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Une arnaque vachement bien menée

Début d'année 1629 - Enies Lobby

> Le "gratte-papier", c'est pour toi, fit Jorg, un agent de catégorie II, entrant dans une pièce où se trouvaient plusieurs de ses confrères. Ils rirent tous aux éclats alors que Jorg s'approchait de celui qu'il affublait de ce méprisant sobriquet. Prépare tes bottes, reprit-il en ricanant, tandis qu'il tendait une missive à l'agent Wolt.
> Merci monsieur, répondit l'intéressé dont le visage ne trahissait aucun emportement. Impassible, dénué de tout, son égo n'était pas blessé pour la simple et bonne raison qu'il n'en avait plus.

Chacun vaqua à ses occupations, tandis que Wolt remarqua que la lettre de mission avait été décachetée. Encore une erreur de procédure, pensa-t-il. Pourtant, il n'en était pas étonné le moins du monde. En effet, c'était régulier que ses collègues lui refourguent les missions dont ils ne voulaient pas. Privilèges de l'ancienneté peut-être. En tout cas, le trentenaire ne protestait jamais, il savait où était sa place et il agissait comme l'agent qu'on lui demandait d'être. Après tout, il était fraîchement promu agent de catégorie III, après avoir passé presque trois ans en tant que sbire. Là où il n'était auparavant qu'un larbin, désormais il était aussi le bouc-émissaire des missions inintéressantes. Pour ne rien arranger, deux éléments supplémentaires jouaient en sa défaveur. D'abord, il avait 37 ans et pour tout agent ayant pour but de grimper les échelons, il apparaissait comme un raté, un caillou sur le chemin qu'il fallait écraser. Puis, il était issu de la branche administrative du Cipher Pol, un ex-bureaucrate statut ô combien détesté par les agents de terrain. Autant dire que n'ayant, pour ainsi dire, rien pour lui, Wolt ne sourcilla pas lorsqu'en lisant la missive, il lut qu'elle était adressé à l'agent Jorg.

Sans dire un mot, il sortit de la salle de repos où étaient ses confrères et s'enquit de découvrir quels étaient les ordres, en plus amples détails. Après une rapide lecture, il replia la feuille pliée en trois et la rangea dans la poche intérieur de sa veste. Le blond partit d'un pas décidé vers les bureaux administratifs de sa "maison". Parcourant les longs couloirs, il fini par trouver la-dite porte et frappa avant d'entrer.

> Une mission, heu... vous êtes qui ? Lui demanda la petite quinquagénaire qui se tenait derrière son bureau bien rangé.
> IIIe catégorie, agent Hender, j'ai une mission mineure sur West Blue, à Kage Berg, je dois y être pour dans quinze jours, rapporta Wolt d'un ton monotone.
> Kage Berg.. dans quinze jours, pensa-t-elle a haute voix. Je ne vais pas vous affréter un navire pour une mission mineure, hum.. je crois que j'ai trouvé, dans deux jours nous avons un navire qui passe par le QG de West Blue, vous devrez vous débrouiller pour rejoindre votre destination par vous-même, dit-elle presque désolée.
> Merci, rendez-vous à quelle heure pour l'embarquement ?
> 8h30, au ponton... 19, oui ponton 19 c'est bien ça, avez-vous d'autres questions ?
> Non, je vous remercie, au revoir, dit-il sobrement avant de s'en aller en fermant la porte derrière lui.

Il savait quand il partait, comment il allait devoir se rendre sur place maintenant il fallait qu'il travaille son ordre de mission. Car il s'agissait de l'une de ses toutes premières en autonomie, après trois laborieuses années à servir de sbire, il ne voulait pas se rater. Il rejoignit donc ses quartiers, une chambre sommaire lui étant prêtée lorsqu'il était sur l'île judiciaire.


Dernière édition par Wolt Hender le Jeu 25 Avr 2024 - 14:31, édité 5 fois
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J-2 de la Foire de la Vache - Kage Berg

Quelques minutes après avoir posé le pied à terre, Wolt décida d'aller repérer les lieux. La mission était assez originale une plainte lors de la précédente édition avait fait état d'une arnaque au bestiaux. Une vache dite commune, avait été faite passée pour une bête au pedigree renommé. Le préjudice, bien que l'on puisse le penser risible, s'élevait tout de même à presque huit millions de berrys. Aussi, à Kage Berg, rien de ce qui pouvait toucher aux vaches n'était pris à la légère. Les plaintes s'étant levées, la Marine avait été sommée de faire montre d'une plus grande vigilance pour cette édition. Or, ils n'avaient aucun moyen efficace pour mener à bien cette mission, si ce n'était de ralentir à l'extrême les festivités.

Sur cette terre aux plaines verdoyantes innombrables, certains ressente de l'apaisement. Un petit vent marin emportait les embruns entre les pâtures, la campagne sereine, les seuls bruits gazouillis des oiseaux et beuglement des bovins pour seuls tapageurs. Wolt lui n'en avait cure. Il n'était pas un émerveillé qui s'exaltait devant les paysages. Son visage était fermé comme toujours, son air maussade ne le quittait pas. Il pris d'abord la direction de la caserne de l'île, souhaitant se renseigner auprès du gradé local. Lorsqu'il entra dans la garnison, il fut automatiquement arrêté par un soldat et un caporal vint vérifier que son ordre de mission du Cipher Pol était véridique. L'agent ne salua pas le bon travail du sous-officier, alors qu'il aurait pu le faire. Finalement, il fut mené jusqu'au bureau de Monsieur Renard, le Lieutenant-Colonel de Kage Berg.

> Bonjour, Lieutenant-Colonel, je suis l'agent Hender, missionné par le Cipher Pol 2 conformément à votre requête pour la Foire aux Vaches, pourriez-vous m'en dire un peu plus ? Demanda Wolt en guise de présentation. Il ne marqua qu'un bref étonnement, lorsqu'il découvrit que le gradé était un minks. Un fait pourtant extrêmement rare, notamment sur les Blues.
> Merci agent Hender, alors pour vous résumer la situation, commença l'Officier Supérieur, les festivités qui ont lieu dans deux jours représentent le temps fort de l'année, mais également un moment de tension. Il y a beaucoup de monde, les ventes s'effectuent partout et l'alcool aidant, il n'est pas rare qu'il y ai des débordement. Lors de la précédente édition, une arnaque au pedigree a été mise à jour, trop tard, pour un préjudice entre 5 et 10 millions de berries, je n'ai plus la somme exact en tête. J'ai proposé à ce que l'on face intervenir des vétérinaires et des officiels sur chaque vente, mais cela démultiplierait tellement le temps des ventes que les organisateurs ont refusés ma proposition. Enfin, je ne dirais pas ce que j'en pense... se soupira-t-il. C'est pour cela que j'ai demandé à faire intervenir un agent du Gouvernement, vous êtes spécialisés dans tout ce qui a attrait au financier, peut-être que vous pourriez nous aider à éviter que les arnaqueurs ne réitèrent leurs méfaits.
> Je vois, votre solution était pourtant bonne, reprit simplement Wolt. Je suppose que vous avez l'identité des arnaqueurs de la précédente édition..
> Justement, il s'agissait d'intermédiaires qui n'étaient pas du coin, car personne ne les a reconnu. Or ici, bien que l'île ne soit pas petite, il y a peu de monde, le coupa Renard.
> D'accord, l'expertise minutieuse d'un expert étant à proscrire, n'ayant moi-même pas la possibilité de couvrir l'ensemble du salon, je pense que la clé va se jouer en amont. Puis-je disposer du rapport de plainte de l'acheteur arnaqué ? J'aurais également besoin d'une petite unité, prête à intervenir au besoin selon mes indications, je pense intervenir avant le jour J.
> Très bien, je vous met à disposition l'Adjudant-chef Clark ainsi que 4 hommes. Pour ce qui est des formalités, mon Sous-Lieutenant va vous confier le rapport ainsi qu'un escargophone pour contacter l'unité à tout moment. Avez-vous besoin d'autre chose, monsieur Hender ?
> Je suppose que c'est bon, peut-être pourriez-vous m'indiquer quelques fermes où se trouvent quelques habitués de la foire.
> Ils le sont tous, mais nous avons de bons rapports avec la ferme Galabru, c'est à une trentaine de minutes de marche d'ici, Nord Nord-Est, demandez Tom.
> Merci, je m'en vais de ce pas récupérer ce qu'il me faut auprès de votre Officier-Subalterne, clôtura Wolt, qui tourna aussitôt les talons.


Dernière édition par Wolt Hender le Jeu 25 Avr 2024 - 11:44, édité 1 fois
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Un dossier sous le bras, l'agent du Cipher Pol 2 venait de rencontrer l'unité détachée à la mission qu'on lui avait confiée. L'Adjudant-Chef Clark était un homme dans la force de l'âge, plutôt grand, aux larges épaules et aux grandes mains calleuses. Il était de ceux dont l'on redoutait, sûrement à juste titre, les claques. Autoritaire, il manœuvrait ses quatre subalternes d'une poigne de fer. Les rencontres furent brèves, Wolt leur expliquant simplement qu'il était possible qu'il fasse appel à eux en cas de besoin. Chose à laquelle Clark avait répondu d'un grognement de mécontentement. A vrai dire, les relations entre Cipher Pol et Marine n'étaient pas des meilleures. Les deux organes du Gouvernement Mondial travaillaient ensemble, mais leurs buts, leurs moyens et leurs méthodes étant différents, des dissensions subsistaient ainsi depuis presque toujours. L'agent secret pris rapidement congé, comprenant à qui il avait à faire. Un homme expérimenté, mais frustré qui n'évoluerait plus. Un homme qui, alors, ne se dépêcherait pas d'intervenir en cas de besoin, ça Wolt en était sûr. Le cap fut mis sur le village alentours, le blond dissimula l'escargophone dans sa poche gauche et glissa le dossier dans le bas de son dos, qu'il coincé grâce à l'étreinte de sa ceinture. Désormais libre de ses mouvements, il décida d'analyser la place où se déroulerait les festivités, deux jours plus tard. Le chemin à peine pavé, les maisons et échoppes qui défilaient à droite et à gauche étaient plutôt simples. Des bâtisses en bois et en pierre, dans un style très commun aux campagnes des grandes villes. Un bal incessant de calèches se déroulait sous les yeux moroses du blond. Celles-ci transportaient marchandises, bêtes et hommes avec frénésie. Le temps fort de la vie locale arrivant, ce n'était alors pas étonnant. Par-delà le cercle grossier que dessinait le village, des pleines s'étendaient à perte de vue. Quelques arbres, de hauts cyprès étaient parfois dressés pour jouer le rôle de délimitation entre les terrains des exploitants, tandis que le reste du temps de simples clôtures en bois remplissaient cette fonction.

Comment pourrais-je endiguer les tentatives d'arnaques ? De quelles informations ais-je besoin ? Par où commencer ?

Toutes ces questions se bousculaient dans la tête de l'agent du Cipher Pol. La réponse ne lui tombant pas du ciel, il se contenta de se rendre sur le lieu des festivités, pensant que les idées lui viendraient lors de son observation. Il s'agissait d'une vaste place de forme rectangulaire, peut-être mesurait-elle quatre-vingt mètre sur trente, soit pas loin de deux-mille-quatre-cent mètres carrés de surface à surveiller. Les exposants installaient des stands, du fourrage était installé pour pouvoir occuper les bêtes qui y seraient présentées. Quelques banderoles, des fanions et autres décorations témoignaient de l'importance des préparatifs. Des barrières étaient disposées contre le flanc de la mairie, attendant d'être installées selon le dispositif de sécurité imposé, servant essentiellement à éviter que les bovins ne s'échappent pendant la foire.

Lors de son passage chez les agents en formation, ses supérieurs avaient expliqués à Wolt que lors d'une phase d'observation, il était judicieux de prendre de la hauteur. Cela permettait alors d'avoir une vue d'ensemble de la zone scrutée et offrait une capacité d'analyse plus globale. Il alla alors à contre-sens, s'éloignant de la place. Il prit une perpendiculaire puis, après avoir vérifié que nul ne pouvait le voir, il tenta d'exploiter la fierté du Cipher Pol. Il frappa l'air sous ses pieds avec vélocité, puis, comme s'il prenait appuie, tenta de se propulser vers le haut. Son objectif était simple : se rendre sur le toit de cette maison de village. Malheureusement, l'exécution lui aurait valu de nombreuses railleries. Après un malheureux "pas" en l'air, son Geppou dévoila toute sa faiblesse et il tomba. Il ne pu se rattraper et mordit la poussière, lamentablement. A vrai dire, il rebondit, presque, au sol. Car à peine tombé, il s'était relevé immédiatement, époussetant son pantalon et sa veste, salis par le mélange de terre et de poussière qui jonchait le sol. Faisant mine de rien, il savait pourtant qu'il ne maîtrisait pas cette arcane de l'agence gouvernementale. Souhaitant rester discret, il renonça à escalader simplement la maison, ce qui aurait été trop flagrant. Résigné, il s'en retourna au niveau de la place, s'installant sur un banc où deux anciens de l'île discutaient du temps d'avant. Son visage incapable d'exprimer le moindre sourire suscita alors le mécontentement des locaux qui en profitèrent pour se plaindre de l'impolitesse dont faisait preuve les nouvelles générations.
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Assis à l'extrémité gauche du banc, Wolt faisait fi de la présence de ses deux détracteurs, scrutant la place du regard. Emmagasinant un maximum d'informations utiles, il cherchait le moindre détail exploitable. Il compta alors cinq point d'entrées possibles, l'artère principale du village en formaient deux, l'une à l’extrémité ouest, l'autre à l'est. Puis, trois ruelles partaient vers le nord, tandis que deux se dirigeaient au sud. Aussi, il releva la présence d'une cinquantaine de bâtiment, encerclant la place, tous proposant un point de vue privilégié sur la foire. Aucun d'eux ne s'élevait au-delà d'un deuxième étage, outre la mairie qui en comportait trois. Sans discontinuer sans investigation immobile, il dénombra un peu plus de soixante stands, qui seraient tous tenus par, à minima, deux personnes. Collectant les données, il se figura alors une scène d'escroquerie tournant mal, cherchant alors où se trouverait le point stratégique qui permettrait aux voleurs de fuir le plus facilement. Car, dans le cas où la supercherie ne tiendrait pas, ils devraient logiquement avoir pensé à une solution de repli facile. Se triturant l'esprit, Wolt s'imaginait tous les scénarios jusqu'à finalement en arriver à une conclusion qui ne le satisfaisait pas. Il pesta dans sa barbe, attirant peut-être à nouveau l'attention des deux vieillards qui n'avaient pas bougés. Sur les cinq ouvertures que comptait la place, trois étaient particulièrement problématiques. Les deux latérales, qui correspondaient aux artères principales, étaient larges et permettraient alors une fuite aisée, d'autant que plusieurs stands y étaient directement accolés. Puis, vers le sud une troisième voie était plus discrète, mais deux stands, de part et d'autre de la ruelle, proposaient une position avantageuse pour qui souhaitait s'éclipser rapidement. Wolt se leva alors, sans dire au revoir aux deux anciens qui comméraient sur les histoires du village, peut-être aurait-il pu tirer quelque chose d'eux s'il avait eu la présence d'esprit de leur être plus agréable. Enfin, son erreur était faite. Il pris la direction des différentes zones critiques identifiées et passa presque deux heures à en scruter chaque centimètre carré.

Son inspection terminée, il s'en alla direction Nord Nord-Est comme le lui avait conseillé le Lieutenant-Colonel. Il emprunta alors un chemin de terre, tracé par le passage des calèches et des Hommes au fil du temps. Un vent d'est se leva, faisant virevolter les fines mèches blondes qui encadraient son visage. A mi-chemin, alors qu'il voyait déjà la ferme se dessiner au loin dans la vaste plaine, il s'arrêta sur le côté et, à l'ombre d'un arbre décida de prendre connaissance du rapport qu'on lui avait fournis. Il s'adossa contre le tronc, profitant alors de l'abri des feuilles pour lire calmement. En parcourant les pages, il découvrit que l'acheteur lésé était, lui aussi, un éleveur de l'île. Encore une épine de plus dans le pieds, car cela impliquait que le subterfuge consistant à faire passer la vache pour ce qu'elle n'était pas, était assez réaliste pour tromper un connaisseur. Wolt apprit également que les arnaqueurs étaient identifiés comme des intermédiaires, vendant les vaches d'un fermier dénommé Pollux, dont la ferme se trouvait soit disant à la pointe nord de l'île. Or, après investigations, aucune ferme ni le moindre éleveur de ce nom ne furent découvert. Ainsi, les brigands étaient parvenus à tromper la vigilance du paysan en touchant la corde sensible. Ils prétextèrent agir au nom de leur ami, que la santé déclinante obligeait à rester alité. Puis, la qualité apparente de la bête et son lignage finirent par duper l'acheteur. L'homme perdit alors huit millions de berries, sans que les malfrats ne fussent inquiéter le moins du monde. Au vu de la "simplicité" de l'arnaque, l'agent conjectura que les voleurs réitéreraient à cette édition. Il y avait deux possibilités, soit ils continueraient à viser "petit" soit ce n'était qu'un test pour, la fois suivante viser de bien plus gros gains. Selon sa formation au sien du Cipher Pol 2, le blond savait que les arnaqueurs tenteraient une plus grosse prise. C'était dans les gènes de l'humain, prendre plus de risque pour l'appât du gain. Il misa alors dessus, referma son dossier et le rangea à nouveau sous sa veste. Il tâta sa poche, l'escargophone était toujours là, il n'en aurait pas encore besoin.

Marchant moins d'une vingtaine de minutes, Wolt arriva à l'entrée d'un hameau où se trouvait la fameuse ferme qu'il cherchait. Accueilli par des enfants qui jouaient avec un chien, il demanda Tom, comme le lui avait conseillé le minks qui était à la tête du garnison local. Une femme, sortie de la chaumière, un tablier tâché et un fichu sur la tête. Elle s'appelait Jeannine et râlait car elle tentait de faire lever la pâte de son pain. Lorsqu'elle compris que ce n'était pas à elle que l'homme voulait parler, elle lui indiqua le champs attenant, dans lequel son "corniaud" de mari se trouvait. Bien que Wolt ne l'ai assuré qu'il n'était pas venu ici pour recouvrir la moindre dette, l'amertume qu'elle affichait annonçait une bien mauvaise soirée pour ce pauvre Tom. L'espion se rendit alors à l'endroit indiqué, évitant du mieux qu'il le pu les bouses de vaches qui minaient le terrain. Regrettant déjà pour son pantalon et ses chaussures, il réussi à atteindre l'homme, un petit rondouillard au visage transpirant la bonhommie. Ce dernier brossait le pelage de l'une de ses bêtes en lui parlant, comme s'il s'agissait d'une œuvre d'art.

> Tom je présume ? Débuta froidement l'agent.
> Qui le d'mande ? J'ai plus de dettes, j'ai arrêté les jeux d'argent, répondit tout aussi sèchement le paysan, sans lever les yeux de sa vache.
> Je ne suis pas là pour une quelconque dette, adoucit Wolt qui retint l'information dans un coin de sa tête. Je suis un journaliste, la Marine m'a conseillée de venir vous voir car ils disent que vos bêtes sont parmi les plus cotée de l'île, tenta-t-il.
> Et j'en suis pas peu fier, vous voulez écrire quoi dans vot'e canard ?
> Je suis simplement à la recherche d'informations quant à l'affaire de l'escroquerie qui a eu lieu lors de la précédente édition, vous êtes au courant ?
> Au courant ? Un peu mon n'veu, au village ça n'a parlé que d'ça pendant des mois. Ces saligauds ont bafoués notre travail à nous, vachers de Kage Berg et ça, c'est dégueulasse.
> Je le comprend bien, mais ce qui m'échappe c'est comment monsieur Vaudran a-t'il pu se faire berner de la sorte. La vache qui lui fut présentée n'était-elle pas somme toute commune ?
> Bof... p'tet qu'il avait un coup dans l'nez. M'enfin, il est possible d'avoir une belle vache et de faire croire à un ascendance coquette. Il suffit d'inscrire des noms connus sur l'île dans l'arbre généalo..généo... bref, dire que ses ancêtres étaient de bêtes vainqueurs du prix de la plus belle vache, expliquer quelques liens d'sang avec des bêtes d'autres él'veurs et l'tour est joué, t'façon il a été indemnisé maint'nant, expliqua Tom qui s'était enfin tourné vers Wolt.
> Je vois, mais soyez franc, si vous vous étiez trouvé à la place de Vaudran, des arnaqueurs auraient-ils pu vous tromper de cette manière ?
> Sûr que non, sur mon honneur d'vacher jamais personne ne m'enfumera d'la sorte ! S'enhardit Tom qui tapa du poing sur son torse.
> Comment se fait-il qu'il se fasse berner par cet arbre généalogique alors ? Vaudran est-il un amateur ?
> Vaudran ? Oh que non, ils sont vachers de père en fils depuis au moins.. hum.. six ou sept générations. On est même lointain parents j'crois bien. T'façon ici on l'est presque tous, m'enfin c'est une autre histoire ça.
> Très bien, alors un vacher aguerri saurait rapidement identifier le subterfuge ? Demanda faussement l'agent, qui se doutait désormais de la réponse.
> Mont'e-moi ça, que j't'explique la vie, se vanta le paysan. L'espion ouvrit alors son dossier et montra la pièce à conviction numéro trois, l'arbre généalogique qui avait été présenté à Vaudran. Aussitôt, Tom s'esclaffa. S'il est pas bidon c't'arbre là, moi j'mappelle Renard comme l'aut'e Lieutenant d'la caserne. Sérieux, vous avez vu qu'un animal est l'chef des soldats d'ici, la Marine c'est plus c'que c'était, dit-il xénophobe au possible.

Wolt acquiesça devant les propos de Tom et se débrouilla pour mettre un terme rapide à la conversation. Il esquiva quelques pensées véhémentes à propos des Okamas, des idées politiques aussi bancales qu'une chaise à deux pieds et la partie de l'histoire de Kage Berg ou épouser sa cousine semble être considéré comme acceptable, du moment que les deux amants ne se ressemblent pas trop physiquement. Il ne fallait pas être Vegapunk pour comprendre que le niveau intellectuel laissait à désirer par ici. Mais l'agent en avait le cœur net, au sujet des vaches ces paysans étaient incollables.


Dernière édition par Wolt Hender le Jeu 25 Avr 2024 - 17:29, édité 1 fois
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La journée se terminant, Wolt rentra à pieds jusqu'au village principal, là où se tenaient les festivités. Il reçu le gite au sein de la caserne, profitant alors d'une chambre. Elle n'était un quadrilatère d'une dizaine de mètres carrés, un lit standard une place, une armoire et une chaise sous un bureau constitué d'une simple planche fixée au mur. La pièce était vide, le précédent occupant ayant pris un congé, l'agent pu alors s'y reposer. Il profita de ce répit pour repenser à sa mission, décortiquant les informations qu'il avait recueilli. Il avait récupérer un crayon sur le bureau du second de Renard, le subtilisant habilement par un simple détournement d'attention. N'ayant pas de papier, il pris l'une des feuilles du rapport d'enquête et se servit du verso pour écrire. Il dessina alors la place, les points d'entrées et la disposition des stands. Son coup de crayon n'était pas celui d'un artiste, loin de là, mais il figurait correctement la situation. Il recoupa ces informations avec les informations récupérées chez Tom. Bien qu'il lui manquait encore quelques données utiles, la lumière se levait un peu sur les zones d'ombres de cette histoire. Un doute l'assaillait. Le fait que la supercherie n'aurait pu fonctionner sur un vacher aguerri, comme était censé l'être ce Vaudran, accaparait ses pensées. Il nota sur sa feuille "vaudran = complice ?" puis l'entoura d'un cercle qu'il ne pris pas la peine de refermer totalement. Il lui fallait vérifier quelques informations, afin d'écarter, ou de valider, cette hypothèse. Il se releva, droit comme un pique et rangea la chaise sous la planche qui lui servait de bureau. Puis, il rangea la feuille dans le dossier qu'il dissimula sous le matelas. Il était l'heure pour lui d'aller manger, ce qu'il fit dans le réfectoire de la caserne, assis seul à une table. Nul ne vint avec lui, surtout pas l'Adjudant-Chef Clark qui pestait contre l'agent gouvernemental à longueur de journée. Selon lui, il avait mieux à faire qu'être la nounou d'une gratte-papier bon qu'à piéger de fiers soldats pour des questions politiques. Dans une moindre mesure, il n'avait pas tord sur toute la ligne.

Une fois son repas terminé, l'agent Wolt alla se doucher et regagna sa chambre où il passa une nuit calme.
___

J-1 de la Foire de la Vache - Kage Berg

Après un petit-déjeuner sommaire qui se résuma à du pain et du beurre, Wolt s'empressa de poursuivre son enquête. Il avait pris le soin de récupérer son dossier et se dirigeait maintenant vers la place du village, où il espérait obtenir de nouvelles informations. Dans un premier temps, il alla se présenter à un groupe de personnes qui s'occupait d'installer une estrade surplombant la foire. Là, il rencontra Jeanne et Serge, deux des organisateurs de l'événement trimestriel, membre du comité. Ils apprirent à l'agent du Cipher Pol que le comité était régi par le syndicat des éleveurs de Kage Berg, qu'une liste des exposants existaient bel et bien et qu'ils jouaient au volley-ball. Un détail dont le blond se serait bien passé, mais cette anecdote semblait leur tenir à cœur. Enfin, ils indiquèrent une tente où se trouvait un responsable, qui auraient peut-être d'autres éléments à fournir au pseudo-journaliste. Il s'y rendit et prétextant sa volonté d'écrire un article sur cette édition de la foire, il obtint le droit de voir le plan des stands. Ayant habilement détourné l'objectif de cette vérification, il expliqua vouloir organiser son reportage en fonction des vachers les plus réputés. Le responsable, désireux de montrer combien il en savait à ce propos, fit la descriptions de cinq des plus prestigieux paysans. Ils s'agissaient des fermes ayant fournis les plus de championnes, ces vingts dernières années. Wolt découvrit également qu'il n'y avait pas de nouvel exposant cette année, mais que trois stands seraient tenus par des intermédiaires. Un parce que l'éleveur était trop vieux pour se déplacer, l'autre parce qu'il était malade et le troisième car on le disait si simplet qu'il se faisait entourlouper chaque année. D'un rapide coup d’œil, l'agent imprima dans son esprit la position de ces fameux stands, puis il se retira.

Désormais, il devait poursuivre son plan et cela passait par l'inévitable interrogatoire de Vaudran. Ayant délibérément choisi de ne pas débuter par là, Wolt souhaitait d'abord comprendre le contexte avant de pousser des portes ouvertes. Il héla une calèche et, en échange de quelques berries, demanda à se faire conduire jusqu'à la ferme dudit paysan. Le temps de trajet annoncé par le cocher d'environ deux heures et demi n'enchanta pas l'agent, qui ne pu que se résoudre à s'y plier. Si seulement je maîtrisais le Soru, j'aurais pu m'y rendre en bien moins de temps.

Wolt blâmait alors son ignorance de la fameuse technique de déplacement du Cipher Pol. Celle-ci était d'ailleurs l'une des plus répandues hors de l'agence gouvernementale, notamment chez les gradés de la Marine. Cependant malgré ses entraînements, la cadence du trentenaire n'était pas encore assez élevée pour réussir à atteindre la vitesse suffisante. Ainsi, il ne disparaissait pas du champs de vision de l'humain lambda, comme pouvaient le faire ses homologues. Dans la voiture de la calèche, il pris alors son mal en patience, notant à l'aide de son crayon les noms des vachers possédant les stands près des points de sortie qu'il avait préalablement identifié. Il entoura plusieurs fois ceux qui seraient tenus par des intermédiaires et fixa sa feuille pendant de longues minutes. A priori, il souhaitait rayé de la liste des suspects l'éleveur simplet, car au vu de la description faites par le responsable du comité, il l'était vraiment et nombreux étaient ceux qui lui avaient conseillés de se faire représenter, année après année. Wolt pensa que le timing était simplement fortuit.


Dernière édition par Wolt Hender le Jeu 25 Avr 2024 - 17:28, édité 1 fois
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Après avoir pris une quinzaine de minutes pour dormir, Wolt fut averti par le cocher qu'ils étaient arrivés à destination. Il descendit alors de la voiture et remercia l'homme qui l'avait conduit ici. Il se trouvait alors face à une vieille ferme, aux étables délabrées, au portail en ruine mais à la toiture neuve. Au vu de la différence de matériaux utilisés, ce dernier devait avoir été rénové récemment. L'agent entra dans la cour après avoir poussé le battant branlant du portail. Il appela attendit quelques minutes, droit comme un piquet, avant qu'un cinquantenaire dégarni n'ouvre la porte de la maison. Il était sensiblement de la même taille que le blond, mais légèrement voûté. Sa démarche peu assurée trahissait un mal de dos terribles comme peuvent en souffrir ceux qui travaillent la terre et le bétail. Fin, trop même, il ne ressemblait à rien dans son pantalon trop large, serré d'un bout de corde effiloché, ses sabots abimés et son haut rafistolé de tissus aux teintes tantôt plus claires, tantôt plus foncées que le vêtement original. La piteuse mine de Vaudran laissait alors entrevoir une situation bien miséreuse. Un peu trop pour quelqu'un qui venant de faire réparer son toit.

> Vous êtes qui ? Interpella-t-il avec méfiance.
> Je suis un journaliste, je rédige un article sur la Foire de la Vach..
> J'ai rien a dire, coupa court le paysan.
> Monsieur Vaudran, j'ai quelques questions à vous po..
> J'ai dis non, j'ai d'jà tout raconté à la Marine, j'sais très bien pourquoi vous êtes là ! Dit Vaudran en retournant sur ses pas, prêt à passer sa porte. Wolt le suivit, avalant la distance qui les séparait avec vélocité. Alors que l'éleveur tenta de claquer la porte, le pied de l'agent interféra et l'empêcha de se refermer. Mais que faites-vous, sortez d'ici, vociféra l'homme dont le niveau de stresse semblait atteindre des sommets. Dégagez d'chez moi.
> Veuillez m'excuser, mais vous ne le savez peut-être pas, mais la Foire attire l'attention de nombreuses personnes sur West Blue, mentit Wolt. D'ailleurs, votre affaire a fait son bout de chemin dans les chaumières et les dires ce sont mélangées aux faits. J'ai été missionné par mon employeur pour démêler le vrai du faux, conclu l'agent. Vaudran déglutit, son front perlait de sueur.

Comprenant qu'il ne pouvait lutter contre la force du journaliste, le paysan ne s'entêta pas plus et l'invita à entrer. Il le conduisit à la cuisine, une petite pièce dans laquelle une table et trois chaises trônaient. Là, il invita son hôte à s'assoir et lui proposa un alcool de lait de vache fermenté que Wolt déclina sobrement. Il se servit alors une grande rasade dans un verre sale et s'assit en face du blond. 

> J'vous prie d'm'excuser, disons que ç't'affaire ma mis un peu sur les dents, tout l'monde est v'nu m'poser des questions, j'en ai ma claque, se plaignait-il.
> Je comprends et je ne vous importunerez pas longtemps. Vous vivez seul ici ? Lui demanda alors Wolt, qui constatait que la maison était en état de décrépitude.
> Oui, j'ai plus personne ici, y'a qu'moi, confia l'éleveur.
> D'accord, pourriez-vous m'en dire un peu plus sur l'escroquerie dont vous avez été victime ? Il s'agirait pour moi de rétablir la vérité suite aux divers variantes de votre histoire que l'on peut entendre.
> Ah bon ? Pourtant j'ai toujours été fidèle à ma version, fit Vaudran, surpris.
> Il faut croire que les rumeurs vont vite et les déformations se répandent comme une traînée de poudre, c'est bien là tout mon métier, renchérit l'agent du gouvernement.
> Vous travaillez pour quel canard d'jà ?
> Oh je ne vous l'ai pas dis, veuillez m'excuser. Je suis missionné par la Gazette du Merlan Frit, l'un des hebdomadaires les plus célèbres de Poiscaille, rétorqua Wolt à qui l'évocation de Poiscaille renvoya l'image de sa femme et sa fille, mortes de la maladie.
> Oh... fit Vaudran, qui analysait son interlocuteur. J'connais pas, comment qu'ça c'fait que nos histoires vous intéressent ?
> Vous savez, les bourgeois de Poiscaille aiment s'informer du monde qui les entourent et ils aiment particulièrement votre alcool de lait fermenté, dubitatif le vacher sembla accepter les dires du faux journaliste et acquiesça.

Vaudran raconta une histoire pleine de détails, parfaitement cohérente et bien ficelée. Rien ne contredisait ce qu'il avait pu lire sur le rapport de la Marine, d'ailleurs ça allait plus loin que ça. En effet, tout était identique à la déposition de plainte, bien qu'il ne se souvenait pas de tout à la virgule près, Wolt compris rapidement qu'on lui mentait. Le discours était trop parfait, pour des événements d'il y a trois mois. Pendant ce temps, l'agent faisait mine de prendre des notes. Ses doutes se confirmaient.

> Je vois que votre ferme souffre un peu, vous devez atteindre la foire avec impatience, pour réussir à vendre quelques bestiaux et vous refaire une santé, non ? Demanda Wolt innocemment.
> C'pas facile d'être él'veur ! Mais oui, j'espère en tirer bon prix j'ai d'belles bêtes, répondit-il évasif.
> Heureusement, vous avez réussi à vous offrir un toit solide, je vois que la charpente est neuve, l'assurance du syndicat vous a plutôt bien indemnisée, le confronta l'agent, qui avait patiemment attendu pour tendre son piège. Il vit Vaudran déglutir à nouveau, son regard était fuyant.
> Oui, heureus'ment d'ailleurs qu'ils étaient là, sinon j'avais plus qu'à creuser ma tombe, esquiva-t-il.
> Vous avez de nouvelles vaches à proposer cette année du coup ? Désamorça Wolt, qui fit légèrement retomber la pression. Malgré tout, Vaudran avait la jambe qui sautait sous la table, complètement pris par les angoisses.
> Non, mes vaches j'les avais déjà, j'prends du temps pour les élever correct'ment.
> Alors dites moi, fit Wolt en posant ses coudes sur la table et croisant les doigts juste en-dessous de son nez. Qu'avez-vous fait du reste de l'argent qui vous a été indemnisée ? Vous as-t'on conseillé de ne pas trop dépenser d'un coup, pour éviter d'éveiller les soupçons ? A moins que ce ne sois autre chose, reprit l'agent qui venait de refermer son piège sur sa cible.

Vaudran en eu la main tremblante si bien qu'au pied du mur il renversa son verre, qui vola en éclat au contact du sol. Un instant passa, durant lequel les iris d'or de Wolt fixèrent le paysan, qui se compris alors qu'il était découvert. Bégayant, il s'excusa et fit racler sa chaise en se levant. Puis ramassa maladroitement quelques bouts de verre qu'il alla mettre à la poubelle, qui se trouvait dans un placard de la cuisine. Il s'arrêta un moment, interpellant alors l'agent. Un mouvement de bras ne lui échappa pas et il fonça sur le faux-journaliste en criant comme une bête acculée. D'un coup plein de désespoir, il tenta de planter le couteau qu'il avait récupéré, dans le cou de son invité. Seulement, un simple Tekkai suffit à rendre cette tentative vaine. Le corps entier du blond se raidit, comme il l'avait appris lors de son apprentissage du rokushiki. S'agissant de la seule des six techniques qu'il connaissait, le hasard faisait bien les choses. La lame rebondit sur le cou solide comme de l'acier de Wolt et déviée, tomba de la main du bouseux. Ce dernier, apeuré, tenta de prendre la fuite, mais d'une main ferme le trentenaire le retint par le bras. Son regard était noir, pénétrant et terrifiant, si bien que lorsque le paysan le croisa, il s'arrêta de lutter immédiatement. Il s'avouait vaincu.
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> C'est fini, dites-moi simplement des noms et je vous lâche, fit Wolt alors qu'il avait l'air d'un prédateur ayant chopé sa proie. Il glissa son autre main dans sa poche l'espace de quelques secondes avant de l'en retirer.
> De quoi... j'suis désolé, j'aurais pas dû, pardon, pleurnichait le paysan qui perdit toute sa fierté d'un seul coup.
> Le pardon je ne demande qu'à vous le donner, dites moi qui sont vos associés, reprit l'agent agacé par les gémissements de sa cible.
> Je m'excuse, n'me faites pas de mal, reprit de plus belle Vaudran dont des larmes d'effroi couvrait le visage hideux. L'instant d'après, il reçu une énorme gifle qui lui remis les idées en place. La joue rougit, il posa sa main sur la marque encore chaude qui semblait enfler. N'me tuer pas, sanglota-t-il, la morve au nez.
> Qui sont vos acolytes ?
> J'ai pas d'aco..
> Un nom, insista l'agent tout remontant le poignée de Vaudran jusqu'au creux de ses omoplates. Après un premier silence, il força sur sa clé de bras ce qui fit crier l'éleveur. Un nom, je ne le répèterais pas.
> Z'êtes qui d'abord ?
> Ce n'est pas la question.
> J'ai pas d'aco... arrghhhh, hurla Vaudran dont le crie déchira la tranquillité de la campagne. Wolt avait flirté de trop prêt avec les limites de ce que pouvait subir les articulations du civil, dont l'épaule se déboita. D'affreuses douleurs se saisirent de lui, qui repris ses pleurs. Tombant à genou, son épaule le lançait affreusement.
> Un nom.
> Mais... j'ai pas d'ac... commença-t-il alors que l'agent du Cipher Pol 2 saisit la tignasse grasse du bouseux, après trois pas, il lui colla la tête violemment contre le mur de la cuisine. Un bruit sourd trahit la violence du choc, qui ébranla un peu le paysan. Je...
> Dernier avertissement.
> C'est Jim Ylambrouye, l'responsable de l'assurance du syndic'. C'lui qui m'a donné l'filon ! Pardon... geignait-il, la tête plaquée contre le mur. M'tuez pas.. s'il vous plaît. J'étais entrain d'faire faillite, c'tait ma seule solution. Malheureusement pour lui, Wolt était totalement imperméable à ce genre de discours, car en lui, il n'y avait plus la moindre once de compassion. Me tuez pas, répéta le vacher un peu plus faiblement.

L'agent desserra son étreinte et lâcha sa proie, qui fit quelques pas de côté pour se tenir à deux ou trois mètres de son agresseur. Du sang sur la tempe, un bras ballant et les yeux pleins larmes, il chercha rapidement des yeux un échappatoire. Malheureusement pour lui, il était totalement bloqué. Il jeta alors un œil à la paillasse où il faisait à manger, un couteau à volaille était à portée de main.

> Je vous le déconseille, en moins de trois secondes je vous tuerais. Donc vous n'avez pas respecté votre engagement, dit-il, ce qui surpris le paysan.
> Hein ?!
> Je suis un assassin envoyé par Monsieur Ylambrouye, vous aviez promis de ne jamais rien dire. La torture ou la menace ne sont pas des excuses !
> Mais j'avais rien dit, j'le jure ! Implora-t'il.
> Monsieur Ylambrouye m'a demandé de vérifier si vous tiendrez parole, la foire aura lieu demain et une autre escroquerie aura lieu, il préfère assurer ses arrières. Résultat, vous avez échoué. C'est alors que Wolt asséna un terrible coup de poing à la figure de l'éleveur qui tomba raide.

Il s'essuya les phalanges, maculées du sang de la lèvre inférieur de Vaudran, qui avait éclatée à l'impact. Puis, il s'en alla comme il était venu, laissant derrière lui un homme inconscient. Il glissa la main dans sa poche et en tira l'escargophone qu'il raccrocha simplement. La mission était faite, l'Adjudant-Chef et son équipe étaient prévenues, ayant assistés aux aveux du vacher, lui et son équipe avaient tout le nécessaire pour intervenir auprès du Syndicat des éleveurs. Après une vingtaine de minutes de marches, il croisa une calèche qui abritait déjà des occupants, une femme et son enfant. Le cocher interpella l'agent qui se retourna et Wolt négocia une place. Il indiqua que Jim Ylambrouye paierait double pour la course, mais essuyant un refus, il paya de sa poche. Ce qui n'était, en soit, pas un problème. Ce qu'il souhaitait, c'était simplement que des témoins puissent l'identifier comme travaillant pour l'assureur véreux.

Ainsi, avant le début de la soirée Jim était écroué, attendant dans une cellule que l'on décide d'une date de jugement pour ces méfaits. Wolt, lui se rendit dans le bureau du Lieutenant-Colonel avait lequel ils firent un point. Il n'y eu aucune félicitations, ni même un merci. Chacun avait fait son travail. L'agent pris congé et rédigea un compte-rendu de sa mission, qu'il roula et rangea jusqu'à ce qu'il puisse le confier à un intermédiaire. Ne faisant pas de vague, il se rendit au port où il embarqua dans un navire, disparaissant alors de Kage Berg comme il était venu.
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