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Ce sont les résultats qui comptent ! [PV Ada]

Cela faisait maintenant plusieurs mois que je résidais dans cette nouvelle cellule. Ce n’était toujours pas le grand luxe, un simple matelas, un miroir et des murs qui semblaient légèrement mieux insonorisés, voilà le confort auquel j’avais désormais le droit. A en juger par la longueur du couloir où ma cellule se trouvait, il ne devait pas y avoir plus d’une quinzaine de pièces dans cette partie de l’étage, nombre coïncidant plus ou moins avec le total de survivants aux épreuves auxquelles j’avais pu participer il y a quelque temps déjà. Depuis, il y avait eu quelques changements dans mon quotidien, à commencer par un sommeil que je retrouvais progressivement. De plus, nous mangions davantage à notre faim et une espèce de zone d’entraînement était mise à notre disposition entre certaines tranches horaires. Là-bas, il était possible de s’entraîner physiquement avec tout type de machines, dont l’utilisation ne me paraissait pas forcément intuitive. A défaut de tout comprendre, je me contentais la plupart du temps d’utiliser des poids, repoussant des limites que je n’aurai jamais imaginées il y a quelques mois de cela.

Certes, mon nouveau physique robotique aidait sans aucun doute, mais mon mental semblait s’être également conditionné pour me faire survivre par tous les moyens. Désormais, c’était tuer ou être tuée. Nous n’étions pas dupes entre survivants, ces mois de repos qui nous avaient été accordés, n’étaient uniquement dû qu’à un manque de cobayes pour poursuivre leurs expérimentations. Il n’y avait aucun doute que dès lors qu’une nouvelle vague de gagnant arriverait, notre “paisible” quotidien prendrait fin. Chaque prisonnier vivait l’expérience à sa manière, certains cherchant à se sociabiliser et à s’unir, d’autres en tentant de s’attirer la bonne grâce des gardes et scientifiques. Pour ma part, je préférais ne pas trop me mêler aux autres. Je souhaitais simplement sortir d’ici et reprendre mes activités d’artiste aussi vite que possible. Il m’arrivait parfois d’étaler de manière plus ou moins harmonieuse la nourriture qui passait par une trappe, me rappelant de cette époque où je pouvais profiter librement du plaisir de parcourir une toile avec la tête d’un pinceau. Il allait sans dire que mes conditions de détention s’étaient bien améliorées en comparant au calvaire que j’avais pu subir à mon arrivée. Si je me mettais à imiter certains détenus, j'aurais pu même avoir quelques passe-droits, me permettant de circuler plus ou moins librement dans le complexe, certaines zones et étages restant totalement interdits d’accès. Mais j’avais suffisamment joué les lèches-bottes dans l’aristocratie de Tricastin pour m’y abaisser à nouveau désormais. A partir de maintenant, je serai moi-même, quoi qu’il m’en coûte.

Ce matin, je me dirigeai comme à mon habitude vers la salle d’entraînement, croisant plusieurs cobayes sur la route. Cependant quelque chose clochait, comme si tout le personnel s’affairait à quelque chose. Les pas dans les couloirs étaient désormais des enjambées et les gens se bousculaient parfois sans prendre même le temps de se retourner. Certes, ce lieu n’avait jamais eu grand chose d’accueillant ou de distingué, mais c’était la première fois qu’une telle ambiance régnait. Soudain, les haut-parleurs se mirent à grésiller.

“- Tous les détenus du second étage sont priés de se rendre dans leur cellule, une nouvelle vague d'opérations sera effectuée sous peu.”

En voilà une voix qui m’avait manqué. On dirait que ma séance de sport coupait à court, je me dirigeai à nouveau vers la pièce fade dont je venais à peine de sortir. La porte claqua derrière moi et les minutes se faisaient longues, sous couvert des cris au loin de mes voisins de cellule qui passaient sur le billard. Puis mon tour arriva, annoncé par les verrous se désenclenchant. J’avais beau ne pas avoir envie d’avancer, les gardes m’escortant faisaient crépiter leurs armes électriques dans mon dos, moyen de pression plutôt efficace à en juger l’accélération soudaine de ma marche. Depuis mon arrivée et mes premières prothèses, je n’étais pas repassée dans cette salle qui ne m’avait nullement manqué. Le sang encore à moitié liquide tapissait les bâches au sol, alors qu’on me mit un bout de bois épais entre les dents et que les multiples scies s’échauffaient. J’aurai aimé assister plus longtemps à cette scène, au moins pour en comprendre les tenants et aboutissants, mais ce furent mes derniers souvenirs, la douleur que je ressentis à l’épaule me plongeant dans un coma de courte durée. A mon réveil dans ma cellule, mes bras me semblaient engourdis et en les regardant davantage, de fines crevasses pouvaient y être décelées, bien que j’en ignorais encore leur utilité.

“- Les opérations sont désormais terminées, veuillez vous préparer à entrer dans le rang et à suivre les gardiens attitrés” reprenaient les haut-parleurs.

Je m’exécutai alors, attendant dans une angoisse non dissimulée, et visiblement partagée par mes voisins.

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- "Vous allez voir ! Nous progrès sont significatifs !" Clamait l'homme en blouse au coté de l'agent, Nayli.

Ada avançait d'un pas assuré. Un rythme rapide cherchant à reste au niveau du scientifique passionnée et impatient. En même temps, il y avait de quoi. Aujourd'hui était temps d'inspection. Le gouvernement était à l'origine de ce laboratoire, finançant une partie des locaux et du matériel, fermant les yeux sur les kidnapping et noyant les affaires de disparition pour permettre la continuation des expérimentations dans cette zone. Maintenant, il était temps de savoir si tout cela avait valu le coup ou si le gouvernement ferait bien de brûler cet endroit avant qu'on y découvre son implication. Il pourrait toujours se tirer de cette situation en voyant une troupe marine raser la zone et pointer la folie du scientifique Nayli si jamais les choses venaient à être décevante plus que de raison. Et pour en juger, c'était Ada qui avait été envoyé, secondé par un autre agent du Cipher Pol 5 : l'agent Caïman. Réservé et aussi calme que la Kindachi, la jeune agent restait en retrait derrière le duo, rédigeant tout ce qu'elle voyait sur un carnet.

- "On a déjà fini une section d'entrainement et de nombreux éléments sont ressortis du lot." Disait Nayli pour essayer d'assurer à Ada l'intérêt de son projet. "Je pense qu'avec un peu plus de temps ... et de moyen ... nous pourrions passer à la vitesse supérieure et enfin dépasser les performances des pacifitas actuels."

La guerre contre les pirates et la révolution. C'était cela la seule raison d'existence de ce laboratoire. Une recherche perpétuelle d'amélioration de l'équipement du gouvernement pour chasser les empereurs et détruit l'armée révolutionnaire. Mais l'air d'Ada se faisait que plus méfiant. Elle doutait sérieusement de ce qui avait pu être créé dans ce laboratoire jusqu'à présent. Le rythme soutenu les avait amené directement au grand couloir donnant sur les cellules des sujets fétiches du scientifique. Et alors que des matons les faisaient s'aligner, le scientifique les arrêta pour présenter ses créations. Il les articulait comme s'ils s'agissaient de simple pantin et pour certain, leur absence de réaction laissait penser que cela était bien le cas :

- "Regardez ça ! C'est ma tendre Machina." À ces mots, la femme sourit. "Elle est ma plus belle réussite. Regardez ces griffes puissantes ! Elle peut éventrer des plaques de métal d'un seul coup !"
- "Hmm."


Une réponse neutre d'Ada qui passait devant en regardant à peine la cyborg présentée par le scientifique. Une réussite ne suffisait pas à garantir la pérennité du projet. Derrière elle, l'agent Caiman écrivait avec rapidité les échanges qui avaient lieu et entamé déjà le rapport pour le moment peu reluisant sur le laboratoire. Le regard émeraude et charbonneux d'Ada se posait sur les différents cobayes alignés alors qu'elle marchait d'un pas lent pour remonter le couloir et les passer les uns après les autres. Puis elle s'arrêta prêt d'une jeune femme blonde. Son corps meutrie laissait des spammes musculaires trahir la douleur qu'elle devait ressentir. Surement dû à de nouvelle opération toute fraiche. Cela donna le sourire à l'agent, un peu d'action ne serait pas pour lui déplaire.

- "Je voudrais les voir à l'œuvre." Dit-elle, ordonnant presque par son regard sévère au scientifique de lui proposer des affrontements entre cobayes.
- "Cela tombe bien ! Ils viennent de subir un traitement que l'on a pas encore pu évaluer." Annonça-t'il avec joie. Puis il se tourna vers les gardiens en hurlant : "Envoyez les tous dans l'arène ! On entame la deuxième phase des affrontements."

Puis, tout en retrouvant son calme, il invita les deux agents du Cipher Pol à les suivre au poste d'observation pendant que les matons guidés les cobayes dans la zone d'affrontement.
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Voilà que je me faisais reluquer par une femme que je n’avais encore jamais aperçue ici depuis mon arrivée. Avaient-ils besoin de plus de personnel soudainement ? Pour autant elle semblait exercer une certaine forme d’autorité sur l’équipe de scientifiques, son ton froid et son regard perçant accentuaient cette pression. Après m’avoir scrutée de fond en comble ce qui m’a paru être un clin d'œil, elle ordonna au scientifique de passer à l’étape suivante, un sourire en coin.

Alors que nous pénétrions dans une grande salle peu éclairée, les hauts parleurs s’activèrent.

“- Et maintenant vous allez assister au génie de nos scientifiques, contemplez l’arène modulable !”

Au même instant, des spots lumineux s’allumèrent de part et d’autre de la pièce, révélant le hangar où nous nous trouvions, ainsi qu’une grande scène de plusieurs centaines de mètres de dimension. Cette dernière se sépara en son centre, sur toute sa longueur, et dans une cacophonie mécanique, couplée à une fumée s’échappant mais qui ne semblait alerter personne, un décor boisé fit progressivement son apparition, s’élevant lentement à notre niveau. Cet endroit possédait définitivement de quoi en surprendre plus d’un.

“- Alors, ça en jette n’est-ce pas ? Je me suis inspiré de l’Archipel vert pour celle-ci, impressionnant hein ?”

Le scientifique en chef semblait parler aux agents qui étaient restés à ses côtés et s’il y eut une réponse de leur part, celle-ci ne parvint pas jusqu’au micro.

“- Comme vous avez pu le constater, vous avez récemment été équipés de nouvelles prothèses, cette fois-ci à un but purement offensif. Cette grande surface semblable à une jungle tropicale sera votre premier lieu d’affrontement. Démembrez, transpercez, découpez,vous êtes désormais tous réparables après tout. La première étape prendra fin lorsqu’il ne restera plus que deux survivants en mesure de combattre. Nous vous réparerons avant de poursuivre, alors ne vous ménagez pas.”

Je me disais bien que ces derniers mois avaient été étonnamment calmes, presque agréables. Il reste que je ne savais toujours pas ce qui avait modifié dans mon corps. Mes bras étaient définitivement différents. Leur poids n’était plus le même, et les cicatrices qui s’y trouvaient précédemment avaient désormais disparu, signe que les membres entiers semblaient avoir été remplacés. Il me restait encore à comprendre leur fonctionnement et à en juger par les mines des autres cobayes, je n’étais pas la seule dans cette situation. Qui sait quel genre d'arme ces fous ont pu m’implanter. Les gardiens nous firent signe d’avancer dans l’arène, qui fut aussitôt emmurée par des parois de verre épais.

Nous étions de nouveau enfermés, mais cette-fois il allait falloir se battre pour survivre. Bien qu’on nous ait spécifié que nous serions réparés dans tous les cas, l’emporter sur ses adversaires impliquait normalement d’être moins blessée que les autres, et c’était bien ce que je visais.

Les lumières s'éteignirent brusquement et j’en profitai, comme les autres, pour me nicher dans un coin de l’arène. La luminosité ambiante commençait à s’améliorer, mais rapidement celle-ci se figea, me forçant tout de même à devoir plisser les yeux pour distinguer quoi que ce soit. Peut-être cela était-il dû à mon opération soudaine, mais mes yeux commençaient à me démanger puis à me brûler. Lorsque je les ouvris à nouveau, je distinguai au loin des formes étranges, bougeant légèrement, d’une teinte plus ou moins rouge. Je voulus plisser les yeux, mais cette fois-ci la forme se rapprocha rapidement de moi. Cependant elle ne semblait pas avoir bougé d’un pouce. En baissant le regard sur mes mains, je compris que mes pupilles avaient grossi ce que j’apercevais. On dirait bien que j’étais tellement préoccupée par mes bras que je ne m’étais même pas rendu compte qu’ils avaient de toute évidence remplacé mes yeux. Ils n’avaient vraiment aucune gêne.

Cependant mon amour propre à nouveau bafoué allait devoir passer au second plan. Pour l’instant, il me fallait survivre et chasser en même temps, et je semblais avoir les outils nécessaires à cela désormais. Je tentai de passer un ongle dans la crevasse de mon bras droit, veine tentative de soulever ce qui semblait être une plaque pour dissimuler un mécanisme. Rien n’y faisait, je devais me concentrer, me souvenir de comment j’étais parvenue à activer mes réacteurs ou mes prothèses de jambe. Une gymnastique musculaire comme cérébrale à laquelle je ne m’habituerai jamais.

Les minutes passaient alors que je surveillais mes alentours tout en me concentrant sur mon bras. Après moults essais peu concluants, la plaque de métal coulissa sur le côté, puis se déplia une sorte de petit bras articulé au bout duquel se trouvait une lame encore plus longue que mon avant-bras. Voilà mes outils de chasse désormais. Je tentai rapidement de la rétracter puis de la sortir à nouveau, je commençai finalement à prendre le pli. Que la chasse commence.

Alors que j’avançais à pas feutrés, je me doutais bien que mes adversaires disposaient au moins d’un équipement similaire au mien. Cela ne voulait en aucun cas dire que j’allais prendre plus de précaution, mais plutôt que je devais m’attarder sur le fait de les désarmer aussi bien que possible. Si mes souvenirs étaient bons, nous étions une dizaine de personnes, cela faisait donc huit personnes à mettre hors d’état de nuire. A en juger par les cris qui résonnaient à l’autre bout de l’arène, je n’allais pas avoir besoin de m’en charger seule et c’était tant mieux. Si mon physique s’était fortement amélioré ces derniers mois, mon endurance laissait encore à désirer, surtout que je semblais dépendre du rayonnement de mes lampes de chambre pour me remplir d’énergie.

La première cible n’était plus qu’à quelques mètres. Ce dernier avait sorti une multitude de fines dagues, sortant de son dos tel un hérisson. Je n’avais clairement pas envie de m’attaquer à lui par derrière. Il restait recroquevillé, les mains sur la tête, mais d’après ses mouvements il m’avait entendue. Seulement, il n’avait même pas tourné la tête vers moi, ne disposait-il pas d’une vision accrue comme moi ? Peu importe, ce n’était plus mon problème, alors que je tranchais à travers ses genoux ressortant de sa position accroupie. Je lui assénai une série de coups de poings, mes lames abîmant davantage son visage à chaque aller retour, jusqu’à ce qu’il ne donne plus signe de vie. Si peu n’avait pas pu le tuer, si ? Auquel cas il ne méritait pas de survivre à cette épreuve.

Je devais à présent prendre garde, les cris du cobayes avaient sans doute alerté tous les survivants à proximité, révélant grossièrement ma position. Au loin, je parvenais à apercevoir une figure sautant d’arbre en arbre, bondissant sur ses proies et les neutralisant sans aucune difficulté. Je reconnus sans grande difficulté le sourire sadique de Machina. Plus loin je m’en tenais, plus j’avais de chances de m’en sortir. Fort heureusement, elle semblait avoir déjà de quoi s’occuper dans sa zone de l’arène.

En me retournant, je constatai une forme inerte au sol. En m’approchant je compris qu’il s’agissait d’un prisonnier inconscient, donc la nuque semblait en mauvais état. Sans crier gare, la branche au-dessus de moi laissa apparaître une autre cobaye, dont la main ressemblait à une masse d'armes. Je tentai de bloquer le coup en croisant mes lames, mais le choc était trop lourd, je me retrouvai à faire plusieurs roulés-boulés sur quelques mètres en arrière. Cette épreuve n’allait pas être aussi facile que prévue.

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Ils étaient arrivés dans une grande pièce au paroi de métal. Il faisait un peu plus froid que dans le reste du laboratoire tirant un frisson à Ada. Devant elle s'étendait une épaisse vitre dévoilant l'arène. Le scientifique finit son speech avant de retirer son doigt de l'interrupteur du haut-parleur pour se tourner vers les deux agents du cipher pol.

- "Vous allez voir, vous serez impressionné."

Impressionné par un gâchis de moyen flagrant. Lorsqu'il avait dévoilé avec fierté cette forêt qui allait devenir le lieu d'affrontement des cobayes, Ada avait adressé un regard discret à l'agent Caïman. Cette dernière s'était alors empressé de noter en détails l'installation superflue et couteuse qui s'étendait devant elles. Après tout, elles étaient là pour faire un rapport précis et juste de la situation. Pas pour être impressionné par des chiens se disputant leur survie. Même si ce genre de spectacle plaisait à Ada. Un petit côté sadique venant de son père surement.

- "Nous allons pouvoir suivre leur progression grâce aux différents points de vue."

Sur ces mots, le scientifique poussa un levier vers la droite et la pièce dans la quelles ils se trouvaient se mire à bouger. D'abord déstabilisé, Ada grogna. Puis elle attrapa l'homme par sa blouse, serrant fort ses doigts, le regard menaçant. Derrière elle, l'agent Caïman s'était déjà mis en position pour se préparer à affronter les gardes qui patientaient dans la pièce. La tension était monté d'un cran et ce fut les paroles du scientifique qui ravisa les agents :

- "Calmez-vous, j'ai seulement fait bouger la pièce vers un autre bords de l'arène." Ada desserra sa prise, laissant le scientifique remettre les pieds à plat. "Je voulais vous montrer les performances de Machina."

L'agent Viper restait méfiante mais elle relâchait l'homme pour se tourner vers ce qu'il avait commencé à lui pointer du doigt. La jeune femme vu plutôt découpez les prothèses métalliques de ses adversaires comme s'il s'agissait de bout de papier. Ses griffes imposantes perforaient le métal avec facilité. Nayli appuya sur un nouveau bouton, ce qui fit disparaitre une rangée d'arbre brouillant la vue des spectateurs. Il semblait contrôler chaque aspect de l'arène comme il le voulait. Tout cela était méticuleusement pensée. Un nouveau regard vers l'agent Caïman pour que cette dernière viennent gratter quelques mots de plus sur ce bouton avant qu'Ada ne fut attiré par des mouvements plus loin. Sans demander, elle bougea le levier pour faire tourner la pièce autour de l'arène et venir se placer non loin d'un nouveau combat. La jeune fille blonde venait de molester avec ses lames un cyborg épineux et avait entamé un nouvel affrontement.

- "Qu'est-ce qui vous fait croire que ces améliorations sont plus performantes que les Pacifistas actuels ?"
- "Les améliorations n'ont pour but que de transformer le corps pour le rendre plus performant. Ici, mon but est de créer des supers soldats ! Pas de vulgaire machine sans conscience et qui rouille à la moindre pluie."


Devant cet esprit de survie vif de la jeune cobaye, Ada ne pouvait s'empêcher de se demander si justement, l'aspect "sans conscience" des pacifistas n'étaient pas le côté le plus intéressant. Car sans conscience, pas de trahison.
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Je me remettais doucement de ce coup assommant qui avait laissé un sacré impact au niveau de mon épaule gauche. Masse d’armes contre lames, il n’a pas à dire que je n’avais aucune chance en combat frontal. Mais je semblais disposer d’un certain avantage de mobilité, mon adversaire peinant à courir si je me fiais à son allure. Peut-être était-elle blessée ou épuisée, le fait était que j’avais encore des chances de l’emporter. Je devais me servir de mes autres prothèses pour prendre le dessus. J’inspirai, puis en accumulant pendant plusieurs secondes l'air dans mes propulseurs, je me mis à courir en arc de cercle autour d'elle quelques dizaines de mètres nous séparant. J'attendais une ouverture, un moment d'inattention, une maladresse, que sais-je, une faiblesse à exploiter.

Je vennais de couper la vision directe entre mon adversaire et moi en m’alignant derrière une tripotée d'arbres, c'était l'occasion idéale ! Il me suffisait de prendre de la hauteur et de fondre sur ma cible pour m'en débarrasser rapidement. Je courrai vers l'arbre le plus proche, je concentrai l'air comprimé et au moment de tout lâcher, une lame fusa droit dans le sol, à quelques centimètres de mes pieds. Ça, c'était gênant. J'avais comme cette désagréable sensation d'avoir fait fausse route, d'avoir avalé par le mauvais trou. Là où se trouvait ma lame quelque secondes plus tôt, se trouvait le bras articulé qui la soutenait, de l'air pressurisé s'en échappant encore. Il fallait vraiment qu'ils pensent à fournir une notice ces foutus scientifiques, me dis-je en regardant l'extérieur de la cage avec incompréhension.

Je m’efforçai de retirer la lame enfoncée dans le sol. À en juger par son extrémité, il semblait aisé de la remettre à sa place d'origine, chose que je fis dès lors que je parvins à l’extraire de la terre. Si tout allait bien, je disposais encore de cet effet de surprise, ma maladresse ayant été masquée par les feuillages et troncs environnants. Cependant cette nouvelle capacité venait de me donner une idée. Je ne pouvais clairement pas gagner un affrontement frontal, mais dans un combat à distance je possédais toutes mes chances. Je fis quelques essais, et cette fois je parvins à distinguer mes propulseurs de mes lames lors de l'éjection de l'air comprimé. Je me hâtai de sauter dans un arbre, quelques secondes avant que mon adversaire n'atteigne son niveau. Je croisai mes cuisses autour d'une branche épaisse, la tête vers le bas, suspendue à un peu moins de dix mètres de hauteur. Je laissais pendre mon bras droit, l'alignant avec mon regard afin de viser au mieux. Inspiration, expiration.

“- Ta mort… vient du ciel !" lui annonçai-je, en tirant à pleine puissance une lame, transperçant le crâne qui venait de se relever en m'entendant parler.

La cible tomba sans réaction, totalement neutralisée par le coup. Comment est ce que j'allais pouvoir extraire la lame qui semblait même s’être enfoncée jusqu'au torse de la victime. Après plusieurs tentatives pour l’extraire en tirant dessus, en vain, je me résolus à tenter par la faire sortir de l'autre côté. Ainsi, dans un coup de pied magistral propulsé par l'air comprimé, je m’abattis par dessus la lame, la faisant passer au travers du dos de la dépouille dans un craquement satisfaisant.

Je replaçai la lame alors que j'entendis comme une bête me foncer dessus, finissant par me plaquer au sol. C'était évidemment Machina. Je vis les griffes de cette dernière levées au dessus de moi, et au moment où elles allaient s'abattre sur ma gorge, les projecteurs s'allumèrent sans prévenir. La première épreuve était terminée.

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La lumière éclairait l'ensemble de la forêt. Quels arbres de plus étaient abaissé d'un geste par le scientifique alors qu'il faisait à nouveau tourner la pièce autour de l'arène pour venir assister à ses deux dernières concurrentes encore debout. Beaucoup était mort dans cette démonstration. la cyborg Machina avait tracé une route de sang, déchirant en deux nombres de cobaye avec une sauvagerie presque inégalée. Et si sa puissance flagrante semblait faire plaisir au scientifique, Ada n'était que plus méfiante du projet. Il en avait tant sacrifié, mais elle se doutait pourquoi. Il suffisait que l'un convainc pour assurer la poursuite des investissements du gouvernement. Alors il avait tout à gagner à faire dans le sensationnel.

- "Bravo ! Bravo !"

On pouvait entendre les applaudissements des gardes au travers des haut-parleurs.

- "Vous avez été parfaite !" Ajoutait-il avec un grand sourire.

Puis il se tourna vers les deux femmes à ses côtés. L'agent Caïman regardait interrogative le scientifique avant de se tourner, tout comme Nayli, vers l'agent Viper. Cette dernière gardait son regard sur les deux finalistes. Quelque chose l'intriguait. Cette jeune femme blonde était bien inventive et persévérante. Elle se battait comme une panthère, patiente, agile. Alors que cette Machina n'était qu'un ours barbare. Deux styles bien différents, mais un seul lui semblait intéressant. Car si tout casser avec violence était le but recherché, alors le gouvernement n'avait pas besoin de ce laboratoire, il avait déjà la marine d'élite.

- "Abaissez la vitre."

Sans adresser un regard, Ada continuait d'observer les deux femmes qui avaient finit par s'écarter l'une de l'autre sous l'annonce de la fin des combats. Le scientifique, lui, affichait un air interrogatif, tout comme l'agent Caïman. L'agent Viper se tourna alors vers eux avant d'ajouter :

- "Si vous ne pouvez pas la baisser, je vais la briser."

Une menace sans réelle fondement car Ada savait pertinemment que ce scientifique, avec ce besoin constant de sensation, de théâtralisation et de mise fantasque avait forcément un bouton pour baisser cette vitre qui les séparait de l'arène. Pourtant, devant l'absence de réaction de l'homme, elle se mit en position, prête à écraser son poing dans le verre avec force.

- "Attendez !"

Le scientifique ne pouvait pas vraiment se permettre de frustrer l'agent ou même que cette vitre soit détruite. Chaque fond comptait. Pourtant, c'était à contre cœur qu'il appuyait sur un des nombreux boutons de son tableau de bord et que la vitre, dans un crissement, s'abaissa. L'agent Viper sauta alors dans l'arène, s'aidant du geppou pour amortir sa chute par de petit bond. Puis, au travers du Soru, elle se rapprocha de Machina. Une fois devant elle, elle lui saisit le visage d'une main, laissant un gaz empoisonné lui remplir les narines contre son grès. La surprise était tel que les coups désespérés de la cyborg pour se défaire de la prise d'Ada était facilement évité et que rapidement, elle tomba sur le sol dans un frcas métallique lourd.

- "Qu'avez-vous fait ! Machina !" Hurlait alors le scientifique du haut de son point d'observation.

Sa colère était palpable, autant que sa tristesse. Il semblait s'être vraiment attaché à sa cobaye. Pourtant, l'agent du cipher pol n'était pas inquiété. Elle n'avait fait qu'utiliser un poison soporifique de sa composition. Jamais elle ne se permettrait de mettre à mal un objet précieux du gouvernement. Car celle n'était que ça, des jouets au service du GM.

- "Calmez-vous ! Elle est seulement endormis."

Le ton de Ada était froid. Elle n'avait que faire des complaintes du scientifique. Elle, elle voulait tester et pousser à bout les capacités de la jeune fille restante. Elle se tournait alors vers elle, avant de disparaitre d'un coup, et réapparaitre sur son flanc gauche, le poing serré prêt à assener une droit violente.
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Alors que je pensais avoir droit à un moment de répit, comme annoncé avant que l'épreuve ne commence, la femme qui m'avait toisée de haut auparavant venait de faire irruption et de mettre Machina hors d'état de nuire. Alors que je comprenais à peine ce qu'il était en train de se passer, une rafale de coups de poings s'abattit sur mon flan gauche. Je n'eus ni les réflexes ni l'occasion de parer ou d'esquiver, et alors que je me récupérais mon souffle, l'ennemie s'était à nouveau dissimulée. Avais-je seulement le droit de répliquer ?

"- Eh, on m'explique ce qui se passe ici ? C'est pas ce qui était prévu, je suis censée faire quoi, la couper en deux ? Je suis pas sûr qu'elle soit d'accord pour se faire rapiécer dans votre labo insalubre !" criai-je à destination de la cabine où devait se trouver Omniscience.

"- Hmmm et bien il semblerait que l'agente ci-présente souhaite vérifier l'efficacité de nos expériences à travers un affrontement. Tu peux répliquer sans crainte et à vrai dire il serait même mieux que tu lui montres ton plein potentiel, mais évite de la tuer si possible, j'aurai du mal à justifier ça..." me répondit on à travers les haut-parleurs.

Qu'est ce qu'une agente venait faire ici ? Je n'avais pas prévu d'enchaîner les combats d'une telle manière, j'aurai préféré qu'on me répare au moins les dégâts visibles au niveau de mon épaule gauche et qui me faisait un mal de chien. La zone avait beau avoir été remplacée par de la taule, les terminaisons nerveuses ne semblaient étonnamment pas en reste. Mais ainsi soit-il, si c'était une bagarre qu'elle voulait alors elle allait être servie. J'activais ma détection thermique afin de détecter dans quel bosquet la vipère avait bien pu se fourrer. En réalité, la fourbe s'était dissimulée dans le feuillage épais d'un arbre au tronc relativement fin. Elle possédait un don pour se faufiler sans laisser de traces, je n'avais même pas entendu de branches craqueler lors de ma précédente chute.

Comme à mon habitude, je me mis à courir, accumulant l'air dans mes propulseurs. Une fois à sa portée, je dégainai mes lames et en les croisant, je découpai d'une traite le tronc, à une vitesse accrue par mes prothèses. Je devais faire attention à ne pas me faire contourner ou prendre par surprise, auquel cas je risquais de subir le même sort que Machina. Une balayette me frappa les mollets dans un bruit lourd et métallique et il ne faisait aucun doute que les deux femmes regrettaient que ce coup avait touché au but, en témoignait le "Aïe !" qui s'échappa de chacune de leur bouche. Malgré un déséquilibre suite à l'attaque, je parvins à me stabiliser pour atterrir sur un genou.

"- Bon, on peut se battre pour de vrai ou on continue de se tourner autour ?" lui lâchai je d'un ton provoquant.

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Les prothèses métalliques étaient solides et Ada payait le prix de sa négligence. Elle s'était laissée emporter par de vieux réflexes et la douleur qu'elle ressentait lui remontée le long de la jambe et lui rappelait qu'elle était loin d'affronter un humain traditionnel. En deux flip arrières, elle avait rétabli de la distance entre elle et la cyborg alors que cette dernière se permettait une remarque provocante. Si l'agent du cipher pol était prête à nouveau à se fondre dans les ombres de la forêt, elle fut plus que touchée par les mots de son adversaire. Elle se redressa, ouvrant les mains comme l'invitant à venir se battre.

- "Soit." Répondit-elle sombrement.

Alors qu'en elle, la rage bouillonnait. Comme son père, elle était loin d'être insensible à la provocation. Surement que cela leur jouerait un tour un jour, mais pour le moment, elle était prête à apprendre à cette impertinente ce qu'il en coûtait de se croire meilleur que le gouvernement. Un épais gaz vert s'échappait de ses paumes, recouvrant petit à petit la zone autour d'elle. Prenant place entre les arbres et encerclant la cyborg, le compte à rebours était lancé et si la femme eut pour premier reflexe de placer ses mains sur sa bouche, elle finirait par tomber dans les vapes. Car elle était obligée de respirer.

*10*

Ada se refondit dans son gaz. Usant de sa tenue aux reflets verts et de sa vitesse pour passer inaperçu en se déplaçant autour de sa proie en déroute. Le combat frontal, la jeune femme le contrait avec fluidité et ses prothèses étaient loin d'être à sous estimer. Alors elle allait la jouer comme un vrai agent du cipher pol.

- "Qui es-tu Calypso ?" Demanda Ada depuis un coin de son gaz.

Ada connaissait son nom, le scientifique lui avait donné.

*9*

L'agent avait compris que la jeune femme usait de quelque chose pour la détecter facilement, mais cette fois, elle ne se permettrait pas d'attendre que la cyborg ait le temps de la repérer. Après chaques paroles, elle s'était déjà déplacée. Visant toujours à rester dans le dos de la femme. Cette dernière était sur ses gardes, au aguet, à chercher l'agent dans le brouillard.

- "Une pirate ? Une mafieuse ? Pire ... une révolutionnaire ?"

Ses questions étaient orientées. Pour Ada, il était clair que cette femme, résistant aussi bien à ses coups et survivant jusqu'à lors à ce laboratoire sordide, devait avoir un passé d'opposition au gouvernement et de combats.

*8*

Le regard de Calypso se tournait à nouveau vers la position d'Ada alors que cette dernière avait déjà bougé. Le gaz avait fini par remplir l'espace, s'insinuant entre chaque interstice. La main couvrant la bouche n'était plus suffisante pour protéger la blonde du poison se répandant doucement dans son corps.

- "Je suis peintre !" Répondit finalement la cyborg. "Je n'ai rien à voir avec vos conflits."

Il était vrai que ce laboratoire pouvait se permettre d'utiliser autres choses que des criminels en base pour leur recherche. Pourtant, là où Calypso avait tort, c'était que tous étaient concernés par les conflits qui secouaient le monde.

*7*

Ada en avait assez de faire mumuse. Et de tout évidence, son adversaire aussi.

- "Vient te battre !" Hurlait-elle.

Il n'y avait plus aucun doute possible, elle avait respiré du gaz. Alors quoi qu'il arrive, Ada finirait vainqueur. Il lui suffisait de ne pas mourir dans les prochains échanges de coup. Facile non ?

*6*

L'agent utilisa son soru pour se rapprocher de sa cible rapidement. La main ouverte, le bras tendu, elle arrivait à nouveau dans le dos de Calypso pour user de sa force et venir lui écraser le crâne dans l'herbe verte de l'arène. Pourtant, ses attaques étaient déjà devenues prévisibles et alors qu'elle sentait au bout de ses doigts les cheveux de sa proie, cette dernière se retourna avec hâte, une épaisse lame crépitante au-dessus du bras, qui chercha sans détoure à lui entailler le ventre. Rapidement, Ada fit quelques bonds en arrière, utilisant le geppou pour éviter le coup violent de la blonde. Elle se réceptionna quelques mètres plus loin, posant un genou à terre pour observer, au même titre que la cyborg, cette nouvelle capacité qu'elle découvrait autant l'une que l'autre. Un regard à la fois surprit et à la fois inquiet naissait sur le visage de la cobaye. Il était clair qu'il s'agissait du genre de chose qui pouvait être craint d'une simple peintre. Mais Ada en avait vu assez pour qu'une lame chargée de foudre ne l'impressionne.

*5, 4, 3*

Les secondes passaient rapidement et les coups s'enchaînaient toujours. À chaque tentative d'Ada, Calypso avait une réponse. Elle avait maintenant sorti deux lames crépitantes, tranchant l'air à chaque approche de l'agent. La cobaye avait clairement fini par s'adapter aux méthodes du cipher pol et Ada se retrouvait face à une terrible désillusion: elle était si prévisible. Et pour cause, elle affrontait rarement des adversaires qui savaient qu'ils en étaient. Généralement, les poisons glissés subrepticement dans les collations des cibles étaient bien suffisants pour en venir à bout. Mais ici, elle était contre un humain désireux de vivre de toute son âme. Et l'instinct de survie était quelque chose de fort. Elle en savait quelque chose.

*2*

La frustration commençait à atteindre l'agent du cipher pol. Elle avait fait un bond depuis les arbres embrumés, fondant sur sa proie depuis les airs. Pourtant, d'un coup de lames électrisées, la cyborg l'avait repoussé. Elle se sentait désarçonnée. Mais la réponse était sûrement toute simple. Le peu de respect qu'elle accordait à la cobaye et la rage bouillonnante l'empêchait de voir ce combat comme sérieux. Les premiers coups échangés lui avaient assuré qu'elle était plus forte que sa cible et l'égo l'avait transite. Calypso se battait avec la rage de vivre alors que Ada ne reconnaissait à peine son existence. Un orgueil familial qui l'empêchait de se battre au maximum de ses capacités.

*1*

Elle la vit, cette ouverture dans la garde de la cyborg. Cette dernière venant de faire un pas en avant, toussotant à force de respirer le gaz empoisonné de l'agent Viper. C'était maintenant sa chance, car si ses attaques avaient échoué jusque là, elle commençait à s'adapter au contre coup que cherchait à lui infliger sa proie pour chaque approche. À nouveau elle s'approchait dans le dos et à nouveau la cyborg l'avait vu venir. Se tournant avec hâte, ses lames toujours crépitantes d'éclairs bleutés, la cobaye vint assener un coup horizontal. Ada l'avait vu arriver, elle se baissa rapidement, contenant son envie de lui coller une nouvelle balayette pour éviter de se briser la jambe sur le métal. Une fois le mouvement de son adversaire terminé, Ada se redressa en dressant le poing, collant un uppercut dans la mâchoire encore biologique de la jeune femme. Un mouvement de recul prit Calypso alors qu'un nouveau coup de poing fusait dans sa direction.

*0*

Calypso tombait sur le sol dans un fracas métallique. Son corps devait depuis longtemps être rempli de modifications cybernétiques. Ada haletait avant d'amener une main à sa taille. Du sang coulait entre ses doigts. Sans qu'elle s'en aperçoive, une des lames rétractables de son adversaire avait fini par l'atteindre, lui perforant la peau et déchirant quelques muscles. La douleur pulsait à travers son corps et seul son orgueil en était responsable. Elle cracha le sang lui montant dans la gorge alors que le gaz se dissipait enfin. C'était loin d'être une victoire totale. La cyborg avait tenu le coup mais n'était pas une combattante.

- "Je l'ai juste endormis." Désamorçait à nouveau Ada entendant déjà les complaintes du scientifique derrière la vitre. "J'ai besoin d'un médecin ... et qu'on m'indique la sortie."

Car maintenant il lui était inconcevable de remonter dans la pièce par le biais du geppou. Ada serrait les dents. La douleur était trop intense. Les éclairs de la lame avaient dû commencer à lui brûler les tissus au moment de la perforation. Elle ne voyait que cela pour que la douleur soit aussi intolérable.



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Je me faisais cribler d'accusations alors que le gaz emplissait légèrement mes poumons. Je tentais d'expulser de l'air avec mes propulseurs, mais pour en éjecter je me devais d'en aspirer, la solution était vaine. Alors que l'agente se fondait dans mon dos, je ressentis comme un frisson et en me retournant, je constatais une de mes lames couvertes d'électricité. Que me restait il à découvrir sur ces prothèses ? Si j'avais su activer cet effet plus tôt, mes chances auraient été bien accrues, mais maintenant, mes paupières se faisaient déjà lourdes, mais foutue pour foutue autant tout tenter. Les échanges se multipliaient et malgré l'environnement brumeux et opaque, mes yeux me permettaient de distinguer la silhouette de l'infiltrée. Si son poison était suffisant, pourquoi s'acharnait elle à venir à mon corps à corps, aurait elle était piquée dans son ego ?

Au moment où je touchai enfin ma cible, mon adversaire m'enchaîna plusieurs coups de poings qui me mirent K.O. A mon réveil, j'étais de retour dans ma cellule, avec un mal de mâchoire difficile à ignorer. Si je pouvais reconnaître un avantage à la taule, c'est qu'il est plus aisé d'encaisser les coups avec.  Et à en juger par mon épaule presque comme neuve, elle était également plus facile à réparer qu'un corps humain normal. J'eus quelques nausées, sûrement dues au poison que j'avais ingéré. Après avoir vidé mes tripes dans un coin de la pièce, une voix se fit entendre derrière la porte.

"- Il semblerait qu'elle se soit réveillée."

Je reconnus la voix sans difficulté, étant la dernière dont je me souvenais avant de m'évanouir. Alors elle était toujours là, je n'avais pas dû dormir si longtemps visiblement, quelques heures au mieux.

"- A quoi ça rimait cet affrontement ? Si vous voulez vous dégourdir les pattes alors allez à la salle d'entraînement comme tout le monde ! C'est pas juste, j'aurai clairement pas agi de la même manière si j'avais su ce qui m'attendait dans la seconde partie de l'épreuve." m'écriai-je.

"- Allons Calypso, calme toi, veux tu bien ? Certes ce n'est pas ce qui était convenu, mais tu ne t'imaginais pas l'emporter contre Machine de toutes manières, n'est-ce pas ? Tu t'en tires plutôt bien pour quelqu'un qui était censée l'affronter en un contre un, tu ne penses pas ?" me répondit Omniscience. "Et puis je pense que tu as du faire forte impression, qu'en dites vous ?" demanda-t-il à la femme au masque.

Ce sont les résultats qui comptent !

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Le regard de Ada détaillait la blonde. Son regard était sec mais elle ne lui portait aucun mépris, plutôt de l'intérêt. Si ce laboratoire n'avait pas su la convaincre comme créateur meilleur pacifista que ceux occupant déjà les rangs de la marine, elle devait reconnaitre qu'il avait réussi à sélectionner, par ses méthodes peu orthodoxe, des éléments à la rage de vivre impressionnante. Elle se tourna alors vers l'agent Caïman. Pendant ses quelques heures à penser sa plaie douloureuse, l'autre agent du cipher pol avait pris le temps de finir la visite des locaux et de noter les informations importantes sur son cahier. Elle ne laissait personne le lire, le repliant vers elle dès que les yeux curieux du scientifique essayait de subtiliser quelques phrases. Il devait être inquiet et stressé. Ses agissements étaient ceux d'un gamin impatient.

Ada lit alors les quelques informations supplémentaires que l'agent Caïman avait relevé. Salubrité des locaux : affreux. Traitement des cobayes : convenables. Qualité des améliorations : prometteuse. Conclusion : peu mieux faire. Sur ce dernier point, l'agent n'avait pas tord. Ada était d'accord avec les lignes relevés par sa collègue et lui fit s'avoir d'un signe de tête. Elle sentait le regard pesant du scientifique sur elle qui n'attendait qu'une seule chose, le verdique final. Alors avant de lui donner, Ada avait encore quelques questions à poser.

- "Que prévoyez-vous pour la suite ?"
- "Nous allons continuer les tests d'aptitudes physiques. Nous devons encore vérifier que les modifications corporelles n'aient pas altéré certaines facultés motrices ..."
- "Bien."
Coupa Ada.

Son regard émeraude se posa sur la captive. Elle avait vu ce qu'elle était venu voir. Elle repartait avec une blessure mais cela avait valu le coup. Un esprit téméraire à guider sur la voie du gouvernement mondiale, voilà ce qu'elle voyait en Calypso.

- "Je reviendrais." Ajouta-t'elle sombrement.

Le scientifique la remercia alors grandement, bien que son angoisse de la voir revenir restait palpable. D'ici là, elle espérait que Calypso ait de nouvelles choses à lui montrer.
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