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"Coups" d'essais pour des jeunes loups.

Rappel du premier message :



Durant mes nombreuses années de service dans la marine, je me suis posé bon nombres de questions. Chaque fois, je me suis efforcé d'y trouver des réponses claires et logiques, à même de contenter mon esprit des plus pragmatiques. De nombreuses fois mon esprit s'est égarée dans les méandres d'une logique dictée par mon égo et ma toute confiance en moi et les miens. Malgré cela, aucune interrogation n'a survécu bien longtemps à une confrontation avec ma toute puissante intelligence. Comme pour chacun de mes ennemis j'ai su leur faire plier les genoux à tous ces doutes... Tous sauf un... Une foutue question pour laquelle je n'ai aucune réponse décente... Pourquoi diable la marine a-t-elle choisit la mouette comme emblème ?! Y a rien d'plus con dans ce bas monde, à part les poules à la limites ! Mais bon au moins les poules ont la bonne idée de rester sur la terre ferme et de pas v'nir m'faire chier sur mon putain d'pont !

Hum ! Bon, s'cuzez de l'humeur mais là fallait que j'pète un câble pour éviter l'ulcère. Nan mais vous y croyez vous qu'un tel débris volant puisse être le symbole de la plus grosse organisation militaire du monde ?! J'vous l'demande bordel de m*... Humhumhum je m'égare encore, autant pour moi. Comprenez-moi, me voilà à la tête d'une trentaine de marins tous plus terribles les uns que les autres, voguant à vive allure au travers des vagues et de l'embrun à la poursuite de renégats. Le vent fait claquer les voiles, la proue bondit à chaque crête avant de fendre en deux la mer ! Devant nous il n'y a que l'inconnu et ses sombres promesses de gloire et de danger ! Putain j'ai le cœur en feu et un sourire à m'en détacher la moitié d'la tête ! A la proue du navire, debout face à l'océan que je défi, je me sens invincible ! Mon regard n'est que fierté, j'exulte, je boue, je ris aux éclats !...
Et je me mange une putain de mouette errante en pleine dans le gouffre qui me sert de gueule ! Le temps que j'comprenne ce qui m'arrive je me suis à moitié étranglé par cette con de bestiasse que s'agite dans ma bouche, avec juste ces palmes ridicules et trois plumes et demi qui dépassent de mes lèvres. J'vous raconte pas le bordel que ça fout quand ça panique c'te merde, ce qui visiblement est le cas puisque le bestio' semble avoir été aussi surpris que moi par la rencontre. Par tous les furoncles du cul d'Bouddha, sur tout ce bon dieu d'océan il a fallu que ce piaf de malheur plane juste là !

Me voilà donc recrachant tant bien que mal une espèce d'étoile baveuse blanche et noire, qui s'en va cahin-caha dans les airs sans vraiment comprendre ce qui vient de se passer. Nous nous injurions copieusement tous deux dans nos langues respectives, redoublant d'imagination et d'images percutantes ! Un gros ressac' cachera rapidement le palmipède coupable, juste à temps avant qu'un Wave Fist virulent ne puisse le mettre en pièce. Bon sang, il perd rien pour attendre, j'le retrouverais ce con de piaf je l'jure ! Du coup, je me retourne vers mon équipage, qui avec un tact tout à fait salutaire à la bonne idée de montrer tous les signes témoignant qu'ils regardaient tous leurs bottes à ce moment là, ou l'horizon à la limite, j'tolère.



En quelques pas je me joins à eux, classant l'affaire dans les plus sombres recoins de ma rancune, afin de pouvoir penser librement à autre chose : l'intolérant en l'occurrence. Voilà maintenant plus de six heures que nous voguons plus vite que le vent, suivant consciencieusement le log pose offert par Red afin de remonter la piste du navire ripoux. Taillé pour les chasses rapides, le Fenrir ne tardera pas à rattraper ça cible, aucun doute la dessus. La vigie nous avertit d'ailleurs rapidement que le lourd navire de la marine est en vue, me laissant encore quelques minutes pour vérifier que tous ont bien compris le plan. Chacun des Sea Wolfs a depuis un moment été mis au courant des détails de l'affaire, les officiers et sous officiers en premiers bien évidemment. Huhuhu, la pauvre Candy-girl semblait bien perdue, moi qui croyais qu'elle avait tout entendue de notre conversation avec Red sur la place... Enfin bref ! Maintenant tout le monde connait son rôle... qui consistera à regarder pour la plupart d'entre nous !

Voyez-vous, l'intolerant et son équipage de vendus à la cause pirate font partie de la catégorie de personnes qui ignorent encore qu'ils tiennent le rôle d'ennemis. Le type d'ennemi idéal selon moi huhuhu. Bien qu'au courant de notre rôle dans la traque de Drake, ces ripoux ne se savent pas encore percés à jours, ce qui devrait les pousser à ne pas prendre le risque de se découvrir les premiers. A nous l'initiative donc huhuhu. Le plan est alors simple comme bonjour : on les aborde avec les mines les plus sympathiques du monde, ce qui vu mon grade ne devrait pas poser de soucis protocolaire. Une fois bien arrimés, les trois nouveaux seront mis à l'essai en se jetant à l'abordage des renégats, sans le moindre renfort bien évidemment. Trois hypothétiques Sea Wolfs contre un navire de la marine, je sais, cela peut sembler inégal... Mais avec un peu de chance les ripoux arriveront peut-être à en blesser un... Du coup, les lieutenants Rachel et Red prendront chacun la proue et la poupe, remontant le navire l'un vers l'autre en mettant hors de combat le maximum d'adversaire. C'est le bon moment de voir ce qu'il valent vraiment en combat réel, ce qui vu les emmerdes dans lesquelles on va bientôt plonger me semble être un critère relativement vital. De son côté, le première classe Ramuald s'infiltrera par un des sabords dans l'entre-pont, empêchant quiconque de nous lancer une bordée à bout portant. Un boulot digne des terribles commandos marins que nous sommes. Par contre... vu le caractère primordial de son rôle, je serais bien stupide de m'en remettre entièrement à un gars dont je ne sais presque rien... Le sous-lieutenant d'élite Rolph assurera donc la couverture, suivant à distance Ramuald en toute discrétion, afin d'intervenir si la situation venait à échapper à celui-ci. Bien avant que nous nous soyons immobilisés aux côtés de l'intolérant, la silhouette massive mais paradoxalement si silencieuse du sous-officier s'est glissée dans l'eau, se laissant trainer dans le sillage du Fenrir accroché à la chaine du gouvernail. Mieux vaut avoir un plan B, surtout si le plan B en question peut vous écorcher un ours à mains nues.



Assuré que tout est en place et que tous mes hommes sont prêts, je lance par sémaphore un message à nos futures victimes, que nous abordons sans le moindre problème. Méfiants, je vois bien que les marines à bords s'attendent au pire, sans pour autant oser prendre le risque de lancer les hostilités. Ils ne sont pas assez bête pour croire facilement à une coïncidence, mais la peur les pouce à retarder au maximum la confrontation. Notre réputation de ne pas faire de prisonniers lors de nos opérations officieuses a dû leur parvenir aux oreilles, avec son cortège de rumeurs macabres plus ou moins fondées. Un sourire carnassier aux lèvres et les bras croisés sur le torse, je toise l'officier responsable, laissant trainer le début d'une conversation dans un silence des plus gênants pour les pauvres marines ainsi torturés. Je me présente ensuite d'une façon des plus protocolaire, attirant l'attention au maximum sur moi par ma voix et un jeu de scène savamment orchestré... C'est le signal pour passer à l'action. Comment ? J'en sais foutrement rien et c'est bien ça qui m'excite ! J'ai hâte de voir comment vont se démerder nos trois jeunes louv'teaux !

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Aaaaaah... Mister Crow daigne enfin se joindre à nous et à notre petite sauterie... pas trop tôt. Descendant avec une certaine classe de son perchoir de guerre, il se pose devant moi, avec tout le panache qui convient à son allure majestueuse. Y a pas à dire, un corbeau géant en costard, ça claque huhuhu. Pas mécontent de le rencontrer en tout cas. Surtout que le loustic n'a pas l'air idiot aux premiers abords, cherchant tout comme moi à trouver son intérêt dans cette affaire sans y perdre trop de plume. Un mec intelligent mais courageux si l'on en juge son attitude aussi prudente que pleine de menaces. Grumph... J'comprends qu'il veuille pas s'écraser, mais faudra pas qu'il pousse le bouchon plus loin non plus... Ch'uis pas forcement d'humeur à me laisser souffler dans les bronches ne serait-ce qu'une seule fois. Déjà que j'tolère assez mal l'attitude de ses larbins au milieu d'ma petite troupe... Enfin bon, faut savoir ronger son frein et prendre sur soi quand on peut y trouver son intérêt.

Du coup, je le salut en silence d'un sommaire mais respectueux hochement de tête lorsqu'il se présente à moi, avant de me tourner autour en discutant. C'est bien qu'il soit pas venu me serrer la main, ça m'a évité de lui mettre un gros vent en lui refusant ça. Non pas que j'veuille me montrer impoli, mais j'ai autant de raison que lui de me méfier. Autant rester à bonne distance pour ce qu'on a à faire.



« ...sachez que je suis corbeau honnête… Hé Hé »

« Hum... D'après ce que j'ai pu entendre de toi Mister, c'est loin d'être faux, d'où le fait que j'me suis autorisé à discuter entre gentlemen. Avec un pirate moins... civilisé, j'aurais déjà lancé les hostilités tu imagines bien. J'ai moi aussi ma réputation à tenir tu comprends huhuhu. »

Comme deux prédateurs se jaugeant, je commence moi aussi à tourner dans le même sens que lui, d'un pas d'apparence sereine et maintenant plus relâché, mais sans pour autant perdre de vue ses mouvements et ceux de ses acolytes à plumes. Donner l'impression de l'assurance, un des premiers pas d'une négociation bien menée.

« Ton fameux pli, j'ai pas la moindre idée de ce que c'est, mais j'avouerai que j'men fous un peu. J'ai décidé de ne pas m'encombrer des conneries du genre « preuve/indices/etc... » mais d'aller le plus vite possible foutre une branlée à ton patron. Alors du coup si y a que ça qui te fait plaisir.. »

Je ne donnerai pourtant pas encore de contre-ordre à Red ou à Rachel, faisant ainsi comprendre à mon interlocuteur d'opale que tant que l'accord n'est pas avéré, la question du colis reste en suspend. C'est quoi ce putain de paquet d'ailleurs ?! Enfin bon, on verra ça quand Red aura fini par se décider à sortir du gaillard arrière de intolérant. Visiblement ça se bastonne toujours...



« Mais dîtes-moi Mon cher Mister Crow. Si vous me laissez passer, et dans l'éventualité que votre patron passe de vie à trépas dans les prochaines semaines... Qu'est ce que vous comptez faire ensuite ? Seriez-vous de nouveau à la recherche d'un emploi ? J'espère que vous me suivez huhuhu. En tout cas il serait approprié de prévoir certaine possibilités dès maintenant vous ne croyez pas ? Avec quelques infos sur Drake à la clé pour arrondir au supérieur votre salaire bien entendu. »

Tout en lançant ça d'un air faussement innocent qui ne désire trompé personne, je débouche en souriant le goulot d'une superbe flasque en argent -âprement volée quelques années plus tôt- que je viens juste de sortir de ma poche, avant d'en boire une jolie lampée. Parler ma toujours donner soif, surtout dans ce genre d'ambiance tendue. En plus ça sera le moyen idéal de signer nos accords. En tout cas mieux qu'une poignet de main risquée. Après l'avoir tapoté du bouts des doigts d'un air pensif, je me décide donc enfin à jeter prudemment la flasque à mon hypothétique collaborateur du jours. Au diable les apparences, collaborer avec des truands ne m'a jamais gêné, c'est pas aujourd'hui que ça va commencer.

« J'parie qu'un gentleman comme vous saura savourer ce nectar, en signe d'un accord profitable à tout les deux.
V'pouvez garder la flasque, symbolique cadeau d'amitié en quelque sorte huhuhu. »




Dernière édition par Toji Arashibourei le Ven 14 Oct 2011 - 9:50, édité 2 fois
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Spencer s’avère coriace, nettement plus que prévu. Il se bat très bien et Red en vient presque à regretter les combats à sens unique dont il a l’habitude…
Et si le très bien s’avérait meilleur que celui de Red ? Spencer est acculé dans ses options défensives mais il n’a pas prix un coup, et comme il n’en donne pas impossible de connaitre son niveau. Peut être qu’il cache son jeu et surclasse largement le lieutenant ? Peut être ?
Aucun moyen de le savoir avec certitude tant qu’il ne frappe pas… Alors il faut continuer à attaquer, le forcer à réagir, profiter de l’espace réduit de la cabine pour le coincer encore plus, dans un combat plus brutal, moins structuré dont il a peut être moins l’habitude.

Red profite de la parade du capitaine pour une solide prise de lame, bloquant le pommeau de Spencer avec la garde se sa propre arme, il avance jusqu'à bousculer le capitaine en repoussant leurs deux lames vers le haut, manière de maintenir la pression et de diminuer d’autant les options de mouvements. Une fois coincé au corps à corps contre une des parois de la cabine, Spencer perdra toute chance de récupérer ces si précieux papiers. Et avec un peu de chance Spencer est moins bon au combat rapproché qu’au sabre.
Dans le même mouvement Red lui marche sur le pied et profite de l’ouverture et de la tenue à deux mains de l’arme de Spencer pour le poignarder avec la dague qu’il a saisi de la main gauche. Une frappe discrète au niveau du flanc, juste au dessus de la hanche droite, soigneusement dissimulée par l’assaut, la proximité des deux adversaires et la lutte entre les deux lames maintenant brandies au niveau des visages… Avec ses deux mains sur son épée Spencer a plus de force, mais il perd aussi l’occasion de parer le coup …


Dernière édition par Red le Dim 13 Nov 2011 - 22:13, édité 2 fois
      Bon, ça commençait sérieusement à devenir le capharnaüm. D'un côté on avait un écailleux qui tapait la causette avec un plumé. Réjouissant. Et de l'autre, on avec Red, un médecin qui n'arrivait pas à tirer son épingle du jeu dans son duel face au capitaine. Tout aussi réjouissant. Bon, il y avait toujours la possibilité de se jeter sur le bec au manteau de plumes qui faisait office d'émissaire du fameux Mister Crow ou de rejoindre Samuel en contrebas. Mais un Sea Wolf avait déjà fait du corbeau sa cible et en contrebas... ben c'était Samuel. Sans plus de réflexion, elle fit volte-face vers le trou béant qui était toujours là à cause d'elle et s'y pencha, faux sur l'épaule. Des bruits métalliques d'épées s’entrechoquant lui parvinrent et pourtant, Red n'avait pas pris la peine de lui répondre. Soit il était en difficulté, soit il ne voulait pas d'aide. Ou alors il n'avait tout simplement pas entendu qu'on s'adressait à lui. Surtout occupé comme il l'était. Même un médecin devient sourd lorsqu'il est concentré. La faucheuse soupire en jetant un œil à ses blessures multiples qui ressemblaient plus à des contusions et des égratignures. Puis, voyant que personne ne faisait attention à elle, elle tapota son genou droit, toujours sujet à quelques tremblements. De toute façon, il tiendrait. Il n'avait pas le choix.

      Le Lieutenant Blacrow s'approcha du bastingage arrière en un bond et y accrocha la chaîne de la punk abattue un peu plus tôt. Elle savait où se trouvait la cabine du capitaine, d'ordinaire, sur un tel navire. Alors... elle allait s'improviser un petit saut à l'élastique. Mais avec une chaîne.

      Elle se recula promptement après avoir vérifié la solidité de son attache et du bastingage relativement épargné de ce côté puis souffla. Elle évacua le peu de stress, de peur et des traces d'appréhension qui risquaient de parasiter son action. Au pire, elle gagnait un bain gratuit. Ce qui lors d'une telle traversée, était une aubaine. Oui, c'était pas comme s'il y avait déjà quelques cadavres à moitié dévorés par des monstres marins qui flottaient allègrement au gré des vagues. Nooooon. Une fois soufflé toutes ces émotions négatives, il ne resta plus dans son regard que la détermination et le calcul. Puis, elle s'élança. Ce n'était pas comme si elle avait du temps à perdre. Pourquoi avoir exclu la porte principale ? Parce que ce n'est pas ce qu'on appelle une entrée remarquée.

      Rachel s'envola. Pas tel qu'auraient pu le faire le forban primé, mais à sa manière. C'est à dire un saut parfait très vite mis à mal par le poids de sa faux qui l'entraîna vite vers la surface de la mer. La chaîne est tendue et elle la porte à bout de bras. Elle avait tenté de calculer la longueur d'après ce qu'elle avait pu voir du navire en arrivant. Navire qu'elle pouvait d'ailleurs voir très bien et de très prés. Trop au vu de sa vitesse. Elle brandit sa faux, déçue de n'avoir pas pu profiter un peu plus de sa nouvelle condition de femme volante et surtout frustrée ne pas voir la fenêtre qu'elle était pourtant sure de trouver là. Tant pis, au lieu de passer par la fenêtre, elle allait trancher dans ce bois de ripoux. Son tranchant s'abattit vers le bas de manière oblique, de son épaule droite vers sa hanche gauche. Le bois du navire ne résista pas et fut proprement taillé dans une gerbe de coquillages agglutinés sur la coque. La brèche ne fut pas gigantesque, mais il serait plus simple de passer au travers de la coque dans ces conditions.

      Le poids de la frappe dévia l'arrivée de Rachel contre le navire. Et malheureusement, si elle l'avait prévue, elle ne put pas en faire, comme espéré, une entrée remarquable. Bien sur, un officier avec une faux qui traverse la coque préalablement pré-coupée en le percutant avec le dos, ça marque. Mais pas dans le bon sens. Et puis la phrase classe qu'elle avait voulu sortir ne fut qu'un simple :

    -Bouerghhh !


    [HRP:Dans l'idée, je pensais trancher tant la coque du navire que le dos du Capichef. tant qu'à faire, autant arriver pile là où ils sont. \o/]


    Dernière édition par Blacrow L. Rachel le Mar 18 Oct 2011 - 14:14, édité 1 fois (Raison : Manque de clarté. [Merci Oz.^^])
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    Stoppant la ronde macabre qu’il effectuait avec le capitaine de la Marine, Crow donna trois coups de canne pensifs sur le bois du pont du Fenrir. Il se donnait le temps de la réflexion, le regard perdu dans le reflet de sa personne que la flasque en argent, tombée à ses pattes, pouvait lui renvoyer. Puis il releva le bec pour croiser le regard du cosaque.

    « Bien Bien… Vous êtes en effet un Marine trop peu similaire à la norme et c’est les ramages qui circulaient sur vous Maître Arashibourei… Bien Bien »

    Plaçant ses serres de la patte droite sur la flasque, il la serra fortement.

    « Et Et…. Vous connaissez aussi Maître Drake, semblerait-il. Mais vous semblez aussi négliger grandement sa puissance et son aura… Et Et »

    D’un coup sec, il envoya valser le contenant dans le creux de son aile gauche. Il se toisa une nouvelle fois dans le reflet de l’argent, l’ombre de son équipage volatile meublant l’arrière-plan.

    « Mais Mais… L’argent, vous pourrez le constater par vous-même, n’est pas une motivation pour moi. Une place de choix parmi les grands de ce monde, c’est autre chose… »

    Son regard se perdit dans la noirceur de son plumage que l’ivresse de la flasque semblait vouloir lui renvoyer, il lâcha un large sourire, prouvant que les oiseaux n’ont définitivement pas de dents. D’un coup de bec, il arracha le bouchon et s’enivra d’une bonne rasade.

    « Hé Hé… Si par un mauvais présage, Maître Drake finissait par tomber, j’imagine que vous seriez considéré comme l’un des grands de ce monde… Et ce serait aussi la fin de tous… Hé Hé »

    La flasque vola par-dessus l’aile de Crow, un clignement métallique envoya une gerbe d’étincelles au moment où un corbeau la saisit au vol dans ses serres. Le Maitre ne quittait pas Toji des yeux quant survint une détonation qui envoya rouler le Fenrir et fit prendre les airs à Crow. Une ombre avait jailli une fraction de seconde plus tôt de la carcasse maintenant fumante de l’intolérant. N’ayant pas quitté le capitaine des yeux, il lui adressa des mots qui ne seraient surement pas les derniers de leur vie.

    « Oh Oh… Maitre Arashibourei, je crois que nous allons prendre congé de vous, vos propositions sont des mauvais présages auxquels je n’adhérerais qu’une fois Maitre Drake tombé. Aujourd’hui, nous ne sommes pas du même cotée, vous marine et moi pirate… Mais ne vous faites pas d’idées quant à l’homme que je sers, il est un aigle parmi les corbeaux… Oh Oh »

    Mister Crow prit de la hauteur à une vitesse prodigieuse, ses ailes frappèrent l’air et semblèrent intimider le ciel même. L’ombre menaçante de son bateau l’attendait, prête à repartir en compagnie de ses acolytes. Les silhouettes qui ne s’étaient pas mises en avant durant toute la discussion se disloquèrent, tant celles sur les haubans que celle sur le gaillard arrière. Les manteaux de plumes noires tombèrent et c’est quatre corbeaux qui sortirent de chacune, cependant, le plus étonnant était les filins d’aciers que leurs serres tiraient dans des directions différentes. Les filins, au nombre de quatre, prenaient leur source dans une boule en acier noir. Trente centimètre suffirent pour que les quatre filins lâchent et que les trois boules tombent des manteaux. La première sur le gaillard arrière, les deux autres en chute libre depuis les haubans vers la base du mât.

    Trois secondes, c’est le temps qu’il avait fallu à la bombe lâchée par la silhouette de l’intolérant pour exploser.

    Spencer crachait une gerbe de sang, le coup de dague sur son flanc lui fit courber les bras. L’ancien chapeauté prenait l’avantage, mais le commandant était de ceux qui avaient toujours un plan B. Il envoya son genou dans le bas ventre de son opposant et de son sabre, il le renvoya à un mètre. Spencer porta sa main à sa plaie, jugeant de la sévérité du coup et dans le même mouvement, il sortit de son ceinturon un pistolet. Red en joue, il envoya la bastos, le sourire aux lèvres. Malheureusement, un coup de chienne dans le dos lui fit dévier son tir vers la hanche de son opposant émasculé. Entre autre de le dévier, la lame lui transcenda l’épiderme dorsal et le fit tomber à terre. La brèche dans la cabine laissait s’engouffrer le vent marin, envoyant valser les feuilles jonchant le sol et découvrant le mystérieux pli. C’est le moment que la silhouette choisit pour se disloquer en quatre corbeaux, une boule sombre roula au sol. Trois des corbeaux aux serres d’acier filèrent en flèche vers les deux Sea Wolf, prêt à leur lacérer le corps. Le quatrième prit dans ses serres le pli, déchirant l’enveloppe au niveau de l’en-tête ce qui laissa visible son contenu. On pouvait y lire « …nus, Arme Antique », il semblait que le feuillet était incomplet, comme s’il avait été divisé. La pièce d’un puzzle incomplet. Il s'envola vers son navire avec la précieuse lettre.

    Spencer perdait son regard dans l’ouverture au plafond qui laissait entrapercevoir son foc. Encore bordé, une larme perla du coin de l’œil du commandant.

    *Un foc bien tendu, c’est la plus belle des choses*

    La détonation envoya valser le corps de Spencer et ses liasses de Berrys à la mer. Quant au Sea Wolf, le narrateur ne se peut d’être omniscient.

      Raaaaaaah ! Explosions ! Échappé de Crow ! Projectiles menaçants ! Par tous les enfers d’Impel Down et des Abysses réunis ! Comment cela est-il possible ?! Non pas que je sois surpris de ce coup en fourbe de la part de Mister Crow, je suis loin d’être si naïf, non non... Nan pour ça je ne lui en veut absolument pas, car après tout je n’ai jamais eu le moindre doute sur sa capacité à essayer de m’enfler le plus tôt possible vous pensez-bien ! Même gentlemen, il serait stupide d’oublier qu’il s’agit avant tout d’un pirate. Non, ce qui m’insupporte au plus au point et qui me laisse stupéfié, c’est que ce n’soit pas moi qui l’ai enflé en premier !


      Comprenez-moi bien... Cela faisait plus de dix minutes que je patientais tranquillement, lui offrant mon plus beau sourire et mes plus douces paroles dans l’attente de l’occasion pour lui sauter à la gorge. A force de discours charmeurs et d’un subtil mélange de méfiance et de cupidité, j’avais réussi à lui faire croire tout ce que je voulais. Nul doute qu’il était sur le qui-vive, mais malgré tout j’avais réussi à le pousser à poser le pied sur mon navire, et à se tenir à moins de quelques mètres de moi. Un foutu suicide si vous voulez mon avis ! Mes plus subtiles et traîtresses techniques étaient prêtes... il me suffisait d’une fraction de secondes pour refermer le piège fatal dans lequel le corbeau s’était fourré. Une putain de fraction de seconde que j’avais tout le loisir de saisir depuis un moment ! Et pourtant...

      Pourtant, le voilà qui me baratine comme pas deux, puis qui se tire l’air de rien, me gratifiant de jolis cadeaux à l’occasion. Tin’, même maintenant j’arrive pas à comprendre. Comment j’ai fais pour rater cette occasion tant attendue et si facile à saisir ?! Incompréhensible... Ce gars doit être béni des dieux. Me voilà donc comme un gland sur le pont de mon navire, ma proie se faisant la malle comme une fleur. Le pire, c’est que du côté de mes hommes c’est pas mieux ! Vingt gars surentraînés et bien en alertes, blousés comme des bleus par des putains de corbacs ! Pas un pour décharger son arme au premier geste de trahison, ceci malgré tous les signes qui le laissaient prévoir. Bordel à quoi ça sert de s’entourer de gars paranoïaques et hyper-réactifs si c’est pour les voir pantois devant quelques corbeaux ?! Bon ok, j’avoue que le coup des piafs sous capes, c’est pas commun... Mais putain, dans l’doute tu tires quoi ! Manquerait plus qu’on se soit fait chourer les fameux papiers et ce serait l’pompons ! Raaaaah j’ai les nerfs à vif et la fibre revancharde qui s’excitent comme jamais !


      Mister Crow, t’as décidé de jouer dans les deux camps, pourquoi pas. Mais à partir du moment où tu t’fais un devoir de me tatanner officiellement la gueule avec tes espèces de bombes, attends toi à c’que j’en fasse de même. Mauvais calcul mon gars... j’comptais alors te bousculer juste un peu, mais là tu viens d’me foutre en rogne pour de bon. Qu’on fasse copain une fois Drake liquidé, ok. Mais si t’as le malheur de me recroiser avant, j’peux t’dire que ça va saigner sévère ! Je serais sans pitié, et là j’parle de grand carnage ! D’ode à la cruauté et au sadisme ! Le "Requiem du corbeau" sera une chanson à la mode pendant des dizaines années c’est moi qui vous l’dis ! Ca m’apprendra à vouloir être joueur... comme quoi on a beau avoir baroudé on en apprend encore tous les jours : quand t’as l’occaz’ d’éclater un mec sans chichi, t’emmerdes pas et fais-le. En attendant j’ai un bombardement imminent sur les bras et une revanche à prendre. S’il croit que j’vais m’laisser faire... On laisse tomber les traquenards finauds et on passe à la baston à grande échelle ! Moi qui voulais m’la couler douce aujourd’hui, j’vais passer d’un extrême à l’autre tant j’suis en pétard.


      « Mais vous allez vous sortir les doigts du cul
      bande de corniauds ?! »

      Beuglais-je avec colère à mes hommes de toutes mes forces.
      Dans toute la puissance de ma vocalise se cache l’étendue de ma rage et de ma frustration d’avoir vu ma proie s’échapper sans raison. La tempête de haine éclate, semblant vouloir tout balayer sur son passable. La bête hurle alors en moi comme jamais, avide de liberté et d’action. Aussitôt, mes hommes semblent comme frappés par une vague, les faisant jaillir de leur léthargie pour les plus éloignés, mais chose étrange, faisant s’effondrer au sol les plus proches. Bave aux lèvres, quatre de mes Sea Wolfs sont étendus là à mes côtés, comme inconscients. La curiosité étant loin derrière la vengeance dans ma liste des priorités, je n’y ferai attention que bien plus tard. En tout cas la pétarade commence, mais hélas bien trop tard pour atteindre autre chose que des corbeaux trainards et sans intérêt... Le pire, c’est que pas un n’aura le temps nécessaire pour s’occuper des bombes qui chutent... Aahhaha c’est sans compter mes officiers, bien plus vifs d’esprit. On a déjà survécu à des pluies de boulets, alors trois malheureux projectiles... Dès mon cri lancé, Karl et Xan se sont rués sur une des bombes, la récoltant à temps avec leurs filets sensé attrapés les corbeaux, avant de la faire tournoyer sommairement dans un même élan et la projeter au loin. De leur côté, Lin et Ryuuku profiteront de leurs formes animales pour en faire de même. J’ai peut-être sous estimé ce Crow, mais il me semble qu’il vient de faire la même erreur. Même privé de Red, Rachel et Rolf, nous n’en restons pas moins nombreux et réactifs. Reste celle qui tombe à mes côtés...

      « « Ryuuku ! Fonce épauler Red et Rachel ! » Hurle-je précipitamment à mon second alors occupé à se débarrasser de la deuxième bombe ! Pas forcement la peine d’en dire plus, le voyeur se vante de son intelligence et de sa perspicacité, alors nul doute qu’il aura compris le message : Tout comme il l’a fait sur Astérion, mettre à profit sa faculté de vol pour permettre aux autres officiers de participer à la contre attaque aérienne des Sea Wolfs. Crow a intérêt a voler vite et loin s’il ne veut pas se faire rattraper par toute ma clique. Combattre l’ennemi sur son terrain ? Rien à branler, on n’va pas s’laisser marcher sur les pieds comme ça !


      Bouillonnant de colère, je me rue pour ma part rapidement sous la dernière bombe, avant qu’elle n’ai le temps de heurter le pont du fragile Fenrir, m’accroupissant alors au maximum tout en calant mes poings contre ma hanche droite. Dans les deux secondes qui me restent avant que n’arrive sur moi l’explosif, je concentre toute l’étendue de ma force et de ma rage dans mon poing droit, avant de le propulser dans le ciel tel un ultime geste de défi envers mon ennemi. Sous la puissance et la vitesse du coup, l’air se déforme et semble comme hurler à la mort, se déchirant ensuite dans un grand fracas qui prendra rapidement la forme d’un poing géant s’élevant dans les cieux. J’ crois que j’en ai jamais fais d’aussi gros... faute à mon humeur sûrement. Toujours est-il que mon Wave Fist Cal. 32 est de loin la plus formidable lame d’air qu’il m’ai été donnée de projeter, tout cela dans le but de sublimer cette foutue bombe et tout ce qui se trouve après. Prise dans ce concentré de typhon, la boule noire disparaîtra dans une brève explosion, instantanément engloutie par les forces déchaînées qui traversent le ciel. Bien plus loin derrière : Crow et son armée noire qui s’élèvent à tire-d’aile. Peu de chance que j’arrive à choper un maître de l’air comme Mister Crow, mais pour ce qui est de ma vraie cible... son navire volant. Et oui l’ami, œil pour œil, navire pour navire. Bien curieux de savoir si Crow arrivera à l’écarter à temps, ou plus étonnant à bloquer une telle attaque. Si j'touche je vous dis pas l'état de son navire. Déjà qu'avec un coup normal j'peux faire du petit bois d'une maison, alors un truc de cette taille huhuhu...

      Tel un vent divin, mon Wave fist s’élève dans le ciel, gagnant à chaque seconde plus de matière et de force.
      Mange toi-ça saloperie de pirate !



      Dernière édition par Toji Arashibourei le Lun 24 Oct 2011 - 13:47, édité 1 fois
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      Et voila, premier sang pour le lieutenant Red, l’avenir s’annonce radieux et le capitaine Spencer pas si fort que ça. A moins qu’il ne l’ai fait exprès, juste pour pouvoir lui coller ce coup de genou vicelard. Red manque se plier en deux et se recule d’un bond pour se donner le temps de bien sentir sa douleur. Ce genre de frappe servant généralement de préludes à des enchainements dangereux, mieux vaut se donner un peu de champ pour ne pas subir et trouver le temps de retrouver ses sensations plutôt que rester bêtement au contact, mains sur les couilles à se laisser tabasser…
      Dans un des coins de son cerveau épargné par la douleur, vive les compartiments, le Teawase fait son office en apportant enfin au lieutenant l’info qui lui manquait : Spencer, 1100 dorikis, pas si fort que ça finalement, mais meilleur quand même, pas étonnant qu’il donne du fil à retordre…

      Tout à sa souffrance Red n’a pas le temps de repasser à l’offensive pour stopper la contre attaque de Spencer qui tente l’exécution sommaire. Coup dur pour le tout nouveau lieutenant jusqu’ici persuadé qu’en duel à l’arme blanche tout le monde jouait franc jeu… Franchement le flingue, ça ne compte pas, c’est limite de la triche…
      Et une triche difficile à éviter dans l’espace étroit qu’est la cabine et avec la faible distance qui sépare le tireur de sa cible, même blessé Spencer le loupera pas. Red en est sur, à sa place il mettrait dans le mille sans problèmes.
      Glissant le bout de son pied sous l’un des bouts de la plaque de marbre qui constituait-il y a peu un superbe bureau Red la relève d’un seul coup à la verticale, la faisant décoller juste assez pour qu’elle se trouve en plein sur la trajectoire de la balle, arrêtant net le projectile.
      Déjà il anticipe la suite et se prépare à briser la plaque volante pour bombarder Spencer d’éclats de marbre quand le projectile des corbeaux atterrit et roule à coté de lui. Nul besoin d’être prophète pour déduire instantanément la fonction de l’engin, En un court instant Red prend conscience du danger, visualise l’explosion, les corbeaux qui lui foncent dessus et celui qui pique le document…
      Plus par principe qu’autre chose il lance sa dernière lame sur le corbeau voleur, histoire d’essayer jusqu’au bout, après tout si au moins la bête loupe son coup peut être qu’il y aura quelque chose à tirer de cette affaire…
      Il fait mentalement une croix sur l’équipement de la cabine et d’un saut à mi chemin entre le plongeon acrobatique et le sursaut épileptique il se jette adroitement par la porte de la cabine, en arrière, mains protégeant la tête et prêt à refermer la porte derrière lui d‘un coup de pied pour minimiser les dégâts de l’explosion.
      Quand à son corbeau, et bien s’il veut le suivre, bonne chance à lui…
          Elle qui d'ordinaire se gaussait d'analyser une pièce en un instant à chacune de ses entrées, la dernière en date était si mauvaise qu'elle n'en eut pas l'occasion, à son plus grand désespoir. Ce n'était pas son dos qui aurait dû avoir l'honneur de percuter la partie émergée de la coque mais sa jambe tendue. Et son gargouillis n'aurait dû être qu'un appui à son entrée fracassante. Que voulez-vous, on ne fait tout le temps ce que l'on veut. Au moins était-elle à l'intérieur. Sur le dos, allongée sur les planches en assez mauvais état, elle remarqua tout d'abord que le combat n'était pas fini mais qu'il tirait sur la fin. Elle était le remplaçant de dernière minute qui ne mènerait pas à la victoire. Tout ce qu'elle put voir avec précision en se retournant vivement en reprenant ses esprits fut des feuilles de papiers portées par les embruns qui s'infiltraient par de nombreux interstices, dont celui qu'elle-même avait fait dans le bois. Des papiers blancs et des plumes noires. Des plumes noires ? Pourquoi des plumes noires ?

          Le Lieutenant Blacrow fit un rapide, très rapide état des lieux. Une plaque de marbre tombe sur le sol, brisant une latte de plus. Le Fameux Spencer est prostré, le regard lointain, juste devant elle. Trois corbeaux aux griffes luisantes fonçaient sur elle et sur Red. Deux sur elle. Un quatrième s'envola par une brèche, un papier entre les mains. Sûr qu'il devait être important. Et le meilleur pour la fin, une boule noire roule curieusement sur le sol. S'occuper des deux corbeaux acérés ou de la prétendue bombe ? Au vu du bond magistral qu'effectue Red dans un coin de son champ de vision, il vaudrait visiblement mieux s'occuper de la bombe. Mais visiblement, les serres métalliques à plus que quelques centimètres de son visage veulent justement qu'elle ne se soucie plus de cette étrange boule noire. Voilà ce qu'ils étaient. De la chair à canon. Des pions sacrifiés pour emporter un adversaire ou deux. Un adversaire valeureux. Et c'est cette fugace pensée, celle d'être un adversaire de valeur, qui fit perdre à Rachel la demi-seconde de réaction qui lui avait été offerte. Une serre se referma sur son épaule, grinçant contre son omoplate mais l'autre manqua son visage, tandis que l'oiseau de malheur croassait une plainte qui aurait pu être aussi satisfaite que macabre.

          La douleur la fit enfin réagir, elle, perdue dans ses réflexions. Le temps n'était plus à la réflexion depuis plus de deux secondes, depuis que la boule roulait sur le sol. D'un geste rapide que le corvidé ne put prévoir, Rachel se redressa sur ses deux jambes plus ou moins stables et balaya celui qu'elle avait à ses crochets. Mais déjà le deuxième était sur elle. Mais déjà les trois secondes qu'ils avaient eu la gentillesse de lui accorder étaient écoulées. Mais déjà, Spencer dispensait les derniers mots du condamné. Il y eut un déclic que Rachel ne prit pas le temps d'analyser. Au diable le corbeau, qu'il lui déchire l'autre épaule, sa jambe même, elle se protégea du mieux qu'elle put avec sa faux, masquant son visage et son torse de la lame gigantesque.

          Elle n'entendit pas le bruit de l'explosion. S'était-elle protégée si bien que ça ? Il lui sembla qu'une éternité passa ainsi, immobile, tendue et prête à subir la rafale. Soudain, oubliant carrément le corbeau, elle sentit une nouvelle morsure de douleur sur son côté droit, près de ses côtes, et également une autre sur son épaule déjà amochée. Elle a à peine le temps de prendre conscience que de nouvelles douleurs étaient à ignorer qu'elle fut percutée avec bien plus de puissance par un corps désarticulé. Elle se sentit lentement décoller du sol. De part et d'autre de sa protection, des gerbes de feu, de braises, de papiers et de planches la dépassèrent. C'est bon se dit-elle alors que le corps de Spencer projeté contre elle ne la renvoie par la porte qu'elle avait créée pour entrer. Elle plana un instant, meurtrie, endolorie, fourbue, avant de ne s'apercevoir que les lames sur son corps l'avaient lâchée, emportées par l'explosion, ainsi que le corps du capichef qui se détacha d'elle. Elle ouvrit alors les yeux écartant les bras pour embrasser du regard tout ce qu'elle put voir. La Mer. Le Ciel. Les Navires. Les Flammes Dévorantes. L'Ombre dans les Cieux. Elle se détendit et se surprit même à voir naître sur son visage un sourire de joie pure alors que sa faux l'emportait une fois de plus par le fond. Du moins c'est ce qui se passerait. Nager, oui. Mais prendre un bain dans les profondeurs de grand Line avec une faux plus lourde que soi, non. Tant pis, elle finirait ses jours dans le ventre d'Aegir. Si son temps était venu. Entendait-elle la Faucheuse se rire d'elle ?

          Oui, je le reconnais Rachel va un peu vite en besogne lorsqu'il s'agit d'aller rejoindre la Mort dans son pays macabre à souhait. Surtout qu'elle ne remarqua qu'après coup que sa chute prenait sensiblement une courbe ascendante. Courbe qui s'accentua. Jusqu'à ce qu'elle décide enfin à lâcher du regard les flots hypnotisant pour lever ses yeux émeraude vers un Aigle Majestueux qui tenait entre ses pattes de volatile la faux gigantesque du Lieutenant en porcelaine. Avait-il compris qu'elle ne la laissait jamais tomber et s'y accrochait quel que soit son état ? Elle se permit d'en douter un instant. Il n'avait juste aucune chance de la blesser de cette manière. Car le costume de marine ne laissait aucun doute quant à son appartenance. Et puis il venait de la sauver d'une noyade certaine. Leurs regards se croisèrent et la faucheuse crut déceler un sourire sur ce visage plumé.

          Leurs contacts s'arrêtèrent à ça et il la déposa sur le gaillard arrière du
          Fenrir. Elle lui adressa un bref coup d’œil en remerciement et, sans même prêter attention à ses légères blessures sanglantes, elle se précipita au bastingage pour, si ce n'est admirer Mister Crow s'échapper avec ses corbeaux, encourager Red.
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        "Bon bon... Cet homme est un monstre... Bon bon"

        Mister Crow avalait l'air à une vitesse terrible, il dépassait sa troupe de volatiles d'une dizaine de battements d'ailes. Il venait d'avoir chaud aux plumes de s'être échappé avec tant de facilités, maintenant c'était sa bombe qui sifflait dans l'air. Une seconde c'était le temps qu'il fallut au maître corbeau pour faire parvenir son ordre.

        "Mais mais... Moi aussi... Mais mais"

        - Wall Of Crow -

        Les cinquante piafs noirs se concentrèrent en un seul point, celui de l'axe du projectile gonflé de puissance rageuse. La bombe explosa, le poing géant multiplia le tout à la puissance mille. Une pluie de plumes de corbeau volèrent à la mer, l'onde de choc ne s'était pas tout à fait résorbée, à peine ralenti, et le coup allait finir par toucher Crow.

        "Hum hum... Vous me visez maître Arashibourei ? Où mon embarcation ?... Hum hum"

        Le grand corbeau se stoppa, les ailes battantes, une nouvelle vague d'oiseaux s'était déchargée du poids du navire, ils filèrent épauler leur capitaine, bien que le temps ne le permettrait pas au vu de la vitesse de l'attaque.

        - Mister Axe's -

        Frappant l'air de ses appendices plumée, il effectua une série hallucinante de roulades aériennes, chaque tour envoyait une lame d'air blanchâtre depuis son bec orangé. Ce n'est qu'à ce moment précis qu'on pu juger de la puissance du pirate, trop faible pour un corps à corps, mais bien assez puissant pour prouver que les airs étaient son domaine.

        Les lames frappèrent en saccades le coup du marine, brisant l'une des trajectoires de l'attaque, laissant l'axe de Crow libre. Cependant, le coup n'était pas stoppé pour autant et inévitable fut le sacrifice des volatiles qui s'opposaient à la puissance de la justice. L'embarcation encaissa à moindre titre, flottant à peine grâce aux piafs, mais s'éloignant toujours plus. Un grondement sinistre fit tomber le gaillard arrière de son bateau, les volatiles ne pouvant plus en assurer la stabilité, ils se rabattirent sur les haubans pour le porter de l'avant, terrible attaque que ce coup de poing. On put distinguer à peine le Mister, qui se recoiffé de son haut-de-forme, avant de disparaître dans la brume des cieux de Grand Line en compagnie d'un corbeau unijambiste, ou unipattiste, tenant dans sa serre le fameux pli.

        Il parait qu'une patte de corbeau porte bonheur agent Red...

          Tels de gigantesques geysers, les deux dernières bombes explosèrent autour du Fenrir, ballotant le navire et son équipage dans les remous et les retombées des détonations. Malmenés par la puissance et la proximité des explosions évitées de justesse, les Sea Wolfs ne purent que s'accrocher tant bien que mal avant que l'eau ne se calme... Mais il était déjà trop tard. Usant de sa maîtrise aérienne, leur ennemi d'ébène en avait profité pour se retirer du combat, y laissant malgré tout un gros morceau de son navire et de jolis nuages de plumes noires tourbillonnantes. Sur le pont de son vaisseau, Toji n'avait pourtant cessé de scruter le ciel avec intensité.


          Mister Crow... Comme le veut sa réputation, notre homme s'est montré de bien mauvaise augure. Un nom que je saurais ainsi garder en mémoire comme il se doit... c'est à dire surplombant un épitaphe du plus bel effet. Malgré les dommages conséquents de mon attaque, une terrible impression d'inachevé me traine dans la bouche, une sensation qui m'horripile en fait au plus haut point. Défaite... victoire ? Match nul ?! Difficile à dire ce qu'on devrait éprouver après un tel dénouement. Et c'est d'ailleurs ce qui a tendance à m'énerver. Bien que débordant toujours d'une même confiance inébranlable dans le succès de notre aventure, il m'est forcé de reconnaître que les choses vont sans aucun doute se corser à partir de ce jours... Mwouahahahah ! Bien que les plaisirs d'une victoire écrasante soient parfaitement à mon goût, l'idée de défis au combien plus redoutables ne peut que me faire frémir d'excitation ! Ça promet pour la suite mes loups !
          Bon, laissons là nos velléités de revanches, Crow est maintenant bien trop loin pour que je m'amuse à lui courir après avec le Geppou. Ce qui au final n'est pas plus mal, ce maudit corbeau devant sans nul doute être redoutable en plein vol. Mais où avais-je la tête ? Il m'faudrait avoir quelqu'un à côté de moi pour m'arrêter quand jm'énèrve et que jm'embale comme ça huhuhu.

          Dans un soucis d'auto-satisfaction évidente afin de calmer mon égo, je fais le compte des pertes de chaque bords, que j'arrondis évidemment légèrement au supérieur quand il s'agit de Crow. Une fois satisfait du résultat, me voilà déjà quelque peu calmé. Héhéhé facile quand on s'connait... suffit de savoir s'auto-arnaqué. J'ai donc tout le loisir de lancer avec ma bonne humeur coutumière une série d'ordre brève bien qu'autoritaire, afin de remettre au plus vite le navire en état et de nous préparer au départ. Red et Rachel n'y manqueront pas eux aussi, car c'est pas parce qu'on est couvert de sang et de copeaux de bois qu'on peut s'permettre de s'la couler douce sur mon navire. Au boulot les feignasses, huhuhu. Bon, comme j'suis pas non plus sans cœur, j'vais tout de même leur offrir un p'tit mot doux avant. Une fois n'est pas coutume.
          Je me dirige donc parmi les Sea wolfs affairés à remonter les voiles du Fenrir et à réparer les menus dégâts, avant de me dresser devant les deux nouvelles recrues que Ryuuku a eu la bonté d'aider. Un sourire mi-carnassier mi-accueillant jusqu'aux oreilles, je les apostrophe avec fougue :


          « Bon les enfants, j'imagine que vous avez pas récupéré un certain document par hasard ? Mouarf pas grave ! On v'nait pas pour ça, et on aura bien d'autres occaz' de mettre nos sales doigts dans leurs affaires. Vous êtes encore en vie et Spencer et hors d'état de nuire, vos objectifs sont donc remplis. Félicitation mes loups, vous êtes donc des nôtres ! A la vie à la mort !»

          J'aide alors mes subordonnés à se remettre d'aplomb, sous les vivats et les accolades chaleureuses de l'ensemble de l'équipage. Eux qui se montraient si froid il n'y a pas une journée, les considèrent maintenant comme étant de la famille. Héhéhé... C'est ça les Sea Wolfs !

          « Médecin Red. Soignez-moi toutes ces blessures puis faites moi avec Candy-girl un rapport sur cette histoire, m'semble qu'il y'a des trucs pas net dans l'coin. S'agirait de n'pas avoir un coup de retard.»


          Du coin de l'œil, je vois alors la masse de Rolph enjamber péniblement le garde fou, encore trempé et à moitié brulé de son bain explosif. Visiblement il a salement morflé lui-aussi... Bah, jm'en fais pas pour mon sous-off ', il en a vu des pires dans sa chienne de vie. Fidèle à son devoir de Sea Wolf, il met de côté avec stoïcisme ses blessures, pour venir me murmurer à l'oreille son rapport sur les agissements de Samuel, lui aussi à l'essai. Une vilaine grimace se fraye un chemin sur mon visage tailladé lorsqu'il me fait comprendre que Samual n'a pas été capable de maintenir la pression sur la quinzaine de ripoux de l'entre-pont. Tsss... un contre quinze c'est bien le minimum que j'attends de mes vétérans ! Je le congédie alors d'un hochement sinistre de tête, le laissant s'en aller en trainant la patte vers Red. J'entendrais à peine le « Ça pique un peu là lieutenant... Et puis là... et là... et là...et ... » qu'il murmure au nouveau médecin. Dingue cette phobie de parler trop fort de peur de s'faire repérer huhuhu.

          « Bosco Rachel ! Une fois remise sur pattes, vous m'jetterez Samual à la mer. Il est recalé, jugé trop faible. Vous pouvez lui filer mon log pose qui indique toujours "La Citadelle", pour qu'il puisse la rejoindre à la nage si ça lui chante. Fin de la discussion. »



          « Allez Bandes de moules, on a assez perdu de temps comme ça !
          Direction les Atolls volants !

          Mwouahahahahaha !»

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          Une patte de corbeau porte bonheur. Quelle superstition à la con. Franchement quand on y réfléchit, au corbeau, elle lui a porté chance peut être ?
          L’explosion dégonde la porte de la cabine en vaporisant tout la partie arrière du bateau. La porte part dans le couloir et fonce vers l’avant. Conciliant et placé juste sur le trajet Red la suit sans faire d’histoire et la lâche au niveau de la sortie… Il a mal partout, mais avec ses habits estampillés SeaWolfs maintenant soigneusement brulés aux endroits adéquats il a la classe quand même.
          L’arrière du bateau étant maintenant largement ouvert sur l’océan le navire prend de la gite et s’apprête manifestement à couler. Red n’attend pas le dénouement et remonte sur le pont direction le Fenrir. Ne ralentissant que le temps de souffler ses conclusions à Rachel qui fait la manœuvre inverse…

          -Le bateau coule ! Les rats et les gens malins quittent le navire…

          Une fois remonté à bord, tout seul comme un grand, Red ne peut qu’acquiescer aux suppositions du Capitaine… Effectivement pas de papier, pas de butins. Même le hamac lui a échappé. Dommage. Vraiment dommage. Enfin Toji est conciliant et le test est réussi quand même. Reste maintenant à passer au reste du boulot et prouver qu’il peut jouer les médecins…
          A vue de nez les deux premiers clients sont déjà la. Rachel la presque unijambiste, et Rolph mi homme mi homard, presque cuit mais toujours frais.
          D’un geste Red fait signe aux hommes d’embarquer les blessés direction l’infirmerie du bord. Pardon, le blessé, Rachel ayant encore un truc à faire avant de pouvoir s’écrouler tranquillement dans un lit.

          Tiens d’ailleurs, puisqu’on en est à parler de foutre un mec à l’eau…

          -Hé Samy ! Mon chapeau flotte juste la à coté, si tu me le lances, je te passe une bouée et des biscuits… Deal ?
          Il y a des offres qu’on ne refuse pas. Surtout quand on se prépare à au moins trois jours de natation sur Grand Line…

          -Euh lieutenant ? Il y a une lame dedans, alors comment il flotte ? Pas normal ça non ? Rapport à la gravité tout ça …
          Red regarde le Sea wolf qui vient de se rapprocher en entendant le dialogue et qui vient lui aussi de remarquer le chapeau rouge flottant victorieusement sur le tas de débris, seul témoignage de la présence un instant plus tôt d'un fier bateau de la marine…
          -Mon gars, ça tu vois c’est mon chapeau. Le mien perso ! Et même la gravité est au courant !
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