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L'intégrité du GM est absolu


Hinu Town, île désertique et traversée de part en part par de larges et profonds canyons. La plupart de la population se concentre dans plusieurs petites villes le long des cotes et seule la capitale se situe véritablement dans le désert, sur le plus grand oasis. D'après les rumeurs, la capitale est magnifique avec ce style bien oriental qui la caractérise. Le sol est souvent en marbre ou en terre cuite. Les murs sont de couleur ocre, les motifs sont de formes géométriques et se répète à l’infini pour former une mosaïque décorative et variée. On se laisse facilement enivrer par une telle beauté, mais ce qui m'amène ici, n'est pas le tourisme …

Je suis en mission officielle pour le Gouvernement Mondial. Depuis peu, le GM a constaté une augmentation importante de révolutionnaires dans le coin. Leurs idées commencent à se répandre de partout comme une traînée de poudre. D'après le rapport, il y a déjà plus de 5% de la population qui se revendiquent comme révolutionnaires et 3% en phase de le devenir. Ceci est totalement intolérable et une fois de plus, la justice doit ramener l'ordre et la paix.

Leurs idées sont dangereuses et insensées. Moi qui suis le gardien de la paix et de l'intégrité du GM, je ne peux laisser faire ça. D'ailleurs, cette histoire commence à être prise très aux sérieuses par mes supérieurs. D'après nos indics, il y aurait trois lieux dans la capitale où ces idées circulent librement. Le premier est un bar au sud-est de la ville : "le sans tabou". Le second est un restaurant au nord de la ville nommé : "le palet gourmand". Enfin, le dernier endroit est un salon de narguilé à l'ouest nommé : "le poumon percé". Ma mission est simple : éliminer tous les speakers afin de stopper l'épidémie.

Cependant, ces trois établissements véhiculent leurs idées une fois la nuit tombée. Il est actuellement dix heures dix du matin. Il va me falloir une demi-journée pour arriver à la capitale. Ce qui me fera arriver pile à l'heure pour le début de la mission. Je dois protéger cette ville de ce fléau. Je jure d'y arriver, peu importe ce qu'il peut m'arriver.

Mais pour l'heure, j'attends mon dromagence. Il devrait déjà être là, mais ce n'est pas le cas. Je n'aime pas attendre, car c'est une perte de temps. Plus le temps passe, plus le risque que ma mission soit reportée est grand. Je reprends de nouveau ma montre gousset en main. Dix heures douze, ils ont déjà douze minutes de retard.

Tacatac Tacatac Tacatac

« Monsieur Rai Zeruksion ? Désolé, j'ai été retenu dans une tempête de sable. »

Voilà, enfin ma dromagence qui arrive. Je fixe l'homme, et inspecte le véhicule. Un carrosse est attaché sur le dos de deux dromadaires. Les roues ont été remplacées par des planches de bois afin d'éviter une trop grande adhésion dans le sable. Ingénieux. Le toit et l'intérieur sont couverts de sable. Son excuse a l'air plausible, mais ma mission n'en a rien à foutre. Il m'a mis en retard, et je n'aime pas ça. Il faut qu'il le comprenne, sinon à l'avenir il devra se trouver un autre métier. Peut-être qu'il n'est pas fait pour représenter la justice. Peu importe. J'ouvre la porte et monte dans la dromagence.

« Nous avons perdu beaucoup de temps. J'espère que vous allez le rattraper avec le retour … »

« O … Oui … Monsieur ! Ya ! Ya ! »

Direction la capitale et ces cellules révolutionnaires …
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Hinu Town, fin de matinée

Un groupe d’autruche avançait avec lenteur au milieu du grand désert qui entourait la capitale d’Hinu Town. Le soleil tapait de plus en plus fort au fur et à mesure qu’ils approchaient de midi. Gon comptait les secondes, se laissant trimballer par le trot remuant de son autruche. De la sueur coulait sans discontinuer de son front avec une régularité parfaite. A chaque goutte, il comptait une seconde. D’après ses calculs, cela faisait trois heures, quarante-sept minutes et dix-neuf secondes qu’il était parti du port. Et à en juger par le paysage qui se dressait devant lui, il n’était pas sur le point d’arriver. Il se tourna vers les gens qui l’accompagnaient. Il s’agissait de membres de la section révolutionnaire d’Hinu Town. Ils connaissaient ce désert comme leur poche et étaient parfaitement accoutumés aux conditions climatiques. Ces derniers avaient été désignés pour lui servir de guide dans l'étendue de sable.
-Dîtes, c’est encore loin ?
-Hummm… Ouais. Encore deux heures au moins.
-Ho putainnnn… Quelle île de merde… Vous avez de l’eau au moins ?
-Non, t’as déjà tout bu.

Pestant plus encore, Gon se laissa tomber en avant, passant ses bras autour du cou de l’autruche pour ne pas chuter. Quelle galère ! Il n’avait vraiment pas envie d’être là, mais son mentor de la révolution lui avait confié cette mission. Aller répandre les idéaux de la révolution auprès du peuple. Il s’agissait d’une grande vague d’information pour tenter de faire ouvrir les yeux aux gens. Partout sur les blues, des militants allaient tenter de « prêcher la bonne parole » pour que les citoyens des quatre mers se rebellent contre le gouvernement mondial, cette structure n’ayant plus la moindre once d’intégrité !

Le fait que tout le monde agisse au même moment sur toutes les îles des Blues permettait d’éviter un incident fâcheux : le Buster Call ! Ayant effectué le début de sa formation sur la nouvelle Ohara, le bretteur avait bien compris l’importance de répartir les bases révolutionnaires de la façon la plus éloignée possible sur les Blues.

Et bien entendu, qui c’est qui doit aller se crever en plein milieu du désert ? C’est bibi ! Il y en a qui sont à Suna Land en train de s’éclater ou sur Zaun… Mais non, c’est à Hinu Town qu’il y a un manque d’effectifs… Comme quoi celui qui y était est tombé malade et ne peux plus assurer… Mon cul, ouais ! Il crevait de chaud et il s’est barré ! Mais bon, comme je suis encore en formation, j’ai juste à obéir et  fermer ma gueule… Bien entendu ! Haaaaa… J’ai trop chaud…Et j’ai soif ! J’en peux plus… Vivement qu’on arrive à ce fameux bar. Le sans-tabou…


Le sans-tabou était un bar un petit peu olé-olé où la spécialité locale était bien entendue les délicieuses danseuses du ventre qui aimaient venir se frotter aux étrangers pour leur faire cracher un maximum d’argent. Ce petit détail, Gon ne le savait pas encore. Étant déjà marié et père de deux enfants, il n’était vraiment pas friand de ce genre d’ambiance et n’allait pas tarder à vouloir retourner dans le désert.

Il baissa la tête et regarda les gouttes heurter le sable en faisant une petite tâche sombre avant de s’évaporer presque instantanément au contact du sable brûlant. Une goutte, une seconde, une goutte, une seconde… Encore sept mille deux cent gouttes et il arriverait en vue de la capitale…


Dernière édition par Gon Blacknife le Dim 3 Nov 2013 - 15:13, édité 2 fois
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Il m'a fallu exactement huit heures pour arriver à la capitale, au lieu de neuf. Il s'est rattrapé de son incompétence, je vais donc lui pardonner son manque de sérieux. J'ouvre la porte de mon carrosse et en descends. Je jette un petit regard aux dromadaires, qui à premières vues sont plus qu'épuisés. Je me dirige vers eux et les caresse pour les remercier. Je sais qu'ils me comprennent. Je lance un dernier regard vers le soldat avant de me mettre en route.

« Tu as su rattraper ton incompétence. Que cela ne se reproduise plus. »

« Oui Monsieur ! »

La dromagence s'en va avec son lot d'émotion et de problème. Il est exactement dix-huit heures trente-trois et vingt-deux secondes. La mission lune rouge va pouvoir débuter avec son lot de mort. Sachant que je viens d'entrer par l'entrée ouest, ma première cible sera le poumon percé. Ce n'est qu'à une dizaine de mètres de ma position actuelle.

Je m'élance vers mon destin afin de répandre la justice et assurer la protection du peuple. L'établissement est situé dans une ruelle vive et animée. Surement une des artères majeures de la cité. Je n'ose imaginer les dégâts qu'ont causé ces malfrats, il faut absolument arrêter ça ou la folie gagnera toute la ville en un rien de temps. Un simple rideau coupe le bar du monde extérieur. À l'intérieur, tout est sombre et enfumé. On n'y voit presque rien et l'on se croirait en plein brouillard. Il porte bien son nom, cet établissement. Cependant, je ne suis pas là pour les juger. Je me dirige donc vers le gérant.

« J'ai entendu que dans votre établissement avaient lieu des réunions exprimant de nouvelles idées au sujet du Gouvernement Mondial. J'aimerais faire partie de cette séance. »

Le gérant est un homme plutôt balèze. Il est grand, chauve et a un énorme tatouage sur le crâne de dragon. Y aurait-il un rapport avec l'ancien leader de ce mouvement. Sûrement, on admire toujours les grands de ce monde. Et même si j'ai du mal à l'admettre, il n'était pas n'importe qui. De ces yeux noirs, ils me reluquent de haut en bas tout en continuant d'essuyer son verre avec sa serviette. Il ne daigne répondre. Suis-je démasqué ? Peu importe, je devrais donc tuer toutes les personnes présentes ici pour préserver l'équilibre du peuple. Les secondes passent et l'homme nettoie toujours son verre. On dirait que je n'ai pas le choix.

« Suis-moi. »

Juste à temps. J'allais le tuer, ainsi que tous les clients de son fumoir. Je n'aime pas tuer les innocents. Mais dans des cas extrêmes comme celui-ci, il ne faut prendre le moindre risque, même si l'on sacrifie des vies innocentes. Mieux vaut en perdre une que dix. Je suis le gérant, qui m'amène derrière le bar dans une sorte de cave. Je rentre dans le monde illégal, le monde de la corruption et de la décadence.

Des bougies éclairent la descente et à la fin de ces marches, une porte en bois. Derrière, on peut entendre distinctement la voix d'un homme. Celle d'un assassin et d'un manipulateur. Mon homme c’est lui et tous ceux dans cette pièce. En laisser un serait un crime et je manquerais à mon devoir. Je dois penser avant tout à la sécurité du peuple.

Le gérant ouvre la porte et la scène de crime se jette devant moi. Un homme habillé d'un long manteau et une capuche verte fait son discours devant une dizaine de personnes. Ils sont tous ébahis par ces dires et se permettent même de l'applaudir. Je m’assois et regarde le comportement de chacun. C'est une double mission. Je dois recueillir des informations puis les éliminer. Nous nous devons de comprendre le raisonnement des criminels pour prévenir ce genre de situation.
Après une bonne vingtaine de minutes, j'ai pu comprendre les motivations de chacun. Ils ont tous été confrontés aux réalités de la vie. Chômage, divorce, perte d'un être cher. Ils visent les gens affaiblis par les circonstances et c'est impardonnable. Ce soir, le sang de ces meurtriers coulera, mais celui d’innocent le sera aussi. Je ne peux prendre le risque de les laisser vivre, ils prendront sûrement la relève de cet homme à leur tour. On entrerait alors dans un cycle sans fin et inutile.

Assez ! J'en ai assez vu, assez entendu. Passons à la phase principale de ma mission. L'élimination des criminelles. Le révolutionnaire parle toujours sans interruption depuis vingt minutes et sûrement plus. Je me lève brusquement et tous les regards se tournent vers moi. L'homme arrête son monologue et me fixe.

« CP5. »

Furent les seuls mots que je leur prononçai. Seul le criminel comprit le sens de ces mots et chercha à s'enfuir, mais c'est inutile. Il n'a aucune chance et les autres non plus. En un mouvement, je me retrouve à côté de lui. Il tremble et est en âge. La peur peut se lire dans son regard, ces yeux crient « ne me tuer pas », mais moi je n'en fais rien. Et d'un coup sec, je lui enfonce la pomme d’Adam. L'homme s'écroule immédiatement au sol. Il se prend le cou de ses mains et commence à convulser. Il en a pour trois secondes, pas plus. Trois, pour penser à tout le mal qu'il a fait, deux, pour imaginer toutes les vies détruites, un, pour ce que je vais être obligé de faire, zéro.  

Je me retourne vers les personnes restantes. Ils ont tous les yeux ébahis et sont terrifiés. Ils n'ont pas l'air de comprendre. Ils se mettent à hurler et dans un moment de panique, essayent de s'enfuir. Pourquoi me compliquent-ils la tâche ? Je n'ai pas envie de les tuer moi non plus, mais je n'ai pas le choix. Ils étaient libres et ils ont décidé le contraire. Peu importe, je me dois d'accomplir cette mission …

~~~~~

Une heure plus tard.

~~~~~

J'ai éliminé les dangers potentiels ainsi que le gérant. Puis, j'ai mis le feu. L'installation était sommaire et l'accident sera très vite la seule hypothèse envisagée et envisageable. La nouvelle commence à peine à faire le tour de la ville, cependant, moi j'ai continué. Me voilà devant le palet gourmand. L'établissement est décoré avec les fresques orientales. Il ne sert qu'un type de plat : le couscous. Il y a du monde à l'intérieur, là aussi ce n'est pas la face visible qui m'intéresse, mais celle cachée. J'entre dans le restaurant.

« Bonjour Monsieur, c'est pour une personne ? »

« Je suis effectivement seul, mais je ne viens pas pour la nourriture. Je viens assister à la réunion. »

« Très bien. Veuillez me suivre »

Cette fois-ci, l'homme a été beaucoup moins méfiant que le précédent. Tant mieux, je n'ai pas de temps à perdre avec de telles futilités. Il m'emmène dans la salle VIP du restaurant, une grande porte en bois ornés de bronze me sépare de ma mission. Là encore, j'entends la voix d'un homme distinctement. Il l'ouvre et la referme aussitôt derrière lui. Tout le monde m'ignore, comme la dernière fois. Mais j'ai fini ma mission d'investigation. Alors je m'avance lentement vers le speaker. Les gens commencent à remarquer ma présence.
Je suis face à face avec le meurtrier. Il ne parle plus, il se demande ce qu'il se passe. Je le vois dans ces yeux. Je m'approche de son oreille et lui murmure :

« CP5. »

L'homme avale difficilement et fait un pas en arrière. Il va essayer de s'enfuir, c'est certain. Et en un instant, je lui enfonce à lui aussi la pomme d'Adam. Le criminel s'effondre juste sous mes pieds et un pistolet tombe de sa veste. Je le ramasse et commence à faire feu sur l'assemblée. Aucun ne doit survivre pour le bien du peuple.

La dernière balle vient d'être tirée et tous sont morts. Le sang des victimes se rejoint afin de ne former qu'une seule et unique flaque. La porte s'ouvre, c'est le serveur de tout à l'heure. Sous l'horreur de la scène, il se met à courir. Je sais où il va. Inutile de se presser. Je ne suis après tout qu'à une dizaine de minutes du dernier objectif. De toute façon, il n'arrivera que quelques secondes avant moi …
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C’était… horrible ! La musique était jouée par un instrument à vent typique du coin. Le son était strident. D’après ce qu’il avait entendu, il s’agissait d’une flûte avec laquelle on pouvait dresser des serpents. L’ambiance était tamisée et des femmes semblaient sortir de partout pour venir s’exhiber devant les hommes qui enchaînaient des verres d’une sorte de liqueur à base de dattes. Ne voulant pas se fermer aux autres cultures, Gon avait essayé de goûter à ce breuvage qui semblait avoir un tel succès parmi les autochtones. Sa gorge l’avait brûlé et il avait été obligé de vider le contenu de son verre discrètement dans un pot de fleur. La pauvre plante avait fané instantanément et avait noirci comme si on l’avait passée par le feu.

Depuis qu’il était arrivé, le sabreur avait enfilé un masque en tissu pour cacher son visage. Cela lui permettait deux choses. La première était d’éviter que l’on puisse l’identifier en tant que révolutionnaire. Il préférait être un symbole plutôt qu’un primé. Il avait choisi de s’appeler « El Corazone » lorsqu’il était révolutionnaire. La deuxième chose pratique avec ce masque, c’était qu’on ne le voyait pas rougir quand les superbes créatures à la peau cuivrée venaient se frotter en se dandinant contre lui.

Assis dans de magnifiques poufs, Gon interpellait les hommes qui venaient et tentait de leur expliquer à quel point le gouvernement abusait de son pouvoir pour servir ses propres desseins. Mais la plupart de ses interlocuteurs étaient complètement bourrés et ne pigeaient rien à rien.
-Mais tu ne comprends pas ? Le gouvernement cache la vérité sur ses agissements et cela depuis sa création ! Tous les jours, ils utilisent des pirates pour mener la grande justice en les nommant Shishibukaïs ! Des innocents meurent violemment juste pour avoir croiser la route d’un Tenryuubito ! Et tout cela en prétendant être la voix du peuple ! Mais qui a élu ces gens pour nous diriger ? Hein ?
-BLEUARGHH !!
-PUTAIN ! Il vient de me gerber dessus ce con !

Gon attrapa le poivrot par le col et le ficha dehors en gueulant. Mais quelle mission de merde, décidément! Comme si il y en avait un seul dans ce tas qui avait l’étoffe de devenir un atout pour la révolution ! Vivement que la véritable réunion commence parce que franchement, la prospection à l’aveugle ne donnait pas de résultats encourageants. Quelle idée aussi… Hinu Town était une île dirigée par la famille royale Al-Jawhara, qui était réputée juste et bonne avec le peuple. Pas étonnant que les gens ne soient pas particulièrement enclins à la révolte dans le coin.

Bon… Plus que dix minutes et la vraie réunion va commencer. Je vais pouvoir m’adresser à des gens qui se posent des questions et qui ne demandent qu’à avoir des réponses. Ce sera plus productif que d’essayer de faire comprendre quelque chose à des gros bourrés qui ne se demandent qu’une chose : Pourquoi j’ai quatre mains alors que je n’en avait que deux tout à l’heure ? Allez ! Il est temps qu’El Corazone fasse son entrée ! Direction l’arrière salle. Mais d’abord je vais faire un petit tour aux toilettes pour nettoyer ce vomi.

Une fois parfaitement propre il pénétra dans la petite salle mal éclairée où l’attendaient déjà de nombreuses personnes. Le décor était sommaire. Une boîte en bois retournée qui lui servirait d’estrade et une vingtaine de chaises. Gon fut intimidé de s’exprimer devant autant de personnes. Ils étaient au moins… quatre. Sans se démonter, le révolutionnaire monta sur l’estrade de fortune et fut content de voir un groupe de trois personnes entrer et s’installer avec calme. Il ne fallait pas s’attendre à une foule en délire dans un royaume où tout allait bien.
-Camarades ! Bienvenus ! Vous êtes venus ici ce soir pour une raison bien précise. Peut-être ne l’avez vous pas encore parfaitement formulé, peut-être est-ce inconscient, mais en tout cas, cette question trotte quelque part dans votre esprit. Et vous êtes venus ce soir dans l’espoir que je vous apporte la réponse. Vous sentez que quelque chose ne va pas. Que tout ne tourne pas exactement comme il le devrait en temps normal. C’est tout à fait vrai. Vous n’êtes pas fou. Ce sentiment est partagé par tout le monde depuis des siècles. Le Gouvernement Mondial MAQUILLE LA VERITE ! Ils effectuent les pires atrocités, tuent des innocents pour leurs idées, éliminent les témoins et reviennent raconter leurs versions des faits où ils sont des héros ! Avez-vous entendu parler du Buster Call qui a rasé Ohara il y a cent ans ? Des milliers de civils innocents ont été exterminés ! Tout ça pour quoi ? Pour tenter de tuer Nico Robin ! Je dis bien tenter ! Ils n’ont même pas réussi, l’histoire nous l’a bien fait savoir ! Des milliers de victimes en dégâts collatéraux ! Mais la question que vous devez vous poser… C’est pourquoi de telles mesures pour une simple pirate ?

El Corazone laissa un petit temps de silence le temps que chacun assimile bien ce qu’il disait et en vienne effectivement à se poser cette question.
-Pourquoi ?
-JE VAIS VOUS LE DIRE, CAMARADES ! Nico Robin était une archéologue de génie et elle était sur le point de découvrir un élément particulièrement sombre de l’histoire du gouvernement mondial. Elle étudiait une partie de l’histoire appelée le « siècle manquant ». Cette période a été totalement effacée des arcives par le gouvernement et il est interdit d’effectuer la moindre recherche sur ce laps de temps ! Ne voyez-vous pas ? Le gouvernement cache ses agissements, de façon évidente ! Je n’ose même pas imaginer quelles atrocités ces gens ont dû commettre pour vouloir les maintenir secrètes à tout prix, même huit siècles plus tard !

Des regards avaient changé. Gon savait qu’il était parvenu à semer le doute dans l’esprit des gens. Une simple petite graine qui allait les obliger à ouvrir les yeux face à tout ce qui n’était pas normal dans le monde. Et l’idée allait se développer, jusqu’à les faire rejoindre la révolution. Jusqu’à ce qu’ils refusent d’être manipulés et exploités par ce gouvernement autoproclamé.
-Vous êtes vous déjà penchés rien qu’un instant sur la question des Shishibukais ? Cela ne vous a-t-il jamais choqué que les pires monstres de ce monde soient les alliés directs du gouvernement ? Le GM n’est-il pas censé combattre ces…

Une porte s’ouvrit à la volée.Un homme visiblement en sueur déboula en hurlant.
-CP 5 !!!

Une balle traversa alors sa gorge et il s’effondra sur le sol, face contre terre. Le sang de Gon ne fit qu’un tour. Il fonça vers la porte et la ferma, dégageant le corps du pauvre malheureux d’un coup de pied.
-Vous voyez ! Dés qu’on parle des agissements du gouvernement, il nous envoie ses agents pour nous éliminer. La répression est là, camarades ! Planquez vous derrière les chaises le plus loin possible !
-Mais moi vous n’avez pas répondu à la question qui trotte dans ma tête…
-C’est quoi ?
-Qu’est ce que la matrice ?
-Ho ta gueule, Néo, c’est vraiment pas le moment là !

Plaqué contre la porte, El Corazone luttait pour la maintenir fermée. De l’autre coté, un homme frappait et tirait des balles. La porte était heureusement blindée mais le loquet avait cédé. N’y tenant plus, Gon fit un pas en arrière et la porte s’ouvrit à la volée. Immédiatement, il dégaina ses sabres qu’il pointa sous la gorge de l’homme qui se trouvait de l’autre côté. Ce dernier braquait un révolver à quelques centimètres de son front. Ils étaient visiblement dans une impasse.
-Voilà le toutou du gouvernement qui vient réduire en poussière la liberté et la voix du peuple. On fait quoi maintenant ? Tu serais prêt à mourir pour la répression par la violence ?


Dernière édition par Gon Blacknife le Dim 3 Nov 2013 - 15:22, édité 1 fois
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Apparemment, celui-là n'avait pas spécialement envie de détaler comme un lapin. Il sait qui je suis et pourquoi je viens, mais il n'est pas effrayé. Peut-être est-il le chef de cette section ici, à Hinu Town. Si c'est le cas, ça en serait une chance. Seulement pour l'heure, on est tous les deux dans une position forte fâcheuse. Le criminel me pose une question, et comme tout bon criminel, il remet en question l'autorité de la loi et du GM.

« Je suis là pour protéger le peuple de vos idées criminelles et dangereuses. S'il faut que je donne ma vie pour obtenir un monde meilleur, alors c'est avec plaisir que je le ferais. Mais ça, ce n'est pas possible. »

Je regarde derrière lui. Là aussi il doit y avoir une assistance. Mais à première vue, je ne vois rien. Ils ont dû se cacher, ça va être une nouvelle perte de temps. Pourquoi n'accepte-t-il pas la justice ? Ils ont tous été condamnés coupables de crimes contre le gouvernement et remise en question de son intégrité. La sentence est tombée : la mort.

Je le fixe. La tension est palpable et il ne va pas se pousser bien gentiment, ni même accepter cette sentence. Nous avons tous les deux le même but, rendre le monde meilleur, mais sa façon de le faire est dangereuse. C'est pourquoi je n'hésiterais pas !

« Au nom du GM, je réclame vos vies. »

Je presse mon doigt sur la détente. Un bruit sourd résonne dans la pièce et une fumée sort de mon canon. La balle fuse à toute vitesse vers la tête de ce criminel. C'en est fini de lui, de ces idées et de son idéologie.

Seulement ça ne se passe pas comme prévu. Un rebelle qui s'était caché vient au secours de son speaker et juste avant que la balle ne lui transperce la cervelle, l'homme le pousse le protégeant ainsi d'une mort certaine.

Cependant, il ne pourra plus réitérer cette opération, puisque la balle s'est logée dans sa boite crânienne en passant par l'oeil. Son corps sans vie s'effondre dans la seconde suivante et une marre de sang commence à recouvrir le sol du bar.

Des cris se font très vite entendre et certains complices qui s'étaient cachés se relèvent pour essayer de fuir. Mais c'est peine perdue, je ne les laisserai pas partir au nom du peuple, de la justice et de la liberté, je tire. Mon canon rougit et un son grave résonne dans la pièce à chaque pression sur la détente.

J'ai éliminé les fuyards, il ne me reste plus qu'à m'occuper de ce révolutionnaire. Je le fixe, je peux voir la colère dans ces yeux et la haine qu'il éprouve envers moi, envers ce que je représente. Je ne peux le laisser vivre.

Soudain, des bruits de pas se firent entendre à quelques mètres. Une marche rythmée et rapide, surement des renforts. Malheureusement pour lui, ce sont mes renforts et non les siens. Un bataillon de marine, ou peut-être la garde royale. Dans tous les cas, on ne va pas tarder à le savoir …

« Llentale, capitaine de la garde royale. Nous vous arrêtons sur ordre de Sa Majesté ! »

Je me retourne et le fixe dans les yeux, il voit mon écusson au niveau de mon cœur. Il a compris qui j'étais et c'est le plus important. Il se retourne et regarde ses hommes qui n'en croient pas leurs yeux. Une véritable scène de crime se jette sous leurs yeux.

Moi, je prends une clope de ma poche et commence à en tirer une latte que j'avale lentement avant de recracher toute la fumée. Leur arrivée n'est pas un problème, je vais faire capturer cet homme afin de le faire parler. J'amène la cigarette au niveau de ma bouche et montre du doigt le malfrat.

« Arrêtez-le, c'est un révolutionnaire. Il est dangereux et impitoyable. Regardez son œuvre. N'hésitez pas à employer la manière forte ... »
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Le membre du gouvernement faisait preuve d’une détermination respectable. Il avait osé presser la détente de son revolver, quitte à ce que cela marque la fin de sa propre vie. Fort heureusement, Gon savait lire dans le regard de ses adversaires et il avait vu passer l’éclair de détermination dans ses yeux. Il savait que la déflagration allait être imminente. D’instinct, il pencha la tête sur le côté pour sortir de l’axe du projectile et leva les mains pour tenter de dévier le canon. Mais alors qu’il allait réussir, une de ses ouailles lui fonça dessus et le fit chuter lourdement sur le côté. Une explosion se fit entendre, suivi d’un bruit sourd. Gon fut éclaboussé de sang chaud des pieds à la tête. Pendant qu’il tentait de repousser le cadavre du pauvre homme qui lui était tombé dessus, de nombreux cris et de nouvelles détonations résonnèrent, rapidement suivis par un silence pesant. Une balle avait atteint l’unique ampoule de la pièce et tout était à présent plongé dans la pénombre.

La seule source de lumière était la porte. On pouvait voir la silhouette du CP se détacher sur le carré de lumière blanche. El Corazone éprouvait une haine sans précédent pour cet homme. Comment pouvait-on prétendre protéger le peuple et abattre tant de monde en si peu de temps et de sang-froid ? Comment ce monstre pouvait-il se regarder dans une glace ? Gon ramassa ses sabres et se redressa, prêt à trancher cet immonde personnage. Mais alors, une troupe d’hommes enturbannés se présenta et observa la scène avec effroi.

Et merde, voilà la garde royale. Ils n’oseront jamais remettre en question l’autorité d’un agent du gouvernement. Bingo, maintenant qu’ils ont vu son insigne, ils se chient dessus. C’est toujours pareil de toute façon. Les gens se plient comme des larves face à la pression. Personne n’ose se rebeller. Et maintenant, je vais devoir me frayer un chemin au milieu de tout ce monde. Je ne veux pas les tuer, ce sont des couards, mais ils n’ont pas demandé cette situation.


Du bruit se fit entendre derrière lui. Un bruit de meuble que l’on racle. Un jeune garçon d’une vingtaine d’année se tenait derrière lui. Il rampait misérablement en tendant une main vers le révolutionnaire.
-El Corazone… J’ai une balle dans le pied. Tu vas nous sortir delà, hein, dis ? Tu vas lutter contre le gouvernement corrompu ?

Ha le salaud ! Il le prenait par les sentiments ! Bien sur que Gon n’allait pas laisser ce jeune mourir sous les balles des autres enfoirés. Il fit un rapide retour en arrière et demanda au garçon de s’accrocher à lui. Ce dernier monta sur son dos et passa ses bras autour de son cou pour se tenir fermement. Les deux bras dégagés, Gon pouvait toujours se battre. Les hommes de la garde commençaient déjà à pénétrer dans la salle sombre, sabres aux poings. Fonçant tout droit, les lames levées au dessus de sa tête, Gon commença à utiliser sa technique des lames de plomb. A chaque seconde, ses lames devenaient de plus en plus lourde. Lorsqu’il eut atteint la masse maximale, il les laissa tomber puis partir de chaque côté. La troupe de gardes s’ouvrit littéralement en deux pour le laisser passer, repoussés par les sabres. Les hommes trébuchaient les uns sur les autres, ne pouvant résister à la charge.

Il ne restait plus que le CP, toujours dans l’ouverture de la porte qui les pointait de son flingue. Ramenant ses deux sabres devant son visage, il entendit deux balles rebondir sur ses lames avant de faire un saut en avant. De son pied droit, il frappa la poitrine de l’agent pour le faire chuter en arrière et de son pied gauche, il marcha sur son visage. Après avoir littéralement couru sur lui, il se mit à déguerpir hors du bar. Derrière lui, le membre du Cipher Pol vociférait des ordres aux membres de la garde royale pour qu’ils le poursuivent.

Il faut que je mette ce garçon à l’abri. Mais il me ralentit, je ne pourrais jamais les semer. Et il est hors de question d’amener ce mec à une base de la révolution si je ne suis pas sûr et certain de ne pas être suivi. Ca risquerait de mettre en danger tous les membres de la révolution. Punaise, si avec ça je ne suis pas accepté comme membre à part entière, je pète la gueule de Balgrid ! J’en fais le serment. Tu verras, c’est une mission tout bête, il suffit de faire un beau discours pour amener des gens à nous rejoindre. Ouais c’est ça, ouais !


Courant à travers les rues, Gon renversait les étals derrière lui afin de ralentir ses poursuivants, mais il en sortait de partout. L’alerte s’était propagée et des gardes sortaient de partout. A chaque croisement, de nouveaux hommes arrivaient, tous dans le même uniforme ridicule. Le révolutionnaire sentait l’étau se resserrer sur lui.
-Hey ! Viens par ici !

Un homme lui faisait signe de le rejoindre dans une petite ruelle. Il fit un signe de la main qu’El Corazone ne connaissait que trop bien. Le signe de la révolution. Le bretteur n’hésita pas une seconde et fonça dans la ruelle. Il déposa le blessé et le confia à l’homme avant de repartir aussi sec. Si ce CP trouvait le garçon, il le tuerait avec aussi peu de remords qu’il n’en avait eu pour tous les autres.
-Je te le confie !

Alors qu’il ressortait du petit passage, il reçut un violent coup dans la mâchoire qui le fit voler sur plusieurs mètres avant d’atterrir violemment dans une cagette d’orange. Reprenant ses esprits, il vit le CP s’approcher de lui, suivit d’une bonne dizaine de garde. Mais maintenant, il était libre de ses mouvements. Et il venait tout juste de faire le plein de vitamines C.
-Okay, on va commencer à rigoler…


Dernière édition par Gon Blacknife le Dim 3 Nov 2013 - 15:26, édité 1 fois
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La course a été longue, mais on a enfin réussi à le coincer. On se doit d'être vigilant. Il a défait les gardes en si peu de temps que ça en était affligeant. Je sais maintenant qu'il n'est pas à prendre à la légère. Qu'il n'est pour l'instant qu'une petite pousse, un tout petit criminel, mais à l'avenir tout cela pourrait changer.  Mon devoir est d'arracher cette pousse, il ne faut pas lui permettre de grandir. Sinon, les problèmes s'accumuleraient et ça, ça serait tout bonnement inacceptable.

Deux hommes derrière lui s'en vont. L'un est celui qu'il transportait sur son dos quand il m'a marché dessus, l'autre je ne l'ai jamais vu. Mais on ne peut pas les laisser vivre. Le risque serait là aussi trop grand. La clope à la bouche, elle est presque entièrement consumée. Je tire la dernière latte et avale lentement la fumée comme pour la savourer avant de la recracher. Puis, je la lâche par terre et l'écrase de mon pied.

« Cinq restent avec moi. Les autres, vous partez à la poursuite des fuyards. »

« Bien Monsieur ! »

Conformément à mes ordres, les soldats de la garde s’exécutèrent. Plus le temps s'écoule, plus le nombre de gardes présent à mes côtés augmente. Ils ne sont certes pas aussi fort que lui, mais ils auront sûrement une utilité le moment venu. Je regarde les cinq qui sont restés avec moi et leur fais un signe de la tête leur signifiant : « en avant ».

Armés de leurs sabres, ils se jettent sur le révolutionnaire. Mais comme prévu, l'homme les surpasse. Ils sont rétamés en moins de trente secondes. Et comme prévu, je ne vais pas pouvoir compter sur eux. D'autres gardes veulent venger leurs camarades, mais je les stoppe de mon bras.

« Inutile, vous avez vu ce qu'il a fait aux vôtres. Laissez-moi m'en occuper. »

Les soldats reculent me laissant bien en avant. Instinctivement, ils forment un cercle autour de nous. On ne se quitte pas du regard. Il est déterminé et moi aussi. Je ne peux laisser vivre un tel individu. Je sais que c'est un bretteur, et lui, il doit certainement croire que je suis un sniper ou une connerie de ce genre. J'ai l'habitude des bretteurs, mais lui a-t-il l'habitude des boxeurs ? On va très vite le savoir.

Je pointe mon arme dans sa direction et tire une première balle. Il la dévie facilement de son épée, mais moi j'en ai profité pour me ruer vers lui. Il me voit, j'en tire une deuxième qu'il défie tout aussi facilement. Il me revoit. Je lui jette alors mon arme à la figure. Il l'évite facilement. Mais c'est trop tard, je suis à sa portée. Je lui assène un violent coup de poing sur le flanc gauche. Il part s'encastrer dans le mur.

Je me relève et me dépoussière. Je me mets en garde. La main gauche devant pointant vers son visage et la droite en retrait pour me protéger. Le tout sur un plan parfait. Je suis prêt à poursuivre le combat …
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Les gardes royaux n’attendirent pas longtemps avant de lui foncer dessus. Une bonne dizaine d’hommes armés de sabres recourbés entourèrent Gon avant de le harceler de coups tranchants. Mais ils étaient loin d’avoir un niveau suffisant pour poser un réel problème au champion de Shimotsuki. Les passes s’enchaînèrent et les gardes tombèrent comme des mouches. Le révolutionnaire ne voulait pas qu’on l’accuse d’avoir assassiné toute une garnison. Il n’était pas un assassin, seulement un libérateur. C’est pourquoi il avait pris soin de retourner ses sabres pour ne frapper qu’avec le coté non tranchant de ses katanas.

Il avait brisé des os et frappé des crânes jusqu’à l’inconscience, mais aucun des gardes n’avait trépassé à la suite de ses attaques. Enfin à priori. Il n’eut pas le temps de se poser la question qu’il dut se protéger d’une balle. Le CP avait décidé de prendre les choses en main, voyant que de toute évidence, ce n’était pas les gardes qui arrêteraient ce bretteur de talent. Un second tir obligea Gon à se cacher derrière ses lames. Lorsqu’il enleva ses mains, il vit que l’homme s’était approché dangereusement mais dut se pencher pour éviter le revolver qui lui arrivait droit dans la figure. Lorsqu’il se releva, c’était trop tard, il se prit un violent coup dans gueule qui l’envoya contre un mur. Un des gardes tenta de profiter de l’occasion pour le saisir, mais le sabreur lui mit un coup de boule pour le renvoyer au tapis.

Hooo… Un combattant au corps à corps. Je l’ai mal évalué, je pensais avoir affaire à un pro des armes à feu. C’est une très bonne nouvelle ! Avec mes sabres, j’ai une allonge bien plus grande que lui. Je ne dois surtout pas le laisser s’approcher de moi. Je ne devrais pas avoir besoin de mes meitous pour le vaincre.
-M’accorderez-vous cette danse ?


Après avoir rangé ses meitous, Gon se baissa et ramassa les sabres recourbés des gardes assommés. Il se mit alors à tournoyer en cadence sur lui-même, jusqu’à ressembler à une véritable tornade de lames. Sachant quelle ordure il affrontait, cette fois-ci il présentait le côté parfaitement tranchant des lames. Le combat avait lieu dans des rues très étroites, si bien que personne ne pouvait passer sur le côté lorsque Gon tournoyait. Les adversaires furent obligés de reculer sous peine d’être purement et simplement découpés en morceaux. Les étals de fruits et de légumes explosèrent sur le passage du tourbillon. Le bretteur laissait derrière lui une véritable salade de fruits découpés en petits dés. A déguster avec un peu de sucre et de crème fraîche, c’est un délice. Servir frais.

Les gardes reculaient, terrorisés. Certains trébuchaient et tombaient sur leurs compagnons, si bien qu’ils finirent par tous détaler comme des lapins, estimant que les problèmes du gouvernement n'étaient pas ceux du royaume d'Hinu Town. Sentant la nausée monter, Gon fut contraint de s’arrêter au bout de quelques minutes. Il cessa sa rotation et attendit quelques secondes que sa tête cesse de tourner également. Il n’était plus que deux dans une rue vide. Les murs étaient recouverts de jus de fruits et de purée de potiron.
-C’est entre toi et moi maintenant. Viens ! Tu vas tâter la lame de la liberté !

Il faisait vraiment chaud sous ce masque, mais il était hors de question qu’un membre du CP voit son véritable visage. Chargeant, le champion de Shimotsuki se concentra pour alourdir ses lames et frappa latéralement. Un sabre venant de droite au niveau de la tête, un sabre venant de la gauche au niveau des cuisses. Les lourdes lames arrivaient vite et allaient frapper fort !
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Tsss, ils ont pris peur. Et on les appelle la garde royale, l'élite des guerriers de la nation. Que c'est triste à voir. Je comprends mieux pourquoi le GM a décidé de m'envoyer ici pour régler ce problème. Il connaît la réalité sur les protecteurs du royaume et ça en est pitoyable.

Il a fini son tour de manège, et fonce sur moi. Étrangement, il n'a pas la tête qui tourne malgré sa danse comme il l'a appelé plus tôt. Il est rapide et je ne m'y attendais pas. Je recule afin d'éviter les deux attaques, mais sans m'en rendre compte, je suis dos au mur. Je n'ai d'autre choix que d'encaisser l'attaque. Si seulement je connaissais le tekkaï, cette misérable attaque n'aurait été qu'une formalité. Mais ce n'est pas le cas.

Tant pis, je me suis débrouillé sans ça jusqu'à présent. Je peux encore continuer. Je saute afin d'éviter l'attaque basse, mais l'attaque frontale s'approche de plus en plus dangereusement. Je lève alors ma main gauche, bloquant ainsi son attaque grâce à la plaque métallique sur le dessus de mon gant. La force qu'il a engagée dans son attaque lui est directement renvoyée en pleine face et la solidité du sabre est mise à l'épreuve.

Le révolutionnaire recule de plusieurs mètres sous l'effet de l'onde de choc. Quant au sabre, il vient de se sectionner en deux parties distinctes. La qualité de la lame était plus que médiocre pour un tel affrontement. Je réajuste mon costume avant de reprendre ma garde.

Il me sous-estime. Il se croit meilleur que moi pour n'utiliser que des sabres de récupérations. Tant pis pour lui, je ne fais pas dans le sentimentale moi. Je fonce sur lui et lui envoie une série de coups de poing qu'il pare avec son second sabre. Il n'a pas le temps d'attaquer.

Le sabre encaisse. Mais c'en est un de récupération. Un peu de partout, des fissures se dessinent au niveau de la lame. Il ne va pas tarder à exploser en mille morceaux. Plus que quelques coups et PAF, l'acier vient d'exploser. Voilà ma chance !

Je fais un pas en avant latéral afin de me déporter sur le côté tout en pénétrant son espace vital. Me voilà à l'intérieur. De ma main gauche, je viens lui attraper son cou. De la droite, mon poing est armé prêt à taper ses côtes. Je le serre de toutes mes forces.

« Tu vas mourir ... »

L'attaque est lancée, mon poing se dirige à toute allure sur son flanc. Je vais le détruire en un coup, juste un. Je vais lui briser toute volonté de se battre, ce poing va tout détruire. Son corps et son esprit. Du moins s'il touche …  
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Le CP avait dissimulé une plaque de métal dans le gant qui lui recouvrait la main. Il s’en servit pour parer le coup de sabre de Gon qui se brisa sous le choc. Quelle camelote, comment pouvait-on décemment protéger le roi avec un matériel d’aussi piètre qualité ? Fort heureusement, le roi avait une réputation d’homme bon car sa garde n’aurait empêché personne d’aller l’assassiner. N’ayant plus qu’un sabre pour se battre, le révolutionnaire para les violents coups de poings que son adversaire tentait de lui infliger. Mais le sabre ne tint pas longtemps et finit par se briser jusqu’à la garde. Gon ne tenait plus dans la main qu’une poignée dorée avec un tout petit morceau de fer qui dépassait. Ridicule…

N’ayant plus la moindre allonge, il ne put alors pas empêcher le gouvernemental de pénétrer dans son espace vital et de le chopper. L’homme, habitué à se battre à mains nues avait une force physique impressionnante. Il attrapa l’homme masqué par le cou et le souleva, plaqué contre le mur.

Merde… Il est plus fort que moi au corps à corps, je ne peux rien faire sans mes sabres. Il faudrait que je puisse les attraper, mais ils sont dans mon dos et je ne peux pas les atteindre… Cet enfoiré ! Je peux au moins essayer de…


En se tordant le poignet, Gon parvint à planter ce qu’il restait du sabre royal dans le biceps du CP qui le lâcha en poussant un hurlement. Il évita ainsi juste à temps le poing qui allait à coup sûr lui briser le crâne. Atterrissant en souplesse, El Corazone fit une roulade sur le côté pour s’éloigner de son adversaire et sortit ses deux sabres. Bien que plutôt basiques, ils faisaient preuve d’une solidité bien plus importante que les sabres recourbés locaux.

L’homme blessé regardait le bretteur avec rage. Il n’avait probablement pas l’habitude d’être blessé. Nul doute qu’il était courant pour lui de voir du sang, mais le sien, cela devait être bien plus rare. Il arracha le bout de métal de son bras et le jeta au sol furieusement.
-Et ben alors ? Je devais mourir non ? Bizarre, on dirait que je pète la forme…

Gon ramassa tous les sabres qui se trouvaient au sol et commença à les jeter sur le suppôt du gouvernement. S’ils n’étaient pas bons pour le combat, ils serviraient au moins de projectiles. Après avoir lancé la dernière lame, Gon se mit à courir. S’il était occupé à éviter les lancers, il ne pourrait probablement pas parer une attaque frontale.

Les deux sabres pointés vers l’avant, tel un taureau qui charge, il était prêt à embrocher l’assassin et à se réjouir de la vue de son sang coulant sur le pavé…
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Merde ! Je n'aurais pas dû baisser ma garde, comment a-t-il pu se dégager de mon emprise. J'arrache le bout de métal dans mon bras et le jette au sol. Il m'a transpercé le biceps. Fais chier ! J'essaye de soulever mon bras, mais je n'y arrive pas. Je dois sûrement avoir quelques tendons sectionnés. Bordel ! Je dois affronter ce type avec seulement un bras ? C'est peine perdue, mais je me donnerais à fond. Pour la justice, pour le gouvernement !

Je serre mon poing, prêt à lancer un nouvel assaut, mais il prend l'initiative. Il me balance les sabres des gardes qui jonchent le sol. Je n'ai d'autre choix que de les esquiver. Moi qui pensais qu'il allait être utile, c'est tout l'inverse !

Je sais que c'est une diversion, mais je suis coincé. Il utilise la même tactique que moi précédemment, je suis dans la merde. Je ne peux pas perdre contre un criminel. La justice est ultime et je la représente. Ma cause est juste. Je dois le vaincre, pour assurer la paix sur l'île et la vie des citoyens.

Je serre les dents, ma rage ne fait que monter. Je ne peux me permettre d'échouer dans ma mission. Je ne pourrais pas me le pardonner. Si j'échoue, qui le fera à ma place ? Je dois tout donner ! J'esquive le dernier lancer. Je sais que ce n'est pas fini, et je m'en aperçois bien assez vite.

Le révolutionnaire est en train de me charger tel un buffle prêt à m'embrocher comme une saucisse. Il ose même esquisser un petit sourire narquois. Il pense déjà qu'il a gagné, il pense déjà me vaincre.  Il est si près que je ne pourrais pas éviter totalement son attaque. Je lance un bref regard vers mon bras blessé.

" Désolé … "

Je pousse de ma jambe droite afin de partir sur le côté gauche. J'évite ainsi une de ses lames, mais la deuxième vient transpercer mon bras de part en part. Ce n'est pas grave. Maintenant, je l'ai sous mon emprise. Instantanément, je ferme mon poing gauche et lui assène une volée de coups de poing en pleine face. Le sang gicle sur mes habits et mon visage, puis je lui en assène un dernier. Le plus violent. Il est tel, qu'il l'envoie valser dans le décor.

Le choc fait effondrer la maison dans laquelle il atterrit. La lame est repartie avec son maître, laissant une plaie béante. Le sang coule telle une fontaine de mon corps. Je ferme un œil.

Puf puf puf

Il n'est pas mort, mais j'espère qu'il sera bien amoché au moins. Je perds vraiment trop de sang. Je ne vais pas tenir bien longtemps. Cinq minutes tout au plus, avant de perdre connaissance. Fais chier …
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La tactique fut une véritable réussite. En revanche, le résultat fut bien loin de celui escompté. Le sabre droit avait littéralement transpercé le bras du CP, mais celui-ci n’avait pas démérité son poste. Ce n’était pas un combattant de base et sa résistance à la douleur semblait sans limite. Ne se laissant pas démonter, l’agent du gouvernement avait profité du fait que la lame soit coincée dans son corps pour rouer de coup Gon qui était à présent à sa portée. Les mains posées sur les gardes des katanas, le bretteur n’avait aucun moyen de se protéger et encaissa une volée d’impacts en pleine figure. Ça faisait mal. Très mal.

Le dernier coup eut une telle puissance que Gon partit en arrière, se retirant alors de l’avant-bras de son adversaire et alla s’écraser contre un mur de brique qui s’effondra sous le choc. Un nuage de poussière s’éleva alors autour de lui, le faisant tousser. Il avait un goût de sang dans la bouche et tout son corps le faisait souffrir. Il avait du se briser quelques côtes en percutant le mur. Il se redressa et vit son adversaire qui titubait au milieu de la ruelle. Son bras battait lamentablement sur le côté, sans la moindre énergie et du sang coulait à flot. Le révolutionnaire fut tenté de gagner du temps, attendant que ce connard se vide comme un porc, mais il risquait à tout moment de voir débarquer des renforts et ne pouvait prendre ce risque.

Merde, où sont mes sabres ? Je les vois pas dans tous ces gravats. Il me les faut ! Tant pis, je vais me rabattre sur ce que je trouve. Si jamais d’autres agents déboulent, je vais pas faire le malin. Celui-ci est terminé mais je ne pourrais pas en enchaîner cinquante non plus. Des briques !


Gon ramassa des briques et commença à les lancer sur l’homme qui avançait lentement. Ce n’était pas très efficace, mais au moins ça déblayait, le temps qu’il remette sa main sur ses lames. Après plus d’une dizaine de lancers de pierres, il finit par les retrouver, sous une chaise explosée. Il les ramassa et se redressa. Le CP était déjà arrivé à sa hauteur. Penché par-dessus le muret qui avait résisté à l’écroulement il attrapa Gon et le balança de toutes ses forces contre le mur le plus proche. Le choc coupa le souffle du révolutionnaire qui utilisa un gros chassé pour repousser son adversaire qui trébucha en arrière. Il était déjà bien affaibli.

Le bretteur leva ses deux sabres et s’approcha de la larve qui gisait au sol, le bras ensanglanté. Il était pitoyable mais semblait encore conserver toute sa hargne. Avec toute l’énergie qu’il pouvait canaliser dans un seul bras, le CP tentait de se relever sans beaucoup de succès.
-On dirait que c’est la fin pour toi. Pour la révolution et pour tous ceux qui ont péri de tes mains, moi, El Corazone, je te condamne à mort.

Les deux sabres fondirent alors sur l’homme blessé.
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C'est la fin. Je n'ai plus aucune force. J'essaye de me relever, mais en vain. J'ai perdu trop de sang. Ma vision se trouble et ma tête tourne. Je me retourne avec difficulté sur le dos. Ma respiration est lente et saccadée. Cette fois, c'est la fin. J'aurais tout donné pour mon idéologie, celle d'un monde meilleur. J'ai même été jusqu'à donner ma vie. J'espère qu'ils ne terniront pas mon nom malgré cet échec inadmissible.

Chef, je m'excuse. Je ne voulais pas ridiculiser le GM, je ne voulais pas le laisser s'échapper. Mais vous savez, je me suis battu, comme un lion. J'ai tout donné pour l'arrêter, mais je suis encore trop faible. Je ne mérite pas d'être pardonné même après ma mort.

Peut-être que c'est la seule chose que je puisse faire pour pardonner mon incompétence. Donner ma vie, n'est-ce pas chef ? Ça aura été un plaisir d’exécuter vos ordres et les actes de missions. J'aurais passé douze belles années dans ce service. J'ai pu me faire des amis, des rencontres et délivrer le message de justice dans le monde entier. Aujourd'hui, j'ai lamentablement échoué ...

Je me mets à sourire, j'ai eu une belle vie. Je ne regrette rien. Ce que j'ai fait, je l'ai fait pour le gouvernement, pour son intégrité et sa toute-puissance à travers le monde. Je l'ai fait aussi pour la paix, car j'en suis le gardien. Je regarde l'homme qui va m'abattre, il se nomme El Corazone. Le coeur ? Pourquoi se surnommer ainsi, pense-t-il que ses idées sont dans le coeur de chacun. C'est stupide ...

Kuf kuf kuf

« Tu n'as aucun droit de condamner une personne à mort … scélérat. »

Je ferme les yeux. La lame s'avance lentement de mon cœur. Adieu …
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    D’abord un son, crissant, clair et audible.

    « Pour la révolution, hein ? »

    Ensuite une interrogation, tout aussi claire, nette, mais d’une froideur sans nom. Un œil unique, qui te lorgne révolutionnaire, sans la moindre pitié, un œil qui sait ce que tu vaux réellement, qui sait que tu n’es qu’une pourriture, recouvrant cette terre. Tu es telle la mérule, envahissante, dure à extirper, mais je ne manque pas de courage.

    Mes aiguilles font face à tes lames, des aiguilles atypique, d’une longueur d’un bon mètre, tenue fermement par deux mains féminines. Je me tiens à côté de cet homme, qui se croyait condamner.

    « Je fais appel de la décision … »

    Un coup de pied rapide, en direction de tes parties génitales, en soi, je le sens dans tes bras que tu es plus fort, même si tu es affaiblis, je sais que dès cet instant, tous les coups sont permis. Après tout, pourquoi te combattrais-je avec honneur ? L’unique objectif est la réussite. Et la réussite ne peut s’obtenir que par ta mort, scélérat.

    Mon souffle s’accélère, en même temps que le deuxième coup se porte, tes lames ayant été interrompue dans leur course, je n’ai plus qu’à te faire reculer de ta proie. Mon aiguille plonge dans la direction de ton artère fémorale, quelques centimètres sous ton aine, le but ? La trouer, sans cette artère, toute mobilité de la jambe est perdue, et comme toute bonne artère, ton précieux fluide risque de s’en écouler avec abondance.

    Crois-tu pouvoir faire face à la véritable justice révolutionnaire ? Là est le défi qui se lit dans mon œil, je ne sais guère quel est l’individu qui était précédemment à mes pieds, présentement dans mon dos. Mais c’est un citoyen honnête, car il a osé s’élever face à ta personne physique et à la personne morale ignoble, répugnante et purulente qu’est la Révolution dans son ensemble.

    Un troisième coup part, dans le seul but d’atteindre ton masque, assumes tes vices, ingrat scélérat. Assumes donc tes convictions qui semblent te laisser croire que tu es puissant, ou meurs étouffés par les fadaises qu’un quelconque quidam est parvenu à te faire avaler.

    Marche ou crève, il n’y a pas deux options, pas de demi-mesure. Mon œil unique cherche ton regard, ne souhaite plus le lâcher, un rictus étire mon visage. Je ne suis pas de la même gamme qu’un simple citoyen, j’aime le combat, j’aime tout autant la justice mais je préfère celle de l’ombre. Mon ombre à moi est ma violence, qui ne demande qu’une chose : s’extérioriser bien plus qu’à travers un simple regard de fer.

    Veux-tu croiser le fer ? Et lever le rideau de fer cloisonnant ma justice sanguinolente ?

    Alors El Corazone, où est ta force exécutoire ?
    Les lames de Gon se plantèrent dans le sol, à coté de sa cible. Levant la tête vers celui, ou plutôt celle, qui l’avait interrompu, il vit avec horreur qu’elle portait, elle aussi, l’insigne du Cypher Pol. Comme il le craignait, des renforts venaient d’arriver.
    -Ho comme c’est mignon. Tu viens aider ton déchet de coéquipier. Vous êtes les pires immondices que cette société a pu créer et en plus, vous vous soutenez les uns les autres.

    Gon serra les genoux pour bloquer un coup de pied on ne peut plus lâche vers ses parties intimes. Le révolutionnaire para avec difficulté des attaques précises exécutées grâce à des tiges pointues. Elle s’en servait presque comme des lames, sauf qu’elle tentait de piquer plutôt que de couper. Mais la façon de s’en protéger était la même et le champion de Shimotsuki parvint à les dévier. Après avoir évité un coup au visage, il réussit à attraper le bras de sa nouvelle adversaire et à la balancer derrière lui. Cette dernière s’écrasa contre le sol, à côté de son ami CP. Mais ce mouvement provoqua une violente douleur dans la cage thoracique d’El Corazone. Sans perdre un instant, il se mit à fuir, sans attendre que la nouvelle venue ne se relève.

    La vache, je me suis vraiment brisé une côte, peut-être même plusieurs. Je ne peux pas prendre le risque de me battre, cela pourrait me percer un poumon ! C’est bon, je crois qu’elle ne me suit pas. Je vais me cacher là en attendant, pour être sûr. Toujours rien. Non, c’est sûr, elle a abandonné la poursuite. Je dois rejoindre ma base à présent. Ça me fait vraiment mal... A droite. Ça y est je suis arrivé.

    -La vipère et la chouette.

    Une porte s’ouvrit sur sa droite et il pénétra dans la maison en ruine. Pas fâché d’arriver enfin en territoire allié, Gon se laissa tomber sur la première chaise venue. Essoufflé, il ne rêvait que d’une chose, un bon petit cocktail. Heureusement qu’il faisait presque nuit et que la température avait chuté, sinon il serait probablement mort de déshydratation. Des hommes et des femmes l’entourèrent rapidement, tous membres de la révolution. Ils voulaient savoir ce qui s’était passé, il y avait visiblement eu plusieurs foyers révolutionnaires détruits à travers l’île et son visage maculé de sang montrait qu’il avait été exposé au danger lui aussi.
    -C’était le Cipher Pol. Un type est arrivé et a abattu tous ceux qui écoutaient mon discours. Et il a tenté de me tuer moi aussi. Mais j’ai réussi à le battre. Il est peut-être mort, je sais pas, je suis pas sûr. Une fille est arrivée et… Du CP elle aussi… J’ai du fuir… Ho putain, ils sont tous morts. Je n’ai pu en sauver qu’un seul, un jeune garçon. Vous ne l’avez pas récupéré ?
    -Si, je suis là, El Corazone.

    Sortant de l’ombre, le jeune homme arriva en boitant. Son pied avait été bandé et il ne semblait plus aussi effrayé que tout à l’heure. La révolution avait de toute évidence prit grand soin de lui. Il balança un sourire radieux qui réchauffa le cœur du révolutionnaire. Ces petits moments valaient toutes les peines du monde. Gon attrapa le verre d’eau qu’on lui tendit et le termina d’une traite avant de demander au garçon comment il se sentait.
    -Je vais très bien, grâce à toi. Enzo m'a ramené ici après que tu m'aies confié à lui. Je veux rejoindre la révolution, maintenant. J’ai vu ce que tu voulais nous dire. Comment le gouvernement réglait ses problèmes dans le sang des innocents.
    -Tu as fait le bon choix. Je suis sûr que tu seras quelqu’un d’excellent. Viens, suis moi, je dois te présenter quelqu’un. Il saura te guider aussi bien qu’il l’a fait pour moi.

    Soutenant la nouvelle recrue pour l’aider à marcher malgré son pied blessé, ils disparurent dans les couloirs de la base. Gon venait d’ouvrir les yeux à un citoyen. C’était la chose la plus gratifiante du monde.
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      Cette fois, un son mat, celui de mon corps qui tombe sans douceur sur les gravats.

      Mais je l’ai vu, dans ton regard, cette douleur. Aucun de mes coups n’a porté, c’est vrai. Mais je n’en pensais pas moins venant de toi. Je l’ai senti, cette force dans tes bras au moment où je dus intervenir. Tu m’es supérieur, révolutionnaire, mais je me devais d’intervenir. Encore plus lorsque je compris que l’homme au sol était lui-aussi du gouvernement mondial, qu’il appartenait aux Cipher Pol, tout comme moi. Cela importait bien peu le nombre, le simple fait qu’un déchet révolutionnaire ose porter la main sur l’un des nôtres était … impensable, ignoble.

      Comment osais-tu seulement te promener avec un masque ? Ignoble traitre. Masqué et couard en plus, alors que je vois ton dos s’éloigner, je ne prends même pas la peine de te poursuivre, mais tu peux le sentir, mon regard brûlant dans ton dos.

      Ça ne se terminera pas comme ça, El Corazone. Le Gouvernement Monial ne te laissera pas en paix. Peut-être n’a-t-on pas vu ton visage, ne connaissons-nous pas ton nom, mais ne t’inquiète pas révolutionnaire, nous te retrouverons, nous fouillerons et détruirons chaque planque révolutionnaire de chaque Blues pour ce faire si cela est réellement nécessaire.

      Mais ne te crois pas à l’abri, non, ne crois pas ça.

      Mon regard se porte sur l’homme au sol, il semble inconscient. Me relevant vivement, encore un peu déboussolée par ma chute, je ne pus que difficilement le charger sur mon épaule. Murmurant quelques encouragements, je me faisais maternelle envers cet homme. Après tout … Il venait de résister à la révolution, je ne savais guère ce qu’il venait de se dérouler dans ses bâtisses, mais je ne doutais pas un instant qu’il venait d’interférer dans une quelconque infamie.

      Il était lourd, mais ce n’était guère un problème pour moi. La distance à parcourir avant la première officine, dans laquelle je n’hésiterai pas à entrer afin de me servir allègrement autant du matériel nécessaire pour stopper son hémorragie que des compétences de son propriétaire en la matière.

      Tu n’as qu’à tenir, Agent, survivre pour ensuite pouvoir remettre pleinement ta vie en jeu pour le bien du Gouvernement Mondial, pour la Justice.