Dans la vie, il y a qu'des cactus


Qu'des cactus

Les mini-aventures de Mr. Scarecrow
Chapitre 1 : Cactus Town, ou la ville aux mille-et-un chasseurs.



Je les voyais enfin au loin : les collines en formes de Cactus de Whiskey Peak.
Cette île, j’en avais entendu parler depuis de longues années. Et ce paysage était aussi merveilleux que dans mes songes. Sur le pont du navire apprêté par Robina et l’organisation, on me retrouvait rêveur et un peu niais, alors que tout le monde s’activait à terminer les préparatifs d’amarrage.

Ce fut comme un enfant que je déposai le premier pied au port de Cactus Town, la seule ville humaine de l’île et le quartier général de la Baroque Works. Ce qui était donc « mon chez-moi ». Enfin, ce qui allait l’être…

Alors que je commençais déjà mon itinéraire de touriste, m’arrêtant à tous les stands de nourriture locale - du cactus sous toute cette forme - le poids que je transportais sur le dos me rappela bien trop vite mes responsabilités.

Cette chose que je me trimballais, ce n’était pas un sac à patates, mais un homme momifié vivant par mes soins. Et il gigotait un peu trop à mon goût. Peut-être que les liens étaient trop serrés ? Ou que mes bandages l’étouffaient ? De toute façon, il fallait que je m’en débarrasse au plus vite si je voulais profiter pleinement de mon petit séjour sur l’ile. Un homme sage disait : ce qui est fait n’est plus à faire. Et mon pauvre dos me remercierait aussi de me débarrasser de cette charge au plus vite…

Mon sens de l’orientation légendaire et moi, nous nous aidions des passants et des autochtones pour trouver notre chemin. Bizarrement, bien qu’ils semblaient effrayés aux premiers abords par mon allure atypique et mon mystérieux colis, les civils devenaient beaucoup plus avenants une fois ma licence de chasseur sortie.
On jouissait d’une bonne réputation ici, et pour une fois, j’en avais aussi le droit ! Cactus Town me plaisait bien, finalement.

Poussant les portes battantes de notre majestueux quartier général, je posai ma marchandise encore gigotante sur le comptoir d’accueil.
L’homme derrière, un quarantenaire mal rasé qui fumait un cigare en potassant le journal du jour, me dévisagea. Il ne semblait pas vraiment étonné de la forme humaine de mon présent, et encore moins de ses signes d’activités.

- L’est bien beau l’paquet cadeau la. C’est quoi ?
- Bien le bonjour très cher collègue. Cet homme, enfin celui à l’intérieur des bandages, est un criminel activement recherché ! Lui répondais-je en posant son avis de recherche sur le comptoir et en retirant les rubans qui recouvraient son visage.

Mon hôte mit ses lunettes et compara scrupuleusement la prime et l’homme que je venais de déposer. Puis après quelques secondes de réflexions, se retourna et fouilla dans des casiers remplis de paperasse.

- Encore un qui vient m’faire chier quand j’lis peinard ma rubrique… Grommela le fonctionnaire. M’faut votre licence de chasseur et remplir ce formulaire… Disait-il en me tendant une feuille. Quant à lui, la… Son regard se porta une nouvelle fois sur l’avis de recherche. Il f’ra moins l’mariolle l’croque croque mitaine en cellule. Il décrocha son escargophone et appela une demi-douzaine de gardes qui vinrent récupérer mon précieux colis avant de l’emmener avec eux.

Ce cher et tendre monsieur m’invita donc à m’asseoir dans la salle d’attente pour remplir ce formulaire, ce que je fis expressément.
Heureusement que cet analphabète d’Alegsis n’était pas avec moi, sinon ils demanderaient de remplir le sien ! Cette pensée me fit sourire, puis je repris rapidement mes esprits et cochai les quelques cases du formulaire avant de le signer et de le retourner à son envoyeur.

«  - Avez-vous cause des dommages collatéraux durant votre capture, si oui, lesquels…
Avez-vous capturé le(la) criminel(le) seul(e) ?
Bla bla bla.
Bla bla bla. »


Le quarantenaire vérifiait à haute voix que j’avais coché toutes les cases en bonne et due forme. Puis, balança la feuille sur un tas d’autres formulaires.

- C’tout bon, v’la ta récompense mon grand, beau travail. Dit-il en me tendant un sac rempli de berrys. Soixante-dix millions, ça fait une belle somme. T’vas en faire quoi de tout c’pognon ?
- Et bien je compte reconstruire un parc d’attrac…
- Non, en fait, j’m’en fiche. Ah ouais ! D’ailleurs … Il m’arrêta net avant de fouiller de nouveaux dans ses tiroirs. Il commença par un rempli de lettres, et après quelques recherches, en sortie une. Puis fit de même avec un autre plein à craquer de Log pose. Voilà ta lettre de marque. Sacré coup d’filet, hein ? Mouais… Fit-il une pause en tirant une bouffée sur son cigare. T’as le droit a un joli Log Pose pour naviguer sur cette belle mer de tous les périls ainsi qu’un Eternal pour revenir ici. Puis, pendant que j’y suis, d’après ton dossier… Continua l’homme en refilant ses lunettes et en plongeant son regard sur un dossier qui portait ma photo… Mr. Scarecrow, drôle de nom d’code, tiens. Bref, voilà tes clefs pour ton nouveau navire, il t’attend au port. C’est une récompense qu’t’as pas encore pris, apparemment… Puis se retourna une nouvelle fois dos à moi en fouillant dans son bureau… Tu d’vrais avoir une promotion, pour l’moment j’garde ta licence et … Hein, bah l’est ou la momie ?!

J’étais déjà dehors. Soixante-dix millions de berrys, c’est vrai que ce n’était pas rien. Une lettre de marque en plus et quelques joujoux pour naviguer, c’était cool. Mais ce qui était archi cool dans tout ça, c’était mon nouveau navire !

Je n’avais même pas pris le temps d’écouter ce fonctionnaire de la Baroque Works finir son monologue que j’étais déjà, bras balbutiant, tournoyant joyeusement les clefs dans ma main et sifflotant une macabre mélodie, en train de me diriger vers le port de Cactus Town pour récupérer mon nouveau navire !


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Les mini-aventures de Mr. Scarecrow
Chapitre 2 : La Veuve Chanceuse, vaisseau fantôme ou épave flottante ?



- Euh … Excusez-moi ? Répétais-je timidement en tentant d’interpeller un charpentier du port.

C’était qu’ils avaient l’air vachement occupé les travailleurs ici, personne n’osait m’adresser la parole !
Et puis ils vadrouillaient dans tous les sens avec des planches sur le dos ou les poches remplies d’outils … C’en était presque agréable à regarder et me rappelait vachement les débuts du Cyan sur Logue Town.
Cette fameuse journée ou j’avais passé l’après-midi à rechercher la rachymen … Je ne pouvais m’empêcher de grommeler en me ressassant ce souvenir. Cette fois-ci, je n’allais pas passer pour un guignol, parole d’épouvantail !

J’attrapai de force le premier qui passait devant moi et lui tendis les clefs que le fonctionnaire m’avait gracieusement offert.

- Pour ça, c’est … C’est l’contremaître qu’il faut voir ! Me répondit-il apeuré et en pointant du doigt un homme au bout du chantier.

Je le remerciai chaleureusement de toutes mes dents pointues avant de rejoindre ce fameux contremaître.

- Excusez-moi monsieur le contremaître, on m’a donné ceci. Disais-je en tendant fièrement les pauvres clefs que m’avait refilé le mec de l’accueil.
- Ouaip … Et ? Me répondit le gros monsieur en tenue d’ouvrier.
- C’est la récompense pour un acte de bravoure, monsieur ! C’est la Baroque Works qui me les a données et …

Je n’eut même pas le temps de finir que le contremaître m’arracha la paire de clefs des mains. Il l’examina soigneusement avant de reprendre.

- Ils font chier ces bureaucrates, à croire que c’est une paire de clefs qui démarre un navire … Abrutis. Suis-moi le brûlé, on va r’garder tout ça. M’interpellait l’homme d’un signe de la main.

Nous entrâmes par la suite dans une cabine en bois aux abords du chantier qui semblait être son bureau. Il s’installa confortablement me laissant debout face à lui avant d’examiner de plus prêt la dite clef.

- Pour sûr, c’est une clef de cabine ! Maintenant, plus qu’à découvrir de quel rafiot elle provient !

Il l’observa de fond au comble, grattant la rouille qu’il y avait dessus et laissant place à une inscription.
De là, en comprenant l’origine de cette clef, le gros monsieur se mit à rire d’un ton gras, témoignage des quelques kilos en trop et d’une consommation excessive de boisson.

- Bwahahahaha ! Ils se sont bien foutu d’ta gueule les mecs des bureaux ! Allez, viens, me dit-il en me saisissant le bras, on va voir ton nouveau jouet.

Une nouvelle fois, je le suivis sans broncher. Le contremaître ne le savait pas, mais j’avais, au plus profond de moi, hâte de découvrir ce nouvel ami qu’était mon navire ! Rien qu’à moi.

On marcha quelques minutes au point d’en arriver à ce qui ressemblait à une casse. C’était un endroit rempli d’épaves, certaines flottantes, d’autres coulantes.
Il m’expliqua ce qu’était cet endroit et à quoi il servait.

- Ici, c’est un peu notre débarras. C’est là qu’on stock les navires saisis par la Baroque Works ou les épaves qui ne sont plus en état de naviguer. On s’en sert principalement pour récupérer des matériaux de récup’ ou les r’filer à des pauvres chasseurs comme toi ! Tiens, le v’la ton beau navire ! Tout neuf ! Tout impecc’ ! Bwahahahaha !

Je n’en croyais pas mes yeux … Je fixai alors longuement le taudis qui se dressait face à moi…

Dans la vie, il y a qu'des cactus  471m
Épave flottante

… Ce navire était … Parfait ! Je ne pouvais m’empêcher de l’admirer ! La proue, le pont, les voiles, tout était tellement authentique ! Je n’en rêvais pas mieux !

- C’est génial, quel adorable cadeau monsieur le contremaître !
- T’es cinglé ou quoi l’brûlé ?!! C’est une épave flottante, t’vas mourir si tu navigues sur ça !!
- Il est parfait, je vous assure ! Lui répondis-je en le serrant très fort dans mes bras. C’est le plus beau jour de ma vie … J’étais à deux doigts de lâcher une larme … À moi les aventures ! Comment il s’appelle ?
- Et bien, euh … Le gros monsieur était encore décontenancé de ma réaction. « Le Lucky Widow », c’est son nom … Mais comment tu vas trouver un équipage assez fou pour monter sur ça ?!
- Ne vous en faites pas mon brave monsieur, j’ai déjà tout prévu. Héhé … Disais-je d’un air confiant.

Puis, en me foutant les deux doigts sous la langue, je sifflai fort, très fort. A tel point que le son englobait une bonne partie de Cactus Town.
Les secondes qui suivirent furent le défilé de corbeaux croassants dans le ciel. J’essayais vaguement de les chasser en agitant mes bras en l’air, mais rien n’y faisait.

- Tirez-vous ! Foutus piafs ! C’est pas vous que j’appelle !

L’ouvrier était muet comme une carpe, totalement dépassé par les événements. Il ne comprenait toujours pas comment je pouvais aimer cette épave flottante et encore moins comment j’avais ameuté une centaine d’oiseaux d’un simple sifflement.

Ce qui le réveilla de sa stupeur, c’était tout un tas de cris d’effroi. Ils provenaient du chantier et tout portait à croire qu’il s’y passait quelque chose d’exceptionnel.

- Ah ! Les voilà ! Mon équipage !
- Mais … Ce sont … Des … Zombies … ?

Effectivement, c’était tout un tas de morts-vivants qui se dirigeaient vers nous. Une cinquantaine environ. C’étaient d’ailleurs les seuls rescapés du caveau de Mantle Shoma qui avaient accepté de me suivre. Les plus débiles, aussi. Fallait dire que rester enfermés pendant des années leur avait un peu impacté les neurones…

M’enfin, ils feraient un équipage idéal ! Bravant la mort tous les jours, car ils le sont déjà ! Et j’avais passé mon temps à les dresser sur le navire des Glaciers qui m’avait emmené ici. Désormais, ils m’écoutaient au doigt et à l’oeil. J’en ricanai fièrement, héhé !

- Allez les gars, bougez vos popotins de macchabées et montez sur ce navire ! Prenez des planches, des marteaux et des clous ! On va le remettre en état de naviguer !

Alors que je donnais les directives à ma nouvelle troupe de choc, le contremaître, le regard vide, se dirigeait vers son bureau tout en marmonnant :

- Il faut vraiment que j’arrête la boisson, moi …

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Les mini-aventures de Mr. Scarecrow
Chapitre 3 : La Chorale Fantomatique, une nouvelle dans l’industrie de la musique !


Je profitai de cette deuxième journée ensoleillée pour une petite balade matinale ! Les zombies préparaient le navire pour sa réhabilitation et n’avaient a priori pas besoin de moi (le quartier-maître s’occupait de donner les directives.). Alors en me levant ce matin dans ce motel miteux et en ouvrant les volets, je vis ces étranges collines au loin, semblables a des cactus.

Quelle merveilleuse idée j’avais eue de m’organiser une petite randonnée là-haut et que fut ma surprise quand je découvris qu’en réalité les épines de ces cactus étaient des tombes de vilains pirates ! Quelle splendide merveille ! Je ne pouvais m’empêcher d’admirer ce paysage si particulier lors de ma marche !

Arrivé au sommet de l’un d’entre-elle, j’en profitai pour asseoir une fesse et observer la vue. Cactus Town semblait si petite d’en haut ! Et je restais là, quelques instants, à flâner et à rêvasser …

- Horo Horo !

Oups ! Sans le faire exprès, je venais d’invoquer un fantôme ! C’était un de ceux jaunâtres qui aimait beaucoup bavarder. Il semblait que personne ne les comprenne à part moi … Et me disait que le paysage l’inspirait pour une petite chansonnette.

- HooooRROOOooooOOOo HooooOOOrooooOoooOOOO …

Je l’écoutais attentivement, la voix d’un fantôme était si magnifique quand il se mettait à chanter … Et d’un coup d’un seul, comme si deux câbles électriques s’étaient touchés, une idée illuminait mon esprit… Et si … J’en profitais pour en faire une activité lucrative ?!

[…]

- Est-ce que vous êtes chauUUUuuuud ce sooOOiiir ?! Le public était en délire. Il fallait dire que la représentation d’avant - un numéro de jongle avec des sabres enflammés d’un chasseur de rang bronze - avait fait son effet. En avant-première et en exclusivité au Peak&Spade, voici le numéro d’un jeune chasseur de primes alliant spectres et chanson … J’ai nommé … L’orchestre au fond de la salle faisait rouler les tambours … MR. SCARECROW & SA GHOSTLY CHOIR !!!!

Je me cachais derrière les rideaux de la scène. La salle était remplie mon Dieu … Il y avait au moins une bonne centaine de personnes !
J’étais mort de trouille. Dans ma vie, j’avais déjà combattu de méchants pirates, de dangereux cartels mafieux, avait affronté bon nombre de monstres marins et explorer des terres putrides et mortelles … Mais ça, c’était encore une toute première. Et je ne m’imaginais pas que faire une représentation musicale au Peak&Spade, le plus grand saloon de Cactus Town, serait si difficile !

Bravant mon stress et mon agoraphobie avec courage, j’ouvris les rideaux et fis face au public comme un homme, un vrai. Sauf que …
Trois secondes de blanc, ça peut paraître peu. Mais dans ma tête ce moment était interminable, semblable à un châtiment durant une éternité. Les spectateurs me regardaient, me dévisageaient même et j’étais incapable de prononcer un mot …

- Euh … Je … Parler devant autant de monde n’avait jamais été mon point fort. Mais à la base, je n’étais ni chasseur ni aventurier, et j’avais bravé toutes ces péripéties jusqu’à aujourd’hui, alors pourquoi pas celle la … Voici la Ghostly Choir !

Une introduction quelque peu fortuite, mais elle avait le mérite d’être succincte. Je laissai alors la place au cadre de mon show, similaire à un western, et convoquait mes fantômes-artistes pour qu’ils se mettent en place.

J’avais travaillé toute la journée sur ce numéro et je redoutais vraiment la réaction du public … Allaient-ils accrocher ou me huer avec mépris ? C’était fou comme de si petits moments pouvaient être un carrefour dans une carrière d’artiste …



Le rideau tomba. La lumière se ralluma et tous les projecteurs étaient braqués sur mes ectoplasmes et moi. La foule se leva et un tonnerre d’applaudissements retentit. Je ne pouvais décrire cette sensation qui traversait mon corps. Le fait d’être acclamé et surtout d’être remercié pour le travail que j’avais accompli … C’était … C’était un sentiment si merveilleux !

Je tendis alors les bras et saluai les spectateurs tel un artiste de comédie. Je ne pouvais m’empêcher de sourire face à tant d’émotions. Et pour une fois, si ce n’était la première d’ailleurs, mon public me le rendait !

C’était donc ça, être une célébrité ?!

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Les mini-aventures de Mr. Scarecrow
Chapitre 4 : Le début de l’élite ! Les Silvers et le « End Trio  !


La soirée au Peak&Spade - le plus grand saloon et bar dansant de Cactus Town - venait de se terminer. Les gens étaient ravies des spectacles qu’ils avaient vus et mon petit show avait fait son effet. C’était plutôt encourageant pour la suite, et surtout, en récupérant une belle liasse de berrys au prêt du propriétaire, je me disais que c’était aussi un bon moyen d’arrondir les fins de mois !

Je sortis par-derrière - la fameuse porte des artistes - et poussa un cri de joie dans une des ruelles mal éclairées de la ville. Entre ma balade matinale dans les cimetières de cactus, ma journée entière de répétition et la représentation de ce soir - l’apogée de mon stress - j’étais totalement claqué ! Une bonne nuit de sommeil ne me ferait aucun mal, pour sûr !

Alors que je me dandinais en sifflotant un air victorieux, le manche de ma faux, soigneusement accrochée dans mes bandages dorsaux, tapa malencontreusement les sabres d’un inconnu. Comme le voulait la bienséance d’un gentleman de ma trempe, je m’inclinai légèrement en m’excusant pour ce désagrément.

- Tu me provoques la momie, c’est ça ?!

Dans la vie, il y a qu'des cactus  Xvcy

- Et bien mon brave monsieur, il doit y avoir méprise …
- Tu oses me provoquer en duel, moi ?! Un célèbre Silver ?! Ma tête ne te revient pas ?!!

Je relevai la tête et observai attentivement ce charmant - bien qu’un peu agressif - inconnu. Il portait trois sabres en bois autour de sa taille - peut-être des armes d’exercices ? - avait le visage aux multiples balafres, une coiffure détonante et surtout d’énormes bois vissés sur le crâne ! À y regarder plus prêt, c’était son corps entier qui était étrange, comme s’il était possesseur d’un fruit du démon… J’imaginais qu’il soit sans doute un zoan.

Mais, pour le coup, non, je ne connaissais ni d’Adam ni d’Eve ce bougre.

- Et bien ma foi, sans vouloir vous vexer, je n’ai point entendu parler de vous très cher. Êtes-vous une star locale, je présume ? À ma réponse, l’homme-cerf s’énerva.
- Idiot ! Imbécile ! Je suis le célèbre Mr. Kingwoods de la Baroque Works !
- Oh ! Trop chouette ! On est collègue alors ! Je suis Mr. Scarecrow, « Bronze 666 » et …

N’eus-je pas le temps de finir ma phrase que mon interlocuteur, d’une habilité sans pareil, dégaina un de ses sabres d’exercices pour me frapper dans le ventre me coupant ainsi le souffle.

- Aniki !
- Aniki !

Dans la vie, il y a qu'des cactus  30y4 Dans la vie, il y a qu'des cactus  6qn2

Deux hommes, aux allures plutôt atypiques, s’immiscèrent entre nous. Celui à l’allure rondouillard m’interpella la seconde qui suivit.

- On a tout vu ! Yahahaha ! Tu as osé provoquer notre chef en duel !
- T’es foutu, le brûlé. Affirma le plus vieux des trois au bras robotisé et au giga canon portatif qu’il avait sur les épaules.
- Laissez-le-moi les gars. En plus, c’est un « bronze » et il semblerait bien qu’il vienne tout juste d’arriver ici …

J’avais beau réfléchir, ce n’était à rien n’y comprendre. Et ces trois types, au vu de ma tête dépitée et de mon regard totalement vide, comprirent instinctivement qu’ils me devaient un peu plus d’explications …

- Nous sommes le fameux « End Trio » ! Déclara-t-il avec détermination. Lui, c’est Mr. Molotov, silver de rang 98. Présentant son ami le rondouillard qui tapait la pose. Et, lui, c’est Mr. Mortar, silver 99. Le plus vieux des trois fit de même, c’en était presque dépitant … Quant a moi, je suis le leader des trois, Mr. Kingwoods, Silver 100 et …
- Et alors ? Enfin, on est tous collègues quoi … Interrompais-je leur présentation dans la plus grande désinvolture qu’il soit.
- Justement, laisses moi finir, la momie !!! Nous sommes les disciples du célèbre Gold 10, Gunnar aux bras brillants ! Et à son effigie, nous défendons fermement ses valeurs et celles des Silvers …
- Et donc ? Coupant une nouvelle fois son monologue, qui commençait à être un peu long…
- Silences ! S’énerva de plus belle Mr. Kingwoods à l’égo surdimensionné. J’y viens bordel ! En tapant mes sabres et selon le code d’honneur du Kendo, tu me défies en duel. Bien que tu n’y sois pas un adepte, je pourrais déroger à la règle mais ton insolence … Il semblait bouillir en lui. Grrrrr … Je vais te montrer l’écart de puissance entre un Silver comme moi et toi, un simple bronze … Tu pourras repartir sur la Blues dont tu viens, idiot !

A ces mots, il réitéra son offensive. Cette fois-ci, la colère décuplait la puissance de ses coups et il avait dégainé ses trois sabres en même temps, dont un qu’il tenait dans la bouche comme feu Roronoa Zoro le célèbre « Chasseur de Pirates ».

Mais à contrario de son attaque précédente, l’effet de surprise ne fonctionnait plus sur moi. Et bien qu’à la base je ne voulais pas plus me bagarrer contre un collègue, il fallait avouer qu’il me forçait un peu la main …
Avec le manche et le dos de ma faux, je me contentais de reculer et de parer la pluie de coups qu’il assenait. Après une minutes ou deux d’échange féroce, on put constater l’un comme l’autre la force de son adversaire.

- Tssss … Faut avouer que t’es pas mal pour un bronze … Merci du compliment. Mais pour moi, ce n’était que l’échauffement héhé … KENDO NO GOTORYU, BLACK TORNADO !

Impressionnant ! Il fallait avouer que j’étais surpris de sa transformation en forme hybride et de l’aura qu’il dégageait ! Et cette chose noirâtre qui se répandait sur ses armes et ses bois, c’était donc ça, la couleur de l’armement ?! Robina m’en avait déjà parlé mais je ne m’attendais pas à voir ça ici !

Il ne me laissait plus le choix ! Et par respect pour mon adversaire, je me devais de me battre sérieusement ! Alors que lui avait en tout et pour tout cinq bois pour se battre, je n’avais que deux mains pour me défendre … Il fallait rémedier à ce petit problème …

- Mummy Octopoulp !

Mes bandelettes profitèrent de la distance qui nous séparait et de son temps d’action pour former huit gigantesques tentacules. Maintenant, c’était du huit contre cinq et ça allait clairement changer la donne !

Enfin, en théorie …
Je ne m’attendais pas à ce que ses coups soient aussi puissants et brutaux. Le déchainement de violence dont il faisait preuve me faisait reculer pas après pas. C’était sans compter sur un énième coup combinant ses cinq bois, portés par la force cinétique de sa rotation, qui me fit valser plusieurs mètres plus loin.

Me relevant avec peine, cette journée commençait à être interminable à mes yeux…
Ses amis riaient en éclats et affirmaient que je ne pouvais rien contre lui.

- Yahahaha ! On t’avais prévenu, le bouseux !
- Il a beau être le Silver 100, il est loin d’être le plus faible de son grade ! Tu n’as aucune chance !
- Et bien messieurs, ma journée à été très longue et vous m’en voyez navré mais je vais devoir abréger ce délicieux moment … C’est qu’un bon souper et une longue nuit de sommeil m’attendent ! Je tendis la main dans le ciel dans l’incompréhension totale de mon auditoire. Sad Spectrum !

Du creux de ma main, j’invoquai un fantôme à moi. Mais pas n’importe lequel, une de ces charmantes créatures dépressives et dont leur sentiments négatifs sont, comme qui dirait, un poil communicatifs …
Ce petit bout de spectre au triste minois fonça sur ce fameux Mr. Kingwoods, qui malgré plusieurs échanges pour le scier en deux, n’y parvint pas et se fit traverser de part en part. La suite, vous la connaissez forcément …

Plié en quatre, ou communément appelé la position latérale de sécurité, ce redoutable chasseur de prime se mettait à chouiner de tout son être … Comme un petit bébé capricieux le ferait.

- Ouiiiiiiiiiinnnnnnn ! Je ne suis qu’une victime ! *chouine* Jamais je n’aurai l’étoffe de Gunnar … *snif* « End Trio » mon cul ! Plutôt « Trio Zéro » ouais !
- Aniki … ?
- Pourquoi tu pleures, boss … ? Mais qu’as tu fais à notre chef ?!

Le plus vieux des trois avait beau se rebeller, j’étais déjà parti très loin. Je ne blaguais pas avec l’heure du souper, et encore moins après une journée harassante de la sorte.

- Ben ça alors …
- Tu te rappelles de son nom, toi ?
- Mr. Scarecrow je crois …
- Attend un peu … Il sortit de sa poche une longue liste qui était en réalité le classement de la Baroque Works … Ben ça alors … Ce type la, c’est un silver en fait, et pas n’importe lequel, le silver 77 !

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