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Ô belles catacombes ! [+16]

Cela faisait deux jours que le trio se préparait à la suite de l’opération. Elles avaient fini par trouver une piste prometteuse de la Cabale sur Parisse et Ada était persuadée que creuser davantage était le seul moyen de savoir si elles faisaient fausses routes ou non. La Colonelle d'Élite lui avait jeté les rênes de la mission en se reposant entièrement sur elle et l’Agent n’avait su comme esquiver la situation. Maintenant, il était de son devoir de représenter le Cipher Pol et de montrer aux rustres marines que les sections étaient bien supérieurs à cette majorité de soldat idiot et rentre dedans.

Ada s’était assise en terrasse près de la tour gauche du Féléttérique, sirotant une tasse de thé en remettant en place sa capeline maltraitée par un vent matinal. Les deux jours d’attente n’avaient servi à rien. Le trio avait eu le temps de réfléchir à un plan d’action mais également de déchiffrer le carnet retrouvé sur les hommes interrogés. Et pour la date qu’elles avaient relevé dans le livre rouge, un horaire d’un rendez-vous avait été inscrit dans le carnet. Parfait pour elle. Alors elles s’étaient organisées pour garder un œil sur la fameuse vieille boîte aux lettres qui devait accueillir le passage d’un membre de la Cabale. A une table circulaire, les trois membres du gouvernement avaient pris place dans leur accoutrement de touriste, comme trois femmes profitant du beau temps qu’offrait Parisse.

- “Restez concentré. L’heure du passage est bientôt arrivée.” Dit-elle alors qu’elle portait la tasse chaude à ses lèvres.

Et alors même qu’elle laissait le liquide glisser dans sa gorge, du coin de l'œil elle ne quittait pas la boite verdâtre qui était ignorée de bien des passants. Elle semblait s’ouvrir par une petite porte dressée sur la face avant de l’objet et qui était tournée vers l’intérieur des pylônes impressionnants de l’installation. Surement que lorsqu’elles étaient en service, les employés postaux voulaient éviter de se retrouver dans le passage des habitants. Cependant, cela en faisait un angle parfait pour cacher au plus grand nombre la nature de l’objet déposé dans cette boîte. Et alors qu’Ada détaillait la chose des yeux , un homme au regard suspicieux s’approchait doucement, un paquet emballé dans du papier brunâtre avançait vers la boîte aux lettres.

- “A dix heures, l’homme en blanc avec son paquet sous le bras.” glissait doucement Ada à ses deux consœurs.
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Ô belles catacombes !
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Bon sang...

Tu n'avais toujours rien dit, tu n'avais toujours rien partagé aux deux femmes... Tes doutes, tes craintes, tu les avais gardé pour toi, pour éviter de contaminer avec des chimères l'esprit d'Eleonore et d'Ada. Et pourtant tu étais persuadée d'une chose. Tu oubliais un élément, une variable dans votre équation. La Cabale avait toujours eu un coup d'avance sur vous, et pourtant ils n'avaient pas encore agit...

Pouvais-tu faire confiance dans ce plan qui s'était presque écrit de lui-même. L'instinct d'Ada était aiguisé, mais avait-elle déjà connu l'inconnu. Le véritable, celui qu'on ne pouvait presque jamais anticiper par définition. Même si tu avais passé tes derniers jours à potasser des dossiers que peu de gens avaient eu entre les mains, cela ne t'avait pas apporté plus de réponse.

Qui était le chef de cette organisation... Qui était cette entité à même de rendre loyal jusqu'à la mort un vétéran comme Yochiro ?

Tout ceci ne pouvait pas se résumer à quelques trafic de substances illégales et des meurtres par-ci par-là. Il fallait une connaissance approfondie du système pour pouvoir naviguer sous son radar de manière aussi habile. Même le Cipher Pol, n'avait pas trouvé la réponse par lui-même, malgré le réseau dantesque du gouvernement, malgré les génies qu'on trouvait dans chacune de leurs branches.

Il fallait néanmoins avancer, le temps n'étant plus à la réflexion. Tu n'en avais d'ailleurs jamais eu autant, toi qui était une femme d'action plus qu'autre chose. C'était peut-être cela qui t'avait sorti de tes repères, qui t'avait mit dans un doute que tu allais chasser bien vite.

D'autant plus que la cible venait d'être toute désignée par l'agent. Plissant les yeux, tu essayais d'affirmer que c'était là l'homme qui aurait toutes les réponses à vos interrogations mais tu ne pouvais pas le certifier. Des gens comme ça, tu en avais croisé durant tout ton séjour, des gens au regard furtif, à la chair aussi tendue qu'une proie dans une jungle de prédateur.

- Tout se passe comme tu l'avais prédis. S'en est presque agaçant.

Tu souriais en coin cependant tu soulevais une vraie question. Pourquoi l'organisation de la Cabale n'avait pas changé ? Vous aviez été discret certes, mais depuis le temps, l'alerte aurait au moins dû être levé partiellement dans les rangs de l'ennemi. Peut-être étais-tu tellement habituée à l'impulsivité de l'élite que tu en oubliais que souvent les décisions d'ordre d'organisationnel prenait beaucoup de temps avant d'être prise.

Soit. Autant profiter de votre rapidité d'action dans ce cas, et cette fois-ci tu ne laissas pas Eleonore et Ada s'épuiser davantage. Elles avaient eu le temps de te reposer, mais toi, il fallait que tu te défoules.

- Surveillez les alentours, et agissez en fonction.

Sortant de ta cachette, tu t'avançais vers l'homme avant de t'arrêter. Ton odorat au naturel n'était pas l'équivalent de celui d'Eleonore, mais renforcé par tes aptitudes de Zoan, celui-ci pouvait l'égaler, si bien que tu n'avais pas besoin de t'approcher davantage pour comprendre que le contenu de son paquet ne semblait comporté aucune substance similaire à de la drogue. En fait, cela ressemblait même à de la nourriture. Un consommateur honteux préférant déguster sa friandise à l'abri du regard de sa femme ?

Un touriste lambda traumatisé par le matriarcat. Un de plus.

Pour autant Ada ne s'était pas trompé sur le lieu et l'heure, loin de là. Simplement sur la cible que vous attendiez. Ton odorat était capable de flairer plus d'une chose à la fois, et c'était à quelques dizaines de mètres de là que la piste remontait. Aucun doute, c'était ce que vous cherchiez. Tentant alors de faire comprendre à tes observatrices d'un geste furtif, celui qu'il fallait arrêter, il s'avérait que celui-ci était un petit vieux en l'apparence des plus innocentes.

Un costume bien taillé, un petit chapeau melon et une canne dans sa main droite, avec un journal enroulé autour de son bras gauche.

Mais si le fruit d'Eleonore t'avait apprit une chose, c'était que les apparences pouvaient être bien trompeuses parfois.




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Éléonore sirotait doucement son café latte, savourant la chaleur réconfortante du breuvage. Ses sens s'étiraient à travers le paysage urbain, apprivoisant les sons et les odeurs qui venaient taquiner deux de ses sens. Les effluves de pain frais des boulangeries environnantes, le murmure lointain des conversations et le cliquetis des tasses de café se mélangeaient dans un ballet familier et apaisant. Tout en écoutant d'une oreille attentive les échanges entre Ada et Pandore, la commandante d'élite profitait encore un peu du moment, malgré le sentiment familier grandissant au creux de ses reins. Repoussant une mèche de cheveux sombres qui s'était échappée de son chignon noué, Éléonore glissa ses billes claires sur la cible en question. Ses yeux scrutaient avec précision chaque mouvement de l'homme au paquet brunâtre, analysant les détails de son comportement. Plissant les yeux, elle vint à la même conclusion que leur patronne, Pandore. L'homme semblait suspect, mais quelque chose dans sa démarche et son attitude ne correspondait pas tout à fait à ce qu'elles attendaient.

Éléonore savait, que maintenant ses sens plus affinés lui donnaient un avantage certain. Elle pouvait dénicher la moindre information utile avec des éléments qui pouvait avoir l’air si inoffensif. Le doux parfum de lavande d'un passant, le bruit métallique d'une pièce de monnaie tombant sur le trottoir, même le froissement des feuilles d'un journal enroulé autour du bras d'un vieil homme ; tout cela formait une toile complexe d'informations qu'elle déchiffrait maintenant instinctivement. Et dans cette toile, quelque chose ne collait pas. L'homme au paquet brun n'était peut-être pas leur cible, mais quelqu’un d’autre l’était. L’odeur d’herbe mélanger à la moufette s’échappait faiblement d’un individue, mais après en avoir récupéré sur leurs cibles, Éléonore c’était fait la promesse de mémoriser cette odeur caractéristique. Tout en ramenant ses billes sur ses compagnes, elle s’exprime faiblement, les lèvres derrière sa tasse.

‘’C’est vrai que tout ceci semble un peu trop facile…’’

Cependant, elle ne pouvait ignorer la précision des informations fournies par Ada et Pandore. La tension dans l'air était palpable, et chaque seconde d'attente semblait s'étirer. Éléonore jeta un coup d'œil à ses consœurs, s'assurant qu'elles étaient prêtes à agir à la moindre alerte. Le moment de calme avant la tempête, où chaque détail importait, où chaque sens était en alerte maximale. En fin de compte, l'instinct d'Éléonore lui soufflait de rester vigilante, de ne pas se laisser distraire par les apparences. Elle reprit une gorgée de son café latte, laissant la chaleur et le goût riche du café apaiser légèrement ses nerfs. Ses yeux, toujours fixés sur l'homme au paquet, restaient perçants et attentifs, prête à réagir au moindre signe de danger.

L'homme âgé s'installa sur l'un des bancs près de la boîte aux lettres. Son costume bien taillé et son chapeau melon donnaient à sa présence un air de dignité tranquille. Il prit la peine de lire son journal pendant quelques minutes, ses yeux parcourant les pages avec une attention feinte. Le bruit de la ville était un fond sonore constant, mais il restait concentré, semblant absorbé par les nouvelles du jour. Une jeune femme, portant un bébé dans ses bras, vint s'installer près de lui. Elle fouilla dans son sac, visiblement en quête de quelque chose, avant de sortir un paquet de couches pour bébé et de le déposer entre elle et le vieil homme en s'excusant. Il secoua la tête avec un sourire indulgent, comme pour dire que cela ne le dérangeait pas le moins du monde.

Après quelques instants, elle échappa un jouet au sol. L'homme se pencha pour le ramasser, et dans un mouvement vif et presque imperceptible, il échangea le paquet de couches avec un autre paquet identique qui était cacher sous son veston. Le geste était si rapide et naturel que même un observateur attentif aurait eu du mal à remarquer l'échange. Il redonna le jouet à la jeune femme, qui le remercia avec un sourire reconnaissant. L'homme se leva ensuite, salua la femme d'un léger signe de tête, et s'éloigna d'un pas sûr vers la boîte aux lettres. Son comportement restait celui d'un homme ordinaire, mais pour ceux qui savaient ce qu'ils cherchaient, le détail de l'échange était une confirmation discrète mais certaine de son implication. Le vieil homme s'approchait de la boîte aux lettres, son allure calme et mesurée ne trahissant en rien l'importance de l'objet qu'il portait désormais.

‘’On y va ? Ou on attend encore un peu ?
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Et alors que le vieil homme vint déposer son colis dans la boite aux lettres et que d’un signe de la tête, il salua la jeune femme pour continuer sa route, la maman reprenna elle aussi son chemin en emportant sous le bras ce qu’elle était venue échanger. Un spectacle si bien mené qu’aucun passant ne tourna le regard pour assister à cet étrange ballet. Ils étaient ordonnés, discrets sans être cachés et d’une confiance à toute épreuve. C’était donc cela La Cabale ?

- “Occupez-vous de la femme et de la boite aux lettres avec la Colonelle d’Elite. Je me charge du vieux.” Répondit alors Ada à Grey l’interrogeant sur la suite.

Pour elle, il était clair que le plus important des actifs étaient ce vieil homme et elle ne voulait pas laisser sa capture entre les mains de marines brusques et inexpérimentés. Elle se redressa, rangea sa chaise avant de déposer quelques berries pour payer les consommations et de rajouter :

- “Ravie de vous avoir revu ma chère.” Elle s’adressait directement à la Commandante d'Élite. “J’espère que nous aurons l’occasion d’apprécier un nouveau repas aussi léger.”

Malgré que leur cible prenait de la distance, la comédie devait continuer. Ada salua la marine avant de jeter son sac sur son épaule et de prendre la direction emprunté par l’homme âgé.

La place était bondée, tout comme les rues adjacentes. Ada peinait à suivre à la trace l’agent de La Cabale de par sa taille au milieu de la foule mais aussi de la rapidité de ses pas. Elle ne voulait pas paraître pressée pour éviter d’attirer l’attention mais la filature ne lui laissait pas vraiment le choix. Alors elle accélérait le pas et alors que l’homme tournait la tête vers elle, leur regard se croisa. Un sourire se dressa sur le visage du vieil homme avant de se décider à entrer dans une des nombreuses ruelles exigües. L’agent du Cipher Pol suivit l’homme à son tour, bien plus méfiante maintenant qu’elle savait qu’il l’avait repéré. Et elle eut raison parce que le duo fit plusieurs pas, s’écartant des routes les plus passantes pour se retrouver seul, loin des bruits de la ville.

- “Vos parents ne vous ont jamais appris à ne pas suivre les inconnus, jeune fille.” Dit l’homme en s’arrêtant brusquement.
- “Au contraire, ils m’y ont encouragé.”

Ada restait méfiante, conservant avec l’homme une distance de sécurité qui lui semblait raisonnable. Pourtant, en réfléchissant, elle se demandait comment agir. Elle avait été découverte, elle se retrouvait isolée avec sa cible. La situation lui semblait propice à l’affrontement et à la capture, mais quelque chose lui paraissait étrange.

- “Depuis quand savez-vous que nous sommes ici ?”
- “Depuis que vous êtes descendu du bateau.”

L’agente était surprise. Alors La Cabale savait mais les avait laissé faire tout ce temps. Tout ce qu’elles avaient trouvé jusque-là, était-ce voulu de la part de l’organisation ?

- “Pourquoi nous laisser agir alors ?”
- “Parce qu’ils vous attendent.”
- “Qui ?”

Trois lettres prononcés, un clignement des yeux et l’homme avait déjà disparu de la ruelle, ne laissant derrière lui que le souffle du vent digue d’un impressionnant soru ainsi qu’un bout de papier virevoltant jusqu’au sol. Les yeux d’Ada s'étaient écarquillés devant la disparition de l’homme et elle courut à l’ancien emplacement de sa cible. Sur le sol, un simple flyer rouge. L’agente le ramassa avant de lire le titre du livre et le nom de l’auteur qui les avait menés jusqu’à Parisse. Puis plus bas, un jour et une heure pour une séance de dédicace privée au milieu des catacombes. L’événement avait lieu aujourd’hui, dans la soirée. Et si cela ressemblait à un piège, Ada y voyait une opportunité de s'attaquer enfin aux têtes pensantes de La Cabale à Parisse.

Regardant autour d’elle pour s’assurer qu’un détail supplémentaire ne lui échappait pas, elle fourra le flyer dans son sac avant de rejoindre une rue plus passante et de retourner sur la grande place pour retrouver ses deux coéquipières.
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Suspicieuse...

Malgré que tes deux partenaires s'étaient activées, l'une cherchant à intercepter la femme, l'autre le vieil homme, tu étais restée assez immobile finalement, tentant de mettre un sens à cette suite d'évènement. Votre plan était bien ficelé, bien trop par rapport à tes habitudes. L'on t'appelait la Colonelle de l'Improvisation, celle qui ne finissait jamais sa mission comme cela était convenue à la base. Efficace mais imprévisible, douée mais instable dans son approche, tout ce qu'adorait l'élite. Pas pour rien que ton ascension avait été fulgurante.

Mais cette approche avait une limite. Celle de ta propre puissance. Que se passerait-il si tu venais à affronter un adversaire insurmontable ? Au sein du Nouveau Monde, tout était possible, rien n'était certains.

Et c'était face à cette réflexion que tu pus sentir tes poils se dresser, symptôme d'un sixième sens en éveil. En l'espace d'une fraction de seconde, ce qui te paraissait être entre tes doigts venaient de s’échapper totalement alors qu'une flèche de Haki, une aura plus que ciblée contre toi, menaça de te percuter de te déchirer par la violence de sa puissance.

Par réflexe, par instinct, tu tournas ta tête, déclencha d'un simple souffle ton propre Haki des Rois, venant s'entrechoquer à celui de l'assaillant perdu dans la foule. Une rencontre, aussi éphémère que violente qui vint à déclencher un bruit assourdissant et une onde de choc effroyable. En l'espace d'un instant, c'était comme si un coup de tonnerre avait frappé la place, avant de s'éteindre presque immédiatement pour ne laisser place qu'à la peur, la confusion et la panique.

La plupart des passants autour de vous se mirent à hurler, à tenter de fuir, incapable de saisir ce qu'il venait de se produire, alors que tu cherchais désespérément à repérer l'assaillant à travers cette agitation. Mais absolument rien. Etait-ce une tentative de t'abattre ? Non... C'était un avertissement alors que tu regardais ta main droite, tremblante face à ce qui venait de se passer.

Rapidement, tu fus rejointe par Ada et Eleonore, tout deux ayant récupéré des éléments convergents vers ce que tu venais de vivre. La cabale vous attendait, et cette attaque spirituelle était une invitation. Un échantillon de ce qui vous attendait, de ce qui t'attendais. Merde... Tu n'avais jamais confronté d'autres ennemis ayant le potentiel de développer à un Haki des Conquérants aussi si ce n'était encore plus puissant que le tiens. Comment ce genre d'être était passé sous les radars des services de renseignements...?!

Quelques heures plus tard.

- Ada, Eleonore. Si vous jugez la confrontation impossible à gagner, fuyez.

L'ordre était sans appel. Les informations qu'avaient récupéré Ada ne te laissaient pas l'opportunité de les entraîner davantage, de les préparer à ce qui les attendais. Toi-même, tu ne savais pas si tu étais prête. Mais c'était le rôle des supérieurs de mourir en premier, d'aller au devant du front et de risquer sa vie. C'était comme cela que tu voyais l'élite, ta mission. Si Salem n'était pas allé au front à ta place lorsque tu officiais sous son commandement, tu ne serais qu'une victime parmi tant d'autres. Hors de question de laisser se destin se produire pour tes deux partenaires.

- Nous irons à l'invitation. De toute manière nous n'avons plus l'avantage, et les ignorer reviendrait à leur donner le bénéfice de la surprise. Vous avez le droit de ne pas être en accord avec mes ordres, mais sachez que nous ne sommes plus en infiltration, mais bel et bien sur un champ de bataille.


Dès lors tu faisais comprendre que si conseil elles avaient à donner, elles allaient devoir s'assurer d'être pertinente. La mort tu la connaissais, tu l'avais goûté plus d'une fois. Mais tu n'avais jamais autant eu cette impression que de l'avoir en face de toi depuis ton séjour à Parisse. Elle était là, te tendait la main. Tu le savais.

Ce soir tu allais mourir.

Mais pas sans emporter la tête de tes ennemis, tu t'en faisais la promesse. Tuer ou être tué, tel était la vie d'un soldat de l'élite, et tu n'avais jamais vraiment oublié cette tragédie qui avait quitté la vie de ton escouade et quasiment la tienne. Celle qui t'avait coûté six années de ta vie. Pourquoi tu avais survécu et pas les autres ? Tu n'avais jamais obtenu cette réponse. Mais tu avais cette impression maladive que cette tragédie s'arrêtait ce soir.

- Eleonore, je t'ordonne de ne jamais quitter Ada. Elle est du Cipher Pol, son rôle n'est pas celui de se battre à découvert. Pour autant, sa force te sera plus qu'utile. Même s'il devait m'arriver quelque chose, je vous donne l'ordre formel de privilégier votre survie.

C'était ta dernière assurance. Si tu n'étais pas capable de les protéger, tu voulais qu'elles puissent agir d'elles-même, enlever cette culpabilité que de devoir rompre les rangs pour survivre.

- Assurez-vous d'être prêtes, nous décollons dans un quart d'heure.

Ta voix était plus grave que d'habitude. L'absence de Cobra et de Vipère ne faisait qu'appuyer la gravité de la situation, la manière dont tu la percevais.




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Éléonore observa attentivement la scène qui se déroulait sous ses yeux. Dès que le vieil homme s'éloigna de la jeune femme et de son bébé, elle décida de suivre cette dernière. Avec une fluidité et une discrétion qui devenait près une affinité grâce à l’effort d’Ada, Éléonore se fondit dans la foule de Parisse, ses sens en alerte. La jeune maman, semblant inconsciente de la filature, se dirigea vers un parc bondé, rempli d'enfants jouant sous la surveillance de leurs parents. Le contraste entre les cris joyeux des enfants et la gravité de la mission n'échappa pas à Éléonore. Le parc était un lieu de vie et de mouvement constant. Des rires d'enfants, le cliquetis des chaînes des balançoires, et les conversations des parents formaient un décor sonore presque apaisant. Pourtant, chaque pas de la jeune femme était soigneusement suivi par Éléonore, qui restait à une distance raisonnable, dissimulée parmi les autres adultes présents.

La jeune femme finit par prendre place sur un banc, son bébé gazouillant joyeusement sur ses genoux. À ce moment-là, elle fit un vague signe de la main dans la direction d'Éléonore. Le croisement de leurs regards et le sourire subtil qui se dessina sur les lèvres de la femme confirmèrent à la commandante qu'elle avait bien remarqué qu'elle était suivie. Éléonore, surnommée la Bloodhound pour sa capacité à traquer et à déceler les moindres indices, comprit que la jeune femme était consciente de sa présence depuis le début. Elle maintint néanmoins sa position, ses sens s’étirant telle une vague transparente, scrutant les environs pour tout signe de danger ou d'agitation. La mission restait prioritaire, et la réaction de la femme pourrait fournir des informations cruciales. La tension était palpable, malgré l'apparente normalité de la scène. Après une longue minutes à s’assurer que personne ne semblait être présent, la veuve décida d’aller rejoindre la demoiselle.

À peine Éléonore s’était-elle assise sur le même banc que la jeune femme rousse s’étira vers elle, lui fourrant son bébé entre les mains. La soldate se doutait que cette action visait à s’assurer que la fausse-noire ne ferait rien contre elle. Les bras d'Éléonore se refermèrent instinctivement autour de l'enfant, ses gestes trahissant une compétence et une familiarité inattendues avec les bébés. La jeune maman lui lança un regard empreint de fatigue et mais aussi de défi, tout en maintenant une façade de tranquillité. Elle s'approcha un peu plus, leur permettant de parler à voix basse sans attirer l'attention, mais surtout affichant un duo d’amies qui échangeaient entre elles.

‘’Il sait,’’ murmura-t-elle, ses lèvres à peine bougeant. ‘’La Cabale sait que vous êtes là depuis le début.’’

Éléonore ne laissa pas transparaître la surprise que cette information aurait pu provoquer. Elle hocha légèrement la tête, son regard glissant brièvement autour du parc pour s'assurer qu'elles n'étaient pas observées de trop près. Le bébé gazouillait innocemment, ajoutant une touche presque ironique à l'échange clandestin.

‘’Ils vous ont laissé faire,’’ continua la jeune femme, feignant de réajuster les couvertures du bébé. ‘’Pour voir jusqu'où vous iriez, pour découvrir vos méthodes. Mais maintenant, ils passent à l'action. Le vieil homme, c'est juste une diversion.’’

Éléonore écouta attentivement, chaque mot tombant lourdement dans son esprits. Elle savait que ce genre de renseignement ne devait pas être pris à la légère. La Cabale n’était pas connue pour sa transparence ou sa pitié. Mais le fait qu’ils les avaient étudiés pour les connaître était d’une ironie sans nom. Est-ce que c’était à cause du fait qu’elle-même et Pandore n’était pas des adepte de la subtilité ? Ou c’était tout autre chose qui les avait trahis ? Peut-être que Parisse leur appartenait ? Jusqu’ou s’étendait donc cette satané Cabale !

‘’Pourquoi me dire tout cela ?’’ répliqua Éléonore à voix basse, ses yeux ancrés dans ceux de la jeune femme.

La rousse sourit, mais ses yeux restaient froids. Pendant ce temps, le jeune bébé jouait avec les long cheveux noir d’Éléonore, un large sourire aux lèvres et les yeux brillants de joie.

‘’Parce que même au sein de la Cabale, il y a des dissensions. Et parfois, des alliances improbables se forment. Considérez cela comme un avertissement. Un moyen de rééquilibrer la balance ou peut-être que je fais simplement ce que mon chef me demande.’’ Elle fit une pause, jetant un coup d'œil rapide autour d'elle avant de continuer. ‘’Votre amie devrait avoir reçu toute les informations maintenant. Mais faites attention, ils ne joueront plus selon vos règles. Vous ne pourrez pas les battre de manière conventionnelle.’

La jeune femme reprit alors son bébé des bras d’Éléonore, affichant un sourire aimable comme si elles avaient simplement échangé des banalités sur la météo. Éléonore se leva doucement, ses mouvements calculés pour ne pas éveiller de soupçons. Avant de s'éloigner, elle adressa un dernier regard à la rousse, reconnaissant dans ses yeux la lassitude de la vie. Éléonore se sentait complètement inutile face à la situation et son impression de la vieille revient rapidement à la charge. Alors qu'elle se fondait à nouveau dans la foule du parc, Éléonore analysait les informations reçues. La mission venait de prendre une nouvelle tournure, une tournure que la commandante n’aimait pas.


Quelques heures plus tard.

Éléonore, ayant repris son sérieux, hocha simplement la tête. Tout en avalant sa deuxième barre tendre, elle vérifia une dernière fois la propreté et l’efficacité de ses nouvelles armes d’essai. Si elles passaient le feu de l’enfer dans lequel elles allaient se jeter, Éléonore pensait à s’intéresser un peu plus aux armes technologiques.

‘’Ne t’inquiète pas, je vais la protéger de ma vie s’il le faut. De toute façon, si l’opération échoue, il faudra un survivant pour partager l’information,’’ dit sobrement la commandante.

Tout en terminant de remonter son nouveau jouet, Héritage, elle posa les yeux sur Ada.

‘’Laisse-moi faire le plus gros du travail. Je sais que ta plus grande force est la subtilité, alors utilise-moi comme un bouclier.’’

Le quart d’heure arriva dans une lenteur exécrable, mais quand Pandore donna enfin le signal, les femmes bougèrent pratiquement d’un bloc. Armées et équipées, elles prirent le chemin de leur point de rendez-vous avant de se séparer pour converger vers leurs positions différentes.
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Et alors que l'humidité de l’air laissait planer une ambiance aussi sombre que triste, Ada progressait derrière la Commandante d’Elite Grey dans les couloirs des catacombes de Parisse. Les indications laissées par La Cabale étaient si floues que le groupe s’était décidé à se séparer au premier croisement. La Colonelle d'Élite avait joué la mère poule, ordonnant au duo de retrancher chemin si la situation devenait trop compliquée et l’Agent Viper n’avait pu contenir un levé de ses yeux au ciel. Ce trop plein de sentimentalisme avait-il toujours été présent chez les marines ? Elle avait sûrement passé bien trop de temps sur des missions solitaires pour se souvenir de ce genre de choses. Cependant, si la Commandante d'Élite Grey voulait mourir à la place de l’agent du Cipher Pol, alors Ada n’aurait aucune hésitation à fuir pour sa vie. Abattre La Cabale n’était pas son objectif premier ici. Elle se devait de veiller à l’intégrité de la Colonelle d'Élite avant tout. Et un marine mort pour le gouvernement mondiale est un marine intègre.

Leur pas en écho résonnait au travers de la galerie alors qu’elles arrivaient à une salle plus large, remplis de nombreux piliers au sein desquels étaient enfouies des ossements comme un immense ossuaire. Des torches éclairaient l’endroit, signe que la zone était autant touristique que angoissante. Pourtant, aujourd’hui aucun public n’était attendu. Plus au fond de la salle attendait un homme. Assis sur une chaise de bois, devant une table soutenant des piles de livres rouges, mais également de flyers. Les mêmes que ceux remis à l’agent plutôt dans la journée. Méfiantes, les deux femmes s’avançaient donc. Elles ne devaient pas oublier qu’ici, il n’y avait aucune division de la marine pour leur venir en aide. Elles n'étaient que trois à parcourir ces dédales lugubres. Tout du moins, trois à représenter le gouvernement mondial.

- “Ah enfin ! Mes premiers fans ! Ou devrais-je dire, mes premières fans.” Clamait alors l’homme en se redressant, serrant ses doigts autour d’une plume à écrire.

La situation avait tout de déroutant et pourtant, Ada ne laissait rien d’autre que la méfiance la gagner. Elle sentait l’anguille sous la roche. Cependant, elle se rapprocha tout de même, sortant le flyer qu’elle avait ramassé pour jouer le jeu de l’inconnu.

- “Absolument Ronan. De très grandes fans de vos œuvres.”
- “Ah et quel livre avez-vous préféré ?”
- “Le rouge du lampadaire voisin. Bien sûr.”

Ada avait seulement récité le nom de l’ouvrage qui les avait amenés sur l’île et dernier titre connu de l’auteur. Elle poussait son enthousiasme au maximum, s’étant avancée devant la Commandante d'Élite Grey pour mieux faire face à l’auteur et le détailler de haut en bas. Le sourire de l’homme s’étendait sur son visage alors qu’il attrapait un livre avant de l’ouvrir devant lui.

- “Je me doutais que ce dernier ouvrage serait apprécié. Il dépeint à la perfection la complexité de Parisse et les relations entres ses habitants.”
- “Je pensais la même chose justement.”
- “La relation de la ville avec la révolution, son rejet latent du gouvernement mondial.”
- “Tout à fait.”

Ada regardait l’homme signer la première page du livre avant de se tourner vers elle pour demander :

- “A quel nom fait l’autographe ?”
- “Priscilla Jones.”
- “A Priscilla Jones, le faux nom d’un agent du gouvernement qui pense pouvoir me rouler comme un idiot. Et voilà.”

L’expression d’Ada avait changé, à moitié surprise, à moitié méfiante. Elle serrait les dents alors même que l’homme lui tendait le livre qu’il venait de signer sans effacer son sourire. Une tension, deux regards plantés l’un dans l’autre. Et si cela dura une demi- seconde, pour les deux concernés l’échange avait été bien plus long. Mais l’Agent Viper y coupa rapidement court, frappant violemment dans le livre, déstabilisant l’homme avant de retourner la table sur l’auteur. Dans un mouvement empreint de panique, la Kindachi sortit un pistolet avant de tirer au travers le bois, couvrant alors leur retraite derrière les piliers des catacombes. Elle s’adossait aux nombreux ossements, se maudissant d’avoir dérogé aux simples règles du mensonge : ne jamais laisser l’autre parler de choses que l’on ne connaît pas.

- “Pas besoin de se cacher ! Si vous êtes fan, je peux tout de même vous faire un autographe. J’apprécie que mes lecteurs viennent de différents horizons.”

Il était difficile de savoir si l’auteur était sérieux ou non. Tout du moins, il repoussait le meuble jeté avec facilité et son corps n’était marqué par aucune trace de coup. Le combat ne faisait que commencer.

Fiche PNJ de Ronan:
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Ô belles catacombes !
Feat
La 888eme




Inquiète...

Pour toi ? Pas vraiment. Pour tes deux comparses ? Assurément. Elles pouvaient survivre mais elles étaient des têtes de mules à leur manière. Qu'importe, tu ne pouvais pas leur faire une leçon que tu ne respectais même pas toi tout le temps. Sans doute que l'Amiral serait entrain de se gausser de toi en te voyant ainsi, tenter de canaliser ta petite troupe comme il avait pu le faire avec toi.

Cette simple idée vint à te décocher un léger sourire malgré la tension qui était palpable tout autour de toi. Laissant traîner tes sens à droite et à gauche, tu te dirigeais vers l'endroit qui te semblait le plus dangereux. Tu avais sciemment prétexter vouloir te séparer pour couvrir plus de terrain, mais la réalité était que tu voulais épargner aux deux femmes la déconvenue de tomber sur un adversaire beaucoup trop fort pour elles.

Tu ne savais pas exactement la nature de la menace, mais celle-ci ne s'en cachait pas le moins du monde. Même pas du tout, comme si elle cherchait à ce que tu la trouves la plus rapidement possible.

Alors tu ne t'étais pas faite prier davantage. Le combat était inévitable, surtout après tout les dégâts que tu avais déjà infligé au sein de l'organisation. On voulait se débarrasser de vous et cette invitation en était la preuve. Pour autant, tu n'appréciais pas vraiment le fait d'avoir été mené en bateau pendant quelques jours. S'ils savaient que vous étiez bel et bien là, pourquoi avoir attendu autant de temps ? Et comment faisaient-ils pour avoir systématiquement de l'avance sur vous. Constamment. Tu n'avais même pas ton équipage avec toi, l'information de votre venu n'avait pas traîné dans les mains de beaucoup de monde.

Alors comment ?

Qu'importe, c'était des questions que tu réservais aux criminels une fois mis hors d'état. Haussant un sourcil, tu sillonnais alors les artères des catacombes avant de tomber sur une salle immense presque décoré entièrement contrastant avec l'aspect lugubre que peut avoir un cimetière souterrain. En son centre, un homme, sourire aux lèvres. La mise en scène te rappelait étrangement celle avec Yochiro, à croire qu'ils avaient tous fait des études dans l'art du spectacle.

Un autre soupir s'échappa de ta bouche avant de te poser sur le canapé en face de lui. Une chose était sur, tu ne le connaissais pas. Pas personnellement du moins. Il était grand, très grand, bien trop pour des catacombes, et porté sur son corps la marque de plus d'une bataille. Un ancien supernova sans doute ? Tu n'avais pas étudié l'ensemble des archives du Gouvernement à leur sujet, la présence d'un Pacifista t'aurait bien aidé pour l'occasion.

- Vas y, fait comme chez toi. Tu préfères quoi ? Du rouge ou du rosé ? Franchement y a pas mieux qu'un bon cru de Parisse.


Eh. Au moins il était plus avenant que Yochiro. Plus arrogant aussi. Il savait qui tu étais et en était pas du tout inquiété. Plissant les yeux, tu vins à désigner du regard la bouteille de rouge qu'il s'empressa de remplir avant de te tendre le verre. Vu l'odeur, il n'y avait aucune trace de poison.

- Pourquoi tant de cérémonie ?

- On a pas des invités de marque comme toi chaque jour ! Patriarche c'est un post confortable, mais on se fait souvent chier. On a pas vraiment l'occasion de s'amuser, et le boss cause pas des masses.


- Je n'ai pas vraiment ce luxe de mon coté. Ce boss, qui c'est ?

Tu n'étais même plus surprise par ce genre de scène avec la Cabale, ce n'était que pour la plupart, une ramassis d'égo uni dans une organisation criminelle. D'autant que tu avais reconnu son aura dès que tu étais entrée dans la scène, c'était lui qui t'avait averti tantôt par son Haki des Rois. Il était fort, bien assez pour que joues un peu son jeu, l'espace de quelques minutes.

- Franchement Pandore. Je t'aime bien. T'as fait ravaler sa merde à ce vieux de Yochiro et t'es comme un chien de chasse. Tu lâches pas le morceau une fois que t'as croqué le morceau. Grrrr. Je te dirais bien tout ce que tu veux savoir, mais ça va pas te servir à grand chose quand tu boufferas le parquet.


- Dans ce cas pourquoi me le cacher ?

- Boooooon, ok, tu as gagné. De toute façon je veux juste voir ta gueule quand je vais le dire. Disons que le Boss t'a jamais vraiment quitté depuis la première fois que t'as foutu le nez dans nos affaires. Il ne laisse jamais rien au hasard et préfère se mouiller lui même tout en restant dans l'ombre. Tu as peut-être même bouffé à la cafet avec lui ! T'en as de la chance !


Tu écarquillais les yeux. Un traître dans tes rangs ? Il ne paraissait pas mentir en disant cela, pourtant cela pouvait encore n'être qu'une tentative de te déstabiliser avant ton affrontement. Cela expliquait beaucoup de chose mais posait bien d'autres questions. Comment aurait-il pu tromper votre vigilance ? On ne faisait pas cela aussi facilement. Mais encore une fois, on parlait du chef de la Cabale.

A croire ce que tu avais vu, il paraissait être capable d'absolument tout. Il fallait à tout prix que tu te débarrasses de cet homme et que tu contactes ton équipage au plus vite.  




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Après un premier contact raté avec Ronan, Éléonore laissait son sourire éternel s'étirer sur son visage, un mélange de patience et de curiosité dans ses yeux clairs l’échange hypocrite des deux personnes avant que Ada, ce retire rapidement derrière les piliers des catacombes, permettant à la soldate de prendre le devant face à l'écrivain. Ronan, repoussait brusquement la table d'un geste théâtral et invita l’agente à revenir, un sourcil arqué d'attente. Le tout contrastant un peu avec ses paroles confiance, mais surtout l’échange calme. Peut-être était-il lui aussi impatient de faire face au demoiselles qui avaient décidées de venir jouer sur son territoire ?

‘’Je vous rassure, je n’ai pas l’intention de me cacher. En tant que fan, j’assume complètement mon penchant et je suis bien moins timide que ma compagne.’’ Rassure la veuve.

Si depuis le début de la mission, elle s’était montrée enthousiasme au point de faire croire qu’elle ne prenait rien de tout ceci au sérieux, Éléonore avait repris son calme légendaire pendant qu’elle se glissait au centre de la pièce, choisissant sa position avec soin. Elle voulait toute l’attention de Ronan sur sa personne. Elle déposa sa mallette à ses côtés, prête à être utilisée à la moindre nécessité. Son parapluie, plus qu'un simple accessoire, reposait toujours dans sa main, mais elle s’appuyait sur celui-ci de manière nonchalante. Elle semblait refléter son assurance tranquille habituelle, signe qu’elle prenait plus qu’au sérieux la situation. Elle observa Ronan avec une intensité silencieuse, captant chaque geste grandiloquent de l'écrivain, décodant peut-être des indices cachés derrière son comportement exubérant.

‘’Intéressant choix d'accessoire, mademoiselle... Un parapluie en ces lieux sombres et humides. Qu'est-ce que cela cache, si ce n'est une énigme de plus dans ce dédale de secrets ?’’ Demanda l’homme en marmonnant, observant le parapluie.
‘’Oh, ce parapluie n'est pas seulement pour la pluie. Il a d'autres usages plus... surprenants.’’ Répondra-t-elle avec un calme détaché.
‘’ Vraiment ? Je suppose que je n'aurai pas l'honneur de découvrir tous ses mystères aujourd'hui.’’ Continue-t-il en levant un sourcil sceptique.
‘’Qui sait, tout dépendra des circonstances.’’ Souffla-t-elle en esquissant un léger sourire énigmatique.
‘’Ah, les circonstances... Toujours changeantes, n'est-ce pas ? Et cette mallette à vos côtés, elle aussi renferme-t-elle des secrets ? Ou est-ce simplement un autre outil de votre commerce ?’’ Continua-t-il en souriant ironiquement.
‘’Cette mallette, comme vous le dites si bien, est bien plus qu'un simple bagage. Elle contient des réponses à des questions que vous n'avez peut-être pas encore posées.’’ Renchéri-t-elle d'un ton sérieux.
‘’Des réponses, dites-vous ? Vous savez comment attiser la curiosité d'un homme, Éléonore. Mais je présume que je devrais me montrer patient pour en savoir davantage.’’ Annonça-t-il les yeux brillants d'intérêt.
‘’La patience, Monsieur Ronan, est souvent récompensée. Mais elle exige parfois une certaine... collaboration.’’
‘’Collaboration, hmm... C'est un mot que j'apprécie. Vous avez capté mon attention, Éléonore. Voyons où cette ‘collaboration’ nous mènera.’’ Annonça-t-il finalement en inclinant légèrement la tête.

Après cette échange énigmatique, Ronan sentant une opportunité, décida de passer à l'action. Avec une fluidité remarquable pour un homme de sa taille et de son âge, il dégaina une épée fine cachée dans son dos, brillant faiblement à la lueur des torches dans les catacombes. Sans un mot de plus, il s'élança vers Éléonore, son visage exprimant une hardiesse froide et calculée. Éléonore, toujours sur ses gardes malgré l'apparente quiétude de leur conversation, réagit instantanément. D'un geste précis, elle ouvrit son parapluie d'une main, le transformant en une arme défensive inattendue. Le tissu résistant et renforcé par du Kevlar dévia la première attaque de l'épée de Ronan, provoquant un son métallique bref mais distinct dans l'obscurité. Profitant de la surprise momentanée de Ronan, Éléonore enchaîna rapidement. Elle referma son parapluie d'un coup sec tout en plongeant vers l'avant, utilisant sa vitesse et sa maîtrise aérienne pour esquiver habilement un coup latéral de l'épée de Ronan. D'un mouvement fluide, elle dégaina son couteau de tranchée qui se trouvait sous son jupon, prête à riposter.

Ronan, reconnaissant la menace, ajusta sa position avec une grâce surprenante. Il dévia le coup de couteau d'Éléonore avec son épée, créant un éclat d'étincelles métalliques dans la semi-obscurité des catacombes. Sa technique était affinée par des années de chasse aux pirates. Éléonore, adaptative comme toujours, changea de tactique. Elle recula d'un pas calculé, se permettant d’évaluer les mouvements de Ronan pendant qu’il l’attaquait. Observant son style de combat, elle se concentra, utilisant ses compétences pour identifier une ouverture dans sa défense. D'un mouvement rapide et précis, elle lança une série de coups visant les points vulnérables de Ronan. Ce dernier, résistant et agile, parvint à parer la plupart des coups d'Éléonore avec une habileté déconcertante. Il riposta avec une série de feintes et de contre-attaques, utilisant l'étroitesse des catacombes à son avantage pour limiter les mouvements de son adversaire.

L'échange de coups continuait, chaque combattant évaluant et ajustant sa stratégie à chaque instant. Éléonore, avec son métabolisme monstrueux, maintenait une endurance surhumaine malgré l'intensité de l'affrontement, mais aussi, tout ceci permettait à Ada et elle-même à mieux cerner leur ennemi. Ronan, avec son expérience de combat et son haki de l'observation, anticipait les mouvements d'Éléonore avec une précision déconcertante. Le combat était un ballet de mouvements rapides et calculés, chaque coup portant l'empreinte des compétences et des capacités uniques des deux combattants. Dans les catacombes sombres et silencieuses, les échos métalliques des armes s'entremêlaient avec les respirations haletantes des deux adversaires, offrant une mélodie parfaite pour le lieu.
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Ada entendait les échanges de coup entre la Commandante d'Élite et leur adversaire. Ses yeux étaient concentrés sur son arme, la rechargeant avec hâte. Elle contenait une panique, mêlée à la rage. Elle s’en voulait de son erreur et elle n’arrivait pas à sortir de son esprit les nombreuses mises en garde de la Colonel d'Élite. Elle avait l’impression qu’on lui avait soufflé aux oreilles : “si tu tombes dans un conflit, tu es morte”. La situation était forcément plus complexe maintenant. Elle avait eu un entraînement au combat mais elle sentait, au plus profond d’elle même, que le Nouveau Monde ne lui ferait pas de cadeau. Cependant comme tout bon agent du Cipher Pol, la mission était plus importante que les craintes et la réussite, plus importante que sa propre vie. Alors, dans un long soupir, calmant son esprit et son cœur battant, elle rangeait ses craintes profondément dans son esprit pour se concentrer sur l’objectif : abattre l’ennemi.

Un fois son arme chargée, Ada la redressait. Une main enfin libre, elle libérait un gaz verdâtre qui se répandait sur le sol et enveloppait l’espace. Un gaz de nature toxique, mortel, corrosif. Comme le souffle empoisonné de la Colonelle d'Élite. Ada sort alors de sa cachette, se mettant à tirer sur Ronan au travers du nuage. Elle avait l'habitude de composer avec. C’était son rideau, son ombre, là où elle se cache pour combattre. Elle s’y sentait plus en sécurité que nul part ailleurs mais si les effets violents de la substance ne l’atteignaient pas, pour la Commandante d'Élite, c’était une autre histoire.

- “Commandante ! Buvez ça !” Hurlait Ada alors qu’elle tirait d’une main et fouillait dans son sac de l’autre.

Elle n’avait pas le temps pour les formulations plus respectueuses. Ni même l’envie de compromettre l’identité de la marine. Alors elle se contenterait de ce sobriquet pour le moment. Elle sortit une fiole d’un liquide épais et transparent avant de le lancer à Eleonore. Cette dernière, à l’appel de son nom, avait fait quelques pas en arrière, se séparant du contact avec son adversaire pour prêter un instant d’attention à l’agent. Cependant, Ronan ne semblait pas prêt à les laisser mener leur échange et alors qu’il bloquait les balles à l’aide d’une encre noir dont il avait le contrôle, il fit un pas en avant pour attraper la fiole.

D’un Soru, Ada s’interposa entre lui et l’objet. Elle avait bondi et déjà amorcé un Rankyaku dévastateur. Cependant, le sourire sur le visage de Ronan lui fit tirer une grimace alors que son attaque percuta le bras de l’homme sans rencontrer la résistance de sa peau. À la place, son coup s’enfonça dans un liquide noir et la lame d’air fut projeter au travers du sabreur avant de venir découper un pilier plus loin derrière. Son mouvement finit, le membre du criminel reprit consistance avant qu’il n’attrape la botte de l’agent et d’un coup sec, ne la projette plus loin contre un mur, dans le fracas de la roche et un imposant levé de poussière, mettant à mal le nuage de gaz remplissant les catacombes.

Cependant, ce temps avait permis à la marine de boire le liquide et de lui offrir une protection contre tous les gaz empoisonnés de l'agent pour les heures à venir. Et même si le logia de Ronan était redoutable contre l’agent, il finirait bien par devoir respirer ce gaz qui lui brûlera les poumons à chaque bouffé.
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Ô belles catacombes !
Feat
La 888eme




Une détonation...

Puis une seconde, une troisième et une quatrième. Un véritable festival, un feu d'artifice entre deux golems taillés pour le combat. Tu en avais eu marre de l'entendre jacasser, marre de le voir se gausser de toi comme s'il se savait déjà gagnant. Tu ne pouvais plus supporter cette arrogance manifeste des membres de la Cabale, ces types qui ne se sentaient plus pissés sous prétexte qu'ils avaient toujours un coup d'avance sur vous. Yochiro et ses subalternes aussi avaient usé de ruse contre vous et leurs sorts respectifs n'étaient guère enviables.

Mais trêve de jacasseries, tu n'étais de toute manière pas douée pour cela, mais bien plus pour faire hurler l'acier de ta lame contre le corps de tes adversaires.

Malgré toute la puissance déployée, c'était cependant à peine assez pour faire reculer de quelques pas le demi-géant. Véritable titan d'airain, sa force dépassait largement la tienne. Tu ne pouvais pas lutter sur ce terrain avec lui, et même si tu avais l'habitude de compenser par ta dextérité, ton agilité et tes réflexes, cette fois-ci, il te faudrait plus que ça pour en venir à bout.

Pourquoi ?

Les ravages marquant la salle parlaient d'eux même. Les murs étaient recouverts de plusieurs morceaux d'éclats de cristaux, alors que ses projectiles fondaient à toute vitesse sur toi, brisant aisément le mur du son. Lorsque tu en déviais un, un second semblait se cacher dans son ombre si bien qu'il était presque impossible pour toi de préserver une intégrité physique totale. Ce type avait l'avantage du corps-à-corps mais aussi de la distance. Il ne restait pas vraiment grand chose pour compenser l'écart.

Mais il n'était pas seul à avoir un fruit. Et même s'il semblait avoir beaucoup plus d'expérience que toi dans l'usage d'un fruit du démon, le tiens t'offrait des capacités qui dépassaient de loin l'imaginaire collectif.

Ton véritable problème se trouvait cependant dans l'endroit et le contexte où tu trouvais. Habilement, on t'avait attiré dans ces catacombes, dans une mission qui se voulait discrète. Une créature immense de plusieurs dizaines de mètres ne pouvaient pas passer inaperçu, même sous couvert de la pénombre de la nuit. Tu étais restreinte par les circonstances, tandis que ton sternum venait à se faire foudroyer par un pilier de cristal avant que ton visage ne soit accueillit par un poing immense te propulsant à travers de nombreux murs.

La Catacombe ne survivrait pas à ta confrontation avec ce type. Pas si toi tu voulais survivre en tout cas. Quelque peu sonnée, protégée uniquement par un revêtement de Haki fait par instinct de survie, tu fus accueillie par d'autres coups déformant ton corps de manière répétée. Le bougre variait ses approches, se servant de son fruit créateur pour formé différentes armes toujours renforcées par son propre Haki. Le Cristal avait le don d'être à la fois tranchant et contondant, et tu ne pouvais que subir impuissante tout ses aspects de son fruit.

Il n'en fallait pas beaucoup plus pour sortir le sang te monter à la tête. La douleur avait toujours eu un effet révélateur chez toi, comme si tu n'agissais à ton plein potentiel que dans les moments les plus critiques. Mais ce type, il rigolait, il n'était même pas à fond alors qu'on venait à te traîner comme un vulgaire chiffon au sol avant de te balancer à gauche et à droite. Tu avais le souffle coupé et tu peinais à récupérer de la suite dans les idées.

Mais si toi, tu étais incapable d'agir, ce n'était pas le cas des autres. Cette légion qui sommeillait en toi, indépendante, autonome. Alors que tu crachais suffisamment de sang pour inquiéter n'importe quel docteur censé, Cobra et Vipère vint à surgir d'eux même pour venir étriper le flanc de l'ennemi. Surpris, il ne le resta pas longtemps puisqu'il semblait déjà tout savoir de toi, y compris tes capacités.

Pour autant, alors qu'il se débattait avec deux têtes des plus élusives, tu vins à te contraindre à l'effort, frappant ton poitrail pour te redonner un semblant de souffle avant de récupérer ton arme au sol et t'acharner sur lui à coup de plusieurs lames d'airs à la trajectoire suffisamment déformées pour appuyer les attaques continues de tes deux têtes sans les gêner au passage.

Ta posture manquait de forme, tes coups de rythmes, tu étais davantage une bête plus qu'une sabreuse dans l'immédiat. Mais ce n'était pas la colère ou le désespoir qui te contraignait à cela, simplement le manque d'idée. Sous tes airs de fêtard nonchalant, tu avais très vite comprit qu'il avait prit toute la peine du monde de t'étudier en amont. Tu avais déjà affronté bon nombre d'agent de la Cabale, si bien qu'user de tes arcanes habituelles ne ferait que précipiter plus rapidement ta fin.

Il te fallait improviser, et tu manquais d'espace pour. Mais tu le savais, tant que tu gagnais du temps, te viendrait tôt ou tard l'illumination. Celle te permettant de te frayer un chemin au travers de cette carapace de cristal et d'enfin porter un coup décisif sur l'ennemi. Pour le moment tu ne pouvais qu'agiter cette lame, en espérant un coup heureux bien placé. Cela avait le don de le déstabiliser pour le moment mais c'était un combattant expérimenté.

Même en sous nombre, il finirait pas comprendre le pattern de tes têtes et de tes attaques. Il te fallait être plus vif d'esprit que lui. Là était la clé du succès.





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''Merci.'' Marmonna-t-elle.

Ronan, en observant Éléonore boire la fiole, comprit que le temps pressait. Il chargea à nouveau, utilisant sa capacité de grande vitesse pour réduire la distance en un éclair. Mais Éléonore, prête et maintenant protégée contre le gaz, réagit avec une précision impressionnante. Elle utilisa son parapluie, le plaça devant elle et actionna le shotgun dont les balles frappèrent Ronan de plein fouet. Cependant, son corps se dissipa en encre au moment de l'impact, évitant les dégâts. Ronan réapparut derrière elle, tentant de la frapper avec sa lame. Grâce à ses sens en alerte, Éléonore suivit le déplacement liquide et se décala juste à temps, contrant avec un coup puissant de la dague de combat qu’elle venait d’extirper de son jupon. L'écrivain esquiva de justesse, utilisant son encre pour amortir l'attaque.

L’échange de coups était intense, chaque mouvement calculé, chaque attaque parée avec une précision mortelle. Ronan, utilisant ses pouvoirs de logia et sa maîtrise de l’observation, tentait de maintenir l’avantage. Éléonore, exploitant son parapluie en kevlar et ses sauts acrobatiques, répliquait avec des attaques imprévisibles. Il était visible que la commandante jouait encore avec l’écrivain, cherchant à le prendre par surprise. Le combat atteignit son paroxysme lorsque Ronan, d’un geste rapide, libéra un torrent d’encre pour submerger Éléonore. Elle riposta, enveloppant enfin ses armes de haki et frappant la vague d’encre qui se rétracta immédiatement.

Profitant de l’ouverture, Éléonore visa Ronan à travers le gaz qui continuait de se répandre. Les balles fusaient, forçant Ronan à s’enfoncer davantage dans le gaz qui commençait à l’affecter lentement. Sentant la pression monter, il utilisa une de ses techniques de Color Trap, dessinant un symbole sombre dans les airs. Voyant le piège se former, Éléonore bondit en arrière, essayant d’évitanter l’emprise hypnotique de la capacité, mais elle se sentit tout de même étrange, comme dans un semblant de brouillard mental qui la fit hésiter quelques secondes.

Ronan, voyant l'hésitation d'Éléonore, profita de l'ouverture avec une rapidité fulgurante. Il concentra son encre en une masse dense et puissante, formant une vague géante qui se propulsa vers Éléonore avec une force écrasante. La commandante, encore troublée par l'effet hypnotique, tenta de se défendre, mais le coup la frappa de plein fouet. La marée d'encre la projeta violemment à travers la salle, l'envoyant s'écraser contre les murs des catacombes. Les pierres se fissurèrent sous l'impact, des débris tombant lourdement au sol. Éléonore disparut dans un nuage de poussière et de gravats, ensevelie sous les décombres. Ronan, respirant plus lourdement à cause du gaz corrosif, se redressa, observant les décombres avec attention. Il savait que ce n'était pas suffisant pour la neutraliser complètement, mais il espérait au moins l'avoir affaiblie. Ses sens en alerte, il se prépara à toute contre-attaque de la part de la commandante d'élite, tandis que le gaz continuait à s'infiltrer lentement dans ses poumons, le poussant à agir rapidement, il en avait presque oublié l’agent du Cipher Pol…
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Des douleurs lancinantes commençaient à transiter au travers du corps de l’agent. Lorsqu’elle avait redressé la tête, elle avait vu la Commandante d'Élite être expulsée du contacte de son adversaire avec force et venir percuter les murs des catacombes. Finalement, la seule personne à contrôler complètement l’espace était bien Ronan. Mais Ada était loin de se laisser abattre. Ses affrontements contre les deux marines lui avaient permis de prendre conscience de leur puissance et de leur façon de se battre. Et grâce à cela, elle était sûre qu’elle trouverait une opportunité à offrir à Eléonore.

Elle se redressait alors, crachant une gerbe de sang qui lui coulait dans la gorge. Il fallait qu’elle donne le temps à la Marine de se relever et qu’elle lui trouve une ouverture, un moment où Ronan baisserait sa garde suffisamment pour qu’une seule attaque de Eléonore lui soit mortel. Un instant où le haki de l’armement de la Commandante d'Élite montrait à Ada que tout le laïus de la Colonel d'Élite n’était pas qu’un immense brassage de vent.

Et Ronan fit un pas vers la marine qui fit prendre conscience à Ada qu’elle n’avait pas vraiment l’occasion de plus réfléchir. En vitesse, elle se releva pour venir s'interposer. Elle enchaînait les coups de poing comme les coups de pied, voltigeant autour de son adversaire pour ne pas lui laisser de répit. Et si Ronan avait été un combattant lambda, sûrement serait-il déjà couvert de blessures. Cependant, confiant dans son fruit, il s'était stoppé pour laisser les tristes attaques de l'agent lui traverser le corps. Sous les coups, l'encre le formant se déformait sans faillir. Les poings comme les pieds de Ada traversaient de liquide noir comme si elle frappait dans le vent. Et cela avait le don de la faire grogner.

- "Tu me gènes." Dit alors Ronan qui avait perdu son rictus amusé.

Les nombreux coups de l'agent du Cipher Pol traversaient son crane, l'obligeant à devenir une masse d'encre noir et cela devait, même s'il ne prenait aucun dégât, handicaper sa vision et son déplacement. Un coup reçu avait suffit à l'agente pour savoir qu'elle n'avait pas encore le niveau pour rivaliser mais la commandante si. Il lui fallait plus de temps, un peu plus de temps. Et cela ce confirma lorsqu'elle aperçut du coin de l'œil la marine se redresser et commencer à charger une arme à feu.

Ronan expulsa une nouvelle fois Ada contre un mur. De la poussière et quelques morceaux de roches tombaient dans l'espace de combat. Nombreux étaient les murs affaiblis par les membres du gouvernement venant se fracasser contre. Les catacombes entières tremblaient. Une large fissure venait zébrer le plafond mais l'agente n'y fit pas attention. Elle retourna au contact de Ronan, enchaînant à nouveau les attaques que cette fois, le criminel de la Cabale prit la peine d'esquiver. Cependant, Ada ne faisait que retarder l'échéance et lorsqu'elle vit Ronan poser un main sur le pommeau de son épée et en sortir l'équivalent de sa lame en encre noir, elle savait que ce coup là, elle ne pouvait pas l'éviter.

Par réflexe, elle entama un mouvement de recul, offrant au sabreur l’espace pour lancer une estocade mortelle. Ada sortit une dague pour parer le coup et alors que lame d’encre venait s’écraser contre l’acier, se disloquant pour venir se reconstituer derrière, l’agente sentit sa tenue comme sa peau transpercée. Perçant les viscères, ouvrant la chaire, déversant le sang, Ada se faisait empaler par la lame inconsistante de Ronan. Et alors que son mouvement de recul était stoppé par la douleur, elle planta ses yeux dans ceux de l’auteur. Il avait enfin changé son focus et se concentrait sur la membre du Cipher Pol dont les lèvres se teintaient du rouge de son sang. Elle régurgita le liquide rouge, tachant le sol et la tenue de l'écrivain.

- “Les agents du Cipher Pol ne sont pas si terribles. Je me demande comment fait le gouvernement pour maintenir l’ordre.”

Un sourire se dessina sur le visage de Ada. Elle l’avait vu, cette silhouette enfin en place. Alors elle redressait la tête, amusée.

- “La marine comblent la plupart de nos lacunes.”

La surprise et le doute se lurent alors sur le visage du criminel. Il commença à tourner la tête alors que la Commandante d'Élite avait déjà armé son arme, l’induisant de Haki de l’armement, le doigt sur la gâchette. Et sans que Ronan n’ait le temps de finir son mouvement ou d’entamer une esquive, le bruit de la détonation résonnait déjà au travers les catacombes
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Difficile...

Se battre était une seconde nature chez toi. Tu avais constamment affronté plus fort que toi. Mais généralement, le terrain ne luttait pas activement pour t'empêcher d'agir. Toujours aussi étroites, tu avais beau courir à travers les couloirs exiguës des Catacombes, celles-ci ne t'accordaient que peu de largeur dans tes mouvements. Pour une épéiste, c'était terrible.

Quant à ton adversaire... Il n'avait pas cette contrainte. Produisant son arme par son corps, il pouvait littéralement combler l'ensemble de cette endroit par ses cristaux mortels. Laissant voguer ton Haki de l'observation, le faisant résonner contre les parois des lieux, tu cherchais la position de tes subalternes. Non pas pour converger vers elles, mais pour t'assurer que si tu devais faire écrouler l'endroit, elles auraient le temps d'en sortir avant de se faire ensevelir.

C'était une option que tu n'envisageais qu'en dernier recours alors que tu continuais à arpenter à toute vitesse les artères des souterrains.

- Tu vas fuir encore longtemps !?

Le colosse avait perdu son ton sympathique. Il espérait avoir un combat épique avec toi mais pour le moment ce n'était pas ça. Tu étais de l'élite, et te servir de ta tête était une qualité qui dépassait de loin tes attributions en temps normal. D'ailleurs tu pouvais comprendre pourquoi cela le frustrait tant. Son pouvoir avait beau être puissant et malléable, sa taille rendait sa course assez inconfortable. C'était la seule raison jusqu'ici pour laquelle tu avais réussi à creuser la distance avec lui. Mais tu savais son Haki de l'Observation puissant et tu n'avais absolument aucun moyen de te camoufler de celui-ci.

Tu pouvais courir autant que tu le voulais, tu ne pouvais simplement pas te cacher.

Heureusement pour toi, tu avais fini de scanner les lieux et d'en retenir une grande partie de la géographie. L'avantage de posséder une mémoire absolue s'attardant bien trop sur le sens des détails. Arrivant alors à un cul de sac, il ne fallut qu'une minute pour le titan avant de te piéger là.

- Tout ça pour ça ? Je vais pas te mentir, je suis un peu déçu... Je me serais amusé avec les autres donzelles si j'avais su.


Ton front laissait encore perler quelques gouttes de sang tandis que tu bravais son regard. Comme la Faucheuse s'approchant de toi il leva sa paume pour charger sa dernière attaque cristalline. Il aurait pu être plus créatif, plus efficient avec sa dernière offense mais tu lui avais déjà fait tellement perdre de temps que la frustration avait légèrement dépassé sur sa nonchalance habituelle.

- Tu es sur que tu ne veux pas parler un peu...?

- Avec toi ? On a bien déjà assez parlé ! Et j'ai déjà assez perdu de temps avec la fraude que tu es !

Lançant alors son rayon fait de cristal, celui-ci fut projeté à une très grande vitesse en direction de ton front, pile poil entre les deux yeux... Et cela aurait sans doute marché... Si tu n'avais pas prit tout ce temps pour préparer ta contre-attaque.

- Non pas avec moi... Avec eux.

Comme s'il avait oublié ce que tu étais vraiment, ses yeux vinrent à s'écarquiller face à la réalisation de son erreur. Sortant alors des murs, une immense tête d'hydre, bien plus grande que lui vint à le saisir par les crocs avant de lui faire traverser plusieurs mètres de catacombes et de murs à très grande vitesse, stoppant au passage son offensive.
Traînée jusqu'à un endroit plus grand, plus adapté, de ton côté tu t'étais avancée jusqu'à lui, alors que si on regardait bien, plusieurs lieux écailleux te reliaient aux sols.

Depuis le début ta fuite n'avait été que pour cet instant, pour t'assurer de changer ces catacombes en véritable repère de l'Hydre.

Désormais tu avais déclaré ce territoire comme le tiens, et il n'y avait rien qu'il pouvait faire. Tentant de gesticuler son bras pour faire apparaître une lance de cristal, celui-ci fut immédiatement mordu par une autre tête géante tandis qu'au niveau de son abdomen une troisième tête vint à le mordre. Les trois injectant au passage ton poison qui commencerait à éroder sa propre vie avec une efficacité alarmante.

Reprenant ton souffle tu le regardais se débattre. Il tenta bien de projeter quelques projectiles à ta position mais ceux-ci furent stoppé par une quatrième tête s'interposant en plein milieu, renforcé par de l'Armement.

D'ailleurs, les murs étaient d'ailleurs presque intégralement recouverts en long corps écailleux alors que tes têtes avaient totalement prit possession de l'endroit. Suffisamment pour pouvoir virtuellement l'attaque de tout les côtés sans possibilité de réponse de sa part mais pas assez pour fragiliser de manière trop importante les fondations des Catacombes. Il faudrait les renouveler certes, mais tu cherchais à encore éviter la catastrophe.




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Accroupie dans les décombres, Éléonore tenait fermement son arme qu’elle avait récupérée. Elle visait Ronan avec une précision silencieuse, profitant de la merveilleuse diversion offerte par Ada. Ses yeux brillaient d'une résolution glaciale, chaque muscle tendu et prêt à réagir. Les débris autour d'elle témoignaient de la violence du combat, mais elle restait concentrée, ignorant la douleur et la fatigue que son corps lui faisait sentir. L’impact de son corps contre les murs avait été beaucoup plus fastidieux et désagréable qu’elle ne l'avait cru. À ce mot, la détonation retentit. La balle, enveloppée de Haki de l’armement, fila à une vitesse fulgurante. Ronan n’eut pas le temps de comprendre ce qui se passait. La balle se logea dans son crâne avec une précision chirurgicale. Un liquide écarlate jaillit, éclaboussant le visage d'Ada. Elle sentit la prise de Ronan se relâcher instantanément. Libérée, Ada tituba un instant avant de reprendre ses esprits.

''T’en as mis du temps,'' dit Ada en réajustant son masque.

Elle fixa Éléonore, qui se redressa lentement, gardant son arme en joue, prête à réagir à la moindre menace de la part de Ronan. Le corps de Ronan s'effondra, inerte, son pouvoir de logia dissipé, son corps redevenant tangible. Après qu'une poignée de secondes se fut écoulée et qu’Éléonore fut certaine que l’homme était mort, elle se redressa, s’appuyant un peu sur le long musket avant de commencer à s’approcher.

''Bien joué, Commandante,'' murmura Ada, essuyant le sang de son visage.
''Pardon ? Ai-je entendu un compliment ?'' déclara Éléonore.
''Clairement, il vous a frappée plus fort que je croyais, vous entendez des choses maintenant,'' répliqua l’agente en se détournant.
''Oui, sûrement…'' glissa la soldate avec un large sourire qui se termina par une grimace sous la douleur.

Éléonore hocha la tête, son regard toujours fixé sur leur ennemi abattu, s'assurant que le danger était écarté. Puis, d'un geste sûr, elle abaissa son arme, adressant un regard rassurant à sa coéquipière. Le combat était terminé, mais l'intensité de l'instant demeurait gravée dans son esprit. Ronan avait été le premier à lui faire douter de la victoire… Si Ada n’avait pas été présente… Elle secoua la tête, chassant immédiatement cette pensée. Au même moment, les catacombes furent durement secouées, une partie du plafond s’effondrant en larges plaques. Éléonore attrapa Ada, la ramenant brusquement vers elle pour lui éviter une plaque qui s’était décrochée au-dessus d’elle. Elle déchira ensuite une longue lanière de tissu de son jupon, venant ensuite faire un bandage basique au niveau de la plaie d'Ada. Serrant fortement, elle voulait s'assurer que la demoiselle n'allait pas ce vider de son sang le temps qu'elles remontent le chemin.

''On devrait se dépêcher et aller rejoindre Pandore, et se diriger vers la sortie… Je ne suis pas sûre que l’endroit va survivre,'' marmonna la veuve en relâchant Viper.

Elle fit un mouvement de moulinet avec son arme, venant trancher la tête de Ronan sans sommation et la ramasser. Elle la fourra dans un sac destiné aux ‘’visiteurs’’ avant de le donner à Ada avant de commencer à marcher sur le chemin de retour.

''Pour plus tard… Si ça foire avec Pandore, vous quittez immédiatement pour annoncer la nouvelle…'' Elle ne termina pas sa phrase. Cette fois-ci, toutes deux savaient que si Pandore ne réussissait pas contre son adversaire, Éléonore n’aurait aucune chance, mais c’était un détail dont elle se fichait. Ce qui comptait le plus était la survie d’Ada.
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Ô belles catacombes !
Feat
La 888eme




La Victoire...

Même si tu étais exténuée, et que cela faisait désormais un long moment que tu combattais à travers ces artères rocheuses, tu pouvais te permettre de reprendre ton souffle. Étouffé, étreint par ses liens ophidiens, il perdait peu à peu son énergie. Comme d'habitude, l'arrogance de tes adversaires leurs avaient une nouvelle fois coûté la possibilité de l'emporter. Cette fois-ci cependant, tu avais cette drôle d'impression de n'avoir eu que de la chance. Depuis le début, votre opération avait été un fiasco. Depuis le début, vous aviez été menés là où on voulait que vous soyez. Même votre tentative d'infiltration et de recherche s'était soldé sur un échec puisqu'ils étaient au courant d'absolument tout dès votre entrée en scène.

Et pourtant tu l'avais remporté. Et même si tu n'avais pas la force de l'achever là ici et maintenant tant sa résilience était exceptionnel surtout vu sa nature de demi-géant, tu pouvais au moins le plonger dans un long et profond sommeil. En hypoxie depuis plusieurs minutes maintenant, il vint finalement à abdiquer et à arrêter doucement et péniblement toute forme de résistance pour s'évanouir purement et durement. Tu avais besoin de lui vivant. C'était là un luxe nécessaire pour espérer comprendre le fonctionnement de la Cabale.

Qu'elle était cette personne dont il avait mentionné l'identité plutôt ? Tu le connaissais ? Comment ça ? Tant de questions, et trop peu de réponses. Même le Cipher Pol semblait être totalement dépassé. Sur toute la ligne cette chasse au cryptide paraissait n'être qu'un vulgaire fiasco. De quoi faire grincer les dents de Salem s'il venait à apprendre ton incompétence manifeste.

Resserrant ton emprise sur le malheureux, tu venais à le soulever par la force de tes têtes avant de te diriger vers la position de tes deux comparses. Du moins ce que tu paraissais pouvoir repérer. Ton Haki de l'Observation battait de l'aile après autant d'effort, d'autant plus que tu n'étais pas la plus douée dans ce domaine. Cependant, contre toute attente, alors que tu avançais à travers le dédale sans fin de cet endroit, tu vins à sentir une odeur étrange, une odeur que tu reconnaissais.

Au détour d'un carrefour, tu n'eus pas le temps de te tourner pour observer l'origine de tout ça alors que tu sentis une lame se planter dans ton dos pour ressortir par ton abdomen. La douleur te montant jusqu'au cerveau, tu tournais légèrement la tête alors que tu relâchais Colt au passage.

- Cela a été un plaisir d'officier sous vos ordres Colonelle. 

Le sang remontant jusqu'à ta gorge pour s'échapper de tes lèvres, tu le fixais l'air totalement confus voir apeuré. Lui ? Comment qu'est-ce qu'il foutait là ? Il aurait dû être sur ton navire avec le reste de ton équipage, à attendre non loin de Parisse la possibilité de vous extrader.

- ... Toi ? Tu es...?

- Malheureusement notre chasse se termine ici et maintenant. Au-revoir.

Dans un dernier sursaut, dans une volonté de survivre, tes têtes vinrent à se propulser à toute vitesse vers lui pour le faucher, mais trop tard. Sa lame était déjà plantée en toi, et il n'eut qu'à la retirer pour te trancher la tête en un seul coup, laissant ton corps lourdement retomber au sol et ta boite crânienne rouler avec tragédie sur les pierres froides de la Catacombe. Peu à peu la vie s'échappa de ton être, et puis plus rien...



Pendant ce temps, du coté de l'Agente et de la Soldate.



Des bruits de pas commencèrent à se faire entendre en nombre. Beaucoup trop pour que cela puisse présager quoi que ce soit de bon. Jusqu'ici, les catacombes étaient peuplés des membres de la Cabale mais pas autant. L'on aurait pu penser que tout ceci n'était que le fruit du hasard, ou que la surveillance constante de Parisse leur avait coûté beaucoup de ressources humaines... Mais non.

Depuis le début ce n'était que pour placer un faux sentiment de sécurité, de supériorité. Pour flatter l'égo des trois femmes. Et cela avait terriblement bien marché. Si un officier était tombé, d'autres prendraient la relève, mais pour le moment nombreuses formes humanoïdes, hommes comme femmes, emmitouflés dans des épais vêtements vinrent à converger sur leurs positions.

Épuisée, mais surtout prise par surprises, difficile d'agir. Ils avaient l'avantage et vinrent s'en servir. Immobilisant la plus forte des deux avec un filet électrisé, on vint à lui injecter plusieurs tranquillisant pour s'assurer de sa coopération. Quant à l'autre, elle qui était déjà blessée fut piétiné lourdement. Elle ne valait aucun intérêt à leurs yeux, et la simple humiliation de l'avoir battue sur son propre terrain était suffisant pour la Cabale. D'autant que pour peux qu'ils en savaient, elles finiraient par crever ici.



Non loin d'ici, sur le Charybde..



- Vous me recevez ? Ici le Charybde pour Parisse. Je suis la Lieutenante Gabrielle ! Nous avons eu une insurrection, les dommages sur le navire sont importants ! Prévenez la Colonelle sur place !


Les flammes avaient envahit une bonne partie du vaisseaux de la marine tandis que le gros de l'équipage s'acharnait à endiguer un maximum de dégâts. D'autres jonchaient le sol, grièvement blessés ou simplement mort. L'attaque avait été synchronisé, sortie de nul part. Des traîtres dans les rangs. Comment cela avait pu se produire ?! Qu'importe la réponse à cette question.

Le chaos avait envahit le navire, et la Cabale venait de manifestement gagner la guerre. En coupant la tête de sa Colonelle, et en enlevant sa seconde, l'espoir n'était désormais plus permit.



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Recroquevillé au sol, elle avait regroupé bras et jambes sous les coups, laissant quelques gerbes de sang lui échapper. Quelle humiliation, elle qui se pensait pourtant aussi compétente que forte avait été largement dépassée. Sa volonté de ne pas échouer l’avait tant aveuglé qu’elle n’avait pas remarqué l’évidence : La Cabale avait tout prévu. Elle s’était engouffrée dans les erreurs les plus élémentaires, entraînant les deux marines qui lui faisaient confiance. Tout cela, guidé par la voix du père plein d’injonction. Mais le père était mort. Son fantôme hantait Ada et tout cela ne pouvait plus continuer. Si elle voulait garder en mémoire l’homme qu’elle avait aimé, elle ne pouvait continuer de le laisser guider ses décisions.

Elle redressa la tête, serrant les dents sous la douleur de sa blessure saignant d’avantage. Ils avaient emmené la Commandante d'Élite Grey. Tant pis. Elle n’avait pas le temps, la force ou les moyens de la chercher. Elle ne ferait que mettre sa vie en danger en plus de sous-estimer la marine. Elle arriverait à tenir. Tenir assez longtemps pour que le gouvernement mondial vienne à son secours. Il lui fallait retrouver la Colonelle d'Élite et filer avant que tout s’effondre sur elle.

Avec difficulté, elle s’était donc relevée. Le sol tremblait davantage, signe qu’un autre morceau de ces souterrains venait de s’écrouler dans un fracas détonnant. L’agente ne serait pas surprise que les membres de La Cabale en profite pour faire sauter certains couloirs et s’assurer d’enterrer vivante leur adversaire. Alors elle n’avait pas un instant à perdre. En s’aidant du mur, elle remontait les boyaux des catacombes aussi vite qu’elle le pouvait. Une main sur sa blessure, appliquant une pression pour éviter que l’hémorragie ne progresse davantage. Et au détour d’un couloir, elle le vit. Le corps froid et sans vie de la colonelle, sa tête à quelques mètres de là où elle devrait être.

- “Merde !” hurlait l’agente alors que ses mots étaient couverts par de nouveau effondrement “Merde, merde, merde !”

Et sans réfléchir davantage, elle glissa la tête de Pandore dans le sac auprès de Ronan, récupéra celle de Colt et hissa le corps de la Colonelle d'Élite sur ses épaules. Elle se refusait à abandonner la deuxième marine.

Une nouvelle secousse, bien plus proche, lui rappela que le temps était toujours son principal adversaire. Faisant fit de la douleur, elle continua de filer dans les catacombes. Ses pas s’accélérant à chaque nouveau morceau s’effondrant pour qu’elle finisse presque que pas courir. Sa blessure lui déchirant les entrailles lui tirait de puissantes grimaces de douleur. Et si son cœur s’accélérait à chaque poussière soulevé par le souffle de l'effondrement, elle continuait d’avancer, prenant des directions au hasard, espérant que sa bonne étoile finisse par lui ouvrir la porte de la sortie. Et ce qui finit par arriver.

Débouchant sur un passage condamné, Ada sortit une dague pour faire sauter les nombreuses planches moisies qui la séparaient de la sortie. Elle tira alors la Colonelle d'Élite plus loin sur la plage qui s’étendait devant elle. S’éloignant assez pour ne plus être inquiété par l’effondrement à venir, elle fouilla le corps de sa supérieure pour y trouver l’escargophone portatif qui ne cessait de sonner. Elle décrocha alors avant de dire froidement.

- “Ici Agent Viper. Quel est la situation à bord du Charybde ?”
- "Les attaquants ont fuis. Il semblerait qu'ils aient été rappelé. On a réussi a contenir les dégâts mais le bateau n'est plus en mesure de naviguer. Surtout pas sur une mer aussi dangereuse que le Nouveau Monde."
-"Étrange ..."
- "Laissez nous parler à la Colonelle d'Elite, Agent."
- "La Colonelle d'Elite est morte. J'ai besoin d'être extradé sur le champ."
- "La Colonelle est ..."
- "Morte, oui. Arrêtez de me faire répéter et bougez-vous de m'envoyer de quoi quitter cette putain d'île !"
- "Bien."
- "Et prévenez la Base du G-5 de nous envoyer de l'aide."


Et sans plus de réponse de la part de la marine, il ne restait plus à Ada qu'attendre sur le sable, s'effondrant de fatigue mais également de manque de sang. Bientôt, un navire de la marine viendrait sauver les rescapés de la 888ème, laissant les agent du Cipher Pol 1 se charger de couvrir l'effondrement des catacombes en le maquillant en accident manifeste.
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