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Le marché aux fruits [Quête]

Debout au sommet d'une colline qui dominait les environs, Yoru observait la ville qui s'étendait à perte de vue devant lui. Comportant plus de trois millions d'habitants et couvrant presque toute la superficie de Saint Uréa, elle était l'une des plus grandes agglomérations des blues. De sa position élevée, Yoru pouvoir voir par dessus la première enceinte les bas quartiers s'étendre jusqu'à l'horizon où s'élevait la deuxième enceinte, marquant le début de la zone marchande. Le bruit généré par la population était tel que de là où il se trouvait, Yoru en percevait déjà la rumeur.

Pensif, le marine observait le labyrinthe de rues et de places en songeant à quel point il serait facile de s'y perdre. D'un autre côté, c'était justement l'immensité de cette ville qui en faisait un lieu d'investigation parfait. Des millions de personnes, soldats, marines, paysans, nobles, bandits, révolutionnaires, marchands... toutes les castes du monde se côtoyaient à Saint Uréa. Et avec les récents événements, la haine pour le pouvoir en place qu'on disait y trouver, il y avait de fortes chances que certains, dans tous ça, soient prêt à tout pour faire entendre leur idées. Quoi de mieux pour ça que de gagner en pouvoir ?

Réajustant la cape qui lui servait de manteau sur ses épaules, Yoru repartit d'un pas tranquille en direction des grandes portes de la ville. En sa qualité de membre de la Marine d'élite, il bénéficiait au sein du gouvernement mondial d'une assez grande autonomie. Les membres de cette catégorie de la Marine était en effet considérés comme des francs-tireurs. Tant qu'ils obtenaient des résultats, on les laissait agir à leur guise. Une philosophie qui convenait parfaitement au jeune homme.

Aujourd'hui, si Yoru s'était déplacé à Saint-Uréa, c'était pour tenter de vérifier une rumeurs qu'on entendait souvent dans les tavernes ces derniers temps : la mafia, disait-on, avait récupéré des fruits du démon appartenant à l'ancien corsaire Wrath et les proposait à la vente contre une somme d'argent assez colossale. De ce que Yoru en savait, ceux qui mangeaient l'un de ces fruits acquéraient souvent une force monstrueuse. Une puissance qu'il n'était pas bon de laisser entre toutes les mains. Voilà pourquoi le jeune samouraï avait décidé de mener des recherches pour confirmer ou infirmer cette rumeur. Si cette histoire était vraie, il envisageait de localiser les fruits pour tenter de les récupérer.

Les grandes portes de la ville était gardées par des soldats à l'aspect menaçant qui scrutaient attentivement les passants. Depuis les émeutes de 1622, la sécurité s'était renforcée dans la frange. Yoru passa sans que nul ne tente de l'arrêter et s'engagea dans les bas quartiers.
Avant d'entrer dans la Marine, le sabreur avait pas mal voyagé. Pour survivre, il s'était parfois proposé comme mercenaire ou comme chasseur de prime. Il avait gardé de ses aventures un certain nombre de contacts avec qui il échangeait régulièrement des informations. C'est vers l'un deux qu'il s'était tourné pour se renseigner sur Saint-Uréa.

" Dans cette grande ville, avait expliqué ce contact, tu pourras rencontrer une tripoté de types louches et d'affaires illégales. Tu pourrais obtenir des informations sur la mafia en interrogeant un peu n'importe qui, finalement... mais si tu veux du sérieux, je te conseille trois établissements, deux tavernes et un casino... "

C'est vers l'un des ces bâtiments, la bien nommée " taverne du gredin " que se dirigeait Yoru qui avait pris soin de se procurer une carte de la ville. La taverne, propre et bien entretenue, ne collait pas vraiment à la caricature glauque des planques de hors-la-loi. Yoru en poussa la porte à double battant, débouchant dans une grande pièce remplie de tables et de chaises sans presque aucun clients à cette heure. Au fond de la salle, couvrant une bonne partie du mur du fond, s'étendait un grand comptoir derrière lequel un homme grand, fin et presque entièrement chauve était accoudé, semblant s'ennuyer ferme. Il correspondait à la description que lui avait fait son contact : cet homme, Jon Tarr, avait apparemment des contacts avec tous les groupes clandestins de la ville basse. Sous le couvert d'un honnête propriétaire de taverne, il gérait en fait une bonne partie des transactions du marché noir local.
Prenant note de la présence de trois armoires à glace qui jouaient aux dès dans un coin de la salle et qui devaient constituer le service de sécurité, Yoru s'avança de son pas tranquille vers le comptoir où il s'installa, posant ses fesses sur l'un des grands tabourets.

" Un café, l'ami, lâcha-t-il avec quelques pièces qui tintèrent sur le bois. "

Le tavernier empocha l'argent et lui prépara sa commande sans broncher. Lorsque la tasse apparut devant lui, Yoru prit le temps d'en savourer quelques gorgées avant d'entamer la conversation.

" Pas mauvais... Je voudrais te parler, l'ami. Je suis à la recherche d'informations. "

Yoru scruta attentivement les traits du tavernier de dessous la capuche de sa cape. Il avait l'air méfiant, mais pas non plus fermé au dialogue.

" Il paraîtrait, reprit-il lentement, qu'il y aurait moyen, dans cette charmante bourgade, de trouver certaines... pièces rares. Des objets d'arts... Comme des tableaux représentant la nature... des graines, peut-être, ou des fruits... tu vois ce que je veux dire ? "

Yoru lança un clin d’œil appuyé à son interlocuteur. Puis, au bout de quelques instants, soupira, retira sa capuche et reprit d'un air légèrement déçu.

" Bon... je voulais parler en code et me la péter, tu vois le genre, le visage dissimulé par ma cape, l'air mystérieux... mais je sens que si je continue, j'arriverai pas à faire passer mon message. Alors voilà : il paraît que tu connais pas mal de personnes influentes dans le coin donc tu dois surement pouvoir me renseigner. On raconte que des fruits du démon se vendent sous le manteau... Ou est-ce que je peux m'en procurer un ? "
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    Le barman te regarde pendant quelques secondes avec méfiance, t'observant attentivement des pieds à la tête et essayant très probablement de te caser dans une catégorie qu'il connait... Agent du gouvernement, touriste égaré, gros dur sérieux ?

    De longues et désagréables secondes défilent lentement pendant que vous regardez dans le blanc des yeux...

    Puis le barman sourit. Un sourire faux, désagréable et rayonnant d'hypocrisie et de cupidité contenue...

    -S'cusez m'sire. On a pas l'habitude de recevoir des types de vot' genre par ici. Le coin est pas très sur à c'theure...

    Il jette un regard à gauche et a droite pour vérifier que personne n'est trop prés de vous avant de poser son coude sur la table pour se rapprocher de toi et te murmurer d'une voix de conspirateur...

    -Rien ne se passe ici évidemment. Trop dangereux, et on est jamais à l'abri d'une descente de police. Tout se passe en bas, dans les catacombes, y'a que la qu'on est tranquille. Y'a une entrée dérobée juste la dans ma cave. Mes gars vont vous conduire... J'vous demande rien mais j’espère que vous avez l'oseille et que vous étes pas un guignol...

    D'un geste il t'indique les deux autres types de son coté du comptoir, surement ses fils vu la similitude étonnante entre eux trois. Avec plein de muscles à la place de la graisse évidemment...

    Le premier te fait un signe de tête discret et t'indique une porte qui doit mener au sous sol et qu'il entrouvre avant de s'y glisser pendant que le second te fait signe d'avancer. Suivant le type qui vient d'empoigner une lanterne tu te lances à ton tour dans un escalier puant et sacrément pentu qui donne rapidement sur une cave d'auberge classique... Pleine d'énormes tonneaux et de trucs divers...

    Et c'est au moment ou tu poses le pied sur le sol qu'un chuintement discret t'avertit de la menace. Le type derriére toi vient de dégainer quelque chose. Une matraque ?
    C'est en entendant le bruit que l'esprit guerrier de Yoru prit automatiquement le contrôle de son corps. Après avoir passé des années sur une île où on apprend à se battre avant d'être en âge de marcher et où les embuscades sont le sport national, on finit par développer des réflexes de survie totalement automatiques. C'est donc tout naturellement que Yoru se projeta en avant dès qu'il perçut le chuintement, bras droit en premier et légèrement replié sur lui-même façon roulade de judo. Au violent courant d'air qui passa juste au-dessus de sa tête en sifflant, il sut que sa réaction avait été la bonne. Enfin, à peu près la bonne. L'embêtant, avec les réflexes, c'est qu'ils ne prenaient pas en compte l'organisation alentour avant d'agir. En l’occurrence, rouler droit dans une pile de tonneaux n'était pas forcément l'esquive la plus judicieuse.

    C'est ainsi qu'après un début de mouvement gracieux, Yoru percuta le malabar devant lui et que tous deux partirent s'écraser au milieu de la réserve de vin de l'établissement, envoyant valser des tonneaux en tout sens. S'en suivit un certain nombre de cris et de grognements tandis que le samouraï et le colosse se débattaient, tentant l'un et l'autre de s'extraire de la mêlée. Lâchée dans la chute, la lanterne roula sur le sol pour aller se briser un peu plus loin. Par chance, l'huile qu'elle contenait n'atteint pas les tonneaux mais forma une flaque au sol sur laquelle se mirent à danser les flammes qui projetaient leur lumière mouvante dans la salle, donnant à l'ensemble des allures de tombeau.

    Toujours emmêlé avec son guide, Yoru frappait à l'aveuglette tout en essayant de se libérer. Un coup dût sonner le colosse qui l'écrasait car ce dernier cessa tout à coup de se débattre, permettant au jeune homme de s'écarter. A peine se remit-il debout que l'autre type lui fonça dessus, battant l'air de sa matraque. Esquivant avec agilité, le samouraï prit de la distance et fut heureux de voir qu'il n'était pas poursuivi, son agresseur s'étant arrêté pour aider son compère.

    S'adossant à un tonneau pour souffler un peu, Yoru frappa du poing son couvercle qui se brisa, attrapa une tasse qui trainait et qui devait permettre à l'aubergiste de gouter ses fûts pour les choisir, la plongea dans le tonneau et but une gorgée de vin.

    Devant lui, les deux colosses se tenaient maintenant debout. Tranquillement, Yoru commença à s'éloigner de son tonneau pour s'approcher de la flaque d'huile qui brulait toujours.

    " Vous savez, vous ne devriez pas attaquer les gens comme ça, dans des endroits clos. C'est super dangereux. J'aurais pu me tuer en tombant dans ces tonneaux ! "

    Les deux agresseurs s'avancèrent lentement vers leur cible, lui barrant la sortie et cherchant visiblement à le bloquer entre eux et le mur de la cave. Tous deux avaient à présent une matraque à la main et l'air d'avoir très envie de l'utiliser, particulièrement celui que le jeune homme avait entrainé dans sa chute. L'air toujours provoquant, Yoru but tranquillement une nouvelle gorgé de vin en toisant ses agresseurs.

    " Faut être plus rapide quand vous attaquez quelqu'un, les gars. Là, j'ai tout le temps de me préparer. Toi particulièrement, ajouta-t-il avec un clin d’œil à son compagnon de chute. Je sais pas si c'est parce que t'es sonné, mais tu ne m'as pas l'air très doué... Sans vouloir te faire rouler en barrique...heu, tourner en bourrique, j'ai l'impression qu'il n'y a pas que les tonneaux qui sont pleins de vin dans cette cave, non ? "

    Le malabar se précipita sur Yoru qui lui jeta son verre de rouge dans les yeux. Dans le même mouvement, il shoota dans la flaque d'huile au sol où brulaient encore quelques flammes, visant le deuxième agresseur qui avait un temps de retard. Profitant de la surprise des deux hommes qui s'arrêtèrent dans leur course, le samouraï commença alors à distribuer quelques mandales bien placées. En deux ou trois coups sur des zones sensibles, il envoya les deux montagnes de muscles au tapis où elle restèrent, sonnées et hors de combat pour un petit moment.

    " Et voilà le trava.. Nom de !? Ma pompe a pris feu ! "

    Retirant précipitamment la chaussure avait laquelle il avait tapé dans l'huile, le jeune homme s'empressa d'éteindre les quelques flammèches qui s'y était allumées avant de la remettre. Puis, vérifiant d'un regard que plus rien ne brulait dans la cave, il remonta l'escalier à taton, prenant bien garde à ne pas tomber. En haut, il ouvrit la porte en s'écartant de l'ouverture au cas où quelqu'un attendrait derrière avec de nouveau l'intention de le cogner. Comme personne ne se présenta, il revint dans la taverne l'air de rien. Le barman avait surement entendu leur boucan mais n'avait pas dû l'assimiler à une victoire du samouraï.

    Revenant tranquillement s'assoir à sa place, Yoru constata que son café avait disparu.

    " Il me semble avoir payé une boisson, non ? Je ne l'avais pas fini, je crois... "

    Copiant alors l'attitude qu'avait pris le barman peu avant, il afficha une mine de conspirateur et se pencha sur le comptoir.

    " Tu vois les sabres que je porte ? Je vais te faire une confidence : je ne m'en suis pas servi pour battre tes deux molosses. Pourtant, il paraît que je les manie plutôt bien. Je pourrai te faire une démonstration, qui sait, en fonction de ta prochaine réponse... "

    Il se redressa, toisa avec dureté l'homme à la calvitie prononcée.

    " Je suis prêt à tout pour obtenir ce que je veux, que ce soit dépenser beaucoup d'argent ou abattre tous les... obstacles qui se dresseront devant moi. Je te le redemande : où puis-je trouver des fruits du démon à vendre ? "
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      Le barman louche vers la cave d’où ne ressort personne et déglutit avec difficulté tout en se mettant à transpirer d'abondance, un vrai petit comédien...

      -Euh écoutez, faut... faut... faut pas le prendre mal hein... Mais... mais y'a tellement de types louches de nos jours... Quand on est un honnête commerçant faut... Faut savoir se protéger hein ?

      Ton regard fixe et pas impressionné un brin manque de le faire se pisser dessus de trouille... Il essuie précipitamment le comptoir, s'empresse de te sortir un café, en fout partout tellement il tremble, pose la cafetière... Puis au bout de quelques minutes laborieuse finit par te resservir quelque chose de buvable...

      -Évidemment il est offert hein... Pas d'histoires d'argent entre nous hein ? Non non pas de ça...

      De ton coté tu persistes, l'immobilité et le regard semblent bien suffisants pour ce guignol, et le voir se tortiller comme un lardon dans une poêle est plutôt amusant.

      Et effectivement...

      -Bon écoutez.... Vraiment pour les fruits... Je sais pas... Je suis qu'un pauvre aubergiste, je je joue pas dans cette catégorie la... Mais je connais un type... Lui il sera au courant... Mais... Mais il faudra vous méfier de lui... Il est... Bizarre... Il s'appelle Dena... Denavellion. A cette heure ci vous pouvez le trouver chez Jack le sanguinolent. Une autre auberge à trois rues d'ici... Mais euh... Je... Je vous ai rien dit hein ?


      Et dix minutes plus tard tu es devant une nouvelle taverne, "Chez Jack le Sanguinolent". D'aprés ce qu'on t'a dit Jack n'est pas le nom du propriétaire actuel, mais bien celui du propriétaire précédent. Retrouvé égorgé dans une ruelle sombre après une rixe... Et avant cela le coin s’appelait Chez Ed le Sanguinolent, Et avant cela... Bref, ce coin est plus qu'un coupe gorge...

      Et tout au fond de ce trou, il y a l'homme que tu cherches...

      Le marché aux fruits [Quête] Yyaxgioi_imagesia-com_34fm_large

      Et qui sourit étrangement en te voyant arriver...

      -Toi mon gars, si t'es pas dans la marine, je veux bien être pendu... Attends voir...(Il t'examine de la tête au pied avec attention) Au moins officier, Lieutenant ?

      " Eh ben... Je suis flatté, l'ami, mais je suis loin d'être si gradé. "

      Le dénommé Denavellion était assis sur une banquette, de l'autre côté de la table, de façon à ce que personne dans la salle ne puisse échapper à sa surveillance. Tout en faisant signe à un serveur, Yoru s'installa du même côté pour pouvoir également bénéficier du point de vue, suffisamment loin pour ne pas être menaçant et suffisamment près pour qu'ils puissent discuter sans élever la voix.

      " Une bière pour moi. Pour toi... ? Demanda Yoru en tournant la tête vers Denavellion. C'est moi qui invite. "

      Le serveur prit rapidement la commande avant de s'éloigner précipitamment, visiblement intimidé par l'homme à la pipe. Ce dernier, depuis sa première tirade, n'avait pas repris la parole et ne semblait pas pressé de le faire. Comme Yoru prenait également son temps, les boissons arrivèrent sur la table sans que personne n'ait pipé mot. Ce qui ne faisait pas des masses avancer la discussion.

      Quoi que songeait Denavellion, Yoru pour sa part réfléchissait à ses prochaines paroles. L'homme à côté de lui semblait d'une autre trempe que le tavernier précédent. Le samouraï ne doutait pas d'avoir affaire à un véritable informateur, du genre à pouvoir obtenir beaucoup de renseignements si on y mettait le prix. Quant à savoir s'il pouvait lui faire confiance... Le marine n'avait pas vraiment le choix, ne connaissant personne à Saint Uréa. Il serait tôt ou tard amené à prendre des risques, alors autant se lancer dès maintenant.

      " Je suis venu te voir, Denavellion, car j'ai besoin de conseils. Pour certaines raisons, je suis à la recherche de fruits du démon. On raconte que des mafieux en auraient récupéré quelques uns. "

      Yoru s'accorda quelques gorgées de bière, attendant une réaction. Comme l'homme à la pipe ne remuait pas, il interpréta ça comme une confirmation.

      " Si tu es vraiment doué dans ton domaine, tu pourras m'avoir un entretien avec eux, moyennant finance évidement. "

      Surveillant la salle, le marine prit une pause pour ménager son effet et reprit lentement.

      " Cependant... En admettant que des pontes de la mafias possèdent des fruits du démon, je risque de perdre beaucoup de temps et d'argent à en obtenir un, ce qui n'est pas très intéressant. Je me disais que, par contre, si j'étais suffisamment préparé, je pourrai essayer de récupérer ces fruits d'une façon plus... discrète. Bien sûr, ce genre de tentative n'est pas sans risque, mais il y a fort à parier que de riches mafieux ont d'autres trésors en leur possession. Dans mon aventure, je pourrai en récupérer certains dans le but de remercier mes alliés. "

      Dans la salle, le bruit rendait presque inaudibles les mots que Yoru prononçait de sa voix calme. Pourtant, le marine était sûr que Denavellion n'en perdait pas une miette.

      " Bien sûr, tout ceci ne se base que sur des suppositions. Peut-être qu'aucun mafieux ne garde de fruit du démon ou d'autres richesses intéressantes... et même si c'était le cas, il me faudrait l'aide de quelqu'un de suffisamment compétant pour affronter la mafia, ce qui n'est pas sans risque. Quelqu'un qui ne lésinerait pas sur les infos et accepterait de les considérer comme un... investissement en attendant un paiement potentiel. "

      La voix du jeune homme diminua encore tandis qu'il observait pensivement la bière dans sa choppe, comme si le liquide ambrée contenait la réponse à sa prochaine interrogation.

      "Je me demande, murmura-t-il, si je peux trouver quelqu'un, ici, à la hauteur de la tâche... "
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        -Je n'aime pas trop les suppositions. Surement que ça ne paye pas assez. Les fruits que vous cherchez étaient autrefois en possession de feu le corsaire Ajna Mahaga. Quand il est mort, le crime organisé à été le premier à mettre la main dessus...

        Denavellion baisse la tête juste assez pour qu'avec l'ombre de sa capuche tu ne puisses plus discerner ses yeux. Un geste surement longuement répété.

        -D'ordinaire, je considère que ces simples renseignement valent un bon million de Berrys. Mais bon, exceptionnellement ce sera cadeau. Après tout, qu'est ce qu'on ne ferait pour aider nos vaillants défenseurs de la marine hum ?

        Ton vis à vis esquisse un sourire moqueur et continue...

        -Actuellement il y a cinq fruits en vente ici a saint Uréa. D’après mes renseignements, deux Zoans et trois Paramécias. Ils ont été mis en vente le mois dernier et depuis c'est un vrai défilé pour les voir avant le jour J... Ce sont des gadgets très demandés, et Saint Uréa grouille maintenant de gros bras envoyé par des gens très puissants porteur de plus de thunes que vous n'en gagnerez en une vie complète...
        Ils sont évidemment gardés dans un lieu secret et seront mis en vente dans quatre jours dans un endroit tellement surveillé que même un Amiral aurait du mal à s'y frayer un chemin...

        Si j'étais un type décidé à mettre la main sur les fruits, je pense que j'agirais avant la vente. Pour peu évidemment que je sache ou frapper...

        Mais ça... C'est un renseignement qui vaut vraiment cher...

        OU sont vos hommes officier ? Vous êtes tout seul ?
        La réponse de Denavellion confirma au marine qu'il était nul en discussion du genre "faire passer une idée par des phrases détournées". Il décida donc de parler franchement. Ce serait surement moins classe mais plus efficace.

        " Agir avant la vente, oui. C'est ce que je comptais faire. "

        Yoru s'adossa à la banquette pour méditer les informations reçues. Cinq fruits... plus qu'il n'avait imaginé devoir en récupérer. C'était un véritable trésor que possédait la mafia.

        " Des hommes, je peux en obtenir. Pour le moment je suis seul. "

        D'après Denavellion, un seul lieu pour les garder tous. Un avantage puisque le jeune homme pourrait tenter de les voler en une seule fois, un inconvénient parce que la mafia pouvait ainsi concentrer plus de forces pour les surveiller.

        " Pour être discret, j'ai tendance à penser qu'un seul homme est plus efficace que plusieurs. Mais je sais me servir de ma tête, l'ami. Si j'estime avoir besoin d'aide, j'irai en trouver. "

        En plus des forces du royaume omniprésentes dans la basse ville, la marine était bien implantée à Saint-Uréa. Les mafieux avaient peut-être fait le choix de rassembler leur butin parce qu'ils n'étaient pas aussi nombreux qu'ils voulaient le faire croire. Par précaution, mieux ne valait tout de même pas trop compter là-dessus, d'autant que peu nombreux ne rimait pas forcément avec peu puissants...

        " Comme je compte me jeter dans la gueule du loup, il faut que je me prépare le mieux possible. Tu connais jusqu'au type de fruit mis en vente... j'espère que tes autres informations seront aussi impressionnantes. Il me faut effectivement le lieu où sont conservés les fruits mais aussi un maximum de renseignements sur les gardiens, leur nombre, leur armement, leurs affectations sur place... et j'aimerais également savoir si la faction mafieuse qui possède les fruits à des ennemis dans la ville ou si elle a eu des problèmes avec quel que groupe que ce soit ces derniers temps. "

        Yoru se tourna légèrement, tenta de percer les ténèbres de la capuche de son interlocuteur.

        " Je demande beaucoup. Quel est ton prix, Denavellion ? Je ne pense pas être le seul à vouloir ou à avoir tenté de voler ces fruits. La mafia a dû faire son possible pour les cacher dans un endroit discret et sûr. Un endroit dans lequel sont peut-être entreposées d'autres richesses. Je t'ai déjà proposé de te rapporter de ces richesses, s'il y en a, si je les trouve et si j'en reviens. Alors, existent-elles, ces richesses ? Ou ce paiement ne te convient-il pas ? Je t'écoute. Que veux-tu en échange ? "
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          -Tu ne devines vraiment pas ? Ce n'est pourtant pas avec une pauvre paye d'officier que tu penses que tu vas te payer ce genre de renseignements... Si ?

          Denavellion farfouille dans sa veste et en sort une série de feuillets qu'il te tend. Sur chacun d'eux est dessiné un étrange fruit et une somme qui représente plus qu'un salaire d'une vie dans la marine...

          -Je veux un de ces fruits... Et pas n'importe lequel, je veux celui la précisément... Il t'en restera quatre, ce qui sera bien suffisant pour assurer à tes supérieurs que tu es bien le meilleur officier de ton régiment...

          Et... Elle sera toujours mieux entre mes mains qu'entre celles de n'importe qui non ?


          Denavellion te laisse quelques secondes de réflexion... Un cinquième des fruits pour un type surement pas net... Mieux que cinq fruits vendus aux plus riches criminels du monde c'est sur... Mais passer un marché avec ce type ?

          -Et en échange... Je te fournis toutes les infos qu'il te faut. Et même un type pour te guider... Qu'est ce que t'en dis ? On est en affaire ?
          " Je ne m’intéresse pas vraiment à la reconnaissance de mes supérieurs... "

          Un fruit... voilà justement le paiement que Yoru redoutait. Mais quelque soit la façon dont il tournait le problème dans sa tête, il ne parvint pas à trouver une solution pour esquiver la demande. Il conclut finalement qu'il n'avait pas d'autre chose que de s’associer à Denavellion. Les chances pour qu'il retrouve un informateur aussi doué étaient quasi nulles. Qui plus est, s'il essuyait un refus, Denavellion pourrait être tenté d'aller prévenir les mafieux des plans du samouraï.

          " On est en affaire. Alors ce lieu ? Et ce guide dont tu m'as parlé, de qui s'agit-il ?
          - De moi-même. "

          Yoru l'observa d'un air surpris avant de se mettre à rire.

          " Pas confiance en moi ? Tu n'as pas à t'en faire, je ne te truanderai pas. Sais-tu te battre ?
          - Je me défendrais contre un individu lambda mais contre des mafieux armés jusqu'aux dents, c'est une autre histoire. Et dans mon milieu, on se méfie des forces de l'ordre, officier.
          - Dans l'idéal, on aura pas affronter qui que ce soit, de toute façon. Nous devrons passer inaperçus pour avoir des chances de réussir, ce qui risque de ne pas être facile si tu t'obstines à m’appeler officier. "

          En un sens, Yoru préférait cette alliance avec Denavellion. Il pourrait ainsi le surveiller. La méfiance était réciproque.

          " Les fruits sont planqués dans un entrepôt situé sous la ville, expliqua l'informateur. Saint-Uréa est truffé de tunnels souterrains qui traversent les différents quartiers de part en part. Évidement, bien peu de gens sont au courant. La dame de fer y veille... détenir ces informations est plutôt dangereux. Qu'ils soient en relation avec elle où qu'ils les aient découvert par eux-même, nos ennemis connaissent ces souterrains et s'y planquent. La plupart des entrées ont été bouché. Je connais certaines de celles encore accessibles. Quant aux mafieux, ils n'ont pas vraiment d'ennemis à Saint-Uréa si ce n'est la Marine, bien sûr.
          - Dommage... parle moi de leurs défenses. "

          Sortant une carte qu'il étala sur la table, Denavellion continua son exposé pendant que Yoru, pensif, observait les feuillets représentant les fruits. Quand les explications furent terminées, le marine se leva, rangea les documents dans sa cape.

          " On agira dès ce soir. Avant ça, j'aimerais faire quelques achats. Je ne connais pas la ville donc je te suis, guide. "

          Laissant de quoi payer sur la table, Yoru accompagna son nouvel associé à l'extérieur de la taverne.

          ~~ ~~

          Il faisait nuit noire quand les deux hommes s'engagèrent dans une petite ruelle sombre où s'entassaient nombre de poubelles débordantes. Le sol lui-même était jonché de déchets qui rendaient le lieu... malodorant. Insensible à cette puanteur, Denavellion s'avança jusqu'à un tas de poubelles qu'il entreprit de déplacer, révélant au sol une sorte de plaque d'égout. Aidé par Yoru, il la souleva, mettant à jour un conduit un peu plus large qu'un homme dans lequel il s'engagea, descendant à l'aide de barreaux scellés dans la paroi. Le marine le suivit, replaçant la plaque sur l'ouverture au-dessus de leur tête et les plongeant ainsi dans le noir.

          Quelques mètres plus bas, Yoru sentit de nouveau le sol sous ses pieds. S'écartant de l'échelle, il attendit que ses yeux s’habituent à la pénombre pour repérer Denavellion à quelques pas devant lui. S'il savait se trouver dans un tunnel grâce aux explications de ce dernier, Yoru aurait été bien en peine de décrire ce qui l'entourait. L'obscurité était telle que, s'il distinguait vaguement la forme de son comparse près de lui, tout ce qui s'étendait à plus d'un mètre lui paraissait noyé dans les ténèbres. Aussi le jeune homme fit-il bien attention à ne pas s'éloigner de son guide lorsqu'il se remit en marche.

          Denavellion le précéda ainsi pendant quelques dizaines de minutes, s'orientant apparemment sans peine dans le dédale de couloirs avant de s'immobiliser subitement. Au loin dans le tunnel qu'ils arpentaient s'apercevait une tache de lumière.

          " On arrive, murmura l'informateur. On va traverser une galerie éclairée où risquent de se trouver des gardes de la mafia avant de reprendre des chemins détournés. Prêt ?
          - Quand tu veux.
          - Rappelle-toi : pas de bruit. Le moindre son a tendance à se répercuter loin dans ces maudits souterrains. "

          Se rapprochant furtivement, les deux hommes aperçurent bientôt une torche sous laquelle patientait effectivement un homme armé d'un fusil. Ils s'immobilisèrent, conscients que si eux le voyait, lui ne pouvait guère les remarquer éblouit qu'il était par la lumière proche de lui

          D'après les informations de Denavellion, les souterrains s'étendaient sur plusieurs étages en profondeur sous la colline de Saint-Uréa. Sous leurs pieds courraient encore des kilomètres de couloirs et de pièces délabrées. L'entrepôt où les fruits du démons étaient stockés était l'une de ces salles réaménagée par les mafieux. On pouvait accéder à l'étage inférieur par une trappe gardée par des hommes de main comme celui que les deux compères avaient devant eux. Tous les éviter n'aurait pas été une mince affaire mais, heureusement, l'informateur connaissait une autre entrée.

          Au bout d'un moment, le garde jeta un coup d'œil sur sa montre et s'éloigna. Lorsqu'ils le jugèrent suffisamment loin, ils s'engagèrent en pleine lumière avant de bifurquer rapidement par une ouverture dans la paroi pour s'enfoncer de nouveau dans les ténèbres. Quelques minutes plus tard, Denavellion s’arrêta, se pencha et se mit à tâtonner le sol. Balayant la poussière, il finit par mettre à jour une plaque de métal s'ouvrant sur un conduit du même genre que celui que les deux hommes avaient emprunté pour pénétrer dans les souterrains. Ils se faufilèrent dans ce passage secret, refermant derrière eux.

          Il débarquèrent dans une pièce encore plus sombre que l'étage du dessus et qui sentait le renfermé.

          " A cet étage, murmura l'informateur, plus de gardes mais des pièges. Et je ne sais ni combien, ni de quel type. "

          Du sac en bandoulière qu'il portait sous sa cape et qui contenait une partie de leur matériel, le reste étant dans un sac identique mais porté par Denavellion, Yoru sortit une torche qu'il alluma. La lumière se répandit dans la pièce, révélant un lit et des étagères en ruine et une épaisse couche de poussière sur le sol. Peut-être une ancienne chambre.

          " A présent, je ne peux te donner que la direction de l'entrepôt où se trouvent les fruits. Il faudra qu'on cherche un peu et qu'on évite les pièges. A ton tour de bosser, maintenant. "

          Passant la porte de la pièce pour débarquer dans un nouveau couloir, Yoru ouvrit la marche, éclairant prudemment devant lui. Fouillant les lieux du regard, ses sens en alerte, il cherchait les éventuelles traces de pièges installés par les mafieux.


          Dernière édition par Sengoku Yoru le Mar 22 Jan 2013 - 0:26, édité 1 fois
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            Qu'on appelle ça la guigne, le hasard ou la loi de Murphy. Il y a un truc de sur qu'on apprend très vite dans la marine d'élite. Quand quelque chose peut mal tourner, alors fatalement, ça tourne mal...

            Vous avancez dans un nouveau couloir quand, surgissant d'un coin d'ombre que vous n'aviez pas vu, un type se jette littéralement dans les bras de Dena...
            La surprise est réciproque et il faut bien avouer que pour le coup, Dena montre des réflexes défensifs au moins aussi bon que le tien. Et le type n'a pas le temps que comprendre ce qui se passe qu'il se retrouve avec six pouces d'acier aiguisés enfoncés dans la poitrine...

            Mais aussi rapide qu'est Dena, il lui manque quand même une seconde. Cette seconde ou le type ouvre de grand yeux et pousse un hurlement d'alarme qui s'entend dans toute la galerie...

            Autant pour l'effet de surprise...

            -Fonce vers la salle. Je te suis !

            Il ne faut pas plus de temps pour arriver à la même conclusion que Dena... Les gardes sont alertés alors il faut frapper vite, vite et fort. En espérant que les gardes ne seront pas si nombreux, et qu'il n'y aura pas de grosses pointures parmi eux...
            Yoru avait à peine eu le temps de dégainer que Denavellion s'était occupé du garde. Malheureusement, pas assez rapidement... Le cri résonnait encore dans les souterrains que, déjà, le cerveau du jeune homme tournait à pleine vitesse. Courir, lui disait l'informateur ? Ils risquaient de se perdre ou de tomber dans un piège en se précipitant. Combattre ? Il n'était que deux et pour protéger les fruits du démon, les mafieux avaient surement engagé de bons combattants.

            Fouillant les lieux du regard, Yoru remarqua que le garde était arrivé par un couloir perpendiculaire à celui qu'il parcourait avec Denavellion. Comme dans la plupart des couloirs de cet étage, des portes fermées jalonnaient les murs. Un plan fusa dans son esprit. Un coup d’œil sur le cadavre lui apprit que ce dernier avait des cheveux noirs comme lui, mais plus courts. Dégainant son sabre, le samouraï trancha son chignon avant de rengainer rapidement. Puis, fourrant les mèches coupées dans sa sacoche, il retira la veste du cadavre, la laissa un instant par terre le temps d’ouvrir la porte la plus proche de lui, d’attraper d'une main le col de Denavellion, de l'autre le mort et de balancer les deux à l'intérieur de la nouvelle pièce. Sans laisser le temps à son compagnon de contester, il retira cape, sacoche et ceinture où pendaient ses sabres, jeta le tout dans les bras de l'informateur et referma la porte en lui faisant signe de la boucler. Ramassant la torche qu'il avait lâché lors de la rencontre avec le bandit, il la lança un peu plus loin dans le couloir d'où ils étaient arrivés pour que la scène soit le moins éclairée possible. Enfin, attrapant la veste du mort, il l'enfila et se vautra à plat ventre dans la marre de sang qui colorait le sol, face contre terre, un bras sur son ventre à l'emplacement de sa soi-disant blessure, l'autre tendu vers le couloir où gisait la torche.

            Si vite qu'il avait agi, des voix et des bruits de course se faisaient déjà entendre dans le couloir d'où était arrivé le garde.
            Yoru se mit à gémir.

            "Là ! Un homme au sol ! "

            De la lumière éclaira la scène et les bruits de pas se stoppèrent.

            "Par... là... grogna Yoru pour ne pas laisser aux mafieux le temps de trop l'examiner. Quatre hommes armés... "

            Sa voix se tut pendant qu'un soubresaut le parcourait. Son bras se raidit en pointant théâtralement la direction de fuite des prétendus assassins. Les mafieux repartirent en courant, s'éloignant rapidement. Bingo.

            Yoru se relevait lorsque de nouveaux bruits de pas résonnèrent dans le couloir d'accès des gardes.

            "Et m... !"

            Il s'allongea de nouveau et s'immobilisa. Bientôt, les pas s'arrêtèrent à son niveau.

            "Putain ! Un cadavre !
            - On devrait rejoindre les autres. Par où sont-ils partis ?
            - Surem... "

            La voix se tut lorsque, se redressant brusquement, Yoru attrapa les têtes des deux nouveaux venus pour les encastrer violemment dans le mur le plus proche. Dans un sinistre craquement, les types s’affalèrent au sol.

            " Bien joué, murmura Denavellion en sortant de sa cachette. Allons chercher les fruits maintenant.
            - Deux secondes, je brouille les pistes."

            Attrapant un des hommes qu'il venait de fracasser, le samouraï le porta un peu plus loin dans le couloir d'où étaient venus tous les gardes, l'allongea sur le sol face contre terre et la tête proche d'un mur qu'il frappa du poing à hauteur de visage humain, comme si c'était à cet endroit qu'il avait réellement démonté le type.

            " Comme ça, expliqua-t-il, quand les autres reviendront ici, peut-être croiront-ils qu'on a essayé de se tirer plutôt que de continuer dans les souterrains.
            - Ouais... bon, mainten... Qu'est-ce que tu fous ???
            - Bah, ça se voit pas ? J'enlève mon fute, ma veste et mon T-shirt.
            - Pourquoi ??
            - Ça ne sert pas à grand chose de brouiller les pistes si je laisse de belles gouttes de sang tomber de mes vêtements, non ? Ne t'inquiète pas. Même presque à poil, je suis bien armé !
            - Comment ça ?
            - Tu vois pas les petits sabres dessinés sur mon caleçon ?
            - ...
            - Bon, rend moi mes fringues et mes armes. "

            Balançant les vêtements tachés de sang dans la pièce du cadavre ensanglanté, Yoru se rhabilla avec ce qu'il lui restait. C'est donc équipé d'une cape couvrant une veste ouverte sur son torse, une sacoche, la ceinture de ses sabres, d'un magnifique caleçon et d'une torche subtilisée aux mafieux que Yoru s'élança devant un Denavellion doutant légèrement de son coéquipier.

            " Dépêchons avant que les gus qui courent dans l'autre sens remarquent que nos traces de pas viennent par ici au lieu de s'éloigner... "

            Les traces de pas ! La voilà la solution. Abaissant la torche, Yoru éclaira le sol. Comme il le pensait, si certains couloirs étaient vierges de toute empreinte dans la poussière et la saleté qui jonchaient le sol, celui qu'il parcourait présentait des nombreuses marques de chaussures. Voilà comment éviter les pièges ! Suivre les traces !

            Pendant que Denavallion surveillait leurs arrières, fusil récupéré sur une de leurs victimes en main, Yoru lui se mit à suivre le chemin tracé par les traces de pas qui, il l’espérait, les mèneraient tout droit vers leur objectif tout en leur permettant d'éviter les pièges. Au bout de deux intersections, le samouraï estimant se trouver assez loin pour que la lumière de leur torche ne soit plus visible depuis l'endroit où ils avaient rencontré les gardes, les deux hommes se remirent à marcher pour que le bruit de leur course ne les trahisse pas.

            Que penserait la loi de Murphy de toutes ces précautions ?
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              Elle se moquerait c'est sur... Mais la loi de Murphy a un humour assez déplaisant...

              Laissant sur place les gardes qui partent poursuivre leurs chimères dans le labyrinthes des galeries tu files droit sur l'objectif qui vu la surveillance doit être tout proche. Tu traverses comme le vent une longue galerie dont le sol de moins en moins poussiéreux traduit une utilisation fréquente. Tu pousses d'un coup de pied une porte installée ici il y a peu et que les gardes ont omis de fermer en se jetant aux trousses du leurre que tu leur as offert...

              Et tu tombes sur le comité d'accueil vraisemblablement responsable de la gestion de ce formidable tas de frics que représentent les fruits du démons aux mains de la mafia. Ils sont trois, trois qui quittent la table ou ils jouaient aux cartes pour se mettre lentement debout face à toi. Trois, deux hommes et une femme dont les fringues clinquantes, l'allure prédatrice et la mine confiante et hautaine trahissent immanquablement la fonction de gros bras de la mafia locale...

              Le marché aux fruits [Quête] 3f8c54f0_imagesia-com_5akx_largeLe marché aux fruits [Quête] 1ee1a8fe_imagesia-com_5al7_largeLe marché aux fruits [Quête] 73dd5003_imagesia-com_5al8_large

              -Alors voila...
              -L'origine de tout ce bruit...
              -Un samourai ?
              -Tout seul...
              -Il fallait bien que ce soit un samourai pour...
              -Se croire capable de nous affronter seul tous les trois...
              -Je suis Tueur numéro 1
              -Numéro 2
              -Numéro 3

              -Et toi, donne donc ton nom avant qu'on te tue...
              " Hum... j'ai dû me tromper de porte. "

              Yoru sortit l'air de rien en refermant derrière lui. Il attendit quelques instants puis défonça la porte d'un coup de pied, la faisant sauter de ses gonds et voler dans la pièce. Si les trois tueurs l'avaient poursuivi, ils la recevraient dans la tronche.

              " YOOORUUUUUUU FEINTE ! "

              Le battant de bois ne rencontra personne et s'écrasa contre le mur du fond. Les tueurs n'avaient pas bougé.

              "...
              - ...
              - ...
              - ...
              - Bah ouais les gars, mais faut y mettre de la bonne volonté aussi...
              - Je suis Tueur numéro 1
              - Numéro 2
              - Numéro 3
              - Laissez tomber... "

              Yoru traversa la pièce, récupéra la porte et sortit de nouveau en la replaçant tant bien que mal dans l'encadrure. Puis, s'adossant à l'un des murs du couloir, il réfléchit. Denavellion étant resté en retrait avec pour consigne de ne le rejoindre que si d'autres mafieux radinaient, Yoru se retrouvait seul contre les trois tueurs. Il lui fallait un plan. Il ne disposait, en tout et pour tout, que de ses sabres, sa cape, son sac, son caleçon... un éclair de génie le frappa. Il était dans la configuration idéale pour employer une technique secrète que lui avait enseigné un samouraï de Wanokuni n'appartenant pas à l'école des éléments. Une technique d'une telle puissance, disait-on, que toutes les personnes prises pour cible succombaient immanquablement.
              Retirant ses habits jusqu'à ne garder que son caleçon, Yoru s'avança jusqu'au battant de porte à présent de travers, le poussa légèrement. Le morceau de bois s'abattit sur le sol dans claquement sec.

              " Redhorn Spécial ! "

              S’arrêtant pour prendre une pose sexy à chacun de ses pas, tantôt contractant ses biceps, tantôt se caressant les abdos ou les lèvres d'un index provocant, il s'avança lentement vers la femme tueuse qui s'était rassise pour jouer aux cartes. Arrivé devant elle, il se dressa, majestueux, son caleçon voletant fièrement dans un vent inexistant. Puis, posant un genou au sol, il saisit la main de la demoiselle pour y déposer une bise plus légère que la caresse d'une plume avant de vriller un regard intense dans ses yeux.

              " Pardonnez-moi mes actions précédentes, susurra-t-il d'une voix suave, mais votre présence m'a fait perdre la tête. Jamais je n'ai vu femme si magnifique que vous... je comprend maintenant le choix de votre métier dans lequel vous devez exceller puisqu'un homme ne peut que succomber à votre beauté. "

              Puis, soudain, il rejeta la tête en arrière, yeux clos, dos de la main venant se poser sur son front après un mouvement ample du bras tandis que de ses lèvres entrouvertes s’exhalait un soupir portant toute la détresse du monde. Il tint la pose un instant avant de murmurer :

              " Quel cruel destin nous oppose à présent... Qu'une déesse telle que vous se dresse entre moi et mon but... Non ! Je ne puis le tolérer ! "

              Se relevant brusquement, il s'inclina jusqu'à ce que son front effleure celui de la tueuse, son regard si vibrant de passion que ses yeux semblaient sur le point de s'enflammer.

              " Pourquoi nous affronter, divine ? Laissez-moi libre le passage et nos routes se sépareront sans heurt ! Peut-être même, ajouta-t-il d'une voix devenant murmure, pourrons nous... nous revoir... dans des circonstances plus... intimes... "

              Dans son apprentissage du Blakart, Yoru n'avait pas encore atteint le niveau suffisant pour déchiffrer sans mal le regard d'une femme. Aussi ne savait-il pas exactement ce que reflétait celui de la tueuse. Surement du désarroi, de la surprise, de la curiosité et, après une telle performance du samouraï, certainement un début d'envie incontrôlable.

              Une énorme main gantée attrapa le crâne de Yoru avant que la tueuse n'ait pas donner la moindre réponse.

              " Huh ? "

              D'un prodigieux mouvement de bras, le plus massif des tueurs balança Yoru à l'autre bout de la pièce, l'envoyant traverser l'ouverture de la porte et s’aplatir dos contre le mur du couloir.

              " Oy... T'es jaloux, c'est ça ? Désolé, mais un adepte du Blakart ne drague pas les homm..."

              Le samouraï dût pencher la tête à droite pour esquiver les lames que lui lançait le tueur masculin le plus maigre. Pas des lames, corrigea-t-il intérieurement en observant les projectiles tomber au sol, mais des cartes de jeu. Le gus les maniait avec autant d'efficacité que des couteaux.

              Yoru se dégagea du mur, roula sur lui-même pour éviter de nouvelles cartes tranchantes et attrapa dans le même mouvement la ceinture de ses sabres posée sur le sol. Il se sentit de nouveau entier dès qu'il la referma sur sa taille.
              La ruse avait échoué, les techniques secrètes aussi, il était temps de revenir aux bonnes vielles méthodes de samouraï. Le jeune homme dégaina donc un de ses sabres et fonça dans le tas.

              Le plus gros des tueurs se dressa devant lui, son poing massif fusant en direction de sa tête. Le marine esquiva en se décalant et répliqua par une ample frappe horizontale de son sabre. Alors que la lame allait atteindre sa cible, une chaîne vint l'entourer pour la bloquer. Du coin de l’œil, Yoru aperçu son ancienne dulcinée fermement campée sur ses pieds qui maintenait la chaîne tendue. Se joignant au combat à son tour, le dernier tueur lança une série de cartes en direction du samouraï. Dans le même temps, le colosse rejeta la tête en arrière dans l'optique d'assener un terrible coup de boule.

              Relâchant la tension de son bras tenant le sabre bloqué, Yoru se laissa légèrement entrainer par la chaîne avant de lâcher son arme, ce qui déstabilisa la tueuse qui trébucha en arrière. Le mouvement permit au jeune homme de se décaler suffisamment pour que le coup de boule rate sa cible. Tout en appuyant d'une main sur la nuque qui passait devant lui, le samouraï balaya alors de sa jambe celles du colosse tandis que de son autre main il lui poussait le ventre vers le haut. Le massif tueur, emporté par son élan et totalement déséquilibré par la prise, pirouetta dans les airs où il intercepta une partie des cartes lancées par son collègue avant de s'écraser lourdement dos au sol. Yoru termina son enchaînement en s'agenouillant rapidement et en frappant d'un crochet du droit la tempe du colosse. Puis, roulant sur lui-même, il s'éloigna de sa victime tandis que de nouveaux projectiles passaient en sifflant autour de lui.

              Il se redressa pour faire face aux deux tueurs, arracha une carte qui s'était plantée dans sa cuise. Tout en toisant ses adversaires, il fit légèrement jouer son muscle pour tester sa jambe. La blessure ne l’empêcherait pas de combattre.

              La femme avait récupéré le sabre de Yoru qu'elle tenait dans sa main droite tandis que, de la gauche, elle faisait lentement tournoyer sa chaîne. Près d'elle se tenait le lanceur de cartes qui brassait tout un jeu en le faisant passer d'une main à l'autre. Prudents, tous deux semblaient attendre la prochaine manœuvre du samouraï.

              Yoru tira le sabre qui lui restait et s'élança, non directement contre ses adversaires mais en tournant autour d'eux. Bien que les tueurs pivotèrent sur eux-même pour suivre son mouvement des yeux, il n'eurent pas la présence d'esprit d'adapter leur position. Lorsque la femme se trouva entre lui et le gars aux cartes, le jeune homme changea brusquement de direction pour leur foncer dessus. Gêné par sa comparse, le croupier perdit une précieuse seconde à se décaler.
              Yoru était déjà sur eux.

              Virevoltant, son sabre tenta de briser la défense de la tueuse qui résista un instant avant de se faire désarmer, l'épée n'étant pas son arme de prédilection. Le marine lui asséna aussitôt un coup vertical descendant qu'elle para en opposant sa chaîne tendue entre ses deux mains. Elle lança alors sa jambe dans les côtes du samouraï qui, songeant un instant à encaisser, bondit finalement en arrière en voyant les talons tranchants des chaussures de la belle.
              Une douleur fusa dans épaule gauche du jeune homme. Ayant prévu son mouvement, le lanceur de cartes venait de lui en jeter deux et de l'atteindre.

              " Vous avez de bons combos...
              - On est encore meilleur à trois... "

              Yoru ramassa son sabre qui trainait au sol.

              " Nous aussi... répliqua-t-il en tendant ses deux épées devant lui. "

              Il évita la chaine de la tueuse qui se rapprocha pour l'attaquer au corps à corps. Elle alternait frappes avec ses talons coupants et moulinets rageurs de sa chaine. Yoru esquiva, dévia, repéra une ouverture.

              " Style du vent, la tornade. "

              Il para un coup de pied arrivant vers sa tête, pivota rapidement sur lui même, frappa l'épaule de la tueuse avec le pommeau d'un de ses sabres, sa tempe de l'autre. La femme s'écroula.
              Le dernier tueur en liste lui fit face, sortant de ses manches une quantité apparemment inépuisable de cartes qu'il lui lançait si vite que ses bras en devenaient flous. Les lames du samouraï se mirent à tourbillonner devant lui, dressant un barrage impénétrable d'acier tranchant. Les projectiles qui vinrent s'écraser contre cette défense finirent déchiquetées avant d'atteindre leur cible.

              Yoru s'avança lentement, concentré qu'il était à ne laisser aucun tir l'atteindre. Il accula peu à peu le tueur contre un mur puis, une fois suffisamment proche, il trancha en quelques coups précis les manches de la veste et du pantalon de son adversaire, révélant une pluie de paquets de cartes. Yoru les trancha tous avant qu'ils n'atteignent le sol.
              Le dernier tueur, ainsi désarmé, se retrouva bloqué entre le mur et le sabre de Yoru qui lui chatouillait la gorge.

              " Alors, l'ami... Numéro 3, c'est ça ? lança le jeune homme après avoir repris son souffle. Si tu m'expliquais où trouver les fruits que tu protèges ? Et, accessoirement, s'il y a d'autres pièges, guerriers, trucs dangereux qui m'en séparent encore... "

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                Malgré la défaite et la lame sous le gorge, le tueur reste aussi inexpressif que le mur derriére lui. Endoctriné par une éducation mafieuse sans failles, il est hors de question qu'il se laisse aller a manifester des choses aussi triviales que la peur ou la pitié. Comme ses deux acolytes, tueur numéro 3 est un gros dur prêt à donner sa vie sans hésiter pour la famille, et ne craint rien plus que passer pour un lâche...

                -Tu as gagné pour le moment. Mais si tu crois que ça va suffire à me faire parler tu te trompes. Je préférais me trancher les veines moi même que de te donner la moindre information !

                Cela dit, un bref coup d’œil autour de toi dans la salle te révèle qu'a quelques mètres de toi se trouve un coffre lourdement cadenassé... Vu la présence des trois assassins, supposer que les fruits se trouvent juste la à portée de main ne semble pas déraisonnable. D'ailleurs, Tueur numéro 3 suit ton regard et confirme tout de suite...

                -N'y penses même pas, pour t’être dressé contre la famille, tu n'est déjà plus qu'un mort en sursis. Mais si tu touches à ce coffre, notre vengeance sera terrible. Nous te retrouverons, nous tuerons ta famille, tes parents, tes cousins, tes amis, les familles de tes amis... Nous détruirons tout ce que a quoi tu tiens et quand viendra ton tour tu nous supplieras de te tuer pour que ton cauchemar trouve une fin... Et puis...

                Au sol le tueur numéro 1 agite son bras et luttant contre l’inconscience il commence à se redresser, pas assez vite cependant pour éviter que d'un geste vif tu ne lui colles un coup de fourreau derrière l'oreille qui le sèche une nouvelle fois.

                -Tu n'as pas la clé !

                Et pendant l'instant ou ton attention se porte vers son collègue, numéro 3 esquisse un geste de magicien et fait apparaitre dans sa main une petite clé doré qu'il s'empresse d'avaler et de déglutir...
                Yoru jeta un regard effaré au mafieux devant lui qui déglutissait.

                " Mais... Mais il a bouffé la clé ce con ! "

                Rengainant vivement, il se pencha, attrapa le gus par les chevilles, le retourna tête en bas et se mit à le secouer en répétant :

                " Crache ! Allez, crache ! Mais crache, bordel !"

                Il s'acharna sur numéro 3, le faisant même tourner en mode hélicoptère au milieu de la pièce. Peine perdue cependant, l'assassin garda sa bouche si bien fermée que Yoru finit par le lâcher de dépit, l'envoyant voler droit dans un mur qu'il se mangea avant de glisser lentement au sol, inanimé.

                " Ah merde... bon, j'aurais pas à l’assommer au moins.
                - Yoru !! "

                Denavellion débaroula dans la pièce, fusil en main. Il jeta un coup d’œil rapide aux trois mafieux hors d'état de nuire, au samouraï, baissa son arme en s'abstenant de tout commentaire sur la tenue de plus en plus réduite de ce dernier.

                " Les gardes reviennent ? interrogea Yoru.
                - Non... je m’inquiétais juste pour toi. Tu es blessé ! "

                Yoru baissa les yeux sur son corps. Son regard passa sur les traces de sang sur son torse, accorda une vague attention aux plaies sur ses épaules, ignora la blessure de sa cuisse. Puis ses yeux se posèrent sur son caleçon.

                " Oh... ça ? Demanda-t-il en saisissant un bord déchiré du vêtement. Ce n'est qu'un accroc, un couturier aura vite fait de le recoudre, ne t'en fait pas.
                - Je ne... non, oublie. Les fruits ?
                -Dans ce coffre, je pense. Mais le type écrasé contre le mur, là, vient de gober la clé. "

                Le marine s'approcha tour à tour de numéro 2 et numéro 1 pour vérifier qu'ils étaient toujours dans les vapes et les fouiller.

                " Pas d'autre clé. A toi de jouer Dena, ouvre le coffre.
                - Et je fait ça comment ?
                - Tu es un informateur, c'est ton rayon la cambriole, le vol, tout ça...
                - Non, mon rayon, c'est les informations.
                - Tu veux dire que tu ne sais pas forcer une serrure ?
                - Pourquoi je saurais faire ça ?! "
                - Plan B dans ce cas. Je vais trancher le cadenas. "

                Il sortit son sabre, prit une posture haute au-dessus du coffre.

                " Style du feu. Colonne de flamme. "

                L'arme s'abattit avec une vitesse telle qu'elle en devint floue. Le cadenas bloqua l'attaque dans un tintement de protestation. Yoru resta immobile un instant, le regard méditatif.

                " Je ne sais pas trancher l'acier... murmura-t-il en rengainant.
                - YORU !
                - On peut toujours attendre que ce gus nous ressorte la clé par l'autre côté...
                - On a pas vraiment le temps.
                - Et puis c'est crade. Plan C. "

                Le samouraï retourna le coffre pour que le fond soit visible, dégaina de nouveau un sabre.

                " Tu as déjà essayé de le trancher.
                - Le métal, oui... "

                En quelques gestes précis, le samouraï découpa une ouverture dans le bois du coffre, bien moins résistant que le cadenas, révélant les fruits tant recherchés. Bingo.

                " Les sacs, Dena. "

                Son acolyte lui tendit sa sacoche et sortit chercher celle de Yoru restée dans le couloir. Quand il revint, le samouraï retira des sacs de vrais fruits achetés dans l'après-midi sur un marché et peints pour ressembler autant que possible aux images du calepin de l'informateur. Il procéda ensuite à l'échange, plaçant dans la sacoche de Denavellion le fruit que ce dernier convoitait, dans la sienne les autres. Il termina en replaçant le carré de bois sur l'ouverture, tachant tant bien que mal de le bloquer pour ne pas qu'il tombe. Puis il remit le coffre dans sa position d'origine.

                " C'est vraiment la peine de faire ça maintenant que notre plan " tout-en-discretion " a lamentablement échoué ?
                - Qui sait... lorsque 1, 2 et 3 se réveilleront et qu'ils trouveront le coffre à sa place et toujours plein, peut-être ne nous donneront-ils pas la chasse. Allez, maintenant, on décarre. "

                L'informateur acquiesça, reprit la tête de leur duo de choc. Talonné par le Samouraï, c'était à lui maintenant que revenait la tâche de les guider vers une sortie discrète. Si d'autres problèmes ne leur tombaient pas dessus à l'improviste...
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                  Ayant évité avec succès l’horrible séance de torture qui se profilait à l'horizon, vous repartez aussi vite que possible dans les tunnels. Et suivant Déna qui t'explique que, si alerte il y a les renforts ne peuvent venir que de la surface, et que du coup il vaut mieux les éviter en s'enfonçant encore plus bas dans le dédale des galeries, quitte a marcher longtemps pour ne ressortir que dans un endroit vraiment dépourvu de nouveaux mafieux... Ce qui se tient assez...

                  Vous marchez une bonne heure dans des coins qui semblent de plus en plus anciens, le sable sous vos pieds n'a pas du être foulé par l'homme depuis des siècles et les glyphes sur les murs te sont totalement inconnus. Ce qui n'est heureusement pas le cas de Dena qui semble les déchiffrer assez pour savoir quels embranchements choisir...

                  Un type finalement plutôt utile et plein de ressources ce Dena, et finalement plutôt sympathique et qui se laisse méme aller à la conversation...

                  -Je croyais que pour les samouraïs ce chignon avait une certaine signification ? Pourtant tu l'as tranché sans une hésitation...


                  Les torches s'épuisent et vous commencez heureusement à remonter. Les strates s'empilent et vous rquittez la solitude des tombeaux pour le grouillement et la puanteur des égouts du port, jusqu'a patauger dans un vaste collecteur menant tout droit à la mer.

                  -Je te laisse ici, Il n'y a pas de grilles au bout, tu pourras sortir sans problème. Travailler avec toi a éte un plaisir. Si un jour tu as encore besoin de moi, n’hésite pas à me contacter.

                  Dena te serre la main éteint sa torche et recule lentement dans la pénombre d'une tunnel adjacent, jusqu'a disparaitre complétement... Trop d'effets de styles...

                  -Pour me joindre tu n'auras qu'a murmurer dans les ombres, j'y suis souvent...

                  Tu attends quelques secondes sans entendre de pas qui s'éloignent, puis te remet en marche.
                  Comme prévu le tunnel s'éclaire rapidement, et une minute plus tard tu déboules sur une plage a marée basse encombrés des détritus que la marée montante n'a pas encore nettoyé. Il va te falloir un bain, et vite...

                  -Halte la !

                  Sorti de nulle part une douzaine d'hommes se dressent subitement tout autour de toi. Des hommes dont tu reconnais immédiatement l'uniforme sombre, le masque et l'insigne. Les chiens de pierre, la garde personnelle de la maitresse de Sain Uréa.

                  -Vous êtes en état d’arrestation, veuillez nous suivre sans opposer de résistance !
                  " A Wanokuni, notre chignon a de l'importance, oui. Il indique notre statut de samouraï. Pour avoir le droit de le porter, nous devons sans cesse faire la preuve de notre honneur et de notre courage. Ceux qui faillissent à notre crédo se doivent de le couper et de s’amender pour le regagner. "

                  Le marine passa une main dans ses mèches raccourcies en souriant.

                  " Mais pour moi le concept de samouraï ne réside pas forcément dans une coupe de cheveux. Je me détache un peu de certaines convictions de mon peuple... "

                  Les deux hommes échangèrent encore quelques mots jusqu'à l'instant de leur séparation où Denavellion, plus énigmatique que jamais, disparut dans les ténèbres.

                  " Bon bah... à plus ! "

                  La sortie des égouts et le retour à l'air libre firent le plus grand bien au samouraï qui prit une grande inspiration. Bien que l'odeur des détritus restait présente sur cette plage jonchée de déchets, le soleil qui se levait timidement, commençant juste à percer les ténèbres de la nuit, le requinquait en semblant le saluer de ses premiers rayons. Après s'être accordé quelques instants de répit, Yoru se remit en marche : il lui restait encore plusieurs choses à faire. Il s'immobilisa cependant après seulement quelques pas en avisant les hommes qui l'entouraient, menaçants.

                  " Ah, lança-t-il... je vois le problème. Ce n'est pas ici la plage nudiste ?
                  - Suis-nous.
                  - Non mais, je ne porte pas vraiment atteinte à la pudeur. Je veux dire, c'est vrai que je n'ai pas beaucoup de vêtements, mais vous ne prenez pas plaisir à voir mon corps ?
                  - Tais-toi et suis-nous, bordel ! "

                  Deux des chiens de pierres firent un pas dans sa direction, surement pour le faire obéir. Yoru plongea la main dans sa sacoche, en tira un fruit bariolé qu'il leva devant lui. Les hommes à l'uniforme sombre s'immobilisèrent en se raidissant.

                  " Je ne pense pas qu’arrêter les éboueurs fasse partie du rôle de la police secrète... J'en déduis que vous savez ce que c'est ?
                  - Remet ce fruit maléfique à sa place !
                  - Vous savez bien ce que c'est, donc. "

                  Avant que quiconque n'ait pu intervenir, Yoru engloutit le fruit. Pour tout dire, ce n'était que l'une des copies peintes. Par mesure de prudence, Dena et lui en avaient préparé plus que nécessaire.
                  Le samouraï se mit à grimacer, à se tordre en grognant, à tendre les bras mains crispées vers le ciel d'un air dramatique. Puis il s'effondra d'un coup au sol. Après être resté quelques instants pétrifiés, les chiens de pierre s’avancèrent prudemment, s’arrêtèrent brusquement lorsqu'un drôle de son s'éleva de la gorge de leur cible.

                  " hahahaHAhahahaHAhaHahHahHA ! J'ai mangé un fruit du démon ! "

                  Yoru bondit sur ses pieds, darda des prunelles de fou sur les membres de la police secrète.

                  " Je sens la puissance qui monte en moi ! Craignez mon pouvoir ! "

                  * Iai ! *

                  Dégainant et rengainant son sabre à haute vitesse en un geste qui, il l’espérait, n'était pas trop perceptible dans la lumière encore peu marquée de l’aurore, Yoru frappa la plage à plusieurs reprises, projetant du sable dans toutes les directions.

                  " Je contrôle désormais au sable ! Craignez la tempête que je vais lever pour vous engloutir ! "

                  Les chiens étant désormais proches, Yoru leur envoyait autant que possible du sable dans la tronche. Une fois que des grains leur rentraient dans les yeux, il n'était pas facile pour eux de s'en débarrasser sans retirer leur masque. Sans s’arrêter de brasser la plage autour de lui, Yoru recula rapidement, finit par atteindre la vase. Il vérifia alors que sa sacoche était bien fermée, rengaina vivement et bondit largement en arrière, parcourant une improbable distance en salto arrière dans les airs. Il franchit ainsi les quelques mètres qui le séparaient de l'eau montante, atterrit les chevilles dans l'eau, rebondit une fois en arrière apparemment sans raison, plongea cette fois dans un endroit où il n'avait plus pied. Il se mit à se débattre.

                  " Non, non ! J'ai mal contrôlé mon sable qui m'a propulsé jusqu'ici ! Je suis maudit par les eaux à présent, je me noie, je me noie ! "

                  Sa tête sombra effectivement tandis que certains des chiens de pierre, s'étant dégagés les yeux, tentaient de le rejoindre en quelques bonds qui n'avaient rien à envier aux siens. Mais, gênés par leurs vêtements, ils se mirent à patauger dès qu'ils atteignirent l'eau. A l'aise avec seulement son caleçon et sa sacoche, seulement un peu gêné par ses sabres, Yoru se mit à nager sous l'eau en direction du large aussi longtemps qu'il le pût sans se noyer. Quand l'air commença à lui manquer, il détacha une de ses armes de sa ceinture, sortit son sabre et trancha l'extrémité fermée du fourreau. Il se rapprocha alors de la surface, fit légèrement sortir une extrémité du fourreau ainsi préparé hors de l'eau, colla sa bouche à la seconde. Puis, avalant rapidement l'eau qui obstruait, il finit par dégager complétement ce tuba improvisé pour inspirer de grandes goulées d'air.
                  Une fois sa respiration calmée et ses poumons de nouveau pleins d'oxygène, le marine se mit à longer la côte pour s'éloigner de la plage. Il nagea ainsi sous l'eau un certain temps, jusqu'à s'estimer hors de portée des chiens de pierre. Sortant alors prudemment sa tête de la mer, il avisa un éboulis de roches sur la côte. Il replongea, parcourut la distance le séparant de sa destination sous l'eau, se hissa sur un rocher.

                  D'un geste las, le samouraï remit son fourreau à la ceinture, y replaça son épée dont la pointe ressortait à présent à l'air libre. Après avoir vérifié que les fruits étaient toujours intacts et tous présents dans sa sacoche, Yoru prit quelques instants pour observer les alentours, entreprit de gravir les rochers en direction de la forêt qu'il apercevait, en haut, tous ses sens fatigués en alerte. Il finirait par le mener à bien, son objectif !

                  ~~ ~~

                  A quelques kilomètres de là, dans cette même forêt, l'un des chiens de pierre scrutait avec attention les environs, fusil en main. Devant lui marchait son coéquipier, un autre membre de la police secrète qui, lui, avait tiré son sabre. Tous deux, ainsi que le reste de leur escouade d'ailleurs, s'étaient sévèrement fait engueuler par leur chef de section lorsque le samouraï leur avait filé entre les doigts. Car après avoir fouillé la mer à l'endroit où il était censé avoir coulé, même les plus crédules avaient fini par admettre que le type au caleçon s'était enfui. Entre deux bordées de jurons, leur supérieur les avait alors dispatchés dans les environs par groupe de deux pour traquer le fugitif. Personne n'échappait à l'emprise de la Dame de Fer...
                  Sur ses gardes, le chien de fer surveillait donc les alentours, bien décidé à faire passer à leur cible l'envie de faire le guignol dès qu'il lui tomberait dessus.

                  " Plic ! "

                  Plic ? L'homme regarda son épaule où de l'eau venait de s'écraser.

                  " Ploc ! "

                  Il leva les yeux pour essayer de déterminer ce qui lui goutait dessus, eut juste le temps d'apercevoir deux pieds nus et mouillés avant que ceux-ci ne s'encastrent dans son visage. Il se retrouva en train de rouler au sol, ses mains plaquées sur son masque derrière lequel son nez était en sang. Habitué néanmoins aux blessures et bien entrainé, il se releva vivement et, comme il avait lâché son arme dans sa chute, se mit en garde, poings dressés devant lui. Son agresseur, le samouraï qu'ils recherchaient, était en plein combat avec son coéquipier qui perdait peu à peu du terrain devant les sabres de son adversaire.

                  Cherchant des yeux son fusil qui trainait au sol à quelque pas de là, l'homme s'élança pour le récupérer mais le samouraï, qui avait perçu son mouvement, s'interposa. Sans se démonter, l'homme sortit sa propre épée et vint en aide à son coéquipier. Le combat dura plusieurs minutes, à deux soldats contre un mais deux sabres contre deux. Les protagonistes attaquaient, défendaient, contre-attaquaient mais aucun d'entre eux ne prenait l'avantage. Puis l'homme aperçut une faille. Il s'élança, frappa, crut atteindre sa cible lorsque, au dernier moment, son adversaire se déroba et parvint à lui asséner un terrible coup de pommeau à l'arrière du crâne. Il sombra aussitôt dans l'inconscience.

                  ~~ ~~

                  Yoru s'adossa à un arbre proche, vanné. Le combat avait été rude mais dès l'instant où il était parvenu à passer la garde du premier de ses adversaires et à le vaincre, il avait clairement reprit l'avantage. Il lui avait suffit de quelques autres passes pour vaincre le deuxième chien de pierre. A présent, tous deux gisaient au sol, complétement dans les pommes. Son attaque surprise avait été un succès. Il avait eu l'occasion de s'entrainer, aussi, durant sa jeunesse tumultueuse à Wanokuni...

                  Peu désireux qu'une autre patrouille lui tombe dessus en ce moment, le marine se remit au travail. Il déshabilla rapidement ses victimes, tranchant dans les vêtements du premier des bandes de tissus qu'il utilisa pour attacher ensemble et bâillonner les deux soldats avant de les dissimuler dans un buisson. Il s'habilla ensuite des vêtements du deuxième, récupéra sa sacoche restée au sommet de l'arbre où il s'était planqué et se remit enfin en route en direction de Saint-Uréa.

                  D'abord se déplaçant prudemment pour ne pas tomber par mégarde sur les autres chiens certainement à sa recherche, le samouraï prit bientôt le pas de course. Il ne se remit à marcher qu'en arrivant près des portes de la cité où, après un simple regard sur son masque et son uniforme, on le laissa entrer sans lui poser la moindre question.

                  A cette heure matinale, peu de gens arpentaient déjà les rues de la ville. Les rares passants qui le croisaient se hâtaient de détourner les yeux. Celui que Yoru interpella blêmit et manqua de s'évanouir quand il comprit qu'un chien de pierre s'adressait à lui.

                  " Hé toi !
                  - Mon... monsieur ?
                  - Le bureau de poste le plus proche ! Cette partie de la frange n'est pas mon secteur...
                  - A deux rues d'ici, monsieur, sur votre droite.
                  - Parfait. Déguerpis. "

                  L'homme ne se le fit pas dire deux fois. Bien imprégné par le rôle, Yoru pénétra alors dans un magasin de vêtements qu'il venait de remarquer et qui était en train d'ouvrir.

                  " Je prend ça, lança-t-il en engouffrant plusieurs chemises, sous-vêtements et pantalons dans sa sacoche jusqu'à ce qu'elle soit pleine.
                  - Oui, oui, bien sûr ! Ser... servez-vous, balbutia le commerçant. "

                  Le samouraï sortit une généreuse poignée de pièces de la bourse du chien de pierre, les lança sur le comptoir.

                  " Pour vous dédommager. Ne parlez de moi à personne. Jamais.
                  - A.. à vos ordres !"

                  Il ressortit, se dirigea vers le bureau de poste. Juste avant de l'atteindre, il s'engouffra dans une ruelle sombre et déserte après s'être assuré que personne ne l’observait. Là, il retira ses vêtements de membre de la police secrète, mit ceux de civil qu'il venait d'acheter puis patienta jusqu'à l'heure d'ouverture. Quand les portes s'ouvrirent, il pénétra dans le bureau de poste, vide mis à part deux employés, celui qui venait de déverrouiller et un autre qui baillait derrière un comptoir.

                  " Bonjour, fit Yoru en s'approchant de ce dernier. Pourrais-je voir les différentes tailles de colis ? A quelle heure est le prochain départ du courrier ?
                  - On a un départ à dix heures, neuf si vous prenez le tarif express. Saint-Uréa est une grande ville, on envoie et reçoit des cargaisons assez souvent.
                  - Parfait. Ce colis doit partir le plus tôt possible. Et il me faudrait du papier aussi, s'il vous plait... "

                  ~~ ~~

                  Le lendemain matin, Qg de la Marine de South Blue.

                  Deux livreurs de la poste maritime gravissaient les escaliers menant au bureau de l'un des officiers régissant le bâtiment. Bien que le coffre dont ils avaient la charge n'était pas bien lourd, ils avaient tout de même hâte d'en finir, encadrés qu'ils étaient par trois membres de l'élite qui les surveillaient, main sur la poignée de leurs sabres. Les marines les guidèrent dans le couloir après l'escalier, s’arrêtant devant la troisième porte à droite. Il frappèrent poliment et entrèrent lorsqu'une voix féminine pleine d'autorité les y autorisa.
                  Ils pénétrèrent ainsi dans un grand bureau d'apparence confortable au fond duquel trônait, derrière un massif bureau de bois, une femme à l'uniforme couvert de médailles. Détournant son attention du rapport qu'elle lisait, elle posa lentement les yeux sur eux. Des yeux d'or liquide.

                  " Oui ? "

                  L'un des livreurs déglutit péniblement, visiblement impressionné par ce regard qui ne cillait pas.

                  " Euh.. bonjour heu... madame. Nous venons vous livrer ce coffre. Ah, il y a ça aussi. "

                  Il voulut saisir quelque chose dans la poche intérieure de sa veste lorsqu'un sabre apparut sous sa gorge.

                  " Heu... c'est juste une.. une lettre, bégaya-t-il à l'adresse du marine d'élite qui le menaçait. Pas... pas une arme... "

                  Il sortit lentement une enveloppe de sa poche, la mettant bien en évidence. Le soldat s'écarta et le livreur déposa le pli sur le bureau de la gradée.

                  " Il y a normalement une clé pour le cadenas du coffre mais heu... celui qui vous envoie ce colis l'a gardé. Il a dit que vous n'en auriez pas besoin...
                  - Très bien, murmura Thémis. Je vous remercie. Vous pouvez vous retirer. Tous. "

                  Abandonnant le coffre sur le sol, les livreurs s'éclipsèrent aussitôt sans demander leur reste, suivis par les trois marines d'élite qui fermèrent la porte derrière eux.
                  De nouveau seule, la commandante d'élite Thémis contempla pendant quelques instants la lettre sur laquelle étaient griffonnés son grade et son nom, suivit de la mention " QG de la marine de South Blue " d'une écriture qui lui semblait familière. Elle ouvrit l'enveloppe, déplia le morceau de papier qu'elle y trouva, commença sa lecture.

                  " Salut à vous, Big Boss. Je fais bref, parce que je n'ai pas encore tout à fait réussi à sauver ma peau. Suite à votre autorisation d'enquête sur les dernières rumeurs du monde, j'ai réussi à mettre la main sur quelques objets intéressants. Je vous les confie. Bonne journée à vous !

                  Y.

                  Ps : You and me forever.
                  "

                  Le visage inexpressif de la commandante ne trahit rien de ses sentiments tandis qu'elle reposait la lettre sur son bureau et se levait pour s'approcher du coffre. D'un bois solide mais banal, il s'agissait d'un modèle standard fourni par la compagnie de poste maritime pour tout transport rapide. D'une technique ultra puissante de commandante d'élite, elle brisa le cadenas, ouvrit, fronça légèrement les sourcils en ne découvrant qu'un tas de vêtements neufs. Puis elle aperçut, sous un caleçon couvert de petites épées, un drôle de fruit bariolé. Vidant rapidement le coffre, elle révéla son véritable contenu caché sous les habits.

                  ~~ ~~

                  Saint-uréa, le jour d'avant.

                  Yoru sortit du bureau de poste sans rencontrer personne. Grâce à l'argent du chien de pierre, il avait pu se payer un colis express un tant soit peu sécurisé. Que ce soient les mafieux ou les membres de la police spéciale, aucun d'eux n'envisageraient qu'il puisse se séparer des fruits en les expédiant simplement par la poste. Ils ne creuseraient donc pas cette piste. Du moins l'espérait-il...

                  Se renfonçant dans la ruelle sombre où il s'était un peu plus tôt changé, Yoru retirera de nouveau ses habits pour reprendre sa tenue de chien de pierre. Abandonnant le reste de ses affaires à l’exception de ses sabres dans une poubelle proche, il se remit en route. Il lui fallait maintenant récupérer son équipement de marine, notamment son den-den mushi et quitter l'île avant que les types à sa recherche ne lui mettent la main dessus.
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