Un anneau pour les gouverner tous



En mer du Sud.

Sur un bout de terre servant plus au ravitaillement des bateaux de passage qu’à autre chose, on pouvait assister cette nuit-là à la seule distraction de la soirée. Elle avait lieu à la taverne et il est inutile de préciser le nom de la dite taverne puisqu’il n’en existe qu’une. A l’heure ou le soleil déclinait lentement à l’horizon, on pouvait entendre la cloche sonner la fin de la journée. Inutile ici de préciser de quelle cloche il s’agit, car comme vous l’aviez surement deviné, il n’y en avait qu’une là aussi. D’ailleurs, d’après son concepteur, elle était la réplique exacte d’Ox Bell : oui la célèbre cloche. Comme il n’y avait personne dans le coin qui avait vu l’original de près ou de loin, alors, on pouvait difficilement comparé, ce concepteur était un génie. Passons. Comme un seul homme, habitants de l’ile et homme de passage s’étaient réunis au chaud à l’intérieur du boui-boui du coin.

A l’intérieur, tout était sale et sobre. Ça puait le renfermé, les carreaux des fenêtres étaient soit cassés soit encrassés. Le den den mushi de service était mort de fatigue depuis longtemps et le plancher craquait sous le poids des clients. Il était collant et puait la pisse et la bière. Quelques lanternes éclairaient difficilement ce repère malfamé qui, malgré le standing peu ragoutant, attirait chaque soir son lot de fidèle. En même temps, c’était le seul rade du coin, pas difficile du coup de réunir la foule. Et cette foule parlons-en. Les mecs du coin travaillaient comme des forçats du soir au matin. Le teint buriné par mille soleils, il parlait un dialecte unique et surtout incompréhensible. Ils mangeaient un mot sur deux et se marraient à des blagues que personnes ne trouvaient drôle sauf eux. Remarque, personne sauf eux ne les comprenaient. Leurs odeurs n’avaient pas à envier leur humour, les deux étant plus que douteux. Toutefois, jamais personne n’avait quoi que ce soit à redire quant au travail qu’ils abattaient chaque jour. Dans un ballet mécanique ou chaque rouage était bien huilé, ils pouvaient se comprendre sans parler tout en déchargeant des cargaisons à vitesse grand V. L’inverse aussi était vrai.

Et c’était tout, il ne fallait pas leur en demander plus. Tout le salaire amassé le jour finissait au fond d’un verre de rhum à la nuit tombé. Loin de vouloir les approcher, les quelques personnes de passages préféraient les ignorer et avaler d’une traite la mixture qu’on leur servait dans ce taudis. Autant dire que le goût était à la hauteur des émanations qui s’en dégageaient. Mais après quelques verres, ça finissait par passé. Surement que le palet était à présent anesthésié.

Au milieu de ceux qui gerbaient, de ceux qui se battaient et de ceux qui déprimaient, un jeune homme avançait en jouant des épaules pour se frayer un passage jusqu’au fond. Derrière lui, il trainait une vieille guitare désaccordé dont la teinte du bois s’accordait parfaitement à celle du plancher. Et puis il attira les ivrognes avec quelques notes qui se changeaient peu à peu en un air triste sur lequel il se mit à chanter de l’Enka. Mais si vous connaissez forcément cet art ancestral. Là, il relatait les déboires d’un matelot en mer qui ne reverrait jamais sa femme et sa fille. Derrière lui, un gringalet était en charge de la mise en scène. Déambulait alors des décors pourris sur une plaque de bois censé imagé fidèlement les paroles. On pouvait dire ce qu’on voulait, le jeune homme se donnait à fond. Son visage se grimaçait de peine dans les moments forts et il arrivait même à continuer comme si de rien n’était lorsqu’un peu tout l’monde se foutait de sa gueule. La dernière note, la dernière parole et puis le voici qui retournait s’assoir à sa table, la tête basse encore ému de sa propre chanson. Après quelques parties de cartes, de jeux d’hasards et autres, la taverne commençait doucement à se vider. Quelques personnes balançaient des Berrys à la table d’Albafica en rigolant et en lui tapotant l’épaule. Lui pensait qu’on remerciait son talent, eux le remerciait de les avoir bien faire rire.

Et puis une serveuse aux boucles d’or vint s’assoir sur une chaise à ses côtés. Elle le dévisageait d’abord et lui souriait ensuite. Puis, alors qu’il se mit à mettre précieusement ses deniers de côtés, c’était à son tour de la dévisager. Elle venait de s’élancer dans une histoire abracadabrantesque. Après avoir joué le sceptique pour la décourager de continuer à lui parler davantage, il eut une idée : celle de faire le mec qui hoche et acquiesce à tous comme s’il avait tout compris et était convaincu. La serveuse avait des étoiles dans les yeux, elle venait enfin de trouver quelqu’un qui l’écoutait avec attention. Heureuse, elle s’appliquait davantage dans son récit. Si bien que ça avait même donné des idées au gringalet qui accompagnait Albafica. Il se plaça alors derrière elle pour rejouer les décors de fond, c’était pathétique. Se dépêchant de ramasser son dernier Berry qui trainait sur la table, il ne mit d’une fraction de seconde à nouer son baluchon et à porter sa guitare pour foutre le camp.

- Mais y a aussi des trésors !

Figé. Il était figé après avoir entendu les dernières paroles de la p’tite. S’il avait fait vite pour foutre le camp, il avait redoublé d’intensité pour revenir à sa place et s’installer plus confortablement à la lumière d’une lanterne. Malheureusement, les derniers mots de bouclette ont eu tôt fait d’alerter leur lot de sales gueules et parmi elles, une armure qui bouge et un type louche.

- Un trésor t’avais dit ?


Dernière édition par Albafica le Dim 22 Fév 2015 - 14:32, édité 1 fois
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La gloire.

Qui n'avait jamais rêver de connaitre l'ascension social et économique, qui n'avait jamais caresser l'idée d'être une sorte de divinité sur terre, dont les faits depuis longtemps connus par la population étonnent encore certains ahuris. Qui ne voulait être au dessus des autres? Au dessus de tout ce qu'il existe? Les personnes qui répondront non sont soit des fous soit des imbéciles n'ayant aucune estime pour eux même. L'armure qui marchait à travers le dédale de navires et de la populace n'était point de ceux ci. Ses armes sur ses flancs elle arborait derrière son masque une expression méfiante, dans un vague souvenir de la raison de sa présence ici elle cherchait tant bien que mal un moyen de gagner sa croute. Car si être pirate était une chose ce n'était pas en tuant à tout va et en ramassant les maigres économies des morts qu'on allait pouvoir s'acheter autre chose que du pain rassis dans des auberges à la réputation plus que détestable.

Pour l'instant elle n'avait pas à craindre ceci, les armes qu'elle forgeait étaient d'une qualité certes encore piètre mais suffisait à lui donner assez d'argent pour vivre convenablement. Sa maigre barque flottait encore à la dérive relié au port avec une maigre ficelle, la vie n'était pas malheureuse pour autant ce n'était pas non plus le grand luxe. Elle s'alluma une clope à l'intérieur de ce qui semblait être un géant en acier. Un spectacle étonnant surprenant les passants, de la fumée sortant par la visière de la dite boite de conserve. Un système ingénieux permettant de passer le filtre de la dite cigarette à travers le masque de fer pour que la bouche de l'humaine puisse tirer dessus à foison. Ce corps métallique était une extension du sien, l'armure forgeant des épées était une véritable attraction dans ce port miteux et moisis.

Mais ce soir elle avait envie d'autre chose, elle désirait connaitre de l'action, aussi franchit-elle le sas menant à ce qui semblait être un bar de la pire espèce. De la piètre qualité sur les mets mais l'armure n'avait pas faim et encore moins Izumi à l'intérieur qui était plus que jamais heureuse d'avoir cette barrière entre ces porcs et elle même. L'idée de dégainer une de ses lames lui traversa l'esprit mais elle se ravisa alors même que le musicien entrait en scène. L'histoire qu'il conta suffit pour que la jeune femme se souvienne de sa famille aujourd'hui dans une situation inconnue. Ils comprenaient son geste, elle en était certaine et puis de toute manière son éducation ne laissait pas place au doute. Non encore moins pour les remords. Aussi lorsque le jeune homme finissant de gagner sa croute sortit de la scène la pirate en herbe afficha intérieurement une mine plus que réjouissante.

Et puis la gamine dont la présence dans un tel établissement était sujette à des questions, se mit à parler de trésors l'armure se leva. Dans un grincement alors que ses membres se mettaient en mouvement, dans un cliquetis caractéristiques des armes étant rajustés, Izumi se mit en marche. Elle se dirigea vers l'enfant et les paroles liés au ton froid qu'elle employa provoqua quelques mécontements dans la foule mais qu'importe elle ne faisait pas dans la convivialité ce soir. Comme d'habitude d'ailleurs.

-Parle enfant, dit en plus et ravive les idées de richesse et de pouvoir des vieux baroudeurs ici et surtout mes propres idéaux.
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De ces soirs où l'homme a beau s'enivrer avec verve, où l'homme a beau noyer sa solitude dans les mélanges capiteux des liqueurs et de la bonne gnôle de sous le comptoir, le blondin épanchait son spleen du moment dans cette taverne miteuse aux confins des Blues. Le croupion juché dans la sciure, le blondin lorgne tout ce qui s'agite un tant soit peu la couenne autour de lui,  des demoiselles aux poitrines opulentes et à la vertu inversement proportionnel à la taille de leurs atouts, du vieux bougon à demeure qui peut pas s'empêcher de beugler sa philosophie de comptoir aux pauvres hères qui lui ont prêté une oreille attentive, de ces aventuriers de passage qui font tâche dans ce décor de bric et de broc, et tous les autres, ceux qui bronchent pas, ceux qui s'enfilent les shots et qui tiennent la bibine comme personne. Lorsque le patron sonne le couvre feu et commence à diriger les âmes sur le parvis, l'une des serveuses joue de ses charmes, flaire le bon gaillard et se livre à une tirade singulière. Elle roule ses yeux tout du long, plonge ses prunelles dans la proie qu'elle enserre dans son regard aussi profond que l'océan, elle le captive, le saisit, se sait écouter, se sent contemplée. Elle exalte intérieurement et narre son histoire doucereuse, elle cristallise les attentions d'un bon paquet d'hommes imbibés, par sa beauté d'abord mais par son discours ensuite qui éclipse rapidement le beau brin de femme qu'elle se figure être.

Elle fait dans le sensationnel, elle se donne presque en spectacle, elle ameute le mâle en Ruth qui discerne plus vraiment le bleu du rouge mais dés que ceux-ci entendent le mot trésor, une lueur de lucidité semble s'éveiller dans leurs iris d'habitude si vides. Une tension s'installe dans le lobby du bar, le tumulte a laissé place à une excitation pleine d'anxiété et d'égoïsme, tous veulent se tirer la couverture à soi et doubler son prochain, mais tous ont également l'oreille rivé sur les lèvres de la sulfureuse jeune femme.

"Un anneau pour les gouverner tous... source de pouvoir et de richesse à quiconque le passera à l'une de ses phalanges. C'est un artefact mystérieux que les gouverneurs de ce pays se transmettent secrètement de générations en générations, il apporte prospérité et miséricorde à celui qui le porte et sa valeur est incommensurable..."

Les mots résonnent dans la taverne, les parois se font l'écho du moindre son jaillissant de la trachée de la demoiselle, l'attention est à son comble et d'aucun ne veulent perdre la moindre miette du discours de la belle plante. Les traits s'esquissent davantage, les regards se font plus précis, les volontés plus fermes, le silence est d'or et on entendrait presque les mouches pisser si elles le pouvaient.

"Cette anneau est une relique ancienne, on lui prête des pouvoirs mystiques qui défient l'entendement des hommes et la légende dit que celui-ci suffirait à les gouverner tous."

"Les gouverner tous ?"
vitupèrent des grouillots informes.

"Tous les hommes, quel qu'ils soient."

Des rictus apparaissent à la commissure des lèvres d'un bon paquet de ces vieux loups, certains ricanent sous le coup de la nervosité qui déglutit de tous les pores de leur peau, tandis que d'autres jettent l'éponge, songeant qu'il ne s'agit que d'obscures balivernes dont s'affuble une diseuse de bonne aventures. La tension jusqu'alors accumulée finit irrésistiblement par exploser lorsque qu'il vient à l'idée d'un des éméchés de service de venir éclater une pinte dans la mâchoire d'un des gars. Et que ca se met sur la tronche copieusement, que ca fait voler du mobilier avant de le balancer sur les loustics du coin. Le tenancier se voit même obliger de sortir la pétoire sous le comptoir et d'y foutre quelques douilles de chevrotine pour calmer les ardeurs de ses messieurs et les remettre dans le droit de chemin. Force est de constater que ca fait son petit effet, et que tout le beau monde se carapate en dehors du bar, les idées plein la tête, tous sauf deux autres lascars dont un pt'it jeune audacieux  qui joue des coudes, à la moue singulière et une grosse boîte de conserve improbable avec son petit bout de femme à l'intérieur qui fait tinter sa voix harmonieuse contre les parois de son heaume. Deux individus aux antipodes l'un de l'autre mais pourtant qui semblent mût par la même aspiration: le métal sonnant et trébuchant. Leurs mines ne trompent guère, la folie s'est glissé dans leur for intérieur, l'opulente serveuse avait ouvert la boîte de pandore et tous les démons s'étaient fait la malle.
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Dans une ruelle de l’ile de l’anneau.

Le jour venait de poindre à l’horizon, Alba’ faisait le guet au coin de la venelle tandis que la serveuse, l’armure et le mec louche tapait la discute. Chacun d’entre eux étaient recouvert d’un long manteau pour tenter de passer inaperçu ou tout du moins, pour éviter d’attirer l’attention. Cette ile et cette légende portait tout deux bien leur nom. En effet, l’une comme l’autre était en forme d’anneau. Surement que le forgeron qui avait créé ce bijoux s’était inspiré de la forme de l’ile et pas le contraire. Quoi qu’il en soit ils avaient voyagé durant la nuit pour finalement arriver ici au petit matin.

Dans la grande allée centrale, la seule dans les parages, Alba’ assistait à un ballet incessant de personnes qui allaient et venaient. Dans le lot il y avait les autochtones du coin et les personnes de passage. Il devait surement s’y mêler des voleurs en quête d’objet de valeur, ce qui ne devait pas manquer. Mais surtout, il y avait une milice. Une milice à la solde du maitre de l’anneau. C’est dingue comment une croyance locale peut à ce point faire tourner la tête des gens. Quoi qu’il en soit, le porteur de l’anneau devenait automatiquement le gouverneur et le gouverneur... Bha il gouvernait. L’actuel s’appelait Don Karl IIIème du nom.  Y’avait jamais eu de premier ni de deuxième du nom et à en croire certain, c’était juste pour la frime. Braqueur de haut vol, il avait chapardé l’anneau il y a quelques années et était devenu le nouveau grand manitou. Chaque année, il était censé parader dans la ville et montrer le symbole de son autorité. S’il ne pouvait pas le montrer, il n’était dès lors plus rien qu’un citoyen lambda.

Notre but était simple, s’emparer de l’anneau pour le compte de la serveuse. Serveuse qui n’en était pas vraiment une, non. Elle était la fille du précédent leader qui avait aujourd’hui disparu. Voyant ce que devenait son pays, elle s’était mise en quête de trouver l’anneau elle-même, mais visiblement, sans aucun succès. Elle écumait alors les environs pour trouver des âmes afin de faire le sale boulot pour elle. Et c’est là que notre joyeuse bande s’était formée : Dans un rade pourri, au milieu de nulle part. La conversation se poursuivit à l’abri des oreilles indiscrètes, Albafica se tournait régulièrement vers eux pour leur parler, mais ils n’entendaient rien ou presque. La faute à son haut col relevé qui lui masquait la bouche. Ça faisait agent secret et pour rien au monde il n’aurait refusé ce premier rôle qui l’excitait.  Les mains dans les poches, sa gabardine le recouvrait presque intégralement. Et puis, sans rien ajouter il s’en était allé dans la foule.

Choppant quelques infos çà et là, il continuait à épier les uns et à suivre les autres. Lui voulait récupérer l’anneau, il n’en avait rien à faire du type et de l’armure et encore moins de la serveuse. Ce qu’il savait cependant, c’était que s’il mettait la main dessus le premier, il pourrait alors le revendre au gouverneur ou à la fille... Ou à n’importe qui d’autre tant cet objet obnubilait tout à chacun. Une piste, puis deux... Il grappillait quelques indices au fur et à mesure que le temps s’écoulait. Hors, quelque chose clochait. Les pistes ne menaient jamais nulle part. Jamais. Ou enfin si. Elle menait le plus souvent à une impasse et ce n’est pas une image. Une véritable impasse où les intéressés se faisaient passer à tabac par la milice du maître de l’ile. Un anneau, un leader qui sait tout sur l’ile via sa milice qu’il dirige dans l’ombre, l’enquête était lancé. Espérons seulement que les deux autres ne trouveraient pas le Graal avant lui.
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Finalement c'était chiant.

L'armure avait rapidement abandonnée l'idée de se faire un pater entier de marines dès leurs arrivée sur une île ou visiblement un anneau donnait le pouvoir à un homme. Des conneries et depuis quand d'ailleurs Izumi faisait dans la charité? La serveuse charmante et surtout pas folle avait promit la richesse de l'ancien gouverneur au groupe. C'était déjà mieux que rien, empoignant ses lames la pirate avait alors décidé de voir la réaction collective. Elle ne faisait en aucun cas confiance aux deux autres hommes, déjà parce que les mâles mentaient plus facilement que les femmes et ensuite car la confiance perdait souvent les valeureux guerriers au combat. La confiance était pour les lâches, la force seulement permettrait à l'armure d'imposer ses idéaux à ce monde.

Enfin elle avait jamais été douée pour la philosophie, plus physique qu'intellectuel uniquement construite dans un objectif violent sans lendemain. Le problème c'est qu'à se construire sur le tard et surtout seule on fait des conneries et Izumi détestait en faire des conneries. Mais elle savait aussi une chose, le groupe n'était pas ici pour rien et si aucun d'entre eux n'accordaient une confiance absolue et idiote aux autres pour l'heure ils avaient intérêt à collaborer. Soupirant à travers les plaques de métaux et d'acier la jeune femme se décida à remettre à plus tard la confrontation avec ces imbéciles. Sa main froide et métallique se posa sur le visage de la serveuse et la visière se retira un court instant pour dévoiler les lèvres d'Izumi qui chuchotant à l'oreille de l'ancienne fille du chef des lieux, réussit à obtenir un rapide hochement de tête plus et un teint rouge tomate sur le visage radieux de l'autre. Les choses salaces et surtout l'appétit charnel de a pirate était autant un problème qu'une solution comme ici ou l'acceptation de la loquace proposition de l'armure avait été entendue plus par obligation qu'autre chose mais c'était déjà ça.

Maintenant elle devait trouver rapidement et de préférence avant les deux autres clampins des informations sur l'endroit ou était entreposé l'anneau divin. Une petite idée en tête l'armure, avec une grossière cape qui accentuait encore plus l'aspect mystique et surtout le surprenant spectacle d'une boite de conserve ayant sur le dos une cape dans les rues de la ville lui interdirent rapidement l'infiltration discrète. Soit alors autant profiter de son aspect hors norme pour recueillir par d'autre façon des informations. Elle entra dans la première auberge qu'elle trouva et soulevant la capuche de sa toge pour laisser son visage métallique sonder la salle, se présenta comme un mercenaire itinérant capable de vaincre aisément la milice de la ville mais dont l'objectif était en réalité d'entré au service du gouverneur afin de le prévenir d'une attaque pirate sur son domaine. Des affabulations qui ne plurent pas aux clients dont la bonne moitié tenta de sauter et de mettre à terre Izumi. Le premier finissant sa course par la fenêtre tandis qu'en se baissant elle flanquait un sacré revers à un gars costaud estomaqué elle l'envoya sur ses deux camarades. Elle aurait volontiers continué sa démonstration de force gratuite mais deux miliciens vinrent arrêter son amusement. Constatant les dégats occasionner par l'armure sur pattes ils écoutèrent à son tour sa proposition. Elle avait l'air sérieuse la conne, murmura le plus frêle des deux. Son compère répliqua avec une mine proche du dégout et consentit à faire escorter ce qu'il nommait 'Truc en ferraille' à son maitre.

Bonne chance pour les deux autres pour réussir à trouver aussi facilement une piste. Parfois faire peur ça marche. Ceci dit rien ne prouvait réellement la sincérité des deux hommes aussi intérieurement et ses couches de protection assurément pas en ferraille Izumi se prépara au pire.

Du sang, oui du sang. Pourvu que ça dure sinon cette île allait subir son courroux.

Bande de gueux jura-elle intérieurement.
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Les prunelles grosses comme des soucoupes, les deux olibrius s'imaginent déjà palper les biftons et faire des brasses  dans l'or à profusion, la mine fiévreuse du loustic est caractéristique de celle des orpailleurs de Hat Island. Ils se font la malle fissa et partent en trombe dans la cité dans l'optique se foutre la main sur le pactole, si tant est que l'autre empaffée de boîte de conserve puisse faire la moindre chose avec vélocité. Le blondin reste là, captivé par la jeune demoiselle, il sait qu'elle use de ses charmes, que l'avarice est un vice qui ne cesse de la ronger, qu'il n'est qu'un moyen pour qu'elle puisse accaparer de nouveaux bijoux, des parfums plus enivrants encore. Le révolutionnaire n'en avait que faire, s'il devait mettre le grappin sur cet anneau, ce ne serait en rien pour le matérialisme et la promesse d'une vie de fastes et de stupre qu'il garantissait, ce n'était que pour l'amour de cette femme si singulière, de ses attentions opportunes et de son regard de braise.  Il sortit de ce gourbi avec la ferme intention de rafler l'anneau à ses petits camarades un peu trop présomptueux et il avait d'ores et déjà une petite idée de comment dénicher le précieux artefact.

Le secret de l'anneau était gardé comme un polichinelle dans le tiroir, alpaguer les passants dans cette fin reviendrait à pisser dans un violon, alors le révolutionnaire s'empressa de vagabonder du coin du château du seigneur du patelin ou tout du moins de s'en approcher au regard des dispositifs tonitruants placés entre sa demeure et le reste de la contrée. Le gus aimait sa tranquillité, pas de doute là dessus et il y avait fort à parier qu'il ne s'entremêlait guère souvent avec sa gente et qu'il n'en avait sans doute rien à cirer de tous ses gueux. Gigantesque portique en fer forgé, zone tampon et barbelés et du lascar balèze à l'entrée filtrait les allées et venues dans le château de sieur majesté. Les gars d'ici étaient obnubilés par le pouvoir de l'anneau, obnubilés et oppressés par cette hantise qu'il ne leur lâchait jamais la grappe, au cœur de toutes les conversations, imprimé au plus profond de leur encéphale comme une encoche au fer rouge. Récupérer l'anneau reviendrait à libérer tous ces hommes du carcan despotique que cet homme faisait peser sur leurs épaules. Se frayer un chemin dans la baraque allait être aussi aisé que de déguster de la bisque de homard et y aller avec ses gros sabots n'était pas la bonne option non plus. Wade zonait aux abords du château, les molosses lui glissant à intervalle régulier leur regard inquisiteur, le révolutionnaire quêtait l'occasion judicieuse pour passer au nez et à la barbe des gardes en faction. Coup de pot pour le blondin lorsqu'il tomba presque par inadvertance sur un gonze insistant qui l'alpagua dans une rue adjacente au château.

" T'es pas du patelin toi, mon gros !"

" T'as bien pané, ouais je fais pas partie des gratinés locaux. Pourquoi donc?"

Le zig déballe tout son fatras et me fait l'article, une ribambelle de bijoux en tous genres qu'il étale comme un gougnafier sur la voie pavé.

"300 Berrys les deux broches ! c'est un prix d'ami !"

"Remballe ta camelote tonton, je suis pas la petite caille qui va cracher au bassinet "

"Ah je vois, monsieur est un connaisseur, regarde donc ce que j'ai par ici"

Il sort un pochon en velours avec deux anneaux gravés à l'intérieur, de l'or plaqué dont la peinture s'écaille déjà et qu'il doit refourguer chérot auprès de l'ahuri de passage qui veut se la jouer fin limier.

"Et en plus tu m'insultes, t'essayes de me refiler tes breloques dorées pour les yeux de la tête! "

Le gonze se rapproche comme pas permis et vient lui susurrer à l'oreille ces quelques syllabes.

"Ca te dirait de voir le vrai? d'y enfoncer ton doigt crochu et de sentir le pouvoir t'envahir par tous les pores de la peau ? Hein ?!"

Wade sent son vis-à-vis frissonner, une sueur froide lui perle le long de la tempe tandis que ses yeux vitreux se dilatent soudainement à la perspective d'enfiler l'anneau.

"Un peu mon neveu que je voudrais y foutre mes doigts boudinés. T'as une touche ?!"

Le lascar m'intime de le suivre, sa mine fiévreuse ne lui dit rien qui vaille, pourtant il suit le loustic et s'engage dans un dédale de ruelles et de corridors étroits tandis que le zig accélère alors qu'ils s'enfoncent encore davantage dans les faubourgs miteux de la cité. Ils débouchent sur un cul de sac avec une porte cochère dans un petit renfoncement exigu. le gonze s'avance et pénètre dans la baraque. Le révolutionnaire rentre à son tour de découvre une petite salle aménagée avec des tableaux où schémas, photos et inscriptions sur l'anneau et le roi de la bourgade. Ca schlingue le tabac à plein nez dans un capharnaüm sans nom où Wade doit se frayer un passage pour s'asseoir. Trois âmes et celle de Wade se scrutent avant que l'enfiévré de service vide son sac

"Ct'un étranger, il est venu là pour l'anneau lui aussi ! Le précieux ! Un nouveau camarade à la recherche du trésor mes frères ! "

"Bienvenue mon gars ! Bienvenue! " lance le premier, candide.

"T'avises surtout pas de nous la faire à l'envers ou on te dessoude "
balance le second avec plus de réserve.

"Fais donc, je n'ai pas d'armes à t'opposer "

Des illuminés, des fanatiques qui ont dédié leur existence à foutre la main sur le précieux comme ils le qualifient, trouver l'artefact comme seul leitmotiv et après ils pourront mourir comblés. Le révolutionnaire peut tirer parti de la folie organisée et leur gratter le bijou avant qu'ils ne se rendent compte mais d'abord, il doit connaître le fin mot de l'histoire, il doit en savoir plus sur sa localisation et trouver un moyen de se glisser dans l'enceinte du château et son petit doigt lui dit que ces fous à lier ont déjà dû potasser le schmilblick et trouver une parade.

Wait & see comme on dit.
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L’anneau. Tout tournait autour de lui ici. Ça rendait fou les locaux et ça intriguait, passionnait les gens d’passage. Moi ? J’en avais rien à cirer. Enfin, si, je l’voulais, mais si c’était pour croupir ici en tant que gouverneur ou roi alors non merci. Non, moi je voulais le refourguer et m’tirer vite fait au nez et à la barbe de l’armure et du type bizarre. Toutefois, les informations piochées à droite à gauche n’avaient rien données jusque-là, misère. A défaut d’avoir trouvé quelque chose de solide quant à où il était planqué, j’avais choisi de m’associer à l’un des arnaqueurs local du coin. Un vieux rabougri répondant au doux sobriquet de « Caravelle Joe », Hans de son vrai nom. Bordel, même son nom puait l’arnaque ; je l’aimais bien. Notre combine était simple : Appâter les plus crédules avec des cartes bidon et dans tout ça, moi je faisais le client qui surenchérissait à chaque fois en se désistant dans le dernier échange. L’vieux Hans avait un don, il savait jusqu’où pouvait aller un pigeon euh... Un client rien qu’en voyant sa tronche et sa dégaine. C’était un juge de haut vol, un juge du crime tellement il rendait bien les sentences à coup de marteau. Bam ! Mille berrys par ici. Bim ! Huit cent par là. Adjugé, vendu... Pigeonné tondu ouai !

Hé ! C’était l’pied. On s’faisait un max et ce, en quelques heures de temps. Le seul hic dans tout ça, c’était la milice. Mince, ils étaient partout, à croire que l’gouverneur avait enrôlé un bataillon entier de tout ce qui comptait comme enflures et enfoirés à des milles à la ronde. Des pas précipités qui claquent sur le pavé mouillé et les flaques, quelques rires et quelques allées après, on était sauf, on était arrivé.
La casa du vieux Hans, enfin, le repère du fameux « Caravelle Joe ». Pour un escroc de haut vol comme lui, je m’attendais à mieux franchement. C’était rien qu’une morne bâtisse à la périphérie de l’ile. A se demander comment elle pouvait encore tenir debout. La peinture avait pris des vacances de longues durées et les murs s’effritaient de tous les côtés. A vrai dire, ça ressemblait bien au proprio, parce qu’à bien l’regarder, Joe l’arnaque portait pas le fruit de ses larcins sur lui, c’était peu dire. Nan, il était sapé à la va vite. Des Geta aux pieds, un vieux saroual tâchés de ci de là, un gilet de bonne facture, mais qui avait souffert d’avoir été trop longtemps porté et puis un vieux bob sur le haut de son crâne dégarni, sérieux il était radin même envers lui-même ce vieux rabougri. Et si l’extérieur lui ressemblait bien physiquement, l’intérieur se différenciait nettement de ce qu’il était au fond de lui. Enfin, c’est ce que j’pensais aux premiers abords avant de comprendre.  Sa bouteille dans une main, une vieille photo dans l’autre et l’derrière visé sur un tabouret, l’vieille homme était devenu tout à coup bien moins folichon. Des enclumes dans des coins, un feu de forge qui se mourrait au centre de la grande pièce et le nécessaire à la forge de tous les côtés, il m’a pas fallu bien longtemps pour savoir qu’avant « Caravelle Joe » l’arnaque vivait ici « Hans le forgeron ».

J’vadrouillais dans toute la pièce et mon regard se perdait sur les fragments de vie du bonhomme. Sur ces ouvrages passés, sur ces babioles pas fini et sur des revues de la gazette locale dont la plus fameuse était intitulée « L’année unique ». On y voyait l’ancien Hans, mais il était jeune le bougre sur la photo. Jeune fort et surtout heureux. Rien à voir avec la loque imbibé qui regardait le rivage depuis son tabouret.

L’anneau, c’était... C’est toi qui l’as fait pas vrai ?
J’aimerais dire que non. Le pire dans tout ça c’est que c’est ma plus belle œuvre et de loin et que même si j’regrette de toutes mes forces de l’avoir forgé, j’en reste fier tout au fond d’moi.
Y’a d’quoi l’ancêtre. On se bouscule au portillon pour dégoter ton truc !
Ouai... sauf qu’à cause de ça, même des gens de l’ile se sont mis dans la tête d’le trouver en abandonnant derrière eux les enfants qu’tu vois joués là sur la plage. Des gamins perdus, sans parent. Des parents qui les ont laissés pour aller dégoter l’anneau et qui ont du s’faire jeter dans les geôles du palais du gouverneur, voire pire.
Hé c’est pas ta faute ! T’es tellement bon que ça attire les...

Et puis le silence. Un silence de mort alors que les yeux tristes et fatigués du vieux Hans se posaient loin au dehors sur des enfants dont il se sentait cruellement responsable. Vu l’endroit où il vivait, vu le degré de dèche dans lequel il était, c’était clair, il n’arnaquait pas pour son compte, mais pour atténuer sa culpabilité. En améliorant le quotidien de ces petites âmes démunis. Bordel, je préférais de loin Caravelle à ce vieux pas drôle perdu dans son passé et bloqué au présent, sans avenir le mec. Et là j’me tirais. Exit et sortie d’urgence étaient mes compagnes pour l’occaz’. Par où j’me tire s’il vous plait ? Par-là ! J’avais déjà du mal à m’occuper de moi-même, fallait pas en plus que j’me traine les pleurs des autres, c’était pas mon problème. J’avais pris la mer pour le butin, pour devenir quelqu’un et eux ils étaient personnes. Rien que des conséquences désastreuses, des perdants. Alors pourquoi j’revois ma bouille dans ce vieux bouclier forgé chez Caravelle ? Pourquoi j’revois ma tête d’enterrement déformé dans ce reflet ? Pourquoi j’avais pris ce vieux plan du palais dans mes mains en partant ? Pourquoi j’me dirigeais vers ce gouverneur avec la furieuse envie d’lui coller mon poing entre les deux yeux ?

Souviens-toi Alba’, on s’sépare pas de l’anneau. Toutes ces conneries et ces machinations sont là pour tromper ceux qui sont en quête, à sa recherche. Une fois qu’on là en main, on en devient dingue alors là où est cet enflure de gouverneur, c’est là où est l’anneau, cherche pas ailleurs.

C’est clair, y’avait même pas à chercher plus loin. Il était dans son palais et l’anneau était sur lui, y’avait plus qu’à aller l’trouver, j’espère mettre la main dessus avant les deux autres parce que si j’me fie à mon instinct, ils en auront rien à s’couer de rien, le fric et pis c’est tout, je les aime ces c**s!
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Deux pauvres abrutis.

Visiblement le quotient intellectuel des habitants de cette île avoisinait probablement le négatif, sérieux ils avaient jamais vu de soldats en armures de leurs vies misérables? Bon fallait dire que devant leurs tuniques en cuirs et en plaques Izumi faisait office de tank, de surhomme et indéniablement l'esprit machiste existait ici, elle n'avait qu'à entendre leurs murmures pour que sa théorie soit confirmée. Ils radotaient sur elle, des insultes et des mots surprenant dans la bouche des gueux comme eux. Enfin le chemin conduisait à une foret en lisière, au loin sur une colline surplombant la ville le château du gouverneur. Pas plus beau qu'un autre, il en restait néanmoins imposant même à cette distance sa grandeur et surtout sa position en faisait un endroit idéal pour une position stratégique.

Et dans la foret les deux bonhommes disparurent presque immédiatement laissant une armure en pleine stupéfaction et surtout en manque cruel d'informations sur la disparition des deux gus. Elle avance à tâtons en regardant à travers les feuillages si l'un des deux ne tente pas de lui foutre une raclée par surprise. Mais rien, rien que le silence et surtout un chemin sinuant. Pourtant à quelques mètres de la fin du trajet une présence dans son dos force l'armure à se retourner. Ni une ni deux sa main attrape quelque chose qu'elle tire vers elle en dégainant son sabre droit. C'un des deux clampins qui fait un grand sourire. Il claque des doigts et son collègue apparait derrière Izumi.

-Le boss prend pas n'importe qui, on voulait vérifié tes dires, t'as pas mentit. Maintenant suit nous et oublie pas que t'encore sur la select femme. Ah et si tu tentes de trahir la dernière chose que tu verras c'nous!

-Et toi que ta vie ne tenait qu'à une fraction de seconde abrutis.

Et l'autre avec son collègue éclatent d'un rire bien gras, putain ils sont pire que des cancrelas. Combien de gens ont donc essayés de s'emparer de cet anneau maudit? Et surtout ils sont ou les deux loustics? Izumi est-elle la première à arriver jusqu'ici? Sa main resserre l’étau de ses armes à mesure que le trio approche du palais du gouverneur.

Nom de dieu tout ça pour une nuit de folie.
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Sacrée brochette de pieds nickelés que voila, matez moi un peu les dégaines improbables de tout ce ramassis de belles gueules. Le gros du fond à la chemise de baroudeur à carreaux large fenêtres engoncé dans son futal rapiécé, c'est un certain Floyd, un rouquin, la barbe hirsute, l'hygiène d'un blaireau tout juste sorti de son antre avec l'odeur en prime, un nom prédestiné pour un gars qu'a l'air aussi futé qu'un soulot pinté dans un congrès scientifique de grosses têtes de la physique quantique, il me rappellerait presque Nivel avec qui j'ai bourlingué un foutu temps à Las Camp avant de mettre les voiles et tirer une croix sur les anar' du gourbi. Les deux autres sont pas en reste, le vieux gonze qui m'a ramené dans le clapier est tout juste décent, Firmin qu'il se prénomme, le sourire édenté parsemé de schtar en or plaqué ci et là, c'est le plus timbré des trois, du genre à avoir l'électricité du haut qu'a trop tourné en circuit fermé et pendant trop longtemps, pas étonnant qu'il ait disjoncté un beau jour au point d'en devenir l'être improbable qu'il est devenu.

Quant à la dernière, une jeune pisseuse, Sonia, tout juste le quart de siècle, plutôt bien foutue, pourvue de l'attirail qui sied bien à ce genre de dames qui roulent aut' chose avant de rouler des yeux, fourbe comme pas deux, ses yeux de reptiles humide et sa langue est tout aussi caustique, c'est la patronne du coin, l'inspectrice des travaux finis, la plus vicieuse et par conséquent  la moins écervelée des trois compères. Une aubaine qu'ils aient accepté que le blondin à prendre part aux festivités, il n'y a pas à douter que l'affaire pue l'anguille sous roche et qu'ils tarderont pas à évincer l'intéressé lorsqu'il se rapprochera d'un peu trop près de l'ô combien trésor, de l'ô combien relique sacrée. Wade zieute rapidement tout ce que son œil est à même de parcourir dans le délabrement du lieu.

Des coupures de journaux, des articles de presse, des photos prises à la sauvette, des compilations de rumeurs et tout un tas de bouquins poussiéreux type grimoire ou encyclopédie traitaient de la question de l'anneau, ils étaient incollables et l'odeur aigre de café moulu que suppurait le coin laissait à penser qu'ils connaissaient leurs gammes sur le bout du petit doigt. Tu parles d'un anneau, ils comprennent donc pas qu'il s'agit plutôt d'une bride comme sur laquelle on tire pour harnacher un étalon? Ils comprennent donc pas que c'est un agrès que leur fameux suzerain omnipotent se serre pour leur faire gober le tarmac et le lécher plutôt deux fois qu'une au cas où un homme poisson cradingue aurait zoné l'endroit ? Parfois, le sort semble en tout état de cause immuable et coller des trempes pour faire réveiller celui qui a succombé à son pêché le plus secret revient le plus souvent à l'encourager à poursuivre dans cette même veine.

"Qui a crée cette anneau ?" osait déclamer le blondin

" Un méthodique, c'bien, tu sais où tu vises garçon ! "  

" C'est que faut savoir mettre la main au panier, parfois ! " ricana Floyd, l'air amusé.

Sonia n'était point de cet avis, ses paluches bien proprette firent virer de la table tout le superflu pour dénicher un papelard en dessous de feuillets en tous genres. Elle le déroula avant de le faire mirer par son vis-à-vis révolutionnaire.

" D'après nos recherches, un certain Caravelle aurait crée le bijou, un nom d'emprunt pour sûr, on a eu beau passé tous les registres, on a jamais trouvé le moindre loustic de ce blase là dans le coin. Certains disent qu'il a clamsé, d'autres affirment qu'il se terre au fin fond des bois à guetter l'éclat de son précieux à la lueur de l'astre blanc."

" De belles sornettes si tu veux mon avis Sonia "

"C'est que je te l'ai point demandé " lança t'elle stoïquement pour me rabattre le caquet crûment.
Fière de sa petite contribution, elle reprit de plus belle, forte d'un ego grossi d'avoir mouché ce blondin un peu trop vaniteux.

"Maaais ce qu'on sait en revanche c'est que le roi n'est pas à même de porter l'anneau plus de douze heures d'affilé, son gros annulaire tend à grossir avec l'afflux constant de sang dedans et à ankyloser le royal doigt de sa majesté. Du coup, le dit anneau serait surveillé 24 heures sur 24 pendent ce laps de temps et déposé auprès des bijoux de la couronne royale dans une petite alcôve tenue secrète dans un le palais. "

Plutôt intéressante la gamine, la langue bien pendue comme je les aime, elle distille son lot de bonnes informations et son nid de vipères tout autant, elle s'est pas pour autant attardée à dire comment elle compte subtiliser le présent, ca aurait été très beau. Bon pied, bon œil la Sonia, chacun dans ses pénates et les vaches seront bien gardées. Wade cherche l'entourloupe, le point d'enfilade mais il ne dégotte rien à se mettre sous la dent, ils semblent tous clean, pt'et même un peu trop pour que tout se passe sur des roulettes mais le révolutionnaire est bien obligé de se laisser porter.

" On a préparé un plan pour frapper demain pendant la nuit. Toute la soirée prochaine est consacrée à une représentation donnée en l'honneur de la cour, une pièce de théâtre de cape et d'épées avec costumes et tout le tintouin pour en foutre plein les mirettes aux illustres de passage. On s'est déjà débrouillé, pour mettre la main sur des uniformes de serveurs pour la dite réception. "

"C'est que j'ai le bras long moi aussi bwéhéhé"

"Un truc en grande pompe... je capte bien les palourdes!"

" Faudra que tu fasses le guet aussi pour qu'un de nous aille subtiliser le trésor pendant que le beau au bois dormant ronflera de tout son soûl "

Le quatuor répéta leurs manœuvres d'approche et d'infiltration, les plans alternatifs pour pénétrer la bâtisse sans éveiller les soupçons et encore moins la vigilance des médors stationnés devant, tout une petite mécanique dont s'imprégnait le blondin et qu'il allait réitérer le lendemain.

Lendemain, 18H.

Vl'a les quatre zigs qui se pointent à l'entrée, tout propre, sapé comme il faut, ca respire l'hygiène et la propreté là dedans, ca ferait presque illusion avec ce dont a été témoin le révo la veille. Des cartes trafiqués, des badges subtilisés, les loubards de la grille ne reconnaissent pas le blondin, il a pris le parti de camoufler ses tifs et sa gueule d'ange sous un couvre-chef. Ca tique pour la forme, ca demande quelques comptes, on montre patte blanche et on passe au travers des mailles du filet. A peine le temps de souffler qu'on s'affaire déjà aux cuisines. Les cuistots sont accoutumés à voir plein de nouvelles gueules dans leur métier, les mecs comme eux sont toujours des freelance engagés pour l'occasion. Pas plus étonné que ca de voir débarquer ces 4 nouveaux gugusses à la mine fraiche, le gratin pousse le portillon dehors, ils les entendent déjà rappliquer avec leurs grands airs et leur condescendance affiché, pas de doute sur la personne, tout le gotha du trou paumé a sorti ses plus beaux bijoux et est venu se montrer à la petite sauterie royale pour becter les petits fours. Wade se fond dans son personnage et met la main à la pâte bien que l'envie latente de coller des torgnoles lui susurre à l'oreille d'aller arracher l'annulaire du grand manitou et de l'offrir à la belle dulcinée du bar. Tandis qu'il s'efforce de remplir la tâche qui lui incombe, le roi fait son apparition en haut d'un balcon surplombant un escalier marbré pour s'adresser à la plèbe réunie.

Vas-y donc mon gars, fais donc tinter tes cordes vocales...
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16H.
Dans les profondeurs du palais, dans les entrailles de la supercherie vivent reclus et captifs ceux qui se sont approchés de l’anneau d’un peu trop près. On y trouve des rêveurs, des hommes qui ont tout laissé derrière eux pour partir en quête de l’anneau roi. Des détracteurs sont également présents, des hommes de lois qui représentaient le peuple avant même la forge du bijou maudit. A présent, ils ne sont plus que des numéros, des hommes blessés et meurtris dans leur amour propre. Des gens brisés et fatigués à qui le temps et la misère leur ont apporté sagesse et regrets. Un parfum d’amertume flottait dans l’air, une flagrance de défaite qui provenait de ces visages résignés et abattus que dénombrait Albafica alors que sa lanterne illuminait les ténèbres des lieux.

Il prend place sur le sol, pose la lumière et commence à croquer dans une énorme cuisse de poulet, acheté pour l’occasion. Des complaintes émergent de ci de là, mais loin de satisfaire à leur besoin, il se contente de dévorer avec envie cette bonne viande tout en fredonnant un air entrainant. Des plaintes, des grognements de plus en plus prononcés, mais rien n’y faisait, le jeune homme restait muet et sourd. L’ombre difforme des prisonniers dansait sur le sol à la lumière de la lanterne. On la voyait se tordre de douleur en poussant des gémissements. Puis, Albafica se redressa pour planter son regard chargé de fougue et de foudre sur le facies déconfit de ses hommes devenus bêtes. Ici et là, il lançait des images, des dessins, des photos et des représentations des enfants qu’avait réunis Caravelle Joe sous son toit. Les plaintes s’étaient changé en sanglot quand le souvenir et la nostalgie d’une famille brisée avait fini par prendre le dessus sur le rêve amer de mettre la main sur cet anneau. Après un temps, le calme était revenu. Albafica en profita pour s’adresser à ceux qui n’étaient plus que les reliques poussiéreuses de ce qu’ils étaient jadis.

On est très peu de chose sur ces mers. De deux choses l’une : soit on est quelqu’un, soit on est personne. C’est à vous de choisir si vous voulez continuer à vous lamenter ici, ou si vous désirez reprendre les vies que l’on vous a volé. Oubliez la gloire et souvenez-vous. Rappelez-vous vos vies avant l’apparition de l’anneau maudit.

J’étais charpentier !
Dit l’un dont le regard hagard et embrumé s’était finalement échappé du noir pour briller à la lumière de la lanterne. Agrippant les barreaux, il continua de parler en bredouillant, en cherchant, en se souvenant de celui qu’il était. Aymeric le charpentier !

Moi c'est Eder ! Eder le caviste ! Je... J’achetais des bouteilles pour un rien et je revendais ça une fortune! confessa l’homme sans une once de remord, mais avec force et appoint. Et puis, un à un il sortit les plus braves d’entre eux pour les réunir au milieu du couloir, près de lui. Caravelle Joe n’avait pas fait que forger l’anneau, il avait aussi participé aux fondations du palais et donc à cette prison ainsi qu’au chemin sinueux et dérobé qui permettait de s’y rendre sans être menacé. Albafica souriait aux uns et riait avec les autres. Il participait à leurs échanges tout en leur donnant un peu à manger qu’ils dévorèrent avec appétit. Mais ce dont il voulait se repaitre le plus, c’était du gouverneur actuel, de ce fourbe voleur et manipulateur qui leur a fait miroiter une illusion qui les avait conduits à leur perdition.

Albafica conta les choses telles qu’il les avaient vus sur l’ile. Cela fit remonter de lointains fragments de mémoire pour certain, ça en chamboulaient d’autres. Des promesses, voilà surtout ce dont ils se souvenaient, des promesses qu’ils avaient fait à leurs filles et à leurs femmes. Je reviens bientôt avaient-ils dit. Combien de jours, de mois et d’années se sont-ils écoulés avant ce présent, assis là au coin du feu, près d’un étranger qui leur avait réchauffé le cœur et l’âme. Après quelques échanges, quelques tapes dans le dos, quelques pleurs et quelques sourires, il était venu le temps d’agir. Le jeune homme montra à tous l’affiche qu’il avait chapardé et qui était placardé dehors, bien en évidence sur une vitrine. La nuit de l’anneau. Albafica apprit de la part des détenus que durant cette nuit, une grande fête était tenue au palais et qu’à cette occasion, un bal et des jeux étaient organisés en l’honneur du gouverneur. Don Karl IIIème, ainsi dont il serait alors en possession de l’anneau et au palais pour une présentation à 18H.

En attendant, les uns et les autres fomentaient ce qui allait devenir un coup d’état, un coup d’éclat majeur dans l’histoire de cette ile. Chacun apportait sa pierre à l’édifice en fonction de ses attributions passés et de ce dont il se souvenait. Les préparatifs pouvaient commencer quant au gouverneur, il se souviendrait longtemps de cette nuit et son anneau aussi.

Je me souviens aussi ! J’étais musicien ! s’écriat l’un d’entre nous, présent dans notre cercle restreint.
Géniale ! Magnifique, moi je chante de l’Enka !
De l’haine quoi ?
... Laisse ! ‘foiré...


18H.

A la foule qui s’étend à ses pieds dans son jardin clos, il intime le silence alors qu’il parait sur son trône de bois, dans la pénombre d’un gigantesque rideau pourpre qui ne laisse suggérer que sa silhouette. Un haut de forme sur la tête, des cheveux gras et ébouriffés qui tentent de s’extirper du dit chapeau, des moustaches prédominantes tant et si bien qu’elle dessine un clair de lune sous le nez proéminant du voleur devenu bourgeois. Une cape recouvre le cambrioleur, le gouverneur qui se lève et dont le gant d’un blanc immaculé apparait entre les rideaux.

KYAAAAHHH ! Scande la foule. Il va le montrer !!

Lentement le rideau s'ouvre. Plus lentement encore tombe le gant pour laisser apparaitre l’anneau unique. Vêtu d’or, luisant sous les derniers feux d’un soleil mourant. Attirant le regard des forts, Réduisant à néant l’esprit des faibles. Tous le veulent, tous sont attirés par lui. Par ce cercle magnifique et parfait. Le gouverneur apparait enfin. Laid et moche avec de l’embonpoint. Il rit. Un rire guttural et moqueur craché à la foule en joie  Ses yeux luisant et noir comme l’ébène sondent les plus envieux en contrebas. Les applaudissements fusent ici et là. On applaudit le gouverneur, le protecteur du pays. De la musique retentit et danseurs et danseuses tournoient dans des valses à la gloire de leur bienfaiteur qui s’esclaffe et se régale au balconnet. L’homme était répugnant, il mangeait avec les doigts en tachant aussi bien son col que son pantalon. Il avait bien pris des cours de bonnes manières, mais c’était peine perdue. Autant donner de la confiture à un cochon, on se refait jamais vraiment.

Et plus bas, deux hommes s’étaient mis dans l’idée d’escalader les pierres qui les séparaient du balconnet où se tenait le maitre de maison. D’abord, il observait ces deux larrons qui grimpaient aux yeux de tous. Le gouverneur, lui, s’était penché en avant et avait placé sa main sous son triple menton. L’espace d’un instant, il se souvenait de sa jeunesse, de sa hardiesse et de son habileté qui lui permettait d’entrer et de sortir, d’aller et de venir où il le souhaitait. Puis, les insultes proférées par les deux illuminés en quête de l’anneau avaient rappelé le gouverneur dans le présent. Dans ce présent où il faisait la pluie et le beau temps. Levant son autre main pour intimer à sa garde de baisser les armes, il sortit de son ceinturon un pistolet à silex qui déchargea la haine condensée en une balle dans chaque corps sous une morne détonation. A nouveau il riait à s’en cogner la panse sur le sol et à rouler dans la nourriture qu’il avait fait tomber quelques instants plus tôt. Il était hilare et les deux corps sans vies s’en allèrent choir sur le sol, inerte.

Qu’on reprennent les festivités !

Et la musique retentit à nouveau. Une heure venait à présent de s’écouler. Le soleil n’était plus et la nuit l’avait remplacé. En bas, un jeune fanfaron mangeait à en perdre haleine. Saucisses, steaks, œufs et autres cuisses de poulet, tout y passait. Il avait de l’appétit et grognait à chaque fois que l’on s’approchait d’un petit peu trop près de sa victuaille. Il observait son monde et le monde l’observait. Là il vit l’armure un peu plus loin et celle-ci disparut aussitôt. Puis, il jura avoir reconnu le type bizarre, mais ne s’en préoccupa pas d’avantage. Aussi, il préférait échanger quelques regards avec ses complices du jour qu’il rencontra un peu plus tôt et un peu plus bas.

L’homme se leva enfin, la panse pleine et le cœur en joie. Il se mit debout sur la table et attira à lui les yeux et les oreilles de ceux qui étaient là. Après avoir fait teinté sa cuillère sur son verre, il vida l’un et jeta l’autre, s’assurant au jugé d’avoir l’attention requise pour le spectacle à venir. Le visage peinturluré de blanc, la bouche pleine de rouge et les cheveux aussi clair que la neige, son allure ne laissait personne indifférent. Recouvert d’un vêtement à carreaux, l’Arlequin aux chaussures à grelot fit quelques pas de danses sur la table, le tout agrémenté par quelques notes de musique de son assistant le musicien à la flûte. Et puis tout alla très vite, il sautait ici, tournoyait là. Il jonglait avec des boules et parfois avec des bâtons de bois et d’autres objets que lui jetaient ses camarades bagnards habillé pour l’occasion. On se retournait vers le gouverneur en le gratifiant de sourire, en levant son verre. Amené un bouffon à la cour du roi était en effet une riche idée. Lui répondait d’un sourire hypocrite, d’un geste ample de la main qui conviait tout un chacun à continuer d’assister à ce spectacle qu’il n’avait en rien préparé. Lui-même était amusé, une distraction après avoir autant mangé allait assurément l’aidé à digérer.  Des sauts des cabrioles, des glissades sur le sol. La plèbe riait et le gouverneur applaudissait. A présent l’Arlequin n’était plus loin, juste à quelques pas sous le balconnet, à quelques pas de sa cible. Là il entonna un petit chant, une petite balade entrainante et insolente.

C’est l’histoire d’un cambrioleur. D’un petit rat, d’un voleur.
Qui mit la main par effraction sur un objet sans valeur.
Un anneau, un cercle un trésor.
Une babiole, un clou, teinté d’or.
D’une croyance qui priva les gens d’ici trop longtemps
De leur famille, de leurs amis, d’une vie qu’ils devaient vivre pleinement.
Prépare-toi aujourd’hui, Ô gouverneur
A vivre dans l’oubli, dans l’effroi et la terreur
Tu n’es plus rien, rien qu’un homme sans scrupule
Les rats quittent le navire quand le bois hurle et brûle !

Les bâtons de feu qui servaient alors aux tours embrasèrent les rideaux du palais et les alentours comme si tout avait été aspergé d'huile de lanterne au préalable par une bande malfamée. De la fumée et des flammes s’élevaient haut dans le ciel, les gens courraient de partout, c’était la débandade, la folie délivrée par un clown pyromane et déterminé, mais aussi prit en joug par autant de fusils que comptait cette nuit. La fumée était son allié, les balles sifflaient autour de lui, il n’allait plus être non plus après cette nuit. Et si...

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Et c'est partit.

Elle rentre dans la batisse, regardant de tous les côtés si les gardes y sont constament ou non. La réponse est affirmative et puis en bon nombre, une demi douzaine rien que sur le parvis de ce qui ressemble au chateau prestigieux du maitre de l'île. Des hommes dont le regard vide et le ventre en avant montre clairement qu'ils n'ont pas souvent le loisir de se battre. Leurs armes rouillées et la barbe de trois jours renforçant l'aspect misérable de ces gars. Elle suit ses deux guides qui ne saluent même pas la première fournée de gardes. Ils semblent avoir entre ces deux groupes une sorte de rivalités, les hommes de la plèbe ont donc les pires armes pour éviter une quelconque trahison, c'est ce qu'on lui explique du moins le comprend elle tandis qu'elle monte dans les étages et que là vraiment elle se rend compte des moyens du maitre de l'anneau.

A toutes les fenêtres, ou celles menant sur la cour et les environs un gus planté là en piquet avec un fusil, le même niveau qu'un marine ou proche. L'armure comprend alors que le gouverneur ne souhaite pas vraiment se prendre la tête avec des intrus. On murmure entre les vitres mal lavés que dans l'après midi aura lieux une représentation du maitre de maison. Le mec va pointer à tous son anneau pour prouver qu'il est encore digne d'être, le péon, en charge de ce trou perdu. Izumi prend note en tant que 'mercenaire' au service du Roi gueux et pointe donc les endroits 'problématiques' d’où pourrait provenir les rebelles. Un gars dans la trentaine touche, vite fait l'acier, et dans un ton patibulaire mais pourtant direct et franc est étonné de la dureté de l'armure. Une femme qu'il dit, dans cet accoutrement c'pas tous les jours qu'il en croise. Au moins dans sa surprise il est content que les stéréotypes sur la force des hommes changent. Il lui parle vite fait de sa vie privée, le pauvre est ici depuis cinq ans et pas question de foutre le camp, grassement payer pour ce qu'ils font. Une fois qu'il aura un petit pactole il partira avec ses deux copains qu'il désigne aux vitres proches. Les mecs des niveaux élévés proviennent de toute la région et sont aussi endurants que des mecs ayant suivis un entrainement plus ou moins militaires. Ils sont une quinzaine se relayant les heures de garde en fonction des horaires. Il se nomme Gui-El Moket, jolie nom ment Izumi en essayant de faire un compliment avant de repartir en suivant ses guides.

On lui montre l'armurerie, des veilles armes dans le fond prenant la poussière et au premier rang les armes ramassés sur les cadavres des mecs voulant voler l'anneau. La pirate remarque dans un coin deux pistolets en état de marche et les charge avant de ressortir. Le temps de prendre un petit repas tardif et voilà que l'heure sonne 18h. Et c'partit pour que le manoir entier se mette en marche, les mercenaires ne sont plus cordials, le stress comme à chaque représentation du gouverneur est palpable. Izumi observe le désolant spectacle des deux types voulant monter sur le côté. Le gouverneur a pas l'air méchant mais bon, c'pas son problème. Le profit c'tout ce qui compte, elle descend alors ayant pas du tout confiance en la venue des deux autres collègues de fortunes, le jeune con et l'autre intriguant sont de sortit aussi.

Elle remarque un des deux dans les cuisines, ne lui fait aucune réaction approprié pour accorder leurs plans et se contente d'entendre le discours du gouverneur. Le temps passe et les chances de voler l'anneau s'amenuisent. En fait non, tandis qu'ils bouffent tous comme des gros porcs et que la tension descend Izumi s'affaire, elle passe de table en table les pistolets dans ses mains, et soudainement c'est partit pour les pétarades. Le plan du jeune con se révèle soudainement et les gardes oublient alors leurs propres états pour se préoccuper du gouverneur. Tain mais qu'il est con ce type vraiment, Izumi à deux pas du maitre des lieux l'empoigne avec force avant de se jeter pour protéger le freluquet des balles. Celles ci ricochent et une traverse son armure, une autre l'érafle et le sang coule. Putain elle se fait blesser par sa faute, les cris de gémissements du gouverneur indique que celui aussi a subit les balles de ses hommes. Et là dans le bordel des mecs se jetant pour récuperer sur le mec pas encore trop mort l'anneau Izumi se retourne faisant volte face à la foule et pas peu mécontente de son action dégaine ses pistolets qu'elle avait laisser tomber, en voilà un dans sa main et à son tour elle tire. Les balles forcent les forces de l'ordre à reculer et la foule à se disperser elle ramasse le deuxième, et continue de faire feu, un homme s'effondre. Les deux guides de la foret s'élançent alors honteux de colère d'avoir étés trompés. Elle jette un de ses flingues vidés sur le premier qui esquive, le second se mange une croisse dans la poire et tombe à terre. Le premier revient à l'assaut mais il ne surpasse guère Izumi, son coup est paré et la blessure d'Izumi lui indique que le temps manque. Elle se sert de lui rapidement après une clé de bras comme bouclier humain avant de le lancer à ses comparse. Elle dégaine rapidement une de ses armes et coupe le doigt ou le gouverneur portait l'anneau.

Et c'est partit pour que finalement la fille du précédent arrive, comme une fleur et vienne se réfugier près de l'armure, du faux cuisinier et de l'autre blanc bec inutile. Dégoutée, elle l'est probablement par le chaos et le doigt en sang qu'on lui tend mais la situation dégénère de tous les côtés. Les groupes de prisonniers et des aide du cuisiniers, se fritent avec la populace locale, largement ivre tandis qu'aux vitres les gardes tentent de viser le groupe à l'origine de ce désordre. Et pourtant Izumi porte tant que ses forces lui permettent la nouvelle princesse de l'île sur ses épaules, à la vue de tous l'anneau est désormais teinté de sang comme pour rappeler à tous cet évènement funeste. Un par un ils arrêtent leurs brouhaha pour souffler de rage et de colère, certains jurent de s'être fait trompés tandis que les autres las de cette guerre inutile repartent chez eux. Les gardes eux baissent leurs armes. A la nouvelle soubrette devenue suzeraine d'aviser avec eux.

L'armure se baisse pour que la jeune femme mette pieds à terre, en guise de récompense un gros baiser sur le devanture de son heaume, la trace de rouge à lèvres est visible. Boarf mieux que rien, elle va faire de même avec les deux complices de l'armure et Izumi l'observe alors indiquer au faux cuisinier un endroit dans le chateau, ou le pactole du propriétaires des lieux est enfouis, celui de son père aussi et surtout elle dégaine un bon de réduction dans un magasin de l'île pour un instrument de musique pour l'autre imbécile.

Et l'armure se retrouve là blessée, à moitié consciente et lorsque la femme la voit tomber elle soupire.

Pas intérêt qu'elle recroise la route des deux autres.

Elle se réveille dans un lit, le château probablement, les autres sont partis. La tête dans un état pas possible s'affaire sur elle la princesse, elle ne songe pas à son armure qu'on lui a enlevé. Les caresses et les soins de sa bienfaitrice lui suffit. Largement en plus, une bonne récompense, à moitié ailleurs elle soupire de nouveau.

Au moins elle a couchée avec une reine.
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