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Quand un fou se fait prendre sa tour [Solo]


Quand un fou se fait prendre sa tour

Quelques jours après l’explosion de la banque centrale, le trio était réuni dans la maison de Bernard Pivon. Les rumeurs allaient bon train sur Karl et sur son implication dans l’explosion de la banque. Les journaux titrés que c’était une provocation communiste à visée dictatoriale terroriste et anarchiste. Un autre proclamé plutôt qu’un homme avait allumé sa cigarette dans la banque. Quel que soit l’édition cependant, le nom de Karl fût cité. Autant Pierrot passé parfois entre les gouttes, autant des fois il était clairement associé à l’explosion, lui qui avait disparu peu de temps après. C’était toujours compliqué de justifier son absence quand on est le directeur de l’établissement. Le banquier épluchait le journal à la recherche d’une quelconque bonne nouvelle les concernant en vain. Cela faisait 24h qu’il lisait en long en large et en travers. Il avait tellement juré dans tous les sens que Bernard avait mis des boule quies dans ses oreilles. Vêtu de son petit tablier, le voisin parfait était au fourneau, réalisant des muffins dans son ancienne cuisine qu’il connaissait par coeur et fredonnant un air entraînant.

L’ingénieur quant à lui était en train d’assembler ses automates comme à son habitude, c’était à la fois une distraction et une passion. Cette fois-ci, il avait réalisé un petit chat nommé « Minou ». Soucieux de trouver de la compagnie à El Kanardo, Minou serait beaucoup plus silencieux. En effet, ce dernier contrairement à son congénère était davantage porté sur l’affectif que sur la philosophie de comptoir. Ajoutant le dernier mécanisme, Minou prit vie et se mit à détecter son espace avant d’entamer son tour du proprio. Contrairement au canard mécanique, ce dernier était capable de visualiser les murs et de les éviter. C’était avec un attendrissement certains que Karl  regarda sa création voyager dans la pièce. Non sans être sortie de sa rêverie par un Pierrot remonté comme une pendule.

Pierrot - « Bordel ! Y a rien qui va et vous êtes là à vaquer à vos occupations comme si tout était normal bordel ... »

Karl - « Vous inquiétez n’arrangera pas notre situation, il faut parfois accepter qu’il y a un problème. Qui plus est, j’ai la certitude que vous avez éplucher ces revues dans les moindres recoins. Peut être serait il judicieux de basculer sur la revue de ce jour. Peut-être y trouverez vous une meilleure nouvelle. »

Pierrot - « Ouais t’as raison, si je relis encore une fois une de ces histoires, je vais devenir fou ! »

Ce dernier prit la direction de la boite au lettre laissant les deux hommes à leurs activités mutuelles. L’odeur des muffins embaumés la pièce et seul le bruit du mécanisme de Minou se faisait entendre dans la pièce. Karl se developpait une grande passion pour la fabrication d’animatronique. C’était tellement satisfaisant à ses yeux, c’était un peu comme donner la vie, sauf que cette fois c’était une création plus ou moins autonome. Alors que le nain s’approchait des muffins avec l’intention d’étancher son appétit, la porte s’ouvrit en claquant et  Pierrot agita le journal du jour en beuglant :

Pierrot - « C’EST LA MERDE ! WAKOPOL VEUT NOTRE PEAU... »

Posant son muffin et s’époussetant les mains, le nain se mit à lire pendant que Monsieur Pivon posait sa propre tête contre le sommet du crâne de son voisin. Les gros titres ne parlaient plus de l’accident de la banque qui semblait être vite passé à la trappe. Cependant, les nouvelles n’étaient pas pour autant plus réjouissantes. Lisant attentivement le titre, Karl fronça les sourcils. Il ne comprenait pas ce qui se passait.

Karl - « Je crains avoir des soucis de vue, tout cela me semble illisible ... »

Bernard - « Je crois qu’il tient le journal à l’envers ! »

Le nain acquiesca et Monsieur Pivon attrapa les jambes de Karl pour l’aider à faire le poirier afin de lire le prospectus. Wako avait ordonné que le journal publie en première page le titre suivant : «  Edition spéciale ce soir : Complèment d’enquête, Révélation sur Karl D.Augène, le terroriste explosif. ». C’était le programme de l’émission radio de ce soir. Visiblement il était marqué que chaque personne n’étant pas devant sa radio serait considéré comme hors la loi. Au programme : Portrait psychologique du fou furieux, description du fugitif, et surtout récompense promise par Wakopol. Décidément, il avait mis les moyens pour trouver un exalté à la recherche de ses RTT. Karl demeurait interdit à mesure qu’il faisait la lecture à Bernard. Ce dernier s’écria.

Bernard - « Je comprends mieux l’origine de ton inquiétude... »

Pierrot - « Ah enfin quelqu’un qui comprends dans quelle merde on est ! »

Bernard - « Rassure toi, j’ai une radio, on pourra écouter l’émission, on ne sera pas hors la loi. »

Pierrot - « Mais on est déjà hors la loi ! Mais qu’il est con lui ! Wako est en train de monter le peuple contre nous, on va devenir des parias ! »

Karl - « Ce n’est peut être point un mal au final. C’est que ce malandrin me force la main. Parfait, nous allons être deux à nous divertir. »

Karl se releva dans une pirouette fortement élégante. Il ramassa son chapeau et l’épousseta. Plonger dans ses pensées, le nain se mit à réfléchir très sérieusement à la suite des opérations. Son plan était en cours, mais son ennemi juré lui pressait la main. C’était une opportunité, et dans la vie, soit on les saisies, soit on les laisse passer. Or, dans ce cas précis, il n’était pas question de se laisser dénigrer sur place publique de la sorte. D’autant qu’au vue du titre sans équivoque, le portrait dressé n’allait pas être très élogieux. Terroriste à l’explosif ? Rien que ça ! Il fallait agir et le nain allait donc se mettre en marche. Affichant un regard déterminé. Le jeune homme se redressa et enfila son chapeau avant de passer devant ses amis d’un air déterminé. Le sourire aux lèvres et le pas confiant, il semblait savoir ce qu’il avait à faire.

Lançant un regard vers ses deux acolytes qui était en train de se tenir par le menton en jouant à « tu me tiens, je te tiens par la barbichette », il passa ses bras autour des épaules de chacun d’entre eux. Les serrant contre lui comme un manager ou un entraineur décidé à motiver les troupes avant un assaut, l’ingénieur en robotique expliqua à ses alliés.

Karl - « Messieurs, préparez vos plus belles tenues. Ce soir, nous allons à un gala organisé en notre honneur haha ! »

Pierrot - « Bon Bernard, tu lui dis ou je lui dis que personne ne va nous voir à la radio … Attend quoi ? Tu n’imagines tout de même pas qu’on va se pointer là bas ? On va y être attendu c’est un piège, c’est évident ! »

Karl - «  C’est justement là que c’est drôle, il pense qu’on ira pas parce qu’il sait que c’est un piège. Mais nous on va y aller quand même ! »

Bernard - « Et s’il se doutait qu’on allait y aller parce que on pense qu’il pense qu’on ira pas, alors que lui même à anticiper qu’on pense qu’il pense que nous pensons que ... »

Ce dialogue durera approximativement 7 minutes, par soucis de confort du lecteur, nous ferons l’ellipse sur cette partie. Par contre, il faut noter que c’est bien Karl qui a eu le dernier mot. Médusés, ses deux alliés s’en remettront au plan ingénieux de leur chef autoproclamé. Il était temps d’envoyer un autre message fort à Wako et ses partisans.
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Quand un fou se fait prendre sa tour

Le trio s’était retrouvé aux pieds de la tour radio de la capitale du royaume de l’absurde. C’était un amoncellement de paraboles toutes dirigées dans une direction bien distincte. Parmi elles, on pouvait trouver des denden dissimulés ça et là qui donnait l’impression de ne pas être réellement là. Seuls les yeux qui dépassaient pouvait laisser deviner la présence de ces bestioles là. Devant l’établissement, un homme imposant gardait les lieux pour surveiller les va et viens autour de  la bâtisse. Ce dernier était d’ailleurs très occupé à gérer une foule de gens blessés qui insistait pour venir passer une radio dans cette établissement. Ne sachant comment les convaincre d’aller à l’hopital plutôt, l’homme ne semblait pas être du coin et découvrait par la même occasion les us et coutumes de sa nouvelle île d’adoption.  

Si Karl avait expliqué le plan à ses deux comparses, ces derniers n’étaient clairement pas convaincu par le plan du révolté. En effet, le nain avait trouvé une solution tout à fait exotique pour s’infiltrer là dedans. Lui était déguisé en canard jaune, Pierrot était habillé en tenue de chef cuisinier et Bernard Pivon était habillé dans un costume trois pièces très soigné avec un attaché caisse noire. Avec ces lunettes de soleil, il semblait faire partie de la haute société et d’être un membre important de la société. Avant d’arriver au niveau du garde, le trio pu échanger quelques mots avant d’entrer dans le complexe.

Pierrot - « Je la sens pas cette histoire, comment ça se fait que je sois pas déguisé moi aussi. On peut pas dire que je sois discret. »

Karl - « N’en ayez point la rate au court bouillon cher ami. Si nous suivons le plan, point à craindre quelconque représailles sur nos augustes personnes. Prenez donc exemple sur Bernard, il semble tout à fait à son aise. »

Pierrot - « Ouais bah lui il est pas recherché déjà ! Et puis merde, pourquoi c’est moi le cuisinier, c’est Bernard qui cuisine habituellement. »

Bernard - « Ne vous inquiétez pas tous les deux, j’ai fais des cours de théâtre durant ma prime jeunesse, je vais les mystifier d’une prestation qu’ils ne sont pas prêt d’oublier ! »

C’est ainsi que deux des trois protagonistes avançaient d’un pas décidé, tandis que le dernier traînait des pieds, se demandant à quelle sauce il allait être mangé. Il est vrai que les plans du nain sont parfois déroutant, et sans aucune logique, mais n’est ce pas l’essence même de cette île qui agit ainsi ? Les rares ayant encore entièrement leur tête sont les étrangers de passage ici et la marine. Et parfois, s’ils y restent trop longtemps, ils finissent par devenir aussi fou que les gens de cette île. De toute façon, il était impossible de savoir si un plan est bon ou non avant de l’avoir essayer, et c’est avec cette logique que l’ingénieur se disait donc que son plan était infaillible.

Se présentant devant le physio, Karl bien planqué dans son costume de canard se présenta devant la porte et s’apprêtait à passer l’air de rien quand le bras musclé du vigile l’empêcha de continuer. Ce dernier prit un air énervé et se contenta de dire d’une voix séche et ferme.

Videur - « T’es qui toi ? T’as cru qu’on rentrait comme ça dans la tour radio ? »

Karl - « COIN COIN ! »

Videur - « Et il se fout de ma gueule en plus ? Tu vas me donner ton accréditation de suite avant que je te dégage par la peau des fesses, fissa ! »

Karl - « COIN COIN ! »

Alors qu’il armait le poing, le videur fut stoppé par Bernard d’un geste d’apaisement. Ce dernier s’éclaircit la voix à la manière d’un dandy et se présenta à son tour. C’était l’occasion où jamais de montrer que ces cours de théâtre avait porté ses fruits.

Bernard - «  Je vous demande de vous arrêter ! Ce canard là vaut plus cher que votre carrière ici bas ! C’est le directeur lui même qui a réclamé sa présence ! Si vous voulez pas vous faire virer, vous avez intérêt à vous calmer ! »

Videur - « Le directeur ? Je croyais que c’était une directrice ? »

Bernard - « C’est exactement ce que j’ai dis ! A l’aide ! Un méchant homme misogyne et violent envers les animaux nous en veut ! »

La situation était compliqué, Bernard était aussi crédible qu’une promesse electorale dans la république populaire dictatoriale du Wakoland.  De toute façon, cela faisait belle lurette qu’il n’y avait pas eu d’éléction. Pendant que le prétendu cuisinier essayait de s’eclipser de façon peu discrète sur la pointe des pieds, Karl sentait que quelque chose n’allait pas et se décida à agir sur un coup de tête. Quand on dit agir sur un coup de tête, c’est vraiment le cas ici, le canard se jeta tête la première sur le vigile qui lui décocha un crochet suffisamment puissant pour assommer à moitié Karl. Cependant, il avait mis une doublure en métal dans son masque de canard et le physio avait dû bien se faire mal à la main. D’un coup, une voix nasillarde se fit entendre derrière le mastodonte.

Directrice - « Mais qu’est ce qui se passe ici ? Qu’est ce que c’est que ça ? Paul ! Veux tu bien arrêter de maltraiter ce pauvre petit canard ? Tu sais très bien que j’ai horreur de la cruauté animale ! »

Videur - « Mais Madame la directrice, c’est un costume et … »

Directrice - « Tu me prends pour une idiote en plus ? Je vois bien que c’est un canard, excuse toi et laisse donc passer ce pauvre petit être sans défense. Entre donc, je suis sûr qu’on va pouvoir te trouver un vétérinaire à l’intérieur. »

Pierrot - « Ah ça tombe bien, moi je suis vétérinaire ! »

Tous les regards se tournèrent vers l’homme habillé dans sa tenue de cuisinier qui suscita tout de suite l’indignation générale. Beaucoup pensaient à une blague de mauvais goût étant donné qu’un cuisinier à tendance à servir de la viande animale. La directrice s’approcha, c’était une vieille femme très svelte aux lunettes de soleil bien trop grande pour ses yeux qui fixa l’ancien banquier jusqu’à le voir transpirer à grosse goutte. Il aurait mieux valu pour lui qu’il se taise pour le coup, cela ne lui attira pas les faveurs de la directrice. Le videur s’excusa a demi mot, puis il se souvint qu’il était sur l’île de l’absurde, et que par conséquent, tout cela devait avoir un sens aux yeux des locaux. Ayant une idée pour se tirer de là, Pierrot répliqua.

Pierrot - « Avant d’être cuisinier, suite à mon changement de poste, j’étais vétérinaire, et plutôt doué d’ailleurs. Je peux requinquer l’animal en deux minutes, je vous le promet. »

Directrice - « Et bien soit, mais que l’on ne m’importune plus pour des broutilles, quant à vous Paul, vous me ferez le plaisir d’apprendre à canaliser votre colère. Je ne veux pas d’une brute épaisse devant mon établissement, nous sommes des gens civilisés ici. La violence n'a pas sa place en ces lieux. Brr, j’ai les nerfs en pelote à cause de toi. Je vais me calmer en allant engueuler ma secrétaire. »

Sur ces mots, cette dernière partie rejoindre sa secrétaire dans des étages au dessus alors que le dénommé Paul lâcha l’affaire. Si tout cela était normal pour les autochtones, il fallait juste qu’il s’y habitue lui aussi, se dit il. En tout cas, nos trois protagonistes ont réussi à rentrer dans l’établissement sans heurt et avec une nouvelle couverture. Tout était bien qui commençait bien, un seul détail attira l’attention de Karl. Monsieur Pivon avait disparu.

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Quand un fou se fait prendre sa tour

La tour radio était à l’image du reste de la ville, complètement loufoque et sans aucun sens. On y trouvait des cadres qui courraient après leurs secrétaires pour leur apporter du café. Une dizaine de téléphone qui sonnait en même temps devant un homme visiblement plus occupé à jouer avec son bilboquet qu’à répondre aux appels. C’était un beau boucan mais tout le monde semblait être à sa place. Tous sauf un canard et un cuisinier en plein milieu du premier étage cherchant à comprendre où était passé Monsieur Pivon. C’était compliqué de se repérer dans tout ce foutoir, surtout quand un employé visiblement en burnout était en train de jeter des feuilles partout dans la pièce. Ces feuilles volaient et certaines même recouvraient le visage d’un bureaucrate qui continuait de taper sur sa machine à écrire sans broncher.

Dans tout cela, Monsieur Pivon se fondait parfaitement dans le décor au vue de sa tenue de businessman. C’est peut être pour ça qu’aucun des deux comparses ne remarqua sa présence à quelques mètres d’eux en pleine discussion avec un sumotori, tentant de le recruter. Continuant d’explorer la tour radio, Pierrot se prit à réfléchir. Si Karl semblait avancer comme son canard de compagnie : tout droit et sans se poser trop de question, ce n’était pas son cas. L’ancien banquier fini par expliquer à ce dernier.

Pierrot - « On va finir par manquer de temps, l’émission doit commencer dans quinze minutes. Il est encore temps de reculer tu sais, on a déjà perdu Bernard dans la manœuvre. »

Karl - « Reculez donc si vous le souhaitez, je continuerai jusqu’à ce que j’obtienne ce que je suis venu chercher. Pour Monsieur Pivon, c’est un grand garçon, je n’ai point d’inquiétude à son sujet. C’est notre meilleur élément. »

En entendant ces mots, une costumière s’arrêta nette et interpella le canard et le cuisinier. C’était une blonde qui a sans doute été recruté pour ses arguments qui n’apparaissaient pourtant pas à la radio. Elle eut un rire surprise en voyant les deux acolytes et fini par ajouter d’une voix bien énervante et transpirant l’intelligence disparue.

Blonde - « Han, un canard qui parle ! C’est trop cool ! Vous avez parlé de Monsieur Pivon ? Il est adorable ! Il m’a recruté pour le tournage de son prochain film « L’arme fatale qui tue ». Apparemment y aura pleins de monde ! Il vous a parlé de la mutuelle et de la corbeille de fruit ? »

Pierrot - « Ouais ouais, on est fan, d’ailleurs voilà l’acteur vedette Coin-coin le terrible, et je suis le cuisinier du film. Dis-moi, tu saurais pas où se trouve le plateau de l’émission de ce soir ? On doit faire la publicité du film. Ce serait dommage que ce soit un flop n’est ce pas ? »

Blonde - « Han ouais, je vois trop ce que tu veux dire. Moi aussi quand j’ai eu douze ans j’ai choppé la publicité, bah ça m’a grave aidé. L’émission est transmis au quatrième étage, sur la scène une. Je vous y amènerais bien, mais mon chef ici veut que je teste la sucette à l’anis. Je sais pas trop ce que c’est, mais j’adore les sucettes hihihi. »

S’en allant au distributeur le plus proche récupérer une sucette à l’anis, la demoiselle se mit à déguster sa friandise avec envie, non sans pousser des bruits très dérangeants. Profitant qu’elle soit occupée pour rejoindre le bon étage, les deux nains s’approchaient de plus en plus de leur but ultime. Devant la zone d’entrée, il y avait quelques miliciens malicieux qui montaient la garde. En les voyant arriver, ils se précipitèrent sur eux. Le canard et le cuisinier se mirent sur la défensive prêt à se battre, quand l’un des miliciens les agrippa pour leur faire presser le pas.

Milicien - « Dépêchez vous, vous êtes en retard ! »

Ne comprenant pas bien ce qui se passe, le canard et le cuisinier se retrouve sur un plateau assis avec les invités. Se lançant un regard d’incompréhension, Karl et Pierrot ne comprennent rien à ce qui se passe et sont juste accueillis par une foule en délire et un animateur qui en a rien à faire d’être présent avec les autres. Les pieds sur son bureau, la clope au bec et un bob d’une célèbre marque d’alcool sur la caboche, ce dernier faisait négligé au possible. Pourtant, s’il semblait délétère au possible, les deux intrus reconnurent directement cet homme. Il s’agissait de Joe le Burp, l’animateur vedette de l’île de l’absurde qui semblait à peine remarquer leur présence ici, trop occupé à se rouler sa prochaine cigarette. Une assistante vint lui murmurer à l’oreille que ses invités étaient présents et ce dernier releva ses yeux d’épagneul breton avant soudainement de reprendre vie comme une pile éléctrique.

Joe - « Ladies and gentleman, mesdames et messieurs, et autres, et autres qui ne se considèrent pas comme autre. J’ai le plaisir de recevoir aujourd’hui les opposants aux zoo en plein centre ville. Présentez vous ! »

Pierrot - « Alors euh moi c’est Pierrot, j’aime la philatélie et le paté. Et voici coin-coin qui ... »

Joe - « Magnifique, tout le monde s’en branle ! Parfait, alors donc qu’est ce que vous pensez du projet de réhabilitation du centre ville en zoo ? C’est génial n’est ce pas. »

Pierrot - « Ce serait surtout un calvaire pour les animaux car ils ne sont pas ... »

Joe - « PARFAIT ! On est d’accord, ça va être super ! Allez la suite, je m’emmerde déjà. »

L’ancien banquier croisa le regard de son acolyte du moment. La situation était absurde, même pour des habitants de l’île du même nom. En tout cas, le canard siffla deux fois brièvement. C’était le signal, il était temps de passer à l’action. Pierrot souffla un coup et s’approcha de la porte.

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Quand un fou se fait prendre sa tour

Une fois Pierrot sortie de la pièce, Karl se mit à compter jusqu’à soixante. Plus le temps de jouer à un jeu, maintenant il s’agissait boulot. Le nain prit place dans sa tenue de canard et fit une ouverture latérale dans laquelle il y avait des bombes collantes de sa fabrication qu’il avait prit soin de coller à même son corps et de faire en sorte qu’elle soit protégée de tout contact par des arceaux métalliques. Une fois son attirail explosif mis à nu, des regards se posèrent sur lui en se demandant ce que cela signifier. On sentait une certaine tension dans la pièce qui s’était installée. Il ne fallait pas les faire fuir tout de suite, donc le jeune homme passa à la suite de son plan tout en expliquant d’une voix posée et calme.

Karl - « Mesdames et messieurs, je vous prie de bien vouloir garder votre calme. Mon déguisement est rempli de bombes similaires à celles qui ont fait voler en éclat la banque. Si quelqu’un essaie de sortir, je la fais exploser sur le champs. »

En réalité, il n’y avait pas de quoi faire exploser toute la tour comme précédemment, étant donné que l’autre fois, le gaz avait été activé par Pierrot pour bien se répandre dans le bâtiment. Là, il aurait pu souffler la pièce et peut être celles adjacentes, mais il y a très peu de chance pour que ça soit aussi destructeur. Cependant, le dandy se rappelait que ce n’était peut être pas des vrais ouvriers qui avaient réalisé cette tour et que par conséquent, le risque d’écroulement était réel. Mais trop tard pour reculer désormais, les regards étaient fixés sur lui, certains pensaient à une blague. Faisant apparaître une sphère explosive, Karl l’utilisa pour exploser au centre de la pièce là où il n’y avait personne pour prouver que c’était de vrais explosifs. Heureusement, c’était une toute petite sphère qui eut l’effet d’un gros pétard à même le sol. Il n’en fallait pas plus pour susciter la peur dans le centre radio. L’ingénieur en robotique désigna les gars de la milice malicieuses et leur fit signe de dégager.

Karl - « Si je vois l’un d’entre vous dans mon champs de vision, d’ici 5 secondes, je fais tout exploser. »

Dégager par l’équipe radio afin d’assurer leur survie, la garde personnelle de Wakopol se retrouva démunie et avec d’autres choix que d’accepter ses conditions. Dès lors, il se trouvait dans la pièce radio en compagnie du gratin de la propagande de Wako. L’animateur vedette, et quelques unes des personnalités les plus appréciées grâce à l’intervention du roi fou. Pour marquer les esprits, il n’y avait pas de meilleure opportunité. Attrapant son masque de canard, ce dernier fut posé au sol révélant le doux visage de l’ingénieur. Il s’attendait à voir tout le monde surpris, mais à la place il n’y avait que l’indignation. Une des coordinatrices s’approcha du jeune homme pour lui murmurer.

Coordinatrice - « Attention, c’est la journée des abeilles, où les nœuds papillons sont interdits ... »

Karl - « Oh diantre, où avais je la tête… »

Ce dernier retira son nœud papillon, à défaut d’être déjà hors la loi, il n’allait pas commettre deux infamies le même jour. Dès lors qu’il le retira, le public poussa un soupir de soulagement et les animateurs s’essuyèrent le front. Ils n’avaient pas un si gros monstre face à eux finalement. S’approchant du pupitre, Karl sortit un escargoradio de ce dernier et remarqua qu’il ne fonctionnait pas encore. Désignant le diffuseur, le nain lui intima.

Karl - « C’est l’heure de l’émission me concernant, je vous prie de bien vouloir commencer la diffusion, j’ai une annonce à faire mon brave. »

Ne sachant pas s’il devait le faire ou pas, le technicien préféra sauvé sa vie et activa l’émission. Avant même que Karl ne put ouvrir la bouche pour faire sa longue diatribe, Joe, showman dans l’âme, commença à présenter l’émission.

Joe - « Ladies and Gentleman ! Welcome to la radio de Joe BURPPPPPP ! Aujourd’hui en exclusivité, nous avons le plaisir de recevoir le plus grand terroriste de notre époque. Vous aussi vous avez entendu l’explosion de la banque ? Et bien c’était lui ! Et rien que pour vous, dans l’émission de Joe, le voici, il est là, il est beau et il est en pleine forme. Voici KAAAAAAAARL D AUGEEEEEENE ! »

Le public se leva et fit une standing ovation dès qu’ils ont entendu le nom de Karl. C’était presque un reflexe pour eux en réalité, dès qu’un invité était présenté, il avait droit à sa standing ovation. Joe en tout cas semblait même en avoir oublié qu’il était otage et il commençait déjà à s’agiter comme une pile éléctrique, avalant un sac de farine complet puis fit un rot tout blanc. On aurait dit qu’il était en train d’interviewer un grand corsaire ou un empereur.

Karl - « Merci pour l’invitation Joe, bonjour à vous qui nous écoutez, je suis Karl D. Augène, et je suis reconnaissant à l’équipe radio pour leur chaleureux accueil. »

Joe - « Mais c’est avec plaisir ! Ici on reçoit tout le monde comme des rois ! AHAH ! Enfin moins bien que notre bon roi souverain bien sûr, parce que c’est lui qui a la classe à Dallas ! Mais passons ! Karl, alors raconte nous tout de toi, dis moi tout, tes passions à part faire sauter des banques, tes projets ? Un futur livre peut être ? Oh putain, je vois déjà le titre : « Le BOMBERMAAAAAN ». Oh je suis bon ! Carole, note moi ça que je pose un copyright avant qu’il me pique l’idée. »

Karl se leva de son pupitre, ce qui le fit s’élever d’une dizaine de centimètre vue sa taille réduite. Il prit une profonde respiration. Il avait prévu son discours depuis longtemps et il ne voulait rien en perdre. Joe lui fit signe des deux pouces pour lui dire de se donner à fond. Son objectif c’était l’audience, et il n’allait certainement pas se formaliser pour une bombe accroché autour de son buste. Reprenant contenance, le nain fit donc son allocution devant le peuple de l’île de l’absurde.

Karl - « Tout d’abord, laissez moi clarifier une chose. Je ne suis l’ennemi de personne dans ce pays si ce n’est celui du roi fou Wakopol. J’ai essayé d’obtenir réparation auprès de lui, il m’a rendu hors la loi pour avoir osé revendiquer mon plus saint de tous les droits. Ainsi mes actions de ce jour ne sont qu’une conséquence logique de ce qu’il arrive quand on ne respecte pas son peuple et son premier de tous les droits : Obtenir des RTT en cas de licenciement. »

A l’annonce de cette dernière phrase, des murmures vinrent se faire entendre dans le public, une partie soutenant à deux cent pour cent Karl car c’est effarant de ne pas y avoir droit. Une autre partie qui demandait si y a du popcorn dans le distributeur devant les studios. Marquant une pause pour se faire bien comprendre, le nain continua sa diatribe.

Karl - « Je ne suis pas l’ennemi du peuple de la république dictatoriale populaire du Wakoland, je suis l’ennemi de ce système qui empêche chaque personne de s’épanouir dans un métier. J’ai commencé à la forge, j’ai été tour à tour maçon, plongeur, violoniste et pompier. Comment pouvons nous être heureux si on nous impose notre métier comme ça du jour au lendemain. Le roi fou nous a pris notre libre arbitre et nous a forcé à suivre ses règles, désormais il est temps que le peuple se lève d’une seule voix pour lui dire que nous ne le laisserons pas agir ainsi sans le combattre. »

Joe - « Waouw, beau discours mon pote ! J’ai adoré surtout la partie où tu nous parlais de la disparition de ton hamster. C’était top. Du coup tu veux renverser notre bon souverain pour prendre sa place ? Waouw t’as une sacrée paire de balloche ! »

Karl - « Est ce que j’ai une tête à être dirigeant d’un pays Joe ? Je ne suis qu’un artisan qui veut obtenir réparation face au préjudice subit. Et j’invite toute personne qui s’estime lésé par le système en place à m’appuyer dans ma démarche. Si le roi refuse de m’entendre pacifiquement, il devra m’entendre dans la violence. Ainsi j’annonce que chaque semaine, je m’en prendrais à lui d’une façon où d’une autre jusqu’à ce qu’il remette en place une société plus juste. S’il souhaite s’entêter jusqu’au bout, dans ce cas, il n’y aura pas d’autres choix que d’organiser une révolution. »

Joe - « Wow, calme toi poto, la révolution rien que ça ? Tu veux dire que tu as rejoins l’armée révolutionnaire c’est ça ? »

Karl - « Absolument pas, je n’ai pas ... »

Joe - « C’est un scoop ! Karl travaille pour l’armée révolutionnaire, oh putain c’est moi qui l’ai découvert. Carole prend des notes. Oh bordel que je suis bon ! »

Karl se leva de son siège et vint assommer Joe en lui éclatant le visage contre son pupitre. Ce dernier tomba au sol dans l’indignation général. Puis, il reprit son pupitre avant d’ajouter comme si de rien n’était.

Karl - « Il semblerait que Joe est un problème technique. Il est temps pour moi de vous laisser. Et n’oubliez pas, partout où il y aura de l’oppression, il y aura toujours des petits chenapans comme moi pour faire la nique aux tyrans. Peuple de Wakoland, je compte sur vous pour m’aider dans ma noble cause, car vous serez les premiers à en bénéficier.  C’est tout pour ce soir, il est temps pour nous de rendre l’antenne, merci de votre écoute ! »

Suite à ces mots, le technicien comprit qu’il était temps de mettre fin à l’émission et il coupa la diffusion. Le dendenradio retomba endormi dans le sommeil du juste. Son message était passé, il avait fait capoté une émission radio destiné à jeter l’opprobre sur lui, et l’avait détourné comme un moyen d’expliquer au monde entier l’objectif de sa lutte. Maintenant, sois les gens allaient le soutenir, soit le comprendre, soit le hair. Peu lui importe, il était intègre et c’est tout ce qui comptait. Toutefois, pas le temps de penser aux conséquences de ses actes. Il était temps de passer à la dernière phase de son plan : l’évacuation.

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