a plus rien en elle, comme un cadavre ambulant.
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海 賊

∆ Feat. Trisha ∆


Plissant légèrement les yeux, Méria ne manqua pas, cette-fois, de tiquer sur la mention de cette maladie. Lors de leur affrontement, l'ange lui en avait parlé, mais elle n'y avait pas vraiment fait attention. Après tout, elle se sentait bien. Dur alors de dire ce dont il retournait réellement. Du bluff ? La panique ? Peut-être encore les élucubrations d'un cerveau malade ? Impossible à dire en l'état, mais la Louve n'était pas une femme facilement impressionnable, aussi se contenta-t-elle d'un grognement pour seule réponse. Après l'avoir laissé finir, elle haussa les épaules en libérant la gorge de l'enfant de la lame acérée qui la menaçait.


« Ouais, je connais, c'est puissant. Mais non, j'en ai pas la moindre chose à faire. »


S'avançant de quelques pas vers sa captive, elle la fixa intensément pendant de longues secondes, comme si elle cherchait à lire au plus profond de son âme.


« Merci pour ta franchise. »


L'air de rien, la pirate se retourna soudain et, d'un geste vif, trancha la gorge d'Esther. Sans faire preuve de la moindre émotion, elle tourna la tête vers l'ange pour observer sa réaction.


« Tu te trompes ceci dit. Tu vas rester en vie. Je vous emmène tous sur Shabondy, on va vous vendre comme esclaves. Les humains rapporteront pas des masses, mais ça couvrira les frais du voyage. Toi par contre... Franchement, si j'étais toi, je compterais pas trop sur une mort douce et rapide. »


Laissant les prisonniers horrifiés sur place avec pour seul spectacle la fillette agonisante, Méria quitta la cale du navire pour revenir dans ses quartiers. Comme si elle venait simplement d'accomplir une formalité, elle alla se poser sur son lit, s'ouvrit une bouteille et se détendit comme après une simple journée de travail.


Plusieurs semaines à vivre un véritable calvaire attendirent ensuite les prisonniers mis aux fers. La Peste n'avait aucune intention de bien les traiter, et elle n'accepta de nourrir correctement que l'ange. Pendant le trajet vers l'archipel situé sur Grand Line, plusieurs captifs perdirent la vie et commencèrent à pourrir à la vue de tous. Pour les survivants de Braumarkt, la traversée s'était transformé en véritable en fer sur terre. Malheureusement pour eux, tout allait continuer à aller de mal en pis. Une fois à destination, les skjaldmös commencèrent à convoyer leurs victimes vers une boutique spécialisée dans la traite d’esclaves. On disait d'elle qu'elle appartenait au célèbre corsaire Joe Biutag, Greed de son surnom. À priori, c'était la vérité, mais cela n'intéressait pas beaucoup la pirate. Tout ce qu'elle voulait, c'était toucher le pactole rapidement et retourner sur Armada. S'occupant personnellement de l'ange, elle la mena également à bon port.





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Le choc fait trembler la révolutionnaire. Le corps d’Esther tombe lourdement. Un silence morbide suit les suffocations des autres esclaves capturés et le départ de la Pirate.

Tirant ses lourdes chaînes, Trisha s'approche du corps de la petite. La prenant dans ses bras, la Cavalière la serre dans ses bras accompagnant cette pauvre enfant dans son agonie. Les yeux larmoyants, elle se sent une nouvelle fois totalement impuissante. Pourquoi cela doit finir toujours ainsi ? Son cruel destin ne lui est plus supportable. Tout ceux qui se rapproche d'elle finissent par avoir une fin funeste. Aeden, ses camarades de Kanokuni, et maintenant une fillette d’un village sans histoire. La profondeur de son désespoir se lit dans son regard. Celui qu’elle pose sur le visage sans vie de la petite Esther est bien sombre. Trisha est épuisée de vivre toutes ses tribulations. Elle ne peut rien protéger. Les choses qui lui sont chères disparaissent aussitôt qu'elle s'y attache. Son corps lui fait souffrir rappelant à chaque instant le désastre. Son désir de vengeance ne suffit plus. Elle ne veut plus vivre dans cet Enfer. Tout n’a été que route vers l’échec. A quoi bon continuer de se battre.

Le venin coulant dans ses veines est soudain libre de continuer sa progression. Ses yeux laissent échapper des larmes de sang. Le visage pâle, le contour de ses paupières noircit de multiples nécroses. Trisha laisse ainsi la maladie l'étreindre malgré les douleurs violentes que cela provoque. Elle se recroqueville autour du cadavre. Sa main élevant la tête d’Esther proche de sa poitrine. Le sang de cette fillette lui coule le long de son bras. Silencieuse, Trisha se laisse lentement roger de l’intérieur, refusant de bouger le moindre muscle. Des souvenirs douloureux d’un champ de bataille surgissent de sa mémoire. Elle y tenait le corps encore chaud d’une jeune camarade de la même façon. La volonté est emportée avec l’âme d’une autre enfant qu’elle n’a pas pu protéger.

Le reste du voyage, les pirates l’ont arraché le cadavre des mains sans qu’elle n’émette aucune résistance. Sans respect pour la défunte, elle est jetée par-dessus bord. Trisha n’a plus aucune force, maigrissant à vue d'œil. On la force à boire et manger pour la maintenir en vie, mais ce n’est plus une ange maladive entre la vie et la mort. Elle passe la plupart de son temps à vaciller entre torpeur et douleur. Ce que la Cavalière ne sait pas, c’est que le navire se dirige tout droit vers L’Archipel Shabondy. Néanmoins, elle n’attend qu’une seule destination, le trépas. Malgré son sombre désir, son corps refuse d’abdiquer.

Arrivé au point de vente, la Peste rousse la traîne devant un acheteur. Celui-ci commence à jugé la marchandise avec un regard aiguisé. Il lui arrache sa combinaison et analyse sa dentition comme du simple bétail.

“Hum. C’est donc cela le joyau de votre arrivage? Certes, une ange vaut chère mais arrivera-t-on à la vendre avant qu’elle clamse? Elle ne paye vraiment pas de mine, j’ai du mal à croire qu’elle joue la comédie. Même ses ailes sont réduites.”

L’esclavagiste commence à prendre note sur son carnet. Il n’y a pas fréquemment de produits de ce genre, c’est peut-être un risque à faible coût à prendre. L’image du trafic du Corsaire reste la diversité des trouvailles. L’homme se décide donc à prendre la totalité du lot avec une renégociation.

“Bon, je vois prend les restes à bon prix, et, celle-là, ce sera le quart du prix habituel. Avec un peu de chance, un dégénéré voudra s’en servir pour une expérience ou autre. Un ancien révolutionnaire, y aura toujours un truc à en tirer même au rabais.”

La transaction est confirmée par des mains serrées. Les Pirates emportent le pactole. Trisha est mise dans une cage malgré son absence de volonté. Une question taraude plusieurs esclavagistes au service du Grand Corsaire Joe : qui achètera un cadavre ambulant?
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