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Calamity Arms Compagny






Calamity Arms Compagny

Flashback - Année 1629 - Solo
Partie 1/3


"On vous jure c'est pas du tout un piège City" respirait les magouilles et les pièges pour n’importe quel aventurier posant ses santiags dans les ruelles de ce merdier. C’était l’endroit parfait pour monter des projets ou se planquer des faibles autorités présentes dans ce bourbier. Fort heureusement, "Le vieux" Candie fermait les yeux aux agissements des Chapeautés tant que la vie des citoyens n’étaient pas en jeu. Tu te demandas si ce vioc allait un jour clamser. Candie avait connu ton père ainsi que ta mère et cela ne t’étonnas pas si ce papy t’avait vu grandir. De tous ces foutus Juges, ce spécimen demeurait le plus dangereux de tous ces collègues. Même le célèbre John Northwood se révélait moins redoutable que "Le vieux" Candie.

Toi qui étais surnommée la Louve Blanche par les Drognars, tu fumais sur la terrasse d’un saloon en épiant le vieux Juge qui se balançait dans sa rocking chair. Lui aussi ne te quitta pas des yeux, son visage froid et ses sourcils froncés n’engageaient rien de bon. Il dégageait un côté malsain et tu sentis un frisson glacé parcourir ton échine. Oh toi, tu désirais ne pas lâcher prise. Il fut hors de question de baisser le regard face à ce prétendu homme de la loi. Tu pinças ta cibiche entre tes lèvres, inspiras grandement ton tabac pour le recracher juste après par tes narines et ta bouche.

« Dix berrys que tu vas finir par perdre ce duel de regard. » exclama une voix familière à ta gauche. Instinctivement, tu bifurquas tes iris de sang sur le propriétaire de cette phonation. « Tu me dois dix berrys Jaina. » déclara une vieille connaissance que tu reconnus immédiatement.

Ginger Danvers, une amie d’enfance que tu croyais ne plus jamais revoir. Tu sifflotas en zieutant de haut en bas la demoiselle qui était devenue extrêmement attirante. Depuis combien de temps ne l’avais-tu pas revu ? Sûrement avant ta grossesse. Tu croisas tes bras sous ta poitrine généreuse et tiqua d’agacement. Depuis quand devais-tu fournir de l’argent à cette rouquine ? Tu n’avais pas accepté le pari. Ton côté mauvais joueuse refit surface. Avec ton index et ton pouce, tu attrapas ta clope pour dégager la fumée de ta bouche sur le visage de Danvers. La rousse détestait ce genre de choses. Elle toussa et remua sa main de gauche à droite pour chasser la nuisance.

« Tes dix berrys, tu peux les mettre là où je pense. » grondas-tu, toi la louve alpha que tu étais. Tu te surpris à sourire joyeusement de cette retrouvailles imprévue. Après tes péripéties avec Jessica Hellhound et la mort tragique de Pearl, retrouver ta meilleure amie pourrait t’apaiser. « J’ai cru entendre que tu t’étais marié à un homme très riche. En te voyant ici, j’imagine que c’est faux. »

« Quand j’ai vu l’immensité de ses dettes et qu’il souhaitait avoir des gosses, j’ai préféré divorcer. » révéla Ginger qui se mit à bailler d’ennui devant tes mirettes cramoisis. Cela te fis rire de bon cœur lorsque tu imaginas la déception de ta camarade. « Et toi ma chère Jaina, j’ai entendu dire que tu avais tué le Juge Jackson Lee d’Exact Town. Il était réputé pour être le meilleur tireur d’Hat Island. »

Jetant ta clope dans le crachoir à l’entrée du saloon, proche des portes battantes, tu te frottas l’arrière de la nuque avec un air blasé. Lee n’était pas aussi rapide qu’il le prétendait, c’était un gros menteur. De plus, il était pourri jusqu’à la moelle osseuse, surtout en bossant secrètement avec l’homme qui désirait ta peau, ton grand-père Conor. Tu crachas dans le récipient prévu à cet effet en pensant à cet énergumène de vieux que tu n’avais pas encore rencontré.

Soudainement, Ginger fut attirée par Lilith reposant dans ton hoslter. C’était vrai que tu possédais en ce moment une arme très réputée. La Faiseuse de Veuves faisait parler d’elle parmi les discussions des Chapeautés.

« Pas touche ! » rouspétas-tu à la curieuse qui souhaitait poser ses griffes sur ton arme de prédilection. « Tu ne voudrais quand même pas que je troue ta peau pour protéger Lilith ? Hm ? »

« Tu serais prête à me tuer à cause de ma curiosité ? » Elle gonfla ses joues et te fixa furieusement. Ginger se sentait trahi. « Et notre amitié dans tout ça ? Tu as énormément changé Jaina Rosenberg. »

Des tas de choses eurent changé pour toi et Ginger n’était pas la première à lui faire cette remarque. Tes sœurs avaient commencé à te le reprocher. Ton bannissement au ranch familial donna l’effet inverse de ce qu’espérait ton défunt père. Il souhaitait que tu sois plus calme, plus mâture et surtout moins chaotique. Quelle ironie…le petit démon que tu étais devint une véritable diablesse.

« Si tu veux une arme, on pourrait chercher dans la planque d’Hector Gabril. Mort depuis quelques temps, son repère doit regorger de trésor. »

Les yeux de ta partenaire de crime s’illuminèrent, des étoiles scintillèrent autour d’elle. Gabril croupissait dans les fosses communes, lui qui gérait un trafic important de transports et d’esclaves. Désormais, Hat Island attendait qu’une autre personne se lève au sein de cette médiocre société. Depuis un moment, tu pensais à conquérir cet endroit. Vu que le grand bandit était mort, son décès devait handicaper la directrice de Corporation Enterprise. Sans nouvelle main-d’œuvre, son business mourrait à petit feu. Toi et Ginger quittèrent la zone tout en te faisant guetter par le "Le vieux" Candie…


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Dernière édition par Jaina Rosenberg le Lun 29 Jan 2024 - 18:26, édité 2 fois
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Calamity Arms Compagny

Flashback - Année 1629 - Solo
Partie 2/3


Il ne fallut pas longtemps pour que tu trouves le fameux repère d'Hector Gabril. Tu ignorais si ce dernier opérait directement dans cet immense hangar. Le principal concerné ne pouvait plus te répondre. À l'heure d'aujourd'hui, les asticots avaient dû terminer le travail, laissant seulement les os de ce bandit qui avait osé te défier dans le passé. Une nouvelle clope au bec, tu inspectas d'un simple regard l'étendue du bâtiment laissé à l'abandon. Les membres de son gang avaient pillé les trésors les plus important. Inutile de chercher de l'or, de l'argent ou des objets de valeurs. Tu sentis la déception de ta camarade. En ce jour, Ginger Danvers ne sera toujours pas riche.

Quittant ton amie qui broyait du noir dans son coin, tu t'aventuras un peu plus dans la bâtisse. Il restait des morceaux de transports maritimes et des inventions servant de voiture terrestre en très mauvais état, ce fut grossomodo des épaves. Tu ne pouvais rien en tirer. Même un ingénieur perdrait son temps avec cette casse. Cependant, les rats tiraient leurs épingles du jeu en se servant de ces choses comme habitation. L'idée de les éradiquer trônait dans ta caboche, sauf que tu préféras garder tes munitions pour des meilleures situations. Les cartouches étaient coûteuses et les rares armurier du coin demandaient une blinde.

« Jaina, toi qui es désormais primée, tu ne veux pas attaquer une banque ? "Le vieux" Candie aura du mal à nous rattraper à cause de son âge avancé. » déclara ta charmante copine qui jeta un boulon rouillé un peu plus loin de sa position. Le bruit effraya les rats et Ginger hurla de terreur lorsque les rongeurs passèrent entre ses jambes. Tu te mis à rire, par moquerie.

« Ne sous-estime pas le renard. » prévins-tu en tapotant le dos de ta cibiche pour y retirer la cendre. « C'est le plus fourbe des Juges. S'il est encore en vie, c'est grâce à ses mensonges et à son ingéniosité. Ce n'est pas pour rien que le célèbre John Northwood le respecte énormément. »

Tu la vis soupirer et tu compris très vite que Ginger allait quitter le hangar par désespoir de cause. Sa pauvreté la rendait déprimante. Cela dit, Jaina pensa que la rousse possédait un compte en banque bien remplit. Elle avait juste besoin de tout le temps le faire grossir. En fait, Ginger était insatisfaite de sa richesse actuelle qui pouvait rendre jaloux les Chapeautés d'Hat Island.

Tu découvris dans un coin du hangar une bâche recouvrant une forme imposante. Sans tarder, tu osas retirer le drap poussiéreux qui provoqua un nuage si épais que tu étais obligé de te reculer tout en toussant fortement. Tu avais avalé de petits grains qui déplaisait énormément ta gorge. Tu viras cette gêne en dégoupillant ta gourde accrochée à ton ceinturon de cow-girl pour y boire plusieurs gorgées. L’eau fraiche te fit un bien fou. Pour une fois, ton récipient n’était pas rempli d’alcool, comme du whisky. Tu préférais rester sobre depuis que ta fille traînait près de tes santiags.

Clignant plusieurs fois les couvertures de tes rubis, tu écarquillas tes yeux en faisant face à une diligence sombre en très bon état. Visiblement, il restait encore un trésor dans le repaire de Gabril. Caressant une roue du chariot par le bout de tes ongles vernis de noir, tu restais stupéfaite de cette merveilleuse trouvaille.

« Cool, on va pouvoir vendre cette carriole pour en tirer un bon prix. » se réjouit ta camarade qui retrouva de l’espoir à cause de cet engin. Tu la vis se frotter les mains et rire doucement dans sa barbe inexistante. Avant que la rousse calcule une estimation du prix de vente, tu l’arrêtas en posant ta patte de louve sur son épaule. « Quoi ? Tu ne veux pas garder ce truc tout de même ?! »

« Ginger, j’ai une merveilleuse idée. Au lieu de vendre ce moyen de transport, autant s’en servir pour gagner plus. » déclaras-tu d’un ton très convaincant aux oreilles de l’amoureuse de l’argent. Ginger devint tout ouïe, désireuse d’en savoir beaucoup plus. Tu dégainas Lilith en effectuant un prodigieux moulinet de majorette. « Hector Gabril avait su tirer son épingle du jeu en vendant des moyens de transports et des esclaves. Nous allons faire comme lui. »

« Tu veux dire vendre des personnes et fabriquer des chariots ? » La rouquine croisa ses bras sous sa poitrine moins imposante que sa collègue. Elle effectua une moue aux dires de Jaina qui se voulait être non convaincu. « Tu crois qu’à deux on va réussir à faire comme cet ancien maire d’Hat Island ? Lui il avait des hommes pour faire son sale boulot. »

« Tu n’y es pas Ginger. Nous allons exploiter une faille de cette île. Tous Chapeautés d’Hat Island sont propriétaires d’une arme à leur ceinturon. Plus de la moitié ne savent pas les entretenir et jettent leurs pétards dans la nature. » Montant là où s’asseyait le cocher, le conducteur, tu posas Lilith sur le toit du chariot. « Toi, ma chère, tu vas te servir de ton marchandage légendaire pour être la Colporteuse. Tu proposeras tes services à nos futurs clients en proposant de vendre des armes ou bien de les retaper. »

Ginger massa son menton, plissa ses cristaux tout en réfléchissant à ton projet, toi qui étais sa meilleure amie. Depuis gamine, la rouquine reconnaissait que tu étais très inventive pour te sortir des mauvaises passes. Là, actuellement, ton idée arrivait presque à convaincre Danvers.

« Et toi tu comptes t’occuper de la maintenance des armes ? » te demandas Ginger qui n’avait aucune connaissance sur les sujets des armes à feu. Elle pouvait tirer avec un revolver, mais pas de le réparer ou de lui redonner une seconde vie.

« Non. Tu vas travailler avec une personne que je connais. Elle vit assez loin de la ville, je pense que tu vas vite l’apprécier… »


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Calamity Arms Compagny

Flashback - Année 1629 - Solo
Partie 3/3


Orphée ta magnifique jument tirait sans aucun problème la carriole sombre que tu avais récupéré dans l’entrepôt d’Hector Gabril. Tu pensais que la diligence n’arriverait pas à effectuer la moitié du trajet pour trouver la fameuse personne que tu cherchais. Foutaise ! Le chariot disposait d’un potentiel tout à fait remarquable. Tu te demandas pourquoi les voleurs n’eurent pas eu la merveilleuse idée de voler cette merveille. Tant pis pour eux, tu te retrouvais gagnante avec ce bien inestimable. La couleur fumée de la carriole n’était pas à changer. Cependant, tu devais peindre le nom de la société que tu souhaitais créer. Depuis une bonne heure, tu pensais à Calamity Arms Compagny. Pas besoin d’expliquer les deux mots de la fin du titre, en revanche le premier pourrait questionner les plus curieux. Calamity provenait d’un surnom donné à une femme à Hat Island. Celle de ta mère. Car d’après ton père Lawrence, Daisy portait très bien ce surnom par sa redoutable combativité.

Fouettant le dos d’Orphée pour l’inciter à aller un peu plus vite en décelant de la fainéantise à son égard, tu entendis ta charmante partenaire de crime qui discutait avec ta fille à l’intérieur du chariot. Cette rousse n’en croyait pas un mot que Wanda était ta gamine. Il avait fallu que ta sœur d’armes vérifie à l’intérieur de la carriole et discute avec ta petiote. Tu espérais que Wanda explique l’intégralité de ce lien que tu partageais avec elle. Tu n’étais pas d’humeur à lui raconter que tu avais trouvé le grand amour avec un homme. Vous étiez désireux d’être parent, puis lorsque ton bas-ventre se mit à grossir, ton amoureux décida de prendre la poudre d’escampette…

Rien que de penser à cette vermine t’obligea à râler dans ta barbe invisible. Tu crachas un mollard sur le sable chaud du désert et échappa sans t’en rendre compte deux insultes à l’encontre de ce faible au foie blanc. Tu espérais retrouver le père de ton enfant, afin de lui faire payer d’avoir pleuré et d’avoir perdu la garde de ta fille. Dans ta caboche reposait un nombre incalculable d’idées noires contre le géniteur de Wanda. Le pendre par les bourses, le piétiner par les sabots d’Orphée ou encore de le faire traîner sur le sol lorsque ta jument se trouvait au galop…

Tu entendis le rire de Ginger résonné à l’intérieur de la carriole, si bien que tu te demandas la raison de cet acte joyeux. Tu tentas d’ouvrir la petite fenêtre derrière toi pour observer l’intérieur du chariot, mais lorsqu’une des quatre roues de ton moyen de transport roula sur un petit cailloux, tu perdis équilibre pour tomber sur le sol... L’équidé s’arrêta et tourna son visage pour t’observer. Elle était très inquiète et s’apprêta à te rejoindre. Tu te relevas et remua négativement ton visage pour cesser l’action d’Orphée. Nom d’un cheval, tu sentis tes blessures se réveiller. C’est que tu n’avais pas chômé depuis ta rencontre avec Valkia et Jessica. Si seulement tu pouvais guérir aussi vite, être immortelle pour accomplir toutes tes envies et objectifs.  

Récupérant ton Stetson et dépoussiérant ce dernier avec ta main, tu le remis sur ton crâne pour camoufler une partie de ta tignasse de neige. Rejoignant le chariot où ta fille et ta meilleure amie t’attendaient, tu te grillas une clope pour ne plus penser à la douleur qui tiraillait ton corps.

« J’ai achevé un serpent à sonnette. » mentis-tu pour couvrir ta honte d’être tombée comme une enfant de la diligence. « Au couteau, c’était grandiose. » ajoutas-tu en désignant l’arme blanche dans ta santiag. Seul la poignée de ton poignard était visible.

« On est encore loin ? » demanda Ginger qui préféra ne pas se moquer de Jaina en comprenant qu’elle mentait sur sa chute. « Et c’est qui cette personne ? »

« Freya. Freya O’Hara, fille d’un médecin à la retraite. On l’appelle McCoy et j’ignore son prénom. Freya est armurière et a cessé ses activités pour veiller sur son vieux père. Sauf que le bougre est mort depuis un an. » Tu pointas du doigt une vieille cabane au loin, isolée du reste de la population. Tu te rendais ici à de rares occasions, car tu n’avais jamais aimé le père de Freya.

Plusieurs minutes plus tard, en évitant bien sûr de tomber une deuxième fois, tu arrêtas ta diligence à l’entrée de la propriété. Le bruit de ta voiture obligea Freya à sortir de son logement. Croquant sa friandise entre ses dents, une sucette à la saveur de fraise, tu compris par ses yeux vairons que toi et ta troupe étaient la bienvenue pour entrer dans la maison en bois. Tu rejoignis les quartiers de Freya en dernière pour bien fermer la porte derrière toi.

« Tu veux quoi Jaina ? Tu mé rends visite rarement, à croire que tu fuis cet endroit comme la peste à cause de mon paternel décédé. » Tu l’observas s’accouder contre un établi recouvert de pièce détachées. Les joues de Freya étaient recouvertes de graisse bien noire. Ses vêtements aussi d’ailleurs. Tu compris que la femme travaillait sur quelque chose. « Yé suis très occupé et… Madré de Dios tu possèdes Lilith ? » Elle s’avança sur toi, les mains devant soi dans une démarche de zombie. Tu aperçus de la bave s’écouler de sa lèvre inférieure.

« Pas touche ! » grondas-tu en repoussant l’armurière qui par son geste, te fis les yeux de biche pour que tu cèdas à son caprice. Tu levas l’un de tes sourcils et tu effectuas un pas en arrière. Puis soudain, tu reçus une illumination… « Tu peux la regarder et tout ce qui va avec à une seule condition Freya. Accepte de bosser pour moi. »

« C’est d’accord !! » hurla de bonheur la demoiselle qui vola de ton holster ton arme de prédilection sans se soucier de ce que tu comptais faire de l'armurière. Tu l’entendis déverser des tas de rumeurs, d’histoires à son sujet dans une vitesse ahurissante. Tu comprenais que les un tiers de ses paroles…

Pendant ce temps, Ginger t’applaudit sur cette manipulation que tu venais de réaliser. Elle-même n’aurait pas fait mieux. Tu remontas encore plus dans l’estime de ta partenaire de crime. Levant tes mirettes carmines au ciel, tu recentras ton attention sur Freya. Le malheur de ne pas l’avoir surveillé te tombas dessus comme le ferait une gifle sur ton visage. L’armurière venait de démonter en plusieurs pièces Lilith la Faiseuse des Veuves…

Après une bonne dispute entre toi et Freya, tu appris que ton arme d’exception avait besoin d’une bonne maintenance. Grâce aux soins apportés par l’infirmière de Lilith, tu pouvais à présent appuyer sur la détente sans forcer. Le barillet ne se bloquait plus et la lourdeur de ton jouet n’était plus que de l’histoire ancienne. En fait, Freya venait de redonner une seconde vie à cette arme qui n’était plus qu’une antiquité.

« Si yé comprends bien, tu mé donnes un travail en compagnie dé Ginger ? » Elle inclina son chapeau en guise de salutation. « Yé suis enchanté de té connaître. Si tu mé laisses bidouiller ton pistolet, nous serons les meilleures copines du monde. » Elle sautilla de joie lorsque Ginger balança son revolver à sa nouvelle associée. « Bon du coup lé chariot c’est lé magasin c’est ça ? L’espace est suffisant pour en faire mon atelier. Par contre, moi jé né pas de cheval pour tirer la carriole. »

« Je vous confie Orphée. » dis-tu en orientant ton pouce sur la porte de sortie de la cabane. Wanda n’en croyait pas ses oreilles, même choses pour tes employés. Tu soupiras longuement, acceptant un fait que tu ne pouvais plus ignorer. Être pirate c’était bien, mais ce n’était pas fait pour ta jument. La moindre attaque dans le bateau où tu pouvais te trouver signait l’arrêt de mort pour ton équidé. De plus, elle se plairait à rester sur Hat Island. « Je vous fais suffisamment confiance pour vous céder mon premier trésor. J’ai décidé d’être pirate pour devenir la Reine du tir. Voguer sur les mers n’est pas fait pour un cheval. Autant qu’elle reste en sécurité avec vous. Et si jamais…vous n’arrivez pas à la gérer…ma grande sœur Annie qui doit être Juge à présent pourra s’en occuper. »

Avouer cela te soulagea d’un poids bien que tu n’avais pas fait tes adieux envers ta jument Orphée. Néanmoins, accepter le fait de te séparer provisoirement de ton cheval te donnas un sentiment de légèreté. Tu sentis des larmes couler depuis tes rubis. Ça te déchirais déjà le cœur de confier Orphée à tes deux partenaires de crime. Maintenant, tes aventures allaient s’écrire sans elle. Pendant que Wanda t’enlaça pour tenter de te remonter le moral, tu présentas le ventre de ta main pour que ton membre fut frappé par ceux de Ginger et Freya. Le projet Calamity Arms Compagny fut né ! Ginger devint la Colporteuse. Freya reprit son métier d’armurière. Toi, tu te transformas en grande patronne, en directrice de ce magasin ambulant tout en fournissant le chariot ainsi que ta jument, tout en déversant les berrys que tu possédais pour investir dans ce projet…

Tu mis longtemps à faire tes adieux à Orphée, une bonne heure à la cajoler de tes caresses et d’un brossage bien mérité. Tu ne pouvais pas arrêter ta tristesse de devoir te séparer de ta merveilleuse amie. Tu l’avais élevé depuis ses premiers mois de naissance, à la voir grandir petit à petit, tout en lui donnant tout l’amour dont elle avait besoin. C’était presque ta fille, ton premier enfant qui allait galoper sans que tu sois avec Orphée…

Lorsque la customisation du chariot fut terminée, si bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, tu décidas de partir avec ta fille en donnant les rênes à tes employés. Ton petit commerce n’était pas aussi imposant qu’Hector Gabril, mais c’était le début de ta conquête d’Hat Island. D’ici quelques temps, quand tu auras suffisamment de moyens et surtout de force, les Chapeautés raconteront que Jaina Rosenberg sera la grande patronne de l’île…


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