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La Plaie et le Beau

Shell Town. Première pensée pour Pludbus le Grandiloquent : quel trou perdu ! Il n'y avait pas moyen qu'il soit utile dans ce genre d'ile. Il y avait suffisamment de marines sur l'ile pour contrôler tout le secteur. Trop de marines pour lui faire de l'ombre à lui. Bref, il n'était pas là pour briller sous les feux de la rampe. Pour une fois. Et pourtant, il avait fait exprès de venir sur l'ile. Il avait cherché longtemps un navire pour rejoindre Shell Town, puis il avait fallu chercher un capitaine qui n'avait pas d'excuse bidon pour ne pas l'embarquer. Finalement, il avait fini par dégotter le niais du jour. Certes, ce dernier l'avait débarqué à la première escale venue, mais il avait fini par atteindre sa destination après de nombreuses dépressions nerveuses de la part de personnels navigants amenés à bout par un ancêtre particulièrement chiant. Si ce n'était pas l'action, que voulait-il trouver ici ? Shell Town n'était pas spécialement connu pour la quantité et la qualité de sa gent féminine. En tout cas, rien n'avait éveillé l'intérêt lubrique de Plud'. Peut-être que les marines du coin les gardaient enfermés quelque part ? Pour une fois, il aurait été bien d'accord de faire le mal. Enfin, passons. Un intérêt à Shell Town pouvait être sa grande quantité de bleu. Paradoxal par rapport à la première raison évoquée, mais un aussi grand nombre de marines pouvait se traduire par un grand nombre de bleus à faire profiter de son expérience incroyable. Une expérience qui ne serait certainement pas au goût des soldats de l'ile.

En tout cas, la présence de Plud' allait donner un sacré coup de fouet à la troupe plus habitué au calme et à la tranquillité depuis l'arrivée d'une certaine personne.

C'était cette personne si spéciale que venait voir Pludbus. Qu'avait-elle fait de si spécial pour avoir attiré l'attention du vénérable Marine ? Pas grand-chose, ou presque. Le nom des Fenynang n'était pas inconnu pour le vieillard. Comme les Céldéborde, cette honorable famille était bien connue au sein des hautes sphères de la marine. Ils en sortaient souvent d'excellents officiers qui avaient gagné, en plus de leur galon, le respect et l'amitié de leurs pairs. Des Fenyang, Pludbus en avait bien connu un. Il était déjà haut gradé lorsqu'il avait été Amiral en chef. Les échos qu'il avait eus de son travail étaient plutôt prestigieux et il avait suivi sa carrière avec un certain intérêt. Quand il avait besoin d'aide, Pludbus n'avait jamais hésité à lui filer un coup de main. Ils s'étaient rencontrés plusieurs fois et ces rares moments s'étaient assez bien déroulés. Le courant semblait passer entre eux deux.

Ce n'était pas ce Fenyang là qu'il était venu chercher, c'était son fils. Le jeune Colonel Fenyang était l'un de ces officiers promis à un avenir grandiose. En tout cas, de ce qu'il en avait entendu, c'est ce que pensait Pludbus. Il avait le nez pour ce genre de chose. C'est ainsi que, en souvenir du père Fényang, il décida de rencontrer le fils. Cette fois-là, c'est à une future légende de la marine qu'il allait prodiguer ses conseils. Si ce dernier finissait par lui vouer un culte vénérable, ça n'en serait pas plus mal. Le vieux marine aimait avoir des fils spirituels un peu partout sur les mers et Alheiri Fenyang avait le pédigrée pour faire partie de cette prestigieuse catégorie de la haute société du monde, cercle très fermé que peu souhaitaient, en vérité, rejoindre.

Pludbus, demandant son chemin, arriva devant les bâtiments principaux de la base de la marine. Là, il fit face à un type qui devait être chargé de l'accueil. Réprimant un bâillement, le préposé à l'accueil ouvrit des yeux fatigués par l'absence de travail. Son air semblait indiquer un travail très peu laborieux et trépignant.


Que voulez-vous ?
C'pour voir le Colonel Fenyang.
Il est surement occupé. Vous pouvez revenir plus tard. C'est de la part de qui ?
Pludbus Céldéborde... l'unique.

Silence. Le marine se nettoya l'oreille en fronçant les sourcils.

Vous dites ?
Pludbus Céldéborde ! La Légende !
Euh … c'est une blague ?
Non. C'est moi ! Un problème ?
Euh … non … Je vais voir s'il est disponible. Vous pouvez patienter.

L'homme se leva et s'en alla prestement. Il n'était pas certain que le vieillard disait vrai, mais les histoires de Pludbus Céldéborde étaient tellement affreuses qu'elles faisaient froides dans le dos. Mieux valait s'éloigner au plus vite ! Quand il racontera ça aux copains, ils n’en croiront pas leurs oreilles. Avant cela, mieux valait prévenir le Colonel de la présence du Pludbus la Plaie sur son ile. Si quelqu'un devait être prévenu, c'était bien lui. Si quelque chose devait arriver, seul lui pourrait y faire quelque chose.

Le pauvre.
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    • Échec et mat !

    • Pffff…

    Et voilà. Nouvelle défaite. La soixante-quinzième en seulement trois jours. A croire que je n’avais pas de chance. Ketsuno étai très forte dans ce jeu. Très très forte. C’était même à s’demander qui lui avait apprit à jouer ainsi, franchement. Et j’allais finir par croire que ce jeu n’était pas fait pour moi. J’pouvais mettre mes défaites sur le compte de son décolleté plongeant qui m’avait beaucoup troublé, mais la jeune femme n’allait certainement pas se gêner pour crier à qui voulait l’entendre que j’étais un mauvais perdant. Ce que je n’aimais du tout pas. Les soldats autour de nous se mirent à l’applaudir pendant que je me tapais la honte moi. Sérieux, vous en connaissez vous, des colonels qui n’savent pas jouer aux échecs ? Rhaaa… C’était trop rageant ! J’aurais voulu foutre le plateau par terre, mais cela n’aurait fait qu’effrayer mes hommes, c’que je ne voulais pas. Sans compter que cela pourrait leur donner mauvais impression de ma personne concernant les jeux. De ce fait, je me levais en silence pendant qu’on félicitait ma seconde, et je sortais de la salle à pas feutrées. Sous quelques regards inquiets tout de même. Une fois la porte close derrière moi, j’allumais une lucky pour décompresser un peu et je continuais mon chemin autre part…

    Que faire maintenant de ma journée ? Je ne savais pas… Je ne savais plus. Le Léviathan était dorénavant paré pour prendre la mer et même si j’eus été assez enthousiaste à l’idée d’être à la tête de ce monstrueux navire, j’avais désormais les chocottes ce qui gâchait mes derniers journées à Shell-Town. Et si ? Et si tout ne se passait pas comme prévu malgré ma force et mon expérience ? Et si les dérèglements climatiques de Grand Line sans compter les individus que cette mer abritait, entravaient ma mission ? Parce que ouais, on ne l’appelait pas la route de tous les périls pour rien et on n’y allait pas la fleur au fusil. Il y avait aussi ces vautours de gouvernementaux qui faisaient tout ce qui était en leur pouvoir pour me couler ; Ces derniers étant surs que je n’étais point fait pour mener à bien cette mission. Que de problèmes j’vous jure… J’y pensais tellement d’ailleurs que je tamponnais une personne sans faire exprès au détour d’un couloir. Celle-ci tomba sur ses fesses avec véhémence avant de couiner. Extirpé de mes pensées par cette collision brusque, je grattais ma chevelure d’un air désolé et je portais un regard à la person… Oh bowdel ! C’était la nouvelle infirmière arrivée il y a une semaine environ. Belles cuisses en tout cas ! J’ébauchais déjà un sourire pervers, lorsque…

    • COLONEEEEEEL !!!

    Putain de bordel de merde… Mais qu’avais-je fais au ciel, qu’avais-je fais, bon Dieu ? Ne pouvait-on pas me laisser tranquille une seule seconde ?! Mon sourire se transforma instantanément en une grimace avant que je daigne quand même aider la jeune infirmière à se relever. Celle-ci s’excusa prestement avant de courir comme une dératé en sens inverse ! Je la regardais partir en ayant un pincement au cœur. Si vous aviez vu comment sa croupe rebondissait… Tout simplement magnifique, j’vous jure ! Lorsqu’elle fut hors de mon champ de vision, je soupirais de dépit avant de me faire accoster par le matelot première classe, répondant au prénom de Rémi. Pour ne pas exprimer mon mécontentement, j’me mis à lui sourire légèrement. Celui-ci se mit promptement au garde à vous comme pour me montrer tout le respect qu’il me portait. J’eus quand même un petit rire sur le coup et je hochais la tête comme pour lui dire qu’il pouvait rompre sa position et parler. « Alheïri-san ! Il y a un vieil homme à l’accueil qui prétend être le fameux Pludbus Céldèborde ! » « Hein ? » Comme par reflexe j’avais automatiquement ouvert ma bouche, avant de gratter mon menton. Le fameux Pludbus ?! En personne ?! Là j’eus un gros doute quand même…

    • L’ex amiral en chef ?

    • Oui.

    • Est-il accompagné ?

    • Non…

    Humph… Là, mes doutes se renforcèrent. Imposteur ou vieux sénile qui n’avait d’autre à faire de ses journées qu’emmerder les marines ? Allez savoir… Toujours est-il qu’il ne me coutait rien d’aller vérifier. Et puis, ça m’ferait passer le temps de voir un vieil homme divaguer. P’être qu’il réussirait à m’faire mourir de rire ce qui n’était pas arrivé depuis belle lurette. J’fis un signe de tête à mon matelot et ensemble, nous nous rendions à l’accueil. En traversant les quelques couloirs des étages de la grande tour, je constatais qu’il y avait plutôt une bonne ambiance chez mes hommes. A croire que j’étais le seul qui déprimait dans les rangs. De quoi me troubler assez j’vous jure. C’est vêtu d’un jean, d’une chemise blanche et du manteau de colonel que j’signalais mon arrivée à l’accueil. J’ouvris la grande porte qui donnait à l’extérieur et je tournais ma tête plusieurs fois avant de poser mes yeux sur une personne frêle au visage fripé. Là, gros blanc. Il se passa une poignée de secondes avant que je ne fronce mes sourcils. Étant donné ma grande taille, je me penchais un peu vers l’individu et c’est d’un air hébété que je clignais maintes fois les yeux… Hého… Hohé… Ce gros nez… Ces sourcils broussailleux… Cet air toujours jovial… N’était-ce pas…

    • PLUDBUS-SAAAAAAMAAAAAAAAA !

    Là encore, c’était sorti d’un seul coup ! Pourquoi ? Parce que ouais, j’étais grave sur le cul quoi ! Le Pludbus, le vrai, l’unique, l’homme qui avait précédé Kenpachi à la tête de la marine et qui avait même plusieurs fois sollicité les services de mon père ! Bordel ! On avait beau l’avoir traité de tous les noms, mais il avait toujours eu le respect de Keegan et par conséquent le mien. Si ses compétences militaires laissaient à désirer, humainement pour mon père, il était homme qui méritait le plus grand respect. Tellement même que je l’attrapais automatiquement par les épaules avant de le secouer dans tous les sens de façon véhémente : « J’y crois pas ! PLUDBUS, le vrai, le vrai ! Je suis ému ! » Je me mis à sourire sincèrement, la larme à l’œil, avant de le serrer fortement dans mes bras contre mon torse. J’vous jure que si mon matelot Remi n’était pas intervenu pour me dire qu’il suffoquait presque sous la pression de mes bras assez musclés, l’homme serait certainement mort d’étouffement et j’aurais été en deuil pendant un mois entier. Je le lâchais, les étoiles plein les yeux, avant de me mettre à taper son dos sans vraiment mesurer ma force encore une fois… Ce n’est qu’une dizaine de seconde plus tard que je le fis entrer dans le hall…

    • Rémi, demande aux femmes de ménage de préparer une des chambres d’invités, tout de suite !

    L’homme s’exécuta rapidement, pendant que je poussais le vieillard vers un canapé où je le fis asseoir ; avant de m’installer moi-même près de lui, tout sourire.

    • Vous ne pouvez pas savoir comment j’suis honoré de votre visite ! Disais-je en remuant ma tête dans tous les sens pour exprimer ma joie. Mon père m’a tant parlé de vous en bien ! D’ailleurs, il sera heureux d’apprendre que vous êtes ici avec moi !
    Pludbus était resté un pair de minutes seul dans cette petite pièce qui n'était pas assez grande pour contenir toute son imposante présence. Elle était tellement grande que personne n'osa entrer. C'est sûr, il en impressionnait même les vieux de la vieille. C'est modestement qu'il pardonna tout les marines de cette base de ne pouvoir s'approcher de lui. Les pauvres, ils devaient surement ressentir cette aura qui collait à la peau de ceux qui avaient bouleversé la face du monde. Plud' était de ceux-là. Ses talents n'étaient plus à démontrer. Sa puissance était issue du divin. Non, peu de gens pouvaient côtoyer des hommes de sa trempe. Heureusement qu'il aimait se mêler aux autres, sinon, la marine n'aurait pas pu progresser autant ces dernières années grâce aux enseignements rares et précieux d'un ex-Amiral en chef bienheureux.
    Rah, ils étaient impressionnés, il ne fallait vraiment pas. Plud' allait rougir. La gloire, la réputation, les honneurs, les femmes, il avait tout… enfin… presque. Enfin, en d'autres circonstances, il aurait pris un groupe de marine et leur aurait enseigner nombre d'histoire souvent retravailler par l'intelligence fertile de Plud'. Aujourd'hui, c'était un grand homme qu'il allait rencontrer.

    C'est en y pensant que le grand homme apparut. Enfin, au premier regard, on n'aurait pas pensé voir le Colonel Fenyang. Il n'avait pas les vêtements pour cela. Il semblait même plutôt négligé. À l'inverse du jeune officier, Plud' resta silencieux un moment. L'autre aussi. Les regards se croisèrent sans vraiment se comprendre, puis il eut l'étincelle, le genre de coup de foudre ; Pludbus sentait qu'il avait affaire à un grand, ou, en tout cas, à quelqu'un promis à un avenir radieux. Ce ne pouvait être un hasard. Plud' ne se trompait jamais ! Il avait cet atout particulièrement, surprenant de pouvoir sentir ces choses-là. Il ressentait les grands bouleversements, les grands destins. Il avait senti les grandes batailles arriver. Il avait prédit les nouveaux grands officiers de la marine, il avait même ressenti que le prix des pépitos allait augmenter de deux pour cent !! C'était inimaginable ! Si seulement il avait sur ce que ça pouvait être, un pépito. Peu de monde le croyait quand il parlait de ce pouvoir quasi divin, mais c'était le quotidien des héros d'être méconnu de leur vivant. Ce talent avait été pour beaucoup dans sa nomination au poste d'Amiral en chef. Toutefois, quand on l'avait dégradé de ce même poste, il n'avait rien vu arriver ; il avait, ce jour-là, un rhume de tous les diables.

    Enfin, tout ça pour dire que, même avec des oeillères, il aurait quand même deviné qu'il avait en face de lui un grand homme de son temps. Était-ce le Colonel Fenyang ? Non, ce serait trop beau. Plutôt bel homme, il ressemblait à Plud' en plus jeune, naturellement. Lui aussi avait été un sexe-symbole dans sa jeunesse. Une époque bénie, certes, mais Plud' n'avait rien à envier à son passé en matière de beauté esthétique. Il transpirait la fraicheur et la beauté alors que son âge lui octroyait une expérience et une maturité sans égal. Il était l'archétype du séducteur, évidemment. Deux hommes aussi grandioses, ensemble ; la gent féminine n'allait pas pouvoir se retenir ! Ah ! Se faire tirer de tout côté par une foule de jolies filles, un plaisir insatiable… qui n'arrivait plus très souvent à Plud' ; c'était devenu un plaisir insaisissable. Son acharnement au travail, sans doute. Il devait en faire des déçues, mais, hélas, l'honorable Pludbus le Seigneur devait combattre le mal et protéger le bien. La vie était ainsi fait.

    Donc, l'éphèbe fixait Plud'. Plud' le fixait. Il le fixait. Ils se fixaient. Tout le monde se fixait. Bref, ce fut la rencontre.

    Puis ce fut l'explosion. Le type lui sauta dessus comme un fan hystérique. Sama ? On le vénérait autant ! Voilà bien longtemps qu'on ne l'avait pas appelé ainsi ! Ce type, quoi qu'il fût, Plud' l'aimait déjà bien. Quoique, il était sur le point de se faire étouffer. Qu'importe ! Il était dans les bras de quelqu'un qui l'adorait ! Le bonheur était suffisant pour remplacer l'oxygène de l'air ! En cet instant sacré, Plud' se promit de faire son maximum pour aider cette personne. Le destin les avait réunis. Son nez ne le trompait jamais. Ils étaient destinés à faire d'énormes choses.
    Sa surprise fut d'autant plus grande quand il aperçut le préposer au bureau qui disait quelque chose à propos du Colonel Alheiri Fenyang. L'esprit de Plud' ne fit qu'un tour ; ce ne pouvait qu'être le Colonel ! Évidemment. Celui qui l'assassinait presque ?! Surement ! Fantastique ! C'était de la folie pure ! Pludbus nageait dans le bonheur. Il se serait presque cru avec une fille, mais il fallait mieux éviter que l'étreinte continue ; sa sexualité pouvait être soudainement remise en cause et Plud' n'aimait pas ça, c'était trop intime ; il en rougissait.
    Heureusement, il le lâcha et lui frappa le dos avec autant d'enthousiasme que durant son étreinte. Il était plutôt utile. Si quelque chose restait bloqué dans son estomac, il pourrait faire appel à lui. Quel chic type ce Alheiri ! Franchement, Plud' ne pouvait que l'apprécier. Le destin. Le destin ! On ne le répétera jamais assez.

    Par contre, il frappe fort. Pwah ! Plud' sentait ses vertèbres vibrées à chaque impact. Dès qu'on cessa de le frapper, il dut se faire violence pour ne pas s'écrouler à terre. Il ne fallait surtout pas montrer de la faiblesse devant son fan. Difficilement, il se laissa trainer vers un canapé, plutôt confortable, et s'y écroula, retenant de toussoter de douleur. Puis, il se redressa et adopta une mine de valeureux guerrier des mers qui avaient roulé sa bosse.



    Ah ah ! Oui ! Je suis le valeureux Pludbus Céldéborde ! L'invincible ! Le victorieux ! Le courageux ! L'inestimable ! L'Ex-Amiral en chef pourfendeur des pirates et sauveur des gens ! C'est moi !
    Ton père ? C'était un chic type ! Je lui dois beaucoup ! Un valeureux marine ! J'ai beaucoup d'estime pour lui.


    Plud' posa une main paternaliste sur l'épaule du Colonel. Un sourire bienveillant s'étira sur ses lèvres.

    J'espère que tu s'ras aussi valeureux que lui. Je serais vraiment pas content si le nom de ce bougre de Keegan est sali par tes actes. Mais j'sens que t'es pas quelqu'un qui serait capable de faire ça. J'ai le talent pour déceler les talents. Quand j't'ai vu, je me suis dis, v'là quelqu'un qui est promis à faire de grande chose. J'ai eu la même réflexion avec ton paternel. Au fait, qu'est ce qu'il devient, ce filou ? J'ai pu trop l'occasion de le croiser. De le trouver, c'est aussi compliqué. Il pète toujours la forme ?


    On ne pourrait pas discuter d'tout ça au calme ? C'pas trop l'endroit en fait. Faut aussi fêter notre rencontre ! J'ai hate de voir c'que vas donner à l'avenir ! J'reconnais bien le Keegan là ! Ah ah !

    Voilà. Plud' avait commencé l'opération séduction. Il ne le pensait vraiment pas comme cela. Son adoration, il fallait en profiter. Un jour, il lui retournerait peut-être la balle. Un retour en fanfare aux hautes fonctions de la marine, un rêve pour Plud' ! De toute façon, il aimait vraiment ce petit gars. Il avait l'impression de se voir plus jeune ; beau, charismatique et prometteur. Non, vraiment, il ne pouvait que gagner à s'en faire un fan à vie. Même si cela faisait un peu calculateur, il y avait quand même du plaisir à avoir ce fan chez Plud', il ne fallait pas croire ! Il n'est pas aussi machiavélique que l'on pourrait le croire.

    Tiens, il avait parlé de femmes de ménage, c'est intéressant, ça.
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      Mon père avait toujours eu du respect pour le vieux Pludbus, surtout lorsque ce dernier était encore vice-amiral. Bien avant d’être le guerrier dont le nom faisait écho sur tout le globe terrestre, Plud’, c’était l’altruiste au sens propre du terme. A l’image de l’actuel amiral Shiro. Il arrivait de temps à autre que mon père se remémore de ses bonnes actions avant de me les raconter avec un enthousiasme certain dans la voix, et une teinte de mélancolie dans les yeux. Il regrattait beaucoup la capitulation de Pludbus. Contrairement aux autres marines qui traitaient ce pauvre vieillard de tous les noms, Keegan l’avait toujours considéré comme un héros de la marine et cela ne changerait pas. Pour lui, « l’homme » était plus important et donc à retenir. Il avait certes déploré les incompétences de l’ex amiral en-chef, mais il n’avait pas oublié les vertus qui le caractérisaient. D’où sa profonde considération pour l’ainé des Céldèborde. Cette manière de voir les personnes qui nous entourent, il me l’avait inculqué au point que j’eus fini par moi aussi admirer Plud’ sans même le connaitre au préalable. Beaucoup de livres parlaient de lui que ce soit en bien ou en mal. Même si dernièrement, le monde semblait l’avoir oublié. Le nouvel amiral en chef Kenpachi faisait tellement du bon boulot à la tête de la marine que l’on ne jurait plus que par son nom partout dans le monde. Ce qui n’était pas si mal, notons le tout de même pour ne pas engendrer de méprises…

      • Il coule des jours tranquilles à MarineFord. Vous savez, il commence à se faire vieux et songe même à prendre sa retraite. Même s’il est toujours prêt à reprendre du service, si situation oblige ! Nous l’appellerons un peu plus tard et vous aurez le loisir de vous entretenir avec vous par escargophone. Mais pour le moment, venez, vous devez être exténué après avoir fait un voyage jusqu’ici, et il est impératif que vous vous relaxiez !

      J’avais une petite idée derrière la tête. Mon père m’avait un jour avoué que j’étais à l’image de Plud’ lorsqu’il était encore jeune : Un véritable tombeur. Et comme l’âge n’estompait en rien l’amour que pouvait avoir un homme pour la gente féminine, j’allais lui faire une belle surprise, une très belle surprise même. Il allait m’adorer à son tour, ça c’est sur. J’me à sourire bêtement avant de me lever et de l’aider à se lever. J’avais bien senti sa fatigue lorsqu’il s’avachit sur le canapé alors mieux valait ne pas trop le surmener. Par la suite, je passais un bras sur ses épaules et prit l’une de ses mains comme on le ferait avec un enfant malade pour le guider. Toutes les précautions étaient bonnes à prendre. Prudence est mère de sureté, disait-on. Par la suite, nous commençâmes à marcher doucement jusqu’aux escaliers que nous montâmes tranquillement. Pour un vieillard presque décrépi, force était d’avouer qu’il avait encore du tonus à revendre. J’connaissais beaucoup d’ancêtres qui avaient son âge ou moins même, mais qui se déplaçaient à l’aide d’une canne ou d’un déambulateur. C’était vraiment un vrai guerrier quoi. L’ex amiral en chef m’impressionnait encore plus. J’voulus lui poser une question lorsque nous arrivâmes enfin au premier étage, quand soudain… « C’qui ce vieux schnok que tu nous ramènes encore, Salem ?! » Une voix féminine mais autoritaire m’en empêchait. J’tournais la tête vers la provenance de la voix, avant d’voir Ketsuno…

      • C’est vrai qu’il s’agit de Pludbus ? Rémi ne fait qu’annoncer la nouvelle à tout le monde…

      • Ouaip, c’est lui ! Le brave ! Plusdbus-sama ! Un peu de respect pour sa personne hein !

      Et elle nous fit un sourire presque narquois avant de se taire. J’déglutis en l’observant sous toutes ses coutures. Si vous aviez vu comment elle était sexy, cette garce. Sans doute pour nous provoquer ! Elle avait porté un simple maillot qui dévoilait la majeure partie de ses gros lolos et un simple jean qui faisaient ressortir la largeur de son bassin, attestant même d’un imposant fessier. Pour couronner le tout, elle se mit à lécher ses lèvres avant de s’approcher de nous d’une démarche époustouflante. Sur le coup, j’eus l’envie de balancer Pludbus pour plaquer cette connasse à terre et me la faire ; Mais je me retins, je me retins. Il s’agissait quand même d’un de mes idoles ! Il n’était pas questions pour moi de céder. Comme pour résister à cette démone à la beauté sulfureuse, je me mis à serrer l’épaule droite du vieillard sans compter sa main que j’écrasais presque dans la mienne. Et puis, Ketsuno finit par s’arrêter devant Plud en personne. Elle se pencha légèrement vers lui, lui dévoilant carrément presque tous ses seins à travers le soutien gorge presque transparent ; avant de s’emparer de la tête de Plud’ en l’enfouissant entre ses énormes seins : « Oh ! Je suis si contente de vous connaitre vous savez ! Mon oncle, le père d’Alheïri nous a beaucoup parlés de vous lorsque nous étions jeunes ! C’est un honneur ! » J’eus un regard dubitatif avant de voir que Ketsuno n’était pas hypocrite pour une fois. D’ailleurs, elle s’y donnait à cœur joie de le câliner, elle qui n’aimait pourtant pas s’approcher des vieux… Même si là… Elle l’étouffait presque dans sa poitrine…

      • Rhaaaaaaaa ! Tu veux l’asphyxier ou quoi ? Venez Pludbus-sama ! J’ai mieux et plus doux à vous montrer !

      J’le tirais soudainement d’entre les nénés de Ketsuno avant de le prendre dans mes bras comme une princesse en courant. J’ne voulais même pas lui donner le temps de se plaindre car j’étais bien placé pour savoir que la poitrine de ma cousine était tout ce qu’il y avait de plus exceptionnel ! Sa poitrine valait largement celle de la grande Old Crow, une combattante hors pair de South Blue, réputée pour son bonnet D ; Bonnet que Salem avait tripoté allègrement lors de son dernier passage à l’île du Karaté il faut le préciser. J’courais comme un dératé avec l’ex valeureux amiral en chef, lorsque je stoppais soudainement ma course devant une pièce où il y avait écrit « Massages ~ Kinésithérapie. » C’était ici que certaines infirmières massaient gratuitement les soldats qui avaient fourni bon nombres d’efforts. N’vous méprenez pas, c’était pas une maison close, et tout juste à côté, se trouvait l’infirmerie. Je posais Plud’ au sol, avant de me tourner vers lui d’un air grave « Attendez moi ici, j’en ai pour deux secondes ! » Après quoi, j’ouvris la porte avant de la refermer derrière moi. C’était une large pièce à la décoration simple et apaisante qui contenait un bon nombre de sièges où s’allonger pour être massé. Je me hâtais vers les trois infirmières -Qui étaient toutes passées dans mon lit- avant de leur faire comprendre qu’il y avait un invité spécial qu’elles devaient bien traiter. Puis je ressortis rapidement, avant de passer derrière le viellard en le poussant à l’intérieur !

      • Détendez-vous bien ! J’repasserais tout à l’heure !

      Puis je sortis en fermant la porte derrière moi, le laissant aux mains des trois belles jeunes femmes dans des tenues sexy d’infirmières, qui se mirent à sourire en voyant l’vieil homme.
      Rah ! Keegan ! En retraite ? Bien sûr que non ! Ils étaient de la même trempe ! Jamais il n'abandonnait. Jamais on ne les mettait au placard. On ne se débarrassait d'hommes de leur envergure aussi facilement. Évidemment, il ne devait pas se balader sur les blues comme lui le faisait. Il était fort, mais il lui fallait du repos. Il avait de la famille en plus. Un fils aussi prometteur et sympathique ne pouvait pas être fils unique. Keegan avait surement dû faire des petits. Ah ! Le filou ! Si c'était des filles, Plud' ne serait pas contre d'y faire un tour histoire de prêcher en territoire conquis. Mieux ! Ils pourraient refaire quelques aventures ensemble histoire de ressasser le bon vieux temps en très bonne compagnie. Faire la tournée des bars et des bordels, ça serait une expérience riche en rebondissements. Keegan était vraiment l'un des rares qui pouvaient prétendre avoir acquis l'amitié éternelle de Plud' et c'était avec des amis comme ça qu'on faisait les meilleurs expériences. Si Alh' était vraiment à l'image de son père, il ne pouvait naitre qu'une solide relation entre les deux hommes de générations bien différentes, mais dont la vision du monde était semblable. Plud' en était certain. Il y avait du bon en cette Alh'. Le genre de bonté qui pouvait rendre la vie de Pludbus aussi folle que lors de sa jeunesse. Il lui ressemblait, un peu, pour l'instant. C'était bon signe.

      Il aida le vieillard à se lever. C'était déjà la preuve qu'on se préoccupait de lui en tant que vieil homme. Il l'idolâtrait peut-être, mais il était prévenant. Plud' aurait pu tiquer, on le faisait vraiment passer pour un vieillard et qu'il le vivait mal, mais c'était le fils de Keegan. Il n'y avait pas de mal dans ses gestes. Un brave garçon en vérité. Non, Plud' ne fit aucun commentaire. En plus, on pouvait mettre ça sur le compte de l'idolâtrie. Se faire bichonner, c'était le genre de chose qu'on appréciait à tout âge. Pour les conseils du vieux loup qu'il était, on allait voir ça plus tard. Il avait parlé de relaxer et on ne crachait pas sur un peu de repos.

      Surtout quand on allait voir le repos qu'on allait lui donner.

      Il résista un moment de faire une remarque quand on Alheïri l'accompagnait comme s'il était vraiment décrépi. Malgré ce qu'il avait pensé précédemment, il y avait des limites quand même. Peut-être était-ce un piège ? S'il ne réagissait pas, il le croirait vraiment vieux et inutile ! Surement ! Ou non, Keegan n'avait pas fait un fils aussi malhonnête et méfiant. Il allait lui en toucher un mot quand quelqu'un apparut. Pludbus leva les yeux lentement et découvrit peu à peu à la somptueuse créature qu'ils leur barraient la route. Pour tout dire, le vieillard ne regarda pas son visage, il resta bloqué un peu plus bas. Franchement, c'était trop énorme pour passer dessus sans s'arrêter. Plud' en resta bouche bée. Son sang ne fit qu'un tour ; il devait consolider son lien avec le fils Fenyang. Si de somptueuses filles comme celle-là tournaient autour de lui, il pourrait surement en profiter ! Il était tellement absorbé par sa plastique qu'il ne releva même pas le ton initial qu'elle employa à son propos. Vieux Schnocks ? Tant qu'il pouvait fixer sans qu'on l'interrompt, il s'en ficherait. Elle s'approche doucement et Plud' se délecta de cette chair se mouvant d'une façon irrésistible. Mieux ! Il voyait cette poitrine s'approcher de très près. Un instant, il crut qu'il allait mettre le nez dedans. Non, ça aurait été trop beau.

      Et il mit le nez dedans. Incroyable ! Fantastique ! Les mots manquaient à Plud' ! En même temps, les mots étaient superflus. L'odeur enivrante qui emplissait les narines du vieillard suffisait déjà à ce qu'il fonde. Oh oui ! Lui aussi était ravi de les rencontrer ! C'était un honneur aussi immense que les arguments avancés. Malgré la douleur d'une main et d'une épaule brisées, malgré l'asphyxie proche, Plud était comme anesthésié. Que penser ? Que dire ? Rien … Plud' ne savait que faire. Alheïri vint le tirer de cette situation incroyable. Y avait-il du regret ? Oui et non. Oui, on devinait aisément. Non, car il devait vivre pour vivre le plaisir pleinement. Il préférait ne raidir qu'un seul endroit plutôt que d'être raide mort.
      Il avait mieux à montrer ? Mieux ?! Montrer ?! Pludbus aurait bien voulu se nettoyer les oreilles sur ce coup. Comment pouvait-on faire mieux ?! Mais qui était donc ce Salem Fenyang ? Le gardien d'un harem gigantesque ?! Les mots étaient, là encore, trop faibles pour décrire ce que pensait Plud'. Était-il mort ? Était-il au paradis ? Ce serait la seule explication plausible. Il sentait quelques réactions dans son corps qui ne prédisaient rien de bon. Enfin, question de vue en fait. Que Alheïri le prenne dans ses bras, il n'en avait que faire. Il s'approchait du mieux. Mieux qu'une bimbo aguicheuse, n'importe quel homme sain d'esprit ne pouvait qu'y courir, qu'importe la manière, aussi humiliante soit-elle. Pendant le trajet, il resta fixer sur le souvenir de la poitrine dernièrement rencontrer. Chaque détail fut soigneusement enregistré dans son esprit qui contenait quantité de parties d'anatomies féminines. Ainsi, en rêve, il pourrait toujours se souvenir de la forme, de l'odeur, de la texture et d'un tas d'autres informations indispensables.

      On le déposa devant une porte qu'il ne remarqua même pas et l'absence d'Alheïri fut tout aussi oubliée ; Pludbus tâtait une poitrine inexistante. Ça l'avait marqué. Et c'était sa cousine ! Il venait de tilter ! Décidément, il devait ABSOLUMENT voir la famille de ce fameux Keegan. L'officier revint et le poussa avec ménagement dans la salle en question. Plud' eut l'intelligence de lire l'écriteau l'espace d'un instant. Massage... Il ne l'aurait jamais cru. Il se retrouva devant trois infirmières vêtu comme devaient être habillées des infirmières. Le blanc de leur vêtement les faisait briller comme des fées, ou c'est Plud' qui délirait. C'est qu'il venait de prendre un sacré coup de chaud. Les trois infirmières le regardaient étrangement. Comme si elles allaient … le manger. Dans le sens agréable du terme. Le genre de chose agréable qui fait monter la température. Justement, Plud' aurait bien voulu qu'elle le lui prenne, la température.

      Sans qu'il puisse émettre le moindre commentaire, ni même palper ce rêve éveillé, on le poussa gentiment vers une de ces banquettes. Une des trois le délesta de sa cape et une autre lui enleva sa chemise sans qu'il n'est pu faire quelque chose. En fait, il était complètement incapable de faire quelque chose. Les muscles étaient tétanisés. Point de peur, c'était juste bien trop beau pour être vrai. Ou bien il était mort. Dans son malheur, il en avait de la chance ! Il aurait mieux valu crever tôt ! Les meilleurs partent les premiers qu'on dit. C'est juste que c'est les plus cochons en réalité ! Ils ne peuvent pas résister !
      On le fit allonger sur la couchette, torse nu vers le bas. Une première infirmière vint mettre sa tête juste devant celle de Plud'. Son sourire d'ange était si magnifique. Il était forcé de détourner les yeux. Ou ça ? Vers le bas, plongeant directement dans le délicat décolleté qu'on lui offrait. Bigre ! Que choisir ? Le choix était impossible ! Une autre infirmière mit ses mains sur sa peau flétries, couvertes de poil blanc et commença à masser. Ce fut l'extase. La troisième suivit la deuxième et ce fut quatre mains qui se mirent à s'agiter sur le douloureux dos de Plud'. Il était comme sur un petit nuage. On prenait de soin de lui ; c'était rare. Les mains délicates s'agitaient sur son corps. Les frissons de bien-être traversaient Plud' de part en part.

      Puis, on le fit mettre sur le dos. Là, il put voir à l'oeuvre les trois anges du paradis. On lui demanda où il avait mal et Pludbus les guida avec de petits mots à peine murmurés.


      Plus bas. Plus baaaas …

      Râlement de plaisir. Une infirmière vint se mettre au niveau de la tête de Plud'. Il avait sa poitrine gonflée en contre-jour. Fascinant. Elle le massait au niveau du torse. Les deux autres s'agitèrent un peu plus bas, mais Plud' avait mal beaucoup plus bas. Elles durent lui enlever le pantalon et elles commencèrent à masser ses cuisses. Rougissant, le vieil homme murmura presque honteusement.


      Plus haut.

      Il n'était plus aussi serré qu'avec le pantalon, mais c'était un peu douloureux. Il fallait qu'on le libère ! Vite ! Il était prisonnier de ses vêtements. Mais il n'osait briser le rêve douçâtre dans lequel il baignait. Celle à sa hauteur, les deux autres plus loin. Était-ce vraiment des anges ? Ou bien des succubes ? Fichtre ! Il pouvait bien être damné, il s'en foutait ! Ça valait le coup ! Tandis que les savantes mains remontaient un peu plus haut, il se sentait partir. Si Alheïri ne revenait jamais ? Ça serait dommage. Mais il était entre de bonnes mains, c'est ce qu'on dirait. Pludbus se calla et se laissa faire. Ils avaient tout le temps devant eux.
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        [...]
        • Et qu’est ce que tu penses faire de lui ? Après que vous soyez parti, j’ai consulté un peu les dossiers sur lui… Il paraitrait que le GM l’ait rétrogradé au simple rang de sous-officier…

        • A ce point ?

        J’étais là, dans mon bureau, entrain de profiter de la douceur des mains de Ketsuno qui se faisait un plaisir de me masser délicatement. Ses dires me paraissaient quand même incroyables ! Je savais que le gouvernement l’avait viré après seulement deux années à la tête de la marine, mais j’ne pouvais pas imaginer que le conseil des cinq étoiles l’ait ainsi délaissé. Ne pouvait-il pas jouir d’une retraite bien méritée dans un somptueux palace de MarieJoa ? Pourquoi l’avait-il rendu aussi misérable ? Des questions qui me faisaient beaucoup réfléchir sur les méthodes du régime en place ; Régime pour lequel je travaillais ardemment. Ketsuno eu également un soupir et hocha la tête. Je n’avais pas vu le geste, mais je présumais que son silence affirmait ses précédents dires. Et cela me rongeait le cœur. J’m’étais même demandé comment il avait pu être toujours aussi fidèle à la marine après cette dégringolade. Moi à sa place, j’serais certainement devenu révolutionnaire ou chasseur de primes, un truc du genre. Cela prouvait à quel point ce Pludbus était un homme vaillant qui malgré ses mésaventures, n’avait en aucun moment perdu cette flamme… La flamme de la justice ! Là, rien à dire, il méritait amplement mon respect et mon adoration.

        • Mais d’après toi, qu’est ce qui a bien pu l’emmener ici ? Il veut renouer contact avec oncle Keegan, tu crois ?

        Ah ça, c’était une très bonne question ! Et très franchement, je n’avais moi-même pas la réponse à cette interrogation pertinente. J’me mis à creuser la tête, mais les raisons qui me venaient à l’esprit n’étaient que de simples broutilles : P’être qu’il passait de base en base pour avoir la reconnaissance des actuels officiers. P’être qu’il voulait vraiment renouer contact avec mon oncle. P’être qu’il cherchait simplement à connaitre le « fameux fils de Keegan ». Ou p’être bien même qu’il cherchait à passer du bon temps dans les bases marines pour s’rappeler le bon vieux temps. Tout était tellement plausible que je ne savais vraiment pas quoi penser. Une chose était cependant sure. J’allais le questionner quand à la raison véritable de sa visite. Et puis, n’était-ce pas lui qui m’avait dit qu’il voulait discuter avec moi au calme ? Ça cachait quelque chose. Et ce quelque chose commençait à titiller ma curiosité au maximum. Et puis soudainement, j’me mis à sourire de façon un peu idiote, c’qui interpella Ketsuno. Celle-ci croyant qu’il s’agissait de la douceur qu’elle me procurer, s’mit à serrer mes épaules et j’eus à grogner un peu. Alors que j’voulais me lever, cette sorcière finit par me retenir sur mon siège avant de le contourner et de s’asseoir sur mes genoux…

        • T’as un problème… ?

        • Tu n’as pas répondu à ma question, j’crois bien…

        • J’sais pas… Mais j’crois d’ailleurs que c’le bon moment d’aller parler av…

        Et contre toute attente, la belle demoiselle coinça ma tête entre ses big boobs sans que je ne puisse faire grand-chose. Pour peu, j’me serais mis à sourire encore bêtement avant de saigner du nez, mais j’me demandais bien pourquoi elle faisait ça. Était-elle chaude aujourd’hui ? Voulait-elle enfin passer le cap, moi qui rêvais de lui faire l’amour depuis notre adolescence ? Ayé ! L’arrivée de Plud m’porterait-elle chance ? Aaaah ! Si j’concrétisais l’un de mes fantasmes aujourd’hui, Plud deviendrait mon père spirituel attitré ! J’ébauchais un sourire, quand madame en passant ses mains autour de mon cou et de ma nuque, fit vite de tempérer mon ardeur : « Si j’fais ça, c’pour t’empêcher d’aller le gêner… Laisses le profiter des masseuses s’il te plait… Et puis vire tes sales pattes de mon cul ! » Rhaaaaa ! Ce qu’elle pouvait être chiante parfois ! Une vraie salope cette Ketsuno. Drôle de manière d’ailleurs d’me faire comprendre que je devais laisser Pludbus tranquille. Mais alors que je voulais pester, j’vis que la jeune femme rougissait. A fond même. Le regard tendre qu’elle posait sur moi en disait long ! J’pouvais concrétiser, j’pouvais ! J’m’étais mis à intensifier mes caresses sur son gros derrière digne d’une vraie callipyge, quand soudain, on tapa à la porte…

        • Et merde !

        Comme par magie, Ketsuno reprit ses esprits et s’extirpa vite fait de mon étreinte. Là, j’avais bien cru être maudit par les Dieux et je m’affalais littéralement sur mon bureau. Elle réajusta son maillot sur ses seins qui étaient presque à nu, son slim que j’avais presque enlevé, et partit tranquillement ouvrir la porte comme si de rien était. Ce fut une femme de ménage plutôt moche qui vint nous prévenir que la suite de l’ex amiral en chef était fin prête. A sa simple vue, j’eus l’envie de me suicider et j’lui fis vite comprendre qu’elle pouvait regagner son poste. J’croyais que ma cousine allait rester avec moi, mais celle-ci profita de la situation pour filer en douce. Certainement qu’elle n’avait pas envie de céder… En tout cas, c’était bel et bien la première fois que j’étais si prêt du but. J’finis par me dire que jamais je n’aurais ses faveurs, avant de me relever et reporter mon manteau de la marine. Vu que je n’avais pas pu prendre mon pied, autant aller voir l’ancêtre. D’ailleurs, ce dernier avait du finir d’être massé maintenant. Et sans doute apte à répondre à mes questions. C’est dans cette optique des choses que je pris la route qui menait à la salle spécialement faite pour les massages, avant d’y entrer quelques minutes plus tard et voir toujours les infirmières à l’œuvre…

        • Veuille nous laisser seuls, chères demoiselles et merci pour tout.

        Les infirmières autour de lui, se mirent à glousser avant de sortir tranquillement de la salle. L’une d’elle m’adressa un clin d’œil auquel j’répondis par un sourire tranquille. J’allais pourvoir la chevaucher apparemment. Lorsqu’elles sortirent et qu’elles fermèrent la porte derrière nous, je m’approchais alors de Plud’ « J’espère que vous avez apprécié leurs prestations, ce sont nos meilleures kinésithérapeutes. » Héhé, à voir son air groggy, il n’y avait pas de doutes, l’homme avait prit son pied ! J’m’étais tranquillement assis sur un siège à ses côtés, avant de croiser les bras en le regardant on ne peut plus sérieusement… « Bien… Ceci étant dit, et bien avant que vous ne me parliez de la raison de votre visite, j’aimerais vous demander quelques petites choses. » La flegme s’était tout bonnement emparé de moi. Le Salem souriant et avenant semblait un peu ailleurs. Mon visage n’était pas tellement ferme mais le sourire n’y était plus. Parce que ouais, j’allais souligner des points sensibles et j’voulais d’ailleurs qu’il m’éclaire sur une histoire bien précise… La sienne ! Je ne pouvais pas me contenter des « on dit » et puisqu’il était là, en face de moi, il n’y avait plus qu’à lui demander le fin mot de l’histoire… Pour me forger une propre opinion de sa situation…

        • Voilà… Ketsuno après vous avoir souhaité la bienvenue a préféré prendre des renseignements sur vous… Et elle m’a dit qu’à l’heure actuelle, vous occupez un poste assez bas de la hiérarchie militaire… J’ne veux pas venir sur vos deux ans de règne à la tête de la marine… Ce serait sans doute un total manque de respect envers votre personne, mais j’aimerais bien savoir pourquoi le gouvernement ne vous a-t-il pas offert les honneurs et remerciements convenables ?!
        Pour un peu, Pludbus aurait pu dormir. Il faisait chaud, il était confortablement installé et des mains délicates ne cessaient de frotter son corps vieilli et friper. Parfois, elles s'attardaient à des endroits bien incongrus en appuyant délicatement, provoquant des soupirs de contentement chez Plud'. Il avait fermé les yeux. Profiter de ces instants était beaucoup plus agréable lorsqu'on se laissait la surprise de ce qui pouvait bien se passer. Il entendait des murmures et quelques gloussements de la part de la triplette d'infirmières ; elles devaient sans doute se coordonner pour faire le meilleur effet. Le marine n'aurait pu dire si elles étaient au maximum de leur talent, c'était déjà bien assez extraordinaire pour être mesuré. Parfois, il sentait autre chose se coller à son corps. La première fois, il voulut voir ce qu'il se passait, mais une délicate main se posa sur ses yeux. Il comprit le message sous les gloussements discrets des demoiselles. C'était doux et parfois gros ; l'imagination de Plud' tournait à plein régime et cela se voyait. Il avait chaud et il se passa une chose qui fit pousser des exclamations de surprise aux trois femmes qui redoublèrent de vigueur et d'exploration. La suite ne fut qu'un bal méconnaissable de caresses et de plaisirs simples de la vie. Tellement, il y en avait, Plud ne pouvait plus les discerner les uns des autres. C'était un rêve éveiller.

        Combien de temps cela avait-il duré ? Il ne le savait pas. Trop peu de temps, assurément. Il arriva le moment non souhaité, même détesté ou le rêve prit fin. Le Colonel Alheirï était de retour, faisant fuir les cygnes archangéliques dans un tourbillon de blancs immaculés. En un instant, elles n'étaient plus là. Pludbus cligna des yeux comme s'il se réveillait d'un sommeil très profond. Il regarda autour de lui comme s'il ne reconnaissait pas les lieux qui paraissaient soudainement bien vides. Le Colonel dit quelque chose à propos de kinésithérapeute. Il ne comprit pas sur le coup. Ce qu'il venait de vivre était au-delà de la simple kinésithérapie. C'était une expérience mystique aux frontières du réel. Ça l'avait franchement chamboulé, le Plud'. Le colonel réservait de bonnes surprises ! Il devait avoir énormément de talents et de flairs pour dégoter des personnes pareilles, maitre dans leur catégorie.

        Il regarda un instant Alheïri dans les yeux avant de s'apercevoir qu'il n'était plus trop habillé et que quelque chose déformait son dernier vêtement. Plud' profita que l'autre s'installe dans un siège pour prendre ses vêtements délicatement pliés sur une autre couchette et se rhabiller en vitesse. La cousine du Colonel n'était plus là. Ça n'aurait pas dérangé Plud' de rester en pareil accoutrement même s'il y avait eu un risque de finir dans le plus simple apparat suite à un craquage de vêtement soumis à une force terriblement forte. Enfin, il n'y avait aucun risque face à Alh', mais il le respectait suffisamment pour ne pas rester en caleçon alors qu'il s'apprêtait à lui parler de quelque chose de visiblement sérieux. Le vieillard alla s'assoir en face de l'officier qui semblait différent. Malgré ce qu'il venait de vivre, Pludbus resta sur le qui-vive. On ne pouvait jamais prévoir ce qui pouvait se passer. Ainsi, il ne sursauta pas quand Alheïri aborda un sujet plutôt sensible chez Pludbus. Un sujet qui expliquait le pourquoi d'avoir vécu de cette façon les quarante dernières années de sa vie. Il ne semblait pas en état d'accepter une excuse bidon, mais la vérité n'était pas forcément jolie à entendre et viable pour Plud'.


        Le gouvernement …

        Le dire ou ne pas le dire ? La séance de massage avait réduit sa tendance souvent problématique de ne pas se laisser aller. Il sentait une haine profonde et vivace s'emparer de lui. Ça faisait bien longtemps qu'il n'avait pas exprimé ce sentiment qu'il conservait en lui depuis bien longtemps. Un sentiment qui mériterait des sanctions exemplaires s'il était divulgué. Mais Plud' n'en avait que faire à cet instant. En plus, il parlait au fils de Keegan, l'un des rares à pouvoir le comprendre. Il se lâcha.


        Le Gouvernement est pourri ! La faute revient à ces pourris ! J'ai consacré ma vie à la marine. Ma famille s'est consacrée à la marine. J'ai atteint les plus hautes sphères de la marine par mes efforts et mon dévouement à l'institution, mais cela ne satisfait pas le gouvernement. Ils ont voulu me virer quand j'étais Amiral en chef ! Ils ont cherché à m'écarter, à me ridiculiser, à me couvrir de déshonneur ! Je n'ai pas cédé ! Je suis resté à mon poste le temps nécessaire et je l'ai quitté quand je savais que mon successeur serait tout aussi efficace et pas seulement pistonner par le Gouvernement afin de placer à un de ces toutous à la tête de la marine ! Ils ne pensent qu'à leurs intérêts ! Pas à celui du peuple ! La marine se doit d'être le garant de la paix sur les mers, pas le jouer d'une bande de fonctionnaires soucieux de préserver leurs pouvoirs. Je suis resté dans la marine qu'importe ce qu'on m'a fait subir pour la quitter. On m'a menacé. On m'a trompé. On m'a dégradé. Mais je n'ai pas abandonné ! Je suis resté dans la marine ! Même si je devais n'être qu'un simple soldat, je le resterais ! Pour la marine ! Pour tout ce que je crois ! Pour protéger la veuve et l'orphelin. Protéger les innocents ! C'est ça, la marine, pour moi ! Pas une armée dirigée dans le seul but de protéger des gens imbus de pouvoirs et qui ne se soucie pas des vies brisées des pauvres gens par les méfaits du crime !
        Voilà pourquoi je n'ai eu aucun honneur. Parce que je ne leur suis pas utile. Ils me préféraient mort que dans la marine. Mais je n'abandonnerais jamais ! La marine, ce n'est pas un métier, c'est une philosophie ! Une façon de vivre. Un idéal ! Je mourrais en tant que marine en défendant les valeurs qui lui sont propres ! Elle ne sera jamais l'esclave des gouvernementaux !



        C'était dit. Aux oreilles de n'importe qui, ça sonnait comme une déclaration de guerre au Gouvernement Mondial. Sur le coup, Pludbus haleta de fatigue et s'écroula au fond de son siège, la main sur son front en sueur, reprenant sa respiration avec difficulté. Il ne faisait pas avec le dos de la cuillère quand il s'agissait d'exprimer ses haines. Maintenant, il s'agissait de savoir si Alheïri était véritablement du même genre que son père. Trouverait-il en lui un support et non un ennemi ? Dans l'un des cas, Plud' ferait tout pour que son secret le reste encore.
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          L’atmosphère était devenue très pesante. J’avais touché des points sensibles et je le savais pertinemment. Néanmoins, il me fallait impérativement me faire une propre idée sur le cas du vieil amiral en chef. J’avais prit un risque énorme car le vieillard pouvait se fâcher et décider de quitter immédiatement la base, mais c’était ça ou rester dans le doute, ce qui n’allait pas m’aider d’un pouce. D’ailleurs, la réaction qu’il aurait dans les prochaines secondes allait sans doute me fixer et me confirmer la véracité des rumeurs qui circulaient à son sujet. Soit il me faisait bonne impression et je pouvais prendre parti de ce qu’il allait me dire, soit c’était le contraire et je pouvais alors suivre les autres en m’disant que ce vieux fossile assez inutile ne méritait ni mon respect, ni que je perde inutilement mon temps pour lui. Après avoir soutenu son regard pendant quelques temps, j’eus été obligé de les baisser, par pur respect et parce que je sentais bizarrement qu’il allait me décevoir en faisant une bêtise. Mais alors que je m’attendais à ce qu’il s’égosille en prenant la direction de la porte, le vieillard fit tout autre chose de plus marquant : Vider son sac sans aucune hésitation avec toute la voix que ses plis vocaux pouvaient lui accorder à son âge. Et sur le coup, force était d’avouer que j’étais complètement stupéfait…

          Il se passa d’ailleurs une bonne minute pendant laquelle Pludbus ne se fit pas prier pour tout me raconter et pour me décrire ses états d’âmes vis-à-vis de notre faction que j’étais la marine. Et là, elle me paraissait comme dégoutante, répugnante. En fait, le vieil homme confirmait un peu les appréhensions que j’avais à l’égard de la marine, celle pour qui je travaillais 24 h/24 me dévouant corps et homme comme le ferait une femme exemplaire pour son époux. J’avais froncé mes sourcils et froissé mon visage tout en adoptant une pose assez sérieuse. Il se passa quelques instants sans que je ne puisse dire mot. Là, tout de suite, j’avais l’envie de troquer mon manteau de colonel pour revêtir celui de lieutenant de la révolution. Oui oui, j’vous assure. Pourtant, ces derniers n’étaient guères mieux, mais ceci était une longue histoire. D’autant plus que dans la marine, il n’y avait pas que des salopards. La preuve vivante se trouvait devant moi à savoir, l’ex amiral en chef. Celui-ci était définitivement un exemple pour moi. Non pas sur tous les plans, mais un exemple quand même. Un certain modèle. Sa bravoure et sa bonhommie était à perpétuer. Quoiqu’au plan militaire surtout niveau stratégie, j’préférais suivre les voix de mon cher père. Mais ceci, Plud’ ne le saurait jamais hein…

          • Les marines véreux qu’on ne limoge pas, l’esclavage légalisé, les dragons célestes qui se permettent tout une fois hors de Mariejoa et qui se donnent le droit de vie ou de mort, les buster call illégitimes… Tout ça représente un peu la honte de notre chère marine et je vous comprends tout à fait… Et à vrai dire, vos dires me motivent à aller de l’avant… Moi aussi j’suis parfois hésitant vis à vis de tout ceci… Et il y a même des jours où je me demande si les révolutionnaires ou les pirates ne sont pas mieux que nous…

          Bon, c’est sur, c’est exagéré, mais c’est vraiment ce que je pensais parfois. La marine n’était pas brillante sur certaines choses et revoir quelques détails ne nous feraient certainement pas de mal. Kenpachi, l’actuel amiral en chef œuvrait beaucoup pour redorer le blason de cette marine là. Même si avec la main mise du gouvernement mondial sur la faction, il ne pouvait se passer de certaines choses. Et c’était presque pitoyable. Je m’étais ensuite levé et dirigé vers Pludbus qui avait fini par se rhabiller ; Chose que je n’avais même pas remarqué tellement j’étais ancré et obnubilé par mes pensées les plus profondes. C’est plein de considération que je m’étais penché vers lui avant de le relever, lui qui semblait encore bouillonnant et presque haletant par l’effort qu’il du fournir pour s’exprimer sincèrement. Et je le comprenais. Voir sa faction d’une vie se dégrader n’était surement pas admissible. Mais que pouvait-il faire maintenant qu’il était relégué au bas de l’échelle de la marine ? Pas grand-chose. De même pour ma part, simple colonel de base que j’étais. « On va partir à vos appartement, il est temps de vous reposer. » J’lui avais dit cela d’un ton dont on parle à un enfant pour ne pas le brusquer. Ouaip, avec les vieux, j’étais plutôt prévenant. J’me demandais si j’ferais ça bientôt avec mon père, lui qui approchait des 70 ans. Ça serait pas mal. Quoique quand même bizarre. Voir Keegan décrépir ? C’était presqu’inimaginable…

          Quelques heures plus tard…

          Une note de musique s’élevait de mon gramophone tout neuf. J’écoutais la douce musique du légendaire Brook, fameux musicien des ignobles Mugiwaras. Ces gars avaient beau être des connards, il n’en demeurait pas moins que leur musicien chantait plutôt pas mal. Allongé sur le divan dans un coin de mon bureau, je clopinais tout en observant le plafond d’un air rêveur. J’cogitais en fait pour ne pas dire que je méditais sur les révélations de l’ainé des Céldèborde. J’me rendais compte que je n’avais même pas essayé de partir à l’encontre de ses affirmations. N’avait-il pas exagéré certains faits étant donné son licenciement à la tête de la marine ? Pas impossible. Quoiqu’à vrai dire, c’est limite si j’avais la foi pour penser autrement. Surtout qu’il avait quelque peu illustré ses déclarations. Après avoir fini ma dixième clope de la journée, je me relevais et je sortais rapidement de mon bureau pour aller dans ma chambre. Quelques instants plus tard, j’en ressortis avec du matériel de peinture, un hobby que je n’avais plus tellement le temps de satisfaire, avant d’me rendre sur la dalle de la tour qui donnait une merveilleuse vue panoramique sur toute l’île et même au-delà. J’allais peindre la ville mais aussi peindre l’horizon. Et quand j’faisais cela, il arrivait bien souvent que je puisse trouver réponses à mes questions qui avaient l’art de me tourmenter. Peser le pour et le contre était plutôt difficile… Et c’est ainsi qu’en passant devant la chambre de Plud’, j’déclarais aux sergents qui montaient la garde…

          • Si Pludbus se réveille et qu’il me cherche, faites le venir à la dalle. L’air frais lui fera le plus grand bien.

          Quelques minutes plus tard…

          J’avais fini de dessiner… J’avais effectivement fini… Mais au lieu de reproduire le beau crépuscule devant moi… J’avais plutôt peint une très belle femme toute nue… Et ça craignait…
          Malgré quelques inquiétudes initiales, Pludbus avait bien fait. Ça fait du bien quand ça sort. Il faut le faire de temps en temps pour que ça aille mieux. Un peu plus longtemps et il aurait pu le faire au moment le plus inopportun. Devant quelqu'un qui était aveuglément fidèle au gouvernement mondial. Heureusement, dans le cas présent, ce n'était pas le cas. Tout du moins, cela ne semblait pas être le cas. Plud' avait du mal à voir Alheïri comme un menteur. Le jeune estimait peut-être le vieux, mais à la moindre écarta, il n'aurait surement aucun remord à sauter sur ses faiblesses. Il ne l'avait pas fait. Son intuition lui disait qu'il était de son côté, ou pour être plus prêt de la vérité, il n'était pas son ennemi. Il avait toujours une bonne intuition pour ça. Heureusement. Il aurait été transformé en compost depuis longtemps si ça n'avait pas été le cas. Le jeune exprima un peu son opinion. Des détails pour la plupart. Des exemples d'une vérité qui souillent l'honneur et le respect des hommes véritables. Des erreurs qui ne sont que la partie supérieure de l'iceberg. Il était jeune encore. Il ne pouvait savoir. Il n'avait jamais été confronté directement à eux. Il n'était jamais passé de l'autre côté du miroir ; dans le camp adverse. Quand on s'y confronte, c'est à ce moment-là que l'on découvre la vérité la plus simple. La pourriture au sein de ce qui doit faire régner l'ordre dans le monde. Au-delà des travers et des exemples inhumains, c'est tout le système gouvernemental qui était mauvais. Cela, on ne pouvait le comprendre confortablement installé dans un poste bien tranquille d'officier d'une base de la marine. Pludbus ne le blâmait pas. Heureux était ceux à de pas savoir la vérité. Savoir, c'est se rendre compte de ce qu'il pourrait arriver de pire. C'est à en vous réduire le temps de vos nuits.

          Justement, en parlant de nuit, Pludbus était fatigué. Le Colonel l'accompagna jusqu'à une chambre qu'on lui avait préparée. Ils se quittèrent sur quelques salutations polis. Pludbus fixa longuement le dos du Colonel s'éloigner, puis il entra. Pludbus le Lubrique aurait pu s'attendre à plusieurs masseuses venues achever leur travail de tout à l'heure. Il aurait pu penser que des posters osés orneraient sa chambre ; vu le tempérament de Alheïri et sa récente prédisposition à faire apparaitre de nombreuses demoiselles fort bien gâté par la nature, ça ne l'aurait pas choqué. Sauf que, même pour Plud', il y a des choses qui ne vont pas forcément avec toutes les situations. Ainsi, il ne songea à rien en entrant. Il se contenta de lancer un regard circulaire sur la pièce d'une bonne taille et meublée bourgeoisement ; une bonne chambre assurément. Le double lit au centre faillit lui faire esquiver un sourire coquin, mais il n'eut aucun éclair lubrique. Rien. L'absence totale de Pludbus le Lubrique dans la chambre. C'était plutôt Pludbus le Sérieux qui se tenait entre ces quatre murs. Sans même se délester de quelques vêtements, il se laissa tomber dans le lit. Serrant son oreiller, il tenta de chercher le sommeil.

          Au bout de dix minutes à ressasser des souvenirs, il sut qu'il n'arriverait pas à s'endormir. Il se releva et alla confortablement s'installer dans un fauteuil devant un bureau qui n'avait sans doute jamais servi. Là, il laissa ses pensées vagabonder sans retenue. Il fallait que ça se fasse. On ne pouvait lutter contre de telles choses. C'était à en devenir fou si on ne le faisait pas. Parmi une multitude de pensées et de détails dans laquelle on pouvait s'évanouir tellement, il y en avait ; Pludbus avait quand même de la bouteille ; il y en avait certains que peu auraient pu avoir la connaissance. Un Pludbus au-delà des frontières de la légalité. Un homme ayant pactisé avec ceux qui étaient sauvagement pourchassés par toutes les forces de la marine. Un marine ayant profité de son pouvoir pour figer une épine dans le pied du Gouvernement. Oui. Pludbus Le Révolutionnaire. C'était incroyable, non ? Qui aurait pu miser que Pludbus avait, un jour, fait des actions s'apparentant à la Révolution. Qu'il se soit associé avec des révolutionnaires convaincus afin de mener à bien des projets qui lui assurait peut être encore la vie et certainement des problèmes graves pour le Gouvernement qu'il détestait. C'était une époque lointaine ou il était encore possible de faire quelque chose avec son corps. Aujourd'hui, il n'avait plus les capacités de faire la révolution. De changer les choses. C'était aux jeunes de faire le boulot. Des jeunes comme Alheïri ? L'avenir pourrait le dire. Keegan, peut-être, le saurait. Il faudrait le revoir, tiens. À lui aussi, éventuellement, il déballerait son sac. Il en ferait une tête. Si seulement il pouvait rajeunir, retrouver un corps fort et puissant. Ce jour-là, il prendrait les problèmes à bras le corps et qu'importe la survie, il irait jusqu'au bout. Il n'avait ouvert les yeux que trop tard. Ce jour prochain et peu probable, il aura déjà les yeux ouverts. Il fera face comme à l'époque ou il était Amiral en chef. Il regarderait la pourriture dans les yeux et luttera. De tout son corps.

          Pludbus péta bruyamment et sortit de sa torpeur. Combien de temps s'était-il assoupi ? À l'odeur, son gaz avait macéré une bonne demi-douzaine d'heures. Il se releva et se désengourdissant les membres. Qu'allait-il faire ? Il ne savait pas trop. L'ambiance semblait plomber entre eux deux. Peut-être fallait-il mieux s'en aller ? C'était même surement la meilleure chose à faire. En sortant de sa chambre, on lui donna une direction à suivre et il l'a pris après remercié les deux hommes. L'un entra dans la pièce et perdit connaissance, les mains à son nez. Alors qu'on l'emmenait à une infirmerie ; sans infirmière masseuses, dommage ; Plud' arriva à l'endroit ou devait se trouver le Colonel. Il le trouva bien devant un tableau qui émoustilla à peine le vieillard. Une brise légère fit voleter les cheveux de Plud' en tout sens. L'ambiance était pesante. Si Alheïri ne semblait pas ajouter quelque chose, il serait alors temps de lui annoncer son départ.

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            Ayé ayé… Ma lubricité me perdra un jour. Au lieu de peindre le beau crépuscule, tout ce que je savais faire moi, c’était dessiner une femme bien en chairs et toute nue sur un lit. Le sexe allait me perdre un jour moi. J’me mis à tirer la gueule, comme si je n’avais pas réalisé ce que je peignais sur ce tableau. En même temps, fallait avouer que je pensais à autre chose pendant mon dessin. La petite conversation toute sérieuse que j’avais eue avec Pludbus me travaillait encore. Je ressassais toujours ses paroles qui se couplaient parfaitement aux idées que j’avais du Gouvernement Mondial. Gouvernement pourri qui nous faisait honte à tous deux. C’est sans aucun doute pour échapper ces réalités assez crues que je voulais ignorer que j’avais finir par représenter la nudité d’une très belle femme ; L’une des choses dans ce monde qui rythmait ma petite vie. Le sexe pour moi n’était pas seulement que la recherche du plaisir… C’était une sorte de refuge si on peut l’dire ainsi. Rien de tel que la chaleur, la douceur, le sourire éclatant et l’étreinte chaleureuse d’une très belle femme pour s’imaginer être en sécurité et loin du quotidien harassant d’un officier de la marine… Mais alors que je pensais, une mauvaise odeur vint flotter vers moi. On aurait dit que quelqu’un venait de déféquer vers moi, c’qui n’était pas très charmant comme image, j’vous l’accorde. C’est ainsi donc que je me retournais pour en savoir l’origine…

            • Pludbus… ?

            Sur le coup, il y avait plus inquiétant que l’odeur de pet qu’il dégageait légèrement. Il y avait sa mine. Son visage quand bien même froissé et couverts de rides, ne montrait plus le même sourire qu’il avait auparavant. A qui la faute ? A moi, sans aucun doute. J’lui avais comme ôté sa joie de vivre et son air tranquille de vieux loup des mers qui avait roulé sa bosse dans ce monde palpitant. L’évocation de son vécu d’antan l’avait rendu morose. Tout particulièrement parce qu’on avait parlé du gouvernement mondial et sa façon d’agir. Gouvernement qu’il semblait profondément haïr jusqu’à la moelle épinière. Gouvernement qui pour l’instant, me rendait un tant soit peu perplexe. J’aurais voulu dire quelques chose, mais sur le coup, je n’eus pas la force pour. J’aurais voulu entendre ne serait-ce qu’un seul commentaire à propos de mon chef d’œuvre du jour, mais il n’ouvrit point la bouche. C’était comme si j’avais affaire à une tombe, quelque chose du genre. Mon cœur s’était soudainement serré. Je n’imaginais pas que les choses se passeraient de cette façon. Comme quoi, la curiosité, c’est bel et bien un vilain, un très vilain défaut. J’finis par me retourner vers mon dessin en passant une main pleine de peinture orange dans cheveux. C’était pas très malin, mais voilà, moi j’étais très mal à l’aise. Le mieux était peut être qu’il prenne congé de moi. Et j’me doutais bien qu’il était venu m’annoncer son départ. Tout du moins, c’est l’impression que j’avais…

            • C’est le départ hein… ? Vous n’avez pas besoin d’me le dire… J’le sens de loin…

            Je lui avais posé la question d’une voix douce, le tout sous un sourire plutôt factice. Étais-je triste ? Bien évidemment. Il s’agissait quand même d’un ancien collègue et ami de mon père. Mais que pouvais-je faire d’autre… ? Rien, sans aucun doute. L.’homme devait être de passage, histoire de voir à quoi ressemblait le fils de son vieil ami et quelles étaient ses aspirations. Idéologiquement, nous étions pareils, Pludbus et moi. Il n’y avait pas tellement de différence et j’aurais facilement passé pour son fils. Quelque part, il y avait donc une petite satisfaction des deux camps, ce qui rendait la note pas si morose que ça, finalement. Sans dire mots, je m’étais levé, avant de délaisser ma peinture pour poser mes mains sur les épaules du paternel. Je le contemplais l’espace de quelques secondes, avant de le retourner moi-même en le poussant presque vers la sortie. De manière toujours douce, bien évidemment. C’était comme au début de notre rencontre. Je le tenais toujours comme un vieux crouton qui n’avait plus toutes ses capacités… Mais c’était plus du respect qu’autre chose, il ne faut pas l’oublier. Sur notre parcours silencieux, j’vis un homme à qui je demandais d’aller immédiatement préparer ma voiture. L’homme se mit alors à courir et le voilà partit donner mes ordres. J’attendis le temps qu’il disparaisse au loin avant de prendre parole, une nouvelle fois tout en continuant de marcher tranquillement avec mon hôte d’un jour…

            • Croyez bien que je n’avais l’intention que notre rencontre se termine ainsi. J’aurais voulu plus vous parler et vous demander d'autres choses… Mais aujourd’hui encore, ma bêtise et ma curiosité m’auront perdu. Néanmoins, je pense ne plus être dans l’ignorance totale et l’histoire se révèle peu à peu à moi. Qui plus est, votre bravoure et votre détermination à rester fidèle à la marine quoi qu’il vous en coûte, est un véritable exemple pour nous tous qui sommes de la nouvelle génération. Votre cas me motive à aller de l’avant malgré ma fainéantise, et à continuer sur la voie que je me suis moi-même fixé. Et j’espère que dans le futur, l'homme que je suis pourra devenir comme vous et mon père. Un marine exemplaire !

            Le sérieux avait tellement marqué ma tirade, que je n’avais même pas remarqué que nous étions arrivées devant la diligence que j’avais apprêtée. Les quelques hommes qui étaient autour de nous se tenaient au garde-à-vous, signe du respect qu’ils avaient pour nous. J’avais lâché les épaules de Pludbus et je portais un regard tranquille au ciel. Mon petit discours m’avait rendu plus serein, plus tranquille. La mélancolie, elle, s’était envolée comme par magie. En tout cas pour ma part. Si avant, je ne nourrissais pas tellement l’envie de monter haut dans la hiérarchie pour faire bouger les choses, il n’en demeurait pas moins que maintenant, tel n’était plus vraiment le cas. Là, j’étais motivé à bloc. A progresser. A aller de l’avant. Et à rendre ce monde meilleur. Bien avant que Pludbus ne monte, je hélais un de mes hommes à qui je donnais des indications rapides. Dès que celui-ci disparut comme une flèche, je me retournais vers Pludbus en lui offrant un sourire béat et sincère. Le Salem du début était de retour ! « J’ne vais pas vous laisser partir sans rien vous offrir. Si mon père apprend que j’ne vous ai pas bien traité, il risquerait de m’égorger. » A peine finissais-je de parler que l’envoyé était de retour. Celui-ci me tendit une enveloppe que je remis immédiatement dans les mains de l’ex amiral en chef. L’enveloppe était plutôt lourde puisqu’elle contenait une liasse conséquente de billets…

            • La moindre des choses que je puisse vous offrir, c’est ces deux millions de berrys. Considérez ça comme un petit geste de ma famille au nom des longues années de collaboration avec mon père. C’est trois fois rien, mais vous pourrez vous vous offrir quelques plaisirs avec, dis-je d’un air malicieux, parce qu’entre pervers, on se comprenait trop bien. Allez, ne tardez plus ! Ma voiture vous déposera au port. En espérant que nous nous reverrons un jour !

            J’avais le cœur léger. Le vioque pouvait s’en aller avec toutes mes bénédictions…


            Le Colonel, lui aussi, semblait calme. Étrangement, on avait l'impression que tous deux savaient ce qui allait se passer. Plud' était sur le départ. Il songeait qu'il allait partir. Après ce qu'il s'était passé, ce n'était pas dur à comprendre, mais pour un Plud'. Dans son comportement, Alheïri semblait gêner, comme si la faute de ce départ lui incombait. Plud' eut un maigre sourire. Le brave garçon. Tout aussi bon que son père. C'était le départ, mais il n'y avait aucun regret. Ce qu'il avait fait, il avait souhaité le faire. Ce qu'il avait dit, il le pensait et ses mots avaient trouvé un écho dans cette jeunesse. Le Colonel se permit la familiarité de le tenir par les épaules, comme d'égal à égal. Ou quelque chose de plus fort encore. Quelque chose qui faisait souvent défaut. Quelque chose qu'il aimerait bien, un jour, avoir. Seul le temps pouvait accomplir ce genre de chose. Il n'avait pas besoin de mots pour accompagner les gestes. Il l'accompagna vers la sortie sans briser ce silence empli de solennité. Plud' avait peut-être semé quelques graines de discorde dans son coeur. Peut-être avait-il juste arrosé la graine déjà planter. La suite, c'était à lui de décider. Plud' n'était pas assez chiant pour juger à sa place (si si, j'vous jure). C'était le fils de Keegan ! Qu'importe son choix, il sera murement réfléchi.

            Alors qu'ils approchaient de la véritable séparation, Alheïri finit par briser ce silence. Étrange. Pourquoi prend-il autant sur lui ? Le galopin. À parler comme ça, on avait l'impression qu'il prenait toute la souffrance du monde sur les épaules. C'était aux vieux comme Pludbus de faire en sorte que les jeunes puissent vivra sainement. Plud' se sentirait mal si, à cause de lui, Salem ne s'amuse pas autant qu'avant avec les si charmantes demoiselles qui semblent s'être donné rendez-vous. Ah ! Rien que pour ça, il pourrait y rester à vie ! Les masseuses ! Les secrétaires ! La cousine à Alh ! … hum… passons. Il ne s'agirait pas de créer un problème sur le départ. Même si le souvenir d'une opulente poitrine laissa Plud' rêveur derrière son masque de sérieux. De la flatterie en plus. Rah. Ce n'était plus nécessaire à ce stade. Le vioc aurait préféré parler d'égal à égal avec ce brave garçon que plutôt comme un dieu envers son esclave.


            Te fais pas d'bile ! T'y es pour rien ! Je suis venu, j'ai vu et j'ai vingt cul. Euh… que dis-je … pas ça… euh… j'suis venu pour te rencontrer. J'suis content de moi. T'es d'la trempe de ton père, c'est le plus important. J'préfère ça pas que tu sois un blanc-bec lâche et faible. Dans ce cas-là, j'serais resté plus longtemps histoire de te mettre sur le bon chemin. Mais ça sert rien, tu files d'jà sur le bon. En même temps, j'me disais bien que c'qui pouvait sortir de Keegan ne pouvait pas être si mauvais.
            Maintenant, c'plus de devenir comme moi et Keegan l'important, c'est que tu restes toi. Protège toujours tes opinions. Ne t'incline jamais ! Conseil de Plud' !

            Rah ! C'était beau. Quel homme, ce Plud'. Il n'avait pas continué, il en aurait presque chialé tellement il avait de la classe. On en faisait peu des comme lui. Alh' était de ceux-là. Une perle rare qu'il devait sortir de son huitre pour devenir un diamant brut de décoffrage. Une voiturette à cheval était arrêtée pile devant l'entrée par où ils sortaient. Des bleusailles faisaient le pied de grue et faisaient le fier devant le vioc. Ou bien était-ce devant Alheïri ? On n’allait pas chipoter. C'était le temps des au revoir, et pas des adieux, parce que ça serait franchement con de ne pas recroiser ce Alheïri. Sacré Keegan ! Quel homme il avait pondu ! Justement, on parlait encore de lui. Rah. Il n'était plus à ça prêt avec son vieil ami. Pludbus aurait voulu répliquer qu'il avait été très bien traité ; voir même merveilleusement traiter par des masseuses ; mais on ne lui en laissa pas le temps. Il reçut une enveloppe assez lourde dans ses mains. Deux millions. Cash. Waouh ! Généreux le petiot ! Pire ! Il était suffisamment riche pour filer deux millions sans que ça le dérange ! On comprenait pourquoi il y avait autant de si belles créatures dans cette base : l'argent attire les bombes, c'est bien connu. Justement, avec deux millions, Plud' s'imaginait les nombreuses choses qu'il pourrait faire avec. Alheïri est vraiment merveilleux.

            J'te remercie bien ! Si je le pouvais, j'ferais en sorte de me construire mon propre navire de marine avec cet argent et de repartir sur les mers combattre le mal ! J'recruterais tous les anciens, ça serait super ! Tu crois que ce vieux Keegan signierait ? Ah ! Impossible de partir sans lui ! Bon ! J'te laisse ! Et n'oublie pas, reste toi-même !

            Pludbus monta la dernière marche et s'assaillit dans la voiture qui partit presque aussitôt. Aucun regard en arrière. Pas un signe de main. Ce n'était pas un au revoir. Ils se reverront. Surement. Mais l'heure n'était plus à ce genre de réflexion. Il ordonna à son cochet de changer de route. Direction : le meilleur bordel de la ville ! Plud' avait du temps à gaspiller de l'argent. Les masseuses l'avaient mis en appétit, en fait. Et la cousine à Alheïri ! Oh. Non… passons.


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              Pludbus semblait vraiment heureux du petit cadeau que je lui avais offert. C’est pas comme si j’roulais sur l’or hein, mais j’pouvais me permettre ces petits gestes surtout pour un homme comme lui. Si les pontes avaient l’art d’oublier les anciennes gloires de la marine, moi non. D’ailleurs, cette situation me faisait penser que si jamais j’arrivais à accéder à l’amirauté, j’ferais instaurer une loi pour les vieux marines comme Plud’ qui pourront bénéficier d’une pension de retraite. C’était déjà un petit projet de bien qui me motivait à aller de l’avant. Alors que je souriais toujours en levant les yeux au ciel, l’ancêtre prit une dernière fois parole. Sa petite blague élargit mon sourire mais sa dernière phrase me rendit légèrement perplexe, avant que je ne baisse les yeux vers lui. Que voulait-il entendre par « reste toi-même » ? De prime abord, ces mots étaient vraiment simples à comprendre vu le contexte dans lequel nous étions, mais ils semblaient bien qu’ils étaient également lourds de sens. J’restais un peu hagard, avant de sourire tranquillement une nouvelle fois. J’venais de me ressasser ses précédents dires avant de trouver réponses à mes quelques interrogations intérieures. L’vieux était un sacré numéro quand même !

              Pludbus ne parla plus et se contenta d’avancer. Il ne m’accorda même plus aucun regard et rentra dans la voiture avec une certaine classe et une élégance indéniable, tant et si bien que je m’imaginais un peu l’amiral en chef qu’il avait du être. J’aurais voulu lui dire « à bientôt » ou encore « portez vous bien » mais je ne le fis point. Tout simplement parce que j’croyais avoir compris son intention. Je croisais mes bras sur mon torse et sitôt, la voiture commença à rouler. Le vieux s’en allait vers de nouveaux horizons. J’accompagnais leur parcours des yeux, jusqu’à ce qu’ils disparaissent de mon champ de vision. Finalement, la rencontre n’était pas si mal terminée puisque le vioque avait été plus ou moins enchanté de son bref séjour ici. Également satisfait de cette petite journée mémorable, j’me retournais à l’intérieur de la base sous les saluts respectueux de mes hommes. Que faire ? Ça, je ne le savais pas. Et puis j’m’étais dis que le mieux dans l’immédiat serait p’être de cacher le tableau que j’avais peint, avant que ma cousine ne le découvre. Avec Ketsuno, on n’était jamais à l’abri d’une bonne bastonnade… Enfin… J’parle surtout pour moi. C’qui d’ailleurs me galvanisa à monter les escaliers quatre à quatre pour éviter le pire…

              Malheureusement, la belle demoiselle était déjà sur les lieux et arborait une mine plutôt sinistre, colérique. Lorsqu’elle posa ses prunelles roses sur moi, j’eus un sursaut puis un sourire bête. J’voulais lever les mains pour mettre le tout sur le dos de l’ancien déjà parti, mais trop tard, madame m’avait déjà collé une bonne droite. J’croyais que ça allait s’arrêter là vu qu’elle faillit littéralement me péter le nez, mais la lieutenante, non satisfaire de ce coup, se rua automatiquement sur moi. Heureusement que j’avais eu la bonne idée de prendre la poudre d’escampette sans quoi j’aurais été défiguré. J’compris quelques temps après qu’elle m’en voulait, non pas pour le tableau, mais pour avoir laissé Plud’ s’en aller aussi rapidement. Et d’une manière, je la comprenais un peu puisque j’avais moi aussi été triste de constater son départ assez rapide. Mais la vie était ainsi faite, sans compter que j’avais la pure conviction qu’on le reverrait un jour ou l’autre. Ce n’était plus qu’une question de temps, de patience. Plus tard dans la soirée, mon voiturier vint me faire son rapport sur la destination finale de l’ex amiral en chef. Et à ses dires, j’eus un sourire au coin des lèvres. Même à son âge, le vieillard restait un gros coquin. C’était pas pour rien qu’il avait tout mon respect et toute ma sympathie. Sacré Pludbus !

              Fin