Debout au sommet d'une colline qui dominait les environs, Yoru observait la ville qui s'étendait à perte de vue devant lui. Comportant plus de trois millions d'habitants et couvrant presque toute la superficie de Saint Uréa, elle était l'une des plus grandes agglomérations des blues. De sa position élevée, Yoru pouvoir voir par dessus la première enceinte les bas quartiers s'étendre jusqu'à l'horizon où s'élevait la deuxième enceinte, marquant le début de la zone marchande. Le bruit généré par la population était tel que de là où il se trouvait, Yoru en percevait déjà la rumeur.
Pensif, le marine observait le labyrinthe de rues et de places en songeant à quel point il serait facile de s'y perdre. D'un autre côté, c'était justement l'immensité de cette ville qui en faisait un lieu d'investigation parfait. Des millions de personnes, soldats, marines, paysans, nobles, bandits, révolutionnaires, marchands... toutes les castes du monde se côtoyaient à Saint Uréa. Et avec les récents événements, la haine pour le pouvoir en place qu'on disait y trouver, il y avait de fortes chances que certains, dans tous ça, soient prêt à tout pour faire entendre leur idées. Quoi de mieux pour ça que de gagner en pouvoir ?
Réajustant la cape qui lui servait de manteau sur ses épaules, Yoru repartit d'un pas tranquille en direction des grandes portes de la ville. En sa qualité de membre de la Marine d'élite, il bénéficiait au sein du gouvernement mondial d'une assez grande autonomie. Les membres de cette catégorie de la Marine était en effet considérés comme des francs-tireurs. Tant qu'ils obtenaient des résultats, on les laissait agir à leur guise. Une philosophie qui convenait parfaitement au jeune homme.
Aujourd'hui, si Yoru s'était déplacé à Saint-Uréa, c'était pour tenter de vérifier une rumeurs qu'on entendait souvent dans les tavernes ces derniers temps : la mafia, disait-on, avait récupéré des fruits du démon appartenant à l'ancien corsaire Wrath et les proposait à la vente contre une somme d'argent assez colossale. De ce que Yoru en savait, ceux qui mangeaient l'un de ces fruits acquéraient souvent une force monstrueuse. Une puissance qu'il n'était pas bon de laisser entre toutes les mains. Voilà pourquoi le jeune samouraï avait décidé de mener des recherches pour confirmer ou infirmer cette rumeur. Si cette histoire était vraie, il envisageait de localiser les fruits pour tenter de les récupérer.
Les grandes portes de la ville était gardées par des soldats à l'aspect menaçant qui scrutaient attentivement les passants. Depuis les émeutes de 1622, la sécurité s'était renforcée dans la frange. Yoru passa sans que nul ne tente de l'arrêter et s'engagea dans les bas quartiers.
Avant d'entrer dans la Marine, le sabreur avait pas mal voyagé. Pour survivre, il s'était parfois proposé comme mercenaire ou comme chasseur de prime. Il avait gardé de ses aventures un certain nombre de contacts avec qui il échangeait régulièrement des informations. C'est vers l'un deux qu'il s'était tourné pour se renseigner sur Saint-Uréa.
" Dans cette grande ville, avait expliqué ce contact, tu pourras rencontrer une tripoté de types louches et d'affaires illégales. Tu pourrais obtenir des informations sur la mafia en interrogeant un peu n'importe qui, finalement... mais si tu veux du sérieux, je te conseille trois établissements, deux tavernes et un casino... "
C'est vers l'un des ces bâtiments, la bien nommée " taverne du gredin " que se dirigeait Yoru qui avait pris soin de se procurer une carte de la ville. La taverne, propre et bien entretenue, ne collait pas vraiment à la caricature glauque des planques de hors-la-loi. Yoru en poussa la porte à double battant, débouchant dans une grande pièce remplie de tables et de chaises sans presque aucun clients à cette heure. Au fond de la salle, couvrant une bonne partie du mur du fond, s'étendait un grand comptoir derrière lequel un homme grand, fin et presque entièrement chauve était accoudé, semblant s'ennuyer ferme. Il correspondait à la description que lui avait fait son contact : cet homme, Jon Tarr, avait apparemment des contacts avec tous les groupes clandestins de la ville basse. Sous le couvert d'un honnête propriétaire de taverne, il gérait en fait une bonne partie des transactions du marché noir local.
Prenant note de la présence de trois armoires à glace qui jouaient aux dès dans un coin de la salle et qui devaient constituer le service de sécurité, Yoru s'avança de son pas tranquille vers le comptoir où il s'installa, posant ses fesses sur l'un des grands tabourets.
" Un café, l'ami, lâcha-t-il avec quelques pièces qui tintèrent sur le bois. "
Le tavernier empocha l'argent et lui prépara sa commande sans broncher. Lorsque la tasse apparut devant lui, Yoru prit le temps d'en savourer quelques gorgées avant d'entamer la conversation.
" Pas mauvais... Je voudrais te parler, l'ami. Je suis à la recherche d'informations. "
Yoru scruta attentivement les traits du tavernier de dessous la capuche de sa cape. Il avait l'air méfiant, mais pas non plus fermé au dialogue.
" Il paraîtrait, reprit-il lentement, qu'il y aurait moyen, dans cette charmante bourgade, de trouver certaines... pièces rares. Des objets d'arts... Comme des tableaux représentant la nature... des graines, peut-être, ou des fruits... tu vois ce que je veux dire ? "
Yoru lança un clin d’œil appuyé à son interlocuteur. Puis, au bout de quelques instants, soupira, retira sa capuche et reprit d'un air légèrement déçu.
" Bon... je voulais parler en code et me la péter, tu vois le genre, le visage dissimulé par ma cape, l'air mystérieux... mais je sens que si je continue, j'arriverai pas à faire passer mon message. Alors voilà : il paraît que tu connais pas mal de personnes influentes dans le coin donc tu dois surement pouvoir me renseigner. On raconte que des fruits du démon se vendent sous le manteau... Ou est-ce que je peux m'en procurer un ? "
Pensif, le marine observait le labyrinthe de rues et de places en songeant à quel point il serait facile de s'y perdre. D'un autre côté, c'était justement l'immensité de cette ville qui en faisait un lieu d'investigation parfait. Des millions de personnes, soldats, marines, paysans, nobles, bandits, révolutionnaires, marchands... toutes les castes du monde se côtoyaient à Saint Uréa. Et avec les récents événements, la haine pour le pouvoir en place qu'on disait y trouver, il y avait de fortes chances que certains, dans tous ça, soient prêt à tout pour faire entendre leur idées. Quoi de mieux pour ça que de gagner en pouvoir ?
Réajustant la cape qui lui servait de manteau sur ses épaules, Yoru repartit d'un pas tranquille en direction des grandes portes de la ville. En sa qualité de membre de la Marine d'élite, il bénéficiait au sein du gouvernement mondial d'une assez grande autonomie. Les membres de cette catégorie de la Marine était en effet considérés comme des francs-tireurs. Tant qu'ils obtenaient des résultats, on les laissait agir à leur guise. Une philosophie qui convenait parfaitement au jeune homme.
Aujourd'hui, si Yoru s'était déplacé à Saint-Uréa, c'était pour tenter de vérifier une rumeurs qu'on entendait souvent dans les tavernes ces derniers temps : la mafia, disait-on, avait récupéré des fruits du démon appartenant à l'ancien corsaire Wrath et les proposait à la vente contre une somme d'argent assez colossale. De ce que Yoru en savait, ceux qui mangeaient l'un de ces fruits acquéraient souvent une force monstrueuse. Une puissance qu'il n'était pas bon de laisser entre toutes les mains. Voilà pourquoi le jeune samouraï avait décidé de mener des recherches pour confirmer ou infirmer cette rumeur. Si cette histoire était vraie, il envisageait de localiser les fruits pour tenter de les récupérer.
Les grandes portes de la ville était gardées par des soldats à l'aspect menaçant qui scrutaient attentivement les passants. Depuis les émeutes de 1622, la sécurité s'était renforcée dans la frange. Yoru passa sans que nul ne tente de l'arrêter et s'engagea dans les bas quartiers.
Avant d'entrer dans la Marine, le sabreur avait pas mal voyagé. Pour survivre, il s'était parfois proposé comme mercenaire ou comme chasseur de prime. Il avait gardé de ses aventures un certain nombre de contacts avec qui il échangeait régulièrement des informations. C'est vers l'un deux qu'il s'était tourné pour se renseigner sur Saint-Uréa.
" Dans cette grande ville, avait expliqué ce contact, tu pourras rencontrer une tripoté de types louches et d'affaires illégales. Tu pourrais obtenir des informations sur la mafia en interrogeant un peu n'importe qui, finalement... mais si tu veux du sérieux, je te conseille trois établissements, deux tavernes et un casino... "
C'est vers l'un des ces bâtiments, la bien nommée " taverne du gredin " que se dirigeait Yoru qui avait pris soin de se procurer une carte de la ville. La taverne, propre et bien entretenue, ne collait pas vraiment à la caricature glauque des planques de hors-la-loi. Yoru en poussa la porte à double battant, débouchant dans une grande pièce remplie de tables et de chaises sans presque aucun clients à cette heure. Au fond de la salle, couvrant une bonne partie du mur du fond, s'étendait un grand comptoir derrière lequel un homme grand, fin et presque entièrement chauve était accoudé, semblant s'ennuyer ferme. Il correspondait à la description que lui avait fait son contact : cet homme, Jon Tarr, avait apparemment des contacts avec tous les groupes clandestins de la ville basse. Sous le couvert d'un honnête propriétaire de taverne, il gérait en fait une bonne partie des transactions du marché noir local.
Prenant note de la présence de trois armoires à glace qui jouaient aux dès dans un coin de la salle et qui devaient constituer le service de sécurité, Yoru s'avança de son pas tranquille vers le comptoir où il s'installa, posant ses fesses sur l'un des grands tabourets.
" Un café, l'ami, lâcha-t-il avec quelques pièces qui tintèrent sur le bois. "
Le tavernier empocha l'argent et lui prépara sa commande sans broncher. Lorsque la tasse apparut devant lui, Yoru prit le temps d'en savourer quelques gorgées avant d'entamer la conversation.
" Pas mauvais... Je voudrais te parler, l'ami. Je suis à la recherche d'informations. "
Yoru scruta attentivement les traits du tavernier de dessous la capuche de sa cape. Il avait l'air méfiant, mais pas non plus fermé au dialogue.
" Il paraîtrait, reprit-il lentement, qu'il y aurait moyen, dans cette charmante bourgade, de trouver certaines... pièces rares. Des objets d'arts... Comme des tableaux représentant la nature... des graines, peut-être, ou des fruits... tu vois ce que je veux dire ? "
Yoru lança un clin d’œil appuyé à son interlocuteur. Puis, au bout de quelques instants, soupira, retira sa capuche et reprit d'un air légèrement déçu.
" Bon... je voulais parler en code et me la péter, tu vois le genre, le visage dissimulé par ma cape, l'air mystérieux... mais je sens que si je continue, j'arriverai pas à faire passer mon message. Alors voilà : il paraît que tu connais pas mal de personnes influentes dans le coin donc tu dois surement pouvoir me renseigner. On raconte que des fruits du démon se vendent sous le manteau... Ou est-ce que je peux m'en procurer un ? "