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Bonjour les emmerdes.

Un champs d'herbe si long que les deux hommes postés à l’extrémité en voient à peine le bout. Le premier, debout, aussi stoïque qu'une statue et dépassant l'autre de plusieurs tête ne semble qu'attendre le deuxième. Une longue vue aux bras, l'oeil fixé sur la grande bâtisse au milieu des pâtures, le second lance parfois quelques informations. Le cigare fumant au coin des lèvres, le géant note chaque donnée dans sa mémoire le plus scrupuleusement possible. Plus imposant, plus gros, plus laid que l'autre, il suffit d'un simple regard pour se rendre compte de l’étrangeté du premier personnage. Presque un homme sans en être un malgré son magnifique costume et ses airs de businessman. Parfois un individu sort de la maison. Une immense bâtisse blanche surplombant la colline, avec une toute aussi grande piscine. Un gout de richesse au milieu d'un nul part. Lorsqu'ils voient quelqu'un en apparaître, les deux hommes tentent alors de se cacher derrière un arbre, un buisson, le temps que le calme revienne. Tout en continuant à épier de leurs longues vues. Puis ils recommencent ainsi, jusqu'à ce que la nuit vienne.

Et le lendemain, ils reviennent. Inlassablement.

Les jours passent ainsi sans qu'aucune autre pause qu'un minuscule repas, qu'un thé ou qu'un passage rapide dans la forêt avoisinante ne vienne rompre la routine s'installant. A chaque fin de journée, lorsque la lune commence peu à peu à apparaître, le géant à la gueule sale sort un grand carnet de sa poche, y note quelques informations puis renferme le fameux livret dans la poche intérieur de son veston. Le cigare finit de fumer, les étoiles apparaissent et ils partent dormir quelque part. Non loin, dans une auberge pourrie à se cacher des questionnements, à fuir la population pour ne pas se faire remarquer.

Mais un soir, ce qu'ils craignent arrive. Tranquillement installés au fond du salon, à faire chauffer leurs dos humides et à se brûler la gorge avec un thé bouillant, ils voient apparaître une gueule qu'ils ne voulaient pas voir apparaître. L'un des hommes de la villa. Il cogne dans la porte comme un mal propre. Il avance vite, vers les deux hommes. C'est eux qu'il cherchait. Alors le géant renifle bruyamment et pose son thé. Le plus petit perd sa main sous la table, à sa ceinture. Les trois énergumènes s'observent. Sans un mot. En chien de faïence. Puis les premiers mots pètent le silence.

_Vous voulez quoi à nous observer?

Les regards se perdent. Les armes sont prêtes à être sortis.

_Hmm... Je ne vois pas de quoi vous parlez.
_Joue pas au con avec moi. Ca fait deux semaines que vous nous observez.

Le géant avance alors lentement sa main vers son veston. Lentement pour ne pas effrayer l'inconnu qui pointe déjà son arme vers lui. Mais ce n'est que son carnet que le monstre sort. Il feuillette les pages lentement, comme plongé dans la lecture, à la recherche d'une chose. Puis il la trouve. Regarde l'homme, et replonge dans son livre. Il lit sans même relever la tête vers son interlocuteur, s'aidant de son énorme doigt pour relire les lignes.

_Hmm... Johny Trash. 42 ans. Coupe militaire. Toujours paré d'un veston caqui. Barbe grise de trois jours. Très bon tireur. Dangereux, à ne pas défier. Ancien marine gradé qui a pris sa retraite il y a deux ans pour devenir agent de sécurité.
_J'suis censé comprendre quoi? Que vous m'connaissez? Tu cherches quoi le Monstre?
_Hmm... Oui on vous connait Monsieur Trash. Mais laissez moi finir. Le géant rebaisse sa tête pour replonger dans ses lignes. Père de deux enfants. Santi et Coomey. 3 et 5 ans. Troisième porte à gauche après l'escalier. Maison sans surveillance. 3 hommes près à agir. Intervention en moins de cinq minutes possible.

Le géant relève les yeux, plongeant son regard sans sentiment dans celui de son interlocuteur. Celui là même, qui commence peu à peu à trembler de colère, le visage grimaçant mais l'arme toujours aussi droite, stoïque.

_Vous comprenez Monsieur Trash? Vous allez dire à votre patron que l'on était là pour acquérir ses terres et que l'on vérifiait la possibilité financière de notre projet avant de vous faire une offre. Bien sûr ces terres ne sont pas à vendre. Alors la discussion est close et vous pouvez rentrer chez vous.

Le cigare fume. L'horloge fait tic tac. Le journal du vieillard au comptoir se tourne. Et au milieu, le silence fait pleurer les coeurs.
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La pièce est montée et chaque rouage est en place. Le garde part, les bras chargés d'une mallette sentant les billets verts. Le grand monstre peut enfin respirer car le jour J avance à grands pas. Lui et son collègue espèrent que les menaces et la mallette suffiront à faire taire le curieux. Ils n'ont plus que ça. L'espoir.

L'histoire a commencé bien plus tôt. Dans un endroit où le nom d'Ishii Môsh est inconnu. Où les banquiers ne les craignent pas, lui et ses acolytes. Là où ils n'avaient jamais mis les pieds. A Bliss, sur la mer du Sud.

___________

Ça a commencé par une partie de poker. Le gagnant gagnait le droit à un tour sur East, au tournoi où les plus grands joueurs des 4 mers pourraient montrer leurs talents. Alors Ishii a joué, il a vu un enfant. Pas plus grand qu'un sac de pommes, pas plus costaud qu'une femme. Les apparences sont souvent trompeuses mais malgré son expérience le Monstre ne s'est pas méfié. Les cartes ont glissé. Les tours ont passé. Et le gamin a commencé sa grande soirée de chance. Les As tombaient entre ses doigts, les couleurs filaient devant ses yeux. Les Brelans passaient les uns après les autres.

Et l'enfant a gagné.

Tout heureux qu'il était en rentrant chez le sûrement chez lui, il n'a pas vu le Monstre avancer derrière. Il n'a pas vu la cagoule. Il aurait dû. Peut être. Le géant l'a assommé. D'un grand coup de matraque sur le crâne, il l'a porté sur ses larges épaules avant de le réveiller par un seau d'eau. Les mains attachées, le pieds dans une pièce qu'il ne connaissait pas, le gamin faisait pas trop le fier. Il se demandait ce qu'il avait pû bien faire. Alors le Monstre a parlé. D'une voix étrangement calme, douce malgré la gravité de son ton.

_Hmm... Navré d'avoir du t'assommer. J'ai préféré ne pas prendre de risque. Les gens ont tendance à courir lorsqu'ils me voient. Mais ne crains rien. Tu vas bientôt sortir d'ici. Libre et en bonne santé.

Le monstre a alors expliqué le plan. Son plan. Le gosse a presque souri à la fin et Ishii a compris. Il a compris qu'il n'avait pas affaire à n’importe qui. Mais c'était déjà trop tard.

___________


Ce soir est le grand soir. Celui où The Big Poker Tour commence. Alors Ishii sort de l'auberge, son acolyte l'accompagne. La fraîcheur de fin d'après midi vient se glisser dans le costume de soi du Monstre. Les fines gouttes de pluie perlent sur son immense crane et peu à peu les lumières du bourg s'allument avec la fumée des cheminées. Les deux hommes pressent le pas sur l'allée principale pour entrer quelques centaines de mètres plus loin dans une autre auberge. Plus grande. Plus riche. De grands tapis brodés ont remplacé la terre battue. L'odeur de tabac et d'alcool est remplacée par celle de la nourriture d’excellence. Du risotto fumant et du parfum.

Les escaliers se montent tandis que le plus petit des deux hommes ne peut s'empêcher une réflexion.

_J’espère qu'il n'a pas encore fait le con. J'ai trop entendu de gens se plaindre de vols ces derniers jours...

Le monstre répond par un « Hmm » et vient toquer à l'une des portes. Ca s'ouvre. Une petite tête dépasse de l’entrebâillement.

_Hmm... C'est l'heure. Tu te souviens de ce que tu dois faire ? Tu as mis la bonne veste ?

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Alors que je rentrais tranquillement à la maison, après avoir dépouiller des personnes n'ayant de joueur que le nom, tout en réfléchissant à la manière dont j'allais me vanter de ma performance une fois à la taverne, je me suis mis à sentir comme une présence derrière moi, je me suis retourné une fois... rien, j'ai donc repris mon chemin, mais je ressentais encore cette espèce de présence derrière moi ; là deux choix s'offraient à moi : sprinter jusqu'à la taverne tel un lâche ou bien se retourner encore une fois. Je me suis retourné et j'ai fait le mauvais choix...

. Enfin bref,je me suis réveillé quelques heures après, enfin c'est plutôt le seau d'eau que m'a envoyé mon agresseur qui m'a réveillé mais bon au final ça revient au même. Et là devant moi se trouvait un truc, peut être un humain, peut être un animal, peut être un épouvantail, tout ce que je sais c'est que c’était affreux. Au final ce truc était probablement un homme poisson, mon frère m'avait raconté que c’était des monstres barbares qui aimait le sang, la violence et qui avait pour passe-temps de joueur au curling avec les têtes de leurs victimes. Autant dire que face à ce truc j’étais recroquevillé contre le mur, priant pour que n'importe qui ou quoi me sauve la vie. Alors que je paranoïais le monstre s'est approché et s'est mis à parler, il m'a expliqué de sa grosse voie qu'aucun mal ne me seras fait si je jouais le jeu, qu'il allait me loger, me nourrir et m'habiller en échange je devrais juste lui obéir et participer au BPT le fameux tournois de poker de Loguetown. Le BPT ou Big Poker tour était un tournoi assez réputé donc le remporter me ferait gagner un vrai ptit pactole ainsi une grande renommée dans le monde du poker. Pendant un moment j'ai voulu lui demander pourquoi il n'y participait pas lui même, mais en voyant la tronche du bestiaux j'ai compris que la meilleur solution consistait à garder mes questions pour moi-même, j'ai pas envie de questionner les poissons, je tiens trop à ma vie.

Enfin bref une fois la traversée accomplie, Ishii, oui le monstre s'appelait Ishii j'avais plutôt imaginé un nom comme Destructor ou Albator bref un truc qui fait bien flipper, un nom à son image quoi, fin' bref il m'a laissé dans une auberge plutôt bien coté avec du personnel bien propre sur lui, 'fin bref, après m'avoir déposé à l'auberge il m'a donné une espèce de lettre m'expliquant ce que j'aurais à faire avant son retour, puis il est parti. Une fois arrivé dans ma chambre j'ai eu le réflexe que tout jeune aurait en rentrant dans une chambre d’hôtel tout frais payé, j'ai pillé le minibar, dévaliser le room service et regarder l'escargo-vidéo payant... Enfin bref une fois tout les films regardés, le minibar pillé et l'estomac blindé je me suis allé faire ce qu'Ishii m'avait demandé. En suivant le grossier plan qu'il m'avait fait je me suis retrouvé dans une animalerie, c’était un vieux bâtiment miteux, les vitrines n'étaient que des cages en acier empilé les unes sur les autres, le tenancier me faisait étrangement penser au monstros qui m'avait kidnappé : la quarantaine bien tassé,ptite moustache, tête de tueur en série, hygiène corporelle laissant à désirer et gros cigare au bec. Alors que je me demandais où je m’étais encore retrouvé le vieux tenancier m'a interpellé :

-Bonjour qu'est ce que je peux faire pour vous ?, dit il avec sa voix qu'on aurait cru sortir d'un film de mafieux
Je sortis alors la lettre et je me mis à réciter ce que m'avait écrit Ishi
-Je voudrais un pingouin de soirée
-T'aime les cachalots ?
-Bien sur

Il se tut et se contenta de sortir une grosse boite de sous le comptoir, au moment de me le donner il se contenta de me dire bonne chance, je l'ai remercié puis je suis rentré à l'auberge. Une fois à l'auberge j'ouvris la boite, il y avait un magnifique costume avec un mot d'Ishii : « pour le tournoi de poker, ne le salis pas, ne le met pas, prends en soin. »

Durant le reste de l'absence d'Ishii, j'ai passé la plupart de mon temps à traîner dans les rues de Loguetown escroquant et « empruntant » leur argent aux nobles habitant de cette charmante "petite" ville.

Aujourd'hui c'est le jour j, c'est le grand soir, tout est prêt, costume trois pièces noir,chemise blanche immaculé, nœud papillon, petit mouchoir jaune dans la poche avant, borsalino sur la tête, cartes dissimulés dans une doublure de manche. Dans quelques heures j'y serais, j'ai la gorge noué, le cœur serré et les larmes aux bord des yeux, aucune erreur ne me sera permise, j'y vais je gagne je rentre en vie, tel est le plan. Alors que j'essaie de me calmer, j'entends des toquements contre la porte, j'entrouvre la porte, y passe la tête et j'aperçois l'homme poisson, je pouvais voir une grosse différence avec notre première rencontre, il était pale, on voyait qu'il avait autant la pression que moi, qu'il envisageait tout les scénarios possibles. Il me demanda si je me souvenais du plan, me voyant réfléchir, il préféra me le répéter une énième fois :
-Hmm... Tu vas jusqu'à l'entrée tu montres l'invitation, tu rentres, tu joues, tu gagnes, on divise le butin.

Je me rends jusqu'au lieu du tournoi, c'est une grande bâtisse blanche, on dirait une forteresse, plein de gardes, deux entrées toutes deux gardées par des gardes et protégés par une sorte de verrou à code. Enfin bref, je me rends à l'entrée que m'a indiqué Ishii, une fois arrivé un garde arrive vers moi :

-Va-t-en c'est une soirée privé
-Je sais c'est pour cela que je suis là, je suis un joueur
-Mais bien sur et moi je suis le roi de Goa


Je sortis une lettre de l’intérieur de ma veste et lui donna, lorsqu'il ouvrit la lettre il se mit à palir puis il balbutia :

-Veuillez m'excuser je ne savais pas que vous veniez de la part de Don Pelegrino

J’acquiesce, bien que je n'ai aucune idée de qui est ce Don Pelegrino et honnêtement je m'en fous pas mal, le garde me bande les yeux, il me dit que c'est une question de sécurité par rapport au code, on est jamais trop prudent, blah blah blah..... fin bref je rentre et on me conduit à une pièce sentant bon le cigare et le whisky, autour de la table se trouve 5 autres joueurs, apparemment tous font partie de la mafia, en tout cas ils en ont le look : le premier se nomme Misha Olifov une espèce de rasta possédant un tatouage tribal sur le visage recouvrant son œil droit, le second Alessandro Dallavalle est le stéréotype du mafieux, nul besoin de le décrire plus que ça, Paolo Delponzi tel est le nom du troisième cet homme sourie toujours avec son visage joufflue, le quatrième se nomme Ando Miyamo c'est un yakuza avec tout ce que ça implique :sabre, tatouages,... le dernier est Furio Vito, c'est le plus jeune des 5 et de loin, c'est un blond au yeux rouges, il est celui qui me semble le plus dangereux.Enfoiré de monstre marin, il m'a envoyé à un rassemblement de mafieux.

La partie commence et plus le jeu avance, plus ma peur disparaît au profit de l’excitation. Vous voyez ce dont je parle, l'excitation du jeu, cette sensation que pendant un instant on domine à la fois tout et rien, au bout du énième flop, Alessandro est éliminé, cet idiot a voulu bluffé mais ça a foiré. Enfin bref, après le premier éliminé, je me décide à jouer sérieusement, petit à petit les jetons change de main Paolo qui était le plus riche à tout perdu en tentant le tapis à mon profit, je peux remercier les cartes planqués dans ma manche, les autres se sentent en position de faiblesse et je le vois, le blond se mordille avec assistance la lèvre inférieure, le rasta tire sur son cigare comme si ça vie en dépendait et Ando est devenu étrangement calme. Le croupier distribue les cartes. J'en fais un tas puis je les regarde: 8 de pique,roi de carreaux, As de pique, As de trèfle et un 8 de trèfle.... Putain, la main de l'homme mort, c'est mauvais signe. En temps normal je suis pas superstitieux mais cette main est un signe funeste. La dernière fois que je l'ai eu j'ai failli crever, je m’étais fait passer à tabac par des dockers, bon ok j'avais un peu triché, mais ils ont quand même failli me battre à mort. Toujours est-il que l'envie de gagner est trop forte, je vais au tapis malgré tout et les autres me suivent, on dévoile tous nos jeux..... Misha a une paire de roi, Ando a une paire de deux et une paire de dix et Furio a un brelan d'as..... UN BRELAN D'AS ! Vous saisissez.... Les cartes volent, les mafieux dégainent.



Spoiler:


Dernière édition par Jevta Cofresi le Dim 16 Juin 2013 - 6:28, édité 7 fois
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Son énorme derrière posée sur une chaise trop petite pour lui, le Monstre observe une petite vidéo d'un œil inquisiteur. A côté, le deuxième griffonne dans un carnet les chiffres que lui annonce le géant. Assis au fond de l'auberge, les deux hommes ne voient pas le regard interrogateur de Mary, la jolie serveuse, ni le vieillard lire son journal, la clope coincée aux lèvres comme chaque soir à cette heure, et encore moins la bouilloire commencer à déborder, oubliée de la petite Mary. Trop curieuse.

Puis les deux hommes se lèvent. Le premier sort un porte monnaie de son veston dont il prend quelques billets avant de partir au comptoir.

« Hmm... Pour les deux cafés, et les 17 nuits passées. Nous ne reviendrons pas. »

Les deux hommes seront déjà passé dans la rue adjacente lorsque la serveuse se rendra compte de son oubli et de toute l'eau ayant coulée sur la vaisselle. Elle gagnera une heure de travail grâce à sa curiosité.

Mais ça, le monstre et son acolytes s'en contrefichent. Trop occupés par leur mission, par les secondes qui passent tandis qu'ils marchent en direction de la grande bâtisse blanche. Ils longent l'avenue Champ Aly et ses quelques commerces, son épicier toujours affublé d'un tablier noirâtre bien de trop grand pour lui, sa boulangère qui doit avoir mangé trop de ses produits et qui fait virevolter sa grosse paire de seins à chaque pas, son clochard assis chaque jour au même endroit, dorant au soleil en attendant quelques piécettes pour un bon verre de gnôle. Ils arrivent enfin à l'énorme champs dont on voit à peine au loin, la grande bâtisse blanche. Ils continuent ainsi jusqu'à l'entrée principale. Jusqu'aux trois gardes restés à l’extérieur et qui les observent, armes à feu sortis. Arrivé à porté, le gros Monstre sort de son veston un petit carnet dont il feuillette les pages sous l'oeil interrogateur des gardes.

_Hmm... Alors...Hmm... Ah ! Oui. Tonny Travisto ?

_Qu'est c'qu'tu veux, le monstre ?

_Hmm.. Ah, non. Rien.

Sans dire plus plus le monstre range son carnet et alors même que les trois soldats se demandent toujours ce qu'il se passe l'un d'eux reçoit un énorme coup de poings sur le nez. Les deux autres réagissent mais il est déjà trop tard. Une paire de couteaux volent vers leur visage.

_Hmm... Tu n'avais pas moins... mortel ?

_Héhé, l'instinct mon bon, l'instinct.

Le monstre bougonne, ressort son carnet, tapote sur la commande du portail d'entrée grâce aux codes pris avec la caméra cachée du gamin. Les portes s'ouvrent. Les emmerdes commencent. A peine voient ils à l'interieur qu'un soldat pointe déjà son arme sur eux et qu'un autre couteaux vole encore lui prendre sa vie.

_Hmm... Non, vraiment. Faisons les choses bien.

_Et restons en vie ?

Aucune réponse ne vient, le monstre marche déjà vers le coffre. Vers son objectif. Il a appris les plans par cœur, chaque soir à lire les fiches, se faisant bronzer par le feux de cheminé, se brûler le gosier avec les cafés de Mary. Pour tenir éveillé. A se faire regarder de travers par les habitués peu habitué. A la monstruosité. Il longe le long couloir de 25 mètres, puis prend la deuxième porte à gauche. Attend six seconde devant. Elle s'ouvre pour laisser passer un garde qui n'a le temps de rien . Son corps s'écrase sous un coup de poings trop bien placé. Le monstre saitalors qu'il ne lui reste plus que trois minutes avant que la nouvelle patrouille ne remarque les corps. A l'entrée, son acolyte continue à surveiller la sortie mais le monstre a trop à faire pour s'en préoccuper. Une énorme porte. Six verrous. 1896 possibilités par verrou. Un capharnaüm pour certains mais une question de secondes pour ce monstre qui en a déjà vu bien d'autres.

Le premier saute déjà.

Les doigts s'agitent, l'oreille écoute. Les boutons se tournent.

Le second est passé.

Les gouttes de sueurs commencent à tremper les tempes du géant. Son costume se froisse sous l'agitation.

Le troisième est fait.

Le stétoscope se laisse dorer au fond de la poche, inutile.

Le quatrième verrou s'ouvre.

Les secondes s'écoulent lentement.

Le cinquième, enfin.

Des bruits de pas se font entendre, non loin, calmes.

Le sixième se fait avoir.

L'énorme porte blindée s'ouvre lentement pour laisser place à l'une des plus belles caves d'East Blue. Saké, vin, eau de vie. Tout ce dont pourrait rêver le plus gourmet des alcooliques. Des générations de vignerons. Mais le monstre ne prend pas le temps d'admirer, trop pressé de remplir le chariot posé à l’intérieur de tout ce qu'il peut y mettre.

Les pas se rapprochent encore. Accélèrent. Se mettent à courir et alors que l'Ishii se prépare à frapper, les hommes passent la portent en criant au grabuge, à « la partie truquée » sans même remarquer le monstre dans la pièce .

_Hmm... Et mince...

C'est seulement lorsqu'ils entendent le bruit d'un chariots et de bruits précipités qu'ils comprennent, c'est seulement lorsqu'ils se font écraser par les roues qu'ils se disent qu'ils auraient du. Parce que le Monstre ne fait pas dans le détail. Courre de toutes ses forces, laisse le chariot à l'entrée, continue sa course. Puis s'arêtte. Au milieu d'une pièce où une vingtaine d'hommes s'observent en chien de faillence, les cartes balancées. Les armes sorties.

_Hmm... Je crains qu'il y ait un soucis.

Sauf qu'il n'a pas le temps de dire plus. Les balles giclent.
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Les cartes volent, les voix s’élèvent, la table se retourne, les gangsters devoilent leurs « arguments » . Et moi ? Bah je suis comme un gamin d'un quinzaine d'années entouré de mafieux qui ont dégainé.

Tricher dans un tripot clandestin rempli de mafieux, yakuzas et autres gangsters. Qu'est ce qui cloche chez moi ? Bordel, j'en ai eu des idées à la con, mais celle-là fait partit de mon top five, quoi que... En tout cas elle fait partie de mon top ten. En même temps l'autre crevure de face de maquereau m'a pas vraiment laissé le choix, il m'a dit « Tu rentre, tu gagnes » omettant ce qui se passerait si je perdais. Remarque vu le faciès du bestiaux, il est pas dur d'imaginer ce qui serait advenu de moi en cas de non victoire. Après tout, c'est toujours mieux de mourir d'une balle dans la tête que de mourir massacré par une bête étant, malheureusement, aussi sanguinaire que laide. N'est-ce pas ?

Une fois les armes sorties, les mafieux commencent à s'accuser les uns les autres de tricherie. C'est pendant ces moments là qu'on voit de quoi est fait un homme, enfin c'est ce que m'a toujours dit Oncle Grundig. Il disait aussi toujours qu'on peut voir qu'au final, malgré certaines petites différences, on retrouve surtout deux écoles : les roquets et les hyènes. Les roquets montrent les crocs, sortent les griffes et hérissent le poil. Ils sont bruyants, fanfarons, agressifs, mais tout cela cache surtout le fait qu'ils ne savent pas quoi faire, ils sont aussi perdu qu'un gamin de cinq ans ne voyant plus ses parents à la fête foraine. Les hyènes au contraire, ne font rien, elles attendent. Elles attendent. Elles attendent quoi ? L'occasion de baiser tout ceux qui se trouvent autour de cette table.
On trouve qu'une seule personne de la seconde catégorie à cette table, enfin dans cette pièce maintenant que la table est retournée, c'est cet enfoiré de rasta. Il est le seul à être toujours assis. Il me fait penser à l'autre enfoiré de poiscaille, fumant flegmatiquement son cigare. Et dire qu'il avait l'air stressé durant la partie...

Petit à petit, les gangsters commencent à se taire. Au bout d'une minute à peine on pouvait entendre les mouches voler. Probablement le calme avant la tempête. Tous se regardaient, en se demandant lequel allait être le premier à se décider. Et c'est alors qu'il est arrivé. Comme un chien dans un jeu de quilles. Comme un gros chien bien vilain dans un jeu de quilles.

« Hmm... Je crains qu'il y ait un soucis »

Il y eut comme un court-circuit dans le cerveau de tout ceux présent. En même temps imaginez un peu la scène : une salle remplie de mafieux ayant dégainé, pas de bruit mis à part ces deux putains de mouches qui volent et puis BIM ! Un cachalot, en plein milieu du salon. Arrivant tel une tartine de maroual dans le café au lait. Fin vous avez compris le topo, non ?

Bref, en le voyant y'a un mafioso qui tire. Normal, tu vois une sorte d'homme-cachalot qui se lisse la moustache en plein milieu de ton salon, tu l’arrose.

Et là, c'est l'effet domino. En entendant ça, y'en a un second qui tire, puis un troisième et ainsi de suite. En l'espace de dix secondes l'air sentait déjà la poudre. Moi je me planque vite dans un coin derrière un vieux buffet puis je jette un petit coup d’œil. Les balles fusent, Ishii chope un mafieux et l'envoie contre le plafond, les balles fusent et je me replanque derrière la commode. J'entends plus que le bruit des tirs et je ferme les yeux. Des larmes commencent à couler le long de ma joue... J'ai peur. Je suis même terrorisé, j'ai aucune chance de m'en sortir. Petit à petit, inconsciemment je me retrouve en position fœtale. Et le temps passe. Je suis incapable de vous dire si la fusillade à durer une minutes, dix minutes ou bien une heure. Tout ce que je sais c'est que ce moment est le plus long de ma vie. Soudain je sens un truc qui me chope et qui se met à me porter. Durant quelques secondes j'ai rouvert les yeux, on était dehors, plus de mafieux à l'horizon, juste un grand champ tout plat et derrière lui une maison en feu.


Dernière édition par Jevta Cofresi le Sam 8 Juin 2013 - 18:17, édité 2 fois
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Quand les plombs se lâchent et les nerfs se décrispent au même moment que les doigts se perdent sur les gâchettes, le monstre ne réfléchit pas. Il fait valser deux tables pour s'en servir comme boucliers. Lance l'une d'elle sur un pauvre homme trop lourd, trop lent pour éviter. Et l'autre continue à jongler entre ses mains au gré des balles volant vers lui. L'une lui frôle le crane mais il s'en cure, ses pas l’amènent là où il veut. Il a la gueule baissée et les épaules rentrées, les doigts jongleurs et pourtant, malgré tout ça, la démarche des sereins.

Tout autour, les morts tombent déjà. Ando a été le premier, le seul fou à ne pas avoir voulu se planquer et à préférer courir lame en main. Il est tombé d'une balle une demi seconde plus tard. Le Paolo aussi s'est tu, avec au coin de ses grosses joues un dernier sourire et au milieu de son crane sans poil, un trou sanglant. Misha, lui, résiste toujours. Derrière un canapé de cuir au coin de la pièce, son arme continue à cracher des balles, malgré le sang coulant de sa planque, malgré le cuire du solfa troué de partout.

Le géant continue à courir entre les balles, manquant à plusieurs de reprises de s'en prendre une. Mais à chaque fois il a le talent pour les éviter, le talent et la chance. Alors lorsque il arrive à porté de bras du môme, ses énormes bras le prennent par le col et à peine quelques secondes plus tard, ils passent la porte de la pièce, la refermant à la volée.

Là, il y a le troisième larron, tranquillement installé à se curer les dents à l'aide d'un long couteau. Tout autour, une demi douzaine de gardes git, morts.

_J'crois bien qu'on va devoir trouver un moyen de se faire la mal, sans mourir.
_Hmm... Nous n'avons pas le temps, donne moi ta boite d’allumette.

Le monstre cogne dans une énorme table, la brise pour y créer un amoncellement de bois. Pendant ce temps, l'acolyte surveille la porte et l'autre... Dort. Le monstre sait qu'il n'a pas le temps, alors il fait vite, brise une horloge se trouvant là, détruit une armoire. Y vide l'une des bouteilles et crame l’allumette.

_Hmm... Ça leur bloquera le passage et la vue un moment. Maintenant, courrons.

Un feu à plusieurs millions de berrys mais ils n'ont pas le temps de pleurer, juste de courir. C'est un énorme champs plat qu'ils doivent traverser à découvert. Une énorme distance où si un seul homme les voit. S'en est fini. Mais ils ne comprennent pas, rien ne vient. Leurs pas s'écrasent aussi vite qu'ils le peuvent sur la terre tendre et rien ne vient les déranger. Rien d'autre que le stress, la peur et l’anxiété.

L'acolyte traîne son cadi comme un damné, manquant à chaque soubresaut de tout renverser, de briser les bouteilles valant plus d'une vie. Le Monstre a le gosse sur les épaules, qui saute à chaque pas. Le gamin a les oreilles bouchées par ses mains, les yeux fermés par la peur. Puis enfin les poursuivant apparaissent, sortant de la fumée. Mais il est trop tard pour eux, ils n'ont pas le temps de tirer. Bientôt le monstre, le gosse et l'acolyte arrivent à l'entrée de la forêt, tout essoufflés. Caché derrière les arbres, il prennent un moment pour faire cracher les poumons.

_Hmm... Un moment... Je suis... Essoufflé.
_Et bah dîtes moi. Je m'étais pas trompé.

C'est M Trash, quit surgit comme ça, de derrière un arbre. Il a les mains dans les poches. Le regard fixe et le chapeau caqui sur le crane. A sa ceinture, en évidence, son colt attend le moment pour sortir ses balles de mort.

_Si vous mourrez maintenant, personne ne saura que c'est moi, le tueur, et vos collègues ne toucheront pas à ma famille.
_Hmm... Êtes vous prêt à prendre le risque ?
_Pour sûr l'ami. Je vais même me faire un plaisir de vous descendre tous les trois avec une balle chacun en plein gueule.
_Hmm...


Le cachalot pose la main sur le pommeau de sa lame. Il se regardent ainsi un long moment. A côté, le joueur de couteau approche sa poigne d'un poche intérieure. Le petit, lui, est descendu des épaules. Il regarde tout silencieux ces hommes se préparer à la mort. Il y a ce calme des plus horribles. Les trois hommes n'entendent plus le bruissement des feuilles. Ils n'entendent plus le feu s'éteindre ni les renforts continuer leurs courses. Ils n'entendent plus rien que leurs cœurs battre. Ils se regardent chacun dans les yeux.
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C'est en voyant ce manoir, que j'ai enfin compris l'expression « briller de milles feux ». Quand je l'ai regardé, cela m'a tellement émerveillé que je me suis retrouvé transposer dans un autre monde, un monde calme, un monde sans coup de feu, un monde sans mafieux voulant me faire la peau. Une fois entré dans cette transe, je ne sentais plus rien, ni la peur, ni les battements du cœur du cachalot à travers sa main. Je n'entendais plus rien, ni le bruit des bouteilles qui s’entre-cognaient dans le chariot, ni la grosse respiration du soi-disant «Gentlefish».

C'est quand cette face de maquereau m'a posé contre un arbre que je suis revenu à moi. Ce gentilhomme cachalot m'a déposé si délicatement que cela m'a fait quitter doucement mon petit monde. Non je déconne, c't'enfoiré m'a balancé contre un arbre. Et quand tu te prends un arbre, bah tu quittes ton p'tit monde.

Quand j'ai émergé, j'ai vu Ishii, tout droit, tout rigide, une main qui tenait le fourreau et l'autre qui était prête à dégainer sa lame. En face de lui se trouvait un gars. Le genre de gars qui fait peur. Bon, pas aussi peur que l'aut' golgoth, mais peur quand même. C'était écrit sur son front que c'était un ancien militaire, le veston kaki tout pourri, les grosses ranger, le vieux pantalon cargo avec un imprimé camouflage.

Fin bref, il faisait face au cachalot, lui aussi était prêt à dégainer. La pression était palpable, on se serrait presque cru dans un vieux western, sauf qu'il aurait été incapable de différencier le bon du méchant. Pour une fois on entendait pas ces deux putains de mouche voler, mais même si on les entendait pas, elles étaient là. C'est sur. Elles rateraient pas une occasion de faire chier du monde. Surtout dans une fresque si épique.

En même temps, on entendait pas grand chose à cause des renforts qui commençaient à se rapprocher de notre position. Mais ça avait pas l'air de déranger le cachalot, ni l'aut' gus. Plus le temps passait, moins il bougeait. Et plus on risquait de tous crever à cause de ces putains de renfort. Il fallait faire quelque chose, sinon on allait tous être baisé. Alors j'ai choppé un caillou et j'l'ai balancé à la gueule du militaire. Il a regardé le caillou... Il aurait pas du... La lame du cachalot est sorti du fourreau au moment même où il a regardé le caillou. Et quand il a de nouveau regardé devant lui il a pu voir la lame lui transpercer le ventre. A moins que ce soit le torse. Je sais pas, j'avais pas vraiment fait gaffe, et au final on s'en fout, non ?

Aussi tôt le sabre retiré du cadavre, on s'est mis à courir. On courrait comme si nos vies en dépendaient. D'ailleurs elles en dépendaient. On pouvait voir de grosses perles de transpirations dégouliner sur le visage ingrat du monstre. Plus on courrait, plus on s'enfonçait dans la forêt. Petit à petit, le bruit des pas de nos poursuivants a laissé place aux hululements des hiboux et autres créatures de la nuit.


« Ça y est, on les enfin semé... Mais vous savez où est-ce qu'on se trouve ? Parce que moi non... »
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Johny se réveille, encore à moitié assommé, tout ensanglanté. Il a le genou à terre et le crane plein de pensées, comme s'il ne comprenait pas pourquoi la mort ne veut pas venir l'enlacer. Alors qu'il s'aide d'une main pour réussir à lever ses deux jambes, sa blessure se ré-ouvre, manquant de lui arracher les lèvres sous une grimace de douleur. Il a tout le flanc gauche rougis ; ses frusques déchirées et pourtant, il sait déjà qu'il n'en mourra pas, comme mu d'un instinct.

Peut être a-t-il eu de la chance. Peut être le Monstre a-til fait exprès de le laisser en vie. Peut être, mais quel monstre ferait ça ?

Et puis... Ils sont déjà loin. Alors même que les autres gardes reviennent vers lui, bredouilles, les trois acolytes trouvent enfin la ville. Là où les toits laissent place aux arbres. Là où la route se fait goudronnée, pavée et où les hommes et femmes circulent encore au gré de la nuit. Logue Town.

Ils traînent péniblement leur grosse chariote trébuchant à chaque pavé dans un bruit de verre s'entrechoquant. Le Monstre devant, son acolyte derrière et au milieu, le môme ayant vu trop d’horreurs, presque énervé. Malgré son age et ses années lui manquant encore, il a ce regard serré, ces poings fermés et cette moue du mécontent. Ça manquerait presque de faire apparaître un sourire aux lèvres du Monstre mais le temps presse et ils ont déjà du retard. Leur pas se font sans qu'aucun bruit ne sorte, parce que le Monstre, lui n'a que faire des mots en cette nuit où le sang n'a que trop coulé, parce que son acolyte savoure encore les morts tombés et parce que l'enfant... Ne comprend peut être pas là où l'ont emmené ces deux étranges individus.

Ils marchent ainsi un long moment, passent des rues s'entrecroisant. Forcent le pas devant des ombres menaçantes et ralentissent devant d'autres trop bleutées.

Apparaît alors le port où une multitudes de coques gisent là, quelques unes déjà prêts à amarrer pour partir, l'heure de la pêche arrive. Des équipages s'organisent, se passent les bacs et filets de main en main, de pont à ponton. Mais les trois hommes n'en ont que faire et continuent leur marche, longent ainsi le port un long moment avant de s'arrêter devant un navire, minuscule. Il y a ce vieillards les regardant avec ce sourire plein de malices aux lèvres, sa marinière toute salie et son bonnet bien encrée sur son crane comme s'il ne l'avait jamais quitté.

_Boarf, on m'avait bien dit que je reconnaîtrai mes invité ahah.
_Hmm...
_Vous connaissez le tarif, hein, dîtes moi ?


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Vous vous êtes déjà retrouvé en pleine nuit paumé au milieu d'une forêt ? Non. Vous avez bien de la chance. Peut-être que c'est moi qui suis bien poissard. J'sais pas, et puis au final ça revient au même, non ? Enfin bref, tout ça pour dire que si la nuit tout les chats sont gris, bah les arbres c'est juste de gros matous ancrés bien profondément dans le sol.

Putain, on en a chié pour sortir de cette forêt. On a marché pendant des heures, en trimbalant cette putain de chariote, qui non contente de nous ralentir, faisait un bordel pas possible avec les roues qui grinçaient et les bouteilles qui s'entrechoquaient.

Quand on a enfin trouvé une ville il faisait déjà jour. On pouvait sentir l'odeur des fougasses, croissants et autres viennoiseries que faisaient cuire les boulangers... Ça donnait grave la dalle, mais je me voyais mal demandé au monstre ou à son acolyte, qui semblait aimer jouer avec sa machette, le droit d'aller me prendre une chocolatine. Ou un chocolat chaud...

On a traversé la ville en troisième vitesse jusqu'à atteindre le port. Tant pis pour le p'tit dej. Une fois arrivé sur les quais, le poiscaille est allé voir un vieux marin. Apparemment ils se connaissaient. Pourquoi ? Le gars parlait au monstre sans sourcilier. Donc soit ils se connaissaient soit il était aveugle. Je vois pas d'autre solution.

'Fin bref, au bout de quelques minutes, le soi-disant Gentlefish a sorti une liasse et l'a passé au vioc qu'avait la dégaine à Popeye puis on est monté dans un bateau. Emportant avec nous un cadi plein de vieilles bouteilles et en laissant derrière nous des emmerdes... Plein d'emmerdes.

Après qu'on ait levé l'ancre Ishii est venu me voir. Il a sorti un cigare, l'a allumé et s'est mis à le fumer, puis il en a sorti un second et me l'a tendu. Et en général, quand une créature mi-homme mi-cachalot te tend un cigare tu lui sors pas que tu fumes pas ou que t'aimes pas ça, tu fermes ta gueule, tu prends le cigare et tu le fumes. Donc je l'ai pris et j'ai commencé à le fumer. Heureusement pour moi, j'ai plutôt bien aimé, le cigare ça donne, comme qui dirait, une sorte de « prestance ».

Une fois le cigare arrivé à mes lèvres, il a commencé à me parler. Le monstre, pas le cigare. Il s'est excusé pour la fusillade, la course poursuite, le kidnapping et tout le bordel au quel j'ai été mêlé. Il semblait vraiment désolé. J'ai même cru voir une larme sur sa joue, à moins que ce soit une goutte de transpiration. C'est vrai qui faisait assez chaud sur ce bateau. Après s'être excusé, l'homme cétacé s'est relevé, a passé sa main dans ma tignasse, m'a dit qu'il allait me ramener chez puis est parti voir son acolyte.

Quand il est parti je me suis mis à sourire comme un con. Pourquoi ? Je repensais à ce que me disait mon frère sur les hommes poissons. Comme quoi ce n'étaient que des bêtes sanguinaires, qui aimait jouer au curling avec le crane de leur victime,... Après tout ce qu'il racontait ne s'appliquait qu'aux hommes poissons et les cétacés c'est pas des poissons, non ?
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