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Le procès du siècle (et demi)

Rappel du premier message :


BrouhahaBrouhahaBrouhaha...

Murmure immonde...
...Le bruit des vers qui gigotent et s'affolent.



BrouhahaBrouhahaBrouhaha...
Le bruit de la peur qui fait bouger les foules comme un courant...
... Qui fait sortir les rats des égouts fétides de ce monde.



BrouhahaBrouhahaBrouhaha...
Et dans le calme de la petite pièce sombre où j'attends en silence, j'entends distinctement les vers s'impatienter derrière le couvercle. Je les entends, tout fébriles qu'ils sont à l'idée du festin qui les attend... Tout impatients qu'ils sont malgré cette peur vivace qui doit en même temps s'être saisit de leurs cœurs depuis si longtemps.

Maudite vermine qui grouille, rampe et s'adonne à la faiblesse comme s'il s'agissait d'une mauvaise habitude. Maudit vers qui s’agglomèrent lorsque vient la pluie et le malheur ; lorsque vient la mort.

Charognards à visages humains...

Je vous entends et je vous vois déjà, tout fiers d'assister à ce jour même si vous n'auriez jamais eu le courage ne serait-ce que de parler de moi à vos enfants, à votre femme, ou encore à vous-même. Mais plus je vous imagine, plus j'entends votre ignoble gargouillis d'agitation... et plus j'ai cette étouffante sensation de haine qui me soulève l'estomac. Véritable nausée qui me prend à la gorge et dont les relents fétides se saisissent de mes narines ! Vous me dégoutez tous autant que vous êtes, vous humains, citoyens soumis et bien-pensants à la morale dictée par le dégout de sa propre faiblesse... Je vous vomis.



BrouhahaBrouhahaBrouhaha...

Le bruit des vers qui s’agitent s'intensifie, signe que tout ce ramassis ne tient plus de devoir attendre encore et encore sa part de la charogne qu'ils s'imaginent déjà à leurs pieds... Pathétiques.

Des mots percent le bois épais, ricochant jusqu'à mes oreilles.
Monstre... ripoux... animal... toujours su... enfers... honte... infamie...


Des mots alourdis encore un peu plus par cette haine fielleuse dont leurs bouches sont remplies. Des sons où raisonnent des airs de jugement populaire malgré tout ce qu'on pourra en dire. Tssss... Nuée de charognards trop pressés pour y garder leur dignité. Je ne perçois dans vos souffles haineux aucun des échos nobles et purs que l'on pourrait entendre dans les cris bestiaux de la bête. Il n'y a là nulle trace d'une colère assumée, dure mais fière... Juste la peur, la médisance et l'incompréhension.  Ils se sentent faibles et idiots, naïfs d'avoir voulu croire à une façade peinte là où on leur décrit maintenant des champs de ruines. Tsss... Troupeau aveugle plutôt qu'aveuglée. Vous êtes en colère de votre propre déficience, de votre propre veulerie à ne pas vouloir voir ce qui est. Et maintenant je vous entends vous rassurer en rejetant cette colère et votre faute sur moi...



BrouhahaBrouhahaBrouhaha...

Mais qu'à cela ne tienne... Il ne sera pas dit que la Bête et Moi resteront là sans réagir à supporter vos simulacres de bonne conscience. Je vous vomis, vers ; et je me battrais jusqu'au bout. Ceci, afin qu'encore et toujours j'arbore le monde sous vos yeux impuissants, plus fort et craint que jamais.

Quoi qu'il puisse être dit derrière cette porte, je saurais y faire face. De tout mon être.



(...)

Le Brouhaha s'estompe soudainement, puis j'entends juste le bruit des bancs que l'on tire et de centaines de vers qui s'assoient en silence.

Mon œil se porte alors sur l'homme qui attend lui aussi -debout à mes côtés- sans mot dire. Les ténèbres qui nous entourent l'enveloppent presque entièrement tel un manteau où mes yeux ont appris depuis longtemps à voir clair.  Dans la petite pièce où je suis assis attaché depuis plusieurs heures, l'air confiné et moite n'arrange en rien le sentiment étouffant des lieux, déjà électrisé par nos simples présences. Nos regards se croisent... nulle menace insulte ou défi ; nous avons dépassé ce stade depuis peu.

Puis l'homme en noire exécute un geste de la main, auquel réagissent instantanément deux de ces subordonnés qui saisissent alors à l'unisson les immenses battants de la porte allant de la cellule où l'on garde les prisonniers en attente au plus grand Hall de Justice que le monde n'ai jamais porté à ce jour.

- Il est temps.
Me déclare Ao Novas.
Une pointe de plaisir dans sa voix ; à peine perceptible dans le timbre monocorde du leader du Cipher pole... mais au combien éloquente car rarissime chez cet homme. Il savoure sa vengeance ; sa Justice... Je ne sourcille même pas ; et me lève alors en bombant le torse.




Le silence qui retentit derrière la porte toujours close est assourdissant. Presque étouffant même pour un homme tel que moi... Le souffle est lourd, tendu...
Puis d'un geste commun les agents du Cipher Pole 8 ouvrent les battants et une lumière aveuglante m'enveloppe et me dévore de ses cruels rayons ! Mes yeux se plissent sous la violence de la brulure, mais mon corps se refuse malgré tout à céder plus loin du terrain face à cette armée de charognards qui doivent me faire face et me contemplent muets de rage et de peur... Je reste ainsi droit, aussi fier et sûr de ma puissance que toujours, une pointe de dégout en prime cette fois là.

Restées trop longtemps dans le noir du box, mes pupilles s’acclimatent alors péniblement... Et dévoilent devant moi dans toute son immensité et sa splendeur :
Le Tribunal suprême d'Enies Lobby.



Dernière édition par Toji Arashibourei le Sam 29 Juin 2013 - 9:56, édité 1 fois
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  • https://www.onepiece-requiem.net/t115-marine-toji-arashibourei

Le chiper pole, c'est l'élite.
Non pas par la force, ni par les moyens... mais parce que chacun y entre pour se donner corps et âme à la cause du gouvernement qui chérit le monde. Ce n'est plus un homme qui essaye de gagner sa vie au sein d'une garnison près de sa femme et de ses enfants. C'est un homme qui ne fait plus qu'un avec sa mission. Et c'est pour cela qu'un cipher pole peut faire ce que nul marine ne trouverait le courage de faire : Jouer sur le fil de la faux de la mort.

Devant le feu glacé qui lui fait face, Paul s'en écarte tout d'abord avec une vivacité toute précautionneuse, avant de se mettre à réfléchir lorsqu'enfin la présence funeste se désintéresse de lui. Il lutte pour que son cerveau ne cède pas à la panique qui lui fauche les jambes comme du blé mûr ; puissant dans ses enseignement et dans sa foi.
Lui reviennent alors les paroles de son maitre et supérieur, ses objectifs, les divers options qui s'offrent à lui et dont il pourrait tirer parti. Dont la Justice pourrait tirer parti. Il faut priver Toji de ses appuis, de ses cartes maitresses. Par tous les moyens légaux possibles , même si cela implique de risquer sa vie.

Alors sans hésiter une seconde de plus, le voilà qui profite que la Sea wolf lui tourne le dos pour se jeter sur elle ! Sa main agrippe alors l'épaule frêle de la marine avant de la tirer brusquement en arrière, la retournant alors pour lui faire face. Courage et abnégation, sacrifice pour la justice. Sa main ne lâche alors pas pour autant la femme, redoublant même de force. Le voilà donc qui sans pour autant la secouer plus que de raison ne la laisse pas s'enfuir, avant de l'apostropher avec verve.

-L'hypocrisie est de vouloir faire croire que vous ne saviez rien du passé et des manigances de Toji alors que vous étiez à ses côtés en permanence ! Vous voulez faire croire au monde que vous étiez assez stupide et aveugle pour l'occulter ? Qui est l'hypocrite maintenant ?!
Vous ne valez pas mieux que lui en vérité ! Votre sens de la Justice a été souillé par sa présence et vous êtes juste trop faible pour l'accepter sans pleurer d'une honte légitime ! Et si nous ne chargeons pas les accusations sur votre compte à tous, c'est uniquement en signe de magnanimité envers vous autres brebis égarées !

Mais si vous pensez que votre carrière et votre confort vaut bien plus que la paix du monde, allez y ! Plongez avec lui ! Vous ne valez guère mieux finalement !


Chaque mot est envoyé avec plus de force, chaque geste est toujours plus hargneux, plus empli d'une fièvre qui semble sincère !

Mais au fond de lui l'homme a peur...
Tout pour la Justice, là est toute la foi du Cipher pole.
    Le bateau était tout juste en train d’accoster sur notre toute première île de Grand Line. On était tous très excités à l’idée de pouvoir enfin poser pied à  terre. Moi, j’étais dans ma cabine en train d’essayer de faire fonctionner une saloperie bavante que j’avais acheté à la Pulu Pulu Corp. Ces bestioles gluantes étaient censées me permettre de parler à quelqu’un qui était très loin de moi. Ouais, ouais, ça puait l’arnaque, pas la peine de me le faire remarquer. Mais beaucoup de gens m’en avaient dit du bien et j’avais même déjà eu l’occasion d’essayer. Mais là, impossible de le faire fonctionner. J’avais beau crier à quelques centimètres de lui, il n’y avait pas de réponses.

    Il fallait absolument que je contacte l’humaine qui tenait ma boutique pour m’assurer que tout allait bien et qu’on se faisait un max de pognon. Dépité, je jetai l’escargot contre le mur et un grésillement retentit tandis qu’une image était projetée sur le mur. Ha ba quand même !

    ---------------------------------------------------------------------------------------------------

    A Enies Lobby.

    La salle d’audience était très bruyante. Les deux parties étaient très remontées l’une contre l’autre et un brouhaha permanent planait dans la salle. Soudain, un des écrans s’alluma au plafond. Un Dendenspectateur voulait intervenir dans le procès. Ce n’était pas le premier, l’affaire était portée aux vues de tous dans le monde entier et les témoignages contre Toji Arashibourei étaient nombreux. Le juge tapa du marteau pour réclamer le silence et enclencha la communication.

    -Monsieur. Je suis le juge suprême Couak. Vous avez des éléments à apporter à ce dossier ?
    -ALLO ! MADAME RODRIGUEZ ? C’EST JAMES ! VOUS M’ENTENDEZ ? PENSEZ A VIDER LES POUBELLES, CE SOIR ! JE NE VEUX PLUS DE PLAINTES DE CLIENTS A CAUSE DE L’ODEUR ! SINON JE VOUS RENVOIE DIRECTEMENT A WEST BLUE PAR LE PREMIER FERRY !
    -Monsieur ! Vous êtes en ce moment en train de perturber le procès de Toji Arashibourei. Avez-vous des informations à son sujet qui pourrait nous être utiles ? Sinon, veuillez couper cette communication.

    ---------------------------------------------------------------------------------------------------

    Je comprenais pas ce qui se passait. J’avais beau hurler, Mme Rodriguez ne semblait pas m’entendre. C’était quelqu’un d’autre qui me répondait à propos d’un procès de je sais plus trop qui. Toji ? C’était le mec tout moche là ? Avec une tronche de merlan frit ? Je fis un rapide « plouf plouf » mental et obtint ma réponse.

    -Lui là ? Ben j’en sais rien moi… Exécutez-le, tiens ! Faîtes en ce que vous voulez, mais sortez moi ces poubelles ! Merde !

    J’appuyais à nouveau sur la coquille de l’escargot mais je n’y arrivais pas. Je le tournai dans tous les sens en jurant comme un malpropre. Des petits rires sortirent de l’escargot jusqu’à ce que je parvienne enfin à l’éteindre.
      Il y a une chose dont Paul peut être certain. L'aura noire qui entoure soudain Rachel n'est vraiment pas un bon signe pour lui. Faut dire qu'elle était pas dans ses bons jours. Mais pas du tout. Et ce stupide rat qui ne se sentait plus venait juste de la faire se retourner vivement. Elle fut surprise. Elle n'avait pas l'empathie comme Red. Mais dans quelques secondes, Paul regrettera qu'elle ne l'eut pas. Car elle avait dû se rattraper sur sa jambe brisée. Elle laissa juste échapper un glapissement qu'il lui postillonnait au visage des idioties sans nom. Sur un passé foireux de l'Amiral, sur son hypocrisie à elle, sur la recherche de la vérité. Juste le verre d'eau qui faisait exploser le vase.

      La paume de sa main percuta son foie avec une violence qu'elle n'avait pas voulu si forte. Elle ne s'en formalisa pourtant pas alors qu'il se pliait en deux, le souffle coupé. C'était juste le coup pour la colère. Qu'elle ne soupçonnait pas si élevée. Elle se douta l'espace d'un instant qu'elle n'en voulait pas qu'à lui... qu'à cet agent avec sa propre vision des choses et peut-être avec d'autres œillères...

      -Ça, c'est pour m'avoir insultée...

      Sa main se saisit de sa gorge déployée sous un cri que sa respiration coupée rendait silencieux. D'une torsion de son buste et de ses épaules, elle le souleva un instant et elle l'écrasa sur le sol avec l'énergie violente qui l'habitait, broyant peut-être sa gorge, brisant peut-être sa nuque, détruisant sûrement le sol sous lui. Peut-être était-il mort, mais elle en doutait. Dans un gémissement de douleur, elle se redressa, toisant le corps contracturé de l'agent du gouvernement dont le chapeau gisait non loin.

      -Et ça, c'est pour tout le reste.

      Elle se détourna de lui, un léger tournis en prime et boitant plus qu'avant de sortir de la salle. Pour y entrer, très probablement.

      ...Un bon point à cette aventure, elle n'avait pas vue l’immixtion d'un ange qui s'était trompé de programme télé...


      Dernière édition par Blacrow L. Rachel le Sam 20 Sep 2014 - 0:57, édité 1 fois
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      -Elle est adorable non ?

      Souriant depuis un coin d'ombre Red suit des yeux Rachel retourner au procès sans un regard en arrière. Puis il jette un regard plein de pitié sur l'agent au sol qui tente difficilement de ne pas lâcher le den den qu'il vient d'attraper dans sa veste pour le porter à portée de voix, et traverse rapidement le couloir pour venir s'accroupir contre le mur à coté de lui.

      -Alors André, c'est toi qui joue l'approche psychologique du CP8 maintenant? Belle progression. Et beau boulot rien à dire, j'y ai presque cru moi même. Pas vraiment approprié cela dit, mais c'était pas mal...

      -Va...Va te faire foutre Rossignol !

      Sur l'appareil lié au den den les doigts de l'agent tapent frénétiquement le code qui va le mettre en contact avec ses supérieurs. pour coffrer enfin ces salauds de marines pour outrage à agent. Et effacer dans la foulée une vieille rancune du CP8 lié à l'es agent Red. Pas assez vite.

      -Ouais... Moi aussi ça me fait plaisir de te revoir. ça te fait mal si j'appuie la ?

      Red fiche un doigt négligent dans l'épaule de l'agent qui lâche un grognement de douleur et laisse choir l'escargophone dans la main de Red. Juste le temps pour lui de broyer le bestiau avant de s'essuyer sur la veste de l'espion.

      -Merci.
      -Enfoiré, tu vas payer pour ça !
      -La lucidité à jamais été ton fort hein ? Regarde toi, regarde ou t'es... Tu vois des gens ici ? Des den den de surveillance ? Non... Y'a rien. Y'a que nous deux... C'est même pour ça que tu as choisi le coin. Règle 121, toujours opérer dans l'ombre... Je les connais tes procédures, je les ai apprises quand tu jouais encore à touche pipi à l'école...
      -Les autres savent ou je suis !
      -Oh c'est sur oui, mais tu vois, je pense qu'ils vont attendre que Rachel revienne au procès. Ensuite ils vont t'accorder quelques minutes de plus... Et c'est seulement après ça qu'ils viendront te chercher. T’inquiètes, on a encore le temps. J'ai lu votre dossier André, vous en avez assez pour Toji non? Alors c'est quoi ça ? Du zèle ? Un contrat ? 
      -Va mourir ! J'te dirais rien sale traitre !
      -Je sais, c'était juste histoire de discuter... Clope ?
      -Tu vas me tuer hein ?
      -Non. Bien sur que non. Je vais t'aider a trouver l'infirmerie. Et comme t'es pas en état d'écrire droit je rédigerais moi même le rapport qui enverra pourrir à Impel Down la meilleure chose qui me soit arrivée depuis que j'ai quitté l'Amerzone...
      -Salaud... J'crois que... T'auras pas a te donner du mal finalement. Il fait sombre non ? Je vois plus rien... Je crois bien que c'est elle qui m'a tué au final...
      -Jusqu'au bout hein ?  
      -Ao te...

      L'agent n'a pas le temps de finir sa phrase que les ténèbres qui nappent le couloir retournent subitement dans la main ouvert de Red, emportant avec elles tout ce qui traine dans le couloir, et le laissant aussi vide et propre que si personne n'était passé dans le coin cette semaine.

      -... Non, je ne pense pas.

      Quelques secondes d'immobilisme permettent à Red de s'assurer que rien ni personne ne se trouve suffisamment prés pour avoir entendu quoi que ce soit. Quel terrible pouvoir que l'empathie pour s'assurer de ce genre de choses. Si pratique...
      Et rassuré, il tourne les talons pour revenir lui aussi au procès par un passage différent.

        ...Et rassuré, il tourne les talons pour revenir lui aussi au procès par un passage différent.

        Un long silence s'empare de la scène, là où il ne subsiste aucun signe du drame macabre qui s'y est déroulé quelques instants plus tôt seulement. Nulle trace de sang, nul corps, nul bruit...  Nulle présence inopportune qui voudrait partager les terribles secrets des Sea wolves ; l'ex agent et nouveau fleurons de la marine Rossignol Edouard Désiré y a veillé. Mais pouvait-il en être si sûr ?

        Long silence donc, où seuls percent les sons étouffés d'un procès qui continue à battre son plein, inconscient de ce qui vient de se dérouler dans les coulisses.



        Puis...

        Crrrr... crrrrr... crrrr...

        Un bruit qui perce les ténèbres... doux ronronnement d'un escargo-photo qui sous un doigt bienveillant réarme sa pellicule. Et comme pour assouvir la curiosité des spectateurs qui ont pourtant tous quitté la scène, un homme sort d'un coin d'ombre où même une chauve sourie noircie au charbon n'aurait normalement pas dû passé inaperçue.
        L'homme change alors la pellicule, les gestes sereins de ses mains glissent sur l'appareil comme si c'était une part de lui-même. Des gestes tant de fois répétés, tant de fois parfais... comme une part de sa nature même.

        Le procès du siècle (et demi) - Page 2 930594FullMetalJournalist2

        Nick Ut est content de ses dernières prises ; et il a de quoi.
        Une fois de plus son flair légendaire de reporter de guerre a fait mouche, l’amenant toujours plus près du risque là où l'action se fait pour de bon. Là où le scoop et la vérité se débusquent à la force de la sueur et de l'âme, là où Nick arrive enfin à vivre pour de bon.
        Léger sourire empli d'humilité mais surtout d'un sincère plaisir, non pas d'avoir joué les voyeurs ou de mettre quelqu'un dans l'embarras comme un vulgaire paparazzi ; mais celui d'avoir été là où l'histoire nait, d'en avoir été le témoin et dans un sens le catalyseur. Et ces clichés mériteront à coup sûr de figurer dans sa prestigieuse collection comme dans les plus grands journaux qui se déchireront encore une fois pour en avoir les droits. Une des très controversés membres des Sea Wolves frappant à mort à agent officiel du Cipher Pol, ainsi qu'un membre de l'amirauté faisant ensuite disparaitre les preuves et surtout le pauvre homme. Oui, décidément un très bon sujet.

        Bruit du vent dans le couloir, Nick sursaute un instant avant de se rassurer en flairant l'air. Plus de danger ? Dans le doute l'homme sort une boite d'allumette de sa veste avant de la secouer trois fois comme un gri-gri. Démons je vous chasse, malchance je te conjure.

        Des clichés d'exceptions donc ! Au même titre que le portrait de "Mannfred le malvoulant" pris à son insu à même pas cinq mètres ; ou bien celui de cette jeune révolutionnaire courant nue et à moitié brulée sur cette route de North Blue ; ou encore de ces jeunes marines hissant un drapeau en haut d'une colline, sous les bombes et les obus. Peut être recevrait-il un prix de plus pour celles ci ? Bah, il n'avait que faire des prix, sa satisfaction personnelle lorsque les acheteurs se disputaient son talent suffisait.

        Une vague dans les airs, comme un remous perceptible que de quelques élus, l'homme lève les yeux en l'air tout en s'arrêtant de recharger son outil de travail Danger ? Non... avant de reprendre sa gestuelle sans pour autant avoir oublié de caresser la patte de lapin qui orne son cou. Saint Horst, patron des photographes de guerre, veillez sur moi.

        Nick réfléchissait déjà à qui il allait vendre ses œuvres, les clients seraient légions. Le Panda déchainé ? Le Mondial ? Mémé N T ? Pourquoi pas... le monde se devait de savoir la vérité, toute la vérité. Le cipher pole ou même le Juge Couak tout de suite ? Hum... aider la justice le plus tot possible pour pouvoir se coucher serein et l'âme en paix.  Les Sea wolves eux-mêmes ? Le plus lucratif surement, mais aussi le plus dangereux. Hors de question, il venait de les voir à l'œuvre et savait depuis longtemps se tenir loin des hommes trop dangereux ou imprévisibles. Loin ou bien  invisible à leurs plus perçants regards en l'occurrence. Oui, mieux valait éviter les Sea wolves et leurs abominables manières.

        Hum, nouvelle perturbation, mais cette fois plus près. Danger ? Oui ! Dans le plus occultant des silences, Nick recule calmement dans le maigre coin d'ombre où il disparait alors entièrement. On devinera tout juste fugacement le son d'un léger baisé posé sur un trèfle à cinq feuilles.



        Quelques instant plus tard... Une silhouette entièrement habillée de noir déboule en courant, éreintée et visiblement inquiète vu les regards qu'elle lance tout autour d'elle. Puis, face  au constat du néant qui l'entoure, la voilà qui sort un escargo-phone de sa poche.

        - Commandant ? Ici Bob.
        - [...]
        - Nan aucune trace de André. Je viens d'arriver au point béta et nul signe de lui ou de la louve.
        - [...]
        - Oui monsieur j'ai fait ce que j'ai pu, mais je me suis perdu dans tous ces couloirs. Désolé monsieur.
        - [...]
        - Il ne doit pas être bien loin monsieur ; et quand je l'aurais trouvé on pourra alors obtenir toutes les confidences ou les bavures que vous désirez et qui annihileront définitivement tout échappatoire de L'accusé.
        - [...]
        - Ne vous inquiétez pas monsieur, André et moi connaissons notre métier ; aucune chance que la louve ou que qui que ce soit ne me repère ; voir sans être vu, je suis une ombre.
        - [...]
        - Bien monsieur, dès qu'andré et moi avons pu obtenir un moyen de pression sur son équipage je vous préviens. Over.

        (...)

        Et tandis que le cipher pol disparait au loin à la recherche d'un camarade qui le croyait déjà assurant ses arrières mais qu'il ne trouvera surement jamais, Nick Ut sort en souriant des ténèbres avant de se mettre tranquillement en route, invisible de tous et de chacun.
        Y a pas à dire, ces Cipher pol l'avaient décidément toujours bien fait marrer.
          [HRP : alors, on attaque le tournant RP-isque du topic. A vos claviers !
          Pour les PJ appelés à la barre : il n'y a pas d'ordre de post, chacun répond comme il veut. PNJ vous répondra au fur et à mesure, en précisant en haut du RP à qui s'adresse le post ou telle partie du post (je rappelle que Toji gère Ao Nova et moi (Shaï) le juge et Sperz, donc en cas de question ou de modif, vous savez qui embêter.)
          Surtout, ne considérez pas que les questions vous sont posées d'un seul trait, mais bien au fur et à mesure de vos propres réponses. Par contre il y a des « paquets » de questions, signalisés par un paragraphe et un […]
          Merci et bon jeu!]


          - « Bien. » Le juge Couack se carre encore plus que d'habitude dans son fauteuil et regarde la scène devant lui. L'avocat de la défense et le chef du Huitième Bureau sont sensiblement essoufflés de leur échange, digne de Rolland-Garos, et la foule a choppé un torticolis à force de porter son regard de droite et de gauche. Lui-même a assisté au débat avec un malaise croissant. Le dossier est mené d'une main de maître par Sperz, qui a dressé un portrait suffisamment trouble et en contre-jour du Contre-Amiral pour qu'il soit crédible : ici et là, des touches de blancs ou de gris, pour ne pas chercher à faire avaler que Arashibourei est le fils réincarné de Satan.
          Les accusations, par contre. Les faits s'enchaînent, les coïncidences sont étalées et des documents sont produits. Le Jury comme le Juge examinent ces pages signées ou les listes de chiffres, que Sperz et Ao ont l'obligeance de déchiffrer à leur intention. Oui, les preuves sont là, indubitablement.
          Pourtant, l'accusé ne semble pas frémir. Oh, on a sentit la colère à plus d'une reprise, lorsque le corps tendu, la mâchoire serrée et le regard fixe, l'officier a réagi aux démonstrations de l'accusation Mais il n'a pas parlé pour le moment, plus depuis cette première journée.
          C'est louche.
          Et le juge Couack n'aime pas le louche.

          - « Puisque la défense renonce à son droit de produire des témoins, nouveaux ou déjà signalisés, en faveur de l'accusé, témoins dont le questionnement aurait pu prouver les points avancés précédemment, nous allons donc directement passer au contre-interrogatoire. Le procureur Sperz assisté de l'agent Nova va donc faire appeler les témoins suivants : Commandant Lin, Commandant Gakuen, Commandant Blacrow. De plus, une convocation a été émise à l'encontre de Rossignol Edouard Désiré, sous-amiral, qui ne s'est toujours pas présenté. Je réclame à tous la conduite la plus exemplaire afin que mon tribunal ne devienne pas un champ de foire ou le lieu de pratiques dégradantes. La parole est à l'accusation. »

          Accusation qui n'a pas vraiment digéré les recommandations express ainsi formulées. Ainsi, on les croyait capables de s'acharner sur les témoins, de les attaquer par coups bas, de chercher la petite bête ? C'était... vrai, mais il est des vérités qu'il n'est pas bon d'entendre. Et puis zut à la fin, ils sont censés être du même bord, non ?



          - « L’Accusation appelle le Commandant Lin. Jurez-vous de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité ? En cas de mensonges avérés, de dissimulation ou d'interprétation, vous vous exposez à des poursuites pénales en plus de poursuites au Tribunal Militaire. Bien.

          Veuillez, je vous prie, nous indiquer à quelle date vous êtes entrée sous le commandement de l'accusé. L'aviez-vous rencontré auparavant ? Quelle réputation lui connaissez-vous à ce moment ? Pourquoi avoir demandé votre affectation à bord du Fenrir ?
          [..]
          Lors de votre premier témoignage, vous avez indiqué que vous reconnaissiez les méthodes brutales de l'accusé, nécessaire pour le bon déroulé des missions et l'obtention des résultats. Confirmez-vous ce témoignage ? Pouvez-vous nous vous dire quelle était justement, et avec précision, la mission confiée à Toji Arashibourei ?
          […]
          Commandant Lin, vous avez dit que l'accusé avait oeuvré pour « le bien de la justice du gouvernement mondial ». pouvez-vous expliciter clairement ce qui constitue à vos yeux, ce bien collectif ? L'accusé partageait-il vos vues ? En quoi différaient-elles ?
          […]
          L'accusé est-il le seul à dresser les stratégies des missions ? Vous consultait-il ? En tant que commandant en second, quel était votre rôle exact par rapport à l'accusé ? Et au reste de l'équipage ? Quelle ambiance régnait-il sur le Fenrir ?
          Au cours des différentes missions, quelles ont été vos pertes, en termes matériel et humain ? Combien de blessés ? Combien de mutations extérieures pour incapacité ? Avez-vous eu connaissance de demande de mutations pour « incompatibilité d'humeur » ?
          […]
          Au cours de vos missions, avez-vous fait des prisonniers ? Vous avez en effet mentionnés des combats avec des pirates et des révolutionnaires. Donc, précisez, je vous prie, pour le Jury, le devenir des troupes ennemies, et de leurs chefs.
          [..]
          Commandant Lin, croyez-vous au pardon et à la seconde chance ?
          […]
          Sans aucune impolitesse, Commandant Lin... quel âge avez-vous ? A quel âge êtes-vous entrée dans la Marine ? Comment envisagez-vous votre carrière ? Vous êtes un agent d'action, sans aucun doute, puisque vous faites partie de la section d'élite. Que ressentiriez-vous par rapport à un officier supérieur qui, par ses choix, vous cause une mutilation telle que vous devez être retirée du service terrain, alors que d'autres stratégies pouvaient être envisagées ?
          En tant que commandante en seconde, vous avez dû diriger des équipes. Avez-vous été responsable de blessures graves de certains de vos hommes ? Peut-être, et très malheureusement, de leur mort ? Que ressentiriez-vous si à cause de vos décisions, un homme ou une femme devait perdre un bras ou une jambe ? Ou la vie ?
          Quelles relations avez-vous avec vos subordonnées ? Quel est pour vous le plus important : l'atteinte de l'objectif, ou les manières de l'atteindre ? Si vous deviez choisir entre rester pour protéger vos hommes et capturer un ennemi au prix de la vie de vos hommes ? Et entre la vie de civil et la capture d'un ennemi ? »





          - « L’Accusation appelle le Commandant Gakuen. Jurez-vous de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité ? En cas de mensonges avérés, de dissimulation ou d'interprétation, vous vous exposez à des poursuites pénales en plus de poursuites au Tribunal Militaire. Bien.

          Veuillez, je vous prie, nous indiquer à quelle date vous êtes entrée sous le commandement de l'accusé. L'aviez-vous rencontré auparavant ? Quelle réputation lui connaissez-vous à ce moment ? Pourquoi avoir demandé votre affectation à bord du Fenrir ?
          [...]
          Lors de votre témoignage, vous avez accusé le monde d'être gangrené. Pouvez-vous expliciter vos propos ? Pensez-vous que cette gangrène ait touché les Institutions du Gouvernement Mondial, et plus précisément la Marine ? Pensez-vous qu'il faille absolument purifier le Gouvernement Mondial et plus précisément la Marine, de cette gangrène ou de tout doute de gangrène ?
          […]
          Vous avez indiqué que l'accusé a, et je vous cite « changé » depuis que vous le connaissez, depuis votre engagement sous ses ordres il y a un an. Je cite toujours « Il est devenu plus humain à travers ce voyage, à travers sa carrière de Marine ». Cela prouve donc bien que vous au minimum, et sûrement beaucoup plus de personnes, trouviez l'accusé moins humain auparavant. Dans ce cas, pour la parfaite information du Jury, quelle était votre sentiment sur l'accusé avant de le rencontrer ? En quoi a-t-il changé ? Qu'est-ce que cela veut dire « être plus humain », quel geste, quelle décision, traduit ce changement ? Ne pensez-vous pas que changer sur une année par rapport à une carrière d'une dizaine d'années, est un peu une réaction tardive ?
          […]
          Vous avez vous-même indiqué que vous aviez des doutes sur le comportement irréprochable de l'accusé : « Peut-être a-t-il commis de mauvais actes, mais justement, maintenant il n'en commet plus.. » et je vous cite encore. Donc, quels actes a-t-il commis, pour que vous ayez une telle opinion de lui ? Soyez précis, je vous prie.
          […]
          Je reprends votre témoignage : « Pourquoi condamner ce qui s'améliore, même s'il subit des imperfections? Quand un jouet est cassé, doit-on le réparer ou le jeter? Peut-on vraiment réparer un objet si on le laisse sur le bas côté? » Vous êtes donc un fervent partisan du pardon et de la seconde chance. Par contre, je pense que la comparaison entre les Marines et les jouets n'est pas forcément du goût de tous, quand ledit jouet est capable de vous arracher le foie à mains nues. Car c'est une des parties les plus importantes d'un équipage d'élite, n'est-ce pas ? Parlez-nous des attentes faites par la hiérarchie vis-à-vis du Fenrir ?
          Seriez-vous d'accord pour dire qu'une ménagère utilise son four, et à bon escient, et qu'il faut surveiller le four, car des dégâts sont vites arrivés. Lorsqu'un four est cassé, quand il brûle systématiquement tout, avec le risque d'un court-circuit, n'est-il pas temps de le remplacer ? Lorsque le court-circuit arrive et qu'il brûle la cuisine, ne faut-il pas le remplacer, ou faut-il attendre qu'il brûle toute la maison ? Pourtant, c'est toujours un bon four, il faut ce qu'il est censé faire : chauffer. Mais ne pensez-vous pas qu'il existe des limites à ne pas franchir, et que parfois, il y a des constatations qui s'imposent ? Un chien de garde, aussi obéissant fut-il, qui attaque son maître, ou pire encore, une innocente fillette, lui arrachant la figure, doit-il être réhabilité ? Peut-il être réhabilité ?


          Sperz s'était pourlécher les babines quand il avait entendu les prises de positions, il y a deux jours de ça. Sans même reprendre les relevés pour décortiquer les témoignages, il savait que ces deux-là auraient mieux fait de s'abstenir. Ah, la fougue de la jeunesse et l’imbécillité aveugle des inférieurs subjugués par l'aura d'un plus puissant. Ou autre. Il s'en foutait. Tout ce qu'il retenait était que Lin et Gakuen avaient porté préjudice à leur cher chef.
          Et il n'allait pas se priver pour exploiter les failles qu'ils avaient si gentiment creusé.

          Par contre, il est beaucoup plus circonspect en ce qui concerne Blacrow et Red. Il a cru comprendre que le CP8 mijote quelque chose, et en bon petit Sperz, il a refusé d'approfondir la question. Comme ça, il pourrait jurer, si besoin s'en fait un jour sentir, être ignorant de tout. Après, si on vient lui chercher des noises, il irait dire que le CP traficote toujours quelque chose, c'est dans sa fonction, et tant que Ao Nova ne lui en parle pas, le procureur partait du principe que ça ne regarde pas l'affaire en court....

          - « L’Accusation appelle le Commandant Blacrow. Jurez-vous de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité ? En cas de mensonges avérés, de dissimulation ou d'interprétation, vous vous exposez à des poursuites pénales en plus de poursuites au Tribunal Militaire. Bien.

          Veuillez, je vous prie, nous indiquer à quelle date vous êtes entrée sous le commandement de l'accusé. L'aviez-vous rencontré auparavant ? Quelle réputation lui connaissez-vous à ce moment ? Pourquoi avoir demandé votre affectation à bord du Fenrir ?
          [...]
          Parlez-nous de votre carrière avant votre affectation ? Et quel était votre rôle au sein des Sea Wolfs ? Maintenant que vous êtes sans poste, quel genre de poste vous attire ? Quels sont les enseignements que vous tirerez de votre temps sur le Fenrir ? Pensez-vous que l'accusé vous a suffisamment bien formé, comme c'est le devoir de tout officier supérieur ?
          [...]
          Vous ne vous êtes pas déclarée en faveur de Toji Arashibourei. Pourtant, il semblerait logique qu'un membre d'équipage prenne la défense de son capitaine. Question d'honneur, en un principe universellement connu de la Marine. Cela veut-il dire que vous ne soutenez pas l'accusé ? Le jugez-vous coupable des faits qui lui sont reprochés ? Ou d'autres faits ? Avez-vous des faits à partager avec le Jury ? »


          Il a procédé avec prudence, ne sachant pas quel angle d'attaque prendre, voir même s'il faut attaquer. Mais il est Sperz et sa réputation n'est pas volée : il est capable de s'engouffrer dans la moindre microfaille. Si la brunette chancelle, il le saura.

          Reste ce dernier témoin.... faut-il ou ne faut-il pas appeler Red à la barre ? Nova s'est planté avec ces liens entre Greed-Toji et l'ex CP. Mais voilà, il faut ce qu'il faut, et ne pas l'appeler, c'est laisser à Arashibourei une carte à jouer. Or de question de lui laisser l'espoir d'une échappée.
          - « L’Accusation appelle le Sous-Amiral Red. »

          Personne, rien, nada, pas un pet de cafard à l'horizon. L'appel est relancé et à la troisième fois, le murmure du public se fait houle et remous. Jusqu'à ce qu'un agent du CP arrive et prenne Ao Nova à l'écart. La foule note ce petit détail et suit des yeux la conversation silencieuse. L'arrivée de Sperz dans ce trio intensifie l'ambiance électrique d'un procès déjà bien énervé.
          Les deux hommes s'approchent du bureau du Juge et leur montre quelque chose. Ce dernier fait signe à l'avocat de la défense de s'approcher et tous les quatre tiennent un conciliabule des plus mystérieux. Puis chacun reprend sa place.

          - « Il a été porté à mon attention des éléments nouveaux qui bien que communs au procès en cours, ne peuvent être traités présentement. A l'heure actuelle, je lance un mandat d'arrêt contre le Sous-Amiral Red pour le meurtre d'un agent du gouvernement et haute trahison. Son procès aura lieu dès sa capture et il sera jugé par cette même Cours, à la demande du Procureur, demande à laquelle je réponds donc favorablement. Il va s'en dire que de tels actes, similaires en tous points à celui de l'accusé, qui se trouve être le supérieur hiérarchique direct du fugitif, n'est pas sans impacter les esprits. Cependant, l'accusé Red bénéficie lui aussi de la présomption d'innocence, en dépit des apparences qui sont manifestement contre lui. Sur ce, le procès de Toji Arashibourei reprend. »

            -Qu'est ce qu'elles nous font pas faire hein ?
            -Piou. (Tu l'as dit)
            -Tiens, t'es venu finalement. Je commençais a être inquiet...
            -Piou... (Bah, je suis un ninja...)
            -Il y a quelque chose qui ne va pas, j'ai un mauvais pressentiment depuis ce matin. Tu vois ce que je veux dire ?
            -Piou... (C'est pour ça que je suis la. Je pars.)
            -Kiwichimaru ?
            -Piou... (Oui)
            -Je ne vais pas pouvoir t'aider tout de suite je crois. Désolé...
            -Piou... (Un vrai ninja ne s'excuse jamais)
            -Mouais. Bonne chance...
            -Piou...

            Et comme d'habitude Red se retrouve à marcher en parlant tout seul dans un couloir. A marcher au hasard en réfléchissant. Au procès. Cette farce montée par le CP8 et dont au fond de lui il a prévu l'issue au moment ou il a vu le corps de Greed dans les gravats de Tortuga. En réfléchissant a cette sensation désagréable qui lui tord l'estomac. Qu'est ce qui ne tourne pas rond ? Pas le dossier pourtant... Pour avoir lu et relu tout ce que le CP8 a réuni Red sait très bien que lui et les autres ne risquent guère plus qu'un petit rappel et une tape sur les doigts. Ce n'est pas ça non plus. C'est autre chose. Autre chose. Mais quoi ?


            Des gens !

            -Putain ça craint, qu'est ce qu'on est censé faire ?
            -Rien du tout, tu as entendu la directrice non ? Pas un mot sur cette affaire, il ne se passe strictement rien à Impel Down et tout va pour le mieux dans la prison.
            -Et si on doit y expédier des prisonniers hein ? Comment on va justifier qu'on n'ai pas le droit jusqu'a la fin de l'émeute.
            -On trouvera une excuse... On aura qu'a dire... On aura qu'a dire que la porte est bloqué par un probléme mécanique. J'ai regardé les historiques, c'est déjà arrivé y'a cinquante ans. Et ils ont mis une semaine a réparer. D'ici la tout sera terminé...
            -Qu'est ce qui sera terminé ?

            -AMIRAL !

            Pris par surprise les deux marines effectuent un salut passable et s'immobilise le doigt sur la couture, blanc et tremblotant comme des linges à sécher sous le regard inquisiteur du Sous Amiral.

            -J'ai dit, qu'est ce qui sera terminé ?
            -Rien du tout monsieur !
            -Oui oui il a raison monsieur, on n'a rien dit !
            -Il y a un souci à Impel Down. Lequel ?
            -Un souci ?
            -A impel Down ? Vous vous trompez surement monsieur...
            -Hum... Dites moi soldats, vous savez pourquoi on considère le fruit des ténèbres comme le plus démoniaque de tous les fruits du démon ?

            Dans le couloir les lumières vacillent, les yeux de Red s'obscurcissent pendant que son sourire s'élargit. Une flaque de ténèbres semblent s'écouler goutte à goutte de ses vêtements pour venir lécher les pieds des soldats pétrifiés...

            -C'est le niveau 5 monsieur !
            -Oui oui, le niveau 5, il y a une émeute la bas, les prisonniers ont ouvert les cellules et se sont enfuis.
            -Et ceux du niveau 4 aussi. Mais la directrice nous a ordonné de ne rien dire. On doit juste s'assurer qu'aucun nouveau prisonnier ne passe les portes tant que tout n'est pas calmé la bas !

            Niveau 5, niveau 4. Pas besoin d'étre un expert en plans de prisons pour comprendre qu'une progression dans ce sens la indique que des prisonniers veulent voir la lumière du jour. Pas besoin de réfléchir bien longtemps pour extrapoler un numéro de plus que les soldats ne connaissent pas. Celui du fond, le n°6. Celui de Potemkine...

            Celui de Tahar...

            -Qui s'occupe de la marine la bas ?
            -Euh, le vice Amiral Meuler Tazzer y est monsieur !

            Meuler. Le scaphandrier. Belle réputation, gueule d'amour. Espérance de vie face à Tahar ? Faible...

            Et dans l'esprit tordu d'ancien agent de Red, une série de rouages cliquettent pour se mettre en place... Solution, il y a une solution !

            -Vous allez ouvrir la porte.
            -Mais monsieur, on a pas le droit...
            -Vous non. Vous avez un den den? Mettez vous en ligne avec l'officier qui commande la porte, et passez le moi.

            Et pendant que les soldats dégainent leur den den. Red empoigne le sien pour joindre le Cuirassé qui l'a déposé la...

            [...]

            -Colonel Boyard a l'appareil.
            -Bonjour Colonel. Ici le Sous Amiral Red. J'ai l'intention de franchir les portes de la Justice dans approximativement... (A l'autre den den...) Capitaine, dans combien de temps serez vous aux portes ? Dans moins de quinze minutes Colonel. Désolé de ce manque de précision...
            -Je suis désolé monsieur, mais il m'est actuellement impossible d'ouvrir les portes...
            -Oui oui, on m'a dit ça... Un probléme mécanique c'est ça ?
            -Et bien...
            -Gagnons du temps. Je me fous de vos ordres et je sais exactement ce qui est en train de se passer à Impel Down. Alors nous avons deux choix. Soit vous faites votre boulot en obéissant a un supérieur et vous restez dans les annales du poste comme l'officier qui aura, en réagissant avec efficacité, à briser dans l'oeuf la seconde tentative d'évasion massive d'Impel Down.
            Soit vous n'ouvrez pas la porte, et si l'émeute la bas n'est pas jugulé à temps votre fin de carrière terminera dans une cuvette de chiotte à Fort Pludbus...  Décidez vous vite. Dix minutes !

            -Je... Je vous ouvre monsieur.
            -Parfait, vous avez entendu capitaine? Je vous attends au bout de la digue de la Justice. Inutile d'envoyer un canot je sauterais à bord. Contentez vous de filer vers la porte.  
            -On arrive Monsieur !


            Trois pas dans le couloir, un arrêt.

            -Soldat, encore quelque chose, j'aurais un service a vous demander.
            -Bien sur monsieur.
            -Rachel. Rachel Blackcrow. Donnez lui ça. En mains propres.
            -Aye Aye sir !
            -Merci Soldat. Rompez...

            Juste un papier, un papier et quelques mots rapides jetés dessus.


            C'est l'histoire d'un monsieur dans une prison toute blanche.
            Des ennuis. Continues, fais attention a ce que tu fais.
            Je reviens, ne t'en fais pas.
            Red


            Dernière édition par Red le Mar 13 Aoû 2013 - 22:28, édité 2 fois
              Un journaliste ou dans le jargon "un fouille-merde" interpella Lin... Il parlât d'abord d'enfants et de coeurs, de puissance, ainsi que de frites !? Lin déjà à cran leva un sourcils.

              - Pardon ?!

              Puis le journaliste enchaîna sur des sois-disant liaisons intime, la rouquine saisit le gars par le col avec violence et lui chuchota dans le creux de l'oreille.

              - Écoute moi bien mon gars, estime toi heureux d'être dans une salle de procés en ce moment même sinon je t'aurais déjà arraché les tripes avec la face arrache-clou de mon marteau... Ma réponse est claire ?

              L'air livide, le journaliste hocha la tête.

              - Bien...

              Puis elle reporta son attention au procès, Lin passa sa main gauche sur son visage, l'air fatiguée de tout ça. Elle ne comprenait pas comment les Sea Wolves en étaient arrivés là. Finalement c'est le juge Couak qui la ramenât à la réalitée en l'appelant à la barre. Elle se leva, arborant son air déterminé et son corps couvert de bandages et vint à la barre.
              On lui demandât d'abord de juré de dire la vérité.


              - Je le jure.

              Puis le festival commença, Sperz allait-il réussir à piéger la rouquine ? Lin répondit à la première question sans mal.

              - J'ai rencontrée le Contre-Amiral en 1623, juste avant que lui et ses hommes ne partent pour Grand Line. Je ne l'avais jamais vu avant et ne lui connaissait aucune réputation étant donné que j'avais déjà bien assez à faire avec ma réputation sur l'île du karaté.

              Elle fronça légérement les sourcils.

              - Je n'ai pas demandée une affectation à bord du Fenrir en particulier, j'ai demandée à être intégrée à un équipage et l'on m'a imposé ce choix.

              Elle baissa la tête et ferma les yeux, consciente que si elle avait refusée cette affectation à l'époque cela aurait surement été le renvois de la marine voirs pire...
              Elle rouvrit les yeux et continua tout en redressant la tête.

              - Je n'étonnerais personne ici en confirmant les méthodes brutales de mon capitaine, sans des méthodes brutales et efficace jamais nous n'aurions pu aller jusqu'au bout de notre mission. Qui plus est j'aimerais rappeler une évidence, des méthodes musclés n'impliquent pas une absence de stratégie au contraire...

              Elle semblait mettre l'accent là-dessus car depuis le début elle avait l'impression que les méthode musclés des Sea Wolves étaient un vrai problème alors que dans son esprits, la confrontation physique était inévitable en tant qu'agent de terrain.

              Sur le navire nous avons toujours connus notre mission comme étant "Mettre fins aux agissements de Drake et son équipage" , et bien sûr tout obstacles sur le chemin liés de prêts ou de loins à Drake ne pouvaient pas être ignorés, surtout ses liaisons avec les révolutionnaires des Allods ou de Gueule de Requin par exemple.

              Elle écouta Sperz lui demander ce qu'était pour elle son idée de la justice et de l'ordre mondial. Elle fit les yeux rond et répondit le plus franchement du monde.

              - À mes yeux ce bien collectif représente la paix et l'harmonie tout simplement, c'est peut être utopique et naïf mais à l'origine c'est entre autre pour ça que j'ai integré la marine. Au delà de ceci, cette utopie passe par l'extermination de la piraterie, de la révolutions ainsi que de tout autres personnes ou groupe de personnes qui pourraient entraver cette paix, et ce même si cette personne ou ce groupe faisait partie d'une institution aussi honorable que la marine, le gouvernement ou la noblesse.

              Avec ces paroles, Lin disait clairement qu'elle pensait qu'il y'avait des pommes pourris dans le gouvernement. Elle avait cependant employé ceci comme une éventualité, ne se mouillant pas trop.

              - Je ne sais pas si Toji de part sa plus grande expérience que la mienne croyait en une paix aussi utopique que moi, mais en tout cas je sais que nous étions d'accord sur les moyens d'y parvenir et qu'il croyait en la préservation de l'ordre mondial.

              Il continuait d'acculer la tigresse qui restait autant que possible calme et claire dans ses propos.

              - Nous avions des réunion stratégiques regroupant le capitaine et tous les hauts officiers du navire. Nous émétions un plan global puis nous nous faisions totalement confiances quand aux méthodes de chacun pour portés nos missions à bien. Je m'occupait surtout du navire en tant que chef-charpentier avant toute chose. L'ambiance était de toute façon bonne sur le fenrir et tous le monde suivait les ordres sans broncher à ma conaissance.

              Puis vint les pertes, elle serrat les poings.

              - Nous avons perdus le Fenrir et tout ce qui ce trouvait à bord ou presque et nous avons perdus... beaucoup d'homme, beaucoup trop... j'ai moi même eu de la chance de ne pas y rester.

              La mine grave, elle ne semblait pas connaitre le nombre exact de pertes. Elle se reprit et continua:

              - Mais non je n'ai personnellement pas eu conaissance de demande de mutation pour incompatibilité d'humeur.

              Puis les questions se mirent à concerner Lin elle même.

              - Des prisonniers ? Cela dépendaient, en général nous gardions en vie ceux qui étaient primés ou que le gouvernement voulaient en vie. Nous ne faisions presque jamais de prisonniers ormis ça. J'ai moi même sur les Allods exterminer tous membre de la révolutions avec mon unité...

              Sans aucun regret dans le regard et la tête haute elle continua.

              - Sans distinctions de sexes ou même d'âges.

              Elle faisait référence au massacre qu'ils avaient perpétrés sur les Allods, de quoi peut être alimenter le torchon du journaliste qui demandait si Lin mangeait des bébés, il était au moins sûr qu'elle les avait buté... À la question suivante Lin répondit de facon direct et sèche.

              - Oui, je crois au pardon et à la seconde chance.

              La rouquine leva les sourcils à l'entente de la suite, son age ?

              - J'ai 22 ans et je suis rentrée dans la marine à 18 ans. Je compte continuer mon parcours dans la marine d'élite et atteindre mes propres objectifs.

              - Une mutilation qui m'empêcherais de continuer à me battre ? Votre question est idiote, je vous l'ai dit tout à l'heure, peu importe le prix, tant que la mission est un succés peu importe ! Si elle devait être un echec cela serait de la faute de mon supérieur en tant que mauvais chef et de ma faute car j'aurais été trop faible. Qui plus est je suis une marine d'élite, je me contre-fou de ce genre de situation et n'ai aucune raison d'y penser. Seul les faibles se posent de telles questions.

              L'air fière elle avait lancer un premier pic discret à Sperz, elle reprit ses aises et continua.

              - J'ai en effet dirigée une équipe de marin sur les Allods dans notre opération contre une ville révolutionaire, je n'ai déplorée aucune perte.


              - Peut être que certains avaient des blessures mais rien de graves. Je ne connais pas de combat où l'on sorts aussi propre qu'après un bain.


              *Il commence à me les briser par contre !*

              L'air un peu plus sérieux elle enchaîna.

              - J'ai déjà déplorer la mort d'un collègue lors d'une mission antérieur à mon intégration chez les Sea Wolves, forcément que j'ai été affectée émotionellement mais il y'a un temps pour pleurer les mort et un temps pour aller de l'avant. Surtout quand on travail dans ce genre de millieux.

              Les questions n'en finissaient jamais.

              - Mes subordonnés savent qui est la patronne et me respectent en tant que telle, en retour de quoi je les respecte aussi. Comme je l'ai précisée plus tôt il regnait une très bonne ambiance sur le Fenrir.

              Et les dernières questions arrivèrent, celles des choix, le meilleur moyen de se faire piéger par un membre peu scrupuleux du gouvernement.

              - Votre question n'a aucun sens, l'important est l'atteinte de l'objectif, mais il est impossible de l'atteindre sans réfléchir aux moyen pour y parvenir, donc dans tous les cas et peu importe la stratégie adoptée on doit portée attention à toutes ces données.

              *Pauvre abruti vas...*

              Elle rajouta.

              - À vous écouter depuis le début du procés, les Sea Wolves ne sont que des brutes qui frappent et posent les questions après, vous pensez vraiment que si nous foncions juste tout droit sans réfléchirs nous sérions encore vivant aujourd'hui ? Sérieusement ?!

              Elle commença quelque peu à s'échauffer, heureusement pour elle la fin arriva.

              - Tout dépend de la situation, est-ce que l'objectif vaut vraiment la vie de mes hommes ? C'est une question grave qu'à mon avis beaucoup de chefs d'équipes doivent se poser au cours de leurs carrière, car les compagnons d'armes sont extrêmement important et il est hors de question de sacrifier un homme inutilement tel un pion dans une partie d'échec, ce n'est pas si simple que cela... Dans tous les cas ça ne m'est pas encore arrivée donc je ne peux répondre de facon sûre et honnête à votre question.

              *Par contre toi je te sacrifierais sans hésiter...*

              Puis elle répliqua d'un air supérieur à Sperz.

              - J'ai juré de dire la vérité, aussi vous répondrais-je franchement, je n'ai guerre d'interet pour des civils assez idiot pour se mettre entre la marine et des ennemis du gouvernement pendant une confrontation. Ils peuvent bien crever ce n'est pas ce qui m'empêchera de bien dormir la nuit.

              Elle regarda de haut une dernière fois Sperz avant de conclure.

              - Il est facile de faire le fière derrière une pile de papier, je me demande combien de temps une personne telle que vous pourrait tenir sur une île du calibre de Tortuga ou de la Gueule du Requin.

              Un pic gratuit, montrant clairement qu'elle avait grave les boules envers Sperz, le cabot avait réveillé quelque chose qui semblait disparus depuis que Lin était chez les Sea Wolves, "le manque de respect envers un supérieurs ou autre pointure du gouvernement". Toji  et les Sea Wolves avaient sû prouver à la rebelle petite rouquine à l'époque qu'ils étaient digne de recevoir tout son respect. Mais ce type et même tous ces rapaces présent aujourd'hui ne méritaient que son dédain et sa haine. L'oeil de prédateur de Lin fixa Sperz et elle dit calmement, la tête haute.

              - Vous avez d'autres questions ?

              Et Sperz continua encore un peu avec Lin, plus tard ce sera au tour de Ryuuku, puis Rachel et là... Red ne répondras pas à la convocation, les chuchotements se manifesteront, puis un messager et là le drame commencera.

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              Pour Lin

              S'il avait pu, Sperz aurait dansé la salsa. Lin était comme un combo entre son cadeau de Noël, son cadeau d'anniversaire et les chocolats de Pâques. Miam ! Il reste de marbre pendant toutes les réponses de la rouquine, comme s'il avait deux cerveaux : le premier pour poser les questions, le second pour enregistrer les réponses et les mouliner, préparant la seconde volée, deux cerveaux et pas de cœur. Il n'a même pas besoin de faire la moindre remarque...

              - « Commandant Lin, votre remarque est inappropriée et sera donc non transcrite dans les rapports. Je vous demande de ne pas recommencer. Vous êtes ici pour répondre à des questions, pas pour émettre un jugement sur quiconque. »
              Merci Juge Couak. La voilà bien mouchée, et connaissant son profil, voyant ses sourcils froncés, Sperz sait qu'elle est déjà en train de bouillir. Et devinez qui va rajouter de l'huile sur le feu ? Sperz, grand héro courageux devant l'éternité.

              - « Entrée à 18 ans dans la Marine, ayant servi pendant 2 ans sous les ordres de l'accusé. Commandant Lin, pouvez-vous nous dire ce qu'il s'est passé pendant vos deux premières années ? Je précise que je pose cette question car il est étonnant que vous ayez été affectée d'office au Fenrir. En général, les Marines d'Elite choisissent leur poste. Donc que sait-il passé avant votre mutation ? »

              Pas un sourire, mais un « et toc retour à l'envoyeur » bien senti dans cette question. Sperz n'a pas besoin d'insinuer ou de demander « j'aimerais t'y voir ». Il se contente de poser la question. A autrui de se forger sa propre opinion.
              Mais bon, puisque justement, on lui demande d'insinuer... insinuons...

              - « Vous avez évoqué en termes très désobligeants, les témoignages des hommes et femmes se plaignant des conséquences des décisions extrêmes prises par l'accusé. De même, vous n'hésitez pas à dire que tout est bon pour la victoire. «  peu importe le prix, tant que la mission est un succès », avez-vous dit. Mais vous n'avez pas répondu à ma question. Imaginons qu'un supérieur vous donne l'ordre d'attaquer, alors que d'autres solutions sont possibles, et qu'à cause de cette attaque, vous êtes blessée de façon définitive... Que penseriez-vous de votre supérieur ?
              […]
              Considérez-vous que vous avez été bien formé par la Marine ? Vous avez dû faire l'entraînement au BAN, en tant que Marine d'Elite, n'est-ce pas ? Lorsque vous avez rejoint le Fenrir, était-ce directement en tant que commandant en second ? Ou est-ce que cette promotion a été obtenue plus tard ? Pourriez-vous dire que l'accusé vous a appris quelque chose ? Si oui, sur quels domaines ? »


              Comme un requin, il revient à ce sujet. Insiste et titille, tout comme on ne peut s'empêcher de gratter une croûte. Qu'importe la douleur, on ira jusqu'au sang !

              - « Commandant Lin, permettez-moi de m'étonner d'une apparente contradiction ? Vous déclarez croire dans le pardon et à la seconde chance... pourtant, vous avez massacré des ennemis inférieurs en nombre et/ou en force, « Sans distinction de sexe ou même d'âge ». Sûrement une jeune âme de dix ou onze ans, dévoyée par des mensonges ou une influence néfaste d'un adulte, mérite un pardon et une seconde chance. Comment avez-vous pu participer à tant de batailles sanglantes, alors que cela allait à l'encontre de votre code moral ? »
              Tiens, mange-toi ça, petite vermine. Dans le Jury, certains s'agitent et te regardent avec reproche voire même dégoût.

              - « Vous m'accusez de vouloir faire passer les Sea Wolves pour, et je cite «  des brutes qui frappent et posent les questions après, qui foncent juste tout droit sans réfléchir », tout arguant que si c'était le cas, vous ne seriez pas encore vivants aujourd'hui. Dites-moi, Commandant Lin, rappelez donc à la Cour ce qu'est devenu le Fenrir ? Combien des Sea Wolves s'en sont sortis indemnes ? Combien d'entre vous sont encore vivants, mais portent encore les marques de violence, comme vous-même actuellement ? Veuillez rappeler aussi ce qu'il est devenu du premier équipage, bâtiment et hommes, de l'accusé ? »

              Arhem... sans commentaire. Petite, je n'ai peut-être pas ma place à Tortuga, mais toi, tu ne devrais pas tenter de jouer au Procureur. Chacun ses qualités et à faire le crapaud-buffle, on finit avec des vergetures.

              - « Je vais encore vous citer, à deux reprises. « À mes yeux ce bien collectif représente la paix et l'harmonie tout simplement, c'est peut être utopique et naïf mais à l'origine c'est entre autre pour ça que j'ai intégré la marine. » et « je n'ai guerre d’intérêt pour des civils assez idiots pour se mettre entre la Marine et des ennemis du gouvernement pendant une confrontation. Ils peuvent bien crever ce n'est pas ce qui m'empêchera de bien dormir la nuit. ». Maintenant, Commandant Lin, voulez-vous expliquer, pour le Jury, comment des hommes et des femmes du commun, des commerçants, des artisans, des docteurs et en général, des messieurs et mesdames tout le monde, peuvent se défendre face à pirates ou des révolutionnaires ? A coup de tomates ou roues de chariots ? Ou pensez-vous plutôt que c'est le rôle de la Marine, et donc des Sea Wolves, de justement faire face à ses menaces ? Quand une ville est menacée, que doit faire la population, en attendant des Marines comme vous ? Et que doivent-ils faire, quand des Marines comme vous décident de mener l'assaut au cœur de leur ville, sans se soucier de leur possession, ou même de leur vie ? Où sont-ils censés aller ? Doivent-ils arracher leurs grand-pères et leur enfants de leur foyer et fuir en attendant votre venue ? Doivent-ils accepter de tout perdre, y compris la vie, quand vous les « sauvez » ? Où sont la paix et l'harmonie chez vous, commandant Lin, quand vous marchez sur le cadavre des gens comme le Jury ? Dites-moi, Commandant Lin, qui vous appris à vous battre ainsi ? Sûrement pas les formateurs du BAN. Donc qui vous a inculqué qu'il ne fallait avoir aucune pitié pour l'ennemi, pour les civils, pour ses camarades, mais qu'en revanche, des gens comme les Sea Wolves auraient droit à une seconde chance ? »

              Ceux qui n'avaient pas encore montré un sentiment négatif à ton encontre, sont maintenant prêts à demander ton sang et à te brûler sur la Place de Grève. Et magnanime, Sperz t'offre une porte de sortie : désigne Toji, mets-lui tout sur le dos et tu pourras t'en sortir. Magnanime, ou juste cruel...
                Couak fit son boulot et réprima une fois de plus la liberté d'expression de la jeune femme.

                *Bla bla bla*

                Durant la seconde salve de questions, le sang de Lin se mis à chauffer à une température infernale. Aussi gardant l'air fière elle répondit à Sperz qui venait de contre-attaquer.

                - Pendant ces deux ans avant de rejoindre le Fenrir j'ai été en poste sur l'île du karaté, effectuée des missions diverses pour le compte de la marine à des endroits désignés sur les blues. Je ne vais pas vous faire un listing, ce serait une perte de temps, quand à ma mutation...

                Elle toisa Sperz et telle une conquérente elle déclara.

                - Il ne fait aucun doute que mon absence de choix est due aux rapports et autre racontards de supérieur ou collégue qui n'on guerre appréciés travailler avec moi.

                Lin était connue pour ses excés de colère, son insubordination systématique envers presque tous ses supérieurs et sa manie de tout détruire sur son passage à chaque mission qui finissait en affrontement directe. Elle ne pû s'empecher d'afficher un sourire agacé quand à la question suivante.

                - Pour être tout à fait honnête avec vous, je pense que je n'obéirait pas un ordre d'attaque avec un taux de risque si grand et que j'en ferait surement qu'à ma tête pour arriver au succés de l'opération. Je signale d'ailleur que je n'ai jamais eu besoin de faire ça avec les Sea Wolves. Quand à mon supérieur dans ce genre de situation, j'en sais foutrement rien.

                Puis la question de la formation arriva.

                - J'ai suivit les entraînements oui, la marine m'a formée aussi bien qu'elle le pouvait et je lui en suis très reconaissante.

                Elle retrouva son calme et continua.

                - J'ai dabord rejoint le Fenrir en tant que chef-charpentier, suite à notre passage sur Inocent Island il a été convenue que je serais la seconde de Toji, Ryuuku ayant des problèmes personnels à régler et notre ancien navigateur, Hiro Shima ayant trouvé la mort sur cette île.

                - Quand à Toji oui il m'a appris de nombreuse chose, ses points de vues sur les tactiques à aborder, sa poigne de fer pour commander les hommes tout en leurs vouant tout le respect qu'ils méritent, tout simplement sa facon d'être un capitaine admirable qui à sû mener ses hommes jusqu'au bout.

                Alors qu'elle pensait que son calme était retrouvé, Sperz la contraria à nouveau, pointant une incohérence dans le témoignage de Lin, elle soupira et répondit.

                - Une opération de grande envergure, orchestrée et millimétrée à l'action prêt, une seule erreur, une seule fausse note et c'est le danger de mort qui attend l'équipage. Vous pensez vraiment que dans un état de concentration comme celui-là j'avais le temps de me demander si tel ou tel gamin deviendrais un jours un gentil marin ? Vous pensez VRAIMENT qu'un gamin qui voit ses parents Soldats Révolutionaires crevés devant ses yeux de la main de la marine vas devenir un alliés plus tard ?!

                Elle se calma quelque peut et continua.

                - Oui vous avez raison, si on pense à la facon dont se sont déroulés les choses sur les Allods c'est en effet en contradiction totale avec mes ideaux en temps normale. La situation peut parfois demander de faire des choses qui ne nous plaisent pas ou peu, hésiter en plein combat peut nous tuer après tout.

                Sperz enchaîna immédiatement et cette fois il frappa là où sa faisait mal. La rouquine serrat les poings et respira lentement, après quoi elle regardât ce chacal, les yeux dans les yeux.

                - Le Fenrir... à sombré...

                Et d'un coup elle se redressa dans une colère noire.

                - Les hommes ? Oui ils sont mort ! Morts lors de notre combat final contre Drake, morts tels de vaillants soldats car oui très peu de Sea Wolves on survécus et je le rappel à cette salle, nous étions SEULS, notre équipage à lui SEUL a vaincu LA FLOTTE ENTIÈRE DE DRAKE ! Lui et ses alliés porteurs de fruits du démons, d'armes de siège ou que sais-je encore, nous lui avons fait face et avons VAINCUS ! OSEZ ME REGARDER DANS LES YEUX ET ME DIRE QUE VOUS AURIEZ PU MENER CE COMBAT SANS PERDRE D'HOMMES !

                D'un regard méprisant elle se rassit avant que Couak ne la fasse arrêter pour son excès de colère.

                - J'en doute fort.

                Sans doute passait-elle pour une gamine irresponsable pour beaucoup dans cette salle, sans doute certains ne pouvaient pas fermer les yeux sur les évidences qu'elle pouvait dire que ce soit en bien ou en mal. Et le chacal en face d'elle n'en avait pas finis et s'attaqua à la réponse de Lin concernant les civils.

                - Et une fois de plus vous me parlez comme si j'allais tirer au canon dans une école pour butter un pirate. Le comportement des civils en cas d'attaques ou d'occupations pirate ou révolutionnaire diffère en fonctions des endroits, des personnes, de la situation, bref je suis même surement trop jeune et peu expérimentée pour vous montrer toutes les réactions possible mais... Une chose est sûre, une fois que la marine ou un groupe représentant le gouvernement mondial arrive, les civils n'on pas à se mettre entre les épées des deux camps. Il y'a des cas où la populations peut se battre aux côtés de la marine, d'autres où ils peuvent fuirs, se cacher ou que sais-je encore.

                - Et même je suis sure qu'il existe des situations où des civils on sû se battres et vaincres sans l'aide ou avant l'arrivée du gouvernement.


                Elle tentait de ne pas perdre son calme à nouveau, elle ne pû s'empêcher de jubiler intérieurement quand à la suite.

                - Je marche sur des cadavres peut être, sur des cadavres de civils tués par moi ou mes hommes, surement pas non, même jamais à ce jour. À vrai dire je n'ai même jamais croisé ce cas de figure, je vous ai simplement dit ce que j'en pensait.

                *Tiens maudit chacal, tu te plais à inventer des scenarios pour que l'auditoire boivent tes mots, c'est bien beau mais c'est tout de suite moins crédible quand ça ne m'est jamais arrivé.*

                - Mais dite moi, insinuez vous que les membres du Jury sont aussi idiots que dans mon exemple et qu'il seraient du genre à se mettre entre un marin et un pirate en pleine confrontation ? Ce n'est pas jolie pour une personne comme vous de parler ainsi des civils que nous défendont...

                Surement un autre témoignage que Couak ne manqueras pas de supprimer du procés, mais bon sang que ça faisait du bien à la tigresse.

                - J'ai apprie à me battre seule, sur l'île du karaté il n'est pas dur de trouver des gens avec qui s'entrainer ou se battre, tout comme il n'est pas compliqué de trouver des tournois de toutes sortes.

                Et là, la dernière question arriva, la commandante ne pû s'empêcher de lacher un rire étouffé.

                - Mais monsieurs dites moi, quand ai-je dit que je n'avais pas de pitiés pour mes camarades ? Quand ai-je dit que seuls les Sea Wolves avaient le droit à une seconde chance ?

                Elle continua, détendue et franche.

                - Mes ennemis ne méritent pas ou peu de pitiés oui, comme vous l'avez dit, mais je suis un membre de la marine d'élite, jamais dans le passé ou le présent je n'ai déjà traité un civil ou un camarade comme un ennemi.

                Elle croisa les bras.

                - Si vous avez d'autres questions j'y répondrais avec plaisir, vous serrez juste grés de ne pas déformer mes propos, vous risqueriez d'induire en erreur le jury.
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                - « Dernier rappel à l'ordre, Commandant Lin, où vous serez escortée hors de ma Cour et conduite à celle de mon collègue, le Contre-Amiral Harloph, chargé du tribunal militaire, où vous serez immédiatement jugée pour insubordination et entrave à la justice. »
                Ce qui est bien, chez Couak, c'est qu'il ne déçoit pas vos attentes. On l'attendait, il est venu.

                Pendant ce temps, Sperz ressasse la phrase clé de tout cet échange  « Et une fois de plus vous me parlez comme si j'allais tirer au canon dans une école pour butter un pirate. » Oh, mais ma petite, c'est exactement ce que tu as aidé à prouver. Désormais, pas une âme dans cette salle ne devrait douter de ce fait.

                - « Je n'ai plus de question. Merci Commandant Lin vous pouvez regagner votre place. »
                Ah, tu aurais dû prendre la perche qui t'était tendue. Maintenant, la perche va devenir bâton. Et tu n'aurais pas dû asticoter plus fort que toi, maintenant que tu es reléguée à ta place de marionnette, plus rien n'empêche Sperz de faire fonctionner sa magie des mots.

                - « Mesdames et Messieurs les Jurés, Votre Honneur, attardons-nous un instant sur ce témoignage. Le Commandant Lin est en somme toute une jeune femme de 22 ans, caractérisée par un fort tempérament, comme le prouve son dossier disciplinaire chargé. » Il exhibe une masse, peu comparable à celle concernant Toji, mais de taille respectable.  « Une jeune femme reconnue pour sa passion de la justice et ses aptitudes au combat. Une jeune femme que la Marine a pris dans ses rangs pour préserver la paix et se mettre au service de la population. Une jeune femme qui a bénéficié des meilleurs formateurs du BAN et lors de sa première affectation, chose que le Commandant Lin a reconnu. »
                Bon d'accord, pas forcément dans ces termes précis, mais justement, elle n'avait qu'à être précise sur qui l'avait formé, quand et ce qu'elle en pensait... plutôt que de se dénigrer en attaquant le sacro-saint Procureur.

                - « Le Commandant Lin a choisi la voie des Armes, en devenant Marine d'Elite. Comme elle l'a mentionné à juste titre, la Marine d'Elite constitue la branche combattante la plus spécialisée de notre Gouvernement. Face à des pirates sanguinaires et des révolutionnaires totalitaire et fanatiques, il faut malheureusement recourir à cette même violence, combattre le feu par le feu. C'est un sacrifice moral important que font les Marines d'Elite, et nous, les citoyens de ce monde, leur sommes profondément reconnaissants.
                Cependant, à cause de ce même sacrifice, il convient de soutenir au maximum de nos possibilités des hommes et des femmes qui font face à l'imaginable à chaque opération. S'assurer notamment qu'ils ne se perdent pas dans les noirceurs qu'ils combattent. Qu'ils retrouvent toujours le chemin de la maison, du foyer chaleureux qu'est la Marine et le Gouvernement. »

                Ouin ouin ouin, bou bou bou, snif. Qui n'a pas l'oeil humide maintenant ?

                - « Selon les mots du Commandant Lin, elle a été confiée aux bons soins de Toji Arashibourei, elle l'insubordonnée, elle la rebelle, elle la caractérielle. Pourquoi alors la mettre sous les ordres d'un homme dont nous avons évoqués ce matin le caractère difficile ? Nul doute qu'il s'agissait de provoquer un sentiment de reconnaissance entre les deux, pour que l'accusé puisse guider le Commandant dans la maîtrise de son caractère, lui prouvant qu'on pouvait avoir une opinion, et devenir un soldat en qui on a confiance, puisque lui-même était capitaine du Fenrir, en dépit de ses nombreuses erreurs. Je parle bien entendu de la perte totale de son premier bâtiment. Oui, la Marine a donné une seconde chance à Toji Arashibourei, et à Lin Ayzami. »

                Il fait la petite pause qui s'installe, content de lui-même. Là, on ne pourrait pas l'accuser d'être partial. Il avait présenté la rouquine sous un jour plutôt positif, tout en retournant contre elle tous ses arguments.

                - « Et que s'est-il passé ? Une jeune femme, peu expérimentée – deux ans de service, ce n'est pas rien, surtout dans la branche Elite, mais ce n'est pas non plus une grande carrière – propulsée seconde, après la mort d'un des membres de l'équipage et le... abandon de responsabilités pour incapacité personnelle d'un autre.
                Le Commandant Lin a elle-même parlé de la façon de procéder des Sea Wolves, tous assis sous l'autorité incontestée de l'accusé, mais laissés libre d'agir en mission, avant pour premier objectif la capture des ennemis. Elle a aussi évoqué la confiance absolue que l'accusé lui inspirait. Elle a insisté sur la formation de meneur d'hommes et de stratégies dispensée par l'accusé.

                Or, ce matin, nous avons eu nombres de témoignages prouvant que la stratégie de Toji Arashibourei constituait uniquement en la capture d'ennemis, en dépit de tout bon sens. Il a détruit des villages et des hommes, alors que d'autres méthodes pouvaient s'envisager. Il a prétexté qu'il s'agissait d'un sacrifice pour le plus grand bien, ou que c'était la faute des civils que de s'être mis au travers des opérations, mais nous pouvons affirmer sans crainte qu'il n'a jamais pris en compte le devenir de la population dans sa rage d'arrêter ces cibles.

                Comment pouvons-nous savoir tout cela ? En écoutant le Commandant Lin parler de ses méthodes de combat, de son ressenti face à des situations complexes et des choix moraux cornéliens. Elle a montré un détachement, voire une froideur méprisante, envers autrui et les douleurs. Elle s'est dédouané de toute responsabilité. Elle a admit ne pas considérer le changement possible de coupables qu'on aurait pu éduquer. Sous prétexte qu'un enfant ayant vu ses parents se faire tuer par des Marines... Mais qui a choisi de tuer hommes, femmes et vieillards pour commencer ? Qui a été l'avocat d'un bain de sang en dépit de solutions certes musclées comme elles s'imposaient face à des ennemis prêts à en découdre, des solutions musclées mais plus humaines ?

                Toutefois, il faut se poser la question suivante : à qui revient la faute des erreurs du Commandant Lin, et de l'équipage du Fenrir. Au capitaine, bien entendu, puisqu'un chef est toujours responsable de ses unités. Mais là, je parle d'un individu qui au lieu de prévenir les crises, les a encouragé ?
                Qui laisserait une jeune femme compétente mais en mal de repère, agir à sa guise dans des conditions de combat extrêmement dures ? Toji Arashibourei. Qui serait capable de prendre un bon soldat, formé par les meilleurs instructeurs, valeureux et désireux de bien faire, comme le Commandant Lin, et d'attiser l'envie en ambition et en soif de sang ? Qui a aveuglé le témoin, lui faisant perdre tout contact avec la réalité et la morale, au point qu'elle-même reconnaît avoir agit contre ses principes et qu'en temps ordinaire, elle se serait rebellée contre des ordres iniques ?

                Toji Arashibourei. Le témoignage du Commandant Lin ne prouve pas seulement à quel point ses méthodes envers sa mission et les civils étaient trop violentes, mais il met en évidence ses manipulations envers ses propres troupes. Il a abusé de son autorité, de ce charisme qui faisait de lui un soldat exemplaire pour le Gouvernement, pour tromper, détourner, embrigadé ses unités. Nul doute qu'il aurait pu leur faire faire n'importe quoi, y compris attaquer un membre du Gouvernement sous prétexte qu'il était véreux. Quelle aurait été la prochaine étape ? Une attaque sur Marine Ford, parce que bien entendu, la Marine est elle-aussi vérolée jusqu'à ses hautes autorités, comme l'a clairement sous-entendu le Commandant Lin ? Ou peut-être sur Marie-Joie, parce que Toji Arashibourei aurait été persuadé que le Gouvernement Mondial n'était pas digne de confiance ?

                Le Commandant Lin n'a été qu'un pion entre ses mains, et un membre de la milice personnelle que l'accusé s'est constitué. Oui, l'accusé a volontairement dévoyé, perverti des Marines d'Elites.
                La question qui se pose maintenant est de savoir si le Commandant Lin n'est qu'une victime ou si elle a pris conscience à un moment donné des dérives dans lesquelles l'accusé l'entraînait.
                Je vais répondre : elle, une victime ? Ça serait une insulte à la Marine de dire qu'elle recrute des idiots, ou pire, qu'elle les promeut. De la même manière que l'accusé a monté petit à petit les échelons, usant de son intelligence malheureusement malveillante, le Commandant Lin n'a put que réaliser ce qui se passait. Je demande donc qu'en parallèle de ce procès, soit ouvert une enquête sur les actes et agissements de Lin Ayzami. »


                Sperz se tourne vers toi, et le visage aussi inexpressif qu'une poupée de cire, te regarde. Une dernière fois.
                - « Vous n'avez peut-être pas tiré physiquement sur des civils, Commandant. Mais en fermant les yeux ou pire encore peut-être, en autorisant, encourageant et participant de votre pleine volonté à des actions trop violentes, trop brutales, vous avez non seulement trahi l'esprit de la Marine d'Elite, mais participé à un crime de guerre. Il n'y a pas que les balles qui tuent. Les mots le peuvent, mais aussi l'indifférence et la trahison. »

                - « Je donne une suite positive à la demande du Procureur. Commandant Lin, à parti de cet instant, vous êtes démise de toute fonction et responsabilité, avec maintien du solde. Vous serez assignée à résidence ici à Ennies Lobbies jusqu'à une prochaine audience qui déterminera les conditions de traitement que vous recevrez. Votre témoignage est maintenu dans le cadre de ce procès, mais vous ne pourrez plus prendre part à ce procès. Je vous autorise à y assister, mais à la première réaction que vous avez, c'est directement la cours militaire. Comme tout à chacun, la présomption d'innocence est de rigueur. »
                Couak et sa présomption d'innocence. Au moins, voilà une chose qui ne changera pas. Parce que là, niveau mouvement, on est servi.

                  Je les regarde... s'émerveiller autant qu'ils s'offusquent de cette mascarade qui se déroule devant eux.
                  Je les écoute... eux et ce gargouillis immonde qui enfle sans cesse dans mon dos.
                  Je les sens... avec ces effluves d'une peur et d'une excitation mal maitrisées.
                  La foule en spectatrice captivée ne perd pas une miette, et avec le zèle de la marionnette ne cesse de combler les attentes d'un Sperz décidément bien content de lui.

                  Tristes pantins ; qui dans cet homme qui semble alors seul capable de tenir tête aux redoutables Sea Wolves essayent de se retrouver, ou plutôt de s'imaginer. Vous admirez ce Dogue qui se dit à votre service n'est ce pas ? Idiots... il n'est que chacal prétentieux là où il se voudrait chien de garde, ou de chasse.Tu penses me chasser Sperz ? Tu penses acculer ma meute avec tes jeux de langues ? Je le pense oui... Et je te sais maintenant d'une imbécilité rare. Non pas dans tes actes -qui chacun prouvent que tu sais faire ton travail avec application- mais dans ton insouciance. Tu n'as pas peur Sperz... Et en ça tu es un fou.
                  J'ai détruit une île pour satisfaire ma carrière et mes plaisirs. J'ai tué par intérêt plus qu'on ne l'a jamais imaginé. J'ai torturé pour un regard de travers... Et toi ? Tu t'attaques aux miens. Tu traques mes loups et entaches leurs noms. Tu te permets le luxe de nous défier de front et devant tous. Tu essayes de me faire tomber, et pire que tout tu essayes de faire tomber mes loups avec moi. Quel avenir crois-tu que je puisse réserver à des gens comme toi ? Le monde sais que la mort de Greed a été une horreur sans nom ; que j'ai pu briser un homme qui se prétendait Yonkou ; que je détruis des armées et des peuples de ma main sur simple caprice... Alors toi... petit procureur prétentieux... tu aurais mieux fais de rester à ta place.
                  Mais il est maintenant trop tard pour toi.



                  Les accusations s'enchainent sur mes loups ; et moi je regarde tout cela en silence, toujours profondément écrasé sur ma chaise. Une main couvrant à moitié mon visage grave, j'écoute et j'attends. Patiemment, comme j'ai appris à l'être. La bête hurle, mais je la tiens en laisse. Encore. Je note juste, clarifie, écris une à une le grand livre des rancunes, attendant mon tour qui ne vient pas. Lin est déjà tombé... Damnée caractérielle, peste soit ta langue et ta mèche ! Ryuuku lutte avec peine... Rachel ? Après une éloquente absence la revoilà plus déterminée que jamais mais sans pour autant être épargné par un Sperz qui se sent vainqueur. Nos regards se croisent un instant, sans que je puisse pourtant vraiment dire ce que j'y lis. Puis Red... Absent lui aussi en temps, avant que son nom ne réponde à la douce image de la trahison. Bon sang mais que c'est-il passé ? Et depuis quand il est passé Sous-amiral lui ? Mon supérieur ? Grade glané bizarrement durant mon procès où il n'est pas apparu ? M'aurait-il trahi pour le CP8 ? Non... cela n'aurait aucun sens. Et puis... c'est un Sea Wolf.

                  Sperz enchaine un autre loup au chenil, et petit à petit je vois l'avenir se dessiner. Pour Greed et mes casseroles, j'étais serein... Mais devant le dossier frauduleux mais au combien efficace du Cipher Pole 8, ma réputation me condamne aussi surement que j'ai condamné un bon lot de révolutionnaire par ma lame. Au mieux je serai déshonoré, bafoué, emprisonné... Au pire mes loups le seront tous avec moi.



                  Un regard en coin vers mon avocat et ami de toujours... long dialogue silencieux... Nous nous comprenons.

                  - Es tu sûr de vouloir faire ça ? Finit-il par me demander gravement.
                  - Nous savions depuis longtemps que ce jour viendrait.

                  C'est vrai. Lui comme moi avons toujours sûr qu'une telle situation finirait pas advenir. C'était logique, presque inéluctable. Nous n'avons fait que gagner des années. Des années de belle-vie, de joie, d'abondance. Maintenant viendront les années de mort.

                  - Je comprends. Tu les aimes tant que ça ?
                  - Tu n'as pas idée mon vieil ami, huhuhu.
                  - Bien...


                  Monsieur S. ajuste alors son costume, fait le plein de courage et d'énergie ; avant de couper la parole au procureur alors en pleine chasse au loup d'une voix forte.

                  - Monsieur le Juge, mon client souhaite revoir son système de défense.

                  Devant le ton impérieux et la soudaine remise en avant de ma personne, la curiosité de l'ensemble de l'auditoire est aussitôt capté, ainsi que le silence d'un Sperz un instant pris à contre-pied mais surtout sur la défensive.

                  - Mon client souhaite plaider coupable pour l'ensemble des charges retenues contre lui.

                  Stupeur générale qui monte comme un volcan en pleine irruption dont le sommet ne tardera pas à craquer ! Les Jurés s'interrogent, la foule manque de peu d'éclater, les caméras de concentrent, et l'accusation se méfie.

                  - De plus, mon client accepte de plein droit toutes les charges portées à l'encontre de l'ensemble de son équipage dont il a toujours eu l'entière responsabilité, et ce jusque dans ces murs. Chaque Sea Wolf n'a fait que répondre au code de la marine lui dictant d’obéir avec zèle et sans question à son supérieur direct ; qui est alors le seul responsable de la réussite comme des échecs ou des jugements moraux qui découlent de ses ordres.

                  Monsieur S. lève alors bien haut le code pénale de la marine, comme pour souligner devant la foule attentive et visiblement si malléable la légitimité de ses propos ! Chaque point y a été soigneusement étudié depuis longtemps par la compagnie, et le plaidoyer en défaveur de ma personne mais en faveur de mes Nakamas y est écrit noir sur blanc. Du moment qu'aucun loup ne craque en avouant avoir alors agit à l'encontre de mes ordres directs, ils ne devraient rien avoir à craindre de Sperz. Moi par contre huhuhu...



                  -Sperz ?

                  Un nom qui s'extirpe doucement entre quatre doigts... mais qui pourtant envahit l'espace et les oreilles de tout l'auditoire mieux encore qu'une salve d'artillerie et le tonnerre réunis. On y sent toute la tension qui m'habite et qui s'échappe alors de moi comme un serpent hideux, véritable monstre mythique prêt à tout détruire sur son passage.

                  -Tu sais c'que c'est qu'un Iceberg ?

                  L'Homme-chien me regarde avec perplexité. Bien sûr qu'il doit savoir ce qu'est un iceberg. Mais pourquoi cette question ? Pourquoi cette impression étrange que le sourire qui déforme de plus en plus mon visage n'est pas seulement celui de la suffisance ? Il y a quelque chose derrière ce sourire.. quelque chose de malsain. De vrai.

                  Je laisse trainer la question et le silence oppressant qui le suit, comme si je jouais de voir Sperz batailler dans ce soupçon d'incertitude. Puis Monsieur S. enchaine.


                  - Je rajouterais que mon client et moi souhaitons soumettre votre honneur à de nouveaux éléments.

                  Nouveau silence qui sonne comme une claque en accrochant les esgourdes de la foule plus encore qu'une armée entière d'hameçons.

                  Derrière lui trois hommes apportent alors sur un geste de sa main tout autant d'énormes coffrets au sigle de l'Abyss and Co. , que l'homme pieuvre s'empresse d'ouvrir avec une minuscule clé que je lui tends. Les pans de bois et de métal s'abattent alors à l'unisson de tous les côtés, dévoilant trois massives pilles de papiers reliés.

                  - Messieurs, mon client souhaite de plus plaider coupable pour l'ensemble des crimes reconnus en sa personne et conciliés dans ces dossiers qui ne manqueront pas de servir de preuves formelles à son encontre.

                  Vous avez là l'historique complet et parfaitement classifié des innombrables crimes qui se sont déroulés dans l'ensemble des blues durant ses 15 dernières années ; que ce soit les agissements occultés lors des rapports officiel en tant que marine...  mais surtout sous le pseudonyme reconnu du criminel :

                  Thunder Fish.



                  Véritable Tsunami invisible qui se répand dans la foule muette, alors médusée la bouffe ouverte et les yeux exorbités ! De mon côté, mon sourire a rarement été aussi grand ni d'aussi mauvais aloi. La bête et moi sommes là, nos quatre yeux ne quittant pas un seul instant ni Sperz ni Ao.



                  - Je vous énonce donc l'ensemble des chefs d'inculpation reconnus contre mon client et auxquels il souhaite plaider coupable.

                  Meurtre : 407 personnes. .........................C'est tout ?.... Ceux que vous avez compté du moins..... Ah, j'me disais aussi.
                  Meurtre d'agent du gouvernement : 27.
                  Assassinat du Shichibukai : Vadish Brahamizu "Greed" pour conflit d’intérêt.
                  ...Et c'était un gros connard !
                  Assassinat du Colonel O'Brian en 1619.
                  Assassinat du Commodore Vargas en 1623.
                  Sabotage du navire "Le Léviathan", afin de pouvoir mieux le sauver et en tirer les honneurs.
                  Viol de la dénommée... voyons... Old Crow.
                  ............. Ah ouais, joli brin d'fille celle là. Une vraie furie en plus, huhuhu.
                  Violence.
                  Violence sur agent du gouvernement.
                  Torture.
                  Acte de barbarie.
                  Crime contre l'humanité.
                  Crime de guerre, comme a tenu si gentiment à le souligner mon cher confrère le procureur Sperz.
                  Empoisonnement.
                  ............................................................... Pas trop mon truc ça final'ment...
                  Enlèvement.
                  Crime en bandes organisées.
                  Association de malfaiteur ; notamment envers le pirate reconnu Satoshi Noriyaki et le criminel Manuel N. Tempiesta.
                  Extorsions en bandes organisées.
                  Destruction de bien public.
                  Incendie criminel.
                  Destruction volontaire de matériel de la marine.
                  Détournement de navires de la marine.
                  Détournement de fonds de la marine.
                  Détournement de pensions de la marine.
                  Détournement de fonds public.
                  ........... Hum ?.... La quête des orphelins. Vous savez bien... ....Ah oui bien sûr bien sûr...
                  Falsification de document officiel.
                  Falsification de rapport.
                  Dissimulation de preuves.
                  Désobéissance à un supérieur hiérarchique.
                  Mise en danger d'autrui.
                  Non assistance à personne en danger.
                  Insubordination.
                  Vols multiples.
                  Faux et usage de faux.
                  Recel.
                  Contrefaçons.
                  Revente de données confidentielles et portées secret défense.
                  Proxénétisme.
                  Violence sur animaux.
                  Élevage non autorisé et hors règles en vigueur.
                  Organisation de combat clandestin.
                  Complicité de crime et dissimulation de cadavre.
                  Trafic de stupéfiant.
                  Création et trafic de fausse monnaie.
                  Esclavagisme non autorisé.
                  Abus de confiance.
                  Abus d'autorité.
                  Menace.
                  Chantage.
                  Usurpation d'identité.
                  .............................. Oh ?.....Le Prêtre...... Ah oui ! Héhé j'm'en souv'nais plus de celui-là.
                  Haute trahison.
                  Fomentation de complots à l'encontre de la marine et du gouvernement mondial.

                  Et pour finir, outrage à magistrat.

                  Ah bon ? Ça va venir tel que je vous connais. Pas faux, huhuhu.

                  Nous ne rajouterons pas le délit de sale gueule à la liste par pur principe.



                  Le silence règne en maître lorsque Monsieur S. daigne enfin arrêter la longue litanie des crimes dont le gouvernement a été aveugle. Tout y est ; ou presque. Quitte a partir à Impel Down, autant que ce soit par la grande porte et non pas comme un vulgaire truand de bas étage. Carte sur table les amis, vous vouliez la vérité la voilà ; et tant pis si elle tâche et si elle fait passer la marine pour une bande d'aveugles ! Tant mieux même !

                  Il y a donc là tous mes crimes, toutes les preuves accumulées et soigneusement cachées dans l'attente de ce jour prévisible ; tout ce qu'il faut pour m'accabler de plus de quinze ans d'escroquerie et de meurtre. Quinze ans d'où sont heureusement exclus les Sea Wolves que je n'ai jamais trainé dans ces affaires, et qui n'apparaissent du coup pas une seule fois dans ces dossiers. Monsieur S. y a veillé depuis plus de trois ans, mettant un point d'honneur à laisser juste assez pour me faire condamner, mais tout en enlevant l'ensemble de mes divers contacts et alliés dont je ne trahirai jamais le secret ; ma réputation d'homme d'affaire de l'ombre restant en jeu. Seuls Satoshi et Manuel apparaissent, mais eux c'est cadeau huhuhu.
                  Il en va de même pour l'enssemble de mon empire financier, dont les sources et les tenants n'apparaitront pas une seule fois. De toutes façons, ils viennent de passer sous la propriété de Monsieur S. par une feuille que j'ai signé alors même qu'il tenait son discours. Ainsi, aucun de mes biens risque de m'être confisqué, ne possédant plus rien. Monsieur S. continuera à veiller sur mes intérêts huhuhu.



                  Dans le silence religieux que nul n'ose interrompre, je me lève alors lentement.

                  Vagues après vagues,  mes pulsions sanguinaires inondent la salle de plus en plus loin, paralysant tous ceux qui n'auraient pas le cœur suffisamment accroché. Et tandis que la "Terreur Abyssale" se répand malgré moi, la Bête me supplie de déverser sur cette masse hideuse la fureur de mon Haki ; de les balayer tous en un instant, de leur dévorer l'esprit et le cœur. Mais je ne le ferai pas. Se laisser aller à une vengeance démonstrative serait indigne de moi. Je me maitrise, et je ne ferai rien pour le moment. Que mon absence de fureur sonne pour Sperz et la foule comme la pire des menaces ; celle couvée, qui attend le bon moment pour vous prendre dans un souffle. Celle qui vous empêchera de dormir et qui hantera vos nuits et vos journées.

                  Puis...

                  - Je vais te dire ce qu'est un Iceberg mon cher Sperz.

                  C'est quelque chose qu'on voit de loin ; et dont on sous estime les risques.
                  On s'en approche, confiant. Défiant sa nature même avec prétention.
                  Mais on en découvre toujours plus que ce qu'on voulait bien croire. Et là il est trop tard.
                  Car une fois que l'on s'en est trop approché on ne peut plus faire marche arrière.
                  L'eau prend de toutes parts, glaciale, mortelle. Elle s'engouffre tandis que l'on lutte pour y échapper.
                  Et on a beau essayer de sauver le navire, on ne peut que gagner du temps.
                  Car tôt ou tard, le vaisseau finit toujours par sombrer, vous laissant seul sur un morceau d'épave.
                  Seul dans le froid... vos finissez alors inéluctablement au fond des plus sombres abysses.

                  Et vous... ......... tous autant que vous êtes.................entendez vous le raclement de la glace ?
                  Elle est là............................................ C'est le début de la fin pour vous.





                  Vous avez voulu faire de moi un coupable ? Je vous offre un Monstre.



                  Dernière édition par Toji Arashibourei le Lun 5 Aoû 2013 - 22:32, édité 1 fois
                  • https://www.onepiece-requiem.net/t154-fiche-de-toji
                  • https://www.onepiece-requiem.net/t115-marine-toji-arashibourei
                  Toutes ces questions posées... Le piège qui se referme... Lin tombe dedans. Et encore heureux! Au moins, on est sûr que c'est bien la Lin qu'on connait. Elle mériterait une médaille pour défendre de cette façon un de ses nakamas... Mais elle n'en a que le revers.

                  Ryuuku a compris grâce à la tigresse, et répond aux questions qu'on lui pose de la façon la plus neutre possible, en donnant des informations factices, qui n'intéressent personne et ne permettent pas d'enflammer encore plus le procès comme Sperz en rêve, et puis il a déjà eu assez avec Ayzami.

                  Une date pour la première question, connu pour rencontrer un équipage, simplement. Pour la Justice.
                  Monde gangrené, c'est une image messieurs.
                  L'individu a changé, mais vous ne voyez que le côté négatif de la chose. Plus humain, plus responsable, plus adulte, peu importe, chacun sa définition de humain. Et mieux vaut tard que jamais pour changer non ? Y'a des enfants qui sont moins précoces que d'autres, faut juste leur laisser du temps...

                  Ryuuku lance des images, des dictons, mais la bataille est perdue, il essaye de calmer le jeu, qu'il n'y ait rien de plus sur quoi il, Sperz, pourrait rebondir.

                  Je disais ça comme ça pour les mauvais actes... Je voulais insister. Avec une réplique de ce genre, les réponses du commandant n'ont plus beaucoup d'intêrets, et c'est ce qu'il désire faire.
                  Ahaha, je vous cite (comme vous aimez tant le faire vous-même) : "fervent partisan du pardon et de la deuxième chance" ? C'est quoi ça ? Vous n'êtes pas neutre dans vos questions, n'en rajoutez pas pour faire simplement du bruit. Merci.
                  Hiérarchie à propos du Fenrir? Le bateau ? Hé, encore une fois c'était une image. Vous me dites que c'est de mauvais goût de comparer un marine à un jouet, mais vous comparez un contre-amiral la seconde après à un four, c'est pas mieux.
                  Et si, il y a des limites, je ne peux contredire vos si jolies métaphores, puisqu'elles sont de simples vérités.


                  Ryuuku n'en peut plus, Sperz contrôle tout, presque chaque parcelle du procès.

                  Enfin bon, je me retire du procès, je n'ai plus rien à dire, c'est devenu un jeu pour vous monsieur Sperz, j'espère que vous le voyiez monsieur le juge.

                  La foule se questionne, c'est vrai qu'on dirait qu'il s'amuse, mais l'intervention du juge juste après leur font tout oublier. Il somme avec une vois forte à Ryuuku de faire également attention à ses mots, et d'aller se placer dans le public s'il se retire de la barre. Ce que ce dernier fait sans attendre.

                  Un regard au patron... Une première goutte, de sueur, qu'en pense Toji ? Le visage de ce dernier exprime quoi... Il comprend, presque de la compassion alors que la bête se déchaîne. Il a bien vu, Gakuen a essayé, mais ils savent que ça ne passera pas, quoi qu'ils fassent.  Une deuxième goutte, le Voyeur pleure, il comprend, il réalise ce qui va se passer.

                  ...

                  Oh, Toji se déchaîne. Il creuse, il s'enterre. Mais autant, s'il faut s'enterrer, il le fait à fond. On dirait qu'il veut s'enterrer, au point qu'il creuserait assez pour se retrouver à l'air libre de l'autre côté de la Terre.

                  Ahahahaha

                  Ryuuku rit doucement, le journaliste venu à côté de lui pour lui demander pourquoi il s'est retiré se questionne de ce rire. Le commandant d'élite lui lache alors cette petite phrase : Cet homme monsieur, ne l'oubliez jamais. Quoi qu'il arrive, il fait les choses à fond. Ça c'est l'Honneur, le vrai.

                  Et au fond de lui, le marine est triste. Il s'est ouvert au patron, en lui faisant confiance, et ce Toji l'a fort aidé. Ryuuku ne sait l'aider en retour, et ça le rend triste. Il prend sur lui, serre les poings...

                  Toji, tu n'es pas un monstre, tu es un père pour nous chuchote Gakuen. Mais même si c'est un chuchotement, le Voyeur sait que l'homme-poisson a entendu, car la lèvre inférieure de la poiscaille a tressailli, presque imperceptiblement. Oh, il le sait qu'ils le considèrent de cette façon, et c'est bien pour ça qu'il les défend comme s'ils étaient ses fils.

                  [Ryuuku se retire du procès, Sperz peut répondre à ce qu'à dit Gakuen mais ne peut plus parler directement à Ryuuku. Si ça pose problème qu'on me le dise, je changerai, mais je pense qu'on peut faire ça]
                  • https://www.onepiece-requiem.net/t146-ryuuku-no-fiche
                  • https://www.onepiece-requiem.net/t99-rp-donwload-100-100-ryuuku-gakuen
                  Sperz.
                  Cinq lettres, comme les doigts de la main.
                  Pouce, index, majeur, annulaire, petit doigt.
                  Cinq lettres, comme les directions du monde.
                  Gauche, droite, haut, bas, centre.
                  Cinq lettres, comme les éléments du monde.
                  Bois, feu, métal, eau, terre.
                  Cinq lettres, comme les sens du corps.
                  Odorat, vue, goût, toucher, ouïe.
                  Cinq lettres, comme les étapes du deuil.
                  Choc et déni, colère, marchandage, dépression et acceptation.

                  Sperz est procureur général. Il sait très bien ce qu'il en est. Des types comme Toji Arashibourei, il n'en voit pas tous les jours, et bien heureusement, car si les Blues étaient emplis de salauds comme lui... Mais ça serait lui donner trop d'importance que de le considérer autrement. Aussi dur, aussi violent, cruel, sans pitié fut-il, Sperz sera la quadrature du cercle.
                  Des menaces à son encontre ? Petit, tu n'es pas le premier, et tu ne seras pas le dernier. Alors que tu croupiras pour le restant de tes jours oublié et oublieux, à patauger dans ta propre merde en te demandant si tu te souviens encore de ce que c'était que d'avoir un ciel à regarder... lui sera toujours là, et continuera à remplir le trou sans fin qu'est Impel Down.

                  Bien entendu Sperz a peur. Il sait qu'un jour il mourra. Il ose espérer que ça sera dans bien plus tard, dans son fauteuil, alors qu'il apprendra à sa petite-fille à tricher aux cartes. Mais il sait à quel point ce monde est moche, à cause de types comme toi, Toji. Il sait que selon toutes probabilités, un dégénéré dans ton genre arrivera à convaincre une âme perdue de lui planter une lame dans le dos, une balle dans le coup, une attaque en plein cœur.
                  Pourtant, il avance encore, et tous les jours, il continue. Sa seule peur réelle – outre d'agoniser lentement dans d'atroces douleurs – est de mourir trop tôt et de ne pas avoir chopper suffisamment de crevures, pour que la balance fut équilibrée, pour que ça en vaille le coup.

                  Sperz, un gentleman.
                  Sperz, le héros qu'on ignore.



                  - « Mesdames et Messieurs les Jurés, Votre Honneur, prenons le temps de bien comprendre ce qui se passe ici. » La voix posée, juste ce qu'il faut de grave pour attirer l'attention, avec des inflexions moelleuses d'orateur, brise le silence qui s'était abattu sur la salle après que les journalistes et la foule se furent enflammés.

                  - « Le Contre-Amiral Toji Arashibourei est aujourd'hui dans le box de l'accusé pour de nombreux crimes, envers la population civile et envers sa hiérarchie. Il était soupçonné d'avoir tué un Capitaine-Corsaire au service des missions du Gouvernement Mondial. Ce geste, en lui-même impardonnable, était en fait la pointe de l'iceberg d'un homme profondément mauvais, qui n'a censé de briser tous les serments... non qui a juré des serments alors même qu'il savait qu'il les briserait.
                  Cet homme a tout d'abord clamé son innocence, prétextant qu'il avait agi au nom de la justice parce que Greed était retourné à ses errances de pirates. Alors que la Justice que le Huitième Bureau et mes services représentent avançaient toutes les preuves pour révéler la tromperie, l'accusé a compris qu'il ne pourrait plus s'en tirer pour des pirouettes ou l'assassinat.
                  Il a donc avoué.
                  Et avoué plus que nécessaire.
                  Plusieurs faits dont nous soupçonnions qu'ils étaient à lui imputés, d'autres que malheureusement, nous ignorions tout, tant est immense sa dépravation. Personne n'aurait pu se douter qu'une seule et unique personne puisse faire autant de mal. Faut-il donc ne pas avoir d'âme ?
                  Et voyez, comme il s'en vante. Tel le pourceau se roulant dans la fange, l'accusé pense narguer et provoquer.
                  Il se trompe lourdement.
                  En aucun cas, la Justice ne jubilera ce soir. En aucun cas, nous ne devrons clamer une victoire face au mal. C'est le cœur lourd que ce soir, ce procès se terminera, car le monde aura maintenant réalisé toute la noirceur qu'il abhorre. Ce qui n'aurait dû être qu'un mythe pour faire peur, le voilà incarné, réel, vivant.
                  Voici l'échec de tout un système, trop aveuglé par ses désirs de croire en l'Homme, trop insouciant pour vraiment accepter de regarder en face les coins les plus sombres de son Existence. Aujourd'hui, notre civilisation quitte l'âge de l'adolescence, avec ses rêves et ses convictions. Demain Elle sera adulte, et devra endosser des responsabilités qu'elle n'aurait jamais du avoir à endosser, résultat des méfaits qu'une poignée de déchus aura infligé au reste du monde. »


                  Sperz se tourne vers toi, Toji, et pour la première fois, s'adresse directement à toi.
                  - « Oui, vous êtes un monstre. Comme si cela était une nouveauté. Et quoi ? Devrais-je avoir peur ? Trembler devant vous ? Parce que vous êtes capable de m'arracher le cœur, vous ou vos semblables ? Parce que vous violerez mon cadavre, pisserez sur ma tombe et maudirez mon nom sur cent générations ? Mais faites. Je vous en prie, faites.
                  J'ai arrêté d'avoir peur des monstres quand j'avais cinq ans, quand j'ai compris que le monstre sous mon lit n'existait pas, que le monstre dans le placard n'existait pas, que le monstre dans le lac n'existait pas. Vous n'existez pas. Vous êtes un dégénéré. Un homme, pas plus pas moins, qui n'a aucune moralité. Je veux bien vous appeler monstre si ce terme désigne des choses comme vous. Mais je ne vous craindrai pas.
                  Arashibourei, savez-vous ce qu'est un iceberg ?
                  Vous m'avez menacé des abysses sous un iceberg. Quoi ? Vous voulez donc me tuer ? Faites, et faites de moi un martyr. Moi, qui ne suis que la partie visible de la Justice. Approchez-vous sans peur de moi, confiant et même prétentieux, comme vous l'êtes.. Et vous découvrirez plus que ce que vous vouliez bien croire. Car une fois que vous vous êtes approché de la Justice, vous ne pouvez plus faire marche arrière. Si j'entends le raclement de la glace ? Mais bien entendu. Je suis la glace. Ils sont la glace.
                  Et vous, le crapaud qui s'est pris à jouer à plus gros qu'il n'était.
                  Vous pensez être un iceberg, être dangereux ? Mais vous voici ici, à plaider coupable. Vous pensez être capable de faire quelque chose après ça ?
                  Vous êtes un tas de boue qui a flotté au grès des courants, jusqu'à ce qu'il ne fut plus possible de l'ignorer. Vous avez pollué, oui, vous laissez derrière vous une traînée noire, et beaucoup de dégâts.
                  La chose, avec la boue, c'est qu'elle finit toujours par partir. Nous nous relèverons après vous. Rien de ce que vous avez fait ou dit ne sera éternel, si ce n'est tristement ces vies que vous nous avez volés. Vous n'êtes et ne serez que ça. A la rigueur serez-vous une ligne dans un livre d'histoire, pour qu'on n'oublie pas la honte que vous avez jeté sur nous. Mais nous vous survivrons.
                  Arrêtez donc de vous pourlécher les babines, accusé.

                  Monsieur le Juge, votre Honneur, à vue du dossier et du plaidoyer de l'accusé, je demande la peine maximale à l'encontre de Toji Arashibourei. Soit la prison à vie au dernier niveau d'Impel Down, la perte de tous ses biens en faveur d'un fond de compensation pour ses victimes, la perte de toutes ses médailles et considérations militaires, la mise en examen de sa carrière et des données qu'il a fourni, et son emprisonnement immédiat.
                  Je demande aussi la mise en examen de l'intégralité des membres de son équipage survivant car la preuve nous a été donné que son subordonné Red a trahi le gouvernement, et que les actions du Commandant Lin ont déjà été mises en doute. Il s'agit de s'assurer que l'accusé n'a pas semé sa corruption. »
                  [/color]

                  Le Jury, rapidement réuni, délibère en faveur de ce verdict. Non que cela ne serve à quelque chose, puisque le Juge Couak reste seul décisionnaire, les jurés étant là pour conseiller.

                  - « Je suis le verdict de l'accusation, à l'exception notable de la mise en examen des Commandants Gakuen et Blacrow. Je peux comprendre votre crainte, Procureur Sperz, que de voir cette noirceur comme une maladie contagieuse, mais je préfère continuer à croire en ce qui fait la force de notre système : la foi en autrui. Ne laissons pas le criminel Arashibourei détruire ceci, ça serait lui donner plus de crédit.
                  Cependant, je tiens à avertir les deux concernés que cette affaire ne sera pas sans conséquence sur leur dossier militaire, auquel je verse une note à l'attention de votre hiérarchie.
                  Commandant Lin, nous nous reverrons très prochainement, pour examiner votre cas, sauf si vous avez quelque chose de nouveau à dire sur le dossier.

                  Mesdames et Messieurs, la séance est levée ! »


                  - « S'il vous plait ! Silence ! Mesdames et Messieurs, Veuillez vous lever pour son honneur le Juge suprême Couak ! »
                    -Jurez-vous de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité ?
                    -Oui.

                    Un ton d'une froideur sépulcrale. Elle se tenait à la barre comme à une bouée de sauvetage. Comme à un canot de sauvetage. Elle savait ce qui l'attendait. Elle savait ce qui arrivait. Mais si elle vacillait, ce n'était pas à cause du procès. Ce n'était plus à cause du procès. Dans sa main, un petit bout de papier complètement froissé qu'un marin lui avait apporté peu avant qu'elle ne soit entendue comme témoin.
                    Comme témoin.
                    Un simple témoin.

                    Elle se devrait d'être plus que ça.

                    -Veuillez, je vous prie, nous indiquer à quelle date vous êtes entrée sous le commandement de l'accusé. L'aviez-vous rencontré auparavant ? Quelle réputation lui connaissez-vous à ce moment ? Pourquoi avoir demandé votre affectation à bord du Fenrir ?
                    -En 1624. Sur Citadelle, Quatrième voie de Grand Line. Et si je le connaissais un peu de réputation, je le savais fort et intransigeant. Je savais qu'avec lui, je saurais me faire un nom parmi la marine d'Élite. Voilà pourquoi.

                    Et puis elle n'avait aucune envie de s'éterniser ici. Elle n'était qu'un pion. Dans un échiquier géant qui la menaçait à chaque déplacement de pièce. Elle n'était rien et ce sentiment d'impuissance, d'être manipulée ne lui convenait pas du tout. Et même la décision qu'elle avait prise... Elle était sûre que Sperz s'en accorderait tout le mérite. Même sa liberté de choix semblait bafouée... elle ne se sentait plus maîtresse d'elle-même. Comme une poupée de chiffons. Dont même les choix étaient prévus. Seuls Toji semblait encore avoir ce droit complet.

                    Elle jeta un coup d’œil au papelard dans sa main. Red... Qu'avait-il fait cette fois ?

                    -Parlez-nous de votre carrière avant votre affectation ? Et quel était votre rôle au sein des Sea Wolfs ? Maintenant que vous êtes sans poste, quel genre de poste vous attire ? Quels sont les enseignements que vous tirerez de votre temps sur le Fenrir ? Pensez-vous que l'accusé vous a suffisamment bien formé, comme c'est le devoir de tout officier supérieur ?
                    -Ma carrière ne fut qu'une suite d'échec Mantle Shoma, Satoshi Noriyaki, Les Gun's... Ce qui ne fut pas le cas avec les Sea Wolves. Mais vous le savez. Ce fut bénéfique, certes, et c'est ce que j'espérais en les rejoignant. Me faire un nom pour pouvoir viser ce poste auquel j'aspire depuis des années.

                    Mais dire devant vous maintenant qu'elle voulait être directrice d'Impel Down ne serait pas du meilleur propos. Elle le sentait...

                    -Et non, Arashibourei ne m'a jamais formée. Ce n'était pas son rôle. J'ai été formée par Le Colonel Fenyang, puis le Colonel Kimura. Les Sea Wolves n'ont jamais eu un rôle de tuteur.

                    Enfin pas dans ce sens là...

                    -Vous ne vous êtes pas déclarée en faveur de Toji Arashibourei. Pourtant, il semblerait logique qu'un membre d'équipage prenne la défense de son capitaine. Question d'honneur, en un principe universellement connu de la Marine. Cela veut-il dire que vous ne soutenez pas l'accusé ?

                    Rachel grinça des dents. Presque les deux tiers des mots de cette phrase ne servait à rien, si ce n'est acculer Rachel contre le mur auquel son dos était déjà acculé. Le clou qui dépasse se fait taper dessus. Et il fallait reconnaître que Sperz était bon. Voir en Rachel le seul officier qui semblait troublé. Le papier dans sa main trembla un peu plus. Elle le fixait sans mot dire. Il n'avait pas fini de parler, mais la pause qu'il venait de laisser à cet instant précis de son dialogue n'était pas fortuit. Rentrait-elle dans son jeu ? Elle ne savait plus. Elle n'avait envie que d'une chose : rattraper cet homme qui venait de lui donner ce bout de papier. Ce simple bout de papier.

                    -Le jugez-vous coupable des faits qui lui sont reprochés ?

                    Elle devrait en être heureuse. Ni Lin ni Ryuuku n'avaient eu droit à cette question. Finalement, elle n'était vraiment qu'un pion. Et Sperz savait vraiment à qui poser ses questions. Mais qu'à cela ne tienne. Elle savait elle aussi que cette question viendrait. Et elle savait déjà quoi y répondre. De toute façon, elle n'était pas une sea wolf.

                    Elle n'en était plus une.

                    Elle réussit à s'en convaincre.

                    -Ou...
                    -Monsieur le Juge, mon client souhaite revoir son système de défense.

                    [...]

                    Les réactions sont excessives de tous bords, et elles ont de quoi. Le CP8 Jubile. Sperz se rend compte que même le gouvernement n'avait pas toutes les cartes en main. Ryuuku en pleure et Rachel en frémit. En fulmine. Accrochée à la barre, agrippée à la barre, le public ne peut qu'admirer les volutes de fumée qui ne manquent une fois de plus pas l'occasion de se matérialiser comme une nouvelle aura s'impose dans cette salle. Toji avait accaparé toute l'attention, maintenant, tout le monde pouvait observer cette volute qui semblait l'entourer elle, presque la masquer aux yeux du monde. Seul son propre regard vert embrasait une salle qui s'assombrit malgré les centaines de fenêtres et bougies de greffiers. Une silhouette naquit dans ce maelstrom. Une silhouette qui, si elle était maintenant connue de Toji, Ryuuku, Lin et des rares Sea Wolves présents, n'en resta pas moins effrayante pour la plupart des gens présents. Oh oui, ils avaient entendu que le Commandant Blacrow était la réincarnation de la Mort, mais à ce point, ils en doutaient...

                    Que tout le monde se lève pour le juge Couak ? Oh ils allaient se lever. Rachel se tourna et attrapa la première chose qui lui tomba sous la main : Le banc des jurés. Pas le plus aérodynamique des projectiles, surtout avec les dix personnes dessus, mais il ferait l'affaire. Elle n'avait pas envie de chercher plus loin. Même le papier qu'elle tenait dans la main, presque déchiré tant il avait été serré durant le plaidoyer de Toji, jonchait maintenant le sol. Et le banc s'envola sans plus de cérémonie dans un concert de cris inattendus de beaucoup. Et le cri de rage qui accompagna l'envol du banc finit de déstabiliser les autres. Et la cible de tout cet entrelacs de bras, de bois et de tiges en métal prit pour cible un Toji jusqu'alors content de lui. Il avait failli la tuer pour lui avoir masqué une vérité alors que pendant tout ce temps, il mentait à tous ? Et ça le rendait fier ? Rachel bondit par dessus la barre des témoins en dépit de sa jambe cassée, le corps nimbé de noirceur caractéristique et le regard plus qu'assassin. La faucheuse dans son dos armait sa faux de fumée.

                    Mais il y avait de grands pontes dans ce procès. Elle ne vit pas qui, mais elle fut maîtrisée en un instant d'une simple balayette. Elle eut l'impression que l'on venait de lui trancher la jambe. Alors immobile, face contre le sol, avec rien d'autre à contempler devant les yeux, elle hurla sa rage et sa frustration. Que pouvait-elle faire d'autre ?

                    Red.
                    Où diable t'est tu donc enfui ?
                    • https://www.onepiece-requiem.net/t889-fiche-de-rachel-100
                    • https://www.onepiece-requiem.net/t816-rachel-la-grande-faucheuse#8700
                    Sperz venait de mettre Lin au sol, montrant sa volonté de vouloir rester maître de son territoire, la rouquine était une fois de plus vaincue. Mais rien, non rien n'aurais pu la préparer à la suite, elle qui avait mis en jeu sa carrière pour tenter de porter secours à son estimé capitaine.
                    Toji prit la parole avec son avocat, changeant leurs système de défense et là...


                    *Comment-sa coupable ? Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?*

                    La surprise la plus totale pour la commandante qui ne comprenait pas, totalement abasourdie elle était là à écouter Toji et son avocat se mettrent toutes les charges à dos et la goutte d'eau de trop arriva alors lorsque Thunder Fish fut évoqué.

                    *Thunder.... Fish ?*

                    L'incompréhension, la confusion, c'est ce qui touchait Lin, elle écoutait toutes les charges dont ce Thunder Fish était coupable, elle écoutait toutes les charges dont Toji était coupable et la terrible vérité commença à frapper son esprit. Son capitaine qu'elle estimait plus que tout, à qui elle avait donnée sa confiance et son respect n'était pas un grand marine aux méthodes un peu extrême... non, c'était un monstre, un monstre qui avait manipulé Lin de bout en bout pour arriver à ses fin.

                    *C'est...*

                    Meurtres innombrables, viols, crimes contre l'humanité et l'ordre mondial, la liste n'en finissait pas et à chaque nouvelle charge Lin voyait un peu plus son voyage sur Grand Line comme vain, elle voyait un peu plus la vérité derrière tout sa, elle voyait simplement ce qui était vrai... La marine, le gouvernement mondial était rempli d'ordures, de traîtres et de manipulateurs.

                    *Comment... ce n'est pas...*

                    Ensuite ce sont les mots de son frère qui lui revenaient en tête, une "justice illusoire", bordel il avait raison de bout en bout. Tout tourbillonait autour de Lin alors que Sperz était en train de faire son discours à l'assemblée. Lin serrait les poings, la tête baissée, un tourbillon de sentiments l'habitait en cet instant. Haine, colère, tristesse, dégouts, tout sa pour Toji, tout sa pour la marine et le gouvernement mondial et finalement le verdict final fut rendu, l'ancien capitaine des Sea Wolves était jugé coupable et Lin devrait passer en examen à cause de sa bétise, bétise qu'elle ne pouvait voir que maintenant. Tous le monde se leva à la demande de Couak, la rouquine regardât Toji la rage au ventre, son intention de tuer se fit sentir et alors qu'elle ne pouvait même plus contrôler les griffes sortants de ses doigts et les crocs se formant dans sa bouche un marin lui attrapa le bras fermement. Elle ne voyait pas qui il était, l'homme s'approcha de la rouquine et lui chuchota dans l'oreille.

                    - Arrête, même si dans un certain sens cela t'aiderais de montrer que tu ne soutiens plus ton capitaine, faire preuve de violence risque d'aggraver ton cas.

                    Elle n'entendait cet homme qui lui voulait du bien qu'à moitier n'arrivant pas à reprendre le contrôle quand d'un coup, un banc vola à travers la salle et Rachel bondit sur Toji. Lin redescendit sur terre et vit sa collègue plaquée au sol par les gardes.

                    - Tu vois ? Alors calme toi maintenant si tu ne veux pas finir comme elle.

                    Ses griffes avaient disparue, elle portait un regard vide envers la salle, le marin la lacha. La rouquine faisait un effort colossal pour reprimer ses ressentis, aussi elle marcha vers le juge Couak qui reprenait sa pile de dossier avant de quitter la salle.

                    - Si vous le permettez monsieur le juge je souhaite signifier au dossier que suite aux éléments révélés à la fin de ce procés je ne peux plus soutenirs Toji, sous aucun plan, c'est une trahison, une manipulation...

                    Consciente que le juge ne serait surement pas compatissant et craignant de toute facon qu'il soit trop tard pour ajouter cela au dossier elle continua, la gorge serrée.

                    - Je serais présente pour mon audience quand elle aura lieux, même si j'ai été manipulée j'ai quand même témoignée en sa faveur lors du procés et accomplis toutes mes missions sur Grand Line sous ses ordres.

                    Elle saluât humblement le juge avant de repartir, la tête baissée elle sortie de la salle pour emprunter des couloirs vides et étroits du bâtiment, voulant à tout prix éviter les journalistes et autre personnes peu scrupuleuse après une telle épreuve. Une fois seule, elle sécroula contre un mur dans un couloir et se mit à verser des larmes. Manipulée, trahie, mise à terre physiquement et psychologiquement elle était détruite.

                    - Pourquoi...

                    Elle passa sa main sur un mur.

                    - POURQUOI ?!

                    Puis elle frappa dans celui-ci, le fracturant et rouvrant ses blessures à la main au passage. Lin se recroquevilla sur elle même et arrêtât de bouger, sanglotant le plus silencieusement possible.

                    * Keichi... tu avais raison, je suis devenue un monstre...*

                    Elle avait été vaniteuse et surtout naïve, maintenant il fallait payer.

                    *Aide moi, je t'en prie...*

                    Elle resta là, seule, un bon moment.
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                    Oh, un banc.

                    C'est marrant comme à c'moment là y a plein d'truc qui m'passe par la tête juste avant qu'ce n'soit l'mobilier qui s'y essaye. Faut bien dire aussi que c'est pas les évèn'ments qui ont manqué, le climat s'y  prétait et notre duo avec Sperz sait se faire bon fermier. Car pour le coup, même si notre procureur adoré à bien réussi a gardé un calme olympien qui n'a pas manqué pour le coup de m'surprendre, y a des déclarations qui font leur effet. Sur la foule déjà, à qui il est d'bon ton d'prouver régulièrement qu'on peut toujours faire mieux, ou pire en l’occurrence. Mais surtout sur une meute en première loge. J'ai encore les larmes de Ryuuku gravées dans la prunelle ; étonnantes de la part de celui qui avait sur'mment en premier rôle celui d'me faire lui-même tomber fut un temps... Dans la colère d'une tigresse déçue ; finalement plus volatil que canidé. Et dans une gothique dont les nerfs malmenés et l'indécision trouvent catalyseur. Navré mes loups...

                    Crack !

                    Le banc des jurés et ses occupant vociférants se subliment sur un visage tourné vers eux pour l'occasion, léger sourire en prime. Copeaux de bois et anciens occupants volent ainsi dans tous les sens sans que cela ne m'gène pour autant, m'arrachant tout juste un clign'ment d'paupière et un cigare écrasé. Pas d'esquive, pas d'parade, pas même le haki pour m'protéger de cette fureur légitime. J'lui dois bien ça. Ce p'tit moment de fureur où on s'exprime enfin librement. J'connais ça. Et j'sais l'apprecier. C'est toujours bon d'laisser les gens qu'on aime s'exprimer, même si c'est à coup d'tarte dans la gueule. Puis ça l'aidera aussi à s'refaire une place dans la société. C'est juste dommage que Lin n'ai pas suivit l'exemple, elle qui en aurait tant besoin. J'l'aurai laissé sans mal me déchirer la chair de ses griffes, tout prêt que j'suis à lui servir de défouloir. Me laisser une dernière fois sa marque quoi, comme un cadeau d'adieu. Tout comme je viens de laisser bien malgré moi sur eux la marque de l'infamie et de la trahison. Navré les enfants... j'aurais préféré qu'ça s'passe autrement.



                    Sauf que c'n'est pas possible autrement. Soyons clair, bien que loin d'être des pions et vous rapprochant plus des dames ; vous n'en restez pas moins secondaires sur l’échiquier d'mes projets les plus secrets et les plus profonds. Et si la peine doit vous couvrir de son manteau aujourd'hui, croyez moi ce n'est pas pour me réjouir. J'aurais tant aimé pouvoir vous intégrer à mes plans... Mais vous n'y avez pas votre place... vous n'êtes pas prêt à me suivre sur la voie que je me suis choisis il y a de ça bien longtemps. TROP longtemps pour que je puisse l'abandonner même si je l'voulais de tout coeur. Navré les amis... vous êtes encore loin de m'connaitre.


                    Mais peut être un jour vous me verrez enfin tel que je suis. Oui un monstre tel que j'apparais devant ce tribunal. Oui un supérieur autoritaire aux méthodes extrêmes. Oui un homme poisson qui ne supporte l'humanité que par'c'que vous en faite partie. Mais pas que... Car croyez moi sans vous je serais encore bien pire. Oh oui bien pire... La bête ne serait peut être pas domptée, ma colère pas autant canalisée, mon esprit encore bien plus perdu dans cet océan de haine où l'on m'a plongé et forgé il y a de ça trop longtemps. Bien trop longtemps... Vous m'avez aidé à changer, à murir, à calmer ce qu'il y a de pire en moi pour n'pas que ça n'me détruise. Grâce à vous le monde est un peu plus sain, mais pour ça nulle médaille ne vous sera jamais décernée... Monde ingrat ! Comme je te hais ! Je te hais de toute mon âme ! Regardez donc Sperz et le CP8 se féliciter. Contemplez donc ce peuple docile faire l'éloge de ces "grands" qui ont su dévoiler et emprisonner le démon. Pathétiques esprits qui préfèrent aussitôt oublier mes menaces prophétiques comme si ça allait les faire disparaitre comme par magie. Navré compagnons... mon travail ici bas ne fait que commencer.

                    Mais si à partir de ce jour c'est toute une époque qui tombe, ce n'est pourtant pas la fin de notre tristement célèbre équipage. Car pour moi, fier parrain des terribles marines que vous êtes devenus, ce ne sera jamais fini. Sea Wolves vous avez été, loups vous resterez à mes yeux. Des loups qui vont surement me haïr encore et encore... qui tenteront peut être même de me tuer s'ils le peuvent... Comment leur en vouloir, je le comprends parfaitement et je l'accepte de bonne grâce. Mais même si je me garderais bien de le dévoiler ici-bas, si je ne vous ai rien dit c'est autant pour me protéger que pour vous protéger vous-même. Ainsi, ce jour que je savais venir, personne ne pouvait vous le reprocher.



                    Devant les mouvements et humeurs de la foule, je continue à exhiber ma confiance et mon rictus macabre, l’œil encore étincelant malgré la position dramatique où l'on voudrait me croire. Continuer à sourire malgré ce pincement au cœur qui accompagne le départ un à un de ceux qui ont guidé ma vie durant plus de trois ans. Ne pas gâcher ce pour quoi je viens de tout sacrifier. Sourire encore et encore.



                    Lin. Je sais que tu t’acquitteras sans mal d'une rédemption symbolique que l'on voudra t'imposer. Tu en a la force maintenant malgré ton damné caractère de cochon indécrottable. Je serai heureux de te retrouver plus forte et assurée encore qu'à ce jour. J'ai confiance.
                    Ryuuku. Toi qui voit tout je te laisse regarder ce monde que je m’apprête sous peu à changer par la force de mes poings enfin libres. Car oui, menottés mais sincères je ne m'en retrouve que plus fort. Regarde, et apprécie le spectacle que je vous ai promis il y a quelques instants.
                    Rachel. Dans tes yeux et ta colère que j'ai à force appris à comprendre, j'ai vu. J'ai vu que tu avais rangé ta peau de loup au placard en croyant la jeter aux ordures. Mais crois moi, jamais tu ne quitteras pleinement la meute. Même si tu fais tout pour te dissuader du contraire. Tu dois être celle que j'ai le moins compris parmi nous... Mais une chose reste sûre : rien n'est fini. Tout change... mais un lien indéfectible est là. Je le sens, quel qu'il soit... Ne te reste plus qu'à le voir à ton tour...
                    Red. Je me demande où tu es encore aller te fourrer...
                    Tous mes précieux Sea wolves... je ne... vous dis pas... ad...

                    Navré précieux frères d'armes... je vous quitte.

                    Sourire... Bordel, je n'pensais pas que ce serait si dur.


                    Mais j'dois rester fort. Véritable bloc sur lequel doit s'écraser toute la misère du monde qu'on voudrait surajouter à mes charges pourtant suffisante à faire couler un cuirassier. Tu l'savais Toji que ce jour viendrais, et tu t'y es préparé. Oui... mais j'espérais que ce n'serait pas... Si tôt ? Oui... Et si dur ? Aussi... Mais qui sont-ils face aux enjeux ? Face à toi ! Je sais... mais... Mais quoi ?! Vas tu laisser tomber ? Maintenant ?! Non, il est trop tard pour cela. Ce serait gâcher tout ce que j'ai construit jusqu'à présent. Me nuire et faire injure à cette amitié que je viens de sacrifier. Je me DOIS de poursuivre ma route sans faiblir, sans hésiter. Pour moi, pour eux. Pour qu'un jour ils comprennent.



                    Un journaliste arrive à percer le cordons de sécurité pour brandir un vaillant micro vers moi, m'arrachant à mes pensées et accrochant le regard vainqueur que je laisser glisser sur le flou de la foule.

                    Monsieur Thunder F. ! Vos derniers mots pour le Panda déchainé ?

                    Oui. Il est trop tard pour faire marche arrière. Je dois aller de l'avant comme je me le suis toujours jurer. Nous le devons tous, aussi dur cela soit-il. La motivation me revient, chassant et renfermant mes scrupules et ma peine dans une gangue que je love dans un coin précieux de mon cœur, avant de me retourner vers la caméra alors brandie vers moi et qui ne manquera pas de retranscrire mes mots au monde entier et aux rares oreilles à l'écoutent qui sauront vraiment en comprendre le sens.

                    Oui : Lancement de l'opération
                    "ABYSSES TOTALES".


                    Et tandis que le journaliste s'interroge encore sur ces quelques mots dans lesquels il devine la menace sans vraiment savoir pourquoi, je me détourne pour suivre sans rechigner mes geôliers qui m’emmènent loin de cette mascarade dans laquelle j'ai trouvé déshonneur et ennemis ; mais aussi la liberté d'une vérité enfin avouée. On m'emmène ainsi sous les flash des escargo-photos et les cris d'une plèbe hystérique.

                    Monde, profite de cet air que tu aimes temps, bientôt il te manquera. Essaye de dormir en croyant la menace domptée. Tache de croire dans les belles paroles d'un Sperz qui n'a fait que t'aveugler encore un peu plus en s'aveuglant lui même. Je t'ai prévenu monde... et tant pis pour toi si tu n'as pas voulu m'entendre.



                    Seule la Bête m’accompagne alors dans une solitude méritée mais à laquelle je ne suis plus habitué.
                    Bien plus que je n'aurais voulu le croire...




                    Ma silhouette disparait tandis que se referment derrière elle en claquant les portes massives d'Enies Lobby, clôturant avec fracas tout un pan de l'histoire. Une époque vient de se terminer, une autre commence déjà à s'écrire. Et elle n'en sera que plus grande !
                    • https://www.onepiece-requiem.net/t154-fiche-de-toji
                    • https://www.onepiece-requiem.net/t115-marine-toji-arashibourei
                    [Parce que voilà, écouter la radio, c'est dangereux...]

                    La sentence est tombée. La foule est en délire, choquée, paniquée. Partout dans le monde, on défaille, on maudit, on sanglote, on trinque, on grince des dents. Le cas de Toji Arashibourei, non, de Thunder Fish, ne laisse en tous les cas pas indifférent.

                    Et parce que, de part le monde, il y a toujours existé des crétins, des illuminés, des types à part, des rebelles ou des rêveurs, des gens qui ne voient pas le monde comme tout le monde... Des génies diront certains. Des dangers publics pour la plupart.
                    Des gens qui sont généralement accusés de consommer des choses pas très réglementaires.

                    Des gens qui voient en le destin d'un homme-poisson, un symbole. Un quelque chose de différent qu'un monstre.

                    Il faut de tout pour faire un monde, dit-on.

                    Y compris un fan-club de Thunder Fish....



                    Puisque l'ombre gagne
                    Puisqu'il n'est pas de montagne
                    Au-delà des vents, plus haute que les marches de l'oubli
                    Puisqu'il faut apprendre
                    A défaut de le comprendre
                    A rêver nos désirs et vivre des ainsi-soit-il
                    Et puisque tu penses
                    Comme une intime évidence
                    Que parfois même tout donner n'est pas forcément suffire
                    Puisque c'est ailleurs
                    Qu'ira mieux battre ton coeur
                    Et puisque nous t'aimons trop pour te retenir
                    Puisque tu pars

                    Que les vents te mènent où d'autres âmes plus belles
                    Sauront t'aimer mieux que nous puisque
                    l'on ne peut t'aimer plus
                    Que la vie t'apprenne
                    Mais que tu restes le même
                    Si tu te trahissais, nous t'aurions tout à fait perdu
                    Garde cette chance

                    Que nous t'envions en silence
                    Cette force de penser que le plus beau
                    reste à venir
                    Et loin de nos villes
                    Comme octobre l'est d'avril
                    Sache qu'ici reste de toi
                    comme une empreinte
                    indélébile

                    Sans drame, sans larme
                    Pauvres et dérisoires armes
                    Parce qu'il est des douleurs,
                    qui ne pleurent qu'à l'intérieur
                    Puisque ta maison, aujourd'hui c'est l'horizon
                    Dans ton exil, essaie d'apprendre à revenir
                    Mais pas trop tard

                    Dans ton histoire, garde en mémoire
                    Notre au revoir, puisque tu pars...




                    - FIN -
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