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La Brute et le Truand ( sans le Bon)

*Game Over *

C’est du moins ce que je me suis dis lorsque j'ai apercu Sieur Poiscaille débouler et me caler une de ces droites qui vous laisse un goût aigre en bouche suivi du moment de me foutre aux fers. Je m’attendais à la rengaine habituelle des super justiciers immaculés et redresseurs de torts mais celui là m’épargnera le discours insipide du style « la loi, c’est moi » ou tout autre déclaration foutrement canonique. Il était sans doute pas ou pt’et plus d’humeur pour parader comme un coq sur son tas de fumier et pour le coup le tas, c’était lui, non non pas un tas de graisse mais de muscles dures et saillants comme ils aiment les mettre en évidence dans les rangs de la marine. Je vais pas vous faire un dessin hein… les décennies d’histoires loufoques et abracadabrantes sur ce qui se passe derrière les rideaux de douche de nos chers défenseurs de la justice ne peuvent que corroborer ce à quoi, vous et moi, nous pensons. Faire gaffe aux matraques et autres ustensiles du même style et ne pas se baisser pour ramasser la savonette du voisin tombé « par inadvertance « était le mot d’ordre. On savait que trop bien ce qu’ils espéraient ces mouettes galeuses, les mecs qui sont revenues de cette galère nous ont informé de leurs pratiques. Il avait sa part de responsabilité dans tout le saccage occasionné et intérieurement j’appréhendais la douloureuse que cette armoire à glace allait m’infliger, non pas que j’en avais peur, juste que je pensais à toutes les minettes que j’avais laissé derrière et qui risquait de plus reconnaître leur prince charmant à son retour d’aventure. A ma droite, les marines restants trépidaient d’impatience à ce que leur boss me foute une raclée sévère, du style de celles que vos parents vous collent et que vous vous souvenez votre vie durant…C’est bien connu, lorsque l’on n’a pas les moyens de conduire ses ambitions, on se glorifie à travers ceux qui en détiennent le vrai pouvoir.

« Tu vas voir, sale enflure, ta mère te reconnaîtra pas après ce que le chef va te bouffer ! «

« C’est pas ce que ton pote le blondinet, dans sa petite marinière serré, déblatérait avant de mourir. Il me suppliait encore et encore de l’épargner lui et sa famille, pour quel motif déjà ? Ah oui, je me souviens « pour que ses fils aient quelqu’un avec qui grandir « …je l’ai regardé crever avec mépris et dédain dans sa mare de sang… »

« Tais-toi salopard ! »

ShhBAAM, je me reçois un coup de crosse de fusil en plein dans la gueule de la part d’un des surexcités de la gâchette, échaudé par ma remarque incisive, tout comme mes chicots d’ailleurs. Ouais ils avaient beau être suréxcités, ca n’enlevait rien au fait qu’ils n’ont pas été foutus de nous buter avec l’autre enflure qui s’est fait la malle. Le vl’a qui me tient en joue et que je le sens trembler intérieurement comme si j’avais su tirer sur la corde sensible qui transforme l’agneau justicier en grand méchant loup hargneux et colérique à souhait. Ses tempes se teintent progressivement d’une couleur sanguine acidulé tandis que ses yeux s’humidifient d’emblée. Cette mouette là avait atteint ses limites et sans doute était t’il l’un des confrères de ceux tués « malencontreusement » dans notre petite escarmouche. Je me foutais royalement de savoir comment il allait bien pouvoir annoncer l’heureuse nouvelle aux familles et c’était sans doute en cela que cette sensation était merveilleuse. J’avais beau avoir perdu la bataille et être fait capturé par l’ennemi, je n’en avais pas moins gagné la guerre, une guerre qui laissera de profondes cicatrices et de lourds séquelles dans le camp adverse. Avec un peu de bol, outre le fait que leur leader sente l’iode et l’algue séché à 500 mètres, il allait pt’et se faire lourder pour je ne sais quel faute grave ou pour avoir mis en danger la vie de ses mecs…à moins que les civils lui sauvent la mise.

Les liens qui me retenaient les poignets étaient chargés d’électricité statique, le grand manitou avait pris toutes les mesures nécessaires pour que l’envie de m’éclipser au détour d’une ruelle ne me traverse même pas l’esprit. Pas de tour de passe-passe possible, ni d’artifice, va falloir que je la joue réglo comme je suis si peu habitué à le faire, c’est sans doute ca qui me gêne le plus dans la situation.

Pendant que leur supérieur s’entretient avec quelque uns de ses officiers à voix basse et en cachant ses lèvres de 30 centimètres de long, j’ai l’opportunité de zieuter une fois n’est pas coutume, mon œuvre incandescente et sublime. Les cendres dans l’atmosphère se dispersent et se contorsionnent, balayé au gré du vent donnait à la scène un penchant sinistre teinté de mélancolie. Je me félicite une fois encore d’avoir rivalisé de perfidie pour foutre ce beau bordel et réfléchit à la manière dont je pourrais me tirer sans que le fils de Neptune me foute la grappe dessus. J’aperçois des civils, restés dans leurs maisonnées et lesquels m’observent avec la bonne dose de défiance qui elle, est de coutume manshonoise. Vous savez de quoi je parle n’est-ce pas ? Ces centaines de regards accusateurs, vindicatifs qui vous scrutent pour que vous vous repentiez de vos actes en Enfer et que vous mourriez dans d’atroces souffrances pour les crimes perpétrés durant votre existence…enfin c’est ce que je suppose même si l’effet escompté est très loin du compte. Je me mets à ricaner progressivement jusqu’à émettre volontairement des éclats de rire suffisamment audible pour que tous ces satanés pequenaud se souviennent à jamais de moi.

« HAHAHA…Vous l’avez bien mérité, bande d’ignorants faiblards et couards, pas un d’entre vous n’est venu me défier. Vous vous êtes calfeutrés dans vos baraques minables jusqu’à ce que votre précieuse cavalerie fasse le boulot. Vous êtes misérables et vous le savez, je vous souhaite bien de me retrouver en Enfer car je vous annonce que vous ici…vous ne serez pas épargnés Bwahahaha »

Les deux hommes à mes côtés me somment d’arrêter et me collent un aller retour dans les côtes avant que nous débutions une marche en direction de la ville qui, perturbée par ces troubles nocturnes devenus presque routinier, ne dort jamais que d’un œil.


    - [...] Bwahahaha !

    Tchututut... Elle va s'calmer la Miss Monde ou bien va encore falloir que j'lui fasse jouer les luminaires comme elle semble tant aimer l'faire ? Ah... Coups d'crosse dans les côtes, à croire que mes incompétents d'subordonnés apprécient peu eux aussi c'genre de laïus provocateurs. Faut dire que voir ses potes et parents en petits bouts ça a d'quoi faire jouer les rancuniers... C'pour ça qu'j'en prends pas moi. Trop d'emmerdes ces histoires là. 'Fin bref, tête de crâne évite de peu une décharge massive d'électricité dans les bras, c'qui n'saurait tarder à revenir si jamais il s'amuse encore à jouer les orateurs. Par contre, niveau taloche, c'est les geôliers qui vont y avoir droit pour le coup une fois à la base... Trop de conneries lors de l'opération... trop d'erreurs... trop de trops. J'vais leur apprendre à m'faire foirer une mission tiens. D'autant que dans moins d'un mois je repars sur East Blue, alors j'vais pas m'priver d'leur apprendre à être pro jusqu'au bout.

    Nous voilà donc repartis vers la base, moi me murant dans le minimum vital d'interaction avec mes subordonnés le temps d'arriver, la main toujours aux chaines emprisonnant notre dangereux prisonnier. Aucun geste à son encontre, aucune mot... ca viendra. Mais pas ici. Quand on m'fout les glandes comme ça, j'préfère prendre mon temps pour savourer le truc. Dans une cave humide et sombre par exemple. Avec ou sans artifice, mais dans tous les cas une bonne paire de menotte en granit marin que j'ai déjà demandé de préparer pour notre arrivée proche. Une fois au QG, je leur laisserai la charge du prisonnier ainsi menotté, qui sera mis en cellule de haute sécurité le temps que j'me change pour l'occaz'. Quelques heures à mijoter dans une cellule sans fenêtre lui laissera le temps de reflechir à ses bêtises et à ses plans de carrière tiens, même si je doute qu'il soit l'genre de gus à regretter ses actes. Mais bon, j'aime être propre et frais quand j'dois tabasser un prisonnier. Simple question de respect quand on veut être un hôte agréable.

    Et si c'cher Sharp ne peut l'voir puisque je l'suis de quelques mètres, toutes ces pensées doivent se lire sans trop de mal sur mon visage ou dans mes yeux, vu les mines peu enthousiastes de mes confrères qui sentent qu'il n'y a pas que chez les pirates que ça sentira le sapin ce soir.

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    Fallait bien que je débite ce que j’avais sur le cœur, je suis un type comme ca moi. Lorsqu’un truc me rechigne trop longtemps, ca me file des aigreurs et j’ai l’estomac fragile m’voyez. Le speech déclamé, j’ai les cordes vocales presque tièdes idéales pour me lancer dans le Sonnet 21 en ré mineur de la fanfare de la marine , seulement la gueule morose des matons et l’absence de la moindre parole me fait rapidement infléchir. Les colères les plus dangereuses sont bien souvent glaciales et notre preux officier de la marine présentait là tous les aspects du mec à bout de nerfs, bien échaudé par tout le bordel que j’avais suscité. La main ferme de l’officier sur les chaînes me prive de toute liberté sans compter que le granit marin me fout sacrément en branle. J’ignore où ils m’envoient mais je sais que la morale et l’étique veut que je m’en sorte vivant. Je me fais pas d’illusions, je vais manger sévère mais là où je m’interroge c’est de savoir s’ils me réservent un p’tit bizutage des chaumières ou si ils me larguent directement derrière les barreaux. J’y étais pas allé de main mort et ca m’étonnerait pas qu’ils choisissent la première alternative ne serait-ce que pour essayer de m’apprendre les bonnes manières. On finit par s’engager dans un dédale de ruelles sinueuses voire sinistres où même moi j’aurais hésité à deux fois avant de l’emprunter. Là, une turne ordinaire un peu vétuste, délabré mais qui fera l’affaire. Ouais, ce que j’escomptais finit par se produire. Deux de ses salopards me déchire un costar qu’ils ne pourront pt’et jamais se payer, sont presque pas rancuniers héhéhé. Toujours est t’il que me vl’a à moitié à poil affichant ma sublime cage thoracique que je laisse normalement entrevoir qu’aux demoiselles.

    « Si tu voulais une prestation particulière. Fallait le dire Charlie, on aurait pu s’arranger… »

    Coup de crosse dans les burnes cette fois, je sens la douloureuse passer. Attaché à une vulgaire chaise de bois sur un parquet vieillot, branlant, je me bouffe quelques allers-retours bien localisés. En arrivé là pour me mettre à l’amende… je crache à moitié des filets de sang tandis qu’ils ricanent et se sentent plus pisser. Leur boss attend au dehors, je le vois au travers de la porte entrouverte, il accorde ce petit passage au tabac à ses hommes, histoire qu’ils se passent les nerfs et se trouvent un bouc émissaire pour se dire que la mort de leurs petits copains n’est pas de leur fait. L’officier en chef se fume un cigare du moins c’est ce que je suppose lorsque j’aperçois le bout de l’objet rougeoyer et émettre une fumée épaisse. Les insultes et injures en tous genres fusent, je me fais qualifier d’abomination, d’assassin et autres joyeusetés qui siéent parfaitement à ma belle gueule d’amour. Le spectacle dure une bonne dizaine de minutes jusqu’à ce que leur boss intervienne au moment où j’allais en mordre un à la gorge jusqu'à le faire pisser le sang. Il calme ses subordonnés avant de s’excuser perfidement pour le désagrément occasionné. Salopard va, attends que j’enlève mes chaînes pour que je te refasse le portrait, même l’océan te reconnaître plus quand j’en aurai fini avec ta tronche.

    Me vl’a en nouveau en balade sauf que cette fois-ci, on me fourgue au trou dans une cellule sans fenêtre, dans l’obscurité avec mes propres démons. Haha les enflures, ils m’ont mis au frais et doivent bien se foutre de ma gueule présentement. La solitude et le silence, j’ai connu ca longtemps c’est pas les 24 ou 48 heures dans cette salle de 2 mètres carré qui va me faire vaciller de l’autre côté de la barrière. Ils doivent espérer me sortir de là avec une camisole et m’envoyer droit à l’asile…seulement je ne suis pas de cette trempe. Je suis de ces malfrats endurcis qui vivent par et pour le crime organisé. Ne me fais juger par un tribunal sinon je me débrouillerais pour qu’il n’y ait plus de témoins à charges, Ne me blesse pas en me laissant vivant auquel cas je te retrouverais et te ferait vivre dix fois ce que tu m’as fait subir. Si vous vouliez me faire devenir dingue, fallait vous en prendre à mes affaires, au nerf de la guerre comme on dit dans le jargon, là ouais j’aurais pt’et pu péter ma durite. En me laissant ainsi dans cette isoloir où bien des mécréants sont devenus fous, vous me rendez plus un service qu’autre chose les gars. Les deux petites têtes qui ont pris plaisir à me coller leurs gifles de fillettes, j’ai mémorisé leurs faciès, leurs familles ne perdent rien pour attendre à ces sales bougres.

    Les heures s’écoulent sans que je ne bouge le petit doigt, le tintamarre dehors m’empêche de fermer l’œil, j’entends jacter de chair fraîche et abondante…j’en déduis que c’est des types qui ne sont pas rentrés chez eux depuis bel lurette. Hé que je te rentre dans les détails salaces, sans vergogne et que je t’en rajoute une couche et que je me présente comme un étalon…pt’ain, ca a du bon de se passer du pommade mais point trop n’en faut, ca devient plus crédible.

    J’ai jamais dormi des masses de toute façon, toujours préféré Venus à Morphée. Je zieute l’un des seuls murs qui m’est donné de voir, des marques blanches de craie tout du long me donne une estimation du nombre de malheureux qui ont séjourné ici-bas. J’oubliais de vous parler des traces de sang et d’os éclatés sur les briques basanés, cellule spéciale des dégénérés mentaux.

    « Hey Skullface, vl’a la bouffe. Gaffe c’est chaud. Hahaha »

    Ma maigre pitance est balancée à travers les barreaux. Ouais bien sûr, comme si j’allais me ruer dessus, les connaissant, ils ont du l’empoisonner perfidement ou appliquer je ne sais quel sérum de vérité sur la mixture. Etrangement, j'ai pas encore eu l'auguste honneur du numéro du gentil et du méchant marine... pourtant ils doivent attendre que ca de me mettre les menottes, ces petites femelles. Je finirais bien par sortir, c’est qu’une question de temps et en attendant, pas question de lâcher quoi que ce soit à cette bande d’ahuris.
      - Il a pas touché à sa bouffe ?
      - Non m'sieur. A croire qu'il n'a pas faim ou qu'il a peur de je n'sais quoi.
      - Mouais je vois... un parano.
      - ...
      - Ouvrez moi cette putain d'porte j'ai à lui parler "en privé". Et aller prendre une pause ; loin.
      -Aya aye m'sieur !

      Et v'là le clampin qui me file la clé et qui aussi-sec décare en ricanant comme un sadique de seconde zone... Pfff, il doit déjà m'imaginer en train d'lui tordre les tétons à l'autre skull face. Nan mais vraiment les marines c'est plus c'que c'était. A chaque passage à North blue c'est la même chose... Fin bref, il est temps d'aller jacter un peu. D'faire connaissance.

      Rasé de près, rafraichi d'un p'tit coup d'eau et un nouvel uniforme neuf revêtu pendant que notre pensionnaire poireautait, je m'apprête ainsi à rentrer dans la cellule de c'fameux Sharp. Tin' c'qu'on est mieux au propre et avec un p'tit remontant derrière la cravate. Rien qu'pour ça ça valait l'coup d'le faire attendre. En fait c'est réellement rien que pour ça. Ouais car jouer sur l'psycho d'un mec comme ça juste avec de la patience, c'est un coup à s'retrouver avec une barbe de dix mètres et lui à peine plus siphonné qu'avant. Nan. J'ai ni l'temps ni la patience pour aujourd'hui, alors on va y aller à "l'azimut sanglier" : tout droit direct.



      Gniiiiii... clang !

      La porte se referme derrière moi dans un claquement, tranchant net le rayon de lumière qui avait alors tenté de s'infiltrer dans cette antre de ténèbres. Maintenant, seul mon cigare et les rayons de lune qui traversent la grille humide du plafond illumine les lieux. Peu... mais assez. Assez en tout cas pour se refléter sur le crane luisant de la flibuste toujours attachée par les chevilles au mur d'en face. Je tire un tabouret laissé trop loin de lui comme une provocation du confort, avant de m'asseoir dessus avec soulagement. Longue journée. Trop peu de patience... Mes yeux glissent sereinement sur les menottes qu'il porte, et qui visiblement lui en mettent un sacré coup dans la gueule. Pfff... Granit marin... de l'eau à l'état brut... et dire qu'il suffit d'ça pour vous mettre k.o. Pathétique. Mais bon, sans ça y aurait de grandes chances de retrouver tout un pan de la base en choux-fleur, ce que j'déteste passablement. Du moins tant que j'suis responsable du lot 'videmment. Après... c'est autre chose.

      Mais trêve d'intériorisation, passant aux actes. Gardant l'air détaché que j'affiche depuis mon entrée, je sors de ma grande cape d'officier deux boites de rations de luxe, du genre que j'achète au traiteur pour pas avoir à bouffer la même tambouille que les grouillots. Le délicat fumé qui s'en échappe lorsque j'ouvre le couvercle a de quoi vous arracher les papilles gustatives d'impatience ; surtout dans un coin comme celui où on est. Et sans un mot, voilà que j'commence tranquillement à jouer des baguettes devant notre prisonnier. Et quand je sens qu'il est pret à m'lancer une invective raillante à la gueule, je le coupe en plein élan d'une voix calme, une bouchée encore coincé dans l'creux d'une joue :

      - Hum !... T'as pas faim ?

      Regard interrogateur sur le ramassis de glaire suspicieux qui jonche le sol à ses pieds, intact.

      - Enfin j'te comprends, ça a pas lair terrible ton truc. Cronch... cronch...
      Mais bon moi quand j'ai la dalle, faut que j'mange. Cronch...

      Petit silence où je lui laisse le temps de poser les yeux sur la deuxième boite toujours intacte, posée par terre comme un message à la subtilité d'appel du pied d'unijambiste.

      - T'en veux ?

      La demande est innocente, l'air que j'affiche aussi. Trop surement... le sourire aurait de quoi faire hurler "objection" à un avocat... Parano ?... confiance ?... Huhuhu.

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      Pas d'réponse ? Tant pis...

      Une éternité où on n'moufte pas ; lui se renfermant dans un mutisme tout éloquent, moi n'ouvrant la bouche que pour y enfourner ma ration. Et on s'regarde l'un l'autre sans faiblir, quoi qu'dans mon cas je n'prenne même pas la peine d'afficher cette notion de défi qu'il semble vouloir imprégner dans l'sien. Doit être rapport au fait que moi j'suis libre et lui non sur'ment. Vous défieriez du regard un chaton attaché vous ? Moi pas, j'ai mon amour propre.

      Puis comme j'ai fini ma ration et qu'l'autre loustic semble être passé dans l'monde des macab' tell'ment il bronche pas, je pose ma boite vide au sol avant de la pousser négligemment du pied dans sa direction. Le raclement du fer blanc sur la pierre nue produira un bruit assez malsain, non sans rappeler celui les chaines qui le limitent tant. Pas d'pitié pour le gaspillage, puisque monsieur Sharp veux pas jouer les poli je m'enchaine la ration qu'il a refusé par son silence, lui prouvant par la même que -non- elle n'était pas empoisonnée. Ton estomac te remercie dugland, t'es passé à côté du seul repas correct que t'auras pendant des années. Voir ad vitam vu la façon dont tu gères les dialogues.

      C'con, j'avais des projets pour toi. Pas des grands, pas des tout pépères... mais des projets. Du genre qu'on fait à l'air libre après une évasion orchestrée hors de ma juridiction sur le trajet d'Enias Lobby. J'suis assez fort pour ça, et un type avec tes pouvoirs aurait pu être atout conséquent dans ma manche au besoin. Mais non, j'aime pas les bavards ; mais les types avec autant d'répartie qu'une moule morte, c'est pas mon kiff non plus.
      Et puis plus j'te regarde, plus j'me dit qu'en fait tu m'as passablement gonflé tout à l'heure et qu't'es p't'être pas du genre qui rembourse ses dettes. Alors tu sais quoi, j'vais finalement pas t'aider. Non ça pour sûr en fait, j'vais même me faire un plaisir à t'pourrir la vie bien comme il faut. D'une façon ou d'une autre tu vas m'aider, même si pour le coup ça n's'ra pas d'une façon qu'tu vas aimer.



      D'un air écœuré je renverse alors les quatre cinquièmes restant de la ration à peine entamée, comme si je n'en pouvais plus et que j'pouvais me l'permettre. C'qui est pas faut vous not'rez, j'ai plus faim et j'peux me l'permettre. Bien sûr, le tas gaspillé et mélangé à la boue de la cellule sera hors de porté du pirate enchainé au mur, pour que même dans les moments de grande faim celui-ci ne puisse que mirer ; et regretter. Huhuhu. Mon aide, on l'accepte ou on assume les conséquences de son refus.

      Puis j'me lève lentement ; époussette mon treillis de quelques miettes imaginaires... avant de m'avancer vers Sharp d'un pas tranquille mais totalement dépourvu du moindre signe d'hésitation. Lutte fugace et au combien vaine d'un homme enchainé et dépourvu de ses pouvoirs... Sharp est au sol, plaqué contre la pierre humide, un d'mes genoux lui comprimant la gorge et ses deux bras pris dans une clé prête à lui péter les articulations. Il grogne, jure et commence même à m'maudire. Si classique... Puis on en vient à la verbe acerbe et pleine de mépris... classique là encore bien qu'assez inspiré pour le coup. Mais j'n'écoute que d'une oreille, plus concentré sur c'que fait ma dernière main de libre : mon index vise ainsi son front avec application....

      Désolé glandu, ça risque de faire un peu mal, Huhuhu.

      "Evil's Seal."




      Attiré par d'ignoble hurlement de terreur et de douleur, les gardes se rueront vers la cellule, juste à temps pour me voir en sortir d'un air satisfait. Les cris hystériques s'échappant alors de la porte entrouverte n'en seront que plus impressionnants. Je souris, ravi du teint pâle des marines qui découvre ce qu'il en coute de me tenir tête. Et si eux se sentent déjà mal alors qu'ils n'ont que quelques maladresses à se reprocher, j'vous dis pas ce que penseront les autres prisonniers et pirates qui croiseront Monsieur Sharp durant ses incarcérations et transferts.

      - Gardez le enfermé sans nourriture pendant une bonne semaine.
      - ... aye aye sir...
      - Et vous pens'rez à clouer une image de moi sur l'intérieur d'la porte aussi ; histoire de lui tenir compagnie pendant ses longues journées d'solitude.
      - ... aye aye sir...
      - Très lonnnnngues oui, huhuhu.
      - ...


      Bon... Une affaire de réglée ; voyons voir maint'nant si j'peux r'mettre la main sur ce satané Prince. S'agirait pas que Sharp paye pour les deux ; j'suis pas un monstre non plus. Mwouahahahahah !
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