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Transformations.

8 jours après la bataille.

Ici on ne reviendra pas sur ta joie d'être promu dans la légion. On en a déjà assez parlé dans un autre sujet, mais c'est vrai qu'il y aurait d'autre blagues à faire. Après tout, on n'a pas l'habitude de voit ta gueule de vieux débris se transformer en quelque chose d'aussi drôle. Pour le moment tu te donnes du mal afin d'honorer la confiance du demi-géant. Lorsqu'il donne des responsabilités celui là, ce n'est pour toucher plus de fric et pouvoir s’asseoir dans un beau fauteuil confortable à regarder les sous fifres trimer : c'est pour que le gagnant montre ce qu'il a dans le bide, qu'il se retourne l'estomac à force de bosser comme un forcené.

Et c'est ce que tu fais. Tu te saignes à travailler comme tu ne l'as jamais fait. Pas que t'aies été un vieux fainéant durant tes soixante douze premiers printemps, juste que jusqu'à maintenant, tu n'as jamais eu autant envie de faire plaisir à quelqu'un. T'aurai une femme que tu ne te saignerais pas autant pour elle. Ahah y'en a une qui aurait bien aimé que tu sois aussi sympa avec elle et son gosse.

En attendant, tu préfères t'ankyloser les mains à porter d'énormes planches de bois, t’abîmer la gorge à hurler sur tes hommes, te saigner les doigts à force de frapper dessus au marteau. Ce n'est pas rien ce qu'il t'a confié le Tonton Barbie après tout. Transformer un bateau à voiles en un vaisseaux rapide et facilement manœuvrable, où chaque bras d'homme pourra faire avancer la coque, ça paraît facile sur le papier... Mais tu t'es vite rendu compte de la difficulté de la chose. Rien qu'à trouer le navire pour y laisser ensuite passer les rames, il vous a fallut plus de trois jours de travail acharné. Cent hommes, rien que ça bossant plus de quatorze heures d’affilées à trancher du bois, ça en rendrait fou plus d'un.

Ça en a rendu furieux quelques uns.

Mais avec toi, les problèmes se règlent aussi vites qu'ils se créent : plutôt que de sortir un discours, tu as préféré utiliser les poings et faire voler tes doigts vers leurs trognes. Rien de méchant, il ne fallait pas les tuer, juste qu'à ta façon, tu leur a expliqué qui était le chef et ce qu'il se passait lorsqu'on n'obéissait pas. Les quelques autres gars qui hésitaient à déposer les outils ont compris qu'il valait mieux continuer à obéir et les dernières heures de travail sont passées sans que personne n'ose rechigner à la tâche.


11 jours après la bataille.

Les mineurs et les troupes commencent à comprendre qu'ils ne profiteront pas de l'absence de tonton Barbie pour se reposer. Vrai que sa fichue idée de payer les gars à la journée plutôt qu'au travail en a ramollit plus d'un, et que les gueulantes et coups d'poings ont dû en réveiller certains. Ils ont cru que dès que le maître disparaîtrait, ce serait les vacances, mais tu as été là pour leur rappeler qu'ici, c'était marche ou crève. Des tantouzes qui passent leur temps à ne rien foutre, tu n'en as pas besoin, ce que tu veux, ce sont des gars prêts à s'arracher le cœur pour bien bosser. Aujourd'hui encore, une bonne vingtaine de mineurs a voulu prendre la caisse et partir de l'île. Ces abrutis n'ont pas encore compris que pour se faire, il y a peut être bien besoin d'un Log Pos. Si tu les avais laissé faire, ils auraient scratcher leurs trognes contre la première vague en mer et auraient foutu une semaine de travail à la flotte. Déjà que ton caractère de vieux cochon grincheux a tendance à te coller à la peau, alors là ça a été vraiment moche. Dès que tu as eu l'info, tu as sauté de ton poste comme une furie et tu as foncé sur les pauvres fuyards avec une telle hargne que la moitié d'entre eux n'a même pas tenté de lutter. Les dix autres ont été plus récalcitrants à perdre leur rêve de fortune et ont sortis les arme. Ils n'avaient pas encore compris que pour te foutre à terre il fallait un peu plus de force et tu les a vite remis dans le droit chemin. Durant cette rixe tu t'es quand même pris une balle dans le bras et il s'est passé quelque chose que tu n'as pas encore compris. La douille s'est enfoncée dans ton membre comme dans du beurre et est ressortis peu après, souillée de terre. Les gars ont crié au fruit du démon et ont lâché les armes. Ça a clos la bataille mais tu ne t'expliques toujours pas l'histoire. Les longs moments de réflexion n'étant pas ta tasse de thé, tu as laissé couler mais faudra quand même que tu y réfléchisse sérieusement quand tu auras le temps.

15 jours après la bataille.

Ça y'est le Mujinzoo est fini. Il a enfin une gueule que Tonton Barbie risque d'aimer. Une cinquantaine de rames de plus de 5 mètres ont été installé. Si le lecteur est malin, il comprendra que ça fait 25 pour chaque côté du vaisseaux. Le mat a complètement disparu et il ne reste maintenant plus qu'à fabriquer quelques rames de rechange au cas où vous ayez à supporter des vagues trop cassantes. Les grands bancs pouvant accueillir deux garçons aux bras longs l'un à côté de l'autre sont installés, le nouveau poste pour le navigateur aussi. Le plus dur dans l'affaire a été de trouver du bon bois, qui puisse se plier aux outils mais qui pourra résister aux vagues. Sûr que travailler un vaisseau sur une île avec si peu d'arbre, ça n'a pas été facile, il t'a fallu démanteler le grand bateau des marines avant de brûler ce qui était déjà trop abîmé. Au moins le bois pris sera résistant, même si du coup il vous a fallut sortir les pinceaux pour cacher les mouettes et couleurs bleus qui gâchaient le nouveau design du vaisseau. Vrai que ça aurait fait moche, un bateau révolutionnaire coloré à l'image du gouvernement. Pour le nouveau lit du géant, tu as commencé avec quelques gars à faire deux énormes trous pour y passer d'aussi énormes rames. Tu n'es pas bien sûr que le Braff saura se servir de ce genre de materiel, mais au moins tu auras fait ton boulot. Des révolutionnaires ont trouvé un gros tas de paille au sud de l'île, ça servirait à nourrir des bêtes. Vous avez fait le tour et n'en avez trouvé aucune, alors avec toi rien ne se gache et ça servira au géant comme beau plumard.

17 jours après la bataille.

Aujourd'hui, tu as eu de la visite, les nouveaux tauliers de l'endroit sont arrivés et tu avouerais presque que ça t'arrange, parce que rénover deux bateaux et continuer à jouer à la nourrice, c'est pas de tout repos. Ici les nuits sont courtes et les journées harassantes, un coup de main ne te fera pas de mal. Les nouveaux arrivants ont l'air de considérer Tonton Barbie comme un sauveur, ça ne t'étonne même pas, il a la classe et le bagout digne d'un super héros de comics alors faut bien quelques gars pour le déifier. L'autre chose de bien, c'est que tu vas pouvoir te permettre de délivrer les marines et leur demander un coup de main pour les travaux sans avoir peur de leur tourner le dos. Vous êtes en sur-effectif maintenant avec l'arrivée des sauvés, ça facilite les choses. Ils pourront surveiller les marines et leurs griffures vous aidant à les confondre, ce ne devrait pas de soucis, même pour les cas aux QI défiant celui de Braff. En attendant, les arrivants continuent la discutaille depuis ce matin, s'agirait d'organisation, de planification des tâches et d'un tas de chose auxquels tu ne veux même pas entendre parler. Toi tu continues à trimer, préférant user de ton temps pour construire plutôt que de jouer à la intellect. Les seules bavettes que tu aimes, c'est celles de Braff, mais juste lorsque l'humour manque.

19 jours après la bataille.

Les tranches de discutions sont enfin terminées, les gars se sont installés, les marines sont sortis du crâne et bien que quelques uns aient tentés de se soulever, ça n'a pas posé grand problème, en deux trois paires de claque l'affaire était réglée. Cette fois les grands travaux sont presque finis. Le jour vient à peine de se lever que tu penses déjà pouvoir mettre en place le bon lit du géant Braff avant que le grand cercle jaune ne décide de se recoucher. Les deux grosses rames ont été crées. Il vous a fallut au bas mot une quinzaine de gars pour les soulever, alors tu espères que le géant a ce qu'il faut dans le bide (et dans la trogne) pour pouvoir s'en servir. Le plus dur dans l'histoire a été de trouver un arbre assez massif pour pouvoir crocher dedans et faire les deux rames de plus de quinze mètres de hauteur. Au final il n'y en avait qu'un seul, heureusement pour vous le travail a été bien fait et réussi du premier coup. Quand tout le reste sera fini, il ne vous restera plus qu'à crocher deux énormes cordes dans le lit du géant pour pouvoir le tracter avec Barbak. Vaut mieux prévenir que guérir avec ce foutu géant. Rien n'empêche, tu es plutôt fier de ton boulot. Tu penses même pouvoir te prendre une vraie nuit de repos quand ce sera fini. Bien sûr un charpentier aurait fait bien mieux, bien sûr ce n'est pas un travail de pro, mais tu as fait tout ton possible pour que les deux vaisseaux puissent répondre aux exigences de tonton barbie et résister aux grandes vagues de Grand Line. C'est du bricolage, du fait avec les moyens du bord, mais tu espères quand même que ça fera l'affaire le temps qu'il faudra et que toutes ces heures de travail ne s'effondreront pas à la première tempête.


20 jours après la bataille.

Quand le timing est aussi parfait, tu te dirais presque que la vie est belle. Enfin presque, parce que lorsque tu aperçois la gueule de Tonton Barbie, tu comprends que lui non plus n'a pas lésiné sur ses muscles et les heures de travail. Le pauvre barbagould a tellement perdu de gras qu'il en est quasiment méconnaissable. Tu ne sais pas ce qu'il s'est passé, et à vrai dire tu ne veux pas le savoir. La trogne de ton héros est tellement arrachée par la fatigue que tu ne lui demandes rien, tu empêches juste les morfales de venir grappiller autour du trésors ramené et c'est déjà assez difficile. Le trésor du capitaine John, si c'est bien ça, Tonton Barbie est devenu en quelques minutes la nouvelle légende de l'île.