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[FB 1624] Là où le vent nous mène. [PV. James]

Je me souviendrai toujours de ce moment, le capitaine qui hurle ses ordres pour préparer l'amarrage, les bâtiments et le port qui se dessine au loin et à perte de vue. Situé sur le pont avant du navire je scrutai l'horizon, impatient de poser pied à terre. La grande capitale du Royaume de Luvneel dont j'avais tant entendu parlé s'ouvrait devant moi m'offrant une brise rafraichissante, il avait fait chaud quasiment toute la durée du voyage, beaucoup d'hommes c'étaient plaint mais ils étaient costauds même si, j'avais été à la place du capitaine, quelques culs auraient trouvés la semelle de mes bottes.

La rampe tomba sur le quai résonna comme un cri de libération, enfin la terre. J'entrepris de descendre dans les premiers et une fois fait je jeta un œil sur le port. Bordel, on en avait pas des comme ça sur mon île d'ailleurs, tout était deux fois plus grand que chez moi, la ville devait sûrement être aussi imposante et rien que cette idée me fit frémir d'excitation. A moi l'aventure, je m'enfonçai déjà dans la foule quand Melody me rattrapa.


* Ne commence pas à rêvasser bordel ! J'ai pas envie de passer la moitié de ma journée à me perdre et l'autre à retrouver mon chemin. *

" Ne commence pas à gueuler bordel ! Je te promets d'être sage ! "

* Pas de disparition soudaine parce que monsieur a aperçu de la nourriture ou des artistes de rues dans la rue opposé ? *

" Promis j'te dis ! "

* Et tu promets de ne pas ... Bordel ! REVIENS !! *


Avant qu'elle ne termine d'établir sa liste de règle, elle ne la terminerai jamais si j'me cassais pas, l’effervescence de la ville m'attira à elle sans grande difficulté. Quand à la fée, c'est dans un déluge d'insultes et de jurons qu'elle m'accompagnait.

_________

J'hallucine, j'avais rejoint le centre de la capitale et non de dieu comment j'en prenais plein les yeux. Certains bâtiments faisait le triple en largeur de notre vieux phare et dix bon mètres de plus en hauteur, et des magasins partout !!! J'vous jure ! On voit de tout. J'étais comme un gosse dans son nouveau terrain de jeu. Melo c'était barré fouiné du côté extérieur de la cité, elle n'aimait pas rester dans les endroits peuplés d'humain et préférait nettement papillonner dans la nature, remarque assez logique et puis c'est meilleur pour les nerfs de chacun. Je suis LIBRE ! Pas d'maman poule sur le dos, la vie ! Il me restait quelques berrys pour aller me payer un verre ou je ne sais quoi d'autre.
Luvneelgraad cité splendide, toutes les rues sont animées, tout est majestueux, tout est... Tout est dingue !!


" Si j'arrive pas à trouver mon bonheur ici c'est que y'a un putain de soucis. Qu'est-ce que je vais pouvoir foutre en premier ?! "

Bonne question tien... Il y avait trop de chose, j'voudrai tout essayer mais c'est impossible. Et si je... *poc* Qu'est-ce que c'était ? Je baissa le regard et aperçu un ballon à mes pieds et deux enfants qui me regardaient curieusement quelques pas plus loin.

" C'est à vous ? Le petit garçon regarda sa sœur puis acquiesça de la tête. Et bein tenez, prenez là je ne vais pas vous manger. "

Attrapant la balle pour suivre mes paroles, je leur tendais à présent leur jouet. Timidement ils s'approchèrent et s'en emparèrent.

" Merci monsieur.

- De rien garçon, vous êtes frères ?

- Voui ! C'est ma soeur jumelle !

- Ahan, des jumeaux ? Comme c'est marrant je n'en avais jamais vu de sexe opposé !

- Et moi ze n'avais zamais vu un monsieur comme toi ! Pourquoi t'as plein d'draps sur toi ?

- Ah'ah'ah des draps.
Il désignait mon haori, j'étais torse nu en dessous, et mon hakama ceinturé par mon obi de soie blanche. Vêtements amples et pendant il fallait l'admettre. C'est mes habits à moi ça petit, c'est tout léger et pratique tu verrais !

- Et moi z'aurai des ceveux aussi long et zolie que vous monsieur ?

- Ah'ah'ah, j'espère quand même que t'en auras des plus beaux, une fille avec des cheveux de mec ça le fait pas t'es pas d'accord ? Et puis tu as des cheveux en or ! Moi il sont violet - bleuté. T'as une longueur d'avance princesse.

- Hi'hi'hi t'entends Zeo ? Je suis une princesse qu'il a dit !

- Il est marrant le monsieur ! Désolé on doit rentrer. A la prochaine monsieur !

- A la prossaine monsieur draps ! "


Les enfants repartirent tout souriant en me saluant de la main et je leur répondis de même. Ma première rencontre c'est bien passée finalement hé'hé. Les gens d'ici m'ont l'air aimables et pas farouches pour un sous. Bon il fallait trouver à bouffer, mon ventre gargouille comme un barbare et demande le ravitaillement mais bordel, c'est immense ici, tentons de ne pas nous perdre .... Ah'ah'ah'ah j'déconne, essayons de nous perdre pas trop loin. Melody était ma boussole en quelque sorte, elle pouvait m'amener n'importe où, du moment que je l'écoute ... dans le cas contraire et bien, ouai, j'me perd.

____________

Une heure c'était écoulé et pas une seule putain d'auberge. Et cet saloperie d'ange jugé sur cette fontaine me nargue à chaque fois que je le recroise. Comment peut on croiser une statue plusieurs fois ? Bein en repassant dans la même rue une dizaine de fois bordel ! Bon là j'ai arrêté de compter mais j'dois pas être loin de la douzaine et dans pas longtemps genre à la treizième fois, je risque de lui faire tâter de ma savate... Oui bon là je suis un peu sur les nerfs mais merde, je pouvais pas être si nul en orientation, sur mon île je trouvai toujours mon chemin et connaissait tout par coeur, là tout est tellement énorme que j'suis dépassé !

Je décidai de poser mon postérieur sur un banc au milieu d'une place située une rue plus bas devant une estrade ou quelques musiciens jouaient accompagné de quelques danseuses. Je jure devant tout les dieux existants que je foncerai plus tête baissée vers tout ce qui pique ma curiosité, enfin moins souvent. Ah mais ! Mon regard fut aspiré par une enseigne sur laquelle on pouvait voir clairement une chope dessinée. Oh'oh'oh'oh j'suis bon en fait, je trouve ce que je veux sans le remarquer. Cla-sse !
D'un pas pressé, la détermination dans les yeux, la fureur de vaincre dans l'âme, mon corps alla se tenir face au barman du comptoir extérieur.


" Ton plus gros pichet mec ! Vite je pisse de la poussière ! "

Le serveur me regardait avec de grand yeux, je le dépassai de deux bonnes têtes et lui devait avoir trente ans de plus que moi. Il s'empressa de m'apporter un bon verre d'eau, puis un autre, puis un autre, puis un autre. Aaah comment c'est la vie ! Un bien fou !

" Voila tes pièces patrons ! Tu m'as sauvé la vie, j'serai mort de déshydratation si j't'avais pas croisé !

- De rien p'tit gars ! T'es pas du coin hein ?!

- Teuuh ! On le voit autant que ça ? J'viens de Calm'Belt !

- Et bein, c'est pas tout les jours que des types s'amènent de ses îles, ont dit que le vent n'y souffle jamais.

- Pas un pet d'vent papy !

- Les voyages en bateaux doivent être bien emmerdant gamin non ?

- Quand on croise pas une huitre géante bouffeuse de navire fourré au marin c'est tranquille c'est sûr.

- Ah'ah'ah t'es un comique toi, t'as bien raison, faut garder d'l'humour pour pas finir fou !

- Comme tu dis papy ! Dis, tu sais pas où j'peux trouver un endroit ou crécher pour la nuit ?

- Ici même gamin et pas pour cher et vu que j't'aime bien j't'offre le diner.

- Et bein merci papy, je te revaudrai ça. Si tu as besoin d'un coup d'main ou autre chose je suis ton homme !

- Hmm.. Y'a p'tetre bien un truc. Je devais aller chercher une charrette de bois chez un ami à moi dans les quartiers Est de la ville, tu pourrais y aller pour moi ? Tu peux pas le raté c'est à côté d'un forgeron !

- C'est comme si c'était fait pépé ! "


Sans trop réfléchir je parti vers la direction que m'avait désigner mon employeur temporaire et c'est seulement trois quartiers plus loin que je me rendis compte d'une chose .... Quartier Est ... J'étais dans quel quartier moi ? L'est c'est par où ? Putain !!! Encore perdu !


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Journal de bord, 1er février 1624

Punaise, c’était vraiment la grosse, grosse galère de se repérer dans ce monde ! C’était beaucoup trop grand ! Ça donnait l’impression de ne jamais s’arrêter ! Il n’y avait donc pas de bord au monde d’en dessous ? Tout le monde me parlait de Nord, de Sud, de Blues… C’était quoi tout ça ?? Aucun repères concrets, aucune logique dans les directions indiquées, un coup le Nord était devant moi, un coup derrière, un coup on me montrait la direction de l’église et le coup d’après, c’était le bord de la mer. Honnêtement, j’en avais déjà marre de ces humains ! Peuvent pas se repérer aux nuages et aux étoiles, comme tout le monde ? Du coup, me voilà fraîchement débarqué ici. Royaume de Luveneel. Je savais que Sören était quelque part sur North Blue, le bateau y allait. Nickel, que je me suis dit ! Ba mes plumes, oui ! C’était pas la même île que celle où j’avais rencontré mon compagnon chantant.

J’étais pas sorti de la galère. Je décidai de passer la nuit ici et de voir le lendemain comment je pourrais rejoindre mon île. Avec un peu de chance, quelqu’un aurait entendu parler d’une île où un chanteur efféminé à la voix de puceau s’était fait exploser la tronche ainsi qu’une bonne partie de son public. C’était mon seul espoir. Je marchais dans les rues et remarquai que tout le monde était bien friqué et se baladait avec des vêtements vachement chicos mais pas pratiques du tout. Des trucs qui te fout du tissu jusque par-dessus les pieds au tel point que tu risques de marcher dessus à chaque pas. Enfin, c’était surtout les femmes qui portaient ça. Mais personne ne savait de quelle île je parlais. Bande de cons, connaissent même pas leur propre monde ! Moi je connaissais Skypiea comme ma poche !

Une femme m’interpella soudainement en m’attrapant par l’épaule. Je me retournai vivement, prêt à lui en coller une en pleine poire, mais elle avait une telle dégaine que je fus stoppé instantanément. Des lunettes avec des verres circulaires d’une dizaine de centimètres de diamètre, de la peinture partout sur sa salopette, des pinceaux plantés partout dans un chignon exceptionnellement volumineux et des chaussures qui devaient être trop grandes de huit ou neuf pointures. C’était un véritable concept d’humain abandonné en cours de réalisation qui se tenait devant moi.

-Vous ! Vous ! Mais oui, c’est vous !
-Quoi moi, bordel ?
-Mais c’est vous que je cherche depuis si longtemps ! Vous devez absolument poser pour moi ! Votre stature, votre maintien, votre petit coté décalé dans ce décor luxueux, votre… VOUS QUOI ! Acceptez de poser pour moi, je vous en prie ! Je vous offrirais le résultat gratuitement !

C’était demandé si gentiment. Et puis il était un peu normal pour une humaine que de se retrouver subjuguée par la personne que j’étais. Un ange au milieu de la vermine humaine, cela avait de quoi titiller de nombreuses muses, assurément ! Je finis par accepter, après tout, avoir une peinture de moi en pose de conquérant, cela pouvait être du plus bel effet dans mon salon. Enfin, si j’avais une maison, bien sûr. Elle me fit monter sur une fontaine où je pris une pose vraiment méga classe, la batte pointée droit devant moi et quelques balles de base-ball dans la main gauche.

Plus de trois heures que j’étais là haut, parfaitement immobile pendant que cette grognasse me peignait d’un geste pourtant rapide. J’étais en train de cuire au soleil, j’avais faim, soif, envie de faire pipi et des crampes partout dans le bras ! J’en avais vraiment marre ! Je murmurai entre mes dents :

-Bon ! C’est fini là ?
-Pour la 37ème fois, non. Je vous préviendrais, bon sang !

Putain… J’en avais marre d’être juché là-dessus avec rien d’autres à foutre que de regarder les passants. Assez inintéressant en plus, il se passait jamais rien dans les rues de cette ville ou quoi ? Pas une bagarre, pas une engueulade, pas de bousculade, pas d’erreur au moment de rendre la monnaie… Rien. Je me faisais chier comme un rat mort. Tiens, ce mec là, ça fait au moins onze fois qu’il passe par là en regardant un peu partout. Hahaha ! Complètement paumé, ouais ! A chaque fois que je vois ce mec passer, je ne peux m’empêcher de me foutre de sa gueule intérieurement en le suivant des yeux.

En plus, son style vestimentaire est vraiment à chier, il me rappelle justement ce fameux chanteur, Justin Bierbiere que j’ai buté le mois dernier ! Avec sa coupe et ses petits ornements de tapette. Mais oui, c’était très probablement un de ses fans ! Punaise, pourquoi j’ai pas réagit avant, moi ? Trop con ! Il fallait absolument que je le retrouve. La femme prononça enfin le mot tant attendu, « Terminé » et je sautai au sol rapidement. Je voulus m’approcher pour voir le résultat mais elle m’en empêcha.

-Ha non, vous verrez seulement quand ce sera terminé.
-Mais c’est terminé, vous venez de le dire.
-J’ai terminé le croquis, mais moi, je suis sculptrice, pas peintre. Votre statue sera prête dans trois mois environ.
-QUOIIIIIIIII !!!!!!!!!!!!

Je contenait ma colère car je n’avais pas le temps et me précipitai dans la direction où le fan de Bierbiere avait disparu pour la dernière fois. Quelle conasse ! Me faire perdre tout ce temps pour rien ! Elle avait de la chance que je doive retrouver l’autre zouave. La logique aurait voulu que je l’attende à la fontaine, mais cela faisait un moment qu’il n’était pas repassé. Mais du coup, je savais vraiment pas où chercher !

Je courrais au hasard des rues. Aucune idée de si c’était le nord ou l’ouest, et très sincèrement, rien à foutre. Au bout de quelques minutes, je finis par le voir disparaître au coin d’une rue. A sa façon de regarder dans tous les sens, même en l’air, il était encore perdu, haha ! Je fis un petit sprint pour ne pas le perdre de vue mais je lui rentrai violemment dedans juste après le virage. Il s’était arrêté l’idiot ! Je me relevai péniblement en me frottant les fesses endolories.

-Ha ba enfin je te retrouve toi ! Tu vas pouvoir m’aider au lieu de faire des allers-retours inutiles dans toute la ville ! C’est sur quelle île que ton idole est morte ? J’ai vraiment besoin de le savoir pour rentrer chez moi ! Mais ne te fais pas de fausses idées, j’y suis pour rien, moi !

Je me mis à siffloter pour détourner l’attention. S’il comprenait que c’était moi qui avais tué celui qu’il aimait, il refuserait probablement de coopérer.
    J'en avais ras le cul ! Pas genre ras l'cul j'abandonne, non non, ras l'cul du genre j'vais tout péter !! Toutes les rues sont les mêmes, tout ce ressemble et surtout je ne savais mais alors pas du tout dans quel quartier, rue ou n'importe qu'elle autre merde j'étais. Y'a pas de putain de forgeron ici ! Ni à côté, là bas, par là et dans le coin, rien, nada, niet ! Alors que je marchai encore et toujours dans une des nombreuses ruelles de la cité, j'entendis enfin le doux bruit du marteau contre le métal, y'a une saloperie de forge par ici ou je suis pas perdu ! L'humour, y'en fallait si on ne voulait pas voir tout le quartier cramer. Faut que je me repère au son, y'a pas d'autre moyen.

    Je bifurque sur la gauche, là où les coups se faisait entendre plus fort, et je me stoppa quelques instants pour analyser la prochaine trajectoire. Je pense qu'en continuant tout droit puis vers... BORDEL ! Quel est le con à qui je dois offrir une paire de lunette ?! Un genou à terre je ruminai déjà dans ma barbe et rêvai d'offrir les pires tortures à ce débile ! Je me releva, doucement, puis pivota à la même vitesse pour faire face à l'aveugle, a peine le temps de le dévisager qu'il était en train de me poser tout un tas de questions incompréhensibles et pas un pardon. Ah je l'aimerai pas se type !


    " Nan mais mec ! Déjà, on dit bonjour, en suite, on dit pardon, après, j'suis pas une agence de tourisme, pour finir... Mais qu'est-ce que tu m'baves ? J'idolâtre personne, encore moins un mort. T'ouvres la bouche pour balancer des phrases insensés ou quelque fois ça veut dire quelque chose ? "

    J'époussetai mes vêtements empoussiérés par l'impact avec l'autre zigoto puis, observant mieux l'individu, je remarqua un détail sortant de l'ordinaire. Il avait des ailes, un ange ? Mais ça ne collait pas avec la vision que j'avais des ailes d'anges, j'voyais ça plutôt classe, imposantes, genre truc qui te donne envie de faire "WOUAAH Un ange !!". Celles ci au contraire, me faisaient plus délirer qu'autre chose. Toutes petites, toutes ridicule. Je ne peux pas m'en empêcher et j'éclate de rire.

    " Ah'ah'ah'ah'ah'ah T'es quand même pas un ange ? Ah'ah'ah'ah un angelot à vue d'oeil !! Tu peux voler avec ça ou elles servent juste de ventilo quand il fait chaud ? Ah'ah'ah'ah. "

    Je n'arrivai pas à m'arrêter, c'était irréel, ce devrait être interdit d'affubler quelqu'un de pareil chose. C'est grotesque. Respires Zeg', respires ! Je dois me ressaisir, mère faisait croisade contre les moqueries gratuites, elle serait ici je passerai un sale quart d'heure... mais elle n'avait pas vu l'animal. Ah'ah'ah'ah.
    Au bout de deux bonnes minutes, je réussi enfin à me calmer et à me redresser gentiment, les abdos encore endoloris par mon fou rire. Je fixai l'homme, le sourire toujours au lèvre, et détacha le ruban qui maintenait mes cheveux attachés, les laissant tomber jusqu'au milieu de mon dos.


    " Désolé hé'hé, première fois que je vois un ange... Et je m'attendais pas à ça ah'ah. Mais plus sérieusement, je viens d'arrivé dans se bled ressemblant plus à un labyrinthe qu'à une ville. Je viens seulement de trouver l'établissement que je cherche depuis quelques heures. "

    Pour le coup, si il voulait de l'aide niveau orientation et géographie, il était mal tombé. On est à North Blue, Luvneelgraad, dans le royaume de Luvneel, c'est tout ce que je pouvais dire sur ma situation dans l'espace temps. Je jette un coup d'oeil rapide à la ruelle histoire de garder en mémoire le trajet que je dois prendre pour me rendre à la forge. C'est là que me vint une idée pour ne pas mettre autant de temps au retour pour trouver l'auberge... Même si j'aurai du le faire genre 2h plus tôt. Je dégaina un de mes sabres et fit une marque sur un mur avec, au moins je saurai que cet endroit est celui de la naissance d'une idée de génie retardataire. Mieux vaut tard que jamais comme on dit.
    Rangeant mon katana dans son fourreau, je me tourne une nouvelle fois vers mon interlocuteur. Pour lui en revanche, j'avais beau chercher, pas moyen de trouver une solution pour l'aider.


    " Franchement l'ami... Je vois pas quoi te répondre, peut être que le forgeron où j'ai une livraison à prendre aurait une ou deux infos à te cracher. "
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    Mon Eneru... En plus d'être taillé comme un cure dent, efféminé au possible et relativement laid, ce mec était incroyablement désagréable! Il commence directement par s'énerver alors que c'est lui qui m'étais rentré dedans! Et c'est moi qui étais tombé au sol, alors franchement...voilà quoi! Il prétendait ne pas être un fan de Bierbiere... Haha, ouais et puis moi je suis un humain alors! Avec une dégaine pareille, c'était impossible. A moins que les humains aient naturellement des goûts de chiottes... Je fis un petit coup d'oeil rapide autour de moi pour étudier la façon de s'habiller des passants. Effectivement...

    -Bon, okay, tu as peut-être simplement une dégaine de... enfin bref, tu pourrais quand même en avoir entendu parler! Tu vis pas dans une grotte, si?

    Il me fixait avec intensité. C'était... franchement gênant! Je sentais une certaine perversion dans ses yeux. Difficile de lui en vouloir, il ne devait pas voir un aussi bel homme tous les jours, surtout pas un ange. Sa fascination pour ma personne était inconvenante ! Soudain, il se mit à éclater de rire... je sais pas pourquoi.

    -Ah'ah'ah'ah'ah'ah T'es quand même pas un ange ? Ah'ah'ah'ah un angelot à vue d'oeil !! Tu peux voler avec ça ou elles servent juste de ventilo quand il fait chaud ? Ah'ah'ah'ah.
    -...Voler? Tu m'as pris pour une mouette? Bien sûr que non je peux pas voler. Si tu te marres à chaque fois que tu vois quelqu'un qui ne peux pas voler, tu dois bien t'éclater dans ce monde d'humains.

    Mince alors... Ma première impression était vraiment la bonne, finalement. Je devrais toujours suivre mon instinct. Il fallait se rendre à l'évidence, j'étais tombé sur un gros débile, voilà tout. Mais être simple d'esprit n'a jamais empêché personne de se recevoir une grosse mandale dans la tronche.... Enfin pas de ma part en tout cas, héhé! Je posai ma main sur le manche de ma batte dans mon dos, mais il s'arrêta enfin. Il se détacha les cheveux et secoua la tête et je crus voir des paillettes scintiller dans ses cheveux qui bougeaient au ralenti. Un scintillement se fit entendre. C'était vraiment bizarre. En regardant sur le coté, je me rendis compte que ce bruit ne venait pas de ces cheveux mais d'un carillon d'une boutique à coté. Pas grave, l'effet était tout de même saisissant.

    Il dégaina son katana et avant que je puisse me saisir de mon arme pour me défendre, il tapa avec contre le mur avant de le ranger... Mes amis, on était tombé sur une bête de compétition... Une belle tête de vainqueur !

    -Tu fais quelque chose mercredi prochain? Nan rien, oublies!

    Il me proposait de demander à son forgeron pour savoir où je devais aller. Bof, après tout, j'avais pas grand chose à perdre. Je le suivis en silence, ne voulant surtout pas entamer une conversation avec cet individu. Il n'était pas méchant, mais bon... J'avais la méchante impression qu'il espérait plus qu'une amitié de moi et c'était vraiment pas mon trip. Ni les hommes, ni les humains. Il pouvait toujours s'accrocher. Nous arrivâmes à destination. "Le fer; c'est mieux". Tu parles d'une enseigne à la con! Un gros barbu s'entêtait à frapper de toutes ses forces avec un immense marteau sur une petite épée grande comme un cure-dent! Il suait à grosses gouttes et nous jeta un regard noir en nous appercevant. Je fis un pas en arrière et fit semblant de ne pas connaître l'autre tapette à coté de moi.
      Ce type était irrécupérable. Sans me donner de nom, ou autre information quelconque sur le mort et l’île où son décès eu lieu, il pensait que j’allais trouver comme par magie les réponses à tout ce qu’il demandait… Mort de rire.

      « Si tu m’expliquais déjà, si j’sais pas de quoi tu parles j’vais avoir du mal à te dire si j’en ai entendu parler ou pas. Grotte ou pas. »

      Est-ce que tous les anges sont comme lui ? Si c’est le cas, on n’a rien à leur envier. Surtout après ce qu’il venait de m’apprendre : ils ne savent pas voler… J’avais mal au cœur pour lui, le pauvre il n’avait pas de chance, avoir des ailes si minables et qui en prime ne lui apportaient aucun avantage.

      « En fait elles servent juste à te ridiculiser ?! T’es un peu comme une poule ou une autruche quoi. Vous êtes mal foutus vous les anges en vrai. En te voyant ça a carrément gâché ma vision classe que je me faisais de votre espèces. »

      Bah’ ouai quoi. Les hommes poissons, ok certain ont une sale tête de hareng, peuvent respirer sous l’eau, sont plus costauds etc… Les géants bah voilà quoi c’est géant, du coup j’me disais « Ange » sa nixamère, tu voles, t’es l’incarnation de la classe à l’état brut, tu fais des trucs de dingues… MÊME PAS !! T’es juste un type orgueilleux, désagréable, blondinet avec des ailes de poulets collées sur le dos. Enfin, on ne va pas juger sur ça, le pauvre doit déjà avoir une vie difficile. Par contre, il faudrait qu’il arrête de me reluquer comme ça derrière ses lunettes de soleil, c’est malsain.

      Du coup, il m’accompagna quand même jusqu’à la forge que j’avais eu du mal à trouver, a peu prêt deux heures que j’étais partit de la taverne et le vieux devait surement se demander si je ne lui avais pas fais faux bond. Désolé vieil homme je fais de mon mieux ! Une fois devant l’établissement, j’eu du mal à retenir un ricanement en apercevant l’originalité de l’enseigne, à le voir, l’angelot dû avoir la même pensé. J’attends que le forgeron s’arrête de frapper sur son enclume puis l’interpelle gardant mes mains posées sur mon obi.


      « Yosh patron !!

      - Hum ?! Salut.

      - Le papy de la taverne « Une biture et un lit » qui m’envoie, j’suis chargé d’lui ramener son bois.

      - C’est pas trop tôt, je t’attends depuis deux heures.

      - Ouai j’sais, quelques couilles sur le trajet.

      - Je vois. M’enfin, la charrette et là, essaye de lui apporter avant l’hiver prochain sinon on va le retrouver geler derrière son comptoir le vieux Gildas.

      - J’avoue que ça serait assez con. Remarque, une taverne tenue par un homme glaçon ça ramènerai du client. D’ailleurs en parlant de touriste, j’en ai un beau spécimen perdu là. »


      Je désignai du pouce la poule au cheveux dorés et me décala d’un pas pour le laisser faire son spectacle. C’est ce moment que choisi Melody pour réapparaitre et se jucher sur mon épaule, fixant tour à tour James et moi, pour finir par me demander en langage des signes.

      *C’est quoi ce truc que tu nous a encore ramené ! Je t’ai déjà dis d’arrêter de ramasser tout les animaux abandonnés qui traine dans le caniveau.*

      Je fis signe de m’excuser au prêt de l’ange et du forgeron pour en suite aller m’isoler derrière la charrette de bois et inévitablement partir dans un fou rire sans fin.
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      Pourquoi je suivais ce type là ? Je sentais bien que les gens autour de nous me jetaient des regards intrigués. On a pas idée de se tenir à coté d’un mec aussi… aussi bizarres ! Plusieurs femmes passèrent en pouffant à la vue de l’espèce de robe qu’il portait. Je fis un pas encore sur le coté pour bien montrer que je n’étais pas spécialement son ami, voire même que je ne le connaissais pas. Au bout d’un moment, une bestiole vint se poser sur son épaule et ils partirent derrière un coin de rue. Bon, au moins, j’étais débarrassé de ce spécimen.

      Je m’approchai du forgeron. Il leva les yeux et regarda tour à tour mes ailes et mon visage. Encore un abruti qui ne connaissait pas les anges. Je fis semblant de ne pas le remarquer, claquai des doigts devant son visage et lui demandai.

      -Bonjour, vilain tapeur de métal ! Saurais-tu le nom de l’île où le chanteur préféré de l’autre tapette qui vient de te parler est mort le mois dernier ?
      -Hum ? A ouais ! Justine Bierbiere ? Ouais, j’en ai entendu parler. Ba justement, il me semble que c’est le vieux Gildas qui m’en a parlé. Il pourra sûrement t’aider.
      -Gildas ? C’est qui ça ?
      -Ben c’est celui que l’autre fan de Bierbiere doit rejoindre avec ce bois.

      Putain… Il fallait que je retrouve ce gars ! Mais j’en avais vraiment pas envie ! Dur, dur, mais pas le choix. J’allais devoir faire semblant de ne pas éprouver le moindre mépris envers cette petite fiotte d’humain. Ça allait pas être évident, mais pour le coup, j’allais faire un petit effort. Je me mis à marcher en direction de l’angle où il avait disparu.

      Il était encore là, à se bidonner comme un abruti avec sa bestiole bizarre. Autant celle de Sören était mignonne et douce, autant la sienne était vraiment très, très moche. Ha oui, c’est vrai, il fallait faire croire qu’il m’était sympathique. Je m’approchais de lui et lui mis une grande claque dans le dos.

      -Hey ! Ben alors, viens pas là, toi ! T’as du bois à ramener à ce bon vieux Gildas ! Je t’aiderais si tu veux. C’est quoi ton nom, au fait ? Moi c’est James !

      C’était vraiment pas évident d’être sympa. J’avais pas l’habitude. Mais avec lui, c’était encore pire. Tout mon être voulait le frapper, mais j’avais besoin de lui. Ce Gildas était ma première piste depuis que j’étais arrivé et il fallait absolument que je lui parle. C’était d’ailleurs étonnant de voir comment ce type me débectait sans raison particulière. C’était physique et presque maladif.
        C'était une énorme blague hein ?! Il allait pas sérieusement me suivre encore toute la journée ? Putain, jamais de bol moi, fallait que j'tombe sur le type le plus naze de toutes les Blues. Et même pas humain... A croire que j'attire les trucs surnaturels. Mélo ne voulait pas être accompagné par "cette chose", elle continuai d'affirmer qu'on avait nullement besoin de piaf dans notre groupe et qu'on se débrouillerai beaucoup mieux sans. Dans un échange de signe plus complexe les uns que les autres, nous terminions notre entretien au sujet du blondinet.

        " Mouai, bon ok, vas pour cette fois. Appelles moi Zegaï. De Shimotsuki. "

        Bien que je doute que la blonde sache où se trouvait Shimotsuki, j'avais espéré que pour le coup il comprenne pourquoi j'étais si différent des gens d'ici et pourquoi je courrai partout à la recherche d'aide à donner et de berry et lit à gagner.

        " Elle c'est Mélo, mais elle veut pas faire ta connaissance, une sauvage. Lâche mon oreille saloperie ! "

        Repoussant les assauts dentaires de la petite fée, je soulevai à présent les deux barres d'attelage. J'en avais ma claque, je voulais rentrer, obligé de trimbaler le spécimen à la toison d'or à l'autre bout de la ville. Chaque fois que mes yeux tombaient sur lui, l'envie de lui faire avaler ses lunettes de soleil à la con et de lui arracher les ailes comme à une vulgaire mouche parcourait tout mon être. Lisant dans mes pensées, Melody voulait mettre le plan à exécution mais qui sait... Ce type sert peut être vraiment à quelque chose.
        Tirant pour faire avancer la chariote, je repris le chemin du retour sans attendre simplet et lançant à mon interlocuteur.


        " J'vais t'amener vers ce vieux fou, par contre j'espère que tu aimes marcher. On va à l'autre bout de la ville... "

        Sans vraiment attendre de réponse, je continuai d'avancer tel le boeuf tractant sa charrue à travers la foule a demi ébahie devant "l'exploit" d'un homme promenant le triple de son poids et de la structure très spécial de notre équipe... Un ange, une fée et un humain, manque plus que le géant et l'homme poisson et on pourrait ouvrir un cirque.

        On arrivait au centre de la cité, sur la grande place, et l'ange venait de me demander pour la vingtième fois "Quand qu'on arrive ?" et pour la vingtième fois je lui expliquai gentiment que nous y serions bientôt et que le nombre de fois qu'il le demandera serait le nombre de coup de sabre que je lui enfilerai dans la tronche. Avec une masse piaillait Melody, avec une masse...


        " Une p'tite pièce pour ...

        - Jé soué pas d'ici pas comprendre vous.

        - Be-rry !

        - Pas comprendre.

        - Argent ?

        - T'es bouché du con, j'parle pas ta langue, j'ai pas d'argent et même si j'en avais je te répondrai la même chose: Vas te faire voir chez les Révo !

        - Bon, on va faire autrement. Votre blé si vous voulez pas crever.

        - J't'expliques pas la journée pourrie ! T'es venu seul pour nous dire ça ? "


        J'avais rarement vu un cas pareil, j'pensai qu'avec l'ange on battait des records mais là... Je fixai mes "compagnons", bien qu'un seul en soit vraiment un, et haussa les épaules. Dans un "Allez dégages" je poussai de l'épaule le raquetteur en herbe et continuai d'avancer avec ma charrette.
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        " Mouai, bon ok, vas pour cette fois. Appelles moi Zegaï. De Shimotsuki. "

        The gay ? Sérieusement, il s’appelait comme ça ? Ca expliquait pas mal de chose, mais je ne fis aucun commentaire. Il me présenta aussi une sorte de grosse mouche qui lui tournait autour depuis le début. Un vrai malade celui-là. Zen… C’était qu’un mauvais moment à passer. Je prenais mon information et je me barrai sans jamais le revoir. Ca, c’était une certitude. Je ne fréquenterai plus jamais cette fiotte de toute ma vie, de près ou de loin ! Je fis donc un léger sourire et nous nous mîmes en route vers son vieux schnock amateur de bois. Je marchais tout de même quelques pas en retrait pour éviter que les passants ne pensent que j’étais avec lui. Même si c’était le cas, j’avais une réputation à entretenir.

        Pour ce qui était son île d’origine, s’il s’imaginait un seul instant que je pouvais situer son Shimomachin sur une carte, il avait pas tout pigé. Je ne savais même pas où j’étais en ce moment, alors les autres îles, c’était même pas la peine d’y penser. Le chemin était long et chiant, rien que d’avoir ce mec en robe dans mon champ de vision me dérangeait au plus haut point. Vivement qu’on arrive qu’il me dise où était mon île de destination pour que je me tire en vitesse. J’avais beau lui demander plusieurs fois, il n’était pas foutu de me donner un temps de parcours restant. J’en avais maaaaaarre !!!! Un clodo s’approcha de nous pour nous demander de l’argent. Zegaï l’envoya chier aussi bien que je ne l’aurais fait moi-même. Mais le mendiant se mit à montrer les dents et à menacer de représailles.

        -Hahaha ! Tu crois qu’on va se mettre à trembler devant un clochard tout seul ? Allez, files avant que je ne m’énerve.

        Le mec siffla fort entre ses dents et une bonne vingtaine de gaillards débaroulèrent de tous les coins de rue. Ils étaient armés de dagues, de masse en bois, de planches cloutées… Une bonne grosse équipe de méchants pauvres, quoi. Je poussai Zegaï dans le dos pour qu’il se retrouve au milieu d’eux. Après tout, c’était bien lui qui prétendait manier son sabre et avoir envie de frapper.

        Je fis mine de m’en aller en sifflotant, ne voulant pas être pris dans cette bagarre quine me concernait finalement pas. Mais un type énorme apparu alors et me bloqua littéralement le passage. Il était si grand qu’il passait tout juste dans la largeur de la ruelle. Mais surtout, il était mégaflippant !!! Son visage était blanc avec des symboles noirs horribles. Ses vêtements étaient décorés de clous et il portait un instrument métallique hideux. Il le frappa et un grincement terrifiant et assourdissant en sortit.

        -Hola, hola, hola ! Tu ne vas pas nous quitter aussi vite. J’ai du traverser toute une mer pour te retrouver. Vois-tu, mon boss n’aime pas qu’on s’en prenne à ses lieutenants. Tu n’aurais pas du t’en prendre à Moïse. Tu as mis le doigt dans un engrenage dont tu n’as pas idée.

        Une grande langue sortit d’entre ses dents pour lécher sa lèvre supérieure. Il fit un nouveau mouvement et le son qui en sortit me vrilla tout simplement les tympans. Je fus obligé de tomber à genoux tant la douleur était forte. Un pote de Moïse Zath ? Là, on était vraiment dans la grosse, grosse merde…
          Bordel, y'a un congrès de connard ici ?! Oh ! Pas l'temps d'réfléchir que j'suis déjà dans la mêlée et qu'un type cherche déjà à m'écraser sa batte cloutée sur le coin d'la gueule. Sûrement qu'à cause du blondin ces cons ont crus que j'engageais l'combat. Pas grave, ça me défoulera tout en évitant de tuer l'angelot. Du coup, par pur réflexe, j'dégaine et rengaine mon sabre. L'mec l'a pas vu venir, tu m'étonnes, et son bâton tombe en rondelle. P'tit joueur ! En voilà deux autres, décidément pas le temps d'respirer... Non j'déconne c'est du menu fretin. J'me décale sur la droite, j'balaye le premier qui s'éclate comme une daube, j'tends le bras gauche et attrape le deuxième à la gorge pour finir par l'écraser contre son pote au sol.

          Pis qu'est-ce que j'vois à ce moment là ? L'autre débile qui s'barre dans l'autre sens... Lâche en plus d'être moche et croisé avec une poule. Tss, il va voir. J'lève mon poing en arrière pour cueillir, en plein visage, le fou qui pensait m'avoir par surprise pendant que j'zieutai l'ange.


          " Hey toi, viens là. "

          Que j'balance à un des brigands de secondes zones. L'bonhomme est bien éduqué et il s'avance vers moi les dagues au clair, voulant plus m'tailler en pièce que tailler une bavette. Bof, il est lent malgré l'fait qu'il combatte avec une arme légère. J'refais la même qu'à son pote, j'me décale pour le laisser passer puis j'pose mes deux pognes sur ses épaules. Quand t'es un nain et qu'un mec de deux mètres t'empoigne, tu fais pas l'fier et lui là, il savait qu'il allait lui arriver une merde.

          " REFLEXE ! "

          J'me met à tourner, tourner, tourner, l'bandit décolle du sol et tourne, tourne, tourne. Pis j'le lâche, comme ça, droit sur le chasseur de prime. Ouai, déjà à l'époque on pouvait pas s'en empêcher. L'type il vole bien. Hein ? Ah l'enfoiré ! Il se baisse ! Euh... J'ai raté quoi là ?

          " Mec, t'es qui ? J'ai pas dit que j'ferai visiter la ville à tout les débiles qui croisent ma route. "

          L'bonhomme en question avait juste reculé sous l'coup, son sous fifre en revanche avait morflé. J'sais pas c'est quoi ces fringues tout cloutés mais, sur ma tête qu'il l'a pas aimé l'homme volant. Étalé comme une loque au pied d'son chef.

          " Oh, un ami ? Comme c'est marrant, tu t'en prends au mien, j'vais m'faire un plaisir d'écraser les tiens !

          - J'suis pas pote avec ce connard !

          - Connard toi même !

          - Va crever !

          - Aaaaah putain ! "


          On s'balance une droite, on s'touche, on pose un genoux à terre. L'enfoiré à pensé comme moi, nique ! J'vais me le faire ! On se relève et on s'colle front à front, on montre les dents.

          " Dites, j'vous dérange ?!

          - Ouai repasses plus tard.

          - On t'enverras un pigeon voyageur.

          - Bon. "


          Qu'est-ce qui fout lui avec sa guitare ? Oh putain mes oreilles. J'perd l'équilibre, mes tympans vrillent, l'James aussi. Encore une fois on pose genoux à terre mais j'suis plus balèze que s'con d'ange. Par fierté, j'résiste et m'relève de quelques centimètres, histoire d'être "plus debout" que lui. Putain j'y crois pas ! Il en fait de même. On devait être beau, là au milieu d'la rue, à jouer à qui a la plus longue en s'tenant les esgourdes. Si j'veux la peau de s'blondinet, vas falloir qu'on éclate ce musicien de mes deux et ces potes. Même si pour ces derniers, y'avait pas trop de soucis à ce faire.

          La "musique" cesse, j'revis ! Jamais  vu quelqu'un jouer aussi mal. Melody s'en est même planquée mais j'sais qu'elle est là, elle attend l'bon moment pour intervenir, trouver une idée sympa qui nous aidera à fumer ce connard... En attendant on allait devoir jouer des poings contre  s't'animal.


          " J'sais pas qui t'es, ni ce que tu veux... Mais t'es pas tomber l'bon jour. "

          J'dégaine mes sabres et m'met en position. Je l'attend s'connard !
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          Arghhh j’aurais été incapable de définir ce qui me foutait le plus les nerfs ! M’être fait rattraper par un pote de Moïse Zath bien décidé à me faire la peau ? Cette « musique » de merde que seul un humain pourrait être capable de chier ? Ou bien la présence de cet INSUPPORTABLE personnage à mes cotés pour seul compagnon de combat ? Mais pourquoi je me posai encore la question ? C’était la dernière proposition bien entendu ! Cette tarlouse en robe me sortait littéralement par les yeux ! Avec sa petite fée qui l’accompagnait partout. Houuuu comme c’est trognon ! Nan, mais franchement, qu’est ce que j’avais fait pour mériter de me retrouver dans la même situation que lui ! Tant pis pour mon info, j’allais lui défoncer la tronche !

          Il venait juste d’énerver encore plus cette grosse brutasse cloutées en lui balançant un de ses gars sur la tronche ! Comme si c’était le moment ! Moïse Zath était plutôt balèze dans son domaine, alors lui, je ne voulais même pas imaginer. Vu sa carrure, son domaine n’était pas l’arnaque mais l’avoine dans la tronche. Mais il était hors de question que je passe pour un couard devant cette tronche de cake ! Je me relevais en grimaçant, résistant comme je le pouvais aux accords désastreux du métalleux.

          -Si tu crois que tu me fais peur ! Je vais t’éclater la gueule tout seul ! J’ai pas besoin d’un minable pour me venir en aide. J’ai niqué ton pote, il va t’arriver la même chose mon gars !

          J’étais pris d’une rage folle ! Je sentais tous mes muscles se contracter, mes doigts se resserrèrent sur le manche de ma batte au point d’y creuser la marque de ma main. Je ressentais le besoin de montrer à cet avorton que j’étais le meilleur et que son aide était superflue. Il était prié de dégager et de ne plus jamais revenir dans ma vie ! Rien que le recroiser n’était pas une option ! Je sautai et infligeai un violent coup de batte à la mâchoire du colosse. Sa tête partit sur le côté mais il ne bougea pas. Il remit sa tête droite et s’essuya les lèvres de la goutte de sang qui y perlait.

          -C’est tout ce que t’as ? Petit rigolo, je vais te montrer ce qu’est une frappe !

          Joignant le geste à la parole, il se saisit de sa guitare par le manche et décocha un coup titanesque. Instinctivement, je me plaçai devant Zegaï et me baissai au dernier moment. L’instrument le frappa de plein fouet avant de finir par se planter dans un mur de pierre, arrachant une bonne partie de l’édifice avec lui. Le corps du mec en robe vola et alla passer à travers une fenêtre dans le bâtiment proche. HAHAHA ! Dans ta gueule ! Retenant un fou rire,  je me retournai juste à temps pour voire six cordes à quelques centimètres de mes yeux. L’instant d’après, mon nez se fractura et je fis un vol plané à l’autre bout de la rue. J’atterris dans une charrette contenant de la paille. Qu’est ce qu’elle foutait là ? Aucune idée, mais j’étais bien content !

          -Putain, enfoiré ! Tu m’as explosé le nez !
          -Et ce n’est qu’un début. Je vais bientôt te fracturer chaque os du corps avant de t’achever !

          Je me redressai et saisis ma cartouchière. Il allait voir celui-là ! Rafale de balle à toute vitesse ! La puissance et la vitesse des frappes étaient tout à fait exceptionnelles. J’étais remonté à bloc ! L’homme en encaissa une bonne dizaine avant de faire un accord sur sa gratte qui envoya une onde sonore qui repoussa mes balles. Merde… J’étais pas sorti du sable…
            Oh putain le mal de crâne... J'sais plus où j'suis là... Pourquoi y'a plus de ciel ? Et pourquoi y'a des murs partout ? Et pourquoi que j'suis coupé de partout ? Et pourquoi j'vois des étoiles partout ?! Et c'est qui ces types ?

            " Vous voulez ma photo bande de trou d'balle ? "


            Une famille tout à fait ordinaire me fixait, là, comme des cons, tous autour de moi. J'me relève et remarque que j'me trouvais en plein milieu de ce qui était une table quelques minutes avant, avant que j'passe par cette fenêtre, avant que j'rencontre ce ... mais oui ! Tout m'revient ! Enfoiré d'piaf de merde ! C'est cet aimant à excrément la cause de tout ce merdier. J'entends l'gamin qui demande à sa mère ce que c'est un trou d'balle, pis un aimant à excrément... Ah, j'ai dû penser à voix haute... Pas grave, il en entendra d'autre le mome.
            J'laisse quelques berrys dans la main du père et je repars par où j'suis venu, la fenêtre. Je l'enjambe facilement mais j'ai encore la tête qui tourne un peu, j'ai même l'impression que ma mâchoire va se décrocher. Bonjour la journée quoi. J'observe vite fait les alentours et j'vois ce pigeon de Fermal s'amuser à la baballe avec cet enfoiré en tenue d'cuir. Des barres de rire !

            " Laisses faire les pros du con. "

            J'fonce en zig zag vers l'ennemi, à quelques mètres de lui j'bondis et j'cogne comme une brute de mes deux katanas vers le haut d'son crâne. L'fumier lève sa gratte au dessus d'sa tête, sa garde et appuyée, il fléchit un peu les genoux sous l'poids mais c'est tout. Sans réfléchir plus, j'pousse sur mes bras pour passer derrière lui puis, de dos, j'décoche un revers vers ses omoplates. Putain, il rejoue de sa merde... Les ondes font vibrer mon katana et j'arrive plus à avancer mon bras, comme si quelque chose m'empêchait de frapper. Mais bon sang ! C'est quoi ce mec !

            * Hey, dis voir, toi là ! T'as pas fini d'faire écouter de la musique de merde à mon fils chéri ! Je l'ai habitué de puis tout petit à entendre de douce et belle mélodie qu'aucun être humain est capable de jouer au monde ! Alors s'te plait, gâche pas 25 ans d'éducation ! D'ailleurs... Tiens ! *

            T'y crois toi ? Moi j'ai du mal. Melody était planté là, comme une fleur, devant l'visage du pas beau qui comprenait ni ce qu'était cette créature, ni d'où elle sortait... En revanche il a vite compris que même petite, quand Melo te plante ses deux mains dans les yeux, tu pleures.
            Toujours au top la maman ! Du coup, ça augmentait son nombre de fois où elle me sortait du pétrin, on devait être à mille, environs.

            * Et puis vous les deux glands, bouchez vous les oreilles avec ça au lieu d'agir comme deux débiles profonds. Si vous vous tenez les oreilles, vous tapez avec quoi ? Les dents ?! *


            Elle nous lança à chacun des espèces de boule quies, perso, j'm'empresse de me les coller dans les oreilles, jamais trop aimé la contre dire dans ces moments, t'façon à chaque fois que tu dis l'inverse, tu peux être sûr qu'à la fin elle aura raison.

            " OUAI C'EST MIEUX LA !

            - QUOI ??

            - COMMENT ? MAIS VAS TE FAIRE FOUTRE !!

            - RÉPÈTES CONNARD !!

            - QU'EST-CE QUE T'AS DIS!?!

            - OH LES DEMEURES ! "


            Agacé par notre attitude, pis sûrement parce qu'on c'était coupé de manière auditive du monde, le clouté voulu nous réécraser son instrument dans la tête mais ce coup ci, on a levé les deux en même temps nos armes et l'Kiss fut choqué. Ouai, là, aucun effet. On bloquait peper sa guitare, chacun d'une main, genre classe quoi.

            " Tu permets, on parle.

            - Et on aime pas les malpolis."


            Et voilà deux front kick pour le prix d'un dans les abdos du musicien du dimanche. Là aussi c'était pas la même, ce fût à son tour de voler dans la rue. Pas d'raison, ici c'est chacun son tour, pas d'jaloux.
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            C’était vraiment mal barré. Ce mec pouvait repousser mes balles et mes attaques en provoquant des ondes sonores terribles. Surtout les basses. Cette sensation que tout ton corps vibre depuis l’intérieur et va tomber en miette. C’était vraiment une sensation désagréable. La tafiolle n’eut pas plus de chance avec son katana. A peine s’était-il approché de lui que la lame s’était mise à trembler de plus en plus fort jusqu’à ce qu’il soit obligé de reculer parce que son bras lui faisait trop mal. Ouhhh le pauvre petit qui a trop mal au bras ! Nan mais franchement, je ne méritais pas un véritable combattant à mes cotés ? Etais-je vraiment obligé de suivre ce mec qui comptait sur sa petite bebette pour le sortir de la merde ?  

            Sa grosse mouche papillonnait autour de nous et nous jeta des petites boules molles. Une dans chaque oreille et les sons nous paraissaient très atténués. Cool, on allait peut-être pouvoir supporter cet infernal boucan. Mais cela ne changeait rien à ses ondes qui nous empêchaient d’avancer vers lui. C’était une demi-bonne idée. Mais l’autre ne trouva rien de mieux à faire que de profiter de cette légère surdité pour m’insulter ! Un vrai gosse !

            - OUAIS C'EST MIEUX LA !
            - QUOI ??
            - COMMENT ? MAIS VAS TE FAIRE FOUTRE !!
            - RÉPÈTES CONNARD !!
            - QU'EST-CE QUE T'AS DIS!?!

            Mais nous ne pûmes poursuivre notre engueulade parce que le gothique essaya de nous écraser sa guitare sur le coin de la gueule. D’un même geste, nous levâmes nos armes pour le bloquer. Mais cela aurait été pareil si j’avais été seul. J’avais pas besoin de ce boulet ! Pour lui montrer, je mis un grand coup de pied dans le ventre du colosse, mais à mon grand regret, l’autre fit de même. Je devais absolument être celui qui porterait le coup de grâce. Je n’allais pas laisser à cette chiure l’honneur de porter le dernier coup !

            Je fonçai vers le KKK avant même que celui-ci n’ait touché le sol. Je vis ce gros balourd s’exploser contre un mur en pierre en le faisant voler en éclat au passage. De nombreuses brisques volèrent dans tous les sens. Je sautai, batte au dessus de moi, prêt à lui faire exploser le crâne avant qu’il n’ait eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait. La poussière et les gravats m’empêchaient de le visualiser mais il était forcément quelque part là dedans. J’abattis mon arme et sentit quelque chose qui la bloqua. J’avais beau forcer, impossible de frapper. Un son lourd et vrombissant se mit à monter. Une sorte de bourdonnement très bas. L’intensité se mit à augmenter. Tous mon corps se mit à vibrer, ma batte bougeait dans tous les sens.

            -Mais qu’est ce que…

            Le son augmenta d’un seul coup et je fus projeté au loin ainsi que des morceaux de pierre. L’enfoiré se releva en faisant danser ses doigts sur le manche de sa guitare. Les notes sortaient et se matérialisaient autour de lui. On pouvait voir une sorte de bulle se former autour de lui et parfois, quelques petites lueurs partaient dans notre direction. Il ne me fallut pas longtemps pour comprendre comment marchait cette technique. Je hurlais en direction de Zegaï.

            -Les notes basses le protègent ! Les notes aiguës nous attaquent ! Je suis certain qu’on peut essayer de chopper le rythme pour l’atteindre.